Très jolie histoire que celle d’Octave et du cachalot qui nous conte l’imaginaire d’un enfant amené à surmonter ses peurs. J’ai été touché par cette histoire simple mais pas dénuée d’intérêt. D’Alfred, j’avais lu Abraxas, la Digue ou encore Le chant du Coq. Avec Octave, il a su adapter son style graphique sans rien perdre de sa personnalité. Bref, cet album destiné aux plus jeunes pourrait bien ne pas vous laisser indifférent! :)
J'aime beaucoup cette série, malheureusement abandonnée par l'auteur, mais aurait mérité, à mon humble avis, quelques volumes de plus.
Yûki ressemble beaucoup au personnage de Kaori dans City Hunter, tant au niveau du caractère qu'au niveau physique, et c'est peut-être ça qui a rebuté les lecteurs japonais.
Le dessin de Hojo est maîtrisé, l'histoire est prenante, surtout sur la fin. L'histoire d'amour entre Yûki et son ami d'enfance aurait mérité d'être plus approfondie.
En bref, si vous avez la chance de trouver les 2 volumes et que vous aimez Hojo, achetez-les, vous ne serez pas déçu.
Tout comme Spooky, je trouve cette adaptation du conte de Perrault vraiment réussie ! En à peine une trentaine de pages, Loyer a su préserver l’essence de cette histoire sans user de raccourcis malheureux. Le dessin et plus encore les couleurs interpellent. Personnellement, je suis sous le charme. J’avais déjà remarqué cet auteur à travers l’illustration d’une fable de La Fontaine (parue chez Delcourt également). A lire et à savourer !
Astérix est sans nul doute une BD d'exception, et je ne prends pas beaucoup de risques avec cette affirmation.
Cette BD a été éditéedans des dizaines de langues dans un nombre incroyable de pays.
Son impact dans les pays francophones a été considérable, elle a influencé et bercé l'enfance de millions de personnes, sur plusieurs générations, et encore aujourd'hui.
Bien souvent l'entrée dans le monde de la BD s'est faite par Astérix.
Pour ces seules raisons déjà, Astérix mérite le qualificatif de BD culte, au sens noble du terme, c'est-à-dire qu'une quantité impressionnante de fans lui voue un "culte", au même titre que Tintin, si ce n'est plus.
Tout du moins quand on parle de BD à quelqu'un en France, l'image d'Astérix et de son compagnon Obélix revient invariablement.
Bref, pas besoin d'en rajouter, un monument de la BD française (eh oui! Elle ne nous vient pas de Belgique pour une fois!)
Mais quelles sont ces obscures raisons pour lesquelles cette BD a pu conquérir un public si imposant?
Tout d'abord Astérix est apparue à une époque où la BD franco-belge, après des décennies de domination incontestable de Tintin, prend véritablement son essor: les années 60, où les grands classiques (Spirou, Luky-Luke...) rencontrent une énorme audience dans la jeunesse.
Astérix a donc profité de cette vague porteuse.
Il y a aussi le rôle très important de ses créateurs, Uderzo, qui a apporté un dessin généreux, clair, et résolument gai, et surtout Goscinny, monstre sacré, à qui l'on doit entre autres certaines aventures de Luky Luke, et celles d'Iznogoud.
Il a su créer des personnages attachants, charismatiques (dont on se souvient), aux noms rigolos. Même les Romains (surtout dirais-je!) sont attachants.
Les aventures de nos héros nous emmènent aux quatre coins de l'Empire, des forêts armoricaines aux déserts arabiques en passant par la fastueuse Rome.
Les gags séduisent les plus petits.
On trouve en outre une quantité incroyable de jeux de mots dans des dialogues pour le moins savoureux mais qui restent simples. Quantités d'anachronismes de même.
Si l'on regarde encore de plus près, on s'aperçoit que Goscinny ne se gêne pas pour parodier la politique, ou certains aspects ridicules de la nature humaine.
Voilà en effet la grande force d'Astérix: savoir se faire aimer à tout âge.
On découvre cette BD tout petit, attiré par toutes ces choses qui plaisentà l'âge, et on continue à la lire plus grand, en s'en délectant, car on redécouvre le plaisir enfantin, et de plus on découvre des aspects inconnus.
C'est pour cela qu'elle est intemporelle, indémodable.
Je pense en outre que sans Astérix, la BD actuelle ne serait ce qu'elle est, et que l'on n'assisterait pas au renouveau actuel de la BD franco-belge, puisque son influence a largement imprégné, de par sa verve narrative et toutes les qualités précedemment énumérées, les scénaristes actuels.
