Samsaaam, le plus petit des grands héros ! J'ai encore en tête le générique du dessin animé que mes enfants regardaient il y a plus de 15 ans. A l'époque, je leur lisais aussi ses aventures probablement dans Pomme d'Api mais j'ai un doute sur le fait qu'il s'agissait de BD ou d'histoires illustrées. Quoiqu'il en soit ce n'est que maintenant que j'ai découvert la version album des BD du petit superhéros.
Samsam vit sur la Samplanète avec ses parents, Sampapa et Sammaman. Tous trois forment une famille de héros masqués et super costauds, explorant l'espace à bord de leur petit vaisseau à la rencontre de monstres farfelus. Parmi ses amis, on retrouve Petit Poâ, un extraterrestre de son âge, et SuperJulie, une héroïne qui ne manque pas de ressources. Son ennemi juré ? Le ridicule Marchel 1er, roi des Marchiens, toujours prêt à semer la pagaille mais jamais de taille face à Samsam.
Destinée aux tout-petits dès 3 ans, la série fonctionne aussi bien en lecture autonome qu'en lecture à voix haute par les parents. Chaque histoire de deux pages seulement se conclut en douze cases, avec des intrigues express et des fins rassurantes. Aux commandes, Serge Bloch, habitué des publications jeunesse comme Max et Lili (Ainsi va la vie) ou Zouk. Son dessin, faussement naïf, est en réalité très maîtrisé. La narration, omniprésente, permet de condenser efficacement l'histoire, ce qui rend la lecture à voix haute vivante et agréable pour les parents.
Il faut bien le dire : cette série n'est pas faite pour tous les âges. Les adultes s'ennuieront devant la simplicité des scénarios et leur morale parfois un peu appuyée. Mais pour les très jeunes lecteurs, c'est un divertissement joyeux, sans prétention, parfaitement adapté à leur imaginaire et à leur niveau de compréhension.
Après avoir choisi les « reines » les plus célèbres ou connues des lecteurs, la collection s’attaque depuis quelques temps à des femmes ayant moins marqué la mémoire collective – parfois simplement parce qu’ayant peu « régné », ou alors l’ayant fait sur des territoires considérés – souvent sans raison – comme « secondaires ». C’est ainsi que ce diptyque m’a permis de découvrir l’existence de la Kahina.
Le premier tome expose relativement clairement le contexte – effondrement de l’Empire byzantin et conquêtes arabo/musulmanes en Afrique. Au milieu de tout ça, les Berbères, qui cherchent à garder leur indépendance relative (politique autant que religieuse), face au Djihad venu de l’Est.
Le sujet est a priori intéressant, mais ce diptyque m’a quand même laissé un peu sur ma faim. En effet, la personnalité de la Kahina reste finalement mal connue au sortir de cette lecture (et, au passage, ça n’est pas exactement une reine de « sang » - mais ça fait quelque temps que je m’interroge sur l’évolution du concept à l’origine de la collection, car à ce compte, tous les souverains ou dirigeants, quelque soit leur sexe, sont « de sang » !).
Et j’ai trouvé le second tome un peu décevant. La Kahina est ballottée par les événements, devenant presque un personnage secondaire de son propre récit. Car tout est axé sur des combats, avec quelques raccourcis, comme pour la bataille finale, durant laquelle en une planche (50-51) tout bascule trop brusquement, alors que certaines scènes où les derniers défenseurs de La Kahina et elle-même meurent « longuement », en ayant le temps, transpercés par de multiples projectiles, de lancer leurs derniers commentaires, m’ont paru improbables (je n’aime pas ce genre de facilités).
Note réelle 2,5/5.
J'ai lu l'intégrale il y a un an environ. J'en attendais peut être trop comme j'adore Jodorowsky.
L'histoire reste dans un classicisme assez surprenant. Elle peut donc attirer un public assez large. C'est très accessible, trop sage même. Quand on est plus attiré par le génie créatif de Jodo et ses envolées métaphysiques-mystico-wtf, on reste sur sa faim.
Même le dessin de Boucq (que j'ai trouvé très bon faut pas déconner) ne m'a pas fait sauter au plafond.
Et puis question nudité, autre atout normalement dans les œuvres de mon chilien préféré, circulez y a quasiment rien à voir. Décevant je vous dis.
D’emblée on est surpris par les choix scénaristiques, qui vont réactiver le mythe de Zorro, pour le transposer dans notre époque. Encore que, Diego, l’un des héros, se prend réellement pour Zorro, et, une sorte d’autisme aidant, il fait abstraction des anachronismes, s’élançant à cheval avec son épée à l’assaut des fauteurs d’injustice, dans son village mexicain nommé – forcément – La Vega.
