La première chose qui saute aux yeux quand on entame le tome 1 de Leo Tomasini, c'est la ressemblance visuelle avec Largo Winch. Hormis les couleurs moins modernes, le trait de Francq y est strictement identique. On retrouve même des personnages quasiment clones de ceux du tome 1 de Largo Winch : Largo lui-même en paumé emprisonné à New York, Miss Pennywinkle également en secrétaire râleuse, les "femmes" de Largo en groupies du héros, et le héros lui-même ressemble à Borg Lavanter, personnage de OPA... Le décor New Yorkais aussi est très similaire. Il est difficile de ne pas imaginer cette série comme étant la série sur laquelle Francq s'est "fait la main" avant d'entamer Largo Winch avec Van Hamme, chose qui ne doit sans doute pas ravir Francis Delvaux, le scénariste, puisque par la même occasion Leo Tomasini a sombré dans l'oubli au profit de la série que Francq a dessinée ensuite.
Ceci étant dit, pour ceux qui aiment le dessin de Francq dans Largo Winch, cette série là est plutôt jolie visuellement et sympa à lire.
Mais d'un autre côté, le scénario n'est pas fameux à mon goût. Ca ressemble à un scénar de série policière américaine, d'un petit épisode parmi des dizaines d'autres très similaires : pas d'originalité, pas franchement de mystère, rien de vraiment prenant. Le personnage du flic belge ressemble vraiment à un simple flic américain, la moustache en plus pour donner la touche européenne. L'intrigue est emplie de facilités scénaristiques (le grand ponte de la mafia qui choisit justement notre héros pour lui donner une mission qui ne le concerne pas, la mère d'une victime qui tombe justement amoureuse du héros, la coïncidence qui tombe à point pour permettre au héros de découvrir le méchant serial-killer juste à temps, etc...). C'est un scénario cousu de fil blanc qu'on lit sans grand intérêt ni passion et qu'on oublie bien vite une fois achevé. Rien de vraiment mauvais, c'est juste qu'il n'y a rien d'original.
Mouais !!!!!
Ce genre de séries avec ses gags en une planche a franchement un gros défaut : en album ça barbe vitesse grand V et c'est répétitif. Des séries comme ça, y en a à la pelle mais celle-ci, pour l'époque où elle était publiée, était assez originale même si l'humour était déjà vu, dans d'autres planches, dans les albums précédents, voir dans d'autres BD !
Alors un 2/5 pour le côté novateur qu'elle avait à l'époque mais vraiment pas plus !
Ben alors ça, c’est la BD la plus bizarroïde que j’aie pu lire depuis longtemps… Il devait avoir fumé des trucs pas clairs, le père Silvio, pour vanter de cette façon les bienfaits des plantes et les beautés de la nature ! La Fleur amoureuse est donc l’histoire d’une plante dotée d’un zizi et capable de sécréter elle-même ses préservatifs, et qui va se taper tout ce qui passe à sa portée, et nous raconter ça tout en parlant de son émerveillement pour la planète Terre, du temps qui passe, de la pureté de l’amour…
Difficile de trouver une classification pour cette BD : la quatrième de couverture la présente comme une fable ou un conte… mais bon, personnellement j’ai du mal à considérer ce gros délire sous acid comme un conte. La toile de fond est une histoire de science-fiction… mais les extra-terrestres ne sont finalement qu’un prétexte pour parler d’amour et de sexe. Et il y a pas mal d’images “coquines”… mais il s’agit surtout de scènes de sexe entre animaux (jetez un œil sur la galerie, vous constaterez l’obsession de Cadelo pour la sexualité de nos amies les bêtes), ou entre la plante et l’une des nombreuses bourgeoises en rut qui se laisseront botaniquer tout au long de l’album, donc ce n’est pas très très érotique, à moins d’être particulièrement attiré par les sexualités disons “alternatives”.
