Les derniers avis (20283 avis)

Couverture de la série L'Amour, après
L'Amour, après

Mouais. Ça n’est clairement pas ma came. Le titre pourtant m’avait intrigué, et poussé à emprunter cet album. Mais l’histoire m’a d’un bout à l’autre laissé de côté. Le dessin déjà. Plutôt original et possédant de réelles qualités, mais pas mon truc. En particulier je n’aime a priori pas du tout les visages aux traits totalement effacés. En plus, ça renforce ici la froideur générale, le malaise – mais aussi l’ennui que j’ai ressenti. Le titre et la couverture annonce dès le départ le thème, et quasiment l’intégralité de ce que va nous proposer l’histoire. Nous ne suivons pas un couple après copulation et autres Tetris corporel, mais plutôt la désagrégation du sentiment amoureux. Pourquoi pas ? Mais ici rien n’est réellement développé, expliqué, on reste dans le non-dit, voire le silence gêné, avec une narration un peu – beaucoup – décousue. L’album est très vite lu, mais je l’ai traversé sans y trouver mon compte, sans m’attacher aux personnages (on ne voit donc pas leurs visages et leurs sentiments, leurs expressions, mais en plus on ne connait finalement rien d’eux). Gros bof.

15/05/2025 (modifier)
Couverture de la série La Conjuration des Vengeurs
La Conjuration des Vengeurs

Un polar relativement classique dans son déroulé, trainant avec lui pas mal de déjà-vu. Ça ressemble pas mal à un téléfilm. Et donc je n’en suis pas friand. L’intrigue baigne à fond dans le monde de la Franc-Maçonnerie – et pour le coup toutes les obédiences, toutes les loges y passent. On a même droit à pas mal de présentations et dialogues un peu longs pour nous les présenter ! Jouant sur un ésotérisme franchement pas novateur (avec évidemment une entame plusieurs siècles auparavant - ici durant la Révolution - pour finir sur une enquête contemporaine), le scénario ménage certes des rebondissements (surtout à propos des victimes, leur ordre et les méthodes employées), mais peine à captiver. Car, malgré le grand nombre de meurtres, j’ai trouvé que ça trainait, que tout se déroulait sur un rythme monotone et sur une trame linéaire. Avec une fin qui m’a en plus paru abrupte. Concernant le dessin, là aussi un avis mitigé. Les décors sont souvent détaillés, avec un rendu très réaliste parfois proche de la photo. Mais les personnages sont trop statiques. Mais bon, l’aspect graphique est globalement celui qui m’a le plus contenté. Pour l’histoire, je suis resté sur ma faim.

15/05/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Brink
Brink

L'album a attiré mon attention parce que j'ai vu le logo 2000 AD sur la couverture et que j'ai envie de lire autant de séries en français issue de ce magazine britannique qui a influencé le monde des comics. J'ai été terriblement déçu. L'univers futuriste imaginé par les auteurs est pas trop mal, mais au final les trois longues histoires de cet album ne m'ont pas convaincu ou plutôt les deux premières parce que j'ai fini par feuilleté l'album. On est dans du récit d'enquêteurs comme il y en a des centaines. Certes, ça se passe dans le futur et pas dans un milieu contemporain du genre la campagne anglaise, New York ou Paris, mais des séries mélangeant le polar et la science-fiction j'en ai déjà lu et meilleur que cette série. Les personnages sont quelconques et je me suis rapidement ennuyé au point où j'oubliais facilement ce que je venais de lire. Le pire est le dessin que je n'ai pas du tout aimé quoique je pense que ce sont les couleurs informatiques qui rendent le dessin froid et un peu moche. Le dessin dans le monde anglo-saxon a vraiment prit un mauvais coup lorsque l'information est arrivé ! Peut-être que les gros fans de science-fiction vont mieux aimer que moi.