L’autre originalité du récit, c’est que les méchants sont incarnés par un gang ultra violent, un cartel trafiquant de drogue vers les USA, que la DEA cherche à neutraliser. C’est original, et cela garantit une action testostéronée. Mais c’est aussi cet aspect, qui rapproche cette série de certains comics ou film blockbusters, qui ne m’attire a priori pas du tout.
En effet, les personnages sont manichéens, les hommes bodybuildés, cela manque singulièrement de nuances (même remarque concernant certains dialogues, parfois un peu niaiseux je trouve). Enfin, Diego et sa frangine, qui mènent la révolte contre le chef du cartel, sont vraiment increvables ! Tabassés, mitraillés, ils ne semblent pas plus que ça ressentir de gêne, continuant à se battre presque comme si de rien n’était.
Du coup, malgré le travail de « relocalisation », et les nombreux clins d’œil aux versions de Zorro que nous connaissons (celle de la série Disney, mais aussi celles livrées par le cinéma), et à cause des longues séquences de fusillades et de déclarations à l’emporte-pièce des « méchants » et des « gentils », mon intérêt – pourtant relativement élevé au départ – n’a cessé de diminuer, pour me laisser au final sur ma faim.
J'ai aussi trouvé bizarre que soit répétés en début de chaque chapitre phrases et contexte déjà placés en fin de chapitre précédent. C'est sans doute la marque d'une publication en épisodes dans une revue (je ne sais pas ?), mais ça aurait dû être changé pour une publication d'un seul tenant en un album.
Note réelle 2,5/5.
Une belle surprise! Je me suis mis à lire cette bd par pur hasard. Et franchement, j’ai été agréablement surpris. Le scénario tient bien la route. On reste à fond dans l’histoire. On s'empresse de passer au tome suivant pour connaître la suite. J'ai bien kiffé les dessins aussi, pas spécialement originaux mais que j'ai quand même bien aimé admirer.
Encore une fois, une belle surprise.....
Note réelle : 3,5/5
A toutes les époques (et vraisemblablement tous les univers de fiction), l'ensemble des lapins existant semblent être unanimement animés du même désir irrepressible de mettre fin à leurs jours à la première occasion.
Bon, on leur reconnait tout de même une grande créativité dans leurs expérimentations suicidaires. En tout cas, beaucoup préfèrent les plans complexes et les réactions en chaîne aux plans plus simplistes de certains. Comme quoi on peut mourir et faire preuve d'ambition et d'individualité.
C'est du simple plaisir régressif qui vise à amuser les sadiques qui sommeillent sans doute en chacun-e d'entre nous, mais j'avoue que cela manque de réelle inventivité.
Entendons-nous, les inventions de ces lapins pour mettre fin à leur jours ne manquent pas de créativité, mais je leur reproche tout de même de ne pas aller plus loin dans le délire, de ne pas rendre le truc encore plus délirant. Je suis sans doute trop dure en disant cela, après tout il n'est pas non plus si facile de renouveler trois albums uniquement constitués du même genre de mini-histoires muettes ne cherchant qu'à nous montrer des lapins suicidaires, mais je déplore justement que la lecture finisse par devenir convenue, la chose ne surprend plus et ne marche plus vraiment. Sûr, quelques idées survolent tout de même, comme le coup des lapins jonglant avec des couteaux lors d'une éclipse solaire totale, mais l'ensemble prend malheureusement un rythme de croisière au bout d'un moment et ne semble pas vraiment décoller. C'est surtout que sur la fin j'ai eu l'impression de n'enchaîner que des versions diverses de la formule "les lapins ont construit un mécanisme de réaction en chaîne qui s'active lors d'une action humaine de la vie de tous les jours".
Peut-être est-ce dû au fait de les lire tous ainsi à la suite, peut-être que les lire à raison d'une mini-histoire par jour satisferait mieux, peut-être donc que mes conditions de lectures n'étaient pas optimales pour l'œuvre. Peut-être, oui. En tout cas, c'est ainsi que j'ai vécu la série et ce ressenti va bien jouer dans mon avis.
J'ai beaucoup aimé l’édition en noir et blanc du tome 1. Je me suis donc empressé de lire l’édition en couleurs des deux tomes.
Je rejoins complètement mr Noirdesir (que je prends un vrai plaisir à lire ses avis qui je trouve sont très bien rédigés) sur le fait que tout commence avec de grandes scènes de bataille et puis.....plus rien......je m'attendais quand même à autre chose. Malgré cela, j'ai quand même apprécié la lecture de cet album.
A découvrir
2.5
Une nouvelle collection où des auteurs et des autrices réinterprètent des poèmes en BD. Contrairement à d'autres bd du même genre, on ne fait pas qu'illustrer le poème, on prend les thèmes du poème et on fait une histoire là-dessus. Je ne connaissais pas le poème utilisé pour faire le récit de cette BD et on le retrouve en entier à la fin de l'album.
