Bon un rapide avis pour conforter la côte de ce tome.
A la fin de La Caste, il était marqué que Sans-nom le dernier meta-baron reviendrait … bah c’est pas avec cet album qu’il fera son grand retour.
Le résultat est assez indigeste, la seule partie qui passe est une redite de la caste concernant sa relation avec sa père-mère, le reste est complètement abracadabrant et la partie graphique coince.
Bof bof bof donc.
Je vais commencer par le seul aspect qui trouve grâce à mes yeux, à savoir le dessin. Comme souvent – toujours ? – Servais nous propose un dessin au trait fin, réaliste et très classique, mais d’une grande beauté.
Si les personnages sont réussis, mais un peu figés, les décors, en particulier forestiers, sont souvent superbes. Et que dire des très nombreux animaux croqués ici ? Ça a vraiment de la gueule en tout cas.
Mais hélas le ramage ne vaut pas le plumage. Et je n’ai pas été captivé – voire même réellement intéressé – par cette histoire.
D’abord parce qu’il y a pas mal d’aspects un peu « gentils », manichéens qui plombent un peu les personnages (les méchants qui dézinguent à tout va les bestioles, et les gentils amoureux de la nature).
Ensuite parce que tout le côté fantastique ne m’a pas convaincu. Comme pour l'album Déesse blanche, déesse noire, lu récemment, cette sorte de féérie fantastique ne m’a pas intéressé.
Du coup, je suis resté à côté de l’histoire, me contentant parfois de regarder le beau dessin de Servais.
Cette série a su toucher un large public puisque l'on en est au vingtième album. Personnellement j'ai eu du mal à finir le tome 1. On ne peut pas reprocher aux auteurs d'avoir voulu tromper leur lectorat. En effet dès les premières planches on connait la musique d'une héroïne indestructible qui résiste aux balles, aux crash, aux requins, aux yakuzas, aux policiers (toujours en retard de plusieurs coups) etc etc. La sensualité de Carmen (un peu) et les bastons à répétition sont le fil rouge d'un scénario convenu avec des dialogues de cours de récré du collège. Cela ne se prend pas vraiment au sérieux (positif) mais cela manque aussi d'humour (négatif) : cet entredeux m'a conduit à l'ennui d'autant plus que le graphisme n'est parfois pas suffisamment travaillé pour certains personnages comme si tous les regards devaient être hypnotisés par les formes généreuses de Carmen. Par contre j'aime bien cette mise en couleur typique 90's mais cela ne suffit pas à remporter mon adhésion.
Cette lecture m'a fait penser aux récits de Bilal (Mémoires d'outre-espace) ou de Comès (Ergün l'errant) parus à la même époque au beau milieu des 70's. C'est dire si la thématique du voyage dans un monde parallèle était en vogue. Cette fois j'ai moins aimé ma lecture à cause d'un scénario vraiment trop linéaire et superficiel. Les deux personnages principaux manquent singulièrement de charismes pour porter un récit bien trop sage et plat.
Je possède la version Nathan de 75 en N&B. Cela m'évite une mise en couleur aléatoire mais je trouve le graphisme de Poïvet assez inégal et parfois un peu chargé dans ses hachurages et ses ombrages. D'autre fois, j'ai eu l'impression de rester dans l'esquisse. Cela donne du dynamisme mais diminue la précision. Toutefois il y a une belle recherche dans le bestiaire des énormes "insectes" ou les costumes.
Une lecture qui a beaucoup vieilli à mon goût.
Je suis totalement sur la même ligne que les deux avis précédents. Pourtant j'aime bien cette collection Glénat qui revisite les aventures de Mickey. L'univers Disney peut-il correspondre à celui d'hugo Pratt ? Difficile d'être convaincu après la lecture de cette série. J'ai trouvé que la plupart des situations sonnaient faux. Mickey fait un piètre Corto trop entier et naïf pour incarner le ténébreux et énigmatique marin maltais. Les discours entre Pat/Ras et Mickey/Corto manquent du piquant donné par la gestuelle cynique et sèche du pirate russe. On est aux antipodes de la gestuelle du débonnaire et adipeux Pat. Quant à Minnie en Bouche Dorée on s'attend à chaque page de la retrouver avec son amie Clarabelle portant des cupcakes sortis du four.
