Drôle de conte imaginé par le duo de Norbert l'imaginaire.
Un scénario qui tient sur un confetti. Et pourtant...
C'est de notoriété publique : il n'est pas de meilleur récit fantastique que celui dans lequel l'ordre des choses n'est que légèrement déplacé, quand l'ordinaire se démet l'épaule mais continue de marcher droit. Ou presque.
J'ai ici eu affaire à un récit grave mais effilé et sage dans son découpage, heureux dans sa rythmique une curieuse "aventure" au décor belgo-bruxellois, mâtinée de quelques considérations bien senties.
Mais, aussi, un récit qui pèche -me semble-t-il- par excès de modestie... Ou serait-ce de la pudeur ?... A 80 ans, on n'a plus grand chose à cacher.
Enfin, normalement...
J’ai beaucoup aimé le premier cycle avec dans son genre une histoire vraiment intéressante à suivre, servie par des dessins et des couleurs remarquables. L’équipe formée par ces personnages charismatiques et attachants est bien trouvée.
Par contre, concernant le troisième tome, si les dessins et les couleurs sont au niveau de ceux réalisés lors du premier cycle, j’ai été déçu par le scénario qui ne m’a pas surpris ni beaucoup intéressé.
J’espère relever ma note (3,5) par la suite.
"Mickey à travers les siècles" est l'ancêtre des dérivés actuellement diffusées dans "le journal de Mickey" et "Mickey parade" à savoir respectivement "Mickey à travers les mondes" et "la dimension M".
Tous le monde, bien sûr, connaît les aventures de Mickey et ses éternelles chasses au fantôme noir et à l'inénarrable Pat Hibulaire. Ces séries dérivées sont autant de tentatives de renouveler un peu le genre et de trouver de nouveaux débouchés pour notre héros. Et il faut admettre que les séries dérivées actuelles ne manquent pas de charme. Notamment la "Dimension M" qui est selon moi une très franche réussite, bien dessiné, très proche de l'esprit des aventures "classiques" mais avec un humour véritablement tordant. Malheureusement, à ma connaissance, ces séries ne sont pas (encore?) éditées en album. Contrairement à leur devancière : "Mickey à travers les siècles".
L'idée de départ était donc louable mais cette avant-garde avait malheureusement 2 gros défauts de jeunesse aujourd'hui corrigés :
1) Le graphisme, assez éloigné des aventures de Mickey (plus réaliste dans le trait - moins cartoon donc -) ne m'a pas emballé d'autant qu'il est surligné par un choix de couleurs particulièrement froides.
2) Mickey est seul à voyager. Bien sûr, il se fait des amis dans chaque époque mais l'on ne trouve ni Minnie, ni Dingo, ni Iga Biva, ni.... Bref Mickey est-il encore Mickey sans ses amis ? Moi je ne trouve pas.
En conclusion, je n'ai pas trouvé cette lecture inintéressante mais il est aujourd'hui plus facile de se procurer d'autres aventures de Mickey basées sur le même principe et bien plus abouties. D'où mon absence de conseil d'achat.
J'ai déniché cette série à ma bibliothèque municipale, curieux de lire du Trondheim destiné aux jeunes.
Je n'ai pas été déçu.
Cette BD raconte les aventures rocambolesques à Venise au XVIème siècle d'un "couple" d'espions que tout oppose.
L'une travaille pour François Ier, l'autre pour Charles Quint.
En civil, ils se détestent cordialement et on assiste à des prises de bec très rigolotes.
En agent secret, ne se reconnaissant pas, ils vont s'apprécier et travailler quasiment la main dans la main pour résoudre leur mission, avec de petites trahisons quand même.
C'est souvent un comique de situation et ça marche très bien.
Quant au dessin, il est très agréable, très dynamique (il faut dire qu'il y a pas mal de bagarres). Les décors de Venise sont très réussis et ont fait resurgir d'agréables souvenirs de cette ville.
Cinq tomes pour une geste pacifiste mais subtile, racée et sans effets de manches.
Plus qu'une charge écologique, l'histoire est celle de la place de l'homme empreint d'idéologie.
J'ai aimé suivre cette balade de Kim, l'héroïne ; ai été surpris de ses contacts avec la mantrisse, cette étrange entité à laquelle l'espèce humaine est confrontée depuis qu'elle a entamé la colonisation de l'espace.