C'est un album dans l'air du temps parce qu'on parle d'un problème qui est mis de plus en plus en avant à savoir la violence faite aux femmes. L'héroïne a un père très contrôlant qui crie beaucoup sur sa femme et ses deux filles. Le genre d'ouvrage nécessaire, mais selon moi dénoncer un problème de société n'est pas assez pour faire une bonne œuvre de fiction. Le résultat est correct, mais un peu trop convenu pour être mémorable et j'ai déjà lu des œuvres qui parlaient de sujets similaires plus marquants. Le dessin est pas mal, certaines pages manquent un peu de lisibilité.
Un album à emprunter sans plus.
J’avais zappé la sortie chez Clair de Lune de cette série, et la récente publication par Paquet du premier tome de l’intégrale (qui regroupe les trois premiers épisodes – après un long préambule présentant l’auteur et l’histoire éditoriale de cette série) m’a permis de la lire. J’y étais poussé par plusieurs raisons. D’abord parce que le sujet m’intéresse beaucoup, parce que la couverture – présentant divers peuples amérindiens – ne pouvait que m’attirer, moi qui me suis depuis longtemps intéressé à leurs cultures et leur histoire. Mais aussi parce que le titre résonnait en moi, me rappelant une vieille série télé que j’avais bien aimée lorsque je l’avais vue (sans doute perdrait-elle pas mal de cette aura si je la revoyais aujourd’hui), elle aussi intitulée « La conquête de l’ouest » (mes souvenirs se mélangent avec ceux de la série « Colorado » autour de la famille Pasquinel).
D’Antonio est un auteur qui a participé sur le même thème – avec beaucoup d’autres auteurs italiens – à la série collective Histoire du Far West, et je l’avais aussi lu dans un autre registre dans L'Homme du Zoulouland.
Dans cette « Conquête de l’ouest », D’Antonio est parfois secondé au dessin (sans que je décèle réellement les passages qui ont été « sous-traités ». Le dessin est encore un peu hésitant et naïf parfois (plus que dans ses œuvres ultérieures citées plus haut), mais il est quand même agréable. Un trait réaliste classique mais bien fichu. Avare de détails concernant les décors, D’Antonio présente quand même un travail qui se situe dans le haut du panier si on le compare à d’autres dessinateurs de petits formats du même genre.
Quant à l’histoire, elle se laisse lire, c’est dynamique. Une qualité nécessaire lorsqu’on publie ainsi en épisodes, et qu’il faut sans arrêt maintenir l’intérêt du public (75 chapitres ont initialement été publiés en Italie, je ne sais pas jusqu’où Paquet veut aller, Clair de Lune n’en ayant auparavant publié qu’une quinzaine).
D’Antonio aussi resté classique dans son récit, clairement influencé par le cinéma américain. D’après ce que j’ai compris les épisodes suivants s’ancreront encore davantage dans l’Histoire, en faisant intervenir la plupart des personnages mythiques (ici on croise Tecumseh dans le troisième épisode), et en traversant quelques hauts lieux. Ici, le personnage principal créé par D’Antonio, Brett, accompagne l’expédition de Lewis et Clark dans le premier épisode, ce qui permet d’emblée un long voyage, propice à des rencontres variées au niveau des tribus indiennes, et à la présentation de paysages différents. L’idée est plutôt bonne (l’autre bonne idée est de faire évoluer, vieillir – et même mourir dans des chapitres ultérieurs le héros et sa famille : cela permet de traiter une période très longue de cette « conquête de l’ouest » - mais je ne connais pas encore ces épisodes).
Cela dit, D’Antonio – comme beaucoup d’autres – n’est pas toujours précis (l’utilisation du terme sachem pour toutes les tribus par exemple), et cède à quelques facilités scénaristiques classiques (la fille du chef sauvée par le jeune héros, et qui tombe amoureuse de lui par exemple). Plus généralement, Brett aurait mérité d’avoir une personnalité moins « parfaite », et, pour un jeune dessinateur tout juste débarqué d’Europe, le voir terrasser les meilleurs chasseurs Indiens dans la chasse au bison, voire battre plusieurs hommes aguerris dans des combats au corps à corps (et je passe sur ses réflexions et sa propension à tout voir et comprendre avant les autres, à être au bon endroit au bon moment), c’est un peu trop je pense.
De l’aventure old school, pour un fumetto plutôt de qualité. Il y a dans certains passages quelques accointances avec des récits de Pratt (je pense en particulier à Sergent Kirk). Je ne serais d’ailleurs pas étonné d’apprendre que D’Antonio ait été influencé par son travail.
