« Lincoln » est une des séries les plus sympathiques que je connaisse. En effet, j’adore les péripéties de ce cow-boy ! Lincoln aurait bien pu faire partie de la génération « grunge » des années 90 tant il apparaît « bof » et désintéressé par la vie. Voici mes avis pour les tomes suivants :
Avis sur le premier tome « Crane de bois » :
A l’époque, j’avais découvert cette BD grâce aux conseils d’amis bédéphiles et je ne l’ai jamais regretté de l'avoir achetée.
"Crane de bois" est pour l’instant le meilleur album de la série. Le dessin est très simple, lisible et va dans l'essentiel : efficace, attachant. Le scénario est très original et je n'irai pas à répéter ce qui a été raconté jusqu'à maintenant (voir les autres avis).
Même si vous avez comme référence des séries comme Aquablue, La Caste des Méta-barons, etc. Laissez-vous tenter par "Lincoln".
A mon avis, une des meilleurs BD de l'année 2002.
Note finale: 4,5/5
Avis sur le deuxième tome « Indian Tonic » :
Mon cow-boy préféré revient dans ce deuxième tome... il fait toujours la gueule et c'est tant mieux pour nous ! Il a maintenant 3 jeunes gens bien éduqués dans ses fesses ainsi que Dieu en personne : pas facile la vie d’un cow-boy ! Et pour couronner le tout, voila que le Diable s'y met ! Mais bon dieu, qu'est ce qu'il est sympathique notre p'tit Satan ! Bien loin des bédés fantastiques où on le représente en monstre... Par rapport au premier tome, "Indian Tonic" est plus vivant, plus divertissant... j’ai retrouvé les dialogues savoureux entre Lincoln et Dieu. La façon dont Lincoln résout le différend entre les Indiens et le shérif/protégé est hilarante ! Ces petits moments font de cette série l'une des plus sympas actuellement. Malgré toutes ces qualités, je trouve que le dessin est légèrement en retrait par rapport au premier tome. Le trait est toujours excellent mais il manque dans des nombreuses cases un décor, ce n'est certes pas gênant à l'histoire mais ce défaut n'était pas présent dans "Crane de bois"...
Note finale : 4/5
Avis sur le troisième tome « Playground » :
Après un 1er tome récompensé par de nombreux prix dont celui insolite de la bédé chrétienne (tous ceux qui ont lu cet album me comprendront) et dont Dieu en personne avait une place prédominante, un 2ème tome où le Diable et Dieu se partageaient équitablement les rôles, voici donc ce 3ème tome avec en vedette le diable qui va essayer de prendre en main à sa façon notre cow-boy préféré. Ça ne sera pas une mince affaire pour Satan ! Dès les premières pages, le ton est donné, à la question du Diable "t'es prêt ?", Lincoln répondra par "je vais t'humilier !"... La grosse différence de "Playground" par rapport aux autres albums est dans le traitement des décors, l'action se passe dans le domaine préféré de Satan : la ville de New-York. L'intérêt principal de cette série est dans les propos de ces 3 personnages, ils sont toujours teintés à la fois de philosophie et d'ironie, c'est toujours un vrai régal ces échanges. L'autre intérêt est dans le personnage de Lincoln. Ce cow-boy aurait bien pu faire partie de la génération étudiante dite "Bof" ou "grunge" des années 90. Lincoln n'a rien à faire de la vie, tout ce qu'il veut c'est qu'on le laisse en paix... Le dessin très personnel de Jérôme Jouvray côtoie l'excellent avec les décors de New-York du début du XXème siècle et ceux quelconques de la scène de l'hôtel. Néanmoins, je suis toujours admiratif de l'efficacité de la mise en page et la fluidité exemplaire de l'enchaînement des séquences. Sur ce dernier point, je classe "Lincoln" parmi les meilleurs dans ce domaine. Scénaristiquement, Olivier Jouvray a le don à chaque fois de nous mener dans une aventure dont on ne sait pas trop les enjeux. L'histoire se déroule comme un road-movie dont on se posera toujours la question de savoir où va Lincoln... Pour ma part, j'A-DO-RE cette démarche scénaristique ! Dans le milieu du Western, Lucky Luke ne m'a jamais convaincu. Blueberry depuis l'abandon de Giraud ne m'accroche plus. Avec cette nouvelle série de chez Paquet, je reprends goût au Western. Pour moi, "Lincoln" est mon Lucky Luke à moi rien qu'à moi que j'ai !