Il reste encore à trouver le successeur à cette grande BD populaire d'aventures, et je souligne le terme "populaire".
Ce n'est pas pour demain, par Toutatis!
Quand j'ai ouvert le premier tome de cette série, j'ai eu l'impression d'ouvrir un fanzine amateur. La couverture est souple, la Bd toute mince presque comme un fascicule et surtout le dessin laisse franchement à désirer.
Clapat donne l'impression par son dessin du début de Alcibiade Didascaux qu'il s'est dit que si Edika pouvait faire une BD qui marche avec des gros nez avec des verrues et des personnages... à la Edika alors lui aussi pourrait. Mais non seulement il n'a pas la même technique que Edika mais en plus son dessin dans Alcibiade Didascaux est extrêmement fouillis. Il y a du texte partout, écrit de façon amateur avec des tailles différentes, de manière à tenir dans des bulles qui ont l'air trop petites, des panneaux, des journaux, du texte partout, partout. C'est très lourd à lire surtout au début. Et comme en plus, la mise en page n'arrange rien du tout et que l'ordre de lecture des bulles est parfois inversé, la lisibilité de cette BD est assez nulle. Heureusement, les choses s'améliorent au fil des tomes, aussi bien au niveau du dessin que de la lisibilité, même si les textes sont toujours trop nombreux.
Quant au scénario, c'est un véritable cours d'école par album. Cours de Grec pour le premier tome, cours d'Histoire de la Rome Antique pour les deux suivants, etc... C'est très proche d'un cours d'école (normal avec un scénariste professeur) et ça commence sûrement comme un vrai cours puisque pour les tomes 1 et 2. L'idée d'introduction de ces cours, c'est de montrer à quel point la langue Grecque ou le monde Latin influencent notre vie de tous les jours. Ces débuts un peu sémantiques sont assez lourds même si pas inintéressants quand on n'y connait pas grand chose.
C'est ensuite seulement, au bout de quelques pages, que cela devient plus intéressant quand les auteurs racontent véritablement la mythologie puis la véritable Histoire de la Grèce, de Rome et des autres civilisations.
Pour le tome 1, je n'ai pas accroché. Je trouvais l'humour lourdingue et artificiellement omniprésent et la narration assez mauvaise. Pour quelqu'un qui connait déjà la mythologie, les légendes Grecs semblent racontées au lance-pierre, sans jamais entrer dans les détails et dans l'ambiance. Et pour quelqu'un qui ne connait pas, je trouve que tout est raconté un peu trop vite avec forces clins-d'oeil et autres raccourcis scénaristiques, comme si ça s'adressait à des gens qui connaissaient déjà. Malgré cela, j'ai trouvé le tout relativement intéressant puisque moi-même, qui m'y connais assez, j'ai appris des choses que j'ignorais et j'ai également pu découvrir une version "officielle" de ces légendes et vérités me permettant de mettre bout à bout et dans le bon ordre toutes ces aventures et tous ces noms propres que je connaissais sans vraiment savoir qui s'associait à quoi.
Mais à partir du tome 2, j'ai commencé à vraiment accrocher. La narration s'améliore un peu, le dessin aussi, et l'histoire de Rome m'intéressant beaucoup, j'ai plongé avec plaisir dans la chronologie et la mise en image de ces nombreux évènements qui ont conduit à son apogée et à sa chute. L'humour potache qui m'exaspérait au début devient même assez attachant et on sourit finalement de bon coeur en lisant.
Pour l'aspect "Leçon d'Histoire" de cette série, ne vous attendez pas trop à rentrer dans les détails : cela reste assez superficiel et la chronologie se passe à grande vitesse. Seuls les évènements marquants et les personnages célèbres comptent. N'espérez donc pas dans l'album sur l'Egypte Ancienne y découvrir le langage des scribes ou le principe de la chironomie mais uniquement des grands évènements et de grandes légendes qui ont formé l'univers mythologique ou factuel des civilisations antiques. Un bon moyen donc de se forger une connaissance complète sans être trop érudite de l'Antiquité.
Série à caractère purement éducatif, elle rebutera par son aspect graphique brouillon et sa narration très fouillis, mais elle intéressera sans doute les friands(pas trop éclairés car sinon ils n'y apprendraient rien de neuf) d'histoires et légendes qui sauront passer outre le côté amateur manifeste de cette BD.