Autant le dire : tout ça est quand même assez tartignolle. Une plante qui baise toutes les 2 pages et des animaux qui s’enculent toutes les 2 cases, si vous ne prenez pas un peu de recul, la pilule risque d’avoir du mal à passer. Par contre, au second degré, c’est assez rigolo… et c’est bizarre d’ailleurs, parce que l’histoire est quand même plutôt triste dans le fond. Du coup, on ne sait pas trop sur quel pied danser avec La Fleur amoureuse… Est-ce que c’est juste une grosse déconnade à lire pour se détendre, avec le sourire aux lèvres, ou bien est-ce que l’auteur voyait vraiment ça comme une jolie petite histoire érotico-sentimentalo-philosophique à prendre au sérieux ?
Bref, personnellement je suis resté un peu dubitatif face à tout ça… Ce n’est pas déplaisant à lire, c’est joliment dessiné, et le côté “OVNI” de la chose lui donne même un certain charme, mais dans l’ensemble, c’est quand même assez con-con et kitschounet comme BD.
Et bien moi j'ai du mal avec cette bd, autant j'ai adoré Le Grand Pouvoir du Chninkel, autant là je me suis ennuyé ferme. J'ai du m'y prendre à plusieurs fois pour aller jusqu'au bout et il faut bien avouer que je me suis vraiment forcé. Le dessin n'est pas trop mal, mais l'histoire ne m'a pas du tout conquis, je trouve ça banal, ennuyeux, j'ai vraiment rien éprouvé pour les personnages... Bref pas pour moi cette bd!
Rhalala, c'est fou le genre de trucs qu'on peut lire par désoeuvrement, quand on travaille entouré de bandes dessinées…
Des trucs comme Love Hina, par exemple.
Vraiment, faut remercier l'auteur de cette série, et les auteurs de mangas en général : depuis que les plages de St-Trop' ont été désertées par Aldo Maccione et Hervé Delluc, dont feu Max Pécas savait si bien filmer les exploits dans des chefs-d'œuvre cinématographiques de type Les Filles top-canon du camp de nudistes ou Aldo, retire ta tête des vécés ou t'auras les cheveux mouillés, et depuis que même le cinéma américain semble lever le pied sur les teen movies estivaux bas-du-front façon American Pie, il n'y a guère plus que la BD japonaise pour nous abreuver d'aussi grosses couillonnades que cette histoire de jeune homme incapable de se serrer une nana et qui se retrouve miraculeusement propriétaire d'un foyer pour bombes sexuelles mineures dont la principale occupation est de comparer la taille de leurs seins lorsqu'elles prennent leur bain ensemble, en plein air.
Love Hina, c'est vraiment tout ce que j'adore dans le manga : un dessin sans personnalité, basé sur la représentation à outrance de nymphettes aux longues jambes, aux gros seins et aux grands yeux niais ; un point de départ dont l'intelligence et la crédibilité n'est pas sans rappeler les meilleurs scénars des téléfilms du 1er samedi du mois de Canal + ; des gags lourds, répétitifs, hyper téléphonés, tous basés sur le même quiproquo idiot (le héros est pris pour un mateur pervers par les jeunes filles parce que le pauvre est un maladroit dont les gaffes le mettent sans cesse dans des situations ambiguës et compromettantes) ; des personnages stéréotypés ; en toile de fond, de gentils messages positifs style "si tu t'accroches, tu réussiras tout ce que tu voudras" ou "même un binoclard timide, poissard et balourd peut épouser la femme de sa vie"…
Le pire c'est que malgré tout ça, Love Hina n'est même pas le genre de BD que je considérerais comme une bouse. C'est simplement que c'est plus de mon âge. Il y a un public précis pour ce genre de série : les ados. A l'époque où j'en étais un, j'avoue, j'aurais peut-être trouvé Love Hina super-fun et émoustillant. Mais là, je dirais que j'ai 10 ans de trop et franchement, j'ai trouvé tout ça plutôt consternant.
Bref, si vous avez entre 12 et 16 ans (d'âge réel ou d'âge mental), Love Hina est fait pour vous. Au-delà, j'ai peur que la bêtise du scénario et la répétitivité des situations ne vous rebutent et que tout ça vous tombe rapidement des mains.