Note finale : 4/5
Cette nouvelle série partait sur une bonne idée, celle de faire vivre les aventures d’un prévôt dans un des quartiers historiques de la ville Istanbul. Cité dans laquelle cohabitent les chrétiens et les musulmans.
Malheureusement, je n’ai pas cru du tout aux péripéties du héros à cause de nombreuses invraisemblances qui parsèment cette histoire.
Par exemple, lors de l’arrivée de vaisseau de guerre à Istanbul, celui-ci vire au dernier moment et s’arrête !
L’enchaînement des séquences est haché, on passe d’une scène d’action à une autre sans que je sache exactement ce qui s’est passé entre-deux.
Les paroles me sont apparues quelconques.
La mise en couleurs n’arrive pas à créer une ambiance particulière à cette bd bien que les tons soient assez agréables.
Les personnages sont assez attachants quoiqu’un peu trop caricaturés à mon goût.
Après la parution de « Novikov » dont le premier tome m’a fasciné, « Galata » me paraît pour l’instant la série la plus faible de la jeune collection « Dédales ». Malgré une idée de base originale, les nombreux défauts qui parsèment cette bd m’ont eu vite fait d’oublier cette nouvelle série.
Une excellente série historique, parfaitement documentée et somme toute assez fidèle aux analyses les plus récentes des historiens, toute en restant très divertissante. Pour ne rien gâcher, le dessin est fort réussi. A lire, donc!
Excellent du point de vue du dessin aussi bien que du scénario: on se demande où finit l'histoire et ou commence la fiction. Extrêmement précis, juste et documenté.
On attend la suite avec impatience.
Soleil Manga. A priori, pour le lecteur moyen, cette appellation peut faire sourire. C'est avec une certaine méfiance que j'ai ouvert cette histoire, présentée comme le nouveau phénomène de terreur dans le pays du Soleil Levant. Un film serait même en cours d'adaptation. Finalement, c'est une assez bonne surprise. Il est trop tôt pour dire si c'est vraiment intéressant (seuls 24 tomes -série en cours- sont sortis au Japon), mais ça vaut le coup d'être lu, d'autant plus que Soleil a soigné la maquette du manga.
L'histoire nous fait suivre le chemin d'Aki, un lycéen qui s'éveille à la sexualité, aux prises avec d'étranges créatures liées à la disparition de son frère. Aki est un conteur incroyable, un garçon très inventif qui a des visions très souvent. L'une d'elles, récurrente, nous montre Yuki, son amie d'enfance, en tentatrice nue. Aki a du mal à se contrôler, d'autant plus que Yuki sort avec Ken, son meilleur ami. L'idée de faire d'Aki un espèce de medium se révèle intéressante sur la longueur, mais on ne comprend pas trop l'intérêt de nous montrer ses fantasmes avec son "amie", si ce n'est pour expliquer qu'il est amoureux d'elle. Un peu superflu.
Matsumoto nous dépeint des vampires myopes, que l'on peut duper facilement avec un certain stratagème, plutôt pas mal vu par rapport à d'autres. L'écriture est un peu chaotique dans le tome 1, pour se fluidifier par la suite, en adéquation avec le dessin, qui gagne nettement en rigueur. Restent cependant des effets un peu faciles, comme les yeux de certains personnages, tels Aki, gommant presque complètement le sérieux de la situation. Quelques interludes grotesques (à la City Hunter) anéantissent -par moments- la tension dramatique que peuvent avoir certains passages. C'est dommage, car l'histoire est plutôt intéressante. Espérons que la suite gagnera en rigueur graphique et scénaristique.
Note approximative : 2.5/5
Ce n'est pas mon genre de BD, un peu trop à la limite du glauque pour moi.
Déjà je n'apprécie pas le dessin de François Ayroles dans cet album. Trop sombre, trop imprécis, je ne saurais dire mais il me fait une impression globale que je n'aime pas par goût personnel.
