Pour moi cette série est vraiment trop déjantée et pourtant j’aime bien ce style de récits normalement. J’ai accroché à chaque fois aux deux premiers tomes de chaque cycle et j’ai décroché au troisième et c‘est le principal reproche que je fais à cette série, elle foisonne de scènes inutiles et répétitives, c’est un peu du remplissage, six tomes en tout auraient suffit.
De plus je n’ai pas apprécié les gens à poil, trop racoleur, ni certains personnages dans le genre vieux dégueulasses, ni Nicolas le débile, ni le fait que le scénario tombe dans le domaine du rêve où tout est permis, surtout tout et n‘importe quoi. C’est dommage graphiquement j’adore le style même avec les couleurs vieillottes, je trouve que ça lui ajoute un certain charme. Il y a aussi d’excellentes et intelligentes réflexions sur l’humanité, mais voilà le meilleur côtoie le pire ce qui n’est pas forcément un bon mélange. Deux étoiles parce que ça se laisse quand même lire… ou presque… tout n’est pas à jeter.
Quand j'ai commencé à lire cette bd, je me suis dis que je devais certainement l'avoir déjà lue. Il s'agit d'un couple avec deux enfants qui part passer des vacances estivales au bord de mer chez les parents où ils sont rejoints par le frère et sa famille. Bref, c'est une scène tellement commune et universelle. Il n'y a pas réellement d'originalité dans le traitement. C'est bien la vie de tous les jours qui est analysée au peigne fin.
Le personnage principal est d'ailleurs quelqu'un de très strict avec son fils et avec lui-même. Il ne se lâche pas, ce qui le rend plutôt antipathique et plombeur des soirées d'ambiance. Il jalouse un peu son frère qui a un comportement plus cool. Bref, les repas de famille réservent toujours des surprises. On se laisse gagner par le jeu des acteurs tant il y a une véritable justesse dans l'analyse des situations. C'est tellement crédible.
Au final, on reste un peu sur notre faim car les thématiques développées par le récit ne sont pas allées plus loin qu'on ne l'espérait. Il n'y aura pas de final tonitruant. Au fond, c'est quand même une lecture dispensable à moins d'aimer les tensions familiales au point d'en vouloir même en bd !
J'avoue avoir été agacé dès les dix premières pages en me disant que j'allais réellement m'ennuyer. J'ai espéré que, par la suite, cela allait s'améliorer comme par enchantement au pays des merveilles.
On commence par un classique roman graphique sur les relations urbaines de voisinage pour terminer dans le thriller des règlements de compte amoureux. Il y a bien un effet de surprise vers la fin au niveau de l'identité de l'assassin. Cependant, le récit est si mal mené. Je n'ai pas senti une fluidité de ce récit. Le scénario m'est apparu totalement incohérent car trop alambiqué.
Que dire également de ce dessin totalement hachuré qui n'est franchement pas joli. Par contre, les couleurs égayent un peu l'ensemble. Il y a une recherche puisque le fond est jaune quand un personnage évolue et bleu pour un autre. Bref, on ne peut nier cet exercice de style.
Au-delà de tous ces aspects, j'ai un sentiment de frustration sur ces regards croisés. Un loupé de cette pourtant bonne collection KSTR.
Long et ennuyeux : voilà les deux adjectifs qui me viennent à l'esprit après lecture de ce voyage dans le Pays de Galles à bord d'un attelage. Il y a certes des rencontres au milieu de cette lande qui respire la noirceur et la mélancolie soulignée d'ailleurs par le trait noir. J'ai d'ailleurs bien aimé ce graphisme mais cela ne me suffit pas pour apprécier l'ensemble.
Je pense que la narration est diablement trop lourde ce qui fait qu'on décroche assez rapidement. Cela ne doit pas être si mauvais dans le fond mais il y a des bds qui ne captent absolument pas mon attention. Celle-ci en fera malheureusement partie et cela ne sera pas la première, ni la dernière.
