"Le sourire de la baby-sitter" est vraiment une BD au ton moralement très incorrect. Deux super copines un peu parasites, insouciantes au possible, irrespectueuses d'autrui (que ce soit un proche ou un inconnu d'ailleurs) parient sur qui sera la première à mettre dans son lit le papa de la gamine que garde l'une des deux… Tous les coups sont permis pour manipuler l'homme en question, qui se laisse bien facilement prendre au jeu il faut bien l'avouer…
On a vraiment affaire à des personnages détestables au possible et qu'on bafferait volontiers dans la vraie vie (ce qui les ferait sans doute marrer, tant il est évident que leur but est de provoquer et de ne s'attacher à rien) mais force est de constater qu'arrivée à la fin du premier tome, je suis curieuse de savoir comment tout ceci va tourner dans le second volume qui conclura cette histoire.
Le dessin est de qualité variable mais correct dans l'ensemble, léger comme la moralité des deux héroïnes en quelque sorte. Sans prétention, il colle tout à fait bien à l'histoire, je n'ai rien de spécial à lui reprocher, l'intérêt n'étant pas spécialement dans l'esthétisme des planches mais plus dans le côté retors du scénario.
C'est original et je lirai la suite quand elle sortira.
Le ton est vite donné, la réalisation graphique sert le propos et donne une ambiance de polar.
Les interrogations du début sont vite éludées et on rentre rapidement dans le coeur de l'histoire. Une histoire simple, au rythme tranquille et des personnages attachants. J'avoue que ce n'est pas mon style préféré, mais je ne vois non plus pourquoi me montrer critique envers une oeuvre qui a des arguments pour plaire. Pour moi trop simple, le scénario ne m'a pas attiré, alors que les dessins ont une accroche très forte : l'équilibre noir/blanc est bon et donne du caractère et du relief.
Pour les fans du genre…
"Vent Debout" est un huis-clos où les personnages se dévoilent dans des conditions extrêmes. Au 19ème siècle, un bateau à voile part en mer avec un équipage hétéroclite dans lequel les dernières recrues vont perturber l'ambiance générale.
Les éléments ne seront pas de leur côté et vont durcir le voyage déjà éprouvant en temps normal.
Cette BD est un récit psychologique où les personnages sont mis à nus. La mer y est décrite dans sa version la plus sauvage. L'intensité de l'histoire monte tranquillement au fil des pages.
Le dessin est beau mais souvent imprécis de par l'absence d'encrage.
Les couleurs sont mieux gérées dans la seconde partie permettant une meilleure lisibilité jusque là limite.
"Vent Debout" n'est pas une BD de divertissement, mais cela ne m'a pas empêché de passer un bon moment avec ces forçats. Cette aventure est aussi un roman graphique où l'homme est disséqué dans ses comportements.
L'Odyssée du Temps, c'est un véritable récit d'aventure et de fantastique tous publics comme on n'en voit plus guère finalement, de nos jours, en BD franco-belge, à l'exception peut-être de Seuls qui me vient à l'esprit. Celle-ci se démarque du lot car elle est structurée en 4 albums pour une histoire complexe et assez passionnante.
Elle ne se passe pas sur la Terre que nous connaissons. Son passé, son présent et son futur en sont en effet différents, parfois un peu proche de la fantasy. Le sujet de l'environnement qui y est abordé est pourtant d'actualité. Son traitement est assez subtil.
Le point de départ du scénario est une planète Terre totalement industrialisée à l'exception d'une île unique où prolifère la nature et où tous les enfants du monde sont amenés un jour à passer une semaine de vacances paradisiaques et instructives. Pourtant la question de l'environnement et de la pollution semble vite éludée quand commencent pour les protagonistes de cette bande dessinée les vraies aventures, avec de mystérieux évènements qui se révèlent être la conséquence de sauts aléatoires dans le temps. Et pourtant, c'est en naviguant ainsi de millénaires en millénaires puis de siècles en siècles que ces enfants vont découvrir l'impact sur la nature et sur la société de certains évènements.