Quant au scénario, il faut admettre qu'il comporte pas mal d'originalité ne serait-ce que dans ses deux personnages de Pierre et Paul. Il y a une petite touche des récits de Tim Burton dans ce scénario mais avec la touche de magie et de rêve en moins. Là, malgré un petit grain léger de folie, l'histoire d'Enfer Portatif reste réaliste et sombre. Alors les dialogues ne sont pas mauvais, les différentes parties de récit de l'album assez originales et relativement intéressantes les unes et les autres, mais j'ai lu cette BD sans jamais vraiment m'y plonger ni prendre vraiment de plaisir. C'est le genre d'histoire qui me laisse de marbre tout en me rebutant légèrement par la façon dont elle frôle le glauque avec ses personnages misérables et souvent tristes. En outre, il faut admettre que le récit ne mène pas à grand chose : la fin est légèrement en queue de poisson sans qu'on aie vu la finalité des évènements qui ont été présentés durant l'album.
Je ne parle ici que du premier cycle.
J’ai trouvé le concept de l’histoire plutôt intéressant : La rencontre de deux époques : 21°siècle et Moyen-Âge. Cette idée est à mon avis pas assez développée (manque d’interaction entre les civilisations) mais c'est original, car l'auteur n'a pas recourt à des voyages dans le temps. Le 4ieme volume de ce cycle à un brin de « folie », qui dévalorise l’ensemble de l’histoire. Mais bon le tout, n'est pas si mal. A lire une ou deux fois.
2ème série du duo Weber-Puech, après Exit, Les Enfants d'Eve est une histoire de science fiction post-apocalyptique.
C'est assez impressionnant la différence de dessin entre le troisième album d'Exit et cet album-ci. C'est carrément mieux, plus maîtrisé, avec de très jolies couleurs, non vraiment ça n'a rien à voir et on peut regretter que le nom de Puech n'apparaisse qu'en tout petit par rapport à celui de Weber sur la couverture de l'album.
Après c'est un peu tôt pour juger cet histoire, en fait il ne se passe pas grand-chose dans ce premier tome, ça commence à devenir réellement intéressant vers la fin, avec les quelques révélations qu'on a ; tout le long on suit l'héroïne dans sa vie professionnelle et privée, découvrant une société nouvelle, exclusivement féminine et régit par un état fort et une police religieuse sévère sur les découvertes concernant la vie d'avant "l'apocalypse".
Ca a des côtes fantasy parfois, dans les vêtements et les couleurs et puis surtout dans le fait que cette civilisation n'utilise par de métal et donc pas d'armes à feu. C'est presque un mélange de deux genres.
Une bonne idée de Weber donc, bien illustrée, je suis curieux de voir ce que ça donnera par la suite.
Il est certain qu'une femme comme la mienne ou comme Altaïr ci-dessous a toutes les chances de bondir et de détester cette série car l'héroïne, Aoi, y est l'exemple typique et presque caricatural de la femme soumise, docile, implorante, bonne cuisinière, bonne femme au foyer, etc... la femme idéale Japonaise archaïque et typique, quoi. Elle est parfois tellement soumise que cela prête à rire, et d'ailleurs j'en suis à me demander si ce n'est pas voulu...
Mais revenons-en au manga lui-même.
Le dessin est tout à fait correct et sympa, j'aime bien même s'il n'y a rien de spécial à en dire.
Et l'histoire commence de manière toute simple avec une jolie fille, Aoi, qui débarque de sa campagne pour annoncer à un gentil garçon, Kaoru, qu'elle l'aime depuis son enfance, qu'elle veut l'épouser et qu'elle fera tout pour lui plaire : le fantasme total pour un jeune puceau comme Kaoru, donc, et pour nombre de lecteurs mâles, je parie aussi d'ailleurs. ;)
Ca a l'air caricatural comme scénario, ça a même l'air un peu con et c'est cela que j'ai ressenti en début de lecture.
Mais finalement, happé par une lecture facile et agréable, je suis assez vite entré dans l'histoire. Le fait que Kaoru soit un gentil garçon compense la docilité maladive d'Aoi : après tout, s'il est gentil avec elle, cela peut compenser un peu le fait qu'elle soit HYPER-gentille avec lui. Et ensuite, l'histoire se complexifie juste ce qu'il faut au niveau des historiques de nos deux héros et de leur entourage, au niveau de la relation entre eux, de ce qui leur arrive, etc... Bref, la naïveté est toujours présente mais quelques thématiques intéressantes s'y ajoutent pour un peu plus de profondeur.
Et surtout il y a une part d'humour et un scénario que j'ai trouvé bien agréable à suivre et à lire.