Si on m'avait dit que ces histoires n'avaient pas été publiées dans Métal Hurlant, je ne l'aurais pas cru tant elles sont typiquement conformes au style de ce magazine.
Le dessin est proche du style de Caza par moment, avec une colorisation façon aérographe aux couleurs bleu-orange-vert dans le genre SF underground des années 80. Ce n'est franchement pas le type de dessin que j'aime même si on peut reconnaitre un certain talent à Nicollet.
Quant aux histoires, elles sont disparates. Souvent délirantes, dans des univers créés de toutes pièces et plus oniriques (voire cauchemardesques) que réalistes, elles vont de l'histoire glauque façon Contes de la Crypte (pour la première histoire par exemple) jusqu'à l'hommage pur et dur à H.P. Lovecraft en passant par des histoires plus poétiques ou plus hermétiques.
Globalement, ça ne m'a pas franchement plu ni intéressé. Ca se lit comme on lit certaines histoires d'art et d'essai qui ne vous touchent pas, avec une légère curiosité mais pas mal d'ennui.
Une BD SF underground d'une époque un peu révolue à mon sens.
Le dessin de Lax ici n'est pas du même niveau que celui d'Azrayen' : dessiné près de 17 ans plus tôt, Ennui Mortel n'est pas vraiment joli à mon goût. On sent déjà la maîtrise du trait en ce qui concerne les visages des personnages qui sont plutôt réussis dans cette BD, mais par contre les décors sont vides et l'ensemble du dessin a un petit quelque chose d'inabouti qui me fait ne pas trouver l'album sympa visuellement. D'autant que le papier de la BD que j'ai lu n'était pas de bonne qualité non plus, trop fin : ça faisait assez BD de médiocre niveau.
Concernant le scénario maintenant, il est plutôt moyen. La première moitié de l'histoire décrit la maison de retraite qui sert de décor, une maison où les docteurs négligent leurs patients, où les vieux sont traités comme des animaux, où un gamin simplet est battu par sa mère, où une jeune employée est abusée par son employeur et où un vieux serviteur algérien est traité comme quantité négligeable. La seconde moitié de l'histoire raconte comment trois vieilles dames se révoltent, entraînant d'autres brimés dans leur révolte, et tous ensemble ils vont se venger violemment de tout ce qu'ils ont subi, et personne n'en réchappera ou presque.
D'une certaine manière, ce scénario rappelle Lune de guerre pour la façon dont une situation en principe normale tourne au drame intégral. Sauf que la vengeance des vieilles et des autres est vraiment brutale et violente (huile bouillante jetée sur la mère du simplet par exemple, et autres notables éventrés à coups d'épées). Cette violence m'a paru plutôt gratuite, surtout dans la manière dont tout le monde est tenu en respect par les vieilles sans à aucun moment tenter d'échapper à la mort si ce n'est en criant au secours et pitié. Ce n'est pas très réaliste et à mon sens volontairement tragique à l'excès.
Moyen moins, donc.
Grosse déception que cet album dont j'avais pourtant tant entendu parler...
Album assez anecdotique, assez nombriliste, un peu voyeuriste, se voulant sensuel mais qui est en fait froid à cause du dessin sans âme de Boilet.
Ce n'est pas totalement nul non plus, bien sûr, mais l'ensemble paraît tellement prétentieux qu'on se sent énervé en le lisant.
Bref je n'ai pas aimé :o/
Commençons par le dessin; il a l'avantage d'être assez souvent dynamique. Par contre, autant certaines cases et certains décors ne sont pas moches, autant d'autres le sont vraiment. Les visages sont déformés, les personnages difficilement reconnaissables, quelques décors décevants. Bref, ce n'est pas très bon au niveau dessin.
Mais le pire tient surtout dans la narration. Le sujet aurait pu être intéressant car original (le monde des tailleurs de pierre) mais l'histoire n'est pas bonne du tout, ou alors tellement mal racontée que c'en est pénible et incompréhensible. La succession des répliques est dure à suivre, les textes écrits pour partie en ancien français sont difficiles à lire, la narration peu claire, l'histoire pas prenante du tout telle qu'elle est racontée.
