Ma belle-fille m'a prêté cet "album".
J'ai cru y avoir affaire à une histoire niaise, une histoire à l'eau de rose pour petites filles.
Ben non !... Lecteur attentif, j'ai découvert des pages d'une délicatesse extrême ; un peu comme ces iconographies médiévales du Japon ancien.
Un peu surpris quand même : les relations sexuelles ?... on parle ici de scarabées. C'est vrai que cette "méthode" narrative est coréenne.
L'auteur joue ici avec une sorte de multiplicité des lieux, des styles. Il alterne un dessin au trait comique, à l'érotisme esquissé, à des scènes du genre "paysages éternels" de cartes postales.
Surpris aussi : ce qui pouvait être une "farce" adolescente m'a également imprégné l'esprit -au fil des pages- de rencontres gourmandes.
Joli. Je n'attends pas la suite avec une réelle impatience, mais la lirai volontiers.
Belle histoire. Bel album...
Le postulat ?... Le château des Porphyre a brûlé, voici une vingtaine d'années, avec une partie de ses habitants. Il n'y a plus que des ruines... et un secret, que la jeune Soizik va découvrir.. bien malgré elle.
Balac est le scénariste de Sambre. Prometteur... En effet...
Dans cette histoire de naufrageurs, j'ai ressenti son profond attachement à la Bretagne. Un attachement dans lequel il fait "jouer" une sorte de trio : un jeune noble, une jolie mendiante, une honte familiale...
Au dessin, j'ai découvert un Joël Parnotte en pleine forme, au trait incisif.
La réunion de ces deux auteurs annonce une grande saga romantique dont le titre -déjà- est une sorte de "programme" : le porphyre. C'est une pierre de couleur rouge. Rouge comme le sang...
Le sang, le pays de l'Ankou, des morts qui ne le sont pas vraiment... j'ai l'impression que la suite de ma balade en Bretagne va être assez prenante...
Le postulat de départ ?... tout débute par une découverte archéologique captivante à Jérusalem...
Le professeur Cohen a mis la main sur un tombeau qui pourrait fort bien être celui du frère de Jésus. Mais cette découverte va alors remettre en cause toute la mythologie de l'Immaculée Conception. C'est donc inacceptable pour certains "militaires de Dieu" qui refusent que leur ordre soit ébranlé.
On dirait que le duo d'auteurs a décidé d'exploiter la veine du "Da Vinci Code" !..
J'ai été ainsi "invité" à participer à une course à travers le monde ; entre les tenants d'une certaine orthodoxie qui ne veulent prendre aucun risque quant aux fondements de leurs dogmes et quelques fortes personnalités mues par des objectifs divers...
Mais je reconnais que l'ensemble est plutôt bien emballé et balancé sur un rythme qui sied à merveille à ce polar.
Le scénario n'est pas révolutionnaire -c'est vrai-, mais il est efficace et truffé de quelques originalités qui le rendent bien séduisant par moments.
Bref : une course-poursuite pétaradante et passionnante engagée entre les divers protagonistes ; et ce pour une série bien solide.
Du béton ! Et du bon !...
Ma cote réelle : 3,5/5.
Ma qué, c'est pas trop mal quand même...
Une histoire qui me parle de la Mafia... tout un poème !..
L'album m'a narré les (més)aventures de Vincenzo Lasagna et de sa famille nombreuse (comme il se doit suivant les canons siciliens) ; et où chaque personnage vaut son pesant d'anecdotes.
Délaissant la couleur, Civiello réalise ici des planches impeccables, entre caricature et réalisme. Ca, c'est du beau travail !... J'aime.
Le scénario, abondant en scènes épiques, m'a pourtant nettement moins convaincu.
La première moitié -explicative- est une suite de flash-back drôles, mais trop nombreux. La seconde partie m'a raconté le braquage d'un fourgon, tout aussi plein de bons moments. Mais là, ça part vraiment dans tous les sens !... Comprends pas trop !...
Si elle amène l'action -laquelle est nécessaire-, cette transition m'en est parue brutale.
Restent de très belles planches. Un régal pour les yeux.
