"Tintin au Far West!" Voilà l'exclamation qui a acceuillie la relecture de cette série qui a berçé les douces années de ma tendre enfance.
En effet, le dessin est de la plus pure ligne claire, on pourrait dire qu'il eût été calqué directement sur celui d'Hergé.
Par contre, du point de vue de l'histoire et des scénarios, cela me fait plus penser aux 4 As, autre BD de mon enfance. J'ai suivi avec intérêt les élucubrations de ces quatre amis (je parle de Chick Bill et de ses trois compères), tout le long d'aventures que je considérais comme comiques et déjantées.
Malheureusement cette BD ne produit plus du tout cet effet sur moi, ce qui n'est pas bien grave, mais, chose autrement plus sérieuse, elle m'apparaît très inintéressante, aucune once de nostalgie ou de souvenirs émus ne remontant à mon esprit fatigué.
En conclusion, une BD jeunesse médiocre mais qu'on a tous aimée, comme tant d'autres.
Quand on est gamin, on lit vraiment n'importe quoi...
Dans la famille des BD-qui-ont-berçé-notre-enfance-mais-qui-sont-vraiment-pas-terribles, je demande les 4 As!
Je venais juste de dépasser le stade de Sylvain et Sylvette, BD niaise par excellence, que je me retrouve à dévorer les 4 As, BD non moins débile mais parfaitement adaptée à la classe d'âge visée, c'est à dire les 9-12 ans.
J'étais passionnée par les aventures de ces quatre copains complètement caricaturaux qui ne se prenaient pas du tout au sérieux. C'était sans doute cela le charme de cette série.
Mais que dire des dialogues? Et je ne vous parle pas des aventures elles-mêmes!
Cela a au moins le mérite de faire entrer les enfants que nous avons tous été dans le monde de la bande-dessinée.
Au rayon livres d'un quelconque supermarché, je tombe subitement sur un album de "Sylvain et Sylvette".
"Oh! m'écrié-je candidement, toute mon enfance!" Je feuillette rapidement les pages, et repose prestement la BD avec un amer sentiment de déception et de consternation mêlées.
"Quoi?! crie-je au désespoir en courant dans les rayons, comment ai-je pu lire une chose pareille?"
Il est vrai maintenant que cette BD m'apparaît vraiment niaise à souhait. Les gags ne font pas sourir. C'est nul, il faut bien le dire.
Impossible de relire quelque chose d'aussi indicible.
Ma note n'est justifiée que par le fait que j'ai pu apprécier cette BD étant enfant. Mais il est vrai que quand l'on est gosse, on n'est pas vraiment responsable de ses actes.
Je n'ai lu que les tomes 2, 3 et 5 de cette série mais cela me suffit à surtout en éviter l'achat.
Le tome 2 portant sur Darth Maul n'est pas mal dessiné. Rien à dire de ce côté là. Par contre l'histoire est bateau, bourrin comme peut l'être Darth Maul lui-même (qui n'est pas un fin stratégiste, c'est peu de le dire), et sa lecture s'oublie aussi vite qu'elle se fait.
Le tome 3, sur Vador, est tout simplement nul. Le dessin de Gibbons est mauvais, vraiment mauvais. Les personnages ont l'air la plupart du temps de nounours et Vador a autant de prestance qu'une poule en gelée. Quant au scénario, il ajoute son côté assez minable à ce que je considère comme une hérésie personnellement : elle insulte le personnage de Vador, le transformant en gamin puéril et névrotique alors que l'album est sensé être basé sur lui. Quel meilleur moyen de briser totalement le mythe de sombre seigneur vêtu de noir (déjà qu'on avait un peu de mal avec lui après le passage d'Hayden Christensen) ? A côté du Vador de cette BD, Darth Maul a l'air d'un gars posé et diplomate.
Quant au tome 5, lui aussi sur Vador, il est véritablement basé sur l'action, avec des histoires dont le but unique semble de ravir les fans de personnages d'action de Star Wars, comme l'histoire la plus longue de l'album qui porte globalement uniquement sur un moyen un peu bidon de faire combattre ensemble Vador et Darth Maul. Action, action, un peu de psychologie bidon de Vador, bref, rien de bien intéressant.
