Kizaki fut un mangaka ayant commencé trois séries sans jamais les avoir achevées. "Les Dessins de la vie" en fait partie.
Ce manga nous raconte une petite histoire sympathique mais qui nous laisse en plan lorsque l’on arrive à la dernière page. En effet, n’ayant pas de fin, on a du mal à le refermer sans éprouver un certain "malaise".
D’un côté, comme il est dit dans le commentaire, libre à nous d’imaginer le terme mais il est toutefois contraignant de le faire car ce n’est pas notre rôle habituel et celui qui est censé s’en charger ne le fera jamais... Se demander cependant s’il fallait quand même le publier est un débat que je ne poserai pas car ce n’est pas le sujet. Bref, passons, je retourne dans mon avis.
C’est assez bien dessiné mais je ne comprends pas pourquoi les personnages sont représentés sous forme de félins. Est-ce un message ou juste un délire, une envie du mangaka ?
Le style est mignon, ce qui va très bien avec l’histoire. Je pense qu’il y a toutefois quelques boulettes tant dans le dessin que dans la traduction. Mais cela n’est pas si horrible que ce que j’ai déjà pu voir ailleurs.
Un manga inachevé qui laisse un goût assez amer d’inachevé...
Etrange BD, où la revendication sociale cohabite avec l'irruption du fantastique... J'en avais déjà eu un aperçu dans le troisième volet des "Légendes d'aujourd'hui", c'est-à-dire La Ville qui n'existait pas, même si le fond tenait plus de la réflexion philosophique que de la dénonciation contre l'ordre établi.
Après une assez longue introduction tout à fait déconcertante qui nous présente une sorte d'anarchiste un peu sorcier, "La croisière des oubliés" met en scène les habitants d'un petit village des Landes, qui vivent à côté d'une importante base militaire. Un jour, coïncidant avec l'arrivée de l'anarchiste, leur village s'envole. Suit toute une suite de péripéties...
On remarque avant tout une peinture des personnages, qui est une peinture de la société française en miniature. On trouve pêle-mêle des villageois nonchalants de la "France profonde", qui ne refusent jamais un verre de bon gros rouge et un peu de pâté de canard et qui se sentent "oubliés", le maire-adjoint qui se croit le fidèle servant de la République, bien marqué à droite, foncièrement militariste; et puis à l'autre bout tous ces membres de la nomenklatura politique, née à l'époque gaullienne, habitués à gérer le pays entre eux: des politiques, des militaires, des grands poncifs des médias, qui méprisent le petit peuple. Faudrait-il entrevoir dans cette oeuvre la dénonciation d'une "fracture sociale" avant l'heure? Il n'y a qu'un pas que je franchis allègrement.
Cette BD se revendique aussi fable écologique, mais convainc moins. Je préfère de loin toute la partie de la "révolte" des petits contre les grands, exécutée de façon bien plus subtile.
Le récit ne manque pas d'humour, et c'est bien ce qui explique en partie que cette BD se laisse lire assez facilement. Mais là où le bât blesse, c'est bien que le propos apparaît embrouillé et finalement incompréhensible.
Qu'arrive-t'il à ces grands pontes réunis dans un hôtel particulier apparemment maudit?
Que se passe-t'il dans la base militaire et quelle est cette étrange expérience?
Enfin et surtout, qui est ce gauchiste un peu sorcier au centre de toute cette affaire?
Autant de questions primordiales qui restent sans réponse. En fait, on ne comprend PAS DU TOUT les tenants et aboutissants de toute cette histoire, et le fantastique laisse vraiment perplexe.
BD atypique aux dessins biscornus et aux couleurs délavées, "La croisière des oubliés" aurait sans doute bénéficié d'un propos traité plus explicitement et d'une fin moins obscure elle aussi. Dommage, car la lecture est plaisante et la peinture sociale réussie.
Une Bd sympathique à lire avec laquelle j'ai passé 3, 4 moments de franche rigolade qui à eux seuls valent le coup de la lire.
Le monde de l'entreprise y est ironiquement mis en scène et l'auteur n'hésite pas à appuyer là où ça fait mal.
Même si je dois reconnaître que cet album est assez inégal (dans le rire en tous cas), il vaut le coup d'être découvert.