Affaire à suivre. Mais y aura-t-il une suite ?...
Cote moyenne (en attente).
Corbeyran est un scénariste très prolifique et, malgré une gamme très étendue, je pense que c'est dans le fantastique qu'il peut donner toute la mesure de son talent.
Cette nouvelle saga m'a plongé dans les brumes et sur les traces d'un couple aussi étonnant que sulfureux : un couple qui cherche une progéniture capable de lui succéder en matière de magie noire et de pouvoirs occultes. Attrayant comme postulat !...
C'est très bon. Et je dirais même : souvent passionnant.
L'histoire et l'atmosphère générale sont magnifiquement rendues au point de vue graphique grâce à la patte -assez démoniaque- de Paul Marcel.
Un tout bel ouvrage qui semble inaugurer d'une bien belle série (mais dont la suite me semble tarder... y en aura-t-il une ?...)
Pour les amateurs du genre... et les autres !
Ma cote personnelle : 3,5/5
Le postulat ?... c'est l'histoire d'une petite fille qui, un jour, se met à voler... tout comme l'oiseau. Simple et joli...
Mais elle est poursuivie par un père boucher qui n'en veut qu'à son sang et à celui de sa petite soeur. Là, ça se complique !...
Le duo Tronchet-Sibran (au scénario) m'avait déjà "donné" un magnifique Là-bas ; un très bel album qui traitait de la délicate question des Français d'Algérie et de leur retour problématique en métropole.
Le duo s'est ici reformé pour concocter et m'offrir, à moi lecteur, un récit poétique, onirique, aigre, et aussi inquiétant. Un récit de 64 pages qui sent la haine, le dégoût... la merde même.
Le dessin -faussement naïf- de Tronchet est très bien exploité. MAIS, bon, fallait-il vraiment 64 pages pour cette histoire ?...
Bon album quand même...
Déçu que je suis !... et c'est rare...
Manu Larcenet est un de ces auteurs qui produit album sur album.
Mais ce rythme -avis personnel- effréné occasionne souvent quelques approximations tant graphiques que scénaristiques.
Cette fois, après s'être penché sur une relecture de la vie de Sigmund Freud, il s'intéresse à ce que pourrait être le quotidien de Robin des Bois s'il avait dû survivre jusqu'à aujourd'hui.
Franchement c'est drôle, vraiment drôle. MAIS : cette farce aurait dû se contenter d'une bonne vingtaine de pages maximum.
Au-delà de ce quota, ce qui est le cas ici, le récit se traîne et la farce ne m'amuse plus tellement. Et pourtant, je suis bon lecteur.
Peut (beaucoup) mieux faire. "Carte jaune" pour cet album et cotation en rapport. Toc.
Cette -belle- histoire m'a relaté la quête d'un journaliste dont la compagne est brusquement décédée d'une rupture d'anévrisme. En rangeant les affaires de son grand amour, il découvre des lettres et des photos qui ne laissent planer aucun doute : sa compagne avait une liaison cachée...
Simple mais beau postulat de départ concocté par Warnauts et Raives qui ont ici réalisé un bel album.
Bien qu'ils se partagent le dessin, le premier écrit surtout les scénari ; le second s'occupant de la mise en couleurs.
Cette collaboration inspirée avait déjà donné Les suites vénitiennes, L'orfèvre ainsi que plusieurs one-shots.
Ces "Lettres d'Outremer" est un album grand format, épais (110 planches!), lumineux ; ce dans cette édition. A noter que ces "lettres" ont déjà été éditées en 1996 par le même maison d'édition.
J'ai bien apprécié cette alchimie du ton, du graphisme, du coloriage qui m'ont donné un vrai plaisir de lecture pour cet un opus de bonne facture, très intimiste.
A lire en prenant son temps. Comme vont les choses...
C'est l'histoire, vraie, du grand illustrateur Julio Ribéra qui, à plus de 75 ans (il est né à Barcelone le 20 Mars 1927), s'est retourné sur ses jeunes années.
C'est l'histoire qui a égrené les jours et les nuits d'un enfant confronté à la terreur de la guerre civile.