Cinq albums pour un tout, et où le dernier opus offre la plupart des réponses aux questions laissées en suspens depuis le début de la saga.
Leo -l'auteur- aime tester l'organisation des communautés humaines face à une nature pas toujours amicale.
Et -m'étant un peu creusé les neurones- , j'ai pu constater que lorsque l'homme croit agir au nom du bien commun, la dictature n'est jamais très loin.
Belle série. Un bon 3,5/5.
J'ai beaucoup aimé, et aujourd'hui encore je regrette qu'il n'y ait jamais eu de suite ;
Ma fille de 13 ans vient de la lire par curiosité et elle aussi a trouvé dommage que 2 séries n'aient pas vu le jour pour continuer cette histoire "c'était trop génial pourtant ! " ;
Le dessin est simple : chaque personnage est caricatural, le gros, l'intello ; le play boy, la bimbo, etc... mais ils ont tous quelque chose qui fait qu'on les aime, même le "chef" irascible ;
L'idée du scénario fonctionne bien : c'est "Police Académie" avant l'heure mais "Internationale" et en mieux : l'auteur ne tombe pas dans le graveleux ;
Cette BD se veut sans prétention : elle offre un bon moment d'humour ; elle se lit et se relie par plaisir et/ou nostalgie (mais c'est la même chose n'est-ce pas ?!)
Il faut certes voir les petits défauts de cette bd, mais il faut savoir relativiser aussi, ce livre est trouvable dans toutes les braderies de livre entre 2 et 5 € et à ce prix la elle vaut réellement le coup.
C'est du pur Garth Ennis, on aime ou pas.
Récit d'anticipation (2012) mêlé au fantastique, le récit de cet ouvrage sans être très original est plus qu'efficace à mon goût.
On suit un personnage fantasque (une nonne aux méthodes expéditives), dans un contexte de politique fiction bien trouvé :
En 1999 nous nous sommes tous retrouvés en guerre, cette fois l'alliance franco-germanique dominait la communauté européenne qui avait profité de sa formidable influence financière a la fin des années 90 pour devenir une super-puissance allant de Moscou à Madrid et d'Istanbul à Oslo. Seul la Grande Bretagne ne souhaitant pas devenir européenne refusa de rejoindre la coalition et se rapproche de l'amérique. Suite a une monté de la paranoïa et un contexte de haine raciale la guerre se déclenche...
Le personnage de Mary se voit alors confier une mission de la plus haute importance au sujet de "nouvelles armes" que l'ennemi s'apprêterait à acquérir et surtout à utiliser.
Les dessins de Carlos Ezquerra sont fidèles à son style, et à mon goût de qualité.
La mise en couleur de Matt Hollingsworth est sans génie mais plus qu'honorable.
Le scénario de Garth Ennis est relativement stéréotypé mais efficace.
Le Gros défaut de Bloody Mary est qu'a ma connaissance il n'y a qu'un volume publié en français, ce volume se suffit à lui-même, l'histoire a une fin mais j'aurais apprécié de voir paraître une suite.
Pas mal "plus".
Cette série -directement parue en albums- me fait penser un peu à celle de Ric Hochet ; mais transposée à l'époque victorienne.
J'ai aussi lu une sorte de transposition de ces romans populaires, dits "à quatre sous" et qui fleurissaient à tous les coins de rue voici plus d'un siècle (j'en ai pas mal de ces romans, des petits livres de 30 à 40 pages qui paraissaient chaque semaine ; très souvent avec des histoires différentes, inédites, et du même auteur... fallait quand même le faire, "pondre" un roman semaine).
Carland Cross me rappelle aussi -sous certains aspects- Harry Dickson (et son copain Tom). Mais, néanmoins, il a son propre univers dans lequel les eaux troubles viennent souvent le happer.
Bonne série aux bons scénarios. Le postulat de base de chaque tome pose une énigme. Et petit à petit, page par page, et au gré de ses rencontres, j'aimais bien suivre cet assez flegmatique personnage.
Au dessin, Genson se défend plus que bien. Et c'est peu dire. Un très beau graphisme qui réunit un trait réaliste net, bien lisible, bien mis en valeur par une colorisation qui -parfois- arrive à du "3D" de par ses effets.
