J'avais lu des albums de Baru il y a quelques temps. Ce que j'y avais aimé : son sens du cadrage, du découpage, un rythme haletant, un dessin nerveux. Dans cet album, je m'attendais à retrouver ces qualités... Peine perdue, j'ai été très déçu par son dessin hésitant et ses personnages qui changent de tête ou d'aspect entre deux cases (défaut rédhibitoire pour moi).
Au niveau de l'histoire, le choix des nouvelles avec un dénouement et une explication finaux n'est pas mauvais ; mais prises individuellement, ces nouvelles ne présentent pas beaucoup d'intérêt ; à peine ai-je esquissé un sourire pour deux d'entre elles.
Bref, un album mineur dans la production de Baru.
C'est très moyen comme il fallait s'y attendre mais bon avec 2 albums pour le prix d'un, je peux me permettre de pas être trop exigeant.
Une histoire classique à laquelle on ajoute un effet japonais avec quelques noms typiques. Rien de bien transcendant, n'y cherchez pas de personnalités poussées ou des tirades sur le sens de la vie (très bon film au passage).
Le dessin est pas mal, contrairement à ce que laisse penser la couverture assez moche, il faut bien l'avouer. Les couleurs sont bien réussies. Par contre je n'aime pas trop les contours assez gras.
Ca commence comme de la bonne série B, racoleuse mais réjouissante...
Puis le niveau n'arrête pas de baisser. A la fin c'est vraiment n'importe quoi...
Enfin bon, je mets tout de même 2 parce que Marini dessine des hommes sexy, chose rare et ma foi fort agréable. ^___^ Il devrait dessiner des calendriers. ^______^
C'est dommage, j'avais envie de l'aimer cette série, mais ça n'a pas marché. C'est de la SF dans un univers post-apocalyptique redevenu légèrement médiéval où règne une cité moderne qui pollue et détruit tout l'environnement autour d'elle. C'est en réalité tout un monde qu'imagine Convard, avec ses légendes, ses coutumes, son vocabulaire tout particulier.
Les bons points sont tout d'abord le dessin qui est clair et bien fait, même si son côté un peu trop ligne claire n'est pas vraiment pour me séduire et si je n'aime pas la colorisation. Il y a aussi le travail apporté à la création de ce monde et de ses détails qui n'est pas mauvais et qui devrait plonger le lecteur dans un univers à part.
Mais voilà, ce monde, je l'ai trouvé non seulement très banal dans le genre mais aussi plutôt incohérent et naïf. La narration (largement trop présente à mon goût) est faite sur un ton en permanence grandiloquent, avec moult métaphores et superlatifs, et c'en est plus ennuyeux voire agaçant pour la lecture qu'autre chose à mon goût. L'auteur veut à tout prix faire ressentir que Editnalta est toute belle et puissante comparée au Cancer de la pollution qu'elle dégage et à la vie qu'elle tue ou déforme autour d'elle, mais à force de vouloir le faire ressentir en insistant sur les mots (car le dessin n'y a pas suffi du tout à mon avis), c'est complètement raté pour moi.
Quant aux histoires des deux tomes sortis, elles sont très banales, n'ayant pour seul attrait que de dévoiler en bloc des morceaux de l'histoire et de la géographie du monde d'Editnalta, et surtout se termine toutes deux d'une manière vraiment simple scénaristiquement parlant : en deux-trois pages dans chacun des tomes, l'ennemi s'écroule, à tel point qu'on s'étonne franchement que l'intrigue ait pu se baser sur le "grand danger" qu'ils étaient censés représenter.
Bref, un dessin pas mauvais mais pas exceptionnel au niveau des décors et des couleurs, un monde assez fouillé mais finalement pas si intéressant que ça, et des histoires assez bonnes sauf sur la fin où elles deviennent presque mauvaises, ça donne une série vraiment moyenne à mes yeux.
MW est un récit qui vous laisse une impression curieuse. On ne peut pas nier que Osamu Tesuka est un grand scénariste mais je vous avoue avoir un peu oublié ce détail tellement, ici, le recit est malsain et dérangeant.