Une part d'humour, une dose de romantisme, un zeste d'érotisme, voilà qui donne une lecture plaisante même si lire une histoire avec une jolie fille aussi docile, c'est presque une lecture honteuse qu'il faut que je cache à ma femme ! ;)
Franchement, vu le peu d'amour que je porte aux autres mangas du studio Clamp, je m'attendais à détester cette série qu'on me disait être la plus typée dans ce style très spécial que nous offre Clamp en matière d'histoires et de dessins. Mais finalement, je pense que ça aurait pu être pire.
Déjà côté dessin, on retrouve bien sûr le dessin Clamp avec ses personnages androgynes et ses décors grandiloquents. Il n'est pas encore aussi maîtrisé que dans les oeuvres plus récentes et certaines armures par exemples sont assez ridicules. Mais comme l'histoire se pose comme une légende mythologique avec des dieux antiques et des décors grandioses, ça passe assez bien pour une fois. Et puis, pour une fois, il n'y a pas trop de plumes ou de fleurs qui virevoltent dans le décor.
Quant à l'histoire, comme elle se pose comme une représentation d'une légende indienne et mythologique, je trouve son côté grandiloquent acceptable, de même que les nombreuses naïvetés, facilités scénaristiques et autres "personnages beaux, mystérieux, très puissants mais tellement cools". En outre, malgré quelques passages à la narration et la mise en page très confuses dans les premiers tomes (notamment certains débuts de chapitres où les ellipses et les coupures dans la mise en page sont telles que je mets bien 5-6 pages à comprendre ce qu'il se passe et qui sont ces gens que les héros ont rencontrés), l'histoire se lit assez bien.
Le problème, c'est que c'est d'un ennui... L'intrigue est totalement cliché : une prophétie, des gentils héros mais un peu mystérieux, un méchant tyran et ses sbires, un enfant élu, etc... Les personnages ne sont pas attachants car ils sont sans aucune personnalité. Et l'intrigue, compte-tenu de la prophétie initiale qui raconte en gros comment tout va se passer, n'est absolument pas captivante. J'ai eu un mal fou à me forcer à trouver l'envie de lire les chapitres les uns après les autres. Ca m'a franchement gonflé, en fait...
Alors bon, c'est une série plus potable que je le craignais, mais franchement, elle est très très moyenne.
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Lincoln
« Lincoln » est une des séries les plus sympathiques que je connaisse. En effet, j’adore les péripéties de ce cow-boy ! Lincoln aurait bien pu faire partie de la génération « grunge » des années 90 tant il apparaît « bof » et désintéressé par la vie. Voici mes avis pour les tomes suivants : Avis sur le premier tome « Crane de bois » : A l’époque, j’avais découvert cette BD grâce aux conseils d’amis bédéphiles et je ne l’ai jamais regretté de l'avoir achetée. "Crane de bois" est pour l’instant le meilleur album de la série. Le dessin est très simple, lisible et va dans l'essentiel : efficace, attachant. Le scénario est très original et je n'irai pas à répéter ce qui a été raconté jusqu'à maintenant (voir les autres avis). Même si vous avez comme référence des séries comme Aquablue, La Caste des Méta-barons, etc. Laissez-vous tenter par "Lincoln". A mon avis, une des meilleurs BD de l'année 2002. Note finale: 4,5/5 Avis sur le deuxième tome « Indian Tonic » : Mon cow-boy préféré revient dans ce deuxième tome... il fait toujours la gueule et c'est tant mieux pour nous ! Il a maintenant 3 jeunes gens bien éduqués dans ses fesses ainsi que Dieu en personne : pas facile la vie d’un cow-boy ! Et pour couronner le tout, voila que le Diable s'y met ! Mais bon dieu, qu'est ce qu'il est sympathique notre p'tit Satan ! Bien loin des bédés fantastiques où on le représente en monstre... Par rapport au premier tome, "Indian Tonic" est plus vivant, plus divertissant... j’ai retrouvé les dialogues savoureux entre Lincoln et Dieu. La façon dont Lincoln résout le différend entre les Indiens et le shérif/protégé est hilarante ! Ces petits moments font de cette série l'une des plus sympas