Un chouette bouquin qui nous retrace un morceau intéressant de la fin de l'histoire de la piraterie, tout ça sous fond d'esclavage et d'infâmes magouilles. Pour un néophyte comme moi, j'ai trouvé ça fort instructif et somme toute assez plaisant. Le petit dossier de notes en fin de volume est également bien intéressant.
Le dessin, ben, c'est du Lewis comme je l'aime (c'est vrai qu'il aurait peut-être pu prendre le temps d'aquarelliser comme dans ses carnets récents...)
Rien d'extraordinaire, mais une chouette lecture tout de même !
Une série... efficace !
Miss, c'est une plongée dans les Etats-Unis de la fin des années 20. Le krach boursier est pour demain, mais la crise économique a déjà commencé à faire des ravages.
Dans ce contexte bien sombre, le show-bizz apparaît comme le moyen le plus efficace pour les Noirs américains de se faire un nom dans un univers muselé par les Blancs.
Exception à cette règle : les tueurs à gages. Si l'argent n'a pas d'odeur, la mort n'a pas de couleur. Ca tombe bien pour Slim et Miss, un couple bicolore qui survit grâce à des coups de flingue bien placés au service de quelques pontes de la mafia.
Mais dans ce genre de boulot, les vérités d'un jour sont éphémères...
Slim le costaud, l'homme qui s'est fait à la force de son flingue, va l'apprendre à ses dépens et comprendre aussi que le meilleur des caïds ne doit jamais forcer son destin...
Un bonne et solide série...
Un polar assez étonnant qui mélange vision historique -bien représentée graphiquement- et psychologie étudiée. Un savant mélange de clichés et d'innovations parfois sophistiquées.
Je ne mets pourtant "que" 3, car ce genre de scénario, à la "Bonnie and Clyde", et bien que très bon, a déjà été utilisé à "d'autres sauces" par d'autres auteurs, ce sans qu'il ne soit ici AUCUNEMENT question d'un quelconque plagiat.
Série accrocheuse quand même, au dessin réaliste et aux ambiances "comme à l'époque". Du cousu main, quoi.
Allez, cote perso : 3,5/5 ! Sans regret !...
Dès le début, j'ai été "invité" à partir à la découverte d'une grande supercherie ou, en tout cas, tenter de découvrir les origines du linceul exposé à Turin.
Deux enquêtes parallèles en deux périodes différentes. Deux enquêtes qui se rencontrent, ce croisent, se mêlent. Pas mal comme idée(s)...
J'ai ici affaire à une série à mi-chemin entre le polar-thriller contemporain et la fresque historique. Les scènes médiévales sont d'ailleurs d'une grande rigueur.
Tout cela est bien fait, bien postulé, bien dessiné MAIS (ben oui) : il y a tant d'albums de même style, tant d'histoires et scénarios du même genre qui ont déjà été publiés.
Cette série me semble ainsi tomber un peu "à plat" dans la production de même type.
Une série qui ne présente pas un intérêt crucial, une vraie découverte, mais dont chaque tome est bien réalisé et -vu qu'il y a de nombreux amateurs du genre- je suis certain qu'ils apprécieront. Comme je l'ai fait.
J’ai trouvé les dessins pas mal mais la qualité de l’histoire est assez variable d’un tome à l’autre.
Le premier est plutôt bon, il met en place l’histoire et présente les personnages. Il y a un détail qui m’a quand même gêné : les personnages manquent d’expression. Quand au tout début Benjamin explique à son pote qu’il est débordé, on a du mal à le croire, tellement il ne transpire aucune émotion.
La fin de ce premier tome est assez ouverte. J’ai beaucoup aimé le second tome. Cette vision du paradis, enfin du purgatoire est bien trouvée. Le destin auquel est condamné Benjamin est original et inattendu pour moi. J’aime comment il utilise son nouvel « état ». On sent enfin des émotions, lorsqu’il se sent seul par exemple. Un tome plaisant à lire.
Le troisième tome qui conclue l’histoire ne m’a hélas pas franchement convaincu. Benjamin passe son temps à déambuler et à insulter Trusquin. On sent que ça n’a aucun effet et du coup c’est un peu lassant : dommage.