Ce n'est que récemment que j'ai découvert que Cothias avait scénarisé pas mal de séries de jeunesse pour le magazine Okapi. Altaïr m'a permis de lire celle-ci, datant de 1982-1983, qui permet d'avoir un aperçu assez manifeste de ces "pêchés de jeunesse" (ceux de Cothias, pas d'Altaïr).
Sternis au dessin a ici un style qui n'a absolument rien à voir avec son style dans ses séries plus récentes telles que Pyrénée. Le trait est ici dans un style réaliste, pas très éloigné de la ligne claire ou du moins des BDs d'aventure "à papa". Malgré un dessin pas désagréable, les planches fourmillent de ratés et d'erreurs de jeunesse dues à un manque manifeste de maîtrise technique.
Péché de jeunesse de dessinateur, donc.
Quant au scénario, il est dans la même veine. Partant sur une base qui a de quoi captiver tout lectorat de jeune amateur de SF et de mystère, il n'est dès le départ pas exempt de défauts. Une intrigue très bateau, un mystère insondable, des monstres aquatiques, la marine militaire des Etats-Unis sur le qui-vive, des fonds marins à explorer : tout cela sent assez le gros poisson... hum, non... tout cela sent assez le déjà-vu pour un lecteur assidu de SF ou un amateur de films de SF. C'est une intrigue de science-fiction/fantastique cousue de fil blanc où ce qui prime c'est l'envie pour le lecteur de comprendre cet incroyable mystère.
Mais le mystère s'amplifie, s'intensifie, la science-fiction devient onirique-fiction voire délire totale. Et le dénouement final est non seulement ultra-cliché mais en plus très facile sur le plan scénaristique.
Pêché de jeunesse du scénariste, donc.
Une série jeunesse d'une autre époque qu'on lit avec indulgence et un sourire en coin tant le tout parait cousu de fil blanc sans être pour autant vraiment désagréable à lire.
Je serai beaucoup moins enthousiaste que les posteurs précédents, concernant ce one-shot.
Certes, l’atmosphère est là et bien là, et ce roman graphique aurait pu sortir du lot. Aurait pu, donc, car pour moi son manque d’originalité est rédhibitoire, hélas. En effet, tout cela n’est pas très nouveau…
Est-ce un mal ? En soit, non, car si l’histoire est bien menée et touchante, l’originalité d’une œuvre passe pour moi au second plan. Le problème, c’est qu’ici, rien ne me touche vraiment.. Je ne me sens pas particulièrement proche de ce pauvre petit canard au cœur brisé, et du coup, la magie n’opère pas…
Dernièrement, j’ai lu quelques romans graphiques qui m’ont particulièrement déçus (Eva aux Mains Bleues) et émerveillés (Où le regard ne porte pas..., Un peu de fumée bleue...). Du coup, peut être suis-je en train de devenir plus exigeant dans ce registre ?
Tout est il que Betty Blues ne m’a pas fait vibrer, malgré le dessin original et les belles couleurs de Mademoiselle Jouvray.
Dommage !
Pas fameux, en effet.
Sfar et David B. sont de très grands auteurs, par leur sens de la narration et par les sujets qu'ils abordent. Que ce soit dans des albums plus personnels, comme le petit monde de Golem (Sfar) ou l'Ascension du haut-mal (David B.) ou dans des séries beaucoup plus grand public (Donjon en tête), ils ont un don pour raconter les histoires et rendre le moindre fait passionnant.
Mais ici, force est de constater que l'association des deux auteurs n'est pas des plus heureuses.
Une sorte de cadavre exquis ? Moui, pas réellement, à mon sens. Ou alors, assez libre, un auteur ne reprenant pas vraiment l'action là où son prédecesseur l'avait laissé. Un petit plaisir perso des auteurs ? Oui, certainement. Ils se lachent dans leur deux styles dans une histoire qui doit surement beaucoup les amuser, et dans laquelle ils se permettent de sympathiques fantaisies. Mais au final, le lecteur ne sera pas transformé.