actuellement. Malgré toutes ces qualités, je trouve que le dessin est légèrement en retrait par rapport au premier tome. Le trait est toujours excellent mais il manque dans des nombreuses cases un décor, ce n'est certes pas gênant à l'histoire mais ce défaut n'était pas présent dans "Crane de bois"... Note finale : 4/5 Avis sur le troisième tome « Playground » : Après un 1er tome récompensé par de nombreux prix dont celui insolite de la bédé chrétienne (tous ceux qui ont lu cet album me comprendront) et dont Dieu en personne avait une place prédominante, un 2ème tome où le Diable et Dieu se partageaient équitablement les rôles, voici donc ce 3ème tome avec en vedette le diable qui va essayer de prendre en main à sa façon notre cow-boy préféré. Ça ne sera pas une mince affaire pour Satan ! Dès les premières pages, le ton est donné, à la question du Diable "t'es prêt ?", Lincoln répondra par "je vais t'humilier !"... La grosse différence de "Playground" par rapport aux autres albums est dans le traitement des décors, l'action se passe dans le domaine préféré de Satan : la ville de New-York. L'intérêt principal de cette série est dans les propos de ces 3 personnages, ils sont toujours teintés à la fois de philosophie et d'ironie, c'est toujours un vrai régal ces échanges. L'autre intérêt est dans le personnage de Lincoln. Ce cow-boy aurait bien pu faire partie de la génération étudiante dite "Bof" ou "grunge" des années 90. Lincoln n'a rien à faire de la vie, tout ce qu'il veut c'est qu'on le laisse en paix... Le dessin très personnel de Jérôme Jouvray côtoie l'excellent avec les décors de New-York du début du XXème siècle et ceux quelconques de la scène de l'hôtel. Néanmoins, je suis toujours admiratif de l'efficacité de la mise en page et la fluidité exemplaire de l'enchaînement des séquences. Sur ce dernier point, je classe "Lincoln" parmi les meilleurs dans ce domaine. Scénaristiquement, Olivier Jouvray a le don à chaque fois de nous mener dans une aventure dont on ne sait pas trop les enjeux. L'histoire se déroule comme un road-movie dont on se posera toujours la question de savoir où va Lincoln... Pour ma part, j'A-DO-RE cette démarche scénaristique ! Dans le milieu du Western, Lucky Luke ne m'a jamais convaincu. Blueberry depuis l'abandon de Giraud ne m'accroche plus. Avec cette nouvelle série de chez Paquet, je reprends goût au Western. Pour moi, "Lincoln" est mon Lucky Luke à moi rien qu'à moi que j'ai ! Note finale : 4/5
Galata
Cette nouvelle série partait sur une bonne idée, celle de faire vivre les aventures d’un prévôt dans un des quartiers historiques de la ville Istanbul. Cité dans laquelle cohabitent les chrétiens et les musulmans. Malheureusement, je n’ai pas cru du tout aux péripéties du héros à cause de nombreuses invraisemblances qui parsèment cette histoire. Par exemple, lors de l’arrivée de vaisseau de guerre à Istanbul, celui-ci vire au dernier moment et s’arrête ! L’enchaînement des séquences est haché, on passe d’une scène d’action à une autre sans que je sache exactement ce qui s’est passé entre-deux. Les paroles me sont apparues quelconques. La mise en couleurs n’arrive pas à créer une ambiance particulière à cette bd bien que les tons soient assez agréables. Les personnages sont assez attachants quoiqu’un peu trop caricaturés à mon goût. Après la parution de « Novikov » dont le premier tome m’a fasciné, « Galata » me paraît pour l’instant la série la plus faible de la jeune collection « Dédales ». Malgré une idée de base originale, les nombreux défauts qui parsèment cette bd m’ont eu vite fait d’oublier cette nouvelle série.
Murena
Une excellente série historique, parfaitement documentée et somme toute assez fidèle aux analyses les plus récentes des historiens, toute en restant très divertissante. Pour ne rien gâcher, le dessin est fort réussi. A lire, donc!
Murena
Excellent du point de vue du dessin aussi bien que du scénario: on se demande où finit l'histoire et ou commence la fiction. Extrêmement précis, juste et documenté. On attend la suite avec impatience.