Belle série qui, pourtant, s'arrêtera en 1998. Officiellement, ce serait suite aux cessations d'activité de l'éditeur (!).
Les albums :
Ed. Claude Lefrancq : 7 tomes cartonnés de 1991 à 1998.
Ed. Soleil : 1 tome cartonné en 2003.
A noter : sous le titre "Les nouvelles aventures de Carland Cross", Soleil a édité deux tomes en 2002. Il s'agit de rééditions. Oubliez.
In fine : une bonne série inspirée, aux scénarios bien construits, à la lecture agréable, et au beau graphisme réaliste.
Une chouette série jeunesse qui débute (forcément) dans l'hebdo "Le Journal de Mickey" n° 15 du 7 Septembre 1952 pour s'y terminer dans le n° 1362 du 6 Août 1978.
Chouette série aussi car, nonobstant les aventures humoristiques qui s'y développent, elle fait preuve d'un certain didactisme. C'est vrai, c'est simplifié, mais j'y découvrais -d'une certaine manière- les us, coutumes, costumes et faits d'armes qui s'étaient produits à chaque époque visitée.
Série spéciale aussi, car 100% franco-belge. Avalisée par la Walt Disney Company, elle a été imaginée, développée et mise en scène pour les parutions francophones seules du journal.
Les premiers scénarios sont de Pierre Fallot. S'ensuivront -entre autres- Juliette Benzoni, Claude Yelkick... (désolé si j'en oublie).
Au dessin : c'est du Mickey "pur jus", qui n'a rien à envier aux dessinateurs US ou italiens (où pas mal d'histoires de Mickey ont également été développées). En charge du graphisme ?... Tenas ; en réalité Louis Saintels qui était alors responsables des studios Walt Disney installés à Bruxelles. Saintels dessinera les neuf premières histoires, Pierre Nicolas en continuera "l'animation" pendant encore 25 ans.
Qu'en dire ?... une série "à part" qui m'a promené dans toutes les époques et dans de nombreuses parties du monde. Une série qui m'a fait rire... à l'époque car c'est vrai que sa relecture ne m'a plus tiré l'ombre de l'esquisse d'un sourire.
C'était bondissant, agréable de lecture dans une mise en page standardisée ; ça ne "mangeait pas de pain" mais je n'en demandais pas plus.
Il y aura eu, en tout et pour tout, 171 épisodes étalés de 1952 à 1978.
Les albums :
Ed. Hachette : 12 tomes cartonnés de 1970 à 1978.
Ed. Dargaud : 3 tomes cartonnés de 1991 à 1993, édités pour "relancer" la série. Mais le public n'a pas suivi.
Un ouvrage très intéressant.
Un ouvrage qui pose beaucoup de questions, y répond, mais en laisse d'autres en suspens ; des sortes de "portes ouvertes" en fin de tome qui m'ont laissé un peu perplexe...
Le postulat ?... Jeff est confronté à l'expérience inédite du coup de foudre. L'envie de suivre une jeune et jolie femme, de lui dire que le simple fait de la voir l'émeut et le touche.
C'est le début d'une belle histoire. Comment pareille complicité peut-elle naître entre deux êtres qui se connaissent à peine ? C'est le mystère de l'amour. Jeff aime Angela qui aime Jeff.
Ce serait si simple si Angela ne devenait pas subitement autre. De gentille elle devient cassante. D'aimante elle se fait blessante. De proche elle apparaît étrangement lointaine.
Où se cache ce secret ? Où se situe la frontière entre la raison et l'obsession ? Sosie ? Schizophrénie ? Hallucination ?...
Ca fait "beaucoup" pour ce qui pourrait être une "histoire simple", non ?...
J'ai lu ici un ouvrage intimiste.
Ce serait faire la fine bouche que de bouder son plaisir en partant sur les traces de ces amours croisées. Denis réussit à m'émouvoir en procédant par petites touches de vie impressionnistes.
Il joue avec les sentiments de ses personnages... comme avec les nôtres, les miens. Et il atteint également un style graphique presque magistral. Je ne vais pas dire que j'en redemande, mais c'est quand même bien foutu !