Avis portant sur la réédition de 2007 de "On fera avec." comportant un nouvelle couverture et une dizaine de pages bonus (un épilogue) à la fin de l'album, où Larcenet aborde avec humour des réactions sur son travail
Pfff, moi qui suis d'habitude un grand amateur de Manu Larcenet j'ai été déçu par cet album. Il est vrai que c'est son premier album édité par 'Les rêveurs' que je lis, et j'ai bien l'impression que le ton qu'il emploie chez cet éditeur est bien différent que la grosse déconnade de ses albums chez Fluide Glacial ou que ses albums avec un humour plus subtil chez Delcourt.
Dans la vie je ne suis résolument pas un pessimiste, je prends tout du bon côté. Je n'ai jamais eu de coup de déprime. Alors les angoisses de M. Larcenet me passent complètement au-dessus de la tête.
Pourtant je partais avec un bon a priori à la lecture. Manu Larcenet utilisait son dessin "rigolo-chargé" dont il faut bien l'avouer je suis un grand fan. Quand j'ouvrais l'album, j'avais déjà un sourire en coin, très vite le sourire a disparu, je me suis ennuyé dès la quinzième page et j'ai bien failli, très souvent, décrocher (fait plutôt rare).
Reste que l'épilogue bonus que propose cette édition est bien sympathique, où Larcenet commente son travail (qui à 10 ans) avec second degré même si la chute est plutôt convenue. Cela fait relativiser sur ses idées, car Larcenet nous indique presque que son livre était un espèce de délire façon « déprime d’ados ».
Je ne doute pas que ça puisse toucher certains (les dépressifs ? les émos ?) mais cette BD tristounette n'est pas pour moi... De la joie de vivre merde !
Je ne connaissais les Yamada que par le biais de leur adaptation en film d'animation par les studios Ghibli, film qui ne m'avait guère enchanté. Ce n'est qu'avec la lecture des 3 gros albums parus chez Delcourt que j'ai découvert que le manga original était en réalité constitué de yonkomas, une suite de strips humoristiques verticaux en quatre cases, l'équivalent japonais des strip comics américains.
Les personnages sont ceux d'une petite famille classique japonaise : le père un peu médiocre et pas très courageux, la mère sincère mais un peu tire-au-flanc, le fils insouciant et paresseux, la fille gentille et assez maligne, et la grand-mère qui fait un peu sa loi car "le terrain est à son nom". A ceux-là s'ajoutent quelques amis et voisins de la famille.
Le dessin est plutôt minimaliste, avec les personnages représentés en quelques traits efficaces quoique pas toujours très expressifs à mon goût, et des décors bien souvent réduits au strict minimum.
Ce sont donc une suite d'anecdotes du quotidien, de strips à vocation comiques et de gags mettant en scène les Yamada ou leurs proches. Et quelle suite puisque les 3 albums de Delcourt contiennent près de 2000 strips en tout.
L'ennui, c'est que je n'ai vraiment pas trouvé ça drôle. Au bout d'une certaine quantité de pages au bout desquelles je m'ennuyais de plus en plus, j'ai eu bien du mal à ne pas faire que feuilleter l'ensemble des recueils suivants.
Je n'ai que très rarement souri au cours de ma lecture. Une grosse majorité des gags tombe à plat.
Il y en a en outre énormément qui font appel à une culture purement japonaise, pas seulement celles des amateurs de mangas mais des choses pour lesquelles il faut avoir vécu voire être né au Japon pour comprendre le clin d'oeil ou la notion d'humour à saisir. Et pour ces gags-là, malgré quelques explications en bas de page, soit je les ai compris à retardement, avec un temps de réflexion un peu pénible détruisant l'effet humoristique, soit je ne captais tout simplement pas ce qu'il pouvait y avoir de drôle puisqu'il me manquait des éléments.
Bref, je n'ai pas ri et je me suis ennuyé. Seul l'aspect de curiosité permettant d'avoir une lucarne sur un certain état d'esprit et de vie au quotidien des japonais de la fin du 20e siècle m'a légèrement intéressé dans cette lecture. Mais lire un seul de ces très gros albums était déjà trop pour moi.