C'est avec un gros effort et un agacement certain que j'ai dû finir ne serait-ce que le premier tome de cette série : ça ne m'a pas du tout plu dans sa narration, ça m'a agacé tout du long.
Bref, je ne vous conseille pas cette lecture.
J'ai eu une réelle impression de déjà-vu en lisant cette BD. C'est tellement inspiré de mangas, tant sur le dessin, sur les personnages et sur le scénario que c'en est vraiment lourd : ça m'a donné le sentiment de lire quelque chose que j'avais déjà lu ou vu des dizaines de fois.
Le dessin est correct même si à nouveau ce style tellement inspiré des mangas m'a franchement agacé. Effectivement, la couverture du tome 1 est plutôt jolie, même si à nouveau j'ai l'impression d'avoir déjà vu ce type de dessin de femme-enfant cheveux au vent bien souvent.
Par contre, concernant le scénario... Les personnages m'ont paru stéréotypés, à nouveau exactement le reflet d'autres personnages de mangas existants (surtout le vieux rigolo et un peu poivrot). L'intrigue est typique du genre aussi, on commence avec des héros amis, un peu vagabonds mais surtout des gars cools, et puis débarquent des militaires et une jolie fille (dotée de pouvoirs magiques d'amour et de paix, notamment avec les animaux) à escorter, et puis ensuite l'intrigue se complexifie avec diverses factions armées et autres complots politico-tribaux. Bref, encore une fois, un scénario de manga comme j'en ai déjà vu bien souvent (ça ressemble aussi un peu aux scénarios de certains jeux vidéos comme Final Fantasy).
Sauf que donc là, ce n'est pas un manga, plutôt une copie occidentalisée ou à peine.
Dans les faits, outre ce manque total d'originalité, j'ai également trouvé les personnages relativement puérils et dotés de réactions de gamins qui jouent à la guerre, la narration moyenne, l'intrigue assez confuse, et le tout absolument pas palpitant.
Bref, perso, je ne vous le conseille guère.
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Léo Tomasini
La première chose qui saute aux yeux quand on entame le tome 1 de Leo Tomasini, c'est la ressemblance visuelle avec Largo Winch. Hormis les couleurs moins modernes, le trait de Francq y est strictement identique. On retrouve même des personnages quasiment clones de ceux du tome 1 de Largo Winch : Largo lui-même en paumé emprisonné à New York, Miss Pennywinkle également en secrétaire râleuse, les "femmes" de Largo en groupies du héros, et le héros lui-même ressemble à Borg Lavanter, personnage de OPA... Le décor New Yorkais aussi est très similaire. Il est difficile de ne pas imaginer cette série comme étant la série sur laquelle Francq s'est "fait la main" avant d'entamer Largo Winch avec Van Hamme, chose qui ne doit sans doute pas ravir Francis Delvaux, le scénariste, puisque par la même occasion Leo Tomasini a sombré dans l'oubli au profit de la série que Francq a dessinée ensuite. Ceci étant dit, pour ceux qui aiment le dessin de Francq dans Largo Winch, cette série là est plutôt jolie visuellement et sympa à lire. Mais d'un autre côté, le scénario n'est pas fameux à mon goût. Ca ressemble à un scénar de série policière américaine, d'un petit épisode parmi des dizaines d'autres très similaires : pas d'originalité, pas franchement de mystère, rien de vraiment prenant. Le personnage du flic belge ressemble vraiment à un simple flic américain, la moustache en plus pour donner la touche européenne. L'intrigue est emplie de facilités scénaristiques (le grand ponte de la mafia qui choisit justement notre héros pour lui donner une mission qui ne le concerne pas, la mère d'une victime qui tombe justement amoureuse du héros, la coïncidence qui tombe à point pour permettre au héros de découvrir le méchant serial-killer juste à temps, etc...). C'est un scénario cousu de fil blanc qu'on lit sans grand intérêt ni passion et qu'on oublie bien vite une fois achevé. Rien de vraiment mauvais, c'est juste qu'il n'y a rien d'original.
