Petite bd muette se penchant sur le destin d’un homme venant de se faire larguer par sa compagne, "Fiesta!" se lit non sans intérêt. Les enchaînements sont fluides pour aboutir à une image allégorique et antinomique sur l’amour perdu. De plus, le trait de Jousselin me plaît beaucoup. Petit bémol, cette bd est vite lue, petit format et pages peu nombreuses obligent.
J'avais entendu et lu beaucoup de bien à propos de cette BD. Et c'est vrai qu'elle est pas mal. Sans plus, juste pas mal. Le personnage de Lincoln, râleur impénitent et perpétuel, n'est pas vraiment original, mais il a le mérite d'être drôle. Ce sont surtout les dialogues qui font le sel de la série, même si certaines situations sont assez sympathiques. J'ai par exemple bien aimé la passe d'armes des dialogues entre Lincoln et qui vous savez (non, pas Voldemort !) dans le tome 2. Le dessin, sans être du niveau de celui de l'auteur de Kochka, par exemple, est assez plaisant, représentatif d'un "nouvelle-nouvelle" BD, qui avantage l'efficacité du mouvement au détriment d'un réalisme accru.
Lincoln est une croisière de plaisance, pas de luxe.
On pouvait certes s'attendre à ce que "finesse" ne soit pas le maître mot de cette série, mais à ce point on en reste surpris. Kang Hoon, renommé pour l'occasion Kang Sésame (jeu de mots, puisque cela signifie "la nouvelle vie" en coréen, eh oui...), est d'une telle naïveté ou plutôt d'une telle stupidité, qu'on ne peut même pas commencer à l'imaginer parrain de la mafia. Les situations sont supposées être grotesques et drôles, elles ne sont que grotesques et ridicules.
Le dessin est correct mais figé, et surtout tellement outré qu'on peut difficilement en sourire...
Bref, ça n'est pas avec cette série que le manhwa va gagner ses lettres de noblesse... Seul le prix des albums est (plus que) correct.
Une BD qui m'a fortement marquée quand j'étais enfant.
Ce n'était pas tant le message sur le sida qui m'avait marqué, mais surtout l'histoire. Elle est d'une tristesse! Et montre tellement bien le monde tel que nous le connaissons (c'est normal puisque c'est Derib).
Je l'ai relue il y a peu de temps, et je dois avouer que mes impressions de lecture sont plus mitigées. Certes l'histoire est toujours aussi triste, mais les imperfections du déroulement de l'histoire sont plus criantes. De plus, tout paraît "artificiel", peu naturel.
Par contre, le message sur le sida m'a plus marqué. De même, "Jo" est un peu le reflet de la société française du début des années 90: le vocabulaire, les vêtements... Très intéressant.
Bref, une BD qui n'est pas de très grande qualité, mais intéressante pour certains aspects.
Atmosphère, atmosphère...
Assurément, Prado a une gueule d'atmosphère. Ou plutôt un talent incroyable pour installer, justement, une atmosphère qui n'appartient qu'à lui. Il nous livre, avec Trait de craie, un sacré morceau, un album très réussi sur tous les plans. Une histoire que ne renieraient pas les maîtresses du suspense, les grands noms de la littérature de "bordure", comme Borges et d'autres hispanisants. Fort de cet héritage, il a imaginé cette histoire au parfum décalé, aux couleurs profondes, aux accents envoûtants. Une pure merveille graphique, intemporelle et enchantée, qui pourtant n'obtient pas la note maximale en raison d'un petit ralentissement dans la deuxième moitié de l'ouvrage.
Prenez un zeste de Zorro, un zeste de "la tulipe noire (pour l'incipit et la balafre), le tout servi par un dessin assez proche de "Lady oscar" et vous obtenez "la rose écarlate". C'est un manga sous la forme agréable d'un album cartonné et en couleur de 48 pages! (le fameux 48 CC de JC Menu) Même si le scénario ne brille pas par son originalité (un héros masqué, une vengeance), j'ai été agréablement surpris par la lecture : une héroïne attachante, un dessin net (malgré les grimaces assez disgracieuses voire exagérées que l'on retrouve ici, comme dans les mangas), des couleurs à l'ordinateur (mais qui ne desservent pas le dessin). Avouons aussi, que l'histoire est plutôt tournée vers un côté "fleur bleue" mais il ne faut pas s'arrêter à cela. Patricia Lyfoung signe là (pour son premier album, je crois ?) une bd de qualité qui conserve un mystère ( lisez la première page) Je le conseille donc sans réserve aux amateurs de capes et d'épées.