14/05/2025 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
Couverture de la série Nostromo
Nostromo

Je ne connais pas le roman originel de Conrad dont est tiré cette adaptation, mais d'après ce que j'ai pu en lire, l'oeuvre est colossale et a toujours parue inadaptable... Sans pouvoir comparer, j'avoue que je me suis assez rapidement ennuyé dans ma lecture. L'auteur semble pourtant avoir recentré un récit décrit comme tentaculaire, mais malgré cela, je n'ai jamais réussi à me faire embarquer dans cette histoire. J'ai trouvé le récit verbeux et bavard, la plupart du temps en voix off, et l'histoire de ce pays d'Amérique du Sud imaginaire à l'histoire politique complexe où évoluent moult personnages n'arrange rien à la compréhension. Dommage, car le dessin de Cyrille Ternon est agréable, produisant même quelques magnifiques planches ; mention spéciale à la traversée du golfe en bateau de nuit : splendide ! Mais malgré ces belles planches, l'histoire manque de fougue et d'un élan épique qui aurait pourtant du présider à ce genre de récit.

14/05/2025 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
Couverture de la série Emmanuelle
Emmanuelle

C'est avec la réédition chez Delcourt en intégrale agrémentée de quelques courts récits que je découvre cette adaptation d'"Emmanuelle". J'avais déjà été passablement déçu par l'adaptation du même auteur d'Histoire d'O (elle aussi rééditée récemment chez Delcourt), et j'avoue ressortir tout aussi mitigé de cette lecture. D'une part le dessin de Crepax fait aujourd'hui daté et je ne suis vraiment pas fan de sa façon de composer ses planches. La narration est loin d'être intuitive (l'auteur en est conscient apparemment vu qu'il place des flèches régulièrement entre ses cases pour guider le lecteur...) et le lecteur peine à suivre le fil entre les cases. Alors oui, à l'époque ça se voulait novateur et expérimental, mais voilà, aujourd'hui ça n'a plus la même saveur. Du côté de l'histoire, j'avoue que les histoires de fesse d'une bourgeoisie qui s'ennuie et cherche le plaisir par le biais de transgressions libertines me laisse de marbre... Pour le côté émoustillant, on repassera... Bref, une BD "culte" sans doute pour ceux qui l'auront découverte à l'époque, mais qui souffre de l'âge qu'elle accuse.

14/05/2025 (modifier)
Par Brodeck
Note: 2/5
Couverture de la série Shubeik Lubeik
Shubeik Lubeik

Déçu par cet album dont j'attendais beaucoup et je ne peux que souscrire aux propos de Cleck qui pointe avec une précision chirurgicale les faiblesses de ce récit dont j'ai trouvé la lecture finalement très fastidieuse. J'ai bien aimé la première histoire, mais j'ai trouvé que l'idée de départ n'était effectivement pas véritablement exploitée. Etrangement, comme le souligne Cleck, l'auteur n'utilise que très rarement l'humour pour démontrer les règles absurdes et liberticides du gouvernement en place, alors qu'avec ces vœux en bouteille, il y avait matière à aller bien plus loin. J'ai trouvé que les quelques gags, à part un ou deux peut-être, tombaient souvent à plat et manquaient leur cible. J'ai ensuite feuilleté distraitement la deuxième histoire, déjà lassé par les redondances, l'accumulation de chiffres et de graphiques ainsi que le dessin convenable mais froid. Cette BD m'a fait penser, dans le trait parfois et surtout dans le propos, à l'univers de Craig Thompson. J'y ai retrouvé le même goût de l'exhaustivité, généreuse certes, mais un peu maladroite, qui confine parfois à l'indigestion et celui de la parabole qui reste elle aussi sur l'estomac. Dans mon souvenir, la troisième histoire est plutôt efficace (je concède que je n'ai pas encore oublié le visage hiératique de la vieille femme qui a tout perdu), mais je n'ai pas envie de relire cet album dont la lecture a été tout sauf évidente.

13/05/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Elsie A.
Elsie A.