Au cours de ces 5 tomes, on accompagne Névé, adolescent, dans ses voyages autour du monde, toujours au coeur des montagnes, jusqu'à l'âge adulte.
Orphelin très jeune, son entourage se compose de sa tante qui va sombrer dans la folie et de son cousin Laurent. De nombreuses blessures vont forger son caractère.
Les dessins de Lepage sont très beaux, les paysages envoûtants.
Cependant, la qualité des tomes varie énormément au cours de la série, les tomes 1 et 5 étant pour moi les meilleurs (peut-être parce que l'on y trouve plus d'action ?).
De plus, cette série se lit très rapidement.
A lire, donc, pour voyager en compagnie de ce jeune homme attachant.
Troisième album paru dans la collection Puceron de chez Dupuis, Hugo est une BD qu'on aime à lire à un enfant de plus de 3 ans.
Dotée d'un dessin simple mais tout à fait plaisant, elle bénéficie d'une narration totalement muette facile à appréhender. Il est ainsi possible pour un enfant ne sachant pas lire de la parcourir seul sans aucun souci de compréhension.
Le thème de cette série sera d'apporter une aide en images et en histoires pour résoudre les petits problèmes de tous les jours de la vie de nos charmants bambins. L'histoire du premier tome traite des peurs nocturnes en les exorcisant très rapidement. Face à ce gros loup-garou qui mange les moutons des rêves des enfants, Hugo et ses amis vont s'opposer courageusement pour finalement s'en faire un gros ami rigolo.
C'est mignon, amusant, et les enfants seront ravis de découvrir le Croque-Mouton.
Ma fille de 4 ans en témoigne par ces mots : "J'te l'avais dit, c'est lui le croque-mouton ! Il est rigolo !"
Quatrième album de la collection Punaise de chez Dupuis, Agathe Saugrenu séduit aussitôt par le charme de son dessin. Un trait souple, des hachures légères, un encrage peu contrasté et de très belles couleurs aux teintes originales. Ce sont de belles planches agréables à lire et à regarder. Seul petit reproche, le visage du méchant de l'histoire n'est pas toujours facile à déchiffrer sur certaines cases. Pour le reste, c'est le type de BD qu'on aime à feuilleter, juste pour le plaisir des yeux.
L'intrigue du premier tome use de thématiques relativement classiques de nos jours en BD, à base d'une maison de fantômes et d'un savant fou. Mais cette BD se démarque par la personnalité de l'héroïne, rendue complexée et colérique par la maladie (diabète) qu'elle doit endurer, et par son compagnon de route, son chat Trévor qui apporte avec succès de bonnes doses d'humour au récit. Je l'aime bien ce chat un peu clownesque et malchanceux qui n'arrive presque jamais à retomber sur ses pattes.
La lecture de ce premier tome est plaisante voire très plaisante. Elle pêche cependant légèrement par une narration graphique pas toujours totalement maîtrisée : l'enchaînement de certaines cases et situations n'est pas toujours évident à appréhender, faisant tomber parfois un peu à plat des scènes d'humour ou d'action.
Cependant, cette BD n'en reste pas moins très agréable.
Je conseille tout à fait la lecture et l'achat de ce premier tome. Et si les tomes suivants regagnent le peu qui manque encore au niveau de la maîtrise narrative, nous aurons droit à une très bonne série jeunesse.
Beck est un manga que l’on suit avec plaisir.
Traitant principalement de musique, il nous raconte la difficulté qu’endure un groupe pour survivre et, tout le monde l’espère, atteindre un jour la célébrité.
Il y a bien sûr des obstacles sur leur route, le scénario est assez poussé sans pour autant être complètement irréel.
Il faut espérer que cela ne traîne pas en longueur car il y a une trentaine de tomes parue au Japon et ce n’est pas finit… mais pour le moment, ça peut aller.
Bon…hum, hum…raclement de gorge. Non, pour moi, ce « Miss pas touche » est loin d’être la bd de l’année. Déjà, je n’avais pas trop partagé l’enthousiasme autour du premier tome. Je le trouvais trop hâtif vis-à-vis de ce qui n’était qu’une mise en bouche sympathique, mais qui n’avait rien d’exceptionnel. J’avais surtout réservé mon avis en sachant que la série n’allait être qu’un diptyque.