C'est l'histoire dessinée de sa jeunesse, son mal vivre avant sa fuite d'Espagne vers la France et les rencontres professionnelles qui allaient changer sa vie...
Ribéra se retourne ici sur sa vie, pas marrante du tout dans cette Espagne de la seconde guerre mondiale.
Il m'a conté ses joies, ses peurs, ses déceptions, ses envies, sa grande décision aussi : quitter son pays pour la France.
Il m'a fait vivre ses débuts, dessinateur dans France-Soir, puis dans Pilote ; et sa rencontre avec Godard, lequel va lui scénariser sa grande fresque du "Vagabond des Limbes".
Il m'a montré, m'a fait "participer" à l'élaboration de ce style graphique si personnel : souple et raide à la fois, réaliste mais ultra-expressif aussi, parfois à la limite de la caricature.
Il y a bien quelques lourdeurs, parfois des répétitions ; mais j'ai savouré ces tranches de vie d'autrefois, graves ou cocasses, misérables et même, parfois, légèrement salaces.
Une cote de 3,5/5.
Premier opus d'une trilogie annoncée...
Un album au ton libre, moderne... un album où se mêlent aventure, romantisme et fantastique.
Une bonne histoire, oui, en décalage avec la production "habituelle".
Mais, problème : le dessin ! Certain(e)s le trouveront peut-être magnifique, supersensass, ou "C-pa mal du tou".
C'est vrai que les personnages sont bien typés, ont leur propre "vie" et caractère, MAIS le trait me paraît hésitant. Hésitant dans le fait des proportions, de la gestuelle, des mimiques. Peu de décors, dont l'optique dessinée (maisons, arbres) ne correspond pas à une perspective "normale".
J'ai d'ailleurs parfois eu du mal -visuellement- à m'habituer au décalage (volontaire ?) entre personnage(s) et reste de la case.
Néanmoins : j'ai ici eu affaire à une bonne histoire dont je demande à voir la suite.
Mais sans l'attendre expressément...
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Histoire couleur terre
Ma belle-fille m'a prêté cet "album". J'ai cru y avoir affaire à une histoire niaise, une histoire à l'eau de rose pour petites filles. Ben non !... Lecteur attentif, j'ai découvert des pages d'une délicatesse extrême ; un peu comme ces iconographies médiévales du Japon ancien. Un peu surpris quand même : les relations sexuelles ?... on parle ici de scarabées. C'est vrai que cette "méthode" narrative est coréenne. L'auteur joue ici avec une sorte de multiplicité des lieux, des styles. Il alterne un dessin au trait comique, à l'érotisme esquissé, à des scènes du genre "paysages éternels" de cartes postales. Surpris aussi : ce qui pouvait être une "farce" adolescente m'a également imprégné l'esprit -au fil des pages- de rencontres gourmandes. Joli. Je n'attends pas la suite avec une réelle impatience, mais la lirai volontiers.
Le Sang des Porphyre
Belle histoire. Bel album... Le postulat ?... Le château des Porphyre a brûlé, voici une vingtaine d'années, avec une partie de ses habitants. Il n'y a plus que des ruines... et un secret, que la jeune Soizik va découvrir.. bien malgré elle. Balac est le scénariste de Sambre. Prometteur... En effet... Dans cette histoire de naufrageurs, j'ai ressenti son profond attachement à la Bretagne. Un attachement dans lequel il fait "jouer" une sorte de trio : un jeune noble, une jolie mendiante, une honte familiale... Au dessin, j'ai découvert un Joël Parnotte en pleine forme, au trait incisif. La réunion de ces deux auteurs annonce une grande saga romantique dont le titre -déjà- est une sorte de "programme" : le porphyre. C'est une pierre de couleur rouge. Rouge comme le sang... Le sang, le pays de l'Ankou, des morts qui ne le sont pas vraiment... j'ai l'impression que la suite de ma balade en Bretagne va être assez prenante...
