Les derniers avis (47943 avis)

Par Jugurtha
Note: 3/5
Couverture de la série Hans
Hans

Une série qui fait feu de tout bois pour répondre aux canons de la série de science-fiction. Beaucoup de poncifs pour un résultat qui n'est pas sans charme. En vérité, le problème outre un certain manque d'originalité sur la trame de départ, c'est l'inégalité des albums, Duchateau réussissant parfois de véritables intrigues dignes du genre, pleine d'idées et de fougue, et parfois... du grand n'importe quoi qui ne casse pas trois pattes à un canard... Le véritable point fort de Hans, c'est le dessin de Rosinski qui donnerait corps à n'importe quelle type d'histoire. Ici, ses décors et ses costumes suffisent à fournir leur dose de rêve et de détente. Son successeur, Kas, ne démérite pas, au contraire, et son dessin plein de virtuosité est curieusement bien sous-estimé. Dans l'ensemble, des scénarios de bonne tenue malgré quelques dérapages, servis par des dessinateurs de choix. Un résultat honorable apte à convaincre les amateurs du genre.

11/05/2007 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 3/5
Couverture de la série Equator
Equator

Les aventures d'Equator, dans une Afrique pleine de dangers, rappellent celles de Bernard Prince, à la différence que l'homme est un solitaire, et surtout un demi-clochard au passé d'abord incertain, puis que l'on découvrira dans le second tome. Pour le reste, difficile de s'attarder sur une série trop brève pour trouver réellement son propre caractère. Les nombreuses péripéties s'enchaînent à un rythme d'enfer, répondant aux règles de la série d'aventure, ici exploitées avec un métier sûr de la part de Dany, tant au point de vu du scénario que du dessin. Dommage tout de même un peu que son trait soit seulement semi réaliste, au contraire du travail qu'il avait fait sur Bernard Prince, justement, et qui aurait peut-être mieux collé au sérieux de l'entreprise. Mais ne boudons pas notre plaisir, dépaysement garanti, tout en regrettant que la suite prévue de longue date devienne de plus en plus hypothétique.

11/05/2007 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 3/5
Couverture de la série Les Héros Cavaliers
Les Héros Cavaliers

Evocation du mythe du roi Arthur à travers le regard de l'adolescent Kern-Ab-Efrog, qui deviendra Perd-Cheval puis Perceval, cette histoire d'initiation permet de situer les éléments de la légende dans la réalité, en montrant justement comment la réalité devient légende en jouant sur la crédibilité de personnages et de situations entrés dans la mémoire collective. Le Perceval décrit ici est un homme naïf et brutal qui se laisse emporter par les événements, en partie manipulé par Merlin, seul personnage à user de surnaturel au milieu d'un monde gagné par le christianisme. Les chefs de guerre préfèrent abandonner leurs anciennes croyances pour rallier l'église de Rome et profiter de son soutien. Arthur serait de ceux-là, s'il ne craignait de se tromper, partagé entre Merlin et un représentant de cette Rome... Sur cette trame, Cothias brode une intrigue pleine de rebondissements d'où l'onirisme n'est pas absent, mais ici c'est la carte de la reconstitution historique qui est d'abord avancée. C'est la disparition de l'empire romain et donc l'incertitude pour de nombreux chefs de guerre qui ne savent pas avec qui se liguer pour conserver leurs privilèges. Michel Rouge joue lui aussi sur le réalisme, avec son dessin influencé par Jean Giraud, il réalise deux superbes albums chargés de compositions magnifiques. Il se montre expert dans le maniement du noir et blanc, et son trait recèle une vraie puissance. Tarral lui succède avec un trait beaucoup plus léger, malgré une certaine saturation de hachures, et se révèle parfois maladroit dans ses anatomies. Mais il évolue pour simplifier son dessin et s'appuyer sur la couleur qu'il assure lui-même. Hélas, Cothias, après une mise en place de tout son univers, a un peu trop tendance à "s'écouter parler", c'est à dire à se laisser aller à des digressions languissantes, ici essentiellement le tome 4 qui à lui seul semble ralentir le cycle, et finalement trop attendre pour dévoiler les enjeux de son histoire. Il se rattrape heureusement avec le tome 5, qui montre les éléments de la légende en place, et où les situations et les dialogues retrouvent la saveur des récits de Chrétien de Troyes. La fin de la série, pleine de mystère et replongeant justement dans l'onirisme de temps anciens alors qu'Arthur souhaitait s'en éloigner, est pleine de charme. Elle semblait annoncer un second cycle, qui n'a malheureusement pas vu le jour. Une série ambitieuse, originale et intéressante, qui souffre quelque peu des longueurs au milieu de l'intrigue, mais qui mérite largement la découverte, surtout les albums dessinés par Rouge.