La découverte d'une mystérieuse sculpture dans un cénote pousse une femme européenne à retourner au cœur du Mexique, sur les traces de son mari disparu lors de fouilles archéologiques dans la jungle. Désemparée, elle trouve l'aide d'un shaman indigène, lui-même aux prises avec une malédiction qui frappe son village, et notamment sa fille, victime d'une fièvre étrange. Tous deux s'enfoncent alors dans la jungle et dans les visions provoquées par des breuvages hallucinogènes, à la recherche de l'homme disparu. Le contexte est intéressant, porté par un trio d'auteurs. Au scénario, Roxanne Moreil et Cyril Pedrosa, qu'on avait déjà vus à l'œuvre ensemble sur L'Âge d'or, nous plongent dans un Mexique profond du début du XXe siècle, entre jungle, ruines mayas et croyances chamaniques. Cette fois, l'aventurière est une femme, et son guide un indien un peu paumé, à la fois mentor et passeur de visions. L'aspect mystique est renforcé par ses décoctions hallucinogènes, qui viennent se mêler aux visions que l'héroïne connaissait déjà. Au dessin, Karine Bernadou propose des planches très réussies, à la fois colorées et évocatrices, qui oscillent entre exotisme, réalisme historique et atmosphère onirique. Réalité et hallucinations s'y croisent dans une ambiance visuelle riche et singulière. Sur le papier, tout semble réuni pour une BD marquante : un cadre original, des personnages peu vus, un dessin de qualité, une vraie ambiance. Et pourtant, l'histoire ne m'a pas convaincu. Le récit progresse lentement, dans une atmosphère moite et étouffante, avec des protagonistes qui avancent vers un but incertain. La frontière entre rêve et réalité est si floue qu'il devient difficile de s'accrocher à la trame concrète. Trop de séquences donnent l'impression d'être dans une succession de délires chamaniques, où l'on ne sait plus ce qui est vécu ou halluciné. La révélation finale sur la disparition du mari apporte certes une nouvelle lecture des tourments de l'héroïne, mais les conséquences de cette découverte laissent perplexe. On se demande comment on en est arrivé là, ce qui s'est vraiment passé dans sa tête, quel est le rapport entre cette histoire et la malédiction du village… et surtout, pourquoi tout semble s'arrêter net une fois cette vérité dévoilée. Il manque un vrai traitement de l'après, un développement qui donnerait du poids à ce dénouement. Je suis resté à distance de ce récit trop brumeux, qui s'embourbe dans ses visions au détriment de la narration. Et malgré une révélation qui aurait pu être intéressante, j'ai trouvé la fin trop rapide, comme si tout allait soudain de soi… alors qu'il restait justement beaucoup à explorer.

12/05/2025 (modifier)
Par Josq
Note: 2/5
Couverture de la série La Fin du sens
La Fin du sens

Bon, ma note est un peu sévère, mais si 2/5 est un peu excessif, il l'aurait été tout autant de mettre 3/5. En réalité, on est à cheval entre les deux. Il y a parfois un humour qui fonctionne bien, dans cette sorte de satire par l'absurde, et on sourit (à défaut de réellement rire) régulièrement. Et en même temps, on a l'impression d'avoir déjà lu ça en mieux, du côté de Fabcaro, évidemment, ou de Faut pas prendre les cons pour des gens. Donc tout n'est pas à jeter. Ami inintéressant a quelques bonnes idées qui ponctuent son album, et le dessin de Lascault est relativement efficace à défaut d'être novateur (le fait de ne jamais dessiner les yeux ajoute une petite touche d'absurde légèrement rigolote). Mais il aurait sans doute fallu travailler la qualité des gags un peu plus pour que chacun fasse mouche et que l'ensemble fonctionne mieux. Et puis, honnêtement, ça se veut probablement mordant, mais la "dénonciation" sociale ou politique est tellement convenue qu'on ne peut pas dire que ça casse vraiment des briques... Peut-être également que si la suite de gags avait constitué un vrai récit cohérent, cela aurait donné davantage de valeur à la bande dessinée. En l'état, ça se lit sans réel déplaisir, mais c'est vraiment aussitôt lu, aussitôt oublié.