L'Ecole Abracadabra
Mouais !!!!! Ce genre de séries avec ses gags en une planche a franchement un gros défaut : en album ça barbe vitesse grand V et c'est répétitif. Des séries comme ça, y en a à la pelle mais celle-ci, pour l'époque où elle était publiée, était assez originale même si l'humour était déjà vu, dans d'autres planches, dans les albums précédents, voir dans d'autres BD ! Alors un 2/5 pour le côté novateur qu'elle avait à l'époque mais vraiment pas plus !
La Fleur amoureuse
Ben alors ça, c’est la BD la plus bizarroïde que j’aie pu lire depuis longtemps… Il devait avoir fumé des trucs pas clairs, le père Silvio, pour vanter de cette façon les bienfaits des plantes et les beautés de la nature ! La Fleur amoureuse est donc l’histoire d’une plante dotée d’un zizi et capable de sécréter elle-même ses préservatifs, et qui va se taper tout ce qui passe à sa portée, et nous raconter ça tout en parlant de son émerveillement pour la planète Terre, du temps qui passe, de la pureté de l’amour… Difficile de trouver une classification pour cette BD : la quatrième de couverture la présente comme une fable ou un conte… mais bon, personnellement j’ai du mal à considérer ce gros délire sous acid comme un conte. La toile de fond est une histoire de science-fiction… mais les extra-terrestres ne sont finalement qu’un prétexte pour parler d’amour et de sexe. Et il y a pas mal d’images “coquines”… mais il s’agit surtout de scènes de sexe entre animaux (jetez un œil sur la galerie, vous constaterez l’obsession de Cadelo pour la sexualité de nos amies les bêtes), ou entre la plante et l’une des nombreuses bourgeoises en rut qui se laisseront botaniquer tout au long de l’album, donc ce n’est pas très très érotique, à moins d’être particulièrement attiré par les sexualités disons “alternatives”. Autant le dire : tout ça est quand même assez tartignolle. Une plante qui baise toutes les 2 pages et des animaux qui s’enculent toutes les 2 cases, si vous ne prenez pas un peu de recul, la pilule risque d’avoir du mal à passer. Par contre, au second degré, c’est assez rigolo… et c’est bizarre d’ailleurs, parce que l’histoire est quand même plutôt triste dans le fond. Du coup, on ne sait pas trop sur quel pied danser avec La Fleur amoureuse… Est-ce que c’est juste une grosse déconnade à lire pour se détendre, avec le sourire aux lèvres, ou bien est-ce que l’auteur voyait vraiment ça comme une jolie petite histoire érotico-sentimentalo-philosophique à prendre au sérieux ? Bref, personnellement je suis resté un peu dubitatif face à tout ça… Ce n’est pas déplaisant à lire, c’est joliment dessiné, et le côté “OVNI” de la chose lui donne même un certain charme, mais dans l’ensemble, c’est quand même assez con-con et kitschounet comme BD.
Complainte des landes perdues
Et bien moi j'ai du mal avec cette bd, autant j'ai adoré Le Grand Pouvoir du Chninkel, autant là je me suis ennuyé ferme. J'ai du m'y prendre à plusieurs fois pour aller jusqu'au bout et il faut bien avouer que je me suis vraiment forcé. Le dessin n'est pas trop mal, mais l'histoire ne m'a pas du tout conquis, je trouve ça banal, ennuyeux, j'ai vraiment rien éprouvé pour les personnages... Bref pas pour moi cette bd!