Par faute de rythme, déjà. L'ensemble ne semble vraiment pas structurée, et nous fait vite décrocher. Dommage ! Mais aussi concernant le sujet lui-même : pour ma part, je ne suis pas vraiment certain de la finalité vers laquelle les auteurs souhaitent nous emmener. Peut être aurons nous plus d'éclaircissement dans un second tome..
Reste que j'aime les deux styles graphiques des auteurs. Les visages féminins de Sfar m'ont toujours envouté, que ce soit ici par le biais d'Europe, ou dans Donjon (la princesse). Mais comme le dit JBT900, cet album aurait franchement gagné à être en noir et blanc et dans un format different des classiques 46 planches.
Le nouveau trait Italien est particulièrement séduisant, et les coloristes de cette nouvelles générations savent créer des ambiances particulières et très réussies. En France, Sky Doll a ouvert la voie à toute une pléthore de graphistes Milanais, pour la plupart issue de Disney Italia, et édités chez Soleil, mais aussi les humanos, par exemple.
Complètement sous le charme du duo d'auteurs de Sky Doll, et du travail de toute la team de Monster Allergy, je me devais donc de lire cet album mis en image par Donald, un autre "pote" de ce groupe de graphistes surdoués.
En effet, le trait est assez classe. Pas du niveau de celui de Barbucci (beaucoup moins dynamique et fin, par exemple, malgré l'action quasi-constante de ce premier tome), mais offrant parfois des planches vraiment bien senties, très propres. La mise en couleur, elle aussi, est de qualité. On sent vraiment l'influence qu'a eu Canepa sur la coloriste, qui la remercie d'ailleurs d'entrée de jeu. Il faut rendre à césar ce qui appartient à César ;)
Mais alors, pourquoi ma note moyenne ? Tout simplement parceque, et cela même si le récit possède un sacré potentiel, une impression de bordel m'assaille à la lecture de cet album. Ca saute dans tous les sens, ça hurle, c'est vraiment fun durant quelques pages, mais devient fatigant sur la longueur, hélas.
Rien de bien grave, bien sûr. Le monde est mis en place, les personnages nous sont présentés et sont assez sympathiques... juste ce sentiment de bazarre qui revient régulièrement... dommage.
Allez ! Je lirai le tome 2, qui je n'en doute pas sera meilleur sur tous les plans. Manque peut être un tout petit peu de maturité, tout simplement...
J'ai découvert Taniguchi par le biais de Quartier Lointain, dyptique de grande qualité qui à l'époque m'avait vraiment transporté. Vraiment, cette histoire méritait bien son Alph'art du meilleur scénario 2003 !
C'est donc tout naturellement que je me suis tourné vers les autres productions de l'auteur : L'homme qui marche, Kaze No Sho... Autant d'albums qui m'ont laissé dubitatif au mieux, et qui m'ont franchement déçu, dans tous les cas.
Mais le journal de mon père retenait tout de même mon attention : semblable dans son style et sa narration à Quartier Lointain, ce dernier m'avait tellement plu...
Mais voilà, une fois de plus, ça ne marche pas. Tout d'abord parceque je me rends compte que les themes récurrents que l'auteur aborde ne me touchent pas plus que ça. L'auteur à travers son personnage qui nous expose sa relation avec son père, le pauvre chien malade, les catastrophes écologiques, le sens de la famille, l'honneur... j'ai déjà lu tout cela dans une autre série autrement mieux construite.
Mais alors, d'où vient le problème ? Cet album méritait t'il d'être lu avant Quartier Lointain ?
Tout au plus ne m'a-t'il apporté, hélas, qu'une vague impression de déjà vu, et ce malgré la maîtrise narrative de l'auteur.
