Les derniers avis (20363 avis)

Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Le Temps des loups
Le Temps des loups

Je suis rassuré en lisant les avis ci-dessous qui n'ont pas mieux saisi que moi le désordre de cette trilogie qui s'éparpille sans direction claire. Si l'on se concentre sur l'intrigue principale, il s'agit d'un village isolé dans les Alpes, victime de massacres que l'on découvre rapidement ne pas être l'œuvre de loups, mais de loups-garous vivant dans la forêt voisine. Au cœur de ce conflit entre garous et humains, dirigés par un maire aristocrate typique du macho arrogant, surgit un personnage énigmatique aux yeux jaunes. Ni dans un camp ni dans l'autre, il semble en fuite sans vraiment craindre pour sa vie, dissimulant un secret évident. Mais cette trame de base ne suffisait apparemment pas à Christophe Bec, qui a chargé le récit d'éléments perturbateurs et de flashbacks inutiles, nuisant au rythme narratif et embrouillant l'intrigue. On apprend que l'histoire se déroule sur une Terre post-apocalyptique nucléaire, sans que cela n'ait le moindre effet sur le village, que le héros mystérieux a un double médiéval au temps des croisades, qu'il a traqué la bête du Gévaudan au 18e siècle, qu'il a appartenu à un gang mafieux, et que deux tueurs sont à ses trousses. Rien de tout cela n'enrichit l'intrigue principale, au contraire, cela génère confusion et incohérences. On ne saura jamais qui est vraiment ce héros, quelle est sa nature, pourquoi il diffère des autres loups-garous, ni pourquoi il est immortel, tantôt dominateur et sûr de lui, tantôt fuyant. Tous les comportements des protagonistes sont soit caricaturaux soit incompréhensibles. Quant à la fin, où le héros semble se lancer à l'attaque d'une horde de zombies, elle reste totalement obscure. Ce scénario surcharge inutilement une intrigue de base déjà vue, avec une prétention confuse. C'est médiocre.

24/07/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Thalulaa
Thalulaa

Île polynésienne, ambiance rappelant Vaïana avant l'heure : un jeune homme blond, couvert de tatouages celtiques changeants, est recueilli par la population, et notamment par la jolie héroïne. Il est muet et amnésique, mais la petite sœur de l'héroïne, qui communique avec les anciens Tikis, lui permet de prononcer quelques mots. Le guerrier du village, jaloux, veut se débarrasser de cet intrus. Il embarque alors tout ce petit monde (ainsi que le vieux sage) vers les ruines d'un temple oublié, où il a déjà vu les mêmes symboles que ceux du jeune homme. Là, ils déclenchent par hasard un mécanisme qui les propulse à une autre époque, lorsque leur île avait des allures d'Atlantide perdue. Cette série partait d'une idée séduisante : une ambiance polynésienne, des mystères liés à des tatouages venus d'ailleurs, un soupçon de fantastique, et un dessin plutôt réussi. Visuellement, le travail d’Ood Serrière est relativement appréciable, avec des décors qui fonctionnent bien et une mise en couleurs parfois très belle (même si elle manque un peu d’unité). Les visages, eux, sont moins convaincants, souvent caricaturaux ou imprécis, ce qui nuit un peu à l’émotion. Quant aux animaux, ils ont des allures un peu trop mignonnes, limite Disneyennes, avec des grands yeux même pour le méchant requin blanc. Côté scénario, c’est beaucoup plus inégal. Le premier tome m'a plutôt agréablement surpris parce que je m'attendais à pire de la part de Crisse. Certes il y a beaucoup de déjà vus, des péripéties téléphonées, quelques réminiscences involontaires ou pas du personnage de Nao d'Aquablue ou encore des armes de Stargate, et quelques dialogues semblent assez bancals et anachroniques, mais j'ai été plutôt agréablement emporté par cette intrigue de SF des îles du Pacifique avec voyages temporels et la rencontre entre civilisation polynésienne et équivalents des Atlantes. Mais alors que le tome 1 avait déjà du mal à poser son intrigue de manière claire, la suite ne fait qu’aggraver les choses. Le récit devient confus, s’enlise dans des voyages temporels mal expliqués et finit par perdre tout impact dramatique. Le mélange des genres (croyances ancestrales, science-fiction, mythologie de pacotille) ne prend jamais vraiment. On sent des intentions, mais elles sont mal structurées. Le personnage principal, Thalulaa, reste très effacé, d'autres paraissent caricaturaux et artificiels dans leurs comportements, dont le beau héros blond qui est tout gentil et muet d'abord avant tout à coup de devenir aussi bavard et directif que le guerrier du village qui le jalouse. Et beaucoup d'éléments paraissent précipités ou sous-exploités. Quant à la fin, elle semble assez précipitée, comme si la série avait dû s'étaler sur davantage de tomes mais n'avait eu d'autre choix que de vite atteindre une conclusion peu convaincante. Il en résulte un univers qui aurait pu fonctionner avec un scénario plus cohérent et des personnages mieux écrits. Là, ça donne une BD qui hésite entre aventure exotique et SF alambiquée, avec un ton adolescent un peu immature, sans jamais vraiment convaincre. Le dessin sauve légèrement l’ensemble, mais il ne suffit pas à masquer l’indigence du fond. Note : 2,5/5