Le Messager
Le postulat de départ ?... tout débute par une découverte archéologique captivante à Jérusalem... Le professeur Cohen a mis la main sur un tombeau qui pourrait fort bien être celui du frère de Jésus. Mais cette découverte va alors remettre en cause toute la mythologie de l'Immaculée Conception. C'est donc inacceptable pour certains "militaires de Dieu" qui refusent que leur ordre soit ébranlé. On dirait que le duo d'auteurs a décidé d'exploiter la veine du "Da Vinci Code" !.. J'ai été ainsi "invité" à participer à une course à travers le monde ; entre les tenants d'une certaine orthodoxie qui ne veulent prendre aucun risque quant aux fondements de leurs dogmes et quelques fortes personnalités mues par des objectifs divers... Mais je reconnais que l'ensemble est plutôt bien emballé et balancé sur un rythme qui sied à merveille à ce polar. Le scénario n'est pas révolutionnaire -c'est vrai-, mais il est efficace et truffé de quelques originalités qui le rendent bien séduisant par moments. Bref : une course-poursuite pétaradante et passionnante engagée entre les divers protagonistes ; et ce pour une série bien solide. Du béton ! Et du bon !... Ma cote réelle : 3,5/5.
Mamma Mia
Ma qué, c'est pas trop mal quand même... Une histoire qui me parle de la Mafia... tout un poème !.. L'album m'a narré les (més)aventures de Vincenzo Lasagna et de sa famille nombreuse (comme il se doit suivant les canons siciliens) ; et où chaque personnage vaut son pesant d'anecdotes. Délaissant la couleur, Civiello réalise ici des planches impeccables, entre caricature et réalisme. Ca, c'est du beau travail !... J'aime. Le scénario, abondant en scènes épiques, m'a pourtant nettement moins convaincu. La première moitié -explicative- est une suite de flash-back drôles, mais trop nombreux. La seconde partie m'a raconté le braquage d'un fourgon, tout aussi plein de bons moments. Mais là, ça part vraiment dans tous les sens !... Comprends pas trop !... Si elle amène l'action -laquelle est nécessaire-, cette transition m'en est parue brutale. Restent de très belles planches. Un régal pour les yeux. Affaire à suivre. Mais y aura-t-il une suite ?... Cote moyenne (en attente).
Le Malvoulant
Corbeyran est un scénariste très prolifique et, malgré une gamme très étendue, je pense que c'est dans le fantastique qu'il peut donner toute la mesure de son talent. Cette nouvelle saga m'a plongé dans les brumes et sur les traces d'un couple aussi étonnant que sulfureux : un couple qui cherche une progéniture capable de lui succéder en matière de magie noire et de pouvoirs occultes. Attrayant comme postulat !... C'est très bon. Et je dirais même : souvent passionnant. L'histoire et l'atmosphère générale sont magnifiquement rendues au point de vue graphique grâce à la patte -assez démoniaque- de Paul Marcel. Un tout bel ouvrage qui semble inaugurer d'une bien belle série (mais dont la suite me semble tarder... y en aura-t-il une ?...) Pour les amateurs du genre... et les autres ! Ma cote personnelle : 3,5/5
Ma Vie en l'air
Le postulat ?... c'est l'histoire d'une petite fille qui, un jour, se met à voler... tout comme l'oiseau. Simple et joli... Mais elle est poursuivie par un père boucher qui n'en veut qu'à son sang et à celui de sa petite soeur. Là, ça se complique !... Le duo Tronchet-Sibran (au scénario) m'avait déjà "donné" un magnifique Là-bas ; un très bel album qui traitait de la délicate question des Français d'Algérie et de leur retour problématique en métropole. Le duo s'est ici reformé pour concocter et m'offrir, à moi lecteur, un récit poétique, onirique, aigre, et aussi inquiétant. Un récit de 64 pages qui sent la haine, le dégoût... la merde même. Le dessin -faussement naïf- de Tronchet est très bien exploité. MAIS, bon, fallait-il vraiment 64 pages pour cette histoire ?... Bon album quand même...