J'en conseille donc l'achat pour des écoles ou des profs d'histoire, mais je ne l'achèterai pas personnellement.
Après 11 volumes, je dois dire que la série s'en tire bien. J'avais peur vers le volume 7 que ca s'enlise un peu, mais finalement ca va.
Les persos sont très bien décrits (même les personnages secondaires) et réalistes, le dessin (qui rappelle les stylistes au niveau des formes et des vêtements) est très agréable, l'histoire toute simple (la vie de deux jeunes femmes ayant le même prénom à Tokyo) est sympa à suivre (d' autant plus que le coté réaliste fait que tout ne se passe tjrs comme on le souhaite)
A celui en dessous <- étrange, pourtant les dialogues sont assez simples^^ ne te fais pas un avis sur tout un genre avec un seul titre en tout cas, ca serait dommage (du genre ouah Astérix c'est nul, je veux plus lire de bd)
Je suis admiratif devant le coup de pinceau de Gradimir Smudja qui transforme chaque planche en autant de tableaux. Cet album m’a permis d’appréhender la vie tumultueuse de Toulouse-Lautrec, curieux petit bonhomme fripon, provocateur et désinvolte qui s’installe à Montmartre et fréquente les filles de joie.
D’emblée, le début du récit donne le ton. On est plongé dans l’univers déluré du petit peintre, arpentant les cabarets et se donnant en spectacle. Toutefois, je trouve que l’histoire s’essouffle en son milieu, à partir du moment où Toulouse-Lautrec rencontre les grands peintres impressionnistes de l’époque. J’ai l’impression d’assister à une succession de rencontres sans réel lien entre elles. Un peu trop décousu donc pour me plaire totalement.
Bref, voici une bd plus surréaliste qu’impressionniste même si le talent de l’auteur impressionne !
Il me tarde de lire "Vincent et Van Gogh" du même auteur . . .
Mon avis ne porte que sur Lazarr, le seul tome de lu et je dois dire que je me suis régalé ! Manu Larcenet propose une satire sur la ségrégation raciale aux USA en unissant bien malgré eux le devenir d’un shérif raciste et d’un jeune noir envoyés dans un monde parallèle. Sur fond grave, l’histoire est traitée avec beaucoup d’esprit et de finesse. En outre, quelques réparties échangées entre les deux "inséparables" valent le détour.
Bref, voici une caricature bien sentie de la bêtise humaine.
Du tout bon Larcenet !
"Tom-Tom et Nana", un très grand classique de la BD jeunesse. Presque indémodable. Qui n'a pas trépigné en lisant les péripéties toujours abracadabrantesques de ce coquin de Tom-Tom et de cette petite peste de Nana, en terminant sur un grand sourire devant les malheurs bénins et toujours drôles de nos deux compères?
Mais ça, c'est quand on est enfant.
Car maintenant, je trouve cette BD presque illisible. Les graphismes me font mal à la tête. De plus, ils sont laids. Mais laids.
Et ces histoires ne m'arrachent plus l'ombre d'un sourire.
C'est là que se trouve la grande faiblesse de Tom-Tom et Nana. Passé un certain âge, ceux qui l'avaient adoré s'en détournent, puis regardent d'un oeil curieux cette oeuvre sur laquelle ils se demandent pourquoi ils pouvaient s'extasier à un tel point.
Ce n'est pas comme Astérix ou Luky Luke, on est sûr que l'on pourra les relire avec plaisir et émotion.
Rien de tel pour Tom-Tom et Nana.
Pour conclure, une BD à offrir d'urgence à vos enfants, car il est sûr qu'ils se jetteront dessus, mais il ne faut pas se faire d'illusion quant à sa longévité.
Ah Quick et Flupke! C'est toute mon enfance! Je viens d'en relire un, et je trouve vraiment ça pas mal.
Pour tout vous dire, certains gags m'ont même fait rire! Et ce n'est pas de la simple nostalgie.
"Quick et Flupke" n'a pas si mal vieilli, cette BD possède encore un réel potentiel comique, sans jamais tomber dans la vulgarité comme certaines BD actuelles dont je préfère taire le nom.
De plus, on y trouve un aspect historique réel: la société belge des années 40 dans toute sa vérité. Ce n'était pas si différent de maintenant.
Bref, "Quick et Flupk", c'est une des premières BD que je donnerais à des enfants. Elle s'est fortement inscrit, en bien, dans mon imaginaire.