La lecture des deux tomes à la suite ne m’a pas plus enthousiasmé, à vrai dire. Je sais que cette intrigue a pu paraître originale à beaucoup, je ne suis pas entièrement d’accord. Comme c’est souvent le cas, cette originalité n’est pertinente que vis-à-vis du petit monde de la bd. Des films qui racontent le quotidien d’un bordel, y’en a eu plus d’un. De plus, le coup de la fille pure au bordel, m’a tout de même furieusement rappelé le fabuleux « Belle de jour » de Luis Bunuel, autrement plus mordant.
On retrouve dans cette bd, comme dans bien d’autres aujourd’hui, d’ailleurs, l’envie de faire revivre un certain cinéma populaire des années 30, celui de Renoir et de Carné surtout… Moi je continue à trouver cela un petit peu vain. Car aucune bd d’aujourd’hui n’aura l’authenticité pourtant théâtrale des meilleurs films de ces années-là. Les auteurs ne semblent pourtant pas se ménager pour faire exister ce bordel et ses personnages typiques. Mais personnellement, ils ne sont pas vraiment arrivés à m’y faire croire. D’autres sont passé avant (Bunuel bien sûr, mais aussi Godard avec le très beau « Vivre sa vie »…)
Le dessin est très sympa, c’est du Sfar en plus propre (je veux dire du Sfar sans ce côté exubérant qui me fait parfois penser qu’il se fout du lecteur en changeant son style d’une planche à l’autre). Mais le scénario n’est pas captivant, il manque par moment de liant, s’emberlificote vers la fin dans des péripéties un peu lourdes. La Joséphine Baker est un personnage particulièrement froid et inintéressant à suivre. Et puis surtout, j'ai quand même eu la nette sensation de suivre la fin du deuxième album, pourtant tragique, avec une franche indifférence... J'ai pratiquement refermé l'album sur un "et alors?". Preuve que quelque part, les auteurs n'ont pas réussi à m'emmener là où ils voulaient. Cela reste une bd sympa, à essayer, je pense, mais pas un incontournable.
Valamon ?... il y a du dessin et de quoi lire. Bon point déjà !
Dessin ?... ben, moi qui ne suis pas spécialement amateur de l'utilisation d'un ordinateur pour "dessiner", je reconnais avoir apprécié cette sorte de mélange de traits crayonnés et de traitement informatique. Rare pour que je l'écrive !
Sans oublier ces architectures -très belles-, ces décors et arrière-plans bien mis en valeur par une jolie palette de couleurs.
Bon, c'est vrai que cette histoire ne va pas révolutionner le genre car le postulat est on ne peut plus simple : sa famille massacrée, Valamon part à la recherche des assassins. Paf !
Mais j'ai lu une bien belle et bonne aventure de cape et d'épée, bondissante, qui mêle adroitement vengeance, combats, duels, amour ; et ce sans temps morts.
Le résultat ?... Plaisant, vraiment. Et assez prometteur.
Je ne note "que" 3 pour l'instant, car j'attends la suite pour me faire une idée plus précise.
Le rêve de certains hommes est de voler ; d'autres, de nager...
J'ai donc lu -et suivi- le voyage de Cisse, un jeune apnéiste ; un garçon entraîné par un ancien champion à la retraite : Claude.
J'ai vécu une sorte de plongée en eaux très profondes, là où la lumière n'existe quasi plus.
Et ce voyage, ce périple, entre la vie et la mort m'a emmené dans un récit métaphysique autant que poétique.
"Glaucos" est une histoire riche ; tant au-dessus qu'en dessous de l'eau. Une histoire qui bénéficie d'un graphisme précis, détaillé, comme ciselé par moments.
Et pourtant, c'est vrai, je n'ai pas été accroché. J'ai lu les deux albums, mais sans vraiment m'immerger totalement dans ces "aventures". Peut-être parce que je n'ai pas cet "esprit manga" ?...
Mais je reconnais quand même du travail bien fait.