Un western en forme de road-movie, entre un vieux hors-la-loi décati et un jeune orphelin sourd et muet. Une chevauchée qui cache bien des surprises.
À commencer par le courrier de Calamity Jane.
Au scénario de cet album : Philippe Foerster (né en 1954) qui a fait ses classes à l'école belge aux côtés de Sokal, Schuiten, entre autres, avant de travailler auprès de Gotlib.
Au dessin, un autre Philippe, Philippe Berthet (né en 1956) : un 'frontalier' qui basculera rapidement du côté belge de la BD.
Les deux complices n'en sont pas à leur première collaboration : on leur doit notamment L'oeil du chasseur (1988) dans le bayou sudiste.
En 1996, ils avaient signé ce western paru initialement chez Delcourt : Chiens de prairie. Il s'agit donc d'une réédition (fort judicieuse).
L'album est étoffé d'un dossier réalisé par Charles-Louis Detournay (Chacma) qui fournit beaucoup d'éléments de contexte sur les auteurs et cet album.
Soyons clairs, les westerns en BD, ce n'est pas vraiment mon truc. Vraiment pas. Peut-être à cause d'une overdose à la télé de ma jeunesse. Mais ...
Mais il y a le scénario de Philippe Foerster !
On est d'abord intrigué par l'entrée en scène de Calamity Jane : la réalité s'invite dans ce récit de fiction.
C'est ce personnage devenu mythique qui va nous raconter l'histoire à travers quelques lettres : les fameuses lettres à sa fille, peut-être apocryphes, écrites vers 1880 mais qui ne seront publiées que beaucoup plus tard. Des lettres qu'elle n'a peut-être jamais envoyées.
Voilà vraiment de quoi démarrer un scénario !
Belle trouvaille, ces lettres feront office de voix off pour faire avancer la fiction qui s'appuiera sur d'autres éléments de réalité comme la rivière Little BigHorn, celle-là même de la célèbre bataille où périt le général Custer.
Et puis il y a cette errance improbable entre deux personnages qui ne devaient pas se rencontrer : un vieux cow-boy décati - « Une méchante douleur sous le bras, là ! ... Je me sens comme qui dirait tout vermoulu ! » - et un jeune orphelin mutique - « Celui-là c'est un sourd-muet un peu demeuré, je crois ... C'est pas vraiment un veinard. ».
Leur rencontre est plutôt musclée :
« [...] Fous-moi le camp, crétin ! J'ai pas besoin de toi ! »
Mais le lecteur espère bien qu'ils vont faire un bout de route ensemble !
Et déjà quelques pages plus loin, le vieux cow-boy commence à s'attendrir : « [...] T'es pas pire qu'un chien ... Tu serais même un peu plus humain, comme compagnon, à bien examiner la chose. »
JB Bone, c'est un hors-la-loi qui traîne, derrière son cheval, le cercueil de son complice ... un hold-up qui a mal tourné.
Quant au jeune Moïse, il ne parle peut-être pas mais il arrivera à nous rendre sympathique ce vieux bandit de JB.
Si l'on était au cinoche, on parlerait de road-movie. D'ailleurs au vu des dessins des scènes d'action (comme celle de la rivière ou celle des bisons) cette appellation convient finalement plutôt bien.
Et puis que serait un western sans des méchants à faire froid dans le dos ?
Et bien on a là tout ce qu'il faut : une bande de chasseurs de primes appâtés par le contrat sur la tête de JB Bone, et pire encore, un pasteur justicier et vengeur, l'incarnation du mal, accompagné de sa sœur, tous deux vêtus de noir.
Philippe Foerster a réuni tout ce dont il avait besoin pour nous raconter une sacrée histoire, pleine de ressources cachées : l'auteur a désormais pas mal de cartouches en main, de quoi maintenir l'attention tout au long de la chevauchée et surprendre le lecteur jusqu'au tout dernier moment.
Côté graphismes, Philippe Berthet s'en donne à cœur joie et alterne gros plans et décors grandioses, scènes intimistes autour du feu du camp et chevauchées épiques dans la plaine et les montagnes. Du grand western, avec des cow-boys, des indiens et des bisons.
Les dessins sont de belle qualité (rappelant ceux de L'oeil du chasseur) mais avec un côté très sombre, accentué par un tirage sur un papier épais très mat (façon papier dessin).
Personnellement, j'ai trouvé cela un peu trop sombre.
Et pendant ce temps, imperturbable, JB Bone taille sa route vers le Montana, traînant derrière lui le petit Moïse et le cercueil de son ami Ben.