Ce côté instructif ne prend jamais le pas sur un récit aventuresque à mi-chemin entre science-fiction, fantasy et fantastique. Le dessin est relativement simple mais de bonne composition, agréable à la lecture. Le scénario s'adresse logiquement à la jeunesse, avec quelques facilités scénaristiques permettant de le rendre plus fluide, mais il est suffisamment bien raconté pour être lu avec plaisir par un adulte. Le mystère de son scénario est en outre bien entretenu et sa révélation savamment dosée pour captiver le lecteur et lui donner envie de suivre les jeunes héros dans leurs péripéties.
C'est une série tous publics de bonne qualité, pas vraiment exceptionnelle mais qui laisse un agréable souvenir et fait passer un bon moment tout en apportant quelques idées intelligentes.
Encore une œuvre étrange qui arrive dans les bacs sans tambour ni fanfare mais qui intrigue dès les premières pages. Cette histoire de cauchemar rappelle la structure du Pachyderme de Peeters, met en scène des personnages tirés d'un conte de Charles Dickens et se lit comme Alice au pays des Merveilles de Lewis Caroll.
Les dessins interpellent et parviennent sans mal ni trop d'attente à créer un certain malaise palpable au travers de dessins maitrisés et se jouant des cadres rectangulaires pour imposer des frontispices ou fleurons de toute beauté indissociables de la narration.
L'histoire intrigue, interpelle par ses différentes strates que le petit héros, perdu dans un orphelinat mystérieux, va s'efforcer de franchir, l'une après l'autre... Les codes propres au conte horrifique (passer la porte interdite puis l'autre sans se soucier du danger ?) sont parfaitement appliqués dans une balade mentale inconnue... Tout cela aurait pu constituer un sans faute digne du Roi Rodonnal dans une édition de tout premier ordre SI cette histoire en était restée au one-shot.
Car non seulement on ne sait toujours pas réellement de quoi parle cette histoire à la fin de l'ouvrage mais elle est brusquement interrompue en plein climax... d'où un grand sentiment de frustration.
Le problème c'est qu'on nous en donne trop peu ou pas assez d'éléments pour en susciter une attente c'est pourquoi je ne pourrais réviser mon avis et en conseiller l'achat qu'avec sa suite. En l'état on en garde le souvenir d'une œuvre inachevée ! Sans conclusion cela en devient trop frustrant même pour un tome. Grrrr !
Pas mal, mais c'est surprenant de subir une BD à ce point. Le scénario n'est pas complexe, mais l'auteur le dévoile lentement, privilégiant l'ambiance. On comprend le fin fond de l'histoire que sur la dernière page. J'ai eu des difficultés à reconnaitre les personnages par moments, surtout à cause de leur nombre très important pour une BD aussi courte.
Pourtant le dessin est sympa. Son côté gras, il le doit à la technique de la carte à gratter bien exploitée par Götting.
Quand le blues de la vie prend le dessus sur le blues musical...
Avis portant sur le premier diptyque :
Nicolas Eymerich Inquisiteur est pour moi une bonne surprise. Je ne suis pas vraiment adepte des histoires ésotériques (excepté celle du Troisième Testament), mais je dois reconnaître que l'originalité de cette bd ne me laisse pas indifférent.
L'alternance entre les 2 périodes (XIV ème siècle et époque futuriste) est vraiment intéressante et bien pensée. Les auteurs ménagent ainsi le suspense de façon efficace et tissent habilement des liens entre ces 2 moments. Même si l'époque futuriste manque un peu de clarté (le projet de l'abbé Sweetlady est assez farfelu), la qualité des dessins achève de rendre ces 2 univers cohérents. J'ai particulièrement apprécié les planches où l'inquisiteur, ralliant la Castille à cheval, observe la campagne environnante et celles où l'équipage futuriste progresse dans le désert.
Achever cette histoire aurait pu être difficile voire périlleux, mais les auteurs s'en sortent avec une maîtrise indéniable. Après le feu d'artifice du dénouement, l'entretien final avec le roi permet de clore en beauté ce diptyque. L'ultime case, très sobre, à la fois dans le commentaire et dans le dessin, permet de renforcer le mystère autour de l'enquêteur tout aussi charismatique qu'inquiétant. A découvrir.
2.5
C'est un peu dur de donner une impression sur une trilogie quand seulement le premier tome est sorti. D'ailleurs, où est la suite ? Plus de nouvelle depuis 2005....