Le sujet de ce manga est celui d'un homme qui a des comportements bizarres après avoir été exposé à un gaz toxique. Depuis lors, il prend un malin plaisir à faire subir de multiples sévices à ses proches ou à de parfaits inconnus. Parfois par simple envie mais souvent pour l'appât du gain. Il est clair que l'on n'est pas épargné dans ce domaine, on a droit à la totale : meurtre d'enfant, rapport homo-sexuel avec un prêtre (un peu contre son gré), viol et kidnapping. Si le scénario n'est pas vraiment mauvais, on a, malgrès tout, beaucoup de difficultés à s'y intéresser. Les dépravations du personnage principal, Yoki, sont omniprésentes et celles-ci prennent, malheureusement, le pas sur l'histoire. J'ai donc eu beaucoup de mal à finir ma lecture et franchement, je ne regrettais pas de refermer cet album.
Au niveau du dessin, Tesuka nous offre toujours ce trait si particulier.
En conclusion, je déconseille fortement cet album et comme le dit ThePatrick, si vous voulez lire du Tesuka, ce n'est peut-être pas le meileur choix pour commencer.
En 1989, la France fêtait le bicentenaire de la révolution. Glénat en profita pour mettre le grappin sur ce sujet en nous proposant une multitude de nouvelles séries ayant comme thème cette période de grand changement.
Les Patriotes est une série typique de ce phénomène de mode. Franck Giroud ("Le Décalogue") nous raconte les préparatifs de cette révolution en suivant le parcours d'un médecin de campagne. On y retrouve les villageois qui se révoltent, les bourgeois qui fuient, ect... Rien n'est oublié et la précision historique est rigoureuse. Le récit en lui-même est agréable à suivre bien que très conventionnel. L'histoire étant le fil conducteur de cette collection (Vécu), on peut regretter que cet aspect prenne souvent le dessus sur le reste. C'est évidement le cas ici et de ce fait le scénario est sans surprise.
Le dessin de Fabien Lacaf ("Macadam") est parfois approximatif, surtout dans le tome 1. Les plans larges sont, eux, plutôt réussis.
Les Patriotes n'auront jamais de suite . Après trois albums, la série fut arrêtée.
Snif ! J'ai acheté les premiers tomes de cette série avec l'espoir au coeur ! D'une part, je voyais les avis positifs émis ici, et d'autre part, après feuilletage, je croyais y retrouver un melting-pot de Dragon Ball, de Monkey Island et du Collège Fou, fou, fou.
Alors voyons le bon côté des choses : dessin plutôt sympa, univers gai et lumineux (on imagine en permanence un ciel bleu, une température méditerranéenne et un soleil éclatant) et quelques touches d'humour qui m'ont fait parfois rire (j'ai bien aimé le coup de la mouette géante à la fin du tome 1 par exemple).
Par contre, le public est résolument plus jeune que ce à quoi je m'attendais. Ca se ressent sur le dessin : les bateaux pirates ont l'air de canards gonflables et les ports ont l'air de villages de playmobils. Les histoires sont toutes bêtes et toutes naïves (il y a des méchants, le gentil Luffy va combattre les méchants, et il va gagner, et il va sauver les gentils, et on le remerciera en pleurant de joie et de gratitude, et tout est bien qui va se finir bien... hum...). Les personnages sont assez caricaturaux et pas vraiment marrants (bon, j'aime assez Zorro Roronoa mais sans plus, quoi). L'humour est parfois franchement lourd et rendu d'autant plus énervant par la déformation continuelle des visages des personnages : ça rend l'humour vraiment simplet, comme accompagné de rires pré-enregistrés dans les séries télé merdiques. Aucune finesse, quoi.
Alors bon, l'ambiance de la BD est assez sympa, mais l'intrigue est d'une platitude complète (Luffy est un pirate débutant qui se monte un équipage hétéroclite au fur et à mesure et se mesurera bientôt aux vrais grands méchants pirates, et il va gagner qui en douterait, et il trouvera le super trésor de la mort qui tue...), les personnages sont sans saveur, l'humour est souvent mauvais et surtout je trouve le tout plutôt inintéressant et vraiment gamin.
Déception...
Le premier m'a vraiment fait rire mais le deuxième m'a laissé stoïque, il sent déjà le réchauffé.
Les dessins sont simples mais pas dégueux.
Achetez quand même le t.1 de cette série qui aurait dû rester un one-shot.
Les deux posteurs ici-bas sont vraiment sympas ou alors c'est moi qui suis mal luné. Morvan exploite le filon "Sillage" jusqu'à la moelle: après un hors-série, la jeunesse de Navis, voici un recueil d'histoires courtes par plusieurs dessinateurs, connus ou non. Le concept est à peu près le même que "Carmen + Travis" mais en nettement mieux dessiné (Bessadi est particulièrement bon) ce qui évite la note minimale. Pour le reste... Déjà que les derniers "Sillage" ne sont pas bien passionnants, que dire de ce recueil? Humour incertain, situations inintéressantes et ensemble décousu: à oublier.