Le dessin est très beau, très net. Certes, on peut reprocher à l'auteur d'user des stéréotypes physiques habituels pour dessiner ses personnages, qui, ils faut bien le dire, ont "souvent la même tête". Mais les plus grands auteurs connaissent ce problème... Marini en tête, ce qui ne m'empêche pas de trouver son travail remarquable. Ici, même chose.
Ce qui ne m'a pas plu, c'est donc résoluement le fait de lire un "Quartier Loitain" de plus, mais qui n'en possède ni l'âme, ni la grandeur.
Fans de Taniguchi, lisez cette oeuvre que vous trouverez culte. Les autres, par contre...
En voila un bien singulier album. Paru à l'origine chez Vents d'Ouest en 1995, il redécouvre les rayons de nos libraires chez les Humanoïdes Associés, qui permettent à Olivier Boiscommun de laisser aller sa plume dans une histoire personnelle, aux premiers abords fantastique, mais finalement relativement humaine, tant elle traite de se passage difficile de l'enfance à l'adolescence.
Un album qui pourtant, et ce malgré sa relative beauté graphique, ne m'a pas réellement touché. Tout au plus ai-je suivi d'un oeil distrait les aventures de Joe, à travers une allégorie qui, trop obscure, ne laisse transparaître qu'une histoire fantastique un peu trop décousue pour être réellement palpitante.
Car si le style de Boiscommun, ici en noir et blanc, est si singulier et maîtrisé, sa mise en scène manque de rigueur, d'un liant entre les scènes. Boiscommun n'est pas scénariste, et le story-board manque pour le coup cruellement de structure...
Reste que l'appréciation de cet album passera avant tout par celle du dessin de l'artiste. Et s'il est superbe, on est tout de même en droit de se demander si ces planches n'ont pas été crées en couleur pour ensuite être passées en noir et blanc... d'autant plus que cette monochromie n'a ici pas de réel intérêt, à mes yeux. Pas de jeu de contraste, pas d'éclat de blanc lumineux ni d'obscurité noire provocante...
Un album à réserver aux fans de l'auteur, les autres n'y trouveront qu'un court divertissement.
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Chick Bill
"Tintin au Far West!" Voilà l'exclamation qui a acceuillie la relecture de cette série qui a berçé les douces années de ma tendre enfance. En effet, le dessin est de la plus pure ligne claire, on pourrait dire qu'il eût été calqué directement sur celui d'Hergé. Par contre, du point de vue de l'histoire et des scénarios, cela me fait plus penser aux 4 As, autre BD de mon enfance. J'ai suivi avec intérêt les élucubrations de ces quatre amis (je parle de Chick Bill et de ses trois compères), tout le long d'aventures que je considérais comme comiques et déjantées. Malheureusement cette BD ne produit plus du tout cet effet sur moi, ce qui n'est pas bien grave, mais, chose autrement plus sérieuse, elle m'apparaît très inintéressante, aucune once de nostalgie ou de souvenirs émus ne remontant à mon esprit fatigué. En conclusion, une BD jeunesse médiocre mais qu'on a tous aimée, comme tant d'autres.
Les 4 As
Quand on est gamin, on lit vraiment n'importe quoi... Dans la famille des BD-qui-ont-berçé-notre-enfance-mais-qui-sont-vraiment-pas-terribles, je demande les 4 As! Je venais juste de dépasser le stade de Sylvain et Sylvette, BD niaise par excellence, que je me retrouve à dévorer les 4 As, BD non moins débile mais parfaitement adaptée à la classe d'âge visée, c'est à dire les 9-12 ans. J'étais passionnée par les aventures de ces quatre copains complètement caricaturaux qui ne se prenaient pas du tout au sérieux. C'était sans doute cela le charme de cette série. Mais que dire des dialogues? Et je ne vous parle pas des aventures elles-mêmes! Cela a au moins le mérite de faire entrer les enfants que nous avons tous été dans le monde de la bande-dessinée.