J'ai trouvé que les scènes dans ce tome étaient très inégales. Celles avec l'étrange petit bonhomme sont excellentes et donne envie de lire la suite, si elle arrive un jour bien sûr, mais celles avec la petite fille m'ont un peu ennuyé. Je ne me suis pas du tout attaché à elle et je me fichais de ce qu'il lui arrivait. J'aime bien le style du dessinateur. Il a quelque chose de poétique dans ce trait.
Pas mal !
Toute la rage de koolau correspond sans doute à l'engagement de l'auteur, qui nous livre encore une fois une BD courte mais directe. Les dessins sont comme toujours ... efficaces !
On regrette par contre (et à force de lire Gimenez) le gros manque de finitions : quasi pas de décors, pas toujours de fond derrière les personnages, ce qui finalement nous "sort" du contexte historique pour nous amener dans le domaine de la caricature (juste une tronche, pas de contexte...).
Du coup le message passe, mais la BD n'a pas le poids de l'histoire.
En plus, les personnages de Gimenez ont toujours les mêmes gueules, du coup on a tendance à ne pas rentrer dans chacune de ses BD complètement, car on a toujours une impression de déjà vu assez déroutante.
Pas mal donc, mais pas franchement extra... on reste sur sa faim.
Pas mal, pas mal ce petit recueil de strips qui égratignent les Sarko père et fils. L'acheter est d'utilité publique et comme c'est indiqué sur l'emballage, faites-le avant qu'il ne soit interdit !
En revanche je ne peux pas dire que j'étais tordue de rire à chaque page, mais il y en a quelques unes assez hilarantes, une que je n'ai pas comprise du tout et entre les deux, c'est bien vu, sans être forcément à se rouler par terre. Les piques sont surtout basées sur le côté abruti du fils et le côté hargneux et désespéré par sa progéniture du père, en fin de compte c'est surtout le premier qui en prend pour son grade, c'est un petit peu dommage.
Le format est original, en forme de chéquier "de la banque princière de Neuilly". Ca se lit évidemment super vite mais ça vaut le coup d'oeil.
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Le Sourire de la baby sitter
"Le sourire de la baby-sitter" est vraiment une BD au ton moralement très incorrect. Deux super copines un peu parasites, insouciantes au possible, irrespectueuses d'autrui (que ce soit un proche ou un inconnu d'ailleurs) parient sur qui sera la première à mettre dans son lit le papa de la gamine que garde l'une des deux… Tous les coups sont permis pour manipuler l'homme en question, qui se laisse bien facilement prendre au jeu il faut bien l'avouer… On a vraiment affaire à des personnages détestables au possible et qu'on bafferait volontiers dans la vraie vie (ce qui les ferait sans doute marrer, tant il est évident que leur but est de provoquer et de ne s'attacher à rien) mais force est de constater qu'arrivée à la fin du premier tome, je suis curieuse de savoir comment tout ceci va tourner dans le second volume qui conclura cette histoire. Le dessin est de qualité variable mais correct dans l'ensemble, léger comme la moralité des deux héroïnes en quelque sorte. Sans prétention, il colle tout à fait bien à l'histoire, je n'ai rien de spécial à lui reprocher, l'intérêt n'étant pas spécialement dans l'esthétisme des planches mais plus dans le côté retors du scénario. C'est original et je lirai la suite quand elle sortira.
Le filet de Saint-Pierre
Le ton est vite donné, la réalisation graphique sert le propos et donne une ambiance de polar. Les interrogations du début sont vite éludées et on rentre rapidement dans le coeur de l'histoire. Une histoire simple, au rythme tranquille et des personnages attachants. J'avoue que ce n'est pas mon style préféré, mais je ne vois non plus pourquoi me montrer critique envers une oeuvre qui a des arguments pour plaire. Pour moi trop simple, le scénario ne m'a pas attiré, alors que les dessins ont une accroche très forte : l'équilibre noir/blanc est bon et donne du caractère et du relief. Pour les fans du genre…
Vent Debout
"Vent Debout" est un huis-clos où les personnages se dévoilent dans des conditions extrêmes. Au 19ème siècle, un bateau à voile part en mer avec un équipage hétéroclite dans lequel les dernières recrues vont perturber l'ambiance générale. Les éléments ne seront pas de leur côté et vont durcir le voyage déjà éprouvant en temps normal. Cette BD est un récit psychologique où les personnages sont mis à nus. La mer y est décrite dans sa version la plus sauvage. L'intensité de l'histoire monte tranquillement au fil des pages. Le dessin est beau mais souvent imprécis de par l'absence d'encrage. Les couleurs sont mieux gérées dans la seconde partie permettant une meilleure lisibilité jusque là limite. "Vent Debout" n'est pas une BD de divertissement, mais cela ne m'a pas empêché de passer un bon moment avec ces forçats. Cette aventure est aussi un roman graphique où l'homme est disséqué dans ses comportements.