Suite aux avis très favorables ci-dessous, je n'ai pas hésité à acheter cet album dès que j'ai réussi à le trouver. Et... franchement, je regrette d'avoir payé aussi cher pour ça. Enfin, disons surtout que comme Don Lope, j'ai dû vraiment passé à côté de cette BD, ou alors plus simplement je dois être aussi sensible aux émotions qu'il dégage qu'une enclume.
Pour commencer, j'aimais bien le graphisme à la base. Simple, dépouillé, un peu de type cartoon au niveau des personnages, j'aime bien. Ceci étant dit, à la longue, j'en ai eu un peu marre de voir toujours ces visages sans expression sur les personnages : ok, on peut comprendre leurs sentiments et émotions d'autres manières, mais quand même je me suis lassé de cette expressivité à la Buster Keaton qu'affichent tous les persos de la BD.
Ensuite, j'avoue avoir été dérouté par la narration au départ : cette suite de planches presque semblables à des suites de gags (sauf qu'il n'y a pas de gag) m'a fait me demander si c'était une suite d'histoires drôles pas drôles, une suite de planches dont on devait deviner la fin, une tentative de BD expérimentale dans le genre "je ne mets qu'une planche sur deux, au lecteur de se débrouiller pour comprendre", etc... Ce n'est qu'à la fin de la première partie de l'album que j'ai compris : il s'agit de tranches de vie, de moments passés, destinés à permettre au lecteur de cerner les personnages de Jon et Bjorn, leur univers, leur enfance, etc... Et bon, finalement, malgré certaines planches qui me sont restées hermétiques, je trouve que c'est pas mal fait.
La narration au moment du drame de fin de première partie est également bonne à mes yeux.
Puis ensuite vient la seconde partie, montrant la déchéance (relative) du personnage principal, sa vie passée la quarantaine, avec le poids du souvenir et de la culpabilité.
Et puis vient la fin, un peu fantastique, un peu... hermétique.
...
J'ai relu l'album trois fois de suite pour bien essayer de tout capter, de tout comprendre. Certains points restent encore incompris (pourquoi les loubards de la première partie ont-ils des têtes de mort comme les morts de la fin ? La fin est-elle une modification du passé ou juste un souvenir ? Etc...) mais je pense avoir saisi la globalité de l'histoire, la spécificité de la narration toute en ellipses et en non-dits, et toute l'idée et les sentiments qui doivent se dégager de l'oeuvre.
Et...
Et ça me laisse franchement froid.
Ca ne me touche pas. La narration, même si assez efficace, n'a pas su me plonger dans l'univers de la BD. Le dessin sans expression des personnages me les a rendus distants et presque antipathiques. Quant à l'histoire, je la trouve trop vite résumée et ne fonctionnant que sur les émotions dont elle est censée émaner et que je n'ai ressenti que de très loin et très faiblement.
J'admets sans problème que Jason a utilisé là un principe narratif franchement original et mettant en avant la sensibilité de chaque instant avant tout schéma scénaristique, ce qui permet au lecteur de ressentir l'émotion par lui-même plutôt que d'être guidé complètement par l'auteur, et ne serait-ce que pour ça, Attends a une valeur référentielle. Néanmoins, c'est justement là que le bât blesse pour mon cas précis puisque cette émotion, je n'ai pas su la ressentir comme il l'aurait fallu pour vraiment apprécier la lecture et l'oeuvre. C'est là que c'est une question de sensibilité à part entière : certaines oeuvres/émotions touchent certaines personnes, celle-ci n'a pas su me toucher. Or comme tout ou presque de cette oeuvre est basé là-dessus (pas de scénario complexe, d'intrigue, de beauté graphique ou autre (enfin question de goût encore...)), eh bien je n'ai pas pu tirer grand chose de cet album.
Bref, je n'ai pas apprécié ma lecture (et mes relectures) de cet album et je suis déçu de l'avoir acheté.
Ceci étant dit, vu l'avis que d'autres ont sur cet album, je comprends qu'on puisse le ressentir différemment de moi : question de goût et de sensibilité, c'est certain.