Sylvain et Sylvette
Au rayon livres d'un quelconque supermarché, je tombe subitement sur un album de "Sylvain et Sylvette". "Oh! m'écrié-je candidement, toute mon enfance!" Je feuillette rapidement les pages, et repose prestement la BD avec un amer sentiment de déception et de consternation mêlées. "Quoi?! crie-je au désespoir en courant dans les rayons, comment ai-je pu lire une chose pareille?" Il est vrai maintenant que cette BD m'apparaît vraiment niaise à souhait. Les gags ne font pas sourir. C'est nul, il faut bien le dire. Impossible de relire quelque chose d'aussi indicible. Ma note n'est justifiée que par le fait que j'ai pu apprécier cette BD étant enfant. Mais il est vrai que quand l'on est gosse, on n'est pas vraiment responsable de ses actes.
Star Wars - Le Côté Obscur
Je n'ai lu que les tomes 2, 3 et 5 de cette série mais cela me suffit à surtout en éviter l'achat. Le tome 2 portant sur Darth Maul n'est pas mal dessiné. Rien à dire de ce côté là. Par contre l'histoire est bateau, bourrin comme peut l'être Darth Maul lui-même (qui n'est pas un fin stratégiste, c'est peu de le dire), et sa lecture s'oublie aussi vite qu'elle se fait. Le tome 3, sur Vador, est tout simplement nul. Le dessin de Gibbons est mauvais, vraiment mauvais. Les personnages ont l'air la plupart du temps de nounours et Vador a autant de prestance qu'une poule en gelée. Quant au scénario, il ajoute son côté assez minable à ce que je considère comme une hérésie personnellement : elle insulte le personnage de Vador, le transformant en gamin puéril et névrotique alors que l'album est sensé être basé sur lui. Quel meilleur moyen de briser totalement le mythe de sombre seigneur vêtu de noir (déjà qu'on avait un peu de mal avec lui après le passage d'Hayden Christensen) ? A côté du Vador de cette BD, Darth Maul a l'air d'un gars posé et diplomate. Quant au tome 5, lui aussi sur Vador, il est véritablement basé sur l'action, avec des histoires dont le but unique semble de ravir les fans de personnages d'action de Star Wars, comme l'histoire la plus longue de l'album qui porte globalement uniquement sur un moyen un peu bidon de faire combattre ensemble Vador et Darth Maul. Action, action, un peu de psychologie bidon de Vador, bref, rien de bien intéressant.
Snark saga
Ce n'est que récemment que j'ai découvert que Cothias avait scénarisé pas mal de séries de jeunesse pour le magazine Okapi. Altaïr m'a permis de lire celle-ci, datant de 1982-1983, qui permet d'avoir un aperçu assez manifeste de ces "pêchés de jeunesse" (ceux de Cothias, pas d'Altaïr). Sternis au dessin a ici un style qui n'a absolument rien à voir avec son style dans ses séries plus récentes telles que Pyrénée. Le trait est ici dans un style réaliste, pas très éloigné de la ligne claire ou du moins des BDs d'aventure "à papa". Malgré un dessin pas désagréable, les planches fourmillent de ratés et d'erreurs de jeunesse dues à un manque manifeste de maîtrise technique. Péché de jeunesse de dessinateur, donc. Quant au scénario, il est dans la même veine. Partant sur une base qui a de quoi captiver tout lectorat de jeune amateur de SF et de mystère, il n'est dès le départ pas exempt de défauts. Une intrigue très bateau, un mystère insondable, des monstres aquatiques, la marine militaire des Etats-Unis sur le qui-vive, des fonds marins à explorer : tout cela sent assez le gros poisson... hum, non... tout cela sent assez le déjà-vu pour un lecteur assidu de SF ou un amateur de films de SF. C'est une intrigue de science-fiction/fantastique cousue de fil blanc où ce qui prime c'est l'envie pour le lecteur de comprendre cet incroyable mystère. Mais le mystère s'amplifie, s'intensifie, la science-fiction devient onirique-fiction voire délire totale. Et le dénouement final est non seulement ultra-cliché mais en plus très facile sur le plan scénaristique. Pêché de jeunesse du scénariste, donc. Une série jeunesse d'une autre époque qu'on lit avec indulgence et un sourire en coin tant le tout parait cousu de fil blanc sans être pour autant vraiment désagréable à lire.