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Samsam
Samsaaam, le plus petit des grands héros ! J'ai encore en tête le générique du dessin animé que mes enfants regardaient il y a plus de 15 ans. A l'époque, je leur lisais aussi ses aventures probablement dans Pomme d'Api mais j'ai un doute sur le fait qu'il s'agissait de BD ou d'histoires illustrées. Quoiqu'il en soit ce n'est que maintenant que j'ai découvert la version album des BD du petit superhéros. Samsam vit sur la Samplanète avec ses parents, Sampapa et Sammaman. Tous trois forment une famille de héros masqués et super costauds, explorant l'espace à bord de leur petit vaisseau à la rencontre de monstres farfelus. Parmi ses amis, on retrouve Petit Poâ, un extraterrestre de son âge, et SuperJulie, une héroïne qui ne manque pas de ressources. Son ennemi juré ? Le ridicule Marchel 1er, roi des Marchiens, toujours prêt à semer la pagaille mais jamais de taille face à Samsam. Destinée aux tout-petits dès 3 ans, la série fonctionne aussi bien en lecture autonome qu'en lecture à voix haute par les parents. Chaque histoire de deux pages seulement se conclut en douze cases, avec des intrigues express et des fins rassurantes. Aux commandes, Serge Bloch, habitué des publications jeunesse comme Max et Lili (Ainsi va la vie) ou Zouk. Son dessin, faussement naïf, est en réalité très maîtrisé. La narration, omniprésente, permet de condenser efficacement l'histoire, ce qui rend la lecture à voix haute vivante et agréable pour les parents. Il faut bien le dire : cette série n'est pas faite pour tous les âges. Les adultes s'ennuieront devant la simplicité des scénarios et leur morale parfois un peu appuyée. Mais pour les très jeunes lecteurs, c'est un divertissement joyeux, sans prétention, parfaitement adapté à leur imaginaire et à leur niveau de compréhension.
La Kahina - La Reine berbère
Après avoir choisi les « reines » les plus célèbres ou connues des lecteurs, la collection s’attaque depuis quelques temps à des femmes ayant moins marqué la mémoire collective – parfois simplement parce qu’ayant peu « régné », ou alors l’ayant fait sur des territoires considérés – souvent sans raison – comme « secondaires ». C’est ainsi que ce diptyque m’a permis de découvrir l’existence de la Kahina. Le premier tome expose relativement clairement le contexte – effondrement de l’Empire byzantin et conquêtes arabo/musulmanes en Afrique. Au milieu de tout ça, les Berbères, qui cherchent à garder leur indépendance relative (politique autant que religieuse), face au Djihad venu de l’Est. Le sujet est a priori intéressant, mais ce diptyque m’a quand même laissé un peu sur ma faim. En effet, la personnalité de la Kahina reste finalement mal connue au sortir de cette lecture (et, au passage, ça n’est pas exactement une reine de « sang » - mais ça fait quelque temps que je m’interroge sur l’évolution du concept à l’origine de la collection, car à ce compte, tous les souverains ou dirigeants, quelque soit leur sexe, sont « de sang » !). Et j’ai trouvé le second tome un peu décevant. La Kahina est ballottée par les événements, devenant presque un personnage secondaire de son propre récit. Car tout est axé sur des combats, avec quelques raccourcis, comme pour la bataille finale, durant laquelle en une planche (50-51) tout bascule trop brusquement, alors que certaines scènes où les derniers défenseurs de La Kahina et elle-même meurent « longuement », en ayant le temps, transpercés par de multiples projectiles, de lancer leurs derniers commentaires, m’ont paru improbables (je n’aime pas ce genre de facilités). Note réelle 2,5/5.
Bouncer
J'ai lu l'intégrale il y a un an environ. J'en attendais peut être trop comme j'adore Jodorowsky. L'histoire reste dans un classicisme assez surprenant. Elle peut donc attirer un public assez large. C'est très accessible, trop sage même. Quand on est plus attiré par le génie créatif de Jodo et ses envolées métaphysiques-mystico-wtf, on reste sur sa faim. Même le dessin de Boucq (que j'ai trouvé très bon faut pas déconner) ne m'a pas fait sauter au plafond. Et puis question nudité, autre atout normalement dans les œuvres de mon chilien préféré, circulez y a quasiment rien à voir. Décevant je vous dis.