Le graphisme avec cette ligne claire bien sage et bien ronde est presque une insulte aux traits épurés de Pratt.
Une grosse déception.
Mouais.
Je n’ai pas été convaincu outre mesure par cette série. Affaire de goûts sans doute. J’ai trouvé intrigue et narration un peu vieillottes. Et je n’ai pas été captivé par ces aventures plus ou moins militaires et viriles.
En fait, j’ai surtout été gêné par la construction des albums. En effet, il y a quasiment deux intrigues développées dans chaque album. L’une serait de l’aventure classique, l’autre de l’action militaire (les deux peuvent se rejoindre – comme lorsqu’il s’agit, dans le deuxième tome, de faire sortir de Chine deux anciens pilotes américains échoués là durant la seconde guerre mondiale).
Cette construction implique de très nombreux flash-backs, et j’ai trouvé que ça hachait beaucoup trop la lecture. L’autre conséquence est que chacune des époques est traitée trop rapidement. A vouloir ainsi densifier l’intrigue et la découper en deux, on aboutit finalement au résultat décevant qu’aucune des deux n’a assez d’espace pour être suffisamment développée.
J’ajoute que le héros, Decker, et ses potes, s’en tirent vraiment miraculeusement à plusieurs reprises, évitant les balles. Pas mal de facilités scénaristiques donc, auxquelles s’ajoute la faculté linguistique improbable de ces aviateurs américains qui arrivent sans problème à communiquer avec des paysans chinois.
Le dessin de Staller, avec un trait classique, est correct. Efficace, mais un peu raide parfois. La colorisation est un peu plus inégale (franchement trop terne je trouve dans le troisième tome).
Bref, j’avais emprunté la série, mais j’ai abandonné ma lecture avant la fin, après le troisième tome.
A la vue du duo annoncé et de la présence de Van Hamme dont j'apprécie assez souvent les scénarios, je dois dire que je sors assez déçu de ma lecture.
Cette Lune de guerre qui aurait du tourner normalement au miel est en effet peu crédible. L'idée de départ était pourtant bonne. Comme indiqué dans la préface, en partant d'un fait divers, raconté lors d'un diner mondain, le duo d'auteurs s'est amusé à imaginer ce qu'aurait été l'issue si les événements s'étaient envenimés.
Comme certains autres avis, le premier reproche concerne la présentation des trente personnages en début d'ouvrage. Si l'idée est louable au vu du nombre important de convives, pourquoi ne pas s'être contenté de présenter un arbre généalogique avec les futurs mariés en place centrale plutôt que de divulguer les 3/4 de l'intrigue avant que le lecteur n'ait lu la moindre page ? Dans ce cas, il aurait été plus judicieux de le positionner en fin d'ouvrage afin que le lecteur y accède au besoin à mesure qu'il lit l'histoire. Étrange choix éditorial.
De plus, comme indiqué précédemment, les auteurs ont tellement poussé loin ce vaudeville que les personnages sont trop tranchés et deviennent de véritables caricatures d'eux-mêmes : le patriarche violent qui se tape la belle-mère, le papy déjanté et vicieux, la cousine qui ne dit jamais non, le raciste, la serveuse gentillette, etc. L'enchainement des événements parait en outre vraiment peu réaliste, le summum étant atteint quand le papy arrive avec ses grenades de la guerre 39-45 pour une histoire de crevettes pas fraîches... Peu crédible on a dit ?
Au niveau du dessin, j'ai trouvé les visages, et particulièrement ceux du genre féminin, plutôt laids mais c'est peut être volontaires. Les ombrages sont trop prononcés à mon goût. La mise en couleur, avec des teintes très douces reste toutefois agréable à l’œil.
Un 2,5 que je ramène à 2/5 compte-tenu de ma déception.
SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 5/10
GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 5/10
NOTE GLOBALE : 10/20
Je me retrouve pas dans cette BD, mais il faut dire que je commence à avoir un sérieux problème avec l'esthétisation des tueurs en série dont les crimes innombrables sont mis en valeur par la violence de ceux qu'ils tuent. Je dois être trop fragile, peut-être, mais j'ai vraiment l'idée que tuer c'est pas bien.
Si je dis ça, c'est qu'au-delà du pitch de base, j'ai vraiment un problème avec ce personnage du comte Zaroff. Certes, il est présenté comme un chasseur avant tout, et sa cruauté n'est pas mise en avant, mais son esthétique, son [removed]citant Marc Aurèle à tout bout de champ), ses manières le présentent comme quelqu'un de raffiné, et l'histoire du premier volume le met finalement en avant comme le héros (anti-héros, on est bien d'accord). Et j'ai franchement un problème avec ça, cette surexposition de violence, confinant parfois au grotesque. Le deuxième volume mettant en scène la Seconde guerre mondiale a les mêmes défauts ajoutés à cette utilisation des nazis comme méchant universel facile, rendant Zaroff "moins" dangereux que ces gens-là. Sauf que c'est vraiment difficile pour moi à accepter.
Pour beaucoup sans doute, je tire trop de choses et j'extrapole beaucoup d'une BD qui se veut simplement un défouloir, une histoire jouant sur les codes du genre et mettant en scène un anti-héros qu'on adore malgré sa part sombre. Et je suis bien d'accord : c'est tout à fait dommage pour moi. Mais je n'arrive plus à me réjouir de cette violence gratuite, décomplexée et de ce qu'elle dit de nos sociétés aussi. Finalement, je suis assez d'accord avec cette vision pessimiste de l'humain et de notre envie de violence, de spectacle et de moments de frisson. Mais je n'aime pas cette exaltation de ces sentiments.
Je ne parle quasiment pas de la BD, parce que je ne pense pas être le mieux placé pour ça. Simplement je n'aime pas ce qu'elle dit.
Civilisations - Égypte est un album qui reprend le même principe que Civilisations - Crète et qui lui succède dans cette série concept. Les auteurs nous racontent des évènements ayant marqué une civilisation ancienne, entre histoire et mythologie. Il sera question ici de la destinée d'Im-Hotep, et de l'aide qu'il apportera à un prince déchu pour retrouver sa place sur le trône.
Au final mon ressenti est très similaire à celui du premier opus. C'est un peu fastidieux à lire car le vocabulaire employé utilise énormément de termes antiques, qui revoient via une astérisque à un lexique en fin d'album. Il faut jongler pour suivre. Ensuite, autre aspect un peu perturbant, c'est qu'on ne sait pas exactement ce qui rentre dans le domaine de l'Histoire et ce qui est imaginaire et qui a été inventé pour les besoins du récit. Les lieux et les personnages sont bien connus, mais pour autant j'ai du mal à dire si ce livre propose un récit historique ou une réinterprétation à partir d'une basé avérée. C'est un peu frustrant.
Mais surtout l'aspect qui me dérange le plus c'est que c'est trop dense. Personnages nombreux, rébellion et combats fréquents, rapidement on ne sait plus qui se bat contre qui, ni dans quel but et pourquoi. Entre les partisans de tel dieu, tel roi, tel prince, tel autre personnage, qui en plus à changé de nom au cours du récit, il y a une impression de trop et un manque de clarté dans l'intrigue. Si on ajoute que le dessin, plutôt réussi pour nous offrir des vues de paysages égyptiens, ne permet pas par contre de distinguer qui est qui dès qu'il y a 20 personnes dans une scène, on ajoute encore un peu d'eau au moulin de la confusion.
J'espérais trouver dans ces albums des aventures épiques basés sur de la mythologie, je voulais de l'aventure, du suspens, un complot ou une intrigue avec par exemple des énigmes liées aux pyramides. Tout ça manque cruellement. Je pense que cet album est en fait destiné à un autre public, amateur chevronné d'Histoire.
Bon, ça n’est pas moi qui vais faire remonter la cote de cet album. Il faut dire que j’ai du mal avec cet auteur. Les quelques séries que j’ai lues de lui ne m’ont pas forcément enthousiasmé.
Pourtant il y a des points positifs, qui m’ont plutôt attiré. En commençant par le dessin. Dans un style de crayonné plus ou moins amélioré, avec une colorisation qui m’a plu, j’ai trouvé original, simple mais plaisant ce travail.
Je n’ai par contre pas vraiment accroché aux petites histoires développées dans cet album, autour d’un commissaire de police flegmatique, qui résout toutes les affaires qui se présentent à lui. Et ce pour plusieurs raisons.
D’abord parce que ces « affaires » justement ne sont pas très emballantes ! Des voleurs, fétichistes ou criminels à la petite semaine. J’ai été intrigué au départ avec cette collectionneuse de chaises. Mais par la suite ça m’a lassé. Même quand je trouvais des choses qui me titillaient, comme cette romancière qui veut écrire le plus gros livre du monde à partir de lettres de panneaux dérobés sur la voie publique, des longueurs et un manque d’allant m’ont rebuté.
Il faut dire que, si la construction est plutôt originale, elle est aussi et surtout bordélique.
Bref, c’est vite lu eu égard à la pagination assez importante, mais j’ai fini l’album en survolant certains passages. Peut-être Matt Kindt n’est-il pas fait pour moi.
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Les Armes du Méta-Baron
Bon un rapide avis pour conforter la côte de ce tome. A la fin de La Caste, il était marqué que Sans-nom le dernier meta-baron reviendrait … bah c’est pas avec cet album qu’il fera son grand retour. Le résultat est assez indigeste, la seule partie qui passe est une redite de la caste concernant sa relation avec sa père-mère, le reste est complètement abracadabrant et la partie graphique coince. Bof bof bof donc.
Le Chalet bleu
Je vais commencer par le seul aspect qui trouve grâce à mes yeux, à savoir le dessin. Comme souvent – toujours ? – Servais nous propose un dessin au trait fin, réaliste et très classique, mais d’une grande beauté. Si les personnages sont réussis, mais un peu figés, les décors, en particulier forestiers, sont souvent superbes. Et que dire des très nombreux animaux croqués ici ? Ça a vraiment de la gueule en tout cas. Mais hélas le ramage ne vaut pas le plumage. Et je n’ai pas été captivé – voire même réellement intéressé – par cette histoire. D’abord parce qu’il y a pas mal d’aspects un peu « gentils », manichéens qui plombent un peu les personnages (les méchants qui dézinguent à tout va les bestioles, et les gentils amoureux de la nature). Ensuite parce que tout le côté fantastique ne m’a pas convaincu. Comme pour l'album Déesse blanche, déesse noire, lu récemment, cette sorte de féérie fantastique ne m’a pas intéressé. Du coup, je suis resté à côté de l’histoire, me contentant parfois de regarder le beau dessin de Servais.
Carmen Mc Callum
Cette série a su toucher un large public puisque l'on en est au vingtième album. Personnellement j'ai eu du mal à finir le tome 1. On ne peut pas reprocher aux auteurs d'avoir voulu tromper leur lectorat. En effet dès les premières planches on connait la musique d'une héroïne indestructible qui résiste aux balles, aux crash, aux requins, aux yakuzas, aux policiers (toujours en retard de plusieurs coups) etc etc. La sensualité de Carmen (un peu) et les bastons à répétition sont le fil rouge d'un scénario convenu avec des dialogues de cours de récré du collège. Cela ne se prend pas vraiment au sérieux (positif) mais cela manque aussi d'humour (négatif) : cet entredeux m'a conduit à l'ennui d'autant plus que le graphisme n'est parfois pas suffisamment travaillé pour certains personnages comme si tous les regards devaient être hypnotisés par les formes généreuses de Carmen. Par contre j'aime bien cette mise en couleur typique 90's mais cela ne suffit pas à remporter mon adhésion.
Tiriel - Héritier d'un monde
Cette lecture m'a fait penser aux récits de Bilal (Mémoires d'outre-espace) ou de Comès (Ergün l'errant) parus à la même époque au beau milieu des 70's. C'est dire si la thématique du voyage dans un monde parallèle était en vogue. Cette fois j'ai moins aimé ma lecture à cause d'un scénario vraiment trop linéaire et superficiel. Les deux personnages principaux manquent singulièrement de charismes pour porter un récit bien trop sage et plat. Je possède la version Nathan de 75 en N&B. Cela m'évite une mise en couleur aléatoire mais je trouve le graphisme de Poïvet assez inégal et parfois un peu chargé dans ses hachurages et ses ombrages. D'autre fois, j'ai eu l'impression de rester dans l'esquisse. Cela donne du dynamisme mais diminue la précision. Toutefois il y a une belle recherche dans le bestiaire des énormes "insectes" ou les costumes. Une lecture qui a beaucoup vieilli à mon goût.
Mickey Maltese
Je suis totalement sur la même ligne que les deux avis précédents. Pourtant j'aime bien cette collection Glénat qui revisite les aventures de Mickey. L'univers Disney peut-il correspondre à celui d'hugo Pratt ? Difficile d'être convaincu après la lecture de cette série. J'ai trouvé que la plupart des situations sonnaient faux. Mickey fait un piètre Corto trop entier et naïf pour incarner le ténébreux et énigmatique marin maltais. Les discours entre Pat/Ras et Mickey/Corto manquent du piquant donné par la gestuelle cynique et sèche du pirate russe. On est aux antipodes de la gestuelle du débonnaire et adipeux Pat. Quant à Minnie en Bouche Dorée on s'attend à chaque page de la retrouver avec son amie Clarabelle portant des cupcakes sortis du four. Le graphisme avec cette ligne claire bien sage et bien ronde est presque une insulte aux traits épurés de Pratt. Une grosse déception.
The Black Hawk Line
Mouais. Je n’ai pas été convaincu outre mesure par cette série. Affaire de goûts sans doute. J’ai trouvé intrigue et narration un peu vieillottes. Et je n’ai pas été captivé par ces aventures plus ou moins militaires et viriles. En fait, j’ai surtout été gêné par la construction des albums. En effet, il y a quasiment deux intrigues développées dans chaque album. L’une serait de l’aventure classique, l’autre de l’action militaire (les deux peuvent se rejoindre – comme lorsqu’il s’agit, dans le deuxième tome, de faire sortir de Chine deux anciens pilotes américains échoués là durant la seconde guerre mondiale). Cette construction implique de très nombreux flash-backs, et j’ai trouvé que ça hachait beaucoup trop la lecture. L’autre conséquence est que chacune des époques est traitée trop rapidement. A vouloir ainsi densifier l’intrigue et la découper en deux, on aboutit finalement au résultat décevant qu’aucune des deux n’a assez d’espace pour être suffisamment développée. J’ajoute que le héros, Decker, et ses potes, s’en tirent vraiment miraculeusement à plusieurs reprises, évitant les balles. Pas mal de facilités scénaristiques donc, auxquelles s’ajoute la faculté linguistique improbable de ces aviateurs américains qui arrivent sans problème à communiquer avec des paysans chinois. Le dessin de Staller, avec un trait classique, est correct. Efficace, mais un peu raide parfois. La colorisation est un peu plus inégale (franchement trop terne je trouve dans le troisième tome). Bref, j’avais emprunté la série, mais j’ai abandonné ma lecture avant la fin, après le troisième tome.
Lune de guerre
A la vue du duo annoncé et de la présence de Van Hamme dont j'apprécie assez souvent les scénarios, je dois dire que je sors assez déçu de ma lecture. Cette Lune de guerre qui aurait du tourner normalement au miel est en effet peu crédible. L'idée de départ était pourtant bonne. Comme indiqué dans la préface, en partant d'un fait divers, raconté lors d'un diner mondain, le duo d'auteurs s'est amusé à imaginer ce qu'aurait été l'issue si les événements s'étaient envenimés. Comme certains autres avis, le premier reproche concerne la présentation des trente personnages en début d'ouvrage. Si l'idée est louable au vu du nombre important de convives, pourquoi ne pas s'être contenté de présenter un arbre généalogique avec les futurs mariés en place centrale plutôt que de divulguer les 3/4 de l'intrigue avant que le lecteur n'ait lu la moindre page ? Dans ce cas, il aurait été plus judicieux de le positionner en fin d'ouvrage afin que le lecteur y accède au besoin à mesure qu'il lit l'histoire. Étrange choix éditorial. De plus, comme indiqué précédemment, les auteurs ont tellement poussé loin ce vaudeville que les personnages sont trop tranchés et deviennent de véritables caricatures d'eux-mêmes : le patriarche violent qui se tape la belle-mère, le papy déjanté et vicieux, la cousine qui ne dit jamais non, le raciste, la serveuse gentillette, etc. L'enchainement des événements parait en outre vraiment peu réaliste, le summum étant atteint quand le papy arrive avec ses grenades de la guerre 39-45 pour une histoire de crevettes pas fraîches... Peu crédible on a dit ? Au niveau du dessin, j'ai trouvé les visages, et particulièrement ceux du genre féminin, plutôt laids mais c'est peut être volontaires. Les ombrages sont trop prononcés à mon goût. La mise en couleur, avec des teintes très douces reste toutefois agréable à l’œil. Un 2,5 que je ramène à 2/5 compte-tenu de ma déception. SCENARIO (Originalité, Histoire, personnages) : 5/10 GRAPHISME (Dessin, colorisation) : 5/10 NOTE GLOBALE : 10/20
Zaroff
Je me retrouve pas dans cette BD, mais il faut dire que je commence à avoir un sérieux problème avec l'esthétisation des tueurs en série dont les crimes innombrables sont mis en valeur par la violence de ceux qu'ils tuent. Je dois être trop fragile, peut-être, mais j'ai vraiment l'idée que tuer c'est pas bien. Si je dis ça, c'est qu'au-delà du pitch de base, j'ai vraiment un problème avec ce personnage du comte Zaroff. Certes, il est présenté comme un chasseur avant tout, et sa cruauté n'est pas mise en avant, mais son esthétique, son [removed]citant Marc Aurèle à tout bout de champ), ses manières le présentent comme quelqu'un de raffiné, et l'histoire du premier volume le met finalement en avant comme le héros (anti-héros, on est bien d'accord). Et j'ai franchement un problème avec ça, cette surexposition de violence, confinant parfois au grotesque. Le deuxième volume mettant en scène la Seconde guerre mondiale a les mêmes défauts ajoutés à cette utilisation des nazis comme méchant universel facile, rendant Zaroff "moins" dangereux que ces gens-là. Sauf que c'est vraiment difficile pour moi à accepter. Pour beaucoup sans doute, je tire trop de choses et j'extrapole beaucoup d'une BD qui se veut simplement un défouloir, une histoire jouant sur les codes du genre et mettant en scène un anti-héros qu'on adore malgré sa part sombre. Et je suis bien d'accord : c'est tout à fait dommage pour moi. Mais je n'arrive plus à me réjouir de cette violence gratuite, décomplexée et de ce qu'elle dit de nos sociétés aussi. Finalement, je suis assez d'accord avec cette vision pessimiste de l'humain et de notre envie de violence, de spectacle et de moments de frisson. Mais je n'aime pas cette exaltation de ces sentiments. Je ne parle quasiment pas de la BD, parce que je ne pense pas être le mieux placé pour ça. Simplement je n'aime pas ce qu'elle dit.
Civilisations - Égypte
Civilisations - Égypte est un album qui reprend le même principe que Civilisations - Crète et qui lui succède dans cette série concept. Les auteurs nous racontent des évènements ayant marqué une civilisation ancienne, entre histoire et mythologie. Il sera question ici de la destinée d'Im-Hotep, et de l'aide qu'il apportera à un prince déchu pour retrouver sa place sur le trône. Au final mon ressenti est très similaire à celui du premier opus. C'est un peu fastidieux à lire car le vocabulaire employé utilise énormément de termes antiques, qui revoient via une astérisque à un lexique en fin d'album. Il faut jongler pour suivre. Ensuite, autre aspect un peu perturbant, c'est qu'on ne sait pas exactement ce qui rentre dans le domaine de l'Histoire et ce qui est imaginaire et qui a été inventé pour les besoins du récit. Les lieux et les personnages sont bien connus, mais pour autant j'ai du mal à dire si ce livre propose un récit historique ou une réinterprétation à partir d'une basé avérée. C'est un peu frustrant. Mais surtout l'aspect qui me dérange le plus c'est que c'est trop dense. Personnages nombreux, rébellion et combats fréquents, rapidement on ne sait plus qui se bat contre qui, ni dans quel but et pourquoi. Entre les partisans de tel dieu, tel roi, tel prince, tel autre personnage, qui en plus à changé de nom au cours du récit, il y a une impression de trop et un manque de clarté dans l'intrigue. Si on ajoute que le dessin, plutôt réussi pour nous offrir des vues de paysages égyptiens, ne permet pas par contre de distinguer qui est qui dès qu'il y a 20 personnes dans une scène, on ajoute encore un peu d'eau au moulin de la confusion. J'espérais trouver dans ces albums des aventures épiques basés sur de la mythologie, je voulais de l'aventure, du suspens, un complot ou une intrigue avec par exemple des énigmes liées aux pyramides. Tout ça manque cruellement. Je pense que cet album est en fait destiné à un autre public, amateur chevronné d'Histoire.
Du sang sur les mains
Bon, ça n’est pas moi qui vais faire remonter la cote de cet album. Il faut dire que j’ai du mal avec cet auteur. Les quelques séries que j’ai lues de lui ne m’ont pas forcément enthousiasmé. Pourtant il y a des points positifs, qui m’ont plutôt attiré. En commençant par le dessin. Dans un style de crayonné plus ou moins amélioré, avec une colorisation qui m’a plu, j’ai trouvé original, simple mais plaisant ce travail. Je n’ai par contre pas vraiment accroché aux petites histoires développées dans cet album, autour d’un commissaire de police flegmatique, qui résout toutes les affaires qui se présentent à lui. Et ce pour plusieurs raisons. D’abord parce que ces « affaires » justement ne sont pas très emballantes ! Des voleurs, fétichistes ou criminels à la petite semaine. J’ai été intrigué au départ avec cette collectionneuse de chaises. Mais par la suite ça m’a lassé. Même quand je trouvais des choses qui me titillaient, comme cette romancière qui veut écrire le plus gros livre du monde à partir de lettres de panneaux dérobés sur la voie publique, des longueurs et un manque d’allant m’ont rebuté. Il faut dire que, si la construction est plutôt originale, elle est aussi et surtout bordélique. Bref, c’est vite lu eu égard à la pagination assez importante, mais j’ai fini l’album en survolant certains passages. Peut-être Matt Kindt n’est-il pas fait pour moi.