Bon, disons-le tout de suite, c'est en tombant dessus à la bibliothèque le jour où cette BD était la couverture mystère que je me suis décidée à la lire, histoire de faire ma petite blague... car la veille ou le lendemain, j'aurais passé mon chemin !
Mais je dois bien avouer que rien ne m'a vraiment intéressée dans cette BD : le dessin n'est pas vilain mais au fil des pages je me suis lassée de son style uniforme et sans profondeur (même si j'aime beaucoup que ça me rappelle ça). L'histoire est gentille, linéaire et sans surprise. La narration est monotone.
Ce Monsieur Khol a une vie insignifiante certes, on peut avoir un peu pitié de lui par moments, mais je n'ai pas été touchée par ses malheurs ou par son retour à la vie normale.
Bof, je me suis ennuyé à la lecture de ce tome 1, beaucoup d’avis positifs mais pour ma part je ne suis pas impatient de connaître la suite.
C’est dommage car l’idée est séduisante, le début intéressant, se faire engager par ses meurtriers dans un parc d’attraction pour l’éternité ce n’est pas banal.
Malheureusement la suite de l’histoire est banale, inintéressante, l’humour plat et dans ces conditions j’ai eu difficile à terminer l’album.
Sans vouloir me montrer présomptueux, j’ai l’impression que ce style de BD est plutôt destiné aux adolescents, ce que ne suis plus depuis bien longtemps.
Pour la concision de mon précédent post je m’en excuse, mon avis est marginal (coup de cœur chez mon libraire) et je n’ai pas cru bon de le développer plus.
Je ne suis pas non plus convaincu par le dessin style Walt Disney.
Crépin & Janvier se présente comme une succession de situations diversement absurdes, avec bien sûr des coïncidences, une sorte d’hommage à un certain théâtre à la Molière.
Sophie Guerrive, au style très « BD blog », nous emmène de façon tout à fait décomplexée à la suite de ce groupe de personnages plutôt farfelus. C’est gentillet, on sourit un peu sur certaines situations, sans toutefois trouver cela hilarant.
Et dès l’album (vite lu) refermé, on oublie cette histoire sans grande ampleur. Cependant il peut constituer une lecture pas désagréable si vous tombez dessus.
Le coup de la panne on vous l'a déjà fait ?
Et bien là c'est Vents d'Ouest qui s'y colle et se la joue enjôleur avec le bel objet qu'est cette BD. Format sympa', couverture attirante, papier de qualité, graphisme et colorisation qui vous prennent par la main. Tout semble réuni pour que le plan drague passe comme une lettre à la poste et que nous ressortions conquis après lecture de ces 150 pages.
Mais voilà, la romance tourne mal, et tel un bouquin de Barbara Cartland, si l'emballage peut être attrayant (je parle bien du bouquin, hein, pas de l'auteure ^^), le fond reste creux et convenu au possible. Passé les préliminaires de l'accroche, on tourne à vide trop vite et trop longtemps.
Alors, si "L'invitation" ne tombe pas aussi bas et nous propose des choses intéressantes, on nage dans beaucoup de vide tout de même. Pour faire court : un début accrocheur, une traversée du désert, et on relève la tête en fin d'ouvrage. Désolé, Jim, mais ton histoire ne prend pas en BD. Tu aurais dû en rester à ton idée de base de pièce de théâtre pour cette histoire, comme tu nous l'apprends dans ton texte de clôture.
Le point positif de cette BD tient à son graphisme. Léger et doux tant dans sa composition que dans ses couleurs, précis dans les détails tout en restant dans l'impression générale, Dominique Mermoux relève heureusement le niveau. Sans son trait personnel et chaleureux, j'aurais vite décroché.
Dommage, donc, car cette BD qui se veut une plongée dans les fondements de l'amitié, nous laisse tout, sauf une bonne impression. Et à part quelques belles images du travail graphique de Mermoux que je garderai en mémoire, je retiendrai également qu'à l'instar de cette BD l'amitié peut être source de grande déception.