Zorro - D'entre les morts
D’emblée on est surpris par les choix scénaristiques, qui vont réactiver le mythe de Zorro, pour le transposer dans notre époque. Encore que, Diego, l’un des héros, se prend réellement pour Zorro, et, une sorte d’autisme aidant, il fait abstraction des anachronismes, s’élançant à cheval avec son épée à l’assaut des fauteurs d’injustice, dans son village mexicain nommé – forcément – La Vega. L’autre originalité du récit, c’est que les méchants sont incarnés par un gang ultra violent, un cartel trafiquant de drogue vers les USA, que la DEA cherche à neutraliser. C’est original, et cela garantit une action testostéronée. Mais c’est aussi cet aspect, qui rapproche cette série de certains comics ou film blockbusters, qui ne m’attire a priori pas du tout. En effet, les personnages sont manichéens, les hommes bodybuildés, cela manque singulièrement de nuances (même remarque concernant certains dialogues, parfois un peu niaiseux je trouve). Enfin, Diego et sa frangine, qui mènent la révolte contre le chef du cartel, sont vraiment increvables ! Tabassés, mitraillés, ils ne semblent pas plus que ça ressentir de gêne, continuant à se battre presque comme si de rien n’était. Du coup, malgré le travail de « relocalisation », et les nombreux clins d’œil aux versions de Zorro que nous connaissons (celle de la série Disney, mais aussi celles livrées par le cinéma), et à cause des longues séquences de fusillades et de déclarations à l’emporte-pièce des « méchants » et des « gentils », mon intérêt – pourtant relativement élevé au départ – n’a cessé de diminuer, pour me laisser au final sur ma faim. J'ai aussi trouvé bizarre que soit répétés en début de chaque chapitre phrases et contexte déjà placés en fin de chapitre précédent. C'est sans doute la marque d'une publication en épisodes dans une revue (je ne sais pas ?), mais ça aurait dû être changé pour une publication d'un seul tenant en un album. Note réelle 2,5/5.
L'Assassin qu'elle mérite
Une belle surprise! Je me suis mis à lire cette bd par pur hasard. Et franchement, j’ai été agréablement surpris. Le scénario tient bien la route. On reste à fond dans l’histoire. On s'empresse de passer au tome suivant pour connaître la suite. J'ai bien kiffé les dessins aussi, pas spécialement originaux mais que j'ai quand même bien aimé admirer. Encore une fois, une belle surprise..... Note réelle : 3,5/5
Le Coup du lapin
A toutes les époques (et vraisemblablement tous les univers de fiction), l'ensemble des lapins existant semblent être unanimement animés du même désir irrepressible de mettre fin à leurs jours à la première occasion. Bon, on leur reconnait tout de même une grande créativité dans leurs expérimentations suicidaires. En tout cas, beaucoup préfèrent les plans complexes et les réactions en chaîne aux plans plus simplistes de certains. Comme quoi on peut mourir et faire preuve d'ambition et d'individualité. C'est du simple plaisir régressif qui vise à amuser les sadiques qui sommeillent sans doute en chacun-e d'entre nous, mais j'avoue que cela manque de réelle inventivité. Entendons-nous, les inventions de ces lapins pour mettre fin à leur jours ne manquent pas de créativité, mais je leur reproche tout de même de ne pas aller plus loin dans le délire, de ne pas rendre le truc encore plus délirant. Je suis sans doute trop dure en disant cela, après tout il n'est pas non plus si facile de renouveler trois albums uniquement constitués du même genre de mini-histoires muettes ne cherchant qu'à nous montrer des lapins suicidaires, mais je déplore justement que la lecture finisse par devenir convenue, la chose ne surprend plus et ne marche plus vraiment. Sûr, quelques idées survolent tout de même, comme le coup des lapins jonglant avec des couteaux lors d'une éclipse solaire totale, mais l'ensemble prend malheureusement un rythme de croisière au bout d'un moment et ne semble pas vraiment décoller. C'est surtout que sur la fin j'ai eu l'impression de n'enchaîner que des versions diverses de la formule "les lapins ont construit un mécanisme de réaction en chaîne qui s'active lors d'une action humaine de la vie de tous les jours". Peut-être est-ce dû au fait de les lire tous ainsi à la suite, peut-être que les lire à raison d'une mini-histoire par jour satisferait mieux, peut-être donc que mes conditions de lectures n'étaient pas optimales pour l'œuvre. Peut-être, oui. En tout cas, c'est ainsi que j'ai vécu la série et ce ressenti va bien jouer dans mon avis.