11/05/2007 (modifier)
Par herve
Note: 3/5
Couverture de la série Quartier M
Quartier M

Parmi la pauvreté des sorties éditoriales du moment, "Quartier M" sort un peu du lot. J'ai longuement hésité avant d'acheter ce premier volume d'une série qui en comptera trois. En effet, les couleurs sont telles qu'elles desservent l'histoire. J'ai lu, ici ou là, que l'on croirait lire une bd avec la réverbération du soleil sur les pages ! Et bien c'est vrai ! Sinon le scénario est assez original (bien qu'une ville où -presque- uniquement les enfants survivent, nous l'avons déjà vu dans Seuls), et l'histoire est bien traitée. Une éducation seulement basée sur le travail sur la mémoire... brbrbr... cela laisse froid dans le dos. Un dessin, un peu lisse, à l'image des visages des personnages, qui fait songer aux mangas. Un thème original, et une bande dessinée qui mérite une attention particulière, mais qui se lit un peu trop vite.

11/05/2007 (modifier)
Par Chalybs
Note: 3/5
Couverture de la série L'Enragé
L'Enragé

Baru, dont je découvre ici l'œuvre m'en a donné plus que je ne m'y attendais. Choisissant encore cette BD par rapport aux dessins qui changeaient de l'ordinaire, j'ai été dans un premier temps déçu par ceux-ci. Assez caricaturaux, ils font manquent de rigueur et de précision dans les proportions et dans les détails. La première approche est donc plutôt négatif. Mais rapidement, l'intensité du récit et des propos prend le pas et nous aide en rentrer dans l'histoire. Et heureusement, car une fois dedans, nous nous apercevons que le graphisme au-delà de ces petits défauts de façade fait preuve d'une réelle force de frappe. Ne pouvant compter sur la beauté des graphisme, l'auteur joue sur les cadrages, sur la mise en page sombre et efficace et surtout, sur les mouvements, sur les expressions des corps et des visages. Le graphisme prend une véritable identité qui porte finalement le scénario avec brio. Puis, le scénario en lui-même, de même que les dessins m'a paru initialement simplissime, voire simpliste. Un jeune de banlieue, rebelle, nul à l'école, en conflit avec ses parents ouvriers, vivant chichement d'un salaire minimum désire plus que tout s'en sortir et gagner de l'argent. Et rapidement, les talents de conteurs de Baru se mettent en place et placent l'histoire. Très vite, nous plongeons dans cet univers si réel, si crédible, si bien décrit. L'histoire et le dessin ne forment alors plus qu'un qui nous aspire sans même que l'on s'en rende compte. Les deux tomes de ce diptyque s'engloutisse sans même que l'on ne comprenne ce qui nous a poussé à les lire aussi vite. Un drame ordinaire, une fois de plus qui devient sous la plume et la prose de Baru extraordinaire. Bluffant. Le scénario pour sa part, rentre au fil des deux tomes dans un univers plus adulte, plus vicieux. Celui de la boxe et de ses dérives. Une critique du sport en général. Mais c'est vrai que la boxe avec ses promoteurs milliardaires se trouve en première ligne des sports business… Après avoir assisté à l'ascension fulgurante d'Anton, nous assisterons à sa gloire éphémère. Les rivalités de son sport réussissant à le piéger dans ses faiblesses que sont sa volonté de vivre libre et son amitié forte pour quelques amis précieux. Et au final, Baru nous livre un diptyque emploi de rage, de haine et d'amour. Bref, les sentiments d'une vie agitée d'une personne qui se sera battu toute le long de sa carrière pour sa liberté parfois quitte à négliger celle des autres. Comme quoi il y a une morale à cette BD. En même temps, la fin est un peu trop conventionnelle, voire démago populaire. De ce fait, la force et l'impact de la série s'en retrouve ternie. Dommage, cela avait pourtant si bien commencé.

