Les derniers avis (20170 avis)

Couverture de la série La Compagnie rouge
La Compagnie rouge

Une lecture qui m’a laissé sur ma faim. Le dessin de Ponzio est plutôt adapté au space opera. Mais j’ai toujours eu un peu de mal avec son style au rendu proche de simples photographies retravaillées. Surtout pour les personnages, leurs visages, c’est un peu froid et bizarrement, artificiel. Mais bon, c’est très lisible et selon vos goûts ça peut même être très bon. C’est plutôt l’histoire qui m’a un peu laissé de côté. Elle mise un peu trop sur la baston, les combats dans l’espace, au détriment de quelque chose de plus construit, d’une intrigue plus fouillée. Et surtout, il y a quelques facilités, en particulier ce personnage de l’adolescent qui du jour au lendemain passe de simple peon à Archiviste d’une grande compagnie, avec responsabilités (je passe sur ses connaissances visiblement innées concernant le fonctionnement des vaisseaux). Des choses ont dû m’échapper, mais j’ai trouvé ça un peu improbable. A emprunter à l’occasion. Dessins et scènes d’action peuvent plaire. Mais j’en suis sorti déçu. Note réelle 2,5/5.

27/03/2025 (modifier)
Par Blue boy
Note: 2/5
Couverture de la série Vénus Privée - La Première Enquête de Duca Lamberti
Vénus Privée - La Première Enquête de Duca Lamberti

Je n’irai par quatre chemins : cet ouvrage m’a déçu alors que j’en attendais le plus grand bien. Cela ne remettra évidemment pas en cause l’estime que j’ai pour l’éditeur Ici Même qui nous fait toujours des propositions originales avec des auteurs intéressants. A ce titre, Paolo Bacilieri n’est pas un jeune premier, ses premiers ouvrages ayant été publiés en France dans les années 80 par Casterman (Le Trésor des Imbalas) et L’Echo des savanes (Le Bavard), sous le pseudo Baciliero. Les premières pages de « Vénus privée », adaptation d’un roman de l’auteur italien Giorgio Scerbanenco (compatriote de Bacilieri donc), nous avaient mis pourtant en appétit. Sur fond d’enquête policière à propos d’un féminicide, l’histoire débute par la rencontre entre Auseri, un riche industriel et un médecin légiste qui sort de prison, mis en cause dans une affaire d’euthanasie. Et on peut le dire, c’est plutôt intrigant. Auseri confie au médecin la tâche ardue de guérir son fils devenu alcoolique, qui se sent responsable de la mort de la jeune femme. Et le fils à papa en question, Davide Auseri, on le découvre d‘abord à travers le portrait pas très reluisant dressé par le paternel. Puis lorsqu’il apparaît de plein pied, comme s’il venait de se prendre une brique sur le crâne, on se dit qu’on a affaire un sacré morceau, dont on se demande ce qui peut bien se tramer dans sa tête. Le gars est taciturne et semble rétif à envisager toute relation avec une femme, et son seul plaisir semble se limiter à la bibine et à son coupé Alfa Roméo dont il aime faire rugir le moteur sur les autostrades italiennes. Est-ce un psychopathe ou une victime ? C’est ce que l’histoire va nous révéler… Le point fort de l’objet, c’est avant tout le dessin noir et blanc, dans le style des comics alternatifs US, avec moult hachures, croisillons et diverses trames. Le trait est semi-réaliste, les visages sont expressifs (malgré un léger problème d’identification), et on appréciera également les scènes urbaines dans le Milan des années 70. Quant à l’histoire en elle-même, elle ne s’avère au final qu’une enquête policière assez traditionnelle, pour ne pas dire ordinaire. Tant mieux pour les amateurs sans doute, mais d’autres comme moi qui auraient tendance à privilégier les peintures psychologiques en ressortiront quelque peu frustrés. Il y avait pourtant du potentiel avec plusieurs protagonistes à la forte personnalité, mais qui restent néanmoins quelque peu stéréotypés. Toute cela aurait pu faire de « Venus privée » une œuvre honnête, mais c’est lorsqu’on en vient à la fluidité de lecture que tout se gâte. Paolo Bacilieri aurait-il un souci avec les phylactères ? J’ai voulu vérifier des extraits de ses autres productions, et leur conception très particulière, qui les font parfois ressembler à de longs tuyaux reliant une pléthore de bulles entre elles, empiétant très souvent sur le dessin, ou alors de gros boyaux pointant vers la bouche des personnages, semble être une marque de fabrique chez lui. Le problème, c’est que très souvent ici, on ne sait pas qui parle vraiment, ce qui nécessite un effort dont on se passerait bien. Et le fait qu’il y en ait à profusion, parce qu’en plus c’est très bavard, finit par provoquer une asphyxie mentale. On en arrive alors à se désintéresser complètement de l’intrigue et de ce qui peut arriver aux protagonistes. Et pourtant, « Vénus privée » semble avoir eu de l’intérêt pour certains, puisque le livre était en sélection officielle pour le Fauve polar lors du dernier festival d’Angoulême. N’ayant pas lu l’œuvre originale, je ne peux pas véritablement me prononcer sur sa qualité, mais cette adaptation pesante ne me paraît pas lui rendre hommage, si tant est que cela soit le but. Ce qui amène à la conclusion suivante : les phylactères qui savent se faire oublier constituent l’un des critères essentiels pour une bande dessinée réussie. A bon entendeur !