22/07/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série France de Riga
France de Riga

Une jeune fille et sa mère, ancienne couturière de la Reine, fuient la France révolutionnaire de 1792 pour chercher du travail en Belgique. N'y trouvant rien, elles saisissent l'occasion laissée par l'assassinat d'une marchande de vêtements féminins luxueux pour reprendre son activité et entamer une tournée en Allemagne et dans les pays Baltes. Sans le savoir, elles se retrouvent embarquées dans une machination où les blanchisseuses servent de messagères secrètes. Cela faisait longtemps que je n'avais pas relu une série de la collection Vécu, et j'y ai retrouvé à la fois ce qui m'attirait dans ces albums... et ce qui m'en éloignait. Le contexte est très original, tant par sa localisation inhabituelle sur la côte Baltique que par sa manière d'aborder les effets de la Révolution française hors de France. Il y a aussi un propos intéressant sur la place des femmes et leurs formes de résistance. Mais que c'est mal raconté. Le dessin a indéniablement du charme : les compositions sont élégantes, les couleurs superbes, et certains décors sont de véritables peintures en couleurs directes. Mais tout le reste coince. Les personnages sont figés, souvent inexpressifs, et le style global évoque davantage l'illustration que la bande dessinée. Cela nuit beaucoup à la fluidité : les transitions entre cases sont souvent abruptes, la mise en scène manque de clarté, et les enchaînements narratifs sont laborieux. On passe d'une situation à une autre sans comprendre comment elles s'articulent. L'intrigue au rythme très saccadé se devine plus qu'elle ne se raconte, et très vite, j'ai trouvé ça agaçant. Malgré un sujet prometteur, je suis resté complètement en dehors de cette histoire, plombée par une narration trop maladroite pour m'accrocher.

22/07/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Le Maltais
Le Maltais

Tombé sur la série par hasard en solderie, j'ai été attiré par son apparence et son graphisme qui me faisaient beaucoup penser à la série Les Innommables, décor Hongkongais, couleurs et ambiance visuelle oblige. Et je maintiens que le graphisme est le point fort de cette série, avec un Verron qui, même en début de carrière, était déjà professionnel, lisible et souvent élégant. Mais c’est bien la seule qualité de cette série. Tout le reste est à oublier. Le scénario accumule les clichés, les facilités et les absurdités. Le Maltais règle tout en deux pages, comme par magie, avec des associés stupides qu’il menace à tout bout de champ sans qu’ils ne s’en formalisent jamais. Le personnage lui-même est simplement pénible et ne donne pas envie de le suivre. L’humour, censé être caustique ou second degré, est au ras du sol : les gags sont laborieux, les dialogues tombent à plat et les rares traits comiques qui fonctionnent (comme les noms grotesques des sectes chinoises) relèvent plus du rire nerveux que d’un bon mot. Quant à la satire, elle est si grossière qu’elle en devient embarrassante. Mais même à prix cassé, je ne recommande pas cet achat. On peut marchander ce qu’on veut, sauf son temps de lecture.