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80 jours
Drôle de conte imaginé par le duo de Norbert l'imaginaire. Un scénario qui tient sur un confetti. Et pourtant... C'est de notoriété publique : il n'est pas de meilleur récit fantastique que celui dans lequel l'ordre des choses n'est que légèrement déplacé, quand l'ordinaire se démet l'épaule mais continue de marcher droit. Ou presque. J'ai ici eu affaire à un récit grave mais effilé et sage dans son découpage, heureux dans sa rythmique une curieuse "aventure" au décor belgo-bruxellois, mâtinée de quelques considérations bien senties. Mais, aussi, un récit qui pèche -me semble-t-il- par excès de modestie... Ou serait-ce de la pudeur ?... A 80 ans, on n'a plus grand chose à cacher. Enfin, normalement...
Okko
J’ai beaucoup aimé le premier cycle avec dans son genre une histoire vraiment intéressante à suivre, servie par des dessins et des couleurs remarquables. L’équipe formée par ces personnages charismatiques et attachants est bien trouvée. Par contre, concernant le troisième tome, si les dessins et les couleurs sont au niveau de ceux réalisés lors du premier cycle, j’ai été déçu par le scénario qui ne m’a pas surpris ni beaucoup intéressé. J’espère relever ma note (3,5) par la suite.
Mickey à travers les siècles
"Mickey à travers les siècles" est l'ancêtre des dérivés actuellement diffusées dans "le journal de Mickey" et "Mickey parade" à savoir respectivement "Mickey à travers les mondes" et "la dimension M". Tous le monde, bien sûr, connaît les aventures de Mickey et ses éternelles chasses au fantôme noir et à l'inénarrable Pat Hibulaire. Ces séries dérivées sont autant de tentatives de renouveler un peu le genre et de trouver de nouveaux débouchés pour notre héros. Et il faut admettre que les séries dérivées actuelles ne manquent pas de charme. Notamment la "Dimension M" qui est selon moi une très franche réussite, bien dessiné, très proche de l'esprit des aventures "classiques" mais avec un humour véritablement tordant. Malheureusement, à ma connaissance, ces séries ne sont pas (encore?) éditées en album. Contrairement à leur devancière : "Mickey à travers les siècles". L'idée de départ était donc louable mais cette avant-garde avait malheureusement 2 gros défauts de jeunesse aujourd'hui corrigés : 1) Le graphisme, assez éloigné des aventures de Mickey (plus réaliste dans le trait - moins cartoon donc -) ne m'a pas emballé d'autant qu'il est surligné par un choix de couleurs particulièrement froides. 2) Mickey est seul à voyager. Bien sûr, il se fait des amis dans chaque époque mais l'on ne trouve ni Minnie, ni Dingo, ni Iga Biva, ni.... Bref Mickey est-il encore Mickey sans ses amis ? Moi je ne trouve pas. En conclusion, je n'ai pas trouvé cette lecture inintéressante mais il est aujourd'hui plus facile de se procurer d'autres aventures de Mickey basées sur le même principe et bien plus abouties. D'où mon absence de conseil d'achat.
Venezia
J'ai déniché cette série à ma bibliothèque municipale, curieux de lire du Trondheim destiné aux jeunes. Je n'ai pas été déçu. Cette BD raconte les aventures rocambolesques à Venise au XVIème siècle d'un "couple" d'espions que tout oppose. L'une travaille pour François Ier, l'autre pour Charles Quint. En civil, ils se détestent cordialement et on assiste à des prises de bec très rigolotes. En agent secret, ne se reconnaissant pas, ils vont s'apprécier et travailler quasiment la main dans la main pour résoudre leur mission, avec de petites trahisons quand même. C'est souvent un comique de situation et ça marche très bien. Quant au dessin, il est très agréable, très dynamique (il faut dire qu'il y a pas mal de bagarres). Les décors de Venise sont très réussis et ont fait resurgir d'agréables souvenirs de cette ville.