Très bon postulat de départ : une enquête policière dans la Russie impériale. C'est pas tous les jours, et assez prometteur.
Si le côté religieux est bien présent, le côté "polar" revendiqué par l'éditeur l'emporte bel et bien et je n'ai pu que m'en réjouir.
Suffisamment dense et présentant des personnages assez ambigus, "Novikov" -en tant que série- m'a séduit.
MAIS : les albums se révèlent quand même peu accrocheurs au niveau esthétique. Si le dessin est plus qu'honnête, la mise en couleur est froide et métallique.
Et, surtout, les artifices numériques montrent leurs limites dans les nombreux effets de lumière. Et ça, j'aime pas !
Bonne lecture générale quand même.
C’est une BD dans laquelle j’ai eu un peu de mal à rentrer et qui a pourtant failli être géniale. Pourtant seulement parce qu’au final elle est juste pas trop mal.
Dans un futur lointain, où la planète est recouverte de neige et de glace, une expédition recherche des vestiges d’anciennes civilisations. Et ils vont entre autre découvrir le Louvre, enfin ce qu’il en reste. Et j’ai trouvé les interprétations de leurs découvertes vraiment excellentes tellement elles sont éloignées de la vérité.
J’ai d’autant plus apprécié parce que plus jeune j’ai souvent imaginé que ce que l’on nous apprend en histoire n’est que pur fruit de spéculation d’un scientifique et que la réalité aurait pu être tellement différente. J’ai ici complètement retrouvé ces délires-là.
Mais à part ça, je n’ai pas aimé le dessin, heureusement qu’il n’y a que 3 ou 4 personnages pour les différencier. L'histoire a commencé à perdre de son intérêt quand les objets du Louvre se mettent à parler. La fin non plus n’est pas à mon goût, car bien trop loufoque, elle m’a déçu.
L'auteur, Vanna Vinci, est une italienne encore inconnue dans la BD franco-belge. Mais elle jouit d'une certaine notoriété dans la Péninsule. Et ça se mérite au vu et au lu de cette histoire.
Une histoire au postulat simple et tendre.
Une BD à l'eau de rose, diront certains. Oui. Mais à dévorer entre jeunes adolescentes.
Le caractère le plus singulier de l'ensemble est un subtil dosage de sympathiques niaiseries, mêlées à des sourires et des situations sibyllines. C'est parfois tellement "bête" -comme on peut l'être à l'âge de l'adolescence- que c'en est attachant. Et pour les adultes, ça peut-être un joli flasback sur les jeunes années... celles dont on se souvient, mais qui ne reviendront plus...
"Lillian", c'est aussi une série qui parle de sentiments de façon moderne et sans tabous. Et ça, c'est une jolie performance d'équilibriste.
Un opus au style et au goût étrange venu d'ailleurs.
Une série, un auteur à suivre.
Jojo et Jimmy ?... souvenirs, souvenirs...
Tout début des années 60, âgé d'une dizaine d'années, je passais mes vacances chez mes grands-parents. Une de leurs voisines avait ouvert une sorte de "mini librairie" par l'adjonction d'étagères dans son salon. Et c'est là que grand-mère m'avait acheté une de mes toutes premières BD : "Jojo et Jimmy dans la jungle" ; maintenant une vraie relique personnelle, quasi le début de ce qui est devenu par la suite une collection de plusieurs milliers d'albums divers...
C'est pas récent, Jojo et Jimmy.
Jojo débute en effet sa longue carrière en Hollande, le 7 Février 1935, dans un supplément du magazine Panorama. Dès le 31 Mars 1938, il tient la "vedette" de la série, laquelle va paraître sous le nom de : "Jojo, du club des rebelles".
L'arrivée de Jimmy, un petit noir facétieux va encore dynamiser la série.
A l'instar de Laurel et Hardy, ce "couple" fonctionne par les contrastes entre les deux personnages.