Pendragon (Le Gris/Dellac/Martinello)
J'ai beaucoup aimé l’édition en noir et blanc du tome 1. Je me suis donc empressé de lire l’édition en couleurs des deux tomes. Je rejoins complètement mr Noirdesir (que je prends un vrai plaisir à lire ses avis qui je trouve sont très bien rédigés) sur le fait que tout commence avec de grandes scènes de bataille et puis.....plus rien......je m'attendais quand même à autre chose. Malgré cela, j'ai quand même apprécié la lecture de cet album. A découvrir
Grande échappée
2.5 Une nouvelle collection où des auteurs et des autrices réinterprètent des poèmes en BD. Contrairement à d'autres bd du même genre, on ne fait pas qu'illustrer le poème, on prend les thèmes du poème et on fait une histoire là-dessus. Je ne connaissais pas le poème utilisé pour faire le récit de cette BD et on le retrouve en entier à la fin de l'album. C'est un album dans l'air du temps parce qu'on parle d'un problème qui est mis de plus en plus en avant à savoir la violence faite aux femmes. L'héroïne a un père très contrôlant qui crie beaucoup sur sa femme et ses deux filles. Le genre d'ouvrage nécessaire, mais selon moi dénoncer un problème de société n'est pas assez pour faire une bonne œuvre de fiction. Le résultat est correct, mais un peu trop convenu pour être mémorable et j'ai déjà lu des œuvres qui parlaient de sujets similaires plus marquants. Le dessin est pas mal, certaines pages manquent un peu de lisibilité. Un album à emprunter sans plus.
La Conquête de l'Ouest (Histoire de l'Ouest)
J’avais zappé la sortie chez Clair de Lune de cette série, et la récente publication par Paquet du premier tome de l’intégrale (qui regroupe les trois premiers épisodes – après un long préambule présentant l’auteur et l’histoire éditoriale de cette série) m’a permis de la lire. J’y étais poussé par plusieurs raisons. D’abord parce que le sujet m’intéresse beaucoup, parce que la couverture – présentant divers peuples amérindiens – ne pouvait que m’attirer, moi qui me suis depuis longtemps intéressé à leurs cultures et leur histoire. Mais aussi parce que le titre résonnait en moi, me rappelant une vieille série télé que j’avais bien aimée lorsque je l’avais vue (sans doute perdrait-elle pas mal de cette aura si je la revoyais aujourd’hui), elle aussi intitulée « La conquête de l’ouest » (mes souvenirs se mélangent avec ceux de la série « Colorado » autour de la famille Pasquinel). D’Antonio est un auteur qui a participé sur le même thème – avec beaucoup d’autres auteurs italiens – à la série collective Histoire du Far West, et je l’avais aussi lu dans un autre registre dans L'Homme du Zoulouland. Dans cette « Conquête de l’ouest », D’Antonio est parfois secondé au dessin (sans que je décèle réellement les passages qui ont été « sous-traités ». Le dessin est encore un peu hésitant et naïf parfois (plus que dans ses œuvres ultérieures citées plus haut), mais il est quand même agréable. Un trait réaliste classique mais bien fichu. Avare de détails concernant les décors, D’Antonio présente quand même un travail qui se situe dans le haut du panier si on le compare à d’autres dessinateurs de petits formats du même genre. Quant à l’histoire, elle se laisse lire, c’est dynamique. Une qualité nécessaire lorsqu’on publie ainsi en épisodes, et qu’il faut sans arrêt maintenir l’intérêt du public (75 chapitres ont initialement été publiés en Italie, je ne sais pas jusqu’où Paquet veut aller, Clair de Lune n’en ayant auparavant publié qu’une quinzaine). D’Antonio aussi resté classique dans son récit, clairement influencé par le cinéma américain. D’après ce que j’ai compris les épisodes suivants s’ancreront encore davantage dans l’Histoire, en faisant intervenir la plupart des personnages mythiques (ici on croise Tecumseh dans le troisième épisode), et en traversant quelques hauts lieux. Ici, le personnage principal créé par D’Antonio, Brett, accompagne l’expédition de Lewis et Clark dans le premier épisode, ce qui permet d’emblée un long voyage, propice à des rencontres variées au niveau des tribus indiennes, et à la présentation de paysages différents. L’idée est plutôt bonne (l’autre bonne idée est de faire évoluer, vieillir – et même mourir dans des chapitres ultérieurs le héros et sa famille : cela permet de traiter une période très longue de cette « conquête de l’ouest » - mais je ne connais pas encore ces épisodes). Cela dit, D’Antonio – comme beaucoup d’autres – n’est pas toujours précis (l’utilisation du terme sachem pour toutes les tribus par exemple), et cède à quelques facilités scénaristiques classiques (la fille du chef sauvée par le jeune héros, et qui tombe amoureuse de lui par exemple). Plus généralement, Brett aurait mérité d’avoir une personnalité moins « parfaite », et, pour un jeune dessinateur tout juste débarqué d’Europe, le voir terrasser les meilleurs chasseurs Indiens dans la chasse au bison, voire battre plusieurs hommes aguerris dans des combats au corps à corps (et je passe sur ses réflexions et sa propension à tout voir et comprendre avant les autres, à être au bon endroit au bon moment), c’est un peu trop je pense. De l’aventure old school, pour un fumetto plutôt de qualité. Il y a dans certains passages quelques accointances avec des récits de Pratt (je pense en particulier à Sergent Kirk). Je ne serais d’ailleurs pas étonné d’apprendre que D’Antonio ait été influencé par son travail.