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Octave
Très jolie histoire que celle d’Octave et du cachalot qui nous conte l’imaginaire d’un enfant amené à surmonter ses peurs. J’ai été touché par cette histoire simple mais pas dénuée d’intérêt. D’Alfred, j’avais lu Abraxas, la Digue ou encore Le chant du Coq. Avec Octave, il a su adapter son style graphique sans rien perdre de sa personnalité. Bref, cet album destiné aux plus jeunes pourrait bien ne pas vous laisser indifférent! :)
Rash!!
J'aime beaucoup cette série, malheureusement abandonnée par l'auteur, mais aurait mérité, à mon humble avis, quelques volumes de plus. Yûki ressemble beaucoup au personnage de Kaori dans City Hunter, tant au niveau du caractère qu'au niveau physique, et c'est peut-être ça qui a rebuté les lecteurs japonais. Le dessin de Hojo est maîtrisé, l'histoire est prenante, surtout sur la fin. L'histoire d'amour entre Yûki et son ami d'enfance aurait mérité d'être plus approfondie. En bref, si vous avez la chance de trouver les 2 volumes et que vous aimez Hojo, achetez-les, vous ne serez pas déçu.
Le Chat Botté
Tout comme Spooky, je trouve cette adaptation du conte de Perrault vraiment réussie ! En à peine une trentaine de pages, Loyer a su préserver l’essence de cette histoire sans user de raccourcis malheureux. Le dessin et plus encore les couleurs interpellent. Personnellement, je suis sous le charme. J’avais déjà remarqué cet auteur à travers l’illustration d’une fable de La Fontaine (parue chez Delcourt également). A lire et à savourer !
Astérix
Astérix est sans nul doute une BD d'exception, et je ne prends pas beaucoup de risques avec cette affirmation. Cette BD a été éditéedans des dizaines de langues dans un nombre incroyable de pays. Son impact dans les pays francophones a été considérable, elle a influencé et bercé l'enfance de millions de personnes, sur plusieurs générations, et encore aujourd'hui. Bien souvent l'entrée dans le monde de la BD s'est faite par Astérix. Pour ces seules raisons déjà, Astérix mérite le qualificatif de BD culte, au sens noble du terme, c'est-à-dire qu'une quantité impressionnante de fans lui voue un "culte", au même titre que Tintin, si ce n'est plus. Tout du moins quand on parle de BD à quelqu'un en France, l'image d'Astérix et de son compagnon Obélix revient invariablement. Bref, pas besoin d'en rajouter, un monument de la BD française (eh oui! Elle ne nous vient pas de Belgique pour une fois!) Mais quelles sont ces obscures raisons pour lesquelles cette BD a pu conquérir un public si imposant? Tout d'abord Astérix est apparue à une époque où la BD franco-belge, après des décennies de domination incontestable de Tintin, prend véritablement son essor: les années 60, où les grands classiques (Spirou, Luky-Luke...) rencontrent une énorme audience dans la jeunesse. Astérix a donc profité de cette vague porteuse. Il y a aussi le rôle très important de ses créateurs, Uderzo, qui a apporté un dessin généreux, clair, et résolument gai, et surtout Goscinny, monstre sacré, à qui l'on doit entre autres certaines aventures de Luky Luke, et celles d'Iznogoud. Il a su créer des personnages attachants, charismatiques (dont on se souvient), aux noms rigolos. Même les Romains (surtout dirais-je!) sont attachants. Les aventures de nos héros nous emmènent aux quatre coins de l'Empire, des forêts armoricaines aux déserts arabiques en passant par la fastueuse Rome. Les gags séduisent les plus petits. On trouve en outre une quantité incroyable de jeux de mots dans des dialogues pour le moins savoureux mais qui restent simples. Quantités d'anachronismes de même. Si l'on regarde encore de plus près, on s'aperçoit que Goscinny ne se gêne pas pour parodier la politique, ou certains aspects ridicules de la nature humaine. Voilà en effet la grande force d'Astérix: savoir se faire aimer à tout âge. On découvre cette BD tout petit, attiré par toutes ces choses qui plaisentà l'âge, et on continue à la lire plus grand, en s'en délectant, car on redécouvre le plaisir enfantin, et de plus on découvre des aspects inconnus. C'est pour cela qu'elle est intemporelle, indémodable. Je pense en outre que sans Astérix, la BD actuelle ne serait ce qu'elle est, et que l'on n'assisterait pas au renouveau actuel de la BD franco-belge, puisque son influence a largement imprégné, de par sa verve narrative et toutes les qualités précedemment énumérées, les scénaristes actuels. Il reste encore à trouver le successeur à cette grande BD populaire d'aventures, et je souligne le terme "populaire". Ce n'est pas pour demain, par Toutatis!