11/05/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Honey and clover
Honey and clover

Note approximative : 2.5/5 Si je voulais être objectif, j'admettrais que ce manga a des défauts manifestes qui peuvent rebuter la majorité des lecteurs. Sa narration est confuse, sa mise en page et la composition de ses cases est bordélique, le style même du dessin et des personnages n'aide pas à s'y retrouver et à les différencier, le fil rouge narratif est très ténu, et au final on suit les petites histoires de ce groupe de jeunes artistes sans trop savoir pourquoi ni où ça peut nous mener. Bref, il sera sûrement très difficile à la plupart des gens d'accrocher à Honey and Clover. Pourtant après lecture des 2 premiers tomes, j'avoue lui avoir trouvé un certain charme. D'abord par l'originalité de son contexte. Il s'agit du récit d'une vie en communauté comme c'est assez courant en matière de manga. Mais au lieu d'étudiants classiques comme tellement souvent, ce sont des étudiants ou jeunes diplômés des beaux-arts qui sont ainsi regroupés sous la coupe d'un professeur à peine plus vieux qu'eux. Outre les habituelles relations entre personnes, nous avons donc aussi la possibilité de découvrir leurs différents travaux dans leurs techniques respectives, peinture, poterie, maquette, design, etc... Ensuite, les personnages ont des personnalités variées et relativement originales, ou en tout cas intéressantes. Et elles sont plutôt réalistes si on oublie les quelques exubérances comportementales courantes dans ce genre de manga. A l'exception peut-être de l'un des personnages phare, cette jeune Hagû dont le physique et le comportement ont vraiment de quoi s'interroger sur son âge réel. A tel point que c'en est assez troublant de voir de jeunes adultes s'intéresser à elle tant on a l'impression que c'est une gamine. Pour le reste, ce sont d'habituels triangles amoureux, des relations entre amis et avec leurs familles, des histoires de petits boulots ou de carrières qui s'entament, de concours ou de simples études artistiques. Bref, de la vie quotidienne sans qu'aucun thème majeur ne s'échappe, ce qui du coup pourra rapidement lasser le lecteur qui n'accroche pas dès le début et ne parvient pas à passer outre une narration difficile car trop confuse.

11/05/2007 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 3/5
Couverture de la série Le Masque de fer
Le Masque de fer

Une série qui a le mérite de ne pas prendre pour héros un homme irréprochable, mais au contraire un ambitieux fils de marchand sans talent qui souhaite pourtant rivaliser dans l'écriture avec Molière. Les deux premiers tomes montrent sa dégradation en coupant les liens avec son riche père pour vivre de sa plume, mais ce personnage cynique et intéressé finit par se montrer touchant à force d'être incapable et malchanceux. Il devient espion pour Mazarin. Malheureusement, de là, Cothias finit comme souvent par s'empêtrer dans ses intrigues, et ses tomes 3 et 4 finissent par paraître bavards et languissants, un peu répétitifs. Heureusement, il redresse la barre avec le tome 5 et surtout le 6, où il semble pressé d'en finir enfin avec ce cycle, et où il réussit à multiplier les rebondissements jusqu'à une réaction finale surprenante et réussie du personnage, qui détourne la chute attendue avec le choix du long retour en arrière qu'est la narration, celle-ci étant le récit du personnage devenu le masque de fer en train de se remémorer sa vie. Il a su donner à l'ensemble un contexte historique précis à son récit tout en montrant à merveille les années qui passent, tout en ménageant quelques surprises. Ses dialogues sont réussis, malgré quelques curiosités, et son style se laisse lire sans désagrément, même s'il ne fait pas oublier un certain ralentissement au milieu de la série, comme dit plus haut. Le dessin de Marc-Rénier, précis, fouillé et ambitieux, réserve de belles compositions, et ne se laisse pas aller à la facilité pour décrire aussi la boue des basses rues des cités, que le luxe des châteaux de la noblesse. Ses couleurs sont un peu froides, mais il restitue à merveille les situations décrites par Cothias qu'il transcende. Au final, une série un peu inégale mais agréable.