Chiens de prairie
Un western en forme de road-movie, entre un vieux hors-la-loi décati et un jeune orphelin sourd et muet. Une chevauchée qui cache bien des surprises. À commencer par le courrier de Calamity Jane. Au scénario de cet album : Philippe Foerster (né en 1954) qui a fait ses classes à l'école belge aux côtés de Sokal, Schuiten, entre autres, avant de travailler auprès de Gotlib. Au dessin, un autre Philippe, Philippe Berthet (né en 1956) : un 'frontalier' qui basculera rapidement du côté belge de la BD. Les deux complices n'en sont pas à leur première collaboration : on leur doit notamment L'oeil du chasseur (1988) dans le bayou sudiste. En 1996, ils avaient signé ce western paru initialement chez Delcourt : Chiens de prairie. Il s'agit donc d'une réédition (fort judicieuse). L'album est étoffé d'un dossier réalisé par Charles-Louis Detournay (Chacma) qui fournit beaucoup d'éléments de contexte sur les auteurs et cet album. Soyons clairs, les westerns en BD, ce n'est pas vraiment mon truc. Vraiment pas. Peut-être à cause d'une overdose à la télé de ma jeunesse. Mais ... Mais il y a le scénario de Philippe Foerster ! On est d'abord intrigué par l'entrée en scène de Calamity Jane : la réalité s'invite dans ce récit de fiction. C'est ce personnage devenu mythique qui va nous raconter l'histoire à travers quelques lettres : les fameuses lettres à sa fille, peut-être apocryphes, écrites vers 1880 mais qui ne seront publiées que beaucoup plus tard. Des lettres qu'elle n'a peut-être jamais envoyées. Voilà vraiment de quoi démarrer un scénario ! Belle trouvaille, ces lettres feront office de voix off pour faire avancer la fiction qui s'appuiera sur d'autres éléments de réalité comme la rivière Little BigHorn, celle-là même de la célèbre bataille où périt le général Custer. Et puis il y a cette errance improbable entre deux personnages qui ne devaient pas se rencontrer : un vieux cow-boy décati - « Une méchante douleur sous le bras, là ! ... Je me sens comme qui dirait tout vermoulu ! » - et un jeune orphelin mutique - « Celui-là c'est un sourd-muet un peu demeuré, je crois ... C'est pas vraiment un veinard. ». Leur rencontre est plutôt musclée : « [...] Fous-moi le camp, crétin ! J'ai pas besoin de toi ! » Mais le lecteur espère bien qu'ils vont faire un bout de route ensemble ! Et déjà quelques pages plus loin, le vieux cow-boy commence à s'attendrir : « [...] T'es pas pire qu'un chien ... Tu serais même un peu plus humain, comme compagnon, à bien examiner la chose. » JB Bone, c'est un hors-la-loi qui traîne, derrière son cheval, le cercueil de son complice ... un hold-up qui a mal tourné. Quant au jeune Moïse, il ne parle peut-être pas mais il arrivera à nous rendre sympathique ce vieux bandit de JB. Si l'on était au cinoche, on parlerait de road-movie. D'ailleurs au vu des dessins des scènes d'action (comme celle de la rivière ou celle des bisons) cette appellation convient finalement plutôt bien. Et puis que serait un western sans des méchants à faire froid dans le dos ? Et bien on a là tout ce qu'il faut : une bande de chasseurs de primes appâtés par le contrat sur la tête de JB Bone, et pire encore, un pasteur justicier et vengeur, l'incarnation du mal, accompagné de sa sœur, tous deux vêtus de noir. Philippe Foerster a réuni tout ce dont il avait besoin pour nous raconter une sacrée histoire, pleine de ressources cachées : l'auteur a désormais pas mal de cartouches en main, de quoi maintenir l'attention tout au long de la chevauchée et surprendre le lecteur jusqu'au tout dernier moment. Côté graphismes, Philippe Berthet s'en donne à cœur joie et alterne gros plans et décors grandioses, scènes intimistes autour du feu du camp et chevauchées épiques dans la plaine et les montagnes. Du grand western, avec des cow-boys, des indiens et des bisons. Les dessins sont de belle qualité (rappelant ceux de L'oeil du chasseur) mais avec un côté très sombre, accentué par un tirage sur un papier épais très mat (façon papier dessin). Personnellement, j'ai trouvé cela un peu trop sombre. Et pendant ce temps, imperturbable, JB Bone taille sa route vers le Montana, traînant derrière lui le petit Moïse et le cercueil de son ami Ben.