Higanjima - L'Île des vampires
Soleil Manga. A priori, pour le lecteur moyen, cette appellation peut faire sourire. C'est avec une certaine méfiance que j'ai ouvert cette histoire, présentée comme le nouveau phénomène de terreur dans le pays du Soleil Levant. Un film serait même en cours d'adaptation. Finalement, c'est une assez bonne surprise. Il est trop tôt pour dire si c'est vraiment intéressant (seuls 24 tomes -série en cours- sont sortis au Japon), mais ça vaut le coup d'être lu, d'autant plus que Soleil a soigné la maquette du manga. L'histoire nous fait suivre le chemin d'Aki, un lycéen qui s'éveille à la sexualité, aux prises avec d'étranges créatures liées à la disparition de son frère. Aki est un conteur incroyable, un garçon très inventif qui a des visions très souvent. L'une d'elles, récurrente, nous montre Yuki, son amie d'enfance, en tentatrice nue. Aki a du mal à se contrôler, d'autant plus que Yuki sort avec Ken, son meilleur ami. L'idée de faire d'Aki un espèce de medium se révèle intéressante sur la longueur, mais on ne comprend pas trop l'intérêt de nous montrer ses fantasmes avec son "amie", si ce n'est pour expliquer qu'il est amoureux d'elle. Un peu superflu. Matsumoto nous dépeint des vampires myopes, que l'on peut duper facilement avec un certain stratagème, plutôt pas mal vu par rapport à d'autres. L'écriture est un peu chaotique dans le tome 1, pour se fluidifier par la suite, en adéquation avec le dessin, qui gagne nettement en rigueur. Restent cependant des effets un peu faciles, comme les yeux de certains personnages, tels Aki, gommant presque complètement le sérieux de la situation. Quelques interludes grotesques (à la City Hunter) anéantissent -par moments- la tension dramatique que peuvent avoir certains passages. C'est dommage, car l'histoire est plutôt intéressante. Espérons que la suite gagnera en rigueur graphique et scénaristique.
Enfer portatif
Note approximative : 2.5/5 Ce n'est pas mon genre de BD, un peu trop à la limite du glauque pour moi. Déjà je n'apprécie pas le dessin de François Ayroles dans cet album. Trop sombre, trop imprécis, je ne saurais dire mais il me fait une impression globale que je n'aime pas par goût personnel. Quant au scénario, il faut admettre qu'il comporte pas mal d'originalité ne serait-ce que dans ses deux personnages de Pierre et Paul. Il y a une petite touche des récits de Tim Burton dans ce scénario mais avec la touche de magie et de rêve en moins. Là, malgré un petit grain léger de folie, l'histoire d'Enfer Portatif reste réaliste et sombre. Alors les dialogues ne sont pas mauvais, les différentes parties de récit de l'album assez originales et relativement intéressantes les unes et les autres, mais j'ai lu cette BD sans jamais vraiment m'y plonger ni prendre vraiment de plaisir. C'est le genre d'histoire qui me laisse de marbre tout en me rebutant légèrement par la façon dont elle frôle le glauque avec ses personnages misérables et souvent tristes. En outre, il faut admettre que le récit ne mène pas à grand chose : la fin est légèrement en queue de poisson sans qu'on aie vu la finalité des évènements qui ont été présentés durant l'album.
Balade au bout du monde
Je ne parle ici que du premier cycle. J’ai trouvé le concept de l’histoire plutôt intéressant : La rencontre de deux époques : 21°siècle et Moyen-Âge. Cette idée est à mon avis pas assez développée (manque d’interaction entre les civilisations) mais c'est original, car l'auteur n'a pas recourt à des voyages dans le temps. Le 4ieme volume de ce cycle à un brin de « folie », qui dévalorise l’ensemble de l’histoire. Mais bon le tout, n'est pas si mal. A lire une ou deux fois.
Les Enfants d'Eve
2ème série du duo Weber-Puech, après Exit, Les Enfants d'Eve est une histoire de science fiction post-apocalyptique. C'est assez impressionnant la différence de dessin entre le troisième album d'Exit et cet album-ci. C'est carrément mieux, plus maîtrisé, avec de très jolies couleurs, non vraiment ça n'a rien à voir et on peut regretter que le nom de Puech n'apparaisse qu'en tout petit par rapport à celui de Weber sur la couverture de l'album. Après c'est un peu tôt pour juger cet histoire, en fait il ne se passe pas grand-chose dans ce premier tome, ça commence à devenir réellement intéressant vers la fin, avec les quelques révélations qu'on a ; tout le long on suit l'héroïne dans sa vie professionnelle et privée, découvrant une société nouvelle, exclusivement féminine et régit par un état fort et une police religieuse sévère sur les découvertes concernant la vie d'avant "l'apocalypse". Ca a des côtes fantasy parfois, dans les vêtements et les couleurs et puis surtout dans le fait que cette civilisation n'utilise par de métal et donc pas d'armes à feu. C'est presque un mélange de deux genres. Une bonne idée de Weber donc, bien illustrée, je suis curieux de voir ce que ça donnera par la suite.