21/07/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Kid Lucky
Kid Lucky

J'avais détesté la série Rantanplan, et je redoutais de retrouver le même vide dans Kid Lucky. Heureusement, le dessin de Pearce (en fait de Conrad dans le cas présent), que j'aime plutôt bien, sauve un peu les meubles. Son trait souple et expressif mime Morris avec justesse, tout en injectant une vivacité plus contemporaine. C'est soigné, nerveux, et la narration est claire. Mais pour le reste, je n'accroche pas. Le concept de faire du Petit Spirou version Lucky Luke ne m'intéresse pas, et même si le premier tome propose quelques idées amusantes (notamment autour d'Old Timer), l'ensemble reste pour moi une déclinaison inutile. Le scénario n’a rien de catastrophique, mais il est convenu, et l’humour, trop sage ou trop référencé, ne fonctionne pas. L’exploitation des Dalton enfants m’a semblé franchement déplacée. Quant au second tome, je l’ai trouvé confus et bâclé. Sous couvert d'avoir voulu donner un second souffle à la licence Lucky Luke, nous n'avons eu droit qu’à un produit calibré, commercial et sans âme. Ce n’est pas la pire des déclinaisons, et c’est clairement plus lisible que Rantanplan, mais ça reste un spin-off sans grand intérêt.

21/07/2025 (modifier)
Par Pierre
Note: 2/5
Couverture de la série Titans
Titans

Bof bof... En fait si c'était la première série de BD du genre pourquoi pas, mais du coup ce n'est pas le cas et ça devient redondant avec tout le reste proposé par ces auteurs et dessinateurs. C'est toujours pareil avec eux, la quantité prime sur la qualité, et ils sont en train de perdre un peu leur public des premiers temps du monde d'Arran. West fantaisie un beau concept mais pareil ça sort trop vite les albums, du coup on reste sur notre fin alors que l'idée est bonne mais plus exploitée pour remplir son compte en banque que pour créer de bonnes histoires.

20/07/2025 (modifier)
Couverture de la série Anita Conti
Anita Conti

Une lecture globalement décevante (note réelle 2,5/5). Comme trop souvent avec ce duo, on a ici une biographie relativement solide, mais qui ronronne trop, trop classique et hagiographique. Les cent premières pages ne m'ont pas intéressé. Trop de digressions, de passages de personnages sans intérêt pour la suite si ce n'est qu'ils sont célèbres. Surtout, l'impression qui ressort est qu'Anita baigne dans la grande bourgeoisie, multipliant les occupations pour occuper son temps libre, croisant des pairs, bénéficiant de pistons. Ça ne me l'a pas rendu très attachante ou agréable. Par la suite, lorsque sa passion pour la mer, la pêche ou l'océanographie l'occupe plus sérieusement, c'est plus intéressant (je l'avais déjà croisé dans plusieurs documentaires), mais sans plus, cela manque de recul, c'est trop hagiographique donc.