Bételgeuse
Cinq tomes pour une geste pacifiste mais subtile, racée et sans effets de manches. Plus qu'une charge écologique, l'histoire est celle de la place de l'homme empreint d'idéologie. J'ai aimé suivre cette balade de Kim, l'héroïne ; ai été surpris de ses contacts avec la mantrisse, cette étrange entité à laquelle l'espèce humaine est confrontée depuis qu'elle a entamé la colonisation de l'espace. Cinq albums pour un tout, et où le dernier opus offre la plupart des réponses aux questions laissées en suspens depuis le début de la saga. Leo -l'auteur- aime tester l'organisation des communautés humaines face à une nature pas toujours amicale. Et -m'étant un peu creusé les neurones- , j'ai pu constater que lorsque l'homme croit agir au nom du bien commun, la dictature n'est jamais très loin. Belle série. Un bon 3,5/5.
Jo Nuage et Kay Mc Cloud
J'ai beaucoup aimé, et aujourd'hui encore je regrette qu'il n'y ait jamais eu de suite ; Ma fille de 13 ans vient de la lire par curiosité et elle aussi a trouvé dommage que 2 séries n'aient pas vu le jour pour continuer cette histoire "c'était trop génial pourtant ! " ; Le dessin est simple : chaque personnage est caricatural, le gros, l'intello ; le play boy, la bimbo, etc... mais ils ont tous quelque chose qui fait qu'on les aime, même le "chef" irascible ; L'idée du scénario fonctionne bien : c'est "Police Académie" avant l'heure mais "Internationale" et en mieux : l'auteur ne tombe pas dans le graveleux ; Cette BD se veut sans prétention : elle offre un bon moment d'humour ; elle se lit et se relie par plaisir et/ou nostalgie (mais c'est la même chose n'est-ce pas ?!)
Bloody Mary
Il faut certes voir les petits défauts de cette bd, mais il faut savoir relativiser aussi, ce livre est trouvable dans toutes les braderies de livre entre 2 et 5 € et à ce prix la elle vaut réellement le coup. C'est du pur Garth Ennis, on aime ou pas. Récit d'anticipation (2012) mêlé au fantastique, le récit de cet ouvrage sans être très original est plus qu'efficace à mon goût. On suit un personnage fantasque (une nonne aux méthodes expéditives), dans un contexte de politique fiction bien trouvé : En 1999 nous nous sommes tous retrouvés en guerre, cette fois l'alliance franco-germanique dominait la communauté européenne qui avait profité de sa formidable influence financière a la fin des années 90 pour devenir une super-puissance allant de Moscou à Madrid et d'Istanbul à Oslo. Seul la Grande Bretagne ne souhaitant pas devenir européenne refusa de rejoindre la coalition et se rapproche de l'amérique. Suite a une monté de la paranoïa et un contexte de haine raciale la guerre se déclenche... Le personnage de Mary se voit alors confier une mission de la plus haute importance au sujet de "nouvelles armes" que l'ennemi s'apprêterait à acquérir et surtout à utiliser. Les dessins de Carlos Ezquerra sont fidèles à son style, et à mon goût de qualité. La mise en couleur de Matt Hollingsworth est sans génie mais plus qu'honorable. Le scénario de Garth Ennis est relativement stéréotypé mais efficace. Le Gros défaut de Bloody Mary est qu'a ma connaissance il n'y a qu'un volume publié en français, ce volume se suffit à lui-même, l'histoire a une fin mais j'aurais apprécié de voir paraître une suite.
Carland Cross
Pas mal "plus". Cette série -directement parue en albums- me fait penser un peu à celle de Ric Hochet ; mais transposée à l'époque victorienne. J'ai aussi lu une sorte de transposition de ces romans populaires, dits "à quatre sous" et qui fleurissaient à tous les coins de rue voici plus d'un siècle (j'en ai pas mal de ces romans, des petits livres de 30 à 40 pages qui paraissaient chaque semaine ; très souvent avec des histoires différentes, inédites, et du même auteur... fallait quand même le faire, "pondre" un roman semaine). Carland Cross me rappelle aussi -sous certains aspects- Harry Dickson (et son copain Tom). Mais, néanmoins, il a son propre univers dans lequel les eaux troubles viennent souvent le happer. Bonne série aux bons scénarios. Le postulat de base de chaque tome pose une énigme. Et petit à petit, page par page, et au gré de ses rencontres, j'aimais bien suivre cet assez flegmatique personnage. Au dessin, Genson se défend plus que bien. Et c'est peu dire. Un très beau graphisme qui réunit un trait réaliste net, bien lisible, bien mis en valeur par une colorisation qui -parfois- arrive à du "3D" de par ses effets. Belle série qui, pourtant, s'arrêtera en 1998. Officiellement, ce serait suite aux cessations d'activité de l'éditeur (!). Les albums : Ed. Claude Lefrancq : 7 tomes cartonnés de 1991 à 1998. Ed. Soleil : 1 tome cartonné en 2003. A noter : sous le titre "Les nouvelles aventures de Carland Cross", Soleil a édité deux tomes en 2002. Il s'agit de rééditions. Oubliez. In fine : une bonne série inspirée, aux scénarios bien construits, à la lecture agréable, et au beau graphisme réaliste.