25/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Tarzan l'homme-singe
Tarzan l'homme-singe

Une énième adaptation du célèbre roman de Rice Burroughs. Plus proche du film « Greystoke » (avec Christophe Lambert – film que j’avais bien aimé à l’époque) que des versions Disney ou Weissmuller (dont j’adorais les films, qui me faisaient peur, lorsque je les avais vus tout gamin, mais qu’il me serait impossible aujourd’hui de regarder sans m’énerver ou m’ennuyer). Un joli dossier final rappelle d’ailleurs sur plusieurs pages l’histoire du roman et de ses premières adaptations. Pour ce qui est de ce premier tome (d’un diptyque), nous avons l’histoire de l’arrivée des parents de Lord Greystoke/Tarzan jusqu’à sa rencontre avec « Jane » (qui arrive sur la toute fin de l’album). Ça se laisse lire, mais ça ne m’a pas emballé plus que ça. En partie parce que la narration – essentiellement au style indirect – est assez monotone. Et pleine de naïveté dans certaines expressions ou idées (comment cet « homme-singe » peut-il différencier et reconnaitre plusieurs accents de langages de « Blancs » ?). J’ai aussi trouvé le dessin inégal. En particulier certains détails effacés en arrière-plan ne me conviennent pas. Mais il est quand même lisible et la colorisation est parfois très jolie pour les sous-bois. Après bien d’autres, Corbeyran livre sa version de Tarzan. Je suis resté sur ma faim pour ce tome inaugural en tout cas. *************************************** Après lecture du second tome, je reste encore plus sur ma faim. En effet, le dessin, toujours inégal, est parfois franchement moche (affaire de goût bien sûr, mais quand même, c'est souvent grossier je trouve). Quant à l'histoire, elle se laisse lire sans jamais m'avoir captivé, avec ses personnages manichéens. La naïveté de l'ensemble (les éléphants utilisés pour ramener le trésor par exemple) est aggravé par l'attitude de Tarzan - qui maîtrise l'Anglais en deux trois leçons, le parlant sans faute de syntaxe. Bref, un récit d'aventure qui m'a laissé de côté. Du coup j'arrondis au niveau inférieur. Je n'ai pas lu le roman d'origine, mais Corbeyran n'a pas su selon moi en tirer quelque chose d'intéressant. ça m'a fait l'effet d'un travail "facile", expédié. Pas ma came en tout cas. Note réelle 2,5/5

25/01/2025 (MAJ le 25/03/2025) (modifier)
Couverture de la série Chief Bullshit Officer
Chief Bullshit Officer

J’ai découvert en complétant la fiche de la série avant de l’entrer sur le site qu’il y avait eu trois opus. Je n’ai lu que le premier, et il me suffira je pense. Ça n’est pas illisible, et le dessin un peu minimaliste avec des personnages animaliers peut tout à fait passer sur ce genre de recueil de strips. C’est juste que, si j’ai souri à plusieurs reprises, la plupart des gags m’ont laissé de marbre. Le sujet – le monde de l’entreprise, la vie de bureau – est pas mal rebattu. Il faut donc surprendre, et ça n’est pas vraiment le cas ici. Autre problème, l’humour manque de percussion, c’est souvent un peu convenu (peut-être affaire de goût, je préfère dans ce genre d’humour le rentre-dedans, l’humour plus noir ou corrosif). Mais l’auteur (François-Xavier Chenevat de son vrai nom) publie ses strips dans des magazines « spécialisés » (Le Monde informatique par exemple) et aussi anime et illustre des séminaires d’entreprise. C’est dire si on ne va pas lire un brûlot anticapitaliste, et si la causticité est d’emblée « retenue ». Mais du coup je suis sorti déçu de la lecture du premier tome. Quelques gags sont quand même réussis.