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Sur la route encore
J'avais lu des albums de Baru il y a quelques temps. Ce que j'y avais aimé : son sens du cadrage, du découpage, un rythme haletant, un dessin nerveux. Dans cet album, je m'attendais à retrouver ces qualités... Peine perdue, j'ai été très déçu par son dessin hésitant et ses personnages qui changent de tête ou d'aspect entre deux cases (défaut rédhibitoire pour moi). Au niveau de l'histoire, le choix des nouvelles avec un dénouement et une explication finaux n'est pas mauvais ; mais prises individuellement, ces nouvelles ne présentent pas beaucoup d'intérêt ; à peine ai-je esquissé un sourire pour deux d'entre elles. Bref, un album mineur dans la production de Baru.
Akameshi
C'est très moyen comme il fallait s'y attendre mais bon avec 2 albums pour le prix d'un, je peux me permettre de pas être trop exigeant. Une histoire classique à laquelle on ajoute un effet japonais avec quelques noms typiques. Rien de bien transcendant, n'y cherchez pas de personnalités poussées ou des tirades sur le sens de la vie (très bon film au passage). Le dessin est pas mal, contrairement à ce que laisse penser la couverture assez moche, il faut bien l'avouer. Les couleurs sont bien réussies. Par contre je n'aime pas trop les contours assez gras.
Rapaces
Ca commence comme de la bonne série B, racoleuse mais réjouissante... Puis le niveau n'arrête pas de baisser. A la fin c'est vraiment n'importe quoi... Enfin bon, je mets tout de même 2 parce que Marini dessine des hommes sexy, chose rare et ma foi fort agréable. ^___^ Il devrait dessiner des calendriers. ^______^
Editnalta
C'est dommage, j'avais envie de l'aimer cette série, mais ça n'a pas marché. C'est de la SF dans un univers post-apocalyptique redevenu légèrement médiéval où règne une cité moderne qui pollue et détruit tout l'environnement autour d'elle. C'est en réalité tout un monde qu'imagine Convard, avec ses légendes, ses coutumes, son vocabulaire tout particulier. Les bons points sont tout d'abord le dessin qui est clair et bien fait, même si son côté un peu trop ligne claire n'est pas vraiment pour me séduire et si je n'aime pas la colorisation. Il y a aussi le travail apporté à la création de ce monde et de ses détails qui n'est pas mauvais et qui devrait plonger le lecteur dans un univers à part. Mais voilà, ce monde, je l'ai trouvé non seulement très banal dans le genre mais aussi plutôt incohérent et naïf. La narration (largement trop présente à mon goût) est faite sur un ton en permanence grandiloquent, avec moult métaphores et superlatifs, et c'en est plus ennuyeux voire agaçant pour la lecture qu'autre chose à mon goût. L'auteur veut à tout prix faire ressentir que Editnalta est toute belle et puissante comparée au Cancer de la pollution qu'elle dégage et à la vie qu'elle tue ou déforme autour d'elle, mais à force de vouloir le faire ressentir en insistant sur les mots (car le dessin n'y a pas suffi du tout à mon avis), c'est complètement raté pour moi. Quant aux histoires des deux tomes sortis, elles sont très banales, n'ayant pour seul attrait que de dévoiler en bloc des morceaux de l'histoire et de la géographie du monde d'Editnalta, et surtout se termine toutes deux d'une manière vraiment simple scénaristiquement parlant : en deux-trois pages dans chacun des tomes, l'ennemi s'écroule, à tel point qu'on s'étonne franchement que l'intrigue ait pu se baser sur le "grand danger" qu'ils étaient censés représenter. Bref, un dessin pas mauvais mais pas exceptionnel au niveau des décors et des couleurs, un monde assez fouillé mais finalement pas si intéressant que ça, et des histoires assez bonnes sauf sur la fin où elles deviennent presque mauvaises, ça donne une série vraiment moyenne à mes yeux.