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Les Eaux de Mortelune
Pour moi cette série est vraiment trop déjantée et pourtant j’aime bien ce style de récits normalement. J’ai accroché à chaque fois aux deux premiers tomes de chaque cycle et j’ai décroché au troisième et c‘est le principal reproche que je fais à cette série, elle foisonne de scènes inutiles et répétitives, c’est un peu du remplissage, six tomes en tout auraient suffit. De plus je n’ai pas apprécié les gens à poil, trop racoleur, ni certains personnages dans le genre vieux dégueulasses, ni Nicolas le débile, ni le fait que le scénario tombe dans le domaine du rêve où tout est permis, surtout tout et n‘importe quoi. C’est dommage graphiquement j’adore le style même avec les couleurs vieillottes, je trouve que ça lui ajoute un certain charme. Il y a aussi d’excellentes et intelligentes réflexions sur l’humanité, mais voilà le meilleur côtoie le pire ce qui n’est pas forcément un bon mélange. Deux étoiles parce que ça se laisse quand même lire… ou presque… tout n’est pas à jeter.
Vents dominants
Quand j'ai commencé à lire cette bd, je me suis dis que je devais certainement l'avoir déjà lue. Il s'agit d'un couple avec deux enfants qui part passer des vacances estivales au bord de mer chez les parents où ils sont rejoints par le frère et sa famille. Bref, c'est une scène tellement commune et universelle. Il n'y a pas réellement d'originalité dans le traitement. C'est bien la vie de tous les jours qui est analysée au peigne fin. Le personnage principal est d'ailleurs quelqu'un de très strict avec son fils et avec lui-même. Il ne se lâche pas, ce qui le rend plutôt antipathique et plombeur des soirées d'ambiance. Il jalouse un peu son frère qui a un comportement plus cool. Bref, les repas de famille réservent toujours des surprises. On se laisse gagner par le jeu des acteurs tant il y a une véritable justesse dans l'analyse des situations. C'est tellement crédible. Au final, on reste un peu sur notre faim car les thématiques développées par le récit ne sont pas allées plus loin qu'on ne l'espérait. Il n'y aura pas de final tonitruant. Au fond, c'est quand même une lecture dispensable à moins d'aimer les tensions familiales au point d'en vouloir même en bd !
Regards croisés
J'avoue avoir été agacé dès les dix premières pages en me disant que j'allais réellement m'ennuyer. J'ai espéré que, par la suite, cela allait s'améliorer comme par enchantement au pays des merveilles. On commence par un classique roman graphique sur les relations urbaines de voisinage pour terminer dans le thriller des règlements de compte amoureux. Il y a bien un effet de surprise vers la fin au niveau de l'identité de l'assassin. Cependant, le récit est si mal mené. Je n'ai pas senti une fluidité de ce récit. Le scénario m'est apparu totalement incohérent car trop alambiqué. Que dire également de ce dessin totalement hachuré qui n'est franchement pas joli. Par contre, les couleurs égayent un peu l'ensemble. Il y a une recherche puisque le fond est jaune quand un personnage évolue et bleu pour un autre. Bref, on ne peut nier cet exercice de style. Au-delà de tous ces aspects, j'ai un sentiment de frustration sur ces regards croisés. Un loupé de cette pourtant bonne collection KSTR.
L'attelage
Long et ennuyeux : voilà les deux adjectifs qui me viennent à l'esprit après lecture de ce voyage dans le Pays de Galles à bord d'un attelage. Il y a certes des rencontres au milieu de cette lande qui respire la noirceur et la mélancolie soulignée d'ailleurs par le trait noir. J'ai d'ailleurs bien aimé ce graphisme mais cela ne me suffit pas pour apprécier l'ensemble. Je pense que la narration est diablement trop lourde ce qui fait qu'on décroche assez rapidement. Cela ne doit pas être si mauvais dans le fond mais il y a des bds qui ne captent absolument pas mon attention. Celle-ci en fera malheureusement partie et cela ne sera pas la première, ni la dernière.
