Editnalta

Note: 2.17/5
(2.17/5 pour 6 avis)

La terre d'Editnalta a le cancer, elle est malade, empoisonnée par la pollution. Celle-ci s'attaque aux hommes et leur ronge le sang, il deviennent exclus, sont obligés de vivre en marge de la société. Mais une jeune fille "Ocre" est sur le point de bouleverser l'ordre établi.


Environnement et écologie Maladies et épidémies

La terre d'Editnalta a le cancer, elle est malade, empoisonnée par la pollution. Celle-ci s'attaque aux hommes et leur ronge le sang, il deviennent exclus, sont obligés de vivre en marge de la société. Mais une jeune fille "Ocre" est sur le point de bouleverser l'ordre établi. Editnalta, la terre-citadelle, est la trame d'un complot de grande envergure. Ocre et Chiffe sont envoyés comme messagers pour aider les opposants à ce complot. Au cours de leur voyage ils se rendent compte à quel point les déchets rejetés par la ville sont une pollution terrible... Editnalta, anagramme d'Atlantide est un hommage de Convard au travail de E. P. Jacobs. qu'il admire.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Août 1995
Statut histoire Série abandonnée (Albums plus ou moins indépendants) 2 tomes parus

Couverture de la série Editnalta © Dargaud 1995
Les notes
Note: 2.17/5
(2.17/5 pour 6 avis)
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25/05/2004 | Ro
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L'avatar du posteur Noirdésir

La série (du moins le premier tome) est dédiée à E.P. Jacobs. A son « Enigme de l’Atlantide » sûrement, étant donné le titre. Mais on retrouve aussi dans certaines planches un dessin (essentiellement pour les décors), voire un déroulé, qui s’inspirent clairement du pilier du Journal de Tintin. Les deux partagent aussi un texte abondant – parfois trop. La série a été abandonnée (un troisième titre était annoncé en fin de second volume). Mais ce n’est pas très grave. D’une part parce que chaque album peut se lire comme un one shot (même si le second fait quelques allusion au premier). Ensuite parce cette série, pour laquelle Convard officie seul, se révèle décevante, malgré quelques qualités. L’univers développé se révèle être un gros mélange d'univers a priori très différents. Les héros viennent d’un monastère dont les dirigeants ont des airs de bonzes tibétains, alors que cela se situe dans un monde désertique – au milieu duquel une sorte de Cité-Etat gigantesque étant ses tentacules, sous forme de tuyaux omniprésents, symboles des déchets qu’elle peine à éliminer. Je note au passage que le thème de la pollution, omniprésent en début de premier album, est ensuite escamoté pour ne plus être un problème, alors que c’était présenté comme un poison amenant à court terme la fin de la vie dans la région. Le Tibet, les bédouins du désert et autres origines se côtoient donc. Idem pour la localisation temporelle, jamais définie. L’archaïque (accoutrements, armements) côtoie un univers de Science-Fiction (armes des gardiens du nefer dans le premier tome, vaisseaux dans le second tome). Bref, un joyeux bric-à-brac pas désagréable, mais manquant un peu de personnalité. Ce sont surtout les intrigues que j’ai trouvé décevantes. Toutes deux bâties sur la même trame (le monastère des Hommes-Lune est prévenu d’un grand danger, il envoie Ocre, une jeune femme et son compagnon Chiffe transmettre un message secret à la reine d’Editnalta, les deux déjouant les manigances des méchants). C’est assez simpliste, et surtout les « affaires » sont résolues trop facilement, avec à chaque fois une fin un peu bâclée, trop « facile », et qui laisse en plus des questions en suspens (qu'en est-il des maladies, de la pollution ? Quid du passé de cette cité ? Quelles sont les clés de cette mythologie ?). Quelques bonnes idées donc, mais des albums qui sont au final décevants. A emprunter, à l’occasion, mais sans en attendre trop. Note réelle 2,5/5.

17/02/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
L'avatar du posteur sloane

Un très joli dessin pour cette série abandonnée au bout de deux tomes. En effet la qualité principale de cette BD réside dans l'univers créé par Convard. Toute la partie se déroulant dans le désert puis dans la ville d'Editnalta foisonne de bonnes idées picturales. Nous sommes dans un monde où la pollution a rendu les terres stériles dans lesquelles la ville, à travers d'énormes tuyaux, déverse toutes sortes de matières dangereuses pour les habitants du désert. En ce qui concerne la ville elle même, nous avons droit là aussi à quelques cases qui sont franchement originales. Une ligne claire déjà vue ailleurs mais qui sait faire son effet. Le scénario, s'il n'est pas franchement original, avait de quoi donner quelque chose de grandiose. Mais tout cela est très long à se mettre en place. Voilà vraiment le type de BD dont on se dit qu'il y avait un gros potentiel. Il manque juste un poil de dynamisme qu'on ne trouve que dans les dernières pages de chaque volume mais qui du coup arrive bien tard et de manière totalement incongrue.