MW
MW est un récit qui vous laisse une impression curieuse. On ne peut pas nier que Osamu Tesuka est un grand scénariste mais je vous avoue avoir un peu oublié ce détail tellement, ici, le recit est malsain et dérangeant. Le sujet de ce manga est celui d'un homme qui a des comportements bizarres après avoir été exposé à un gaz toxique. Depuis lors, il prend un malin plaisir à faire subir de multiples sévices à ses proches ou à de parfaits inconnus. Parfois par simple envie mais souvent pour l'appât du gain. Il est clair que l'on n'est pas épargné dans ce domaine, on a droit à la totale : meurtre d'enfant, rapport homo-sexuel avec un prêtre (un peu contre son gré), viol et kidnapping. Si le scénario n'est pas vraiment mauvais, on a, malgrès tout, beaucoup de difficultés à s'y intéresser. Les dépravations du personnage principal, Yoki, sont omniprésentes et celles-ci prennent, malheureusement, le pas sur l'histoire. J'ai donc eu beaucoup de mal à finir ma lecture et franchement, je ne regrettais pas de refermer cet album. Au niveau du dessin, Tesuka nous offre toujours ce trait si particulier. En conclusion, je déconseille fortement cet album et comme le dit ThePatrick, si vous voulez lire du Tesuka, ce n'est peut-être pas le meileur choix pour commencer.
Les Patriotes
En 1989, la France fêtait le bicentenaire de la révolution. Glénat en profita pour mettre le grappin sur ce sujet en nous proposant une multitude de nouvelles séries ayant comme thème cette période de grand changement. Les Patriotes est une série typique de ce phénomène de mode. Franck Giroud ("Le Décalogue") nous raconte les préparatifs de cette révolution en suivant le parcours d'un médecin de campagne. On y retrouve les villageois qui se révoltent, les bourgeois qui fuient, ect... Rien n'est oublié et la précision historique est rigoureuse. Le récit en lui-même est agréable à suivre bien que très conventionnel. L'histoire étant le fil conducteur de cette collection (Vécu), on peut regretter que cet aspect prenne souvent le dessus sur le reste. C'est évidement le cas ici et de ce fait le scénario est sans surprise. Le dessin de Fabien Lacaf ("Macadam") est parfois approximatif, surtout dans le tome 1. Les plans larges sont, eux, plutôt réussis. Les Patriotes n'auront jamais de suite . Après trois albums, la série fut arrêtée.
One Piece
Snif ! J'ai acheté les premiers tomes de cette série avec l'espoir au coeur ! D'une part, je voyais les avis positifs émis ici, et d'autre part, après feuilletage, je croyais y retrouver un melting-pot de Dragon Ball, de Monkey Island et du Collège Fou, fou, fou. Alors voyons le bon côté des choses : dessin plutôt sympa, univers gai et lumineux (on imagine en permanence un ciel bleu, une température méditerranéenne et un soleil éclatant) et quelques touches d'humour qui m'ont fait parfois rire (j'ai bien aimé le coup de la mouette géante à la fin du tome 1 par exemple). Par contre, le public est résolument plus jeune que ce à quoi je m'attendais. Ca se ressent sur le dessin : les bateaux pirates ont l'air de canards gonflables et les ports ont l'air de villages de playmobils. Les histoires sont toutes bêtes et toutes naïves (il y a des méchants, le gentil Luffy va combattre les méchants, et il va gagner, et il va sauver les gentils, et on le remerciera en pleurant de joie et de gratitude, et tout est bien qui va se finir bien... hum...). Les personnages sont assez caricaturaux et pas vraiment marrants (bon, j'aime assez Zorro Roronoa mais sans plus, quoi). L'humour est parfois franchement lourd et rendu d'autant plus énervant par la déformation continuelle des visages des personnages : ça rend l'humour vraiment simplet, comme accompagné de rires pré-enregistrés dans les séries télé merdiques. Aucune finesse, quoi. Alors bon, l'ambiance de la BD est assez sympa, mais l'intrigue est d'une platitude complète (Luffy est un pirate débutant qui se monte un équipage hétéroclite au fur et à mesure et se mesurera bientôt aux vrais grands méchants pirates, et il va gagner qui en douterait, et il trouvera le super trésor de la mort qui tue...), les personnages sont sans saveur, l'humour est souvent mauvais et surtout je trouve le tout plutôt inintéressant et vraiment gamin. Déception...
Inspecteur Moroni
Le premier m'a vraiment fait rire mais le deuxième m'a laissé stoïque, il sent déjà le réchauffé. Les dessins sont simples mais pas dégueux. Achetez quand même le t.1 de cette série qui aurait dû rester un one-shot.