Hausman n'a pas son pareil pour dessiner le monde animal et la nature. Il a vraiment un style et une touche qui se repèrent aussitôt tant dans le trait que dans la colorisation. Ces gags sont donc jolis à regarder.
Mais est-ce qu'ils sont drôles ? Relativement oui, d'autant plus que ce sont de bons humoristes de Fluide Glacial qui ont écrit les scénarios de ces scénettes à l'érotisme très gentillet et à la chute toute aussi gentille la plupart du temps.
Rien de vraiment décapant mais juste des petites planches illustrées qui font naître le sourire ou le petit rire.
Sympathique et joli à regarder, sans casser des briques. Cet album est cependant un peu trop vite lu pour que j'en conseille vraiment l'achat.
Note approximative : 2.5/5
Déjà, avec une telle couverture, c'est absolument le genre de manga que je fuis, voire que mon cerveau zappe inconsciemment quand je vois ça en magasin. Mais comme j'avais l'occasion de l'emprunter, je me suis dit : "il faut absolument que je lise cette horreur en guimauve toute rose !" ;).
Contrairement à Altaïr, je ne suis pas trop fan du dessin. Il n'est pas strictement identique au fil des histoires courtes de cet album, et... C'est assez difficile à exprimer car globalement le dessin a souvent le style générique et banal d'un manga basique, mais il a aussi quelques touches d'originalité par moments, originalité que je n'aime pas quand il s'agit de faire des visages aux yeux de hibou et à la bouche de poulpe similaires à celui de la couverture justement, mais originalité qui ne me déplait pas quand la dessinatrice donne un style bien à elle à certains profils de ces mêmes personnages. Ses filles ont en effet souvent un menton et un visage volontaires qui tranchent avec la guimauve de la couverture et de la narration.
Ensuite, j'ai apprécié de manière différente chacune des 6 histoires courtes de cet album.
Le Cocon : histoire titre de cet album, elle m'a intéressé par son thème original du "cocooning" et par le personnage de Shiori que je trouve originale et pleine de personnalité. Par contre, se basant sur ce thème et malgré quelques apparitions de sujets de discussion et de reflexion intéressants au fil de la conversation, j'ai trouvé la narration et la discussion entre Shiori et l'autre fille franchement nunuche. Je suis donc resté sur l'idée d'une histoire qui part d'une base intelligente mais se déroule et se finit comme une histoire à l'eau de rose.
Les amoureux du ciel : Beurk ! Une histoire franchement cucul-la-praline, avec un amour difficile, une fille complexe et réservée, un beau jeune homme mystérieux, et une fin aussi mélodramatique que mystifiante car tendant légèrement vers le fantastique. Je n'ai pas aimé du tout.
La robe : Encore une histoire mélodramatique à l'eau de rose, un deuil affreux-affreux-affreux pour une pauvre jeune fille, et une fin façon "il reste encore de l'espoir" vraiment nunuche une fois de plus. Beuarf !
Transparente comme de l'eau : un sujet de base pas inintéressant sur une "mannequin des mains" qui s'interroge sur sa relation avec autrui puisqu'elle prête son corps (ses mains) à d'autres mannequins et que d'une certaine manière elle n'existe donc pas en tant qu'individu. Pas mal mais le sujet est traité de manière assez superficielle et toujours un peu nunuche.
Une battante : L'histoire d'une jeune fille bosseuse et volontaire qui se tue au travail et est dégoutée de voir des gamines mignonnes réussir leur vie ou croirent qu'elles la réussissent en ne foutant rien et en se basant juste sur leur beauté et leur jeunesse. Une histoire assez intéressante avec un personnage principal assez attachant, mais une narration que j'ai trouvé lourde à suivre et des dialogues un peu confus.
Kaze-zôshi : Un conte mélodramatique façon tragédie amoureuse sur fond assez bidon de décor Japonais Médiéval. Vraiment pas aimé du tout, d'autant que la narration est affreusement fouillis.
Quelques idées pas toujours bien traitées à mon goût, deux-trois histoires pas trop mal mais trois autres histoires que je n'ai vraiment pas aimées, des dialogues et intrigues souvent nunuches et trop souvent une narration et une mise en page que j'ai trouvées vraiment confuses.
J'ai passé un moment très agréable à lire cette BD, même si ce n'est pas d'un haut niveau. C'est truffé de clichés sur la famille maghrébine type vivant en France (10 dans un 2 pièces, les tics de langage, le père qui bat sa femme par amour...). Certains sont intéressants, voire drôles, d'autres sont plutôt déplaisants. Ce recueil reprend les trois albums initialement publiés dans des revues des années 1980, et l'on sent l'évolution de Farid Boudjellal sur la longueur, artistiquement parlant. Il nous brosse le protrait d'une famille