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Les Dessins de la Vie
Kizaki fut un mangaka ayant commencé trois séries sans jamais les avoir achevées. "Les Dessins de la vie" en fait partie. Ce manga nous raconte une petite histoire sympathique mais qui nous laisse en plan lorsque l’on arrive à la dernière page. En effet, n’ayant pas de fin, on a du mal à le refermer sans éprouver un certain "malaise". D’un côté, comme il est dit dans le commentaire, libre à nous d’imaginer le terme mais il est toutefois contraignant de le faire car ce n’est pas notre rôle habituel et celui qui est censé s’en charger ne le fera jamais... Se demander cependant s’il fallait quand même le publier est un débat que je ne poserai pas car ce n’est pas le sujet. Bref, passons, je retourne dans mon avis. C’est assez bien dessiné mais je ne comprends pas pourquoi les personnages sont représentés sous forme de félins. Est-ce un message ou juste un délire, une envie du mangaka ? Le style est mignon, ce qui va très bien avec l’histoire. Je pense qu’il y a toutefois quelques boulettes tant dans le dessin que dans la traduction. Mais cela n’est pas si horrible que ce que j’ai déjà pu voir ailleurs. Un manga inachevé qui laisse un goût assez amer d’inachevé...
La Croisière des Oubliés
Etrange BD, où la revendication sociale cohabite avec l'irruption du fantastique... J'en avais déjà eu un aperçu dans le troisième volet des "Légendes d'aujourd'hui", c'est-à-dire La Ville qui n'existait pas, même si le fond tenait plus de la réflexion philosophique que de la dénonciation contre l'ordre établi. Après une assez longue introduction tout à fait déconcertante qui nous présente une sorte d'anarchiste un peu sorcier, "La croisière des oubliés" met en scène les habitants d'un petit village des Landes, qui vivent à côté d'une importante base militaire. Un jour, coïncidant avec l'arrivée de l'anarchiste, leur village s'envole. Suit toute une suite de péripéties... On remarque avant tout une peinture des personnages, qui est une peinture de la société française en miniature. On trouve pêle-mêle des villageois nonchalants de la "France profonde", qui ne refusent jamais un verre de bon gros rouge et un peu de pâté de canard et qui se sentent "oubliés", le maire-adjoint qui se croit le fidèle servant de la République, bien marqué à droite, foncièrement militariste; et puis à l'autre bout tous ces membres de la nomenklatura politique, née à l'époque gaullienne, habitués à gérer le pays entre eux: des politiques, des militaires, des grands poncifs des médias, qui méprisent le petit peuple. Faudrait-il entrevoir dans cette oeuvre la dénonciation d'une "fracture sociale" avant l'heure? Il n'y a qu'un pas que je franchis allègrement. Cette BD se revendique aussi fable écologique, mais convainc moins. Je préfère de loin toute la partie de la "révolte" des petits contre les grands, exécutée de façon bien plus subtile. Le récit ne manque pas d'humour, et c'est bien ce qui explique en partie que cette BD se laisse lire assez facilement. Mais là où le bât blesse, c'est bien que le propos apparaît embrouillé et finalement incompréhensible. Qu'arrive-t'il à ces grands pontes réunis dans un hôtel particulier apparemment maudit? Que se passe-t'il dans la base militaire et quelle est cette étrange expérience? Enfin et surtout, qui est ce gauchiste un peu sorcier au centre de toute cette affaire? Autant de questions primordiales qui restent sans réponse. En fait, on ne comprend PAS DU TOUT les tenants et aboutissants de toute cette histoire, et le fantastique laisse vraiment perplexe. BD atypique aux dessins biscornus et aux couleurs délavées, "La croisière des oubliés" aurait sans doute bénéficié d'un propos traité plus explicitement et d'une fin moins obscure elle aussi. Dommage, car la lecture est plaisante et la peinture sociale réussie.
Guide de la survie en entreprise
Une Bd sympathique à lire avec laquelle j'ai passé 3, 4 moments de franche rigolade qui à eux seuls valent le coup de la lire. Le monde de l'entreprise y est ironiquement mis en scène et l'auteur n'hésite pas à appuyer là où ça fait mal. Même si je dois reconnaître que cet album est assez inégal (dans le rire en tous cas), il vaut le coup d'être découvert.