L'un, Jojo, de nature joviale, est également quelqu'un d'un peu sentencieux, moraliste parfois, sorte de parfait exemple de "moi, je sais !". Jojo est d'ailleurs la réplique de "Perry Winckle" (en france : Bicot) créé aux USA par Martin Branner.
Jimmy, lui, est carrément l'élément comique ; un véritable boute-en-train qui sera d'ailleurs préféré à son "chef" par le lectorat.
Jojo et Jimmy ?... Ce sont un peu les Blondin et Cirage de la BD hollandaise.
Le graphisme ?... Simple, clair, lisible ; le tout dans une mise en page vraiment standardisée qui comporte quasi toujours 6 cases par planche.
En francophonie ?...
En Belgique, la série paraît dans la version francophone de Panorama dès 1958.
En France, on la découvrira beaucoup plus tardivement dans "Le Journal de Mickey" dès 1989.
Les albums ?... Il en existe 17 (j'en possède 11).
Ce sont des tomes d'assez grand format, au papier épais, à la couverture cartonnée souple, au dos carré, en couleurs. Chacun comporte une centaine de pages.
On en trouve encore parfois dans certaines bourses de festivals BD, mais ça n'intéresse plus que certains collectionneurs... ou nostalgiques.
Louk fait son apparition dans l'hebdo "Vaillant" n° 413 du 12 Avril 1953. Il y termine sa carrière dans le n° 772 du 28 Février 1960.
Joli, Louk...
Plus une série d'aventures qu'un western, c'est surtout un hymne aux grands espaces que j'ai découvert à la lecture des aventures de ce lointain cousin de Bessy... mais en plus mordant.
Les scénarios sont linéaires mais biens construits : Louk -qui ne demande rien à personne- est toujours entraîné involontairement dans des aventures à la tension dramatique qui augmente quasi à chaque page.
Bande "animalière" ?... Non. L'animal est ici une sorte "d'assistant" qui ne se pose pas de questions quand il s'agit de "faire régner l'ordre".
Le graphisme ?... Joli. Le style de Pascal est réaliste, rehaussé de fines trames linéaires ; un style "comic book" que j'apprécie.
Malgré ses années de bons services, Louk ne reste malheureusement dans la mémoire que "d'anciens" lecteurs.
Un peu dommage, car cette série était vraiment réussie ; tant par la construction des histoires que par le style graphique.
L'album :
Il n'existe qu'un tome, broché, d'une soixantaine de pages, couleurs, édité chez Vaillant en 1961. Quasi introuvable.
Allez, Louk, t'es pas tout à fait oublié...
Une chouette série qui met un jockey en vedette. Assez rare pour que je m'y sois intéressé.
Elle débute dans l'hebdo "Vaillant" n° 355 du 2 Mars 1952 et s'y termine dans le n° 881 du 1er Avril 1962.
Elle va de suite plaire au lectorat, tant elle bénéficie d'indéniables trouvailles graphiques de la part de son dessinateur André Joy (en réalité André Gaudelette). Celui-ci y va d'un trait pointilleux, très lisible, qui me semble réalisé à la plume.
Ce dessinateur rend également très bien l'ambiance des courses de chevaux, de la vie dans les haras, des jalousies internes et externes qui émaillent ce monde assez fermé des éleveurs de chevaux de course.
Beaux graphismes aussi en ce qui concerne ces derniers ; vraiment bien croqués dans leurs diverses attitudes.
Après six ans, Joy passera la main. Continuée sous un autre style graphique, la série perdra de son audience, car les lecteurs ne trouvaient plus cette sorte de "magie" des premiers épisodes. Elle s'arrêtera en 1962.
Malheureusement oublié, "P'Tit Joc" sera "dépoussiéré" dès 2001 par les Editions du Triomphe, et bénéficiera de deux éditions en albums (sous le graphisme de Joy).
Sincèrement, c'est "bon".
JE NE POSSEDE PAS LES ALBUMS, édités dès 2001, mais j'ai "refait" les histoires en paginant mes vieux "Vaillant". C'était quand même digne d'intérêt ; ce de par le postulat, le concept, la créativité et le graphisme originel.