Les Chroniques de Sillage
Les deux posteurs ici-bas sont vraiment sympas ou alors c'est moi qui suis mal luné. Morvan exploite le filon "Sillage" jusqu'à la moelle: après un hors-série, la jeunesse de Navis, voici un recueil d'histoires courtes par plusieurs dessinateurs, connus ou non. Le concept est à peu près le même que "Carmen + Travis" mais en nettement mieux dessiné (Bessadi est particulièrement bon) ce qui évite la note minimale. Pour le reste... Déjà que les derniers "Sillage" ne sont pas bien passionnants, que dire de ce recueil? Humour incertain, situations inintéressantes et ensemble décousu: à oublier.
Attends
Suite aux avis très favorables ci-dessous, je n'ai pas hésité à acheter cet album dès que j'ai réussi à le trouver. Et... franchement, je regrette d'avoir payé aussi cher pour ça. Enfin, disons surtout que comme Don Lope, j'ai dû vraiment passé à côté de cette BD, ou alors plus simplement je dois être aussi sensible aux émotions qu'il dégage qu'une enclume. Pour commencer, j'aimais bien le graphisme à la base. Simple, dépouillé, un peu de type cartoon au niveau des personnages, j'aime bien. Ceci étant dit, à la longue, j'en ai eu un peu marre de voir toujours ces visages sans expression sur les personnages : ok, on peut comprendre leurs sentiments et émotions d'autres manières, mais quand même je me suis lassé de cette expressivité à la Buster Keaton qu'affichent tous les persos de la BD. Ensuite, j'avoue avoir été dérouté par la narration au départ : cette suite de planches presque semblables à des suites de gags (sauf qu'il n'y a pas de gag) m'a fait me demander si c'était une suite d'histoires drôles pas drôles, une suite de planches dont on devait deviner la fin, une tentative de BD expérimentale dans le genre "je ne mets qu'une planche sur deux, au lecteur de se débrouiller pour comprendre", etc... Ce n'est qu'à la fin de la première partie de l'album que j'ai compris : il s'agit de tranches de vie, de moments passés, destinés à permettre au lecteur de cerner les personnages de Jon et Bjorn, leur univers, leur enfance, etc... Et bon, finalement, malgré certaines planches qui me sont restées hermétiques, je trouve que c'est pas mal fait. La narration au moment du drame de fin de première partie est également bonne à mes yeux. Puis ensuite vient la seconde partie, montrant la déchéance (relative) du personnage principal, sa vie passée la quarantaine, avec le poids du souvenir et de la culpabilité. Et puis vient la fin, un peu fantastique, un peu... hermétique. ... J'ai relu l'album trois fois de suite pour bien essayer de tout capter, de tout comprendre. Certains points restent encore incompris (pourquoi les loubards de la première partie ont-ils des têtes de mort comme les morts de la fin ? La fin est-elle une modification du passé ou juste un souvenir ? Etc...) mais je pense avoir saisi la globalité de l'histoire, la spécificité de la narration toute en ellipses et en non-dits, et toute l'idée et les sentiments qui doivent se dégager de l'oeuvre. Et... Et ça me laisse franchement froid. Ca ne me touche pas. La narration, même si assez efficace, n'a pas su me plonger dans l'univers de la BD. Le dessin sans expression des personnages me les a rendus distants et presque antipathiques. Quant à l'histoire, je la trouve trop vite résumée et ne fonctionnant que sur les émotions dont elle est censée émaner et que je n'ai ressenti que de très loin et très faiblement. J'admets sans problème que Jason a utilisé là un principe narratif franchement original et mettant en avant la sensibilité de chaque instant avant tout schéma scénaristique, ce qui permet au lecteur de ressentir l'émotion par lui-même plutôt que d'être guidé complètement par l'auteur, et ne serait-ce que pour ça, Attends a une valeur référentielle. Néanmoins, c'est justement là que le bât blesse pour mon cas précis puisque cette émotion, je n'ai pas su la ressentir comme il l'aurait fallu pour vraiment apprécier la lecture et l'oeuvre. C'est là que c'est une question de sensibilité à part entière : certaines oeuvres/émotions touchent certaines personnes, celle-ci n'a pas su me toucher. Or comme tout ou presque de cette oeuvre est basé là-dessus (pas de scénario complexe, d'intrigue, de beauté graphique ou autre (enfin question de goût encore...)), eh bien je n'ai pas pu tirer grand chose de cet album. Bref, je n'ai pas apprécié ma lecture (et mes relectures) de cet album et je suis déçu de l'avoir acheté. Ceci étant dit, vu l'avis que d'autres ont sur cet album, je comprends qu'on puisse le ressentir différemment de moi : question de goût et de sensibilité, c'est certain.