20/10/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Ce qu'il y a d'intéressant dans cette mini série, c'est l'invention totale d'un peuple dans un monde imaginaire, d'un mélange d'ancien et de futur irradié par des fléaux comme la pollution. Tout cet univers est constitué de décors, d'architectures, de costumes et de coutumes qui s'inspirent d'un combiné de cultures différentes, avec une dominante d'influence orientale, mais avec des décors étranges aux enchevêtrements de tuyaux, ce qui donne de belles images de la cité princière d'Edinalta, à l'aspect grandiose. Le dessin est d'une belle pureté de Ligne Claire, et Convard adopte quelques pleines pages saisissantes. Côté scénario, c'est pas si réussi ; il ne se passe quand même pas grand chose dans cette histoire. C'est mou et pas tellement rythmé, long à démarrer, ça ne bouge vraiment qu'à la fin du tome 1. Bref, c'est un long conte philosophique et limite métaphysique un peu ennuyeux, dommage il y avait de l'idée, mais Convard n'a pas su intéresser le lecteur, ce qui est très bizarre de la part de l'auteur de Le Triangle Secret, d'où son abandon...

10/03/2014 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

Une série qui aurait pu être sympathique, mais qui ne l'est pas. J'aime bien l'idée de la cité qui pollue, mais le reste est banal et sans intérêt. Les personnages principaux sont stéréotypés et ont à peine une personnalité, la narration est chiante et j'en ai un peu marre que pour une raison quelconque les mondes post-apocalyptiques ressemblent au moyen-âge ! Le pire est que le scénario est longtemps. Il ne se passe pas grand chose et la plupart du temps les personnages parlent à propos d'ennemis soi-disant puissants qui se font battre en deux-trois pages à la fin de l'album. Convard aurait mieux fait de centrer son récit sur les légendes et la géographie de son monde car c'est la seule raison pourquoi j'ai lu ses deux tomes jusqu'au bout: en apprendre plus sur ce monde prometteur qui a malheureusement un scénario sans intérêt.

17/10/2013 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Le prolifique Convard n'aura produit que deux titres à cette série de science-fiction qui posait des jalons très intéressants. Il y avait comme un parfum de Dune mais sans en atteindre l'intensité. Les deux principaux protagonistes sont sans réel intérêt. Les mêmes stéréotypes qui reviennent sans cesse et qui font qu'on se détache très vite de ce qui peuvent leur arriver. C'est tellement prévisible! Cependant, le décor de cette cité qui semble faire face à un immense désert en plongeant ses tuyaux dans le sol est absolument intrigant. Cette ambitieuse série aurait pu donner quelque chose de bien mais n'y est pas parvenu. Néanmoins, cela se laisse lire. J'ai eu une nette préférence pour le premier tome qui est en soi une histoire à part entière. Le second également. Reste que cette mystérieuse planète n'a pas livré tous ses secrets.

11/03/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

C'est dommage, j'avais envie de l'aimer cette série, mais ça n'a pas marché. C'est de la SF dans un univers post-apocalyptique redevenu légèrement médiéval où règne une cité moderne qui pollue et détruit tout l'environnement autour d'elle. C'est en réalité tout un monde qu'imagine Convard, avec ses légendes, ses coutumes, son vocabulaire tout particulier. Les bons points sont tout d'abord le dessin qui est clair et bien fait, même si son côté un peu trop ligne claire n'est pas vraiment pour me séduire et si je n'aime pas la colorisation. Il y a aussi le travail apporté à la création de ce monde et de ses détails qui n'est pas mauvais et qui devrait plonger le lecteur dans un univers à part. Mais voilà, ce monde, je l'ai trouvé non seulement très banal dans le genre mais aussi plutôt incohérent et naïf. La narration (largement trop présente à mon goût) est faite sur un ton en permanence grandiloquent, avec moult métaphores et superlatifs, et c'en est plus ennuyeux voire agaçant pour la lecture qu'autre chose à mon goût. L'auteur veut à tout prix faire ressentir que Editnalta est toute belle et puissante comparée au Cancer de la pollution qu'elle dégage et à la vie qu'elle tue ou déforme autour d'elle, mais à force de vouloir le faire ressentir en insistant sur les mots (car le dessin n'y a pas suffi du tout à mon avis), c'est complètement raté pour moi. Quant aux histoires des deux tomes sortis, elles sont très banales, n'ayant pour seul attrait que de dévoiler en bloc des morceaux de l'histoire et de la géographie du monde d'Editnalta, et surtout se termine toutes deux d'une manière vraiment simple scénaristiquement parlant : en deux-trois pages dans chacun des tomes, l'ennemi s'écroule, à tel point qu'on s'étonne franchement que l'intrigue ait pu se baser sur le "grand danger" qu'ils étaient censés représenter. Bref, un dessin pas mauvais mais pas exceptionnel au niveau des décors et des couleurs, un monde assez fouillé mais finalement pas si intéressant que ça, et des histoires assez bonnes sauf sur la fin où elles deviennent presque mauvaises, ça donne une série vraiment moyenne à mes yeux.

25/05/2004 (modifier)