Love Hina
Rhalala, c'est fou le genre de trucs qu'on peut lire par désoeuvrement, quand on travaille entouré de bandes dessinées… Des trucs comme Love Hina, par exemple. Vraiment, faut remercier l'auteur de cette série, et les auteurs de mangas en général : depuis que les plages de St-Trop' ont été désertées par Aldo Maccione et Hervé Delluc, dont feu Max Pécas savait si bien filmer les exploits dans des chefs-d'œuvre cinématographiques de type Les Filles top-canon du camp de nudistes ou Aldo, retire ta tête des vécés ou t'auras les cheveux mouillés, et depuis que même le cinéma américain semble lever le pied sur les teen movies estivaux bas-du-front façon American Pie, il n'y a guère plus que la BD japonaise pour nous abreuver d'aussi grosses couillonnades que cette histoire de jeune homme incapable de se serrer une nana et qui se retrouve miraculeusement propriétaire d'un foyer pour bombes sexuelles mineures dont la principale occupation est de comparer la taille de leurs seins lorsqu'elles prennent leur bain ensemble, en plein air. Love Hina, c'est vraiment tout ce que j'adore dans le manga : un dessin sans personnalité, basé sur la représentation à outrance de nymphettes aux longues jambes, aux gros seins et aux grands yeux niais ; un point de départ dont l'intelligence et la crédibilité n'est pas sans rappeler les meilleurs scénars des téléfilms du 1er samedi du mois de Canal + ; des gags lourds, répétitifs, hyper téléphonés, tous basés sur le même quiproquo idiot (le héros est pris pour un mateur pervers par les jeunes filles parce que le pauvre est un maladroit dont les gaffes le mettent sans cesse dans des situations ambiguës et compromettantes) ; des personnages stéréotypés ; en toile de fond, de gentils messages positifs style "si tu t'accroches, tu réussiras tout ce que tu voudras" ou "même un binoclard timide, poissard et balourd peut épouser la femme de sa vie"… Le pire c'est que malgré tout ça, Love Hina n'est même pas le genre de BD que je considérerais comme une bouse. C'est simplement que c'est plus de mon âge. Il y a un public précis pour ce genre de série : les ados. A l'époque où j'en étais un, j'avoue, j'aurais peut-être trouvé Love Hina super-fun et émoustillant. Mais là, je dirais que j'ai 10 ans de trop et franchement, j'ai trouvé tout ça plutôt consternant. Bref, si vous avez entre 12 et 16 ans (d'âge réel ou d'âge mental), Love Hina est fait pour vous. Au-delà, j'ai peur que la bêtise du scénario et la répétitivité des situations ne vous rebutent et que tout ça vous tombe rapidement des mains.
Ténébreuses affaires
Si on m'avait dit que ces histoires n'avaient pas été publiées dans Métal Hurlant, je ne l'aurais pas cru tant elles sont typiquement conformes au style de ce magazine. Le dessin est proche du style de Caza par moment, avec une colorisation façon aérographe aux couleurs bleu-orange-vert dans le genre SF underground des années 80. Ce n'est franchement pas le type de dessin que j'aime même si on peut reconnaitre un certain talent à Nicollet. Quant aux histoires, elles sont disparates. Souvent délirantes, dans des univers créés de toutes pièces et plus oniriques (voire cauchemardesques) que réalistes, elles vont de l'histoire glauque façon Contes de la Crypte (pour la première histoire par exemple) jusqu'à l'hommage pur et dur à H.P. Lovecraft en passant par des histoires plus poétiques ou plus hermétiques. Globalement, ça ne m'a pas franchement plu ni intéressé. Ca se lit comme on lit certaines histoires d'art et d'essai qui ne vous touchent pas, avec une légère curiosité mais pas mal d'ennui. Une BD SF underground d'une époque un peu révolue à mon sens.
Ennui mortel
Le dessin de Lax ici n'est pas du même niveau que celui d'Azrayen' : dessiné près de 17 ans plus tôt, Ennui Mortel n'est pas vraiment joli à mon goût. On sent déjà la maîtrise du trait en ce qui concerne les visages des personnages qui sont plutôt réussis dans cette BD, mais par contre les décors sont vides et l'ensemble du dessin a un petit quelque chose d'inabouti qui me fait ne pas trouver l'album sympa visuellement. D'autant que le papier de la BD que j'ai lu n'était pas de bonne qualité non plus, trop fin : ça faisait assez BD de médiocre niveau. Concernant le scénario maintenant, il est plutôt moyen. La première moitié de l'histoire décrit la maison de retraite qui sert de décor, une maison où les docteurs négligent leurs patients, où les vieux sont traités comme des animaux, où un gamin simplet est battu par sa mère, où une jeune employée est abusée par son employeur et où un vieux serviteur algérien est traité comme quantité négligeable. La seconde moitié de l'histoire raconte comment trois vieilles dames se révoltent, entraînant d'autres brimés dans leur révolte, et tous ensemble ils vont se venger violemment de tout ce qu'ils ont subi, et personne n'en réchappera ou presque. D'une certaine manière, ce scénario rappelle Lune de guerre pour la façon dont une situation en principe normale tourne au drame intégral. Sauf que la vengeance des vieilles et des autres est vraiment brutale et violente (huile bouillante jetée sur la mère du simplet par exemple, et autres notables éventrés à coups d'épées). Cette violence m'a paru plutôt gratuite, surtout dans la manière dont tout le monde est tenu en respect par les vieilles sans à aucun moment tenter d'échapper à la mort si ce n'est en criant au secours et pitié. Ce n'est pas très réaliste et à mon sens volontairement tragique à l'excès. Moyen moins, donc.