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Un chouette bouquin qui nous retrace un morceau intéressant de la fin de l'histoire de la piraterie, tout ça sous fond d'esclavage et d'infâmes magouilles. Pour un néophyte comme moi, j'ai trouvé ça fort instructif et somme toute assez plaisant. Le petit dossier de notes en fin de volume est également bien intéressant. Le dessin, ben, c'est du Lewis comme je l'aime (c'est vrai qu'il aurait peut-être pu prendre le temps d'aquarelliser comme dans ses carnets récents...) Rien d'extraordinaire, mais une chouette lecture tout de même !
Miss
Une série... efficace ! Miss, c'est une plongée dans les Etats-Unis de la fin des années 20. Le krach boursier est pour demain, mais la crise économique a déjà commencé à faire des ravages. Dans ce contexte bien sombre, le show-bizz apparaît comme le moyen le plus efficace pour les Noirs américains de se faire un nom dans un univers muselé par les Blancs. Exception à cette règle : les tueurs à gages. Si l'argent n'a pas d'odeur, la mort n'a pas de couleur. Ca tombe bien pour Slim et Miss, un couple bicolore qui survit grâce à des coups de flingue bien placés au service de quelques pontes de la mafia. Mais dans ce genre de boulot, les vérités d'un jour sont éphémères... Slim le costaud, l'homme qui s'est fait à la force de son flingue, va l'apprendre à ses dépens et comprendre aussi que le meilleur des caïds ne doit jamais forcer son destin... Un bonne et solide série... Un polar assez étonnant qui mélange vision historique -bien représentée graphiquement- et psychologie étudiée. Un savant mélange de clichés et d'innovations parfois sophistiquées. Je ne mets pourtant "que" 3, car ce genre de scénario, à la "Bonnie and Clyde", et bien que très bon, a déjà été utilisé à "d'autres sauces" par d'autres auteurs, ce sans qu'il ne soit ici AUCUNEMENT question d'un quelconque plagiat. Série accrocheuse quand même, au dessin réaliste et aux ambiances "comme à l'époque". Du cousu main, quoi. Allez, cote perso : 3,5/5 ! Sans regret !...
Le Linceul
Dès le début, j'ai été "invité" à partir à la découverte d'une grande supercherie ou, en tout cas, tenter de découvrir les origines du linceul exposé à Turin. Deux enquêtes parallèles en deux périodes différentes. Deux enquêtes qui se rencontrent, ce croisent, se mêlent. Pas mal comme idée(s)... J'ai ici affaire à une série à mi-chemin entre le polar-thriller contemporain et la fresque historique. Les scènes médiévales sont d'ailleurs d'une grande rigueur. Tout cela est bien fait, bien postulé, bien dessiné MAIS (ben oui) : il y a tant d'albums de même style, tant d'histoires et scénarios du même genre qui ont déjà été publiés. Cette série me semble ainsi tomber un peu "à plat" dans la production de même type. Une série qui ne présente pas un intérêt crucial, une vraie découverte, mais dont chaque tome est bien réalisé et -vu qu'il y a de nombreux amateurs du genre- je suis certain qu'ils apprécieront. Comme je l'ai fait.
Purgatoire
J’ai trouvé les dessins pas mal mais la qualité de l’histoire est assez variable d’un tome à l’autre. Le premier est plutôt bon, il met en place l’histoire et présente les personnages. Il y a un détail qui m’a quand même gêné : les personnages manquent d’expression. Quand au tout début Benjamin explique à son pote qu’il est débordé, on a du mal à le croire, tellement il ne transpire aucune émotion. La fin de ce premier tome est assez ouverte. J’ai beaucoup aimé le second tome. Cette vision du paradis, enfin du purgatoire est bien trouvée. Le destin auquel est condamné Benjamin est original et inattendu pour moi. J’aime comment il utilise son nouvel « état ». On sent enfin des émotions, lorsqu’il se sent seul par exemple. Un tome plaisant à lire. Le troisième tome qui conclue l’histoire ne m’a hélas pas franchement convaincu. Benjamin passe son temps à déambuler et à insulter Trusquin. On sent que ça n’a aucun effet et du coup c’est un peu lassant : dommage.