On fera avec
Avis portant sur la réédition de 2007 de "On fera avec." comportant un nouvelle couverture et une dizaine de pages bonus (un épilogue) à la fin de l'album, où Larcenet aborde avec humour des réactions sur son travail Pfff, moi qui suis d'habitude un grand amateur de Manu Larcenet j'ai été déçu par cet album. Il est vrai que c'est son premier album édité par 'Les rêveurs' que je lis, et j'ai bien l'impression que le ton qu'il emploie chez cet éditeur est bien différent que la grosse déconnade de ses albums chez Fluide Glacial ou que ses albums avec un humour plus subtil chez Delcourt. Dans la vie je ne suis résolument pas un pessimiste, je prends tout du bon côté. Je n'ai jamais eu de coup de déprime. Alors les angoisses de M. Larcenet me passent complètement au-dessus de la tête. Pourtant je partais avec un bon a priori à la lecture. Manu Larcenet utilisait son dessin "rigolo-chargé" dont il faut bien l'avouer je suis un grand fan. Quand j'ouvrais l'album, j'avais déjà un sourire en coin, très vite le sourire a disparu, je me suis ennuyé dès la quinzième page et j'ai bien failli, très souvent, décrocher (fait plutôt rare). Reste que l'épilogue bonus que propose cette édition est bien sympathique, où Larcenet commente son travail (qui à 10 ans) avec second degré même si la chute est plutôt convenue. Cela fait relativiser sur ses idées, car Larcenet nous indique presque que son livre était un espèce de délire façon « déprime d’ados ». Je ne doute pas que ça puisse toucher certains (les dépressifs ? les émos ?) mais cette BD tristounette n'est pas pour moi... De la joie de vivre merde !
Mes voisins les Yamada
Je ne connaissais les Yamada que par le biais de leur adaptation en film d'animation par les studios Ghibli, film qui ne m'avait guère enchanté. Ce n'est qu'avec la lecture des 3 gros albums parus chez Delcourt que j'ai découvert que le manga original était en réalité constitué de yonkomas, une suite de strips humoristiques verticaux en quatre cases, l'équivalent japonais des strip comics américains. Les personnages sont ceux d'une petite famille classique japonaise : le père un peu médiocre et pas très courageux, la mère sincère mais un peu tire-au-flanc, le fils insouciant et paresseux, la fille gentille et assez maligne, et la grand-mère qui fait un peu sa loi car "le terrain est à son nom". A ceux-là s'ajoutent quelques amis et voisins de la famille. Le dessin est plutôt minimaliste, avec les personnages représentés en quelques traits efficaces quoique pas toujours très expressifs à mon goût, et des décors bien souvent réduits au strict minimum. Ce sont donc une suite d'anecdotes du quotidien, de strips à vocation comiques et de gags mettant en scène les Yamada ou leurs proches. Et quelle suite puisque les 3 albums de Delcourt contiennent près de 2000 strips en tout. L'ennui, c'est que je n'ai vraiment pas trouvé ça drôle. Au bout d'une certaine quantité de pages au bout desquelles je m'ennuyais de plus en plus, j'ai eu bien du mal à ne pas faire que feuilleter l'ensemble des recueils suivants. Je n'ai que très rarement souri au cours de ma lecture. Une grosse majorité des gags tombe à plat. Il y en a en outre énormément qui font appel à une culture purement japonaise, pas seulement celles des amateurs de mangas mais des choses pour lesquelles il faut avoir vécu voire être né au Japon pour comprendre le clin d'oeil ou la notion d'humour à saisir. Et pour ces gags-là, malgré quelques explications en bas de page, soit je les ai compris à retardement, avec un temps de réflexion un peu pénible détruisant l'effet humoristique, soit je ne captais tout simplement pas ce qu'il pouvait y avoir de drôle puisqu'il me manquait des éléments. Bref, je n'ai pas ri et je me suis ennuyé. Seul l'aspect de curiosité permettant d'avoir une lucarne sur un certain état d'esprit et de vie au quotidien des japonais de la fin du 20e siècle m'a légèrement intéressé dans cette lecture. Mais lire un seul de ces très gros albums était déjà trop pour moi.