18/07/2025 (modifier)
Par Cacal69
Note: 2/5
Couverture de la série Death Sentence
Death Sentence

Dommage, un comics avec de très bonnes idées. Un petit topo de la situation : Des femmes et des hommes sont infectés par le virus G+. C'est une MST, elle se transmet lors de rapports sexuels non protégés. Une libido exacerbée et des décharges particulières au niveau des yeux et des mains sont les symptômes les plus alarmant. Dès que le virus G+ passe en phase active, il ne reste plus 6 mois à vivre au contaminé. Un récit qui repose sur trois personnages qui ont contracté le fameux virus G +. Weasel, une rock star sur le déclin, une jeune femme qui a abandonné ses rêves de peinture et Monthy un humoriste singulier. Si les deux premiers vont atterrir contre leur gré dans un centre de recherche où ils vont servir de cobayes. C'est surtout Monthy qui va être une menace pour l'Angleterre, il va déchaîner un ouragan de violence et se vautrer dans la luxure avant de devenir le nouveau roi du Royaume-Unis. Une intrigue qui a difficilement maintenu mon intérêt, l'ultra violence gratuite (j'ai arrêté de compter à partir de dix le nombre de têtes qui explosent) et les trop nombreuses scènes de cul (un crucifix va sortir de la boîte à caca d'une nonne) n'apportent aucune plus-value au récit. Bref, les personnages sont peu attachants et stéréotypés, le déroulé de l'histoire est prévisible et les dialogues crus m'ont laissé sur le carreau. Pour public averti ! Visuellement c'est très très classique dans le genre comics. Dessins, couleurs et mise en page ne sauvent pas cet album. Une lecture qui sera vite oubliée.

17/07/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Mégalodon
Mégalodon

Christophe Bec avait déjà affirmé son intérêt pour les Mégalodons dans Carthago. Il y revient ici en scénarisant un récit entièrement naturaliste qui nous plonge des millions d'années en arrière, à une époque où ce requin géant n'était qu'une créature parmi d'autres dans un océan impitoyable régi par la loi du plus fort. On y suit l'ascension d'un jeune mâle décidé à défier le dominant de son groupe, à travers migrations, chasses et affrontements, jusqu'à ce qu'il se retrouve finalement isolé. Le récit se clôt sur un épilogue bien plus récent, où des humains préhistoriques croisent la route d'un mégalodon survivant, renouant ainsi avec la veine plus fictionnelle de Carthago. Autre incursion dans l'imaginaire : l'apparition d'un scolopendre marin gigantesque, totalement fantaisiste, qui rappelle le goût prononcé de Bec pour le spectaculaire. N'étant ni amateur de requins, quelle que soit leur taille, ni des récits purement descriptifs en voix off, je me suis assez vite désintéressé de l'album. Le dessin est soigné, mais l'enchaînement de scènes sous-marines aux tons bleutés, peuplées de prédateurs, peine à captiver. L'épisode final avec les hommes préhistoriques m'a semblé lui aussi dispensable, davantage motivé par le sensationnalisme que par une réelle nécessité narrative. Un projet cohérent dans son intention, mais qui ne m'a ni séduit visuellement ni impliqué sur le fond.

17/07/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Inhumain
Inhumain

Une série que j'ai trouvé franchement décevante, il faut dire que le duo d'auteurs a souvent fait des séries que je trouve moyennes ou bof. Le premier tome est tout de même un peu correct avec tout de même des défauts. Les personnages sont un peu fades et j'ai eu de la difficulté à me rappeler qui est qui tellement je me foutais d'eux, l'intrigue est un peu trop longue et aussi c'est le genre de récit avec un mystère qui me passionne un peu, mais après avoir lu la fin je n'ai pas envie de le relire un jour. L'idée d'un peuple amical, mais cannibale reste tout de même pas mal et ça se laisse lire. J'aurais mis la note moyenne, mais il y a le tome 2 qui est pire. Ce tome 2 a un scénario prévisible et vraiment ennuyeux à lire. J'ai fini par feuilleter l'album et parfois je lisais une page qui semblait vaguement intéressante. Je n'ai pas aimé le coté politique, pas nécessairement pour les idées vécues, mais par le fait que le comportement des personnages est prévisible et hystérique. Cela me rappelle les moins bons albums de Valérian avec ces messages politiques mal amenés. Une déception pour moi vu les bons avis sur le site.

13/07/2025 (modifier)