Alcibiade Didascaux
Quand j'ai ouvert le premier tome de cette série, j'ai eu l'impression d'ouvrir un fanzine amateur. La couverture est souple, la Bd toute mince presque comme un fascicule et surtout le dessin laisse franchement à désirer. Clapat donne l'impression par son dessin du début de Alcibiade Didascaux qu'il s'est dit que si Edika pouvait faire une BD qui marche avec des gros nez avec des verrues et des personnages... à la Edika alors lui aussi pourrait. Mais non seulement il n'a pas la même technique que Edika mais en plus son dessin dans Alcibiade Didascaux est extrêmement fouillis. Il y a du texte partout, écrit de façon amateur avec des tailles différentes, de manière à tenir dans des bulles qui ont l'air trop petites, des panneaux, des journaux, du texte partout, partout. C'est très lourd à lire surtout au début. Et comme en plus, la mise en page n'arrange rien du tout et que l'ordre de lecture des bulles est parfois inversé, la lisibilité de cette BD est assez nulle. Heureusement, les choses s'améliorent au fil des tomes, aussi bien au niveau du dessin que de la lisibilité, même si les textes sont toujours trop nombreux. Quant au scénario, c'est un véritable cours d'école par album. Cours de Grec pour le premier tome, cours d'Histoire de la Rome Antique pour les deux suivants, etc... C'est très proche d'un cours d'école (normal avec un scénariste professeur) et ça commence sûrement comme un vrai cours puisque pour les tomes 1 et 2. L'idée d'introduction de ces cours, c'est de montrer à quel point la langue Grecque ou le monde Latin influencent notre vie de tous les jours. Ces débuts un peu sémantiques sont assez lourds même si pas inintéressants quand on n'y connait pas grand chose. C'est ensuite seulement, au bout de quelques pages, que cela devient plus intéressant quand les auteurs racontent véritablement la mythologie puis la véritable Histoire de la Grèce, de Rome et des autres civilisations. Pour le tome 1, je n'ai pas accroché. Je trouvais l'humour lourdingue et artificiellement omniprésent et la narration assez mauvaise. Pour quelqu'un qui connait déjà la mythologie, les légendes Grecs semblent racontées au lance-pierre, sans jamais entrer dans les détails et dans l'ambiance. Et pour quelqu'un qui ne connait pas, je trouve que tout est raconté un peu trop vite avec forces clins-d'oeil et autres raccourcis scénaristiques, comme si ça s'adressait à des gens qui connaissaient déjà. Malgré cela, j'ai trouvé le tout relativement intéressant puisque moi-même, qui m'y connais assez, j'ai appris des choses que j'ignorais et j'ai également pu découvrir une version "officielle" de ces légendes et vérités me permettant de mettre bout à bout et dans le bon ordre toutes ces aventures et tous ces noms propres que je connaissais sans vraiment savoir qui s'associait à quoi. Mais à partir du tome 2, j'ai commencé à vraiment accrocher. La narration s'améliore un peu, le dessin aussi, et l'histoire de Rome m'intéressant beaucoup, j'ai plongé avec plaisir dans la chronologie et la mise en image de ces nombreux évènements qui ont conduit à son apogée et à sa chute. L'humour potache qui m'exaspérait au début devient même assez attachant et on sourit finalement de bon coeur en lisant. Pour l'aspect "Leçon d'Histoire" de cette série, ne vous attendez pas trop à rentrer dans les détails : cela reste assez superficiel et la chronologie se passe à grande vitesse. Seuls les évènements marquants et les personnages célèbres comptent. N'espérez donc pas dans l'album sur l'Egypte Ancienne y découvrir le langage des scribes ou le principe de la chironomie mais uniquement des grands évènements et de grandes légendes qui ont formé l'univers mythologique ou factuel des civilisations antiques. Un bon moyen donc de se forger une connaissance complète sans être trop érudite de l'Antiquité. Série à caractère purement éducatif, elle rebutera par son aspect graphique brouillon et sa narration très fouillis, mais elle intéressera sans doute les friands(pas trop éclairés car sinon ils n'y apprendraient rien de neuf) d'histoires et légendes qui sauront passer outre le côté amateur manifeste de cette BD. J'en conseille donc l'achat pour des écoles ou des profs d'histoire, mais je ne l'achèterai pas personnellement.