Névé
Au cours de ces 5 tomes, on accompagne Névé, adolescent, dans ses voyages autour du monde, toujours au coeur des montagnes, jusqu'à l'âge adulte. Orphelin très jeune, son entourage se compose de sa tante qui va sombrer dans la folie et de son cousin Laurent. De nombreuses blessures vont forger son caractère. Les dessins de Lepage sont très beaux, les paysages envoûtants. Cependant, la qualité des tomes varie énormément au cours de la série, les tomes 1 et 5 étant pour moi les meilleurs (peut-être parce que l'on y trouve plus d'action ?). De plus, cette série se lit très rapidement. A lire, donc, pour voyager en compagnie de ce jeune homme attachant.
Hugo (Dupuis)
Troisième album paru dans la collection Puceron de chez Dupuis, Hugo est une BD qu'on aime à lire à un enfant de plus de 3 ans. Dotée d'un dessin simple mais tout à fait plaisant, elle bénéficie d'une narration totalement muette facile à appréhender. Il est ainsi possible pour un enfant ne sachant pas lire de la parcourir seul sans aucun souci de compréhension. Le thème de cette série sera d'apporter une aide en images et en histoires pour résoudre les petits problèmes de tous les jours de la vie de nos charmants bambins. L'histoire du premier tome traite des peurs nocturnes en les exorcisant très rapidement. Face à ce gros loup-garou qui mange les moutons des rêves des enfants, Hugo et ses amis vont s'opposer courageusement pour finalement s'en faire un gros ami rigolo. C'est mignon, amusant, et les enfants seront ravis de découvrir le Croque-Mouton. Ma fille de 4 ans en témoigne par ces mots : "J'te l'avais dit, c'est lui le croque-mouton ! Il est rigolo !"
Agathe Saugrenu
Quatrième album de la collection Punaise de chez Dupuis, Agathe Saugrenu séduit aussitôt par le charme de son dessin. Un trait souple, des hachures légères, un encrage peu contrasté et de très belles couleurs aux teintes originales. Ce sont de belles planches agréables à lire et à regarder. Seul petit reproche, le visage du méchant de l'histoire n'est pas toujours facile à déchiffrer sur certaines cases. Pour le reste, c'est le type de BD qu'on aime à feuilleter, juste pour le plaisir des yeux. L'intrigue du premier tome use de thématiques relativement classiques de nos jours en BD, à base d'une maison de fantômes et d'un savant fou. Mais cette BD se démarque par la personnalité de l'héroïne, rendue complexée et colérique par la maladie (diabète) qu'elle doit endurer, et par son compagnon de route, son chat Trévor qui apporte avec succès de bonnes doses d'humour au récit. Je l'aime bien ce chat un peu clownesque et malchanceux qui n'arrive presque jamais à retomber sur ses pattes. La lecture de ce premier tome est plaisante voire très plaisante. Elle pêche cependant légèrement par une narration graphique pas toujours totalement maîtrisée : l'enchaînement de certaines cases et situations n'est pas toujours évident à appréhender, faisant tomber parfois un peu à plat des scènes d'humour ou d'action. Cependant, cette BD n'en reste pas moins très agréable. Je conseille tout à fait la lecture et l'achat de ce premier tome. Et si les tomes suivants regagnent le peu qui manque encore au niveau de la maîtrise narrative, nous aurons droit à une très bonne série jeunesse.
Beck
Beck est un manga que l’on suit avec plaisir. Traitant principalement de musique, il nous raconte la difficulté qu’endure un groupe pour survivre et, tout le monde l’espère, atteindre un jour la célébrité. Il y a bien sûr des obstacles sur leur route, le scénario est assez poussé sans pour autant être complètement irréel. Il faut espérer que cela ne traîne pas en longueur car il y a une trentaine de tomes parue au Japon et ce n’est pas finit… mais pour le moment, ça peut aller.