24/03/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série Si vous lisez ça, je suis déjà morte...
Si vous lisez ça, je suis déjà morte...

Ah oui, non, c'est pas très réussi ... Et franchement, c'est dommage parce qu'il y a des bonnes volontés, très mal exécutées. Le début m'a assez vite mis dans le bain avec cette équipe de gros monsieur militaire viril qui partent explorer une planète inconnue. Ça semblait si caricatural que j'ai été content de voir que c'était effectivement une dénonciation. Sauf que c'est finalement très mal exécuté. Le propos de la BD tourne autour de l'humain, sa façon de toujours se battre et détruire, envisager la guerre plutôt que la coopération et la découverte. Propos avec lequel je suis en parfait accord, même si je pense que l'auteur le fait de manière assez peu subtile. Le hic, c'est que la BD reste pourtant assez bourinne dans son ensemble. Dieu est peut-être mort mais on a quand même le temps de le voir se battre. De même, la fin est assez cryptique sur son sens : d'accord on peut tuer dieu mais visiblement pas la com' ? Et je ne parle pas de la problématique de dégommer un peu les images des soldats bourrins, mais la journaliste se comporte comme une ancienne des GI, elle fait tout toute seule et finit par sauver la situation en faisant ... ben exactement ce qu'on aurait dans une BD classique du genre avec un militaire. Pourquoi l'avoir mise journaliste au final ? En fait il y a un vrai problème entre le fond de la BD et sa forme. Sur le papier, j'adhère à l'idée du fond, sur la forme je trouve que c'est raté. L'histoire reste simpliste et ses thématiques ne sont jamais vraiment abordées (comme le pouvoir, l'ouverture aux gens et même la communication). Je ne sais pas si les auteurs ont vu trop gros pour leur épaules, s'ils sont retombés dans des schémas classiques dont ils semblent vouloir se défaire, mais en l'état ça manque cruellement d'un truc, quoi. J'ai rapidement lu la BD, les défauts m'ont sautés aux yeux et finalement je n'ai pas envie de la relire. Il est plus que probable que j'oublie son histoire dans quelques mois et tant pis ... Non, franchement je ne peux pas la recommander.

23/03/2025 (modifier)
Par Titanick
Note: 2/5
Couverture de la série Au pays des tailleurs de grandes lames
Au pays des tailleurs de grandes lames

Un docu-fiction, comme on dit dans les reportages télé. Édité par une association pour la promotion des recherches patrimoniales en région centre, l’ouvrage s’appuie sur les données des fouilles archéologiques de la région. Les sites néolithiques révèlent un artisanat de lames de silex qui s’exportaient dans des contrées extérieures, visiblement jusqu’en actuelle Belgique. Les auteurs imaginent donc des hommes du Brabant, faisant route jusqu’au site des tailleurs de silex pour rapporter ces grandes lames, et se faisant expliquer les méthodes de fabrication et de construction locale. C’est surtout didactique. Personnellement, j’ai trouvé ça un peu trop didactique justement. Les dialogues et situations font un peu artificiels, et même s’il y a une amorce d’histoire d’amour entre protagonistes, l’intérêt du récit reste limité, sauf à être passionné par la taille des silex. Pas foncièrement inintéressant mais peut-être plus pour la jeunesse, à titre informatif, bien qu’à mon avis un bon documentaire ferait aussi bien l’affaire. Le dessin n’est pas désagréable, juste que je n’y ai pas trouvé vraiment de plaisir de lecture et que je ne le relirai pas.

23/03/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Le Ciel au-dessus de Bruxelles
Le Ciel au-dessus de Bruxelles