Mickey à travers les siècles
Une chouette série jeunesse qui débute (forcément) dans l'hebdo "Le Journal de Mickey" n° 15 du 7 Septembre 1952 pour s'y terminer dans le n° 1362 du 6 Août 1978. Chouette série aussi car, nonobstant les aventures humoristiques qui s'y développent, elle fait preuve d'un certain didactisme. C'est vrai, c'est simplifié, mais j'y découvrais -d'une certaine manière- les us, coutumes, costumes et faits d'armes qui s'étaient produits à chaque époque visitée. Série spéciale aussi, car 100% franco-belge. Avalisée par la Walt Disney Company, elle a été imaginée, développée et mise en scène pour les parutions francophones seules du journal. Les premiers scénarios sont de Pierre Fallot. S'ensuivront -entre autres- Juliette Benzoni, Claude Yelkick... (désolé si j'en oublie). Au dessin : c'est du Mickey "pur jus", qui n'a rien à envier aux dessinateurs US ou italiens (où pas mal d'histoires de Mickey ont également été développées). En charge du graphisme ?... Tenas ; en réalité Louis Saintels qui était alors responsables des studios Walt Disney installés à Bruxelles. Saintels dessinera les neuf premières histoires, Pierre Nicolas en continuera "l'animation" pendant encore 25 ans. Qu'en dire ?... une série "à part" qui m'a promené dans toutes les époques et dans de nombreuses parties du monde. Une série qui m'a fait rire... à l'époque car c'est vrai que sa relecture ne m'a plus tiré l'ombre de l'esquisse d'un sourire. C'était bondissant, agréable de lecture dans une mise en page standardisée ; ça ne "mangeait pas de pain" mais je n'en demandais pas plus. Il y aura eu, en tout et pour tout, 171 épisodes étalés de 1952 à 1978. Les albums : Ed. Hachette : 12 tomes cartonnés de 1970 à 1978. Ed. Dargaud : 3 tomes cartonnés de 1991 à 1993, édités pour "relancer" la série. Mais le public n'a pas suivi.
La Beauté à Domicile
Un ouvrage très intéressant. Un ouvrage qui pose beaucoup de questions, y répond, mais en laisse d'autres en suspens ; des sortes de "portes ouvertes" en fin de tome qui m'ont laissé un peu perplexe... Le postulat ?... Jeff est confronté à l'expérience inédite du coup de foudre. L'envie de suivre une jeune et jolie femme, de lui dire que le simple fait de la voir l'émeut et le touche. C'est le début d'une belle histoire. Comment pareille complicité peut-elle naître entre deux êtres qui se connaissent à peine ? C'est le mystère de l'amour. Jeff aime Angela qui aime Jeff. Ce serait si simple si Angela ne devenait pas subitement autre. De gentille elle devient cassante. D'aimante elle se fait blessante. De proche elle apparaît étrangement lointaine. Où se cache ce secret ? Où se situe la frontière entre la raison et l'obsession ? Sosie ? Schizophrénie ? Hallucination ?... Ca fait "beaucoup" pour ce qui pourrait être une "histoire simple", non ?... J'ai lu ici un ouvrage intimiste. Ce serait faire la fine bouche que de bouder son plaisir en partant sur les traces de ces amours croisées. Denis réussit à m'émouvoir en procédant par petites touches de vie impressionnistes. Il joue avec les sentiments de ses personnages... comme avec les nôtres, les miens. Et il atteint également un style graphique presque magistral. Je ne vais pas dire que j'en redemande, mais c'est quand même bien foutu !