L'Odyssée du Temps
L'Odyssée du Temps, c'est un véritable récit d'aventure et de fantastique tous publics comme on n'en voit plus guère finalement, de nos jours, en BD franco-belge, à l'exception peut-être de Seuls qui me vient à l'esprit. Celle-ci se démarque du lot car elle est structurée en 4 albums pour une histoire complexe et assez passionnante. Elle ne se passe pas sur la Terre que nous connaissons. Son passé, son présent et son futur en sont en effet différents, parfois un peu proche de la fantasy. Le sujet de l'environnement qui y est abordé est pourtant d'actualité. Son traitement est assez subtil. Le point de départ du scénario est une planète Terre totalement industrialisée à l'exception d'une île unique où prolifère la nature et où tous les enfants du monde sont amenés un jour à passer une semaine de vacances paradisiaques et instructives. Pourtant la question de l'environnement et de la pollution semble vite éludée quand commencent pour les protagonistes de cette bande dessinée les vraies aventures, avec de mystérieux évènements qui se révèlent être la conséquence de sauts aléatoires dans le temps. Et pourtant, c'est en naviguant ainsi de millénaires en millénaires puis de siècles en siècles que ces enfants vont découvrir l'impact sur la nature et sur la société de certains évènements. Ce côté instructif ne prend jamais le pas sur un récit aventuresque à mi-chemin entre science-fiction, fantasy et fantastique. Le dessin est relativement simple mais de bonne composition, agréable à la lecture. Le scénario s'adresse logiquement à la jeunesse, avec quelques facilités scénaristiques permettant de le rendre plus fluide, mais il est suffisamment bien raconté pour être lu avec plaisir par un adulte. Le mystère de son scénario est en outre bien entretenu et sa révélation savamment dosée pour captiver le lecteur et lui donner envie de suivre les jeunes héros dans leurs péripéties. C'est une série tous publics de bonne qualité, pas vraiment exceptionnelle mais qui laisse un agréable souvenir et fait passer un bon moment tout en apportant quelques idées intelligentes.
Coeur de Papier
Encore une œuvre étrange qui arrive dans les bacs sans tambour ni fanfare mais qui intrigue dès les premières pages. Cette histoire de cauchemar rappelle la structure du Pachyderme de Peeters, met en scène des personnages tirés d'un conte de Charles Dickens et se lit comme Alice au pays des Merveilles de Lewis Caroll. Les dessins interpellent et parviennent sans mal ni trop d'attente à créer un certain malaise palpable au travers de dessins maitrisés et se jouant des cadres rectangulaires pour imposer des frontispices ou fleurons de toute beauté indissociables de la narration. L'histoire intrigue, interpelle par ses différentes strates que le petit héros, perdu dans un orphelinat mystérieux, va s'efforcer de franchir, l'une après l'autre... Les codes propres au conte horrifique (passer la porte interdite puis l'autre sans se soucier du danger ?) sont parfaitement appliqués dans une balade mentale inconnue... Tout cela aurait pu constituer un sans faute digne du Roi Rodonnal dans une édition de tout premier ordre SI cette histoire en était restée au one-shot. Car non seulement on ne sait toujours pas réellement de quoi parle cette histoire à la fin de l'ouvrage mais elle est brusquement interrompue en plein climax... d'où un grand sentiment de frustration. Le problème c'est qu'on nous en donne trop peu ou pas assez d'éléments pour en susciter une attente c'est pourquoi je ne pourrais réviser mon avis et en conseiller l'achat qu'avec sa suite. En l'état on en garde le souvenir d'une œuvre inachevée ! Sans conclusion cela en devient trop frustrant même pour un tome. Grrrr !