Bleu indigo - Ai yori aoshi
Il est certain qu'une femme comme la mienne ou comme Altaïr ci-dessous a toutes les chances de bondir et de détester cette série car l'héroïne, Aoi, y est l'exemple typique et presque caricatural de la femme soumise, docile, implorante, bonne cuisinière, bonne femme au foyer, etc... la femme idéale Japonaise archaïque et typique, quoi. Elle est parfois tellement soumise que cela prête à rire, et d'ailleurs j'en suis à me demander si ce n'est pas voulu... Mais revenons-en au manga lui-même. Le dessin est tout à fait correct et sympa, j'aime bien même s'il n'y a rien de spécial à en dire. Et l'histoire commence de manière toute simple avec une jolie fille, Aoi, qui débarque de sa campagne pour annoncer à un gentil garçon, Kaoru, qu'elle l'aime depuis son enfance, qu'elle veut l'épouser et qu'elle fera tout pour lui plaire : le fantasme total pour un jeune puceau comme Kaoru, donc, et pour nombre de lecteurs mâles, je parie aussi d'ailleurs. ;) Ca a l'air caricatural comme scénario, ça a même l'air un peu con et c'est cela que j'ai ressenti en début de lecture. Mais finalement, happé par une lecture facile et agréable, je suis assez vite entré dans l'histoire. Le fait que Kaoru soit un gentil garçon compense la docilité maladive d'Aoi : après tout, s'il est gentil avec elle, cela peut compenser un peu le fait qu'elle soit HYPER-gentille avec lui. Et ensuite, l'histoire se complexifie juste ce qu'il faut au niveau des historiques de nos deux héros et de leur entourage, au niveau de la relation entre eux, de ce qui leur arrive, etc... Bref, la naïveté est toujours présente mais quelques thématiques intéressantes s'y ajoutent pour un peu plus de profondeur. Et surtout il y a une part d'humour et un scénario que j'ai trouvé bien agréable à suivre et à lire. Une part d'humour, une dose de romantisme, un zeste d'érotisme, voilà qui donne une lecture plaisante même si lire une histoire avec une jolie fille aussi docile, c'est presque une lecture honteuse qu'il faut que je cache à ma femme ! ;)
Rg Veda
Franchement, vu le peu d'amour que je porte aux autres mangas du studio Clamp, je m'attendais à détester cette série qu'on me disait être la plus typée dans ce style très spécial que nous offre Clamp en matière d'histoires et de dessins. Mais finalement, je pense que ça aurait pu être pire. Déjà côté dessin, on retrouve bien sûr le dessin Clamp avec ses personnages androgynes et ses décors grandiloquents. Il n'est pas encore aussi maîtrisé que dans les oeuvres plus récentes et certaines armures par exemples sont assez ridicules. Mais comme l'histoire se pose comme une légende mythologique avec des dieux antiques et des décors grandioses, ça passe assez bien pour une fois. Et puis, pour une fois, il n'y a pas trop de plumes ou de fleurs qui virevoltent dans le décor. Quant à l'histoire, comme elle se pose comme une représentation d'une légende indienne et mythologique, je trouve son côté grandiloquent acceptable, de même que les nombreuses naïvetés, facilités scénaristiques et autres "personnages beaux, mystérieux, très puissants mais tellement cools". En outre, malgré quelques passages à la narration et la mise en page très confuses dans les premiers tomes (notamment certains débuts de chapitres où les ellipses et les coupures dans la mise en page sont telles que je mets bien 5-6 pages à comprendre ce qu'il se passe et qui sont ces gens que les héros ont rencontrés), l'histoire se lit assez bien. Le problème, c'est que c'est d'un ennui... L'intrigue est totalement cliché : une prophétie, des gentils héros mais un peu mystérieux, un méchant tyran et ses sbires, un enfant élu, etc... Les personnages ne sont pas attachants car ils sont sans aucune personnalité. Et l'intrigue, compte-tenu de la prophétie initiale qui raconte en gros comment tout va se passer, n'est absolument pas captivante. J'ai eu un mal fou à me forcer à trouver l'envie de lire les chapitres les uns après les autres. Ca m'a franchement gonflé, en fait... Alors bon, c'est une série plus potable que je le craignais, mais franchement, elle est très très moyenne.