Nana
Après 11 volumes, je dois dire que la série s'en tire bien. J'avais peur vers le volume 7 que ca s'enlise un peu, mais finalement ca va. Les persos sont très bien décrits (même les personnages secondaires) et réalistes, le dessin (qui rappelle les stylistes au niveau des formes et des vêtements) est très agréable, l'histoire toute simple (la vie de deux jeunes femmes ayant le même prénom à Tokyo) est sympa à suivre (d' autant plus que le coté réaliste fait que tout ne se passe tjrs comme on le souhaite) A celui en dessous <- étrange, pourtant les dialogues sont assez simples^^ ne te fais pas un avis sur tout un genre avec un seul titre en tout cas, ca serait dommage (du genre ouah Astérix c'est nul, je veux plus lire de bd)
Le Cabaret des Muses (Le Bordel des Muses)
Je suis admiratif devant le coup de pinceau de Gradimir Smudja qui transforme chaque planche en autant de tableaux. Cet album m’a permis d’appréhender la vie tumultueuse de Toulouse-Lautrec, curieux petit bonhomme fripon, provocateur et désinvolte qui s’installe à Montmartre et fréquente les filles de joie. D’emblée, le début du récit donne le ton. On est plongé dans l’univers déluré du petit peintre, arpentant les cabarets et se donnant en spectacle. Toutefois, je trouve que l’histoire s’essouffle en son milieu, à partir du moment où Toulouse-Lautrec rencontre les grands peintres impressionnistes de l’époque. J’ai l’impression d’assister à une succession de rencontres sans réel lien entre elles. Un peu trop décousu donc pour me plaire totalement. Bref, voici une bd plus surréaliste qu’impressionniste même si le talent de l’auteur impressionne ! Il me tarde de lire "Vincent et Van Gogh" du même auteur . . .
Les Entremondes
Mon avis ne porte que sur Lazarr, le seul tome de lu et je dois dire que je me suis régalé ! Manu Larcenet propose une satire sur la ségrégation raciale aux USA en unissant bien malgré eux le devenir d’un shérif raciste et d’un jeune noir envoyés dans un monde parallèle. Sur fond grave, l’histoire est traitée avec beaucoup d’esprit et de finesse. En outre, quelques réparties échangées entre les deux "inséparables" valent le détour. Bref, voici une caricature bien sentie de la bêtise humaine. Du tout bon Larcenet !
Tom-Tom et Nana
"Tom-Tom et Nana", un très grand classique de la BD jeunesse. Presque indémodable. Qui n'a pas trépigné en lisant les péripéties toujours abracadabrantesques de ce coquin de Tom-Tom et de cette petite peste de Nana, en terminant sur un grand sourire devant les malheurs bénins et toujours drôles de nos deux compères? Mais ça, c'est quand on est enfant. Car maintenant, je trouve cette BD presque illisible. Les graphismes me font mal à la tête. De plus, ils sont laids. Mais laids. Et ces histoires ne m'arrachent plus l'ombre d'un sourire. C'est là que se trouve la grande faiblesse de Tom-Tom et Nana. Passé un certain âge, ceux qui l'avaient adoré s'en détournent, puis regardent d'un oeil curieux cette oeuvre sur laquelle ils se demandent pourquoi ils pouvaient s'extasier à un tel point. Ce n'est pas comme Astérix ou Luky Luke, on est sûr que l'on pourra les relire avec plaisir et émotion. Rien de tel pour Tom-Tom et Nana. Pour conclure, une BD à offrir d'urgence à vos enfants, car il est sûr qu'ils se jetteront dessus, mais il ne faut pas se faire d'illusion quant à sa longévité.
Quick et Flupke
Ah Quick et Flupke! C'est toute mon enfance! Je viens d'en relire un, et je trouve vraiment ça pas mal. Pour tout vous dire, certains gags m'ont même fait rire! Et ce n'est pas de la simple nostalgie. "Quick et Flupke" n'a pas si mal vieilli, cette BD possède encore un réel potentiel comique, sans jamais tomber dans la vulgarité comme certaines BD actuelles dont je préfère taire le nom. De plus, on y trouve un aspect historique réel: la société belge des années 40 dans toute sa vérité. Ce n'était pas si différent de maintenant. Bref, "Quick et Flupk", c'est une des premières BD que je donnerais à des enfants. Elle s'est fortement inscrit, en bien, dans mon imaginaire.