Au moment de sa sortie, Le Ciel au-dessus de Bruxelles se vendait comme une œuvre provocatrice et engagée. Déjà à l'époque, j'avais eu du mal à terminer le premier tome. Aujourd'hui, en relisant le diptyque près de 20 ans plus tard, je dois dire qu'il me laisse un goût amer. Certes, le dessin de Yslaire est virtuose, avec une utilisation de la couleur et des détails qui ajoutent de l'émotion à l'histoire. Mais son style, ses couleurs et sa mise en forme, m'apparaissent froids et me rebutent un peu. Quant au scénario, il m'a paru un mélange de clichés trop évidents et d'idées mal exploitées. L'histoire d'un juif incarné en fantôme et d'une musulmane prête à se faire exploser est certes assez originale, mais elle semble plus chercher à choquer que réellement pousser à la réflexion. La rencontre entre ces deux personnages, qui évolue dans un climat de violence et de tension, m'a semblé forcée, voire malaisée. La sexualité, très présente, ne m'a pas dérangé en soi, mais elle est parfois trop vulgaire, et au lieu de servir le propos, elle le dessert. J'ai eu du mal à voir ce que l'auteur voulait vraiment dire. La critique de la guerre en Irak qui était à l'époque au coeur de l'actualité est bien là, mais elle est noyée dans une série de scènes et de personnages qui, à mon sens, manquent de profondeur. Finalement, l'album m'a laissé perplexe, avec un sentiment de superficialité et une forme de provocation gratuite qui ne me touche pas.

22/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Peau
Peau

Voilà le type d’album pour lequel je suis gêné de ne mettre que deux étoiles. Car il possède de réelles qualités, et la narration et le dessin sont très originaux. Mais voilà, la lecture a été très laborieuse, et j’ai fini par survoler certains passages. La faute à une narration que j’ai trouvé pas mal décousue. Impression renforcée par le dessin, plein de qualités et d’originalité donc, mais pas toujours très lisible et pas forcément mon truc (mais là c’est affaire de goût et d’autres peuvent y trouver davantage leur compte). La mise en page est, elle aussi, originale et parfois ardue à suivre. Oublié le gaufrier traditionnel, on part ici dans tous les sens, avec une pleine liberté de composition. A feuilleter avant d’investir ou d’emprunter, mais c’est un album qui peut trouver son public. Mais il n’est juste pas fait pour moi.

22/03/2025 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
Couverture de la série Elisabeth Bathory - La Comtesse sanglante
Elisabeth Bathory - La Comtesse sanglante

Une belle déception que ce one-shot... Le dernier opus de cette collection historique sur les reines de sang aura rapidement fait pschittt ! Dommage, car pour une fois le sujet m'intéressait vraiment, avec ses exactions qui auraient inspiré le mythe des vampires... Malheureusement, l'histoire de cette famille (Les Bathory) est survolée et le récit centré autour d'Elisabeth manque aussi cruellement de développement. Les événements et anecdotes s'enchaînent sans réussir à mobiliser ou captiver le lecteur et la frustration pointe rapidement son nez, surtout quand on avait un tel sujet à se mettre sous la dent. Le dessin de Leo Pilipovic est agréable, avec un réalisme bien travaillé, habilement mis en valeur par la colorisation de Silvia Fabris. Bref, une lecture vite expédiée, tout autant que son sujet, dommage.

21/03/2025 (modifier)
Couverture de la série Nelson
Nelson

Bon, là on est dans un cas un peu différent de séries de strips comme Garfield, des séries de gags qui arrivaient fut un temps à proposer des gags amusants mais qui ont continué à produire ad nauseam sans vraiment se renouveler au point de devenir plan-plan. Non, ici il s'agit d'une série qui, déjà de base, ne brillait pas par son excellence. Pas affligeante non plus, mais franchement assez oubliable. Deux/trois bons gags, et encore ils ne font pas rire. Mais ça se laissait lire. Alors quand une série tout juste passable décide d'elle aussi continuer ad nauseam, on peut dire que ce n'était pas l'idée du siècle. Des gags simples (trop simples, on pourrait même dire simplistes), des personnages archétypaux qui n'évoluent pas et ne se révèlent pas non plus spécialement plus profond qu'au premier abord, … Je note quand-même certains gags qui auraient pu avoir du potentiel s'ils avaient été mieux travaillés, mis en scène, mais dans leur exécution actuelle c'est vraiment oubliable. Le dessin n'est pas très joli mais je reste clémente, je trouve qu'il y a les prémisses d'un style intéressant (ça ou je me suis juste habituée aux graphismes à force de voir passer des strips dans des numéros du Journal de Mickey). Encore une fois, ça se laisse lire, mais bon ça n'est pas nécessairement la marque des chefs d'œuvres que d'être tout juste lisible. J'ai tout de même connu bien pire dans le genre donc j'épargne à la série la note minimale (qu'on s'estime heureux-se que je n'ai pas un petit diablotin insupportable à côté de moi pour me pousser à ne mettre qu'une étoile). (Note réelle 1,5)

21/03/2025 (modifier)