10/05/2007 (modifier)
Couverture de la série Le Coeur de Lion
Le Coeur de Lion

Les dessins sont de bonne facture et les couleurs sont adaptées au style Eriamel, le scénariste nous conte l'histoire du jeune coeur de lion qui deviendra roi d'Angleterre avec le destin que l'on connaît tous. Etant féru d'histoire médiévale j'ai passé un bon moment. Le seul défaut pour lequel je déconseille l'achat est ... qu'il faut finalement aimer l'histoire pour le lire, le scénario est assez condensé et les infos nombreuses pour qui ne connaît du roi Richard que son rival, Robin. Ce qui est dommage (pour les uns mais pas pour les autres) je dirai donc achat conseillé pour public averti. De plus le tirage que je possède en couverture toilée (tirée à 500) possède de nombreuses annexes comme des extraits de certains chroniqueurs médiévaux ou des plans de monuments (ville, église, château)

10/05/2007 (modifier)
Par André
Note: 3/5
Couverture de la série Journal d'un fantôme
Journal d'un fantôme

Fan de la première heure de Léon, Bibendum et autres Monsieur Fruit, je me suis évidemment jeté sur ce journal, dont le titre m'a tout de suite attiré. Alors voilà que dire : l'auteur reste fidèle à sa patte graphique, de ce côté-ci il n'y a rien à redire. Ce côté "brouillon" faussement naïf est ce qui me plaît le plus chez De Crécy, d'ailleurs c'est mon auteur préféré. Je dois dire qu'avec cet album je suis plus que mitigé. Si la première partie est très intéressante, avec au passage encore une énième critique sociologique (ici le consumérisme et la publicité sont férocement corrigés) et un trait façon Super Monsieur Fruit, la deuxième partie m'a presque énervé. En effet, je l'ai trouvée prétentieuse et même si on se doutait de la paranoïa de l'auteur, je dois dire qu'il démystifie un peu son oeuvre en se livrant à de grandes paroles sur le monde, sur les gens... Quel manque de subtilité !!! Je ne sais pas si c'est l'endroit (dans un train avec une nana racontant ses déboires au téléphone juste derrière moi), ou l'heure (à peu près 21h, après une dure journée de travail) mais en tout cas je suis resté à la fois satisfait et... un peu déçu. Alors oui, je conseillerais cette bd parce que c'est de De Crécy, parce que le dessin est superbe et parce qu'il est bien meilleur quand il pose son regard sur le monde à travers les yeux d'un personnage que directement avec les siens...

10/05/2007 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5
Couverture de la série Nil
Nil

Je suis tombé sous le charme du dessin de Guarguilo ! Pour une bd sur l’Egypte ancienne, il est appréciable de sortir des chemins battus et rebattus, et de quitter le style réaliste standard à la Vécu (Glénat). Il y a bien quelques imperfections, mais dans l’ensemble cet album est un régal visuel. Je reprocherai en revanche au scénario une certaine simplicité. Le scénario de ce premier album pourrait se résumer de manière trop succincte. L’intrigue semble un peu déséquilibrée, de nombreuses planches au début de l’album nous présente en détails des personnages qui n’ont aucun rôle majeur à jouer dans la suite de l’album, en revanche, la fin manque sérieusement de suspense et l’album se clôture en deux coups de cuillères à pot. Impression très mitigée, donc...

10/05/2007 (modifier)