Crève-Cœur
Pas mal, mais c'est surprenant de subir une BD à ce point. Le scénario n'est pas complexe, mais l'auteur le dévoile lentement, privilégiant l'ambiance. On comprend le fin fond de l'histoire que sur la dernière page. J'ai eu des difficultés à reconnaitre les personnages par moments, surtout à cause de leur nombre très important pour une BD aussi courte. Pourtant le dessin est sympa. Son côté gras, il le doit à la technique de la carte à gratter bien exploitée par Götting. Quand le blues de la vie prend le dessus sur le blues musical...
Nicolas Eymerich Inquisiteur
Avis portant sur le premier diptyque : Nicolas Eymerich Inquisiteur est pour moi une bonne surprise. Je ne suis pas vraiment adepte des histoires ésotériques (excepté celle du Troisième Testament), mais je dois reconnaître que l'originalité de cette bd ne me laisse pas indifférent. L'alternance entre les 2 périodes (XIV ème siècle et époque futuriste) est vraiment intéressante et bien pensée. Les auteurs ménagent ainsi le suspense de façon efficace et tissent habilement des liens entre ces 2 moments. Même si l'époque futuriste manque un peu de clarté (le projet de l'abbé Sweetlady est assez farfelu), la qualité des dessins achève de rendre ces 2 univers cohérents. J'ai particulièrement apprécié les planches où l'inquisiteur, ralliant la Castille à cheval, observe la campagne environnante et celles où l'équipage futuriste progresse dans le désert. Achever cette histoire aurait pu être difficile voire périlleux, mais les auteurs s'en sortent avec une maîtrise indéniable. Après le feu d'artifice du dénouement, l'entretien final avec le roi permet de clore en beauté ce diptyque. L'ultime case, très sobre, à la fois dans le commentaire et dans le dessin, permet de renforcer le mystère autour de l'enquêteur tout aussi charismatique qu'inquiétant. A découvrir.
Mr. Deeds
2.5 C'est un peu dur de donner une impression sur une trilogie quand seulement le premier tome est sorti. D'ailleurs, où est la suite ? Plus de nouvelle depuis 2005.... J'ai trouvé que les scènes dans ce tome étaient très inégales. Celles avec l'étrange petit bonhomme sont excellentes et donne envie de lire la suite, si elle arrive un jour bien sûr, mais celles avec la petite fille m'ont un peu ennuyé. Je ne me suis pas du tout attaché à elle et je me fichais de ce qu'il lui arrivait. J'aime bien le style du dessinateur. Il a quelque chose de poétique dans ce trait.
Koolau Le lépreux
Pas mal ! Toute la rage de koolau correspond sans doute à l'engagement de l'auteur, qui nous livre encore une fois une BD courte mais directe. Les dessins sont comme toujours ... efficaces ! On regrette par contre (et à force de lire Gimenez) le gros manque de finitions : quasi pas de décors, pas toujours de fond derrière les personnages, ce qui finalement nous "sort" du contexte historique pour nous amener dans le domaine de la caricature (juste une tronche, pas de contexte...). Du coup le message passe, mais la BD n'a pas le poids de l'histoire. En plus, les personnages de Gimenez ont toujours les mêmes gueules, du coup on a tendance à ne pas rentrer dans chacune de ses BD complètement, car on a toujours une impression de déjà vu assez déroutante. Pas mal donc, mais pas franchement extra... on reste sur sa faim.
S & fils
Pas mal, pas mal ce petit recueil de strips qui égratignent les Sarko père et fils. L'acheter est d'utilité publique et comme c'est indiqué sur l'emballage, faites-le avant qu'il ne soit interdit ! En revanche je ne peux pas dire que j'étais tordue de rire à chaque page, mais il y en a quelques unes assez hilarantes, une que je n'ai pas comprise du tout et entre les deux, c'est bien vu, sans être forcément à se rouler par terre. Les piques sont surtout basées sur le côté abruti du fils et le côté hargneux et désespéré par sa progéniture du père, en fin de compte c'est surtout le premier qui en prend pour son grade, c'est un petit peu dommage. Le format est original, en forme de chéquier "de la banque princière de Neuilly". Ca se lit évidemment super vite mais ça vaut le coup d'oeil.