Miss Pas Touche
Bon…hum, hum…raclement de gorge. Non, pour moi, ce « Miss pas touche » est loin d’être la bd de l’année. Déjà, je n’avais pas trop partagé l’enthousiasme autour du premier tome. Je le trouvais trop hâtif vis-à-vis de ce qui n’était qu’une mise en bouche sympathique, mais qui n’avait rien d’exceptionnel. J’avais surtout réservé mon avis en sachant que la série n’allait être qu’un diptyque. La lecture des deux tomes à la suite ne m’a pas plus enthousiasmé, à vrai dire. Je sais que cette intrigue a pu paraître originale à beaucoup, je ne suis pas entièrement d’accord. Comme c’est souvent le cas, cette originalité n’est pertinente que vis-à-vis du petit monde de la bd. Des films qui racontent le quotidien d’un bordel, y’en a eu plus d’un. De plus, le coup de la fille pure au bordel, m’a tout de même furieusement rappelé le fabuleux « Belle de jour » de Luis Bunuel, autrement plus mordant. On retrouve dans cette bd, comme dans bien d’autres aujourd’hui, d’ailleurs, l’envie de faire revivre un certain cinéma populaire des années 30, celui de Renoir et de Carné surtout… Moi je continue à trouver cela un petit peu vain. Car aucune bd d’aujourd’hui n’aura l’authenticité pourtant théâtrale des meilleurs films de ces années-là. Les auteurs ne semblent pourtant pas se ménager pour faire exister ce bordel et ses personnages typiques. Mais personnellement, ils ne sont pas vraiment arrivés à m’y faire croire. D’autres sont passé avant (Bunuel bien sûr, mais aussi Godard avec le très beau « Vivre sa vie »…) Le dessin est très sympa, c’est du Sfar en plus propre (je veux dire du Sfar sans ce côté exubérant qui me fait parfois penser qu’il se fout du lecteur en changeant son style d’une planche à l’autre). Mais le scénario n’est pas captivant, il manque par moment de liant, s’emberlificote vers la fin dans des péripéties un peu lourdes. La Joséphine Baker est un personnage particulièrement froid et inintéressant à suivre. Et puis surtout, j'ai quand même eu la nette sensation de suivre la fin du deuxième album, pourtant tragique, avec une franche indifférence... J'ai pratiquement refermé l'album sur un "et alors?". Preuve que quelque part, les auteurs n'ont pas réussi à m'emmener là où ils voulaient. Cela reste une bd sympa, à essayer, je pense, mais pas un incontournable.
Valamon
Valamon ?... il y a du dessin et de quoi lire. Bon point déjà ! Dessin ?... ben, moi qui ne suis pas spécialement amateur de l'utilisation d'un ordinateur pour "dessiner", je reconnais avoir apprécié cette sorte de mélange de traits crayonnés et de traitement informatique. Rare pour que je l'écrive ! Sans oublier ces architectures -très belles-, ces décors et arrière-plans bien mis en valeur par une jolie palette de couleurs. Bon, c'est vrai que cette histoire ne va pas révolutionner le genre car le postulat est on ne peut plus simple : sa famille massacrée, Valamon part à la recherche des assassins. Paf ! Mais j'ai lu une bien belle et bonne aventure de cape et d'épée, bondissante, qui mêle adroitement vengeance, combats, duels, amour ; et ce sans temps morts. Le résultat ?... Plaisant, vraiment. Et assez prometteur. Je ne note "que" 3 pour l'instant, car j'attends la suite pour me faire une idée plus précise.
Glaucos
Le rêve de certains hommes est de voler ; d'autres, de nager... J'ai donc lu -et suivi- le voyage de Cisse, un jeune apnéiste ; un garçon entraîné par un ancien champion à la retraite : Claude. J'ai vécu une sorte de plongée en eaux très profondes, là où la lumière n'existe quasi plus. Et ce voyage, ce périple, entre la vie et la mort m'a emmené dans un récit métaphysique autant que poétique. "Glaucos" est une histoire riche ; tant au-dessus qu'en dessous de l'eau. Une histoire qui bénéficie d'un graphisme précis, détaillé, comme ciselé par moments. Et pourtant, c'est vrai, je n'ai pas été accroché. J'ai lu les deux albums, mais sans vraiment m'immerger totalement dans ces "aventures". Peut-être parce que je n'ai pas cet "esprit manga" ?... Mais je reconnais quand même du travail bien fait.