Novikov
Très bon postulat de départ : une enquête policière dans la Russie impériale. C'est pas tous les jours, et assez prometteur. Si le côté religieux est bien présent, le côté "polar" revendiqué par l'éditeur l'emporte bel et bien et je n'ai pu que m'en réjouir. Suffisamment dense et présentant des personnages assez ambigus, "Novikov" -en tant que série- m'a séduit. MAIS : les albums se révèlent quand même peu accrocheurs au niveau esthétique. Si le dessin est plus qu'honnête, la mise en couleur est froide et métallique. Et, surtout, les artifices numériques montrent leurs limites dans les nombreux effets de lumière. Et ça, j'aime pas ! Bonne lecture générale quand même.
Période Glaciaire
C’est une BD dans laquelle j’ai eu un peu de mal à rentrer et qui a pourtant failli être géniale. Pourtant seulement parce qu’au final elle est juste pas trop mal. Dans un futur lointain, où la planète est recouverte de neige et de glace, une expédition recherche des vestiges d’anciennes civilisations. Et ils vont entre autre découvrir le Louvre, enfin ce qu’il en reste. Et j’ai trouvé les interprétations de leurs découvertes vraiment excellentes tellement elles sont éloignées de la vérité. J’ai d’autant plus apprécié parce que plus jeune j’ai souvent imaginé que ce que l’on nous apprend en histoire n’est que pur fruit de spéculation d’un scientifique et que la réalité aurait pu être tellement différente. J’ai ici complètement retrouvé ces délires-là. Mais à part ça, je n’ai pas aimé le dessin, heureusement qu’il n’y a que 3 ou 4 personnages pour les différencier. L'histoire a commencé à perdre de son intérêt quand les objets du Louvre se mettent à parler. La fin non plus n’est pas à mon goût, car bien trop loufoque, elle m’a déçu.
Lillian Browne
L'auteur, Vanna Vinci, est une italienne encore inconnue dans la BD franco-belge. Mais elle jouit d'une certaine notoriété dans la Péninsule. Et ça se mérite au vu et au lu de cette histoire. Une histoire au postulat simple et tendre. Une BD à l'eau de rose, diront certains. Oui. Mais à dévorer entre jeunes adolescentes. Le caractère le plus singulier de l'ensemble est un subtil dosage de sympathiques niaiseries, mêlées à des sourires et des situations sibyllines. C'est parfois tellement "bête" -comme on peut l'être à l'âge de l'adolescence- que c'en est attachant. Et pour les adultes, ça peut-être un joli flasback sur les jeunes années... celles dont on se souvient, mais qui ne reviendront plus... "Lillian", c'est aussi une série qui parle de sentiments de façon moderne et sans tabous. Et ça, c'est une jolie performance d'équilibriste. Un opus au style et au goût étrange venu d'ailleurs. Une série, un auteur à suivre.