Betty Blues
Je serai beaucoup moins enthousiaste que les posteurs précédents, concernant ce one-shot. Certes, l’atmosphère est là et bien là, et ce roman graphique aurait pu sortir du lot. Aurait pu, donc, car pour moi son manque d’originalité est rédhibitoire, hélas. En effet, tout cela n’est pas très nouveau… Est-ce un mal ? En soit, non, car si l’histoire est bien menée et touchante, l’originalité d’une œuvre passe pour moi au second plan. Le problème, c’est qu’ici, rien ne me touche vraiment.. Je ne me sens pas particulièrement proche de ce pauvre petit canard au cœur brisé, et du coup, la magie n’opère pas… Dernièrement, j’ai lu quelques romans graphiques qui m’ont particulièrement déçus (Eva aux Mains Bleues) et émerveillés (Où le regard ne porte pas..., Un peu de fumée bleue...). Du coup, peut être suis-je en train de devenir plus exigeant dans ce registre ? Tout est il que Betty Blues ne m’a pas fait vibrer, malgré le dessin original et les belles couleurs de Mademoiselle Jouvray. Dommage !
La Ville des mauvais rêves - Urani
Pas fameux, en effet. Sfar et David B. sont de très grands auteurs, par leur sens de la narration et par les sujets qu'ils abordent. Que ce soit dans des albums plus personnels, comme le petit monde de Golem (Sfar) ou l'Ascension du haut-mal (David B.) ou dans des séries beaucoup plus grand public (Donjon en tête), ils ont un don pour raconter les histoires et rendre le moindre fait passionnant. Mais ici, force est de constater que l'association des deux auteurs n'est pas des plus heureuses. Une sorte de cadavre exquis ? Moui, pas réellement, à mon sens. Ou alors, assez libre, un auteur ne reprenant pas vraiment l'action là où son prédecesseur l'avait laissé. Un petit plaisir perso des auteurs ? Oui, certainement. Ils se lachent dans leur deux styles dans une histoire qui doit surement beaucoup les amuser, et dans laquelle ils se permettent de sympathiques fantaisies. Mais au final, le lecteur ne sera pas transformé. Par faute de rythme, déjà. L'ensemble ne semble vraiment pas structurée, et nous fait vite décrocher. Dommage ! Mais aussi concernant le sujet lui-même : pour ma part, je ne suis pas vraiment certain de la finalité vers laquelle les auteurs souhaitent nous emmener. Peut être aurons nous plus d'éclaircissement dans un second tome.. Reste que j'aime les deux styles graphiques des auteurs. Les visages féminins de Sfar m'ont toujours envouté, que ce soit ici par le biais d'Europe, ou dans Donjon (la princesse). Mais comme le dit JBT900, cet album aurait franchement gagné à être en noir et blanc et dans un format different des classiques 46 planches.
Aliénor
Le nouveau trait Italien est particulièrement séduisant, et les coloristes de cette nouvelles générations savent créer des ambiances particulières et très réussies. En France, Sky Doll a ouvert la voie à toute une pléthore de graphistes Milanais, pour la plupart issue de Disney Italia, et édités chez Soleil, mais aussi les humanos, par exemple. Complètement sous le charme du duo d'auteurs de Sky Doll, et du travail de toute la team de Monster Allergy, je me devais donc de lire cet album mis en image par Donald, un autre "pote" de ce groupe de graphistes surdoués. En effet, le trait est assez classe. Pas du niveau de celui de Barbucci (beaucoup moins dynamique et fin, par exemple, malgré l'action quasi-constante de ce premier tome), mais offrant parfois des planches vraiment bien senties, très propres. La mise en couleur, elle aussi, est de qualité. On sent vraiment l'influence qu'a eu Canepa sur la coloriste, qui la remercie d'ailleurs d'entrée de jeu. Il faut rendre à césar ce qui appartient à César ;) Mais alors, pourquoi ma note moyenne ? Tout simplement parceque, et cela même si le récit possède un sacré potentiel, une impression de bordel m'assaille à la lecture de cet album. Ca saute dans tous les sens, ça hurle, c'est vraiment fun durant quelques pages, mais devient fatigant sur la longueur, hélas. Rien de bien grave, bien sûr. Le monde est mis en place, les personnages nous sont présentés et sont assez sympathiques... juste ce sentiment de bazarre qui revient régulièrement... dommage. Allez ! Je lirai le tome 2, qui je n'en doute pas sera meilleur sur tous les plans. Manque peut être un tout petit peu de maturité, tout simplement...