Monsieur Khol
Bon, disons-le tout de suite, c'est en tombant dessus à la bibliothèque le jour où cette BD était la couverture mystère que je me suis décidée à la lire, histoire de faire ma petite blague... car la veille ou le lendemain, j'aurais passé mon chemin ! Mais je dois bien avouer que rien ne m'a vraiment intéressée dans cette BD : le dessin n'est pas vilain mais au fil des pages je me suis lassée de son style uniforme et sans profondeur (même si j'aime beaucoup que ça me rappelle ça). L'histoire est gentille, linéaire et sans surprise. La narration est monotone. Ce Monsieur Khol a une vie insignifiante certes, on peut avoir un peu pitié de lui par moments, mais je n'ai pas été touchée par ses malheurs ou par son retour à la vie normale.
Zombillénium
Bof, je me suis ennuyé à la lecture de ce tome 1, beaucoup d’avis positifs mais pour ma part je ne suis pas impatient de connaître la suite. C’est dommage car l’idée est séduisante, le début intéressant, se faire engager par ses meurtriers dans un parc d’attraction pour l’éternité ce n’est pas banal. Malheureusement la suite de l’histoire est banale, inintéressante, l’humour plat et dans ces conditions j’ai eu difficile à terminer l’album. Sans vouloir me montrer présomptueux, j’ai l’impression que ce style de BD est plutôt destiné aux adolescents, ce que ne suis plus depuis bien longtemps. Pour la concision de mon précédent post je m’en excuse, mon avis est marginal (coup de cœur chez mon libraire) et je n’ai pas cru bon de le développer plus. Je ne suis pas non plus convaincu par le dessin style Walt Disney.
Crépin & Janvier
Crépin & Janvier se présente comme une succession de situations diversement absurdes, avec bien sûr des coïncidences, une sorte d’hommage à un certain théâtre à la Molière. Sophie Guerrive, au style très « BD blog », nous emmène de façon tout à fait décomplexée à la suite de ce groupe de personnages plutôt farfelus. C’est gentillet, on sourit un peu sur certaines situations, sans toutefois trouver cela hilarant. Et dès l’album (vite lu) refermé, on oublie cette histoire sans grande ampleur. Cependant il peut constituer une lecture pas désagréable si vous tombez dessus.
L'invitation
Le coup de la panne on vous l'a déjà fait ? Et bien là c'est Vents d'Ouest qui s'y colle et se la joue enjôleur avec le bel objet qu'est cette BD. Format sympa', couverture attirante, papier de qualité, graphisme et colorisation qui vous prennent par la main. Tout semble réuni pour que le plan drague passe comme une lettre à la poste et que nous ressortions conquis après lecture de ces 150 pages. Mais voilà, la romance tourne mal, et tel un bouquin de Barbara Cartland, si l'emballage peut être attrayant (je parle bien du bouquin, hein, pas de l'auteure ^^), le fond reste creux et convenu au possible. Passé les préliminaires de l'accroche, on tourne à vide trop vite et trop longtemps. Alors, si "L'invitation" ne tombe pas aussi bas et nous propose des choses intéressantes, on nage dans beaucoup de vide tout de même. Pour faire court : un début accrocheur, une traversée du désert, et on relève la tête en fin d'ouvrage. Désolé, Jim, mais ton histoire ne prend pas en BD. Tu aurais dû en rester à ton idée de base de pièce de théâtre pour cette histoire, comme tu nous l'apprends dans ton texte de clôture. Le point positif de cette BD tient à son graphisme. Léger et doux tant dans sa composition que dans ses couleurs, précis dans les détails tout en restant dans l'impression générale, Dominique Mermoux relève heureusement le niveau. Sans son trait personnel et chaleureux, j'aurais vite décroché. Dommage, donc, car cette BD qui se veut une plongée dans les fondements de l'amitié, nous laisse tout, sauf une bonne impression. Et à part quelques belles images du travail graphique de Mermoux que je garderai en mémoire, je retiendrai également qu'à l'instar de cette BD l'amitié peut être source de grande déception.