La Légende de Robin des Bois
Déçu que je suis !... et c'est rare... Manu Larcenet est un de ces auteurs qui produit album sur album. Mais ce rythme -avis personnel- effréné occasionne souvent quelques approximations tant graphiques que scénaristiques. Cette fois, après s'être penché sur une relecture de la vie de Sigmund Freud, il s'intéresse à ce que pourrait être le quotidien de Robin des Bois s'il avait dû survivre jusqu'à aujourd'hui. Franchement c'est drôle, vraiment drôle. MAIS : cette farce aurait dû se contenter d'une bonne vingtaine de pages maximum. Au-delà de ce quota, ce qui est le cas ici, le récit se traîne et la farce ne m'amuse plus tellement. Et pourtant, je suis bon lecteur. Peut (beaucoup) mieux faire. "Carte jaune" pour cet album et cotation en rapport. Toc.
Lettres d'outremer
Cette -belle- histoire m'a relaté la quête d'un journaliste dont la compagne est brusquement décédée d'une rupture d'anévrisme. En rangeant les affaires de son grand amour, il découvre des lettres et des photos qui ne laissent planer aucun doute : sa compagne avait une liaison cachée... Simple mais beau postulat de départ concocté par Warnauts et Raives qui ont ici réalisé un bel album. Bien qu'ils se partagent le dessin, le premier écrit surtout les scénari ; le second s'occupant de la mise en couleurs. Cette collaboration inspirée avait déjà donné Les suites vénitiennes, L'orfèvre ainsi que plusieurs one-shots. Ces "Lettres d'Outremer" est un album grand format, épais (110 planches!), lumineux ; ce dans cette édition. A noter que ces "lettres" ont déjà été éditées en 1996 par le même maison d'édition. J'ai bien apprécié cette alchimie du ton, du graphisme, du coloriage qui m'ont donné un vrai plaisir de lecture pour cet un opus de bonne facture, très intimiste. A lire en prenant son temps. Comme vont les choses...
Montserrat (Ribera Trilogie)
C'est l'histoire, vraie, du grand illustrateur Julio Ribéra qui, à plus de 75 ans (il est né à Barcelone le 20 Mars 1927), s'est retourné sur ses jeunes années. C'est l'histoire qui a égrené les jours et les nuits d'un enfant confronté à la terreur de la guerre civile. C'est l'histoire dessinée de sa jeunesse, son mal vivre avant sa fuite d'Espagne vers la France et les rencontres professionnelles qui allaient changer sa vie... Ribéra se retourne ici sur sa vie, pas marrante du tout dans cette Espagne de la seconde guerre mondiale. Il m'a conté ses joies, ses peurs, ses déceptions, ses envies, sa grande décision aussi : quitter son pays pour la France. Il m'a fait vivre ses débuts, dessinateur dans France-Soir, puis dans Pilote ; et sa rencontre avec Godard, lequel va lui scénariser sa grande fresque du "Vagabond des Limbes". Il m'a montré, m'a fait "participer" à l'élaboration de ce style graphique si personnel : souple et raide à la fois, réaliste mais ultra-expressif aussi, parfois à la limite de la caricature. Il y a bien quelques lourdeurs, parfois des répétitions ; mais j'ai savouré ces tranches de vie d'autrefois, graves ou cocasses, misérables et même, parfois, légèrement salaces. Une cote de 3,5/5.
Islandia
Premier opus d'une trilogie annoncée... Un album au ton libre, moderne... un album où se mêlent aventure, romantisme et fantastique. Une bonne histoire, oui, en décalage avec la production "habituelle". Mais, problème : le dessin ! Certain(e)s le trouveront peut-être magnifique, supersensass, ou "C-pa mal du tou". C'est vrai que les personnages sont bien typés, ont leur propre "vie" et caractère, MAIS le trait me paraît hésitant. Hésitant dans le fait des proportions, de la gestuelle, des mimiques. Peu de décors, dont l'optique dessinée (maisons, arbres) ne correspond pas à une perspective "normale". J'ai d'ailleurs parfois eu du mal -visuellement- à m'habituer au décalage (volontaire ?) entre personnage(s) et reste de la case. Néanmoins : j'ai ici eu affaire à une bonne histoire dont je demande à voir la suite. Mais sans l'attendre expressément...