Le Journal de mon père
J'ai découvert Taniguchi par le biais de Quartier Lointain, dyptique de grande qualité qui à l'époque m'avait vraiment transporté. Vraiment, cette histoire méritait bien son Alph'art du meilleur scénario 2003 ! C'est donc tout naturellement que je me suis tourné vers les autres productions de l'auteur : L'homme qui marche, Kaze No Sho... Autant d'albums qui m'ont laissé dubitatif au mieux, et qui m'ont franchement déçu, dans tous les cas. Mais le journal de mon père retenait tout de même mon attention : semblable dans son style et sa narration à Quartier Lointain, ce dernier m'avait tellement plu... Mais voilà, une fois de plus, ça ne marche pas. Tout d'abord parceque je me rends compte que les themes récurrents que l'auteur aborde ne me touchent pas plus que ça. L'auteur à travers son personnage qui nous expose sa relation avec son père, le pauvre chien malade, les catastrophes écologiques, le sens de la famille, l'honneur... j'ai déjà lu tout cela dans une autre série autrement mieux construite. Mais alors, d'où vient le problème ? Cet album méritait t'il d'être lu avant Quartier Lointain ? Tout au plus ne m'a-t'il apporté, hélas, qu'une vague impression de déjà vu, et ce malgré la maîtrise narrative de l'auteur. Le dessin est très beau, très net. Certes, on peut reprocher à l'auteur d'user des stéréotypes physiques habituels pour dessiner ses personnages, qui, ils faut bien le dire, ont "souvent la même tête". Mais les plus grands auteurs connaissent ce problème... Marini en tête, ce qui ne m'empêche pas de trouver son travail remarquable. Ici, même chose. Ce qui ne m'a pas plu, c'est donc résoluement le fait de lire un "Quartier Loitain" de plus, mais qui n'en possède ni l'âme, ni la grandeur. Fans de Taniguchi, lisez cette oeuvre que vous trouverez culte. Les autres, par contre...
L'Histoire de Joe
En voila un bien singulier album. Paru à l'origine chez Vents d'Ouest en 1995, il redécouvre les rayons de nos libraires chez les Humanoïdes Associés, qui permettent à Olivier Boiscommun de laisser aller sa plume dans une histoire personnelle, aux premiers abords fantastique, mais finalement relativement humaine, tant elle traite de se passage difficile de l'enfance à l'adolescence. Un album qui pourtant, et ce malgré sa relative beauté graphique, ne m'a pas réellement touché. Tout au plus ai-je suivi d'un oeil distrait les aventures de Joe, à travers une allégorie qui, trop obscure, ne laisse transparaître qu'une histoire fantastique un peu trop décousue pour être réellement palpitante. Car si le style de Boiscommun, ici en noir et blanc, est si singulier et maîtrisé, sa mise en scène manque de rigueur, d'un liant entre les scènes. Boiscommun n'est pas scénariste, et le story-board manque pour le coup cruellement de structure... Reste que l'appréciation de cet album passera avant tout par celle du dessin de l'artiste. Et s'il est superbe, on est tout de même en droit de se demander si ces planches n'ont pas été crées en couleur pour ensuite être passées en noir et blanc... d'autant plus que cette monochromie n'a ici pas de réel intérêt, à mes yeux. Pas de jeu de contraste, pas d'éclat de blanc lumineux ni d'obscurité noire provocante... Un album à réserver aux fans de l'auteur, les autres n'y trouveront qu'un court divertissement.