12/05/2025 (modifier)
Par Oncle Ben
Note: 2/5
Couverture de la série Tomino la maudite
Tomino la maudite

Casterman oblige, c'est sous la forme de deux pavés onéreux que se présente le dernier Maruo : une libre adaptation de L'enfer de Tomino - poème maudit pour quiconque le lirait à voix haute. Si le mangaka est réputé comme étant l'une des figures de l'érotico-grotesque (Ero guro) - sous-genre pictural à l'imagerie sexuelle fantasmagorique hérité des estampes - Tomino la maudite déroge à la règle de par son pitch voyant dans le Tokyo des années 30, le quotidien d'enfants jumeaux abandonnés puis vendus à un cirque de monstres. D'emblée, la finesse du trait de l'auteur saute aux yeux. La composition de ses cases est léchée, les arrière-plans souvent détaillés, l'encrage précis : c'est de toute beauté. D'une froide beauté même. Le regard vide des jumeaux Katan et Tomino dégageant un puissant sentiment d'absence, comme s'ils n'étaient déjà plus de ce monde. Un monde peuplé de figures perverses, où l'innocence et la différence tiennent lieu de marchandises. On touche là aux forces et faiblesses du titre. Si le sadisme des situations rencontrées se traduit par de réels moments de malaise, porté par une galerie de personnages tous plus déviants les uns que les autres, l'absence de psychologie tend à verser dans la cruauté gratuite - pour ne pas dire complaisante. Antagonistes peu développés, aux motivations floues, dont on devine pourtant un semblant d'envergure : des figures du mal dont le sort importe peu au final. C'est plutôt lorsqu'il se concentre sur le quotidien de sa troupe que Maruo révèle le cœur de son ouvrage. Combines à base de tours de passe-passe télépathiques et tranches de vie solidaires resserrent les liens de cette famille de fortune dans un Japon de misère. L'occasion pour le mangaka de recentrer son récit dans son cadre historique, notamment lors de l'irruption de la seconde guerre mondiale, en plus d'illustrer la stigmatisation dont ont été victimes les chrétiens d'Orient - l'auteur s'étant dispersé entre-temps dans une sous-intrigue mystique sur les dérives sectaires aussi survolée que lacunaire. Au final, Tomino est un édifice de la cruauté aux fondations fragiles. Maruo aimant se perdre dans le sordide, quitte à perdre le lecteur. En dépit d'une esthétique décadente, ellipses à foison et rebondissements abruptes donnent un aspect décousu à l'ensemble. Un patchwork que le peu de perspective confine à une vilenie de surface. À l'image de ces débordements surréalistes au symbolisme convenu, l'auteur récite plus qu'il ne raconte. Reste une dimension sociale prégnante où surnage la petite histoire dans la grande. Un traitement manichéen où les enfants apparaissent comme des figures angéliques captives d'adultes dépravés, mais où les enjeux moraux demeurent trop esquissés pour peser.

11/05/2025 (modifier)
Couverture de la série Chiens et Loups
Chiens et Loups

Mouais. Je n’ai pas été très convaincu par ce polar historique se déroulant dans le Paris occupé de 1941. Résistants, juifs se cachant des Nazis et des collaborateurs, magouilles de divers margoulins mafieux pour contrôler les cabarets (où se passent la majorité des scènes), et divers services allemands, on se perd un peu au milieu d’une foule de personnages. Surtout, j’ai trouvé l’intrigue mollassonne, pas forcément originale. Et le dessin – lisible quand même – ne m’a pas convenu. Lui et la colorisation ne sont pas mon truc. ****************************** Bon, ben suite à la lecture du second tome, je n'ai pas changé d'avis, et donc de note. En effet, si ça se laisse lire, c'est encore mollasson, on ne s'attache pas aux personnages, et la narration n'est pas trop subtiles (voir certaines bulles où des personnages pensent tout haut). Si la violence va crescendo, et si la plupart des personnages sont de plus en plus menacés, ça ne suffit pas pour dynamiser une lecture que je n'ai jamais trouvée emballante. Et le dessin n'est toujours pas mon truc. Bof bof donc.

16/11/2024 (MAJ le 11/05/2025) (modifier)