L'Epinard de Yukiko
Grosse déception que cet album dont j'avais pourtant tant entendu parler... Album assez anecdotique, assez nombriliste, un peu voyeuriste, se voulant sensuel mais qui est en fait froid à cause du dessin sans âme de Boilet. Ce n'est pas totalement nul non plus, bien sûr, mais l'ensemble paraît tellement prétentieux qu'on se sent énervé en le lisant. Bref je n'ai pas aimé :o/
Le Maître de pierre
Commençons par le dessin; il a l'avantage d'être assez souvent dynamique. Par contre, autant certaines cases et certains décors ne sont pas moches, autant d'autres le sont vraiment. Les visages sont déformés, les personnages difficilement reconnaissables, quelques décors décevants. Bref, ce n'est pas très bon au niveau dessin. Mais le pire tient surtout dans la narration. Le sujet aurait pu être intéressant car original (le monde des tailleurs de pierre) mais l'histoire n'est pas bonne du tout, ou alors tellement mal racontée que c'en est pénible et incompréhensible. La succession des répliques est dure à suivre, les textes écrits pour partie en ancien français sont difficiles à lire, la narration peu claire, l'histoire pas prenante du tout telle qu'elle est racontée. C'est avec un gros effort et un agacement certain que j'ai dû finir ne serait-ce que le premier tome de cette série : ça ne m'a pas du tout plu dans sa narration, ça m'a agacé tout du long. Bref, je ne vous conseille pas cette lecture.
Naüja
J'ai eu une réelle impression de déjà-vu en lisant cette BD. C'est tellement inspiré de mangas, tant sur le dessin, sur les personnages et sur le scénario que c'en est vraiment lourd : ça m'a donné le sentiment de lire quelque chose que j'avais déjà lu ou vu des dizaines de fois. Le dessin est correct même si à nouveau ce style tellement inspiré des mangas m'a franchement agacé. Effectivement, la couverture du tome 1 est plutôt jolie, même si à nouveau j'ai l'impression d'avoir déjà vu ce type de dessin de femme-enfant cheveux au vent bien souvent. Par contre, concernant le scénario... Les personnages m'ont paru stéréotypés, à nouveau exactement le reflet d'autres personnages de mangas existants (surtout le vieux rigolo et un peu poivrot). L'intrigue est typique du genre aussi, on commence avec des héros amis, un peu vagabonds mais surtout des gars cools, et puis débarquent des militaires et une jolie fille (dotée de pouvoirs magiques d'amour et de paix, notamment avec les animaux) à escorter, et puis ensuite l'intrigue se complexifie avec diverses factions armées et autres complots politico-tribaux. Bref, encore une fois, un scénario de manga comme j'en ai déjà vu bien souvent (ça ressemble aussi un peu aux scénarios de certains jeux vidéos comme Final Fantasy). Sauf que donc là, ce n'est pas un manga, plutôt une copie occidentalisée ou à peine. Dans les faits, outre ce manque total d'originalité, j'ai également trouvé les personnages relativement puérils et dotés de réactions de gamins qui jouent à la guerre, la narration moyenne, l'intrigue assez confuse, et le tout absolument pas palpitant. Bref, perso, je ne vous le conseille guère.