Jojo et Jimmy
Jojo et Jimmy ?... souvenirs, souvenirs... Tout début des années 60, âgé d'une dizaine d'années, je passais mes vacances chez mes grands-parents. Une de leurs voisines avait ouvert une sorte de "mini librairie" par l'adjonction d'étagères dans son salon. Et c'est là que grand-mère m'avait acheté une de mes toutes premières BD : "Jojo et Jimmy dans la jungle" ; maintenant une vraie relique personnelle, quasi le début de ce qui est devenu par la suite une collection de plusieurs milliers d'albums divers... C'est pas récent, Jojo et Jimmy. Jojo débute en effet sa longue carrière en Hollande, le 7 Février 1935, dans un supplément du magazine Panorama. Dès le 31 Mars 1938, il tient la "vedette" de la série, laquelle va paraître sous le nom de : "Jojo, du club des rebelles". L'arrivée de Jimmy, un petit noir facétieux va encore dynamiser la série. A l'instar de Laurel et Hardy, ce "couple" fonctionne par les contrastes entre les deux personnages. L'un, Jojo, de nature joviale, est également quelqu'un d'un peu sentencieux, moraliste parfois, sorte de parfait exemple de "moi, je sais !". Jojo est d'ailleurs la réplique de "Perry Winckle" (en france : Bicot) créé aux USA par Martin Branner. Jimmy, lui, est carrément l'élément comique ; un véritable boute-en-train qui sera d'ailleurs préféré à son "chef" par le lectorat. Jojo et Jimmy ?... Ce sont un peu les Blondin et Cirage de la BD hollandaise. Le graphisme ?... Simple, clair, lisible ; le tout dans une mise en page vraiment standardisée qui comporte quasi toujours 6 cases par planche. En francophonie ?... En Belgique, la série paraît dans la version francophone de Panorama dès 1958. En France, on la découvrira beaucoup plus tardivement dans "Le Journal de Mickey" dès 1989. Les albums ?... Il en existe 17 (j'en possède 11). Ce sont des tomes d'assez grand format, au papier épais, à la couverture cartonnée souple, au dos carré, en couleurs. Chacun comporte une centaine de pages. On en trouve encore parfois dans certaines bourses de festivals BD, mais ça n'intéresse plus que certains collectionneurs... ou nostalgiques.
Louk chien-loup
Louk fait son apparition dans l'hebdo "Vaillant" n° 413 du 12 Avril 1953. Il y termine sa carrière dans le n° 772 du 28 Février 1960. Joli, Louk... Plus une série d'aventures qu'un western, c'est surtout un hymne aux grands espaces que j'ai découvert à la lecture des aventures de ce lointain cousin de Bessy... mais en plus mordant. Les scénarios sont linéaires mais biens construits : Louk -qui ne demande rien à personne- est toujours entraîné involontairement dans des aventures à la tension dramatique qui augmente quasi à chaque page. Bande "animalière" ?... Non. L'animal est ici une sorte "d'assistant" qui ne se pose pas de questions quand il s'agit de "faire régner l'ordre". Le graphisme ?... Joli. Le style de Pascal est réaliste, rehaussé de fines trames linéaires ; un style "comic book" que j'apprécie. Malgré ses années de bons services, Louk ne reste malheureusement dans la mémoire que "d'anciens" lecteurs. Un peu dommage, car cette série était vraiment réussie ; tant par la construction des histoires que par le style graphique. L'album : Il n'existe qu'un tome, broché, d'une soixantaine de pages, couleurs, édité chez Vaillant en 1961. Quasi introuvable. Allez, Louk, t'es pas tout à fait oublié...
P'tit Joc
Une chouette série qui met un jockey en vedette. Assez rare pour que je m'y sois intéressé. Elle débute dans l'hebdo "Vaillant" n° 355 du 2 Mars 1952 et s'y termine dans le n° 881 du 1er Avril 1962. Elle va de suite plaire au lectorat, tant elle bénéficie d'indéniables trouvailles graphiques de la part de son dessinateur André Joy (en réalité André Gaudelette). Celui-ci y va d'un trait pointilleux, très lisible, qui me semble réalisé à la plume. Ce dessinateur rend également très bien l'ambiance des courses de chevaux, de la vie dans les haras, des jalousies internes et externes qui émaillent ce monde assez fermé des éleveurs de chevaux de course. Beaux graphismes aussi en ce qui concerne ces derniers ; vraiment bien croqués dans leurs diverses attitudes. Après six ans, Joy passera la main. Continuée sous un autre style graphique, la série perdra de son audience, car les lecteurs ne trouvaient plus cette sorte de "magie" des premiers épisodes. Elle s'arrêtera en 1962. Malheureusement oublié, "P'Tit Joc" sera "dépoussiéré" dès 2001 par les Editions du Triomphe, et bénéficiera de deux éditions en albums (sous le graphisme de Joy). Sincèrement, c'est "bon". JE NE POSSEDE PAS LES ALBUMS, édités dès 2001, mais j'ai "refait" les histoires en paginant mes vieux "Vaillant". C'était quand même digne d'intérêt ; ce de par le postulat, le concept, la créativité et le graphisme originel.