Maudit sois-tu

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 6 avis)

Chasse à l'homme dans les bas-fonds de Londres.


Ankama Auteurs espagnols Londres

Le comte Zaroff est à la poursuite d'une proie humaine. Dans le laboratoire du docteur Moreau une opération chirurgicale épouvantable est en passe de débuter La police qui enquête arrivera-t-elle à temps pour sauver les derniers protagonistes ?

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Septembre 2019
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Maudit sois-tu © Ankama Editions 2019
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 6 avis)
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21/09/2019 | sloane
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je me retrouve assez bien dans l’avis de gruizzli, même si certaines des références me touchent davantage. Car, en effet, le dessin est plein de qualités esthétiques, mais le plaisir de lecture a souffert du fait que j’ai moi aussi dû faire des efforts pour reconnaitre certains personnages, j’ai dû faire quelques retours en arrière pour vérification, ce qui au bout d’un moment m’a un peu saoulé. Pour le reste, si les références (poètes romantiques anglais et fantastique à la H. G. Wells) sont intéressantes, je n’ai pas vraiment accroché à l’intrigue. Le mélange de personnages historiques réels et de personnages littéraires ou cinématographiques passe plutôt bien, et cela pouvait donner quelque chose de captivant. Mais la construction de l’intrigue où chaque album « remonte le temps », se situe quelques dizaines d’années avant le précédent, m’est apparu ici artificielle. Comme l’ont été certaines facilités scénaristiques (surtout dans le premier tome, qui m’a fait penser à un épisode de la série « L’île fantastique » : c’est moins niaiseux ici certes, mais la façon de rassembler les « proies » et la chasse manquent trop de crédibilité). En fait, la cohabitation, entre du fantastique poétique, du fantastique plus « dur », un peu de thriller n’a pas fonctionné avec moi. C’est sans doute affaire de goût, car nombreux sont ceux qui semble-t-il ont apprécié ce triptyque. Mais le dessin et l’intrigue, malgré leurs qualités intrinsèques, m’ont clairement laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

14/09/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
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Je vais faire ma voix dissidente mais je n'ai vraiment pas aimée cette série. Je n'ai d'ailleurs pas poursuivit au-delà du deuxième tome, dont je n'ai pas spécialement apprécié l'histoire et la direction artistique. J'ai vite tiqué sur le dessin de cette BD, avec son intention réaliste mais qui a ce défaut horrible de rendre tout le monde assez semblable. Le dessin de BD a souvent recourt à l'artifice de distinguer chaque personnage par une caractérisation physique parfois artificielle mais qui a cette avantage en terme de lisibilité de distinguer en un coup d'oeil chaque personnage. C'est souvent un détail physique ou une couleur, mais ici avec le dessin photo-réaliste, on a l'écueil de distinguer des gens "ordinaires" qui sont assez vite semblables d'autant plus quand on les voit de loin. De fait, j'étais constamment ralenti dans ma lecture par le souci de distinguer clairement ce que je voyais. Ce premier défaut -a mes yeux, bien sur- a été le premier frein à ma lecture, et le principal d'ailleurs puisque d'une page à l'autre je devais en permanence conscientiser ma lecture afin de ne pas me perdre, ce qui provoquait sans cesse des arrêts de l'immersion et me sortant complètement de l'histoire. Mais en m'accrochant j'ai fini par la suivre et la reconstituer, et elle est... appréciable. Très inspiré des films des années 30 avec des esthétiques très marquées (savant fou, chasseur morbide, écrivaine gothique ...) et par de nombreux personnages réels des années 1800, le récit recompose une histoire fantastique inspiré par ces livres, poètes et écrivaines. Le tout dans un récit à rebours qui remonte progressivement aux origines de tout ceci. C'est inspiré, je le reconnais, mais moi qui n'ait pas d'amour spécial envers ces figures ou ces périodes, je me suis senti assez peu investi dans les histoires. En fait, la lecture est distrayante et facile, avec un amour des personnes cités, des films dont il s'inspire (et ne s'en cache pas, il n'y a qu'a regarder le cahier en fin d'album), mais qui au final m'a indifféré. Je pense que c'est la combinaison du dessin que je n'aime pas du tout, vraiment pas, et de l'histoire assez classique dans le genre pulp, avec des références qui ne sont pas les miennes. Au final, je reste clairement en-dehors de la BD que je ne pense pas mauvaise, mais dont le traitement et le sujet m'intéresse peu. Ma note n'est donc pas objective (la BD mériterait un 3* je pense) mais l'appréciation que j'en ai.

26/08/2025 (modifier)
Par Yann135
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Vous ne connaissez pas Nicholas Zaroff ? Un oligarque russe - pas très sympathique - qui n’a qu’une idée en tête … se venger de ceux qui sont responsables de l’internement dans l’asile de Bedlam à Londres jusqu’à la fin de ses jours de son aïeul. Le temps a passé. Le comte Zaroff va donc s’en prendre aux descendants des coupables d’antan qui ont engendré le malheur sur sa famille pendant un siècle et demi. La vengeance est un plat qui se mange froid ! Le comte Zaroff est un chasseur particulièrement sanguinaire. Son plaisir est immense au contact du sang de ses proies. La poursuite, la filature, et l’affût sont sa came ! Et le lecteur que je suis a pris un plaisir incommensurable dans cette traque sanguinolente dans les égouts de Londres avec un peu de docteur Moreau et un peu de Frankenstein. Je suis juste baba par la qualité du scénario mais surtout par le graphisme magnifique de Carlos Puerto. On touche au sublime et à l’admirable. La colorisation sombre rend l’atmosphère particulièrement glauque. J’en ai des frissons dans le dos. C’est du fantastique particulièrement réussi. Du super méchant psychopathe bien croustillant. Une découverte durant les 48h de la BD. Je vous encourage à vous plonger dans cette chasse dans laquelle le gibier est un humain. Vous aurez le goût du sang dans la bouche. C’est savoureux.

16/04/2022 (modifier)
Par Cacal69
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
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Mise à jour suite à la lecture du dernier tome. Je vais faire mon ronchon, y a des coups de pieds au cul qui se perdent ! Je vous exhorte à vous pencher sur ce fabuleux "Maudit sois-tu" qui porte bien son triste nom. Une très très belle surprise, tant d'un point de vue du scénario que du dessin. J'ai dévoré les 2 albums à la suite sans pouvoir décrocher et ce jour le dernier opus qui clos de façon remarquable ce superbe triptyque. La boucle est bouclée avec pour fil conducteur ..... une broche. Philippe Pélaez mène d'une main de maître son scénario avec une narration fluide et cette idée de mélanger personnages fictifs et réels est ingénieuse. Ce récit à rebours est une mécanique infernale. Une véritable horloge suisse. j'ai été happé par cette folle histoire. Histoire intrigante, dérangeante et surprenante. Toutes les pièces du puzzle s'imbriquent. C'est diabolique ! Tome 1 : 2019, un meurtre dans les égouts de Londres, et à partir de là une intrigue à multiples rebondissements se met en place. Chasse à l'homme. Dîner mondain. Expérience à la Frankenstein... Un oligarque russe veut se venger pour laver la honte qui gangrène sa famille. Pour cela, il va réunir les 4 descendants de ceux, qui 170 ans auparavant, sont la cause de son déshonneur. Tome 2 : 1848, le docteur Moreau aidé du comte Zaroff réunit dans son manoir Mary Shelley, Émily Brontë, Richard Burton et Charles Darwin. Il veut présenter le résultat de ses expériences à ses illustres invités. Il n'aura pas le résultat escompté. Tome 3 : 1815 à 1822, Mary Shelley, Lord Byron, John Polidori, Joseph Burton et le docteur Darwin. On y découvre la création du roman de Frankenstein, ce qui donnera des idées à certains pour passer de la fiction à la réalité. Un tome plus intimiste qui joue sur les fêlures de Mary. Une narration non linéaire faite de nombreux flash-back. Je découvre le dessin de Carlos Puerta et je dois dire que son style réaliste est parfaitement maîtrisé, même si j'ai eu un peu de mal au début avec les visages. La colorisation "sépia" fait ressortir une ambiance oppressante digne des meilleurs thrillers. Il a su donner une âme à chaque période du récit. Envoûtant. Etes-vous prêt(e) pour une expérience où le réel et l'imaginaire s’entrechoquent ? Je rehausse ma note d'une étoile et nouveau coup de cœur.

27/06/2021 (MAJ le 20/01/2022) (modifier)
Par Yannis
Note: 4/5
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Philippe Pelaez est un passionné de cinéma et des classiques de la littérature anglaise notamment et cela se ressent dans cette série. Il mêle habilement plusieurs personnages de la littérature : Zaroff, Shelley, Moreau... et construit finement une intrigue qui se dévoile juste assez pour nous faire attendre impatiemment la suite. Il sait en plus doser les rebondissements et les révélations. Le dessin de Carlos Puerta rend très bien l'ambiance qui se dégage de l'histoire même si j'ai toujours un peu de mal avec les visages sur ce type d'illustration mais il faut reconnaître que même à ce niveau la qualité et la précision sont incroyables. A voir sur les trois tomes mais c'est peut-être un futur classique

12/08/2020 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
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Une tuerie que cette tuerie Dans les tunnels du métro et les égouts de Londres une chasse à l'homme est en cours, c'est le comte Zaroff qui chasse à l'aide d'une créature monstrueuse qui ne laisse que peu de chance à la proie. En fait il s'agit du premier temps d'une grande machination qui doit permettre au comte de se venger sur les descendants des personnes qui ont causé la mort de l'un de ses ancêtres. Il est aidé dans sa tâche par son complice le docteur Moreau qui s'adonne à des expériences innommables et contre nature. Le scénariste Philippe Peleaz s'attaque à une trilogie dont chaque tome répondra aux questions posées dans le précédent. J'ai particulièrement apprécié que dans ce premier tome l'intrigue mêle habilement des personnages de fiction issus d'univers différents: le docteur Moreau, le comte Zaroff et Shelley. bien que les faits se passent de nos jours il se dégage de l'ensemble une ambiance victorienne qui n'est pas pour me déplaire. Tous les personnages sont bien typés, fouillés et l'intrigue avance avec bien sur quelques zones d'ombre qui seront éclairées dans la suite. Cette BD ne serait rien sans le formidable travail du dessinateur, Carlos Puerta. autant son travail sur un titre comme "Jules Verne et l'astrolabe" m'avait déçu car par trop figé ici je trouve qu'il est capable de retransmettre avec brio une ambiance un brin vintage en adéquation avec le sujet et que dire de la colorisation, la couverture en est un bel exemple. Il semble que le comte Zaroff soit à la mode, dernièrement un titre lui a été consacré dans un style il est vrai totalement différent. Quoi qu'il en soit les deux titres sont à lire impérativement celui ci nous replongeant dans les vieilles bandes de la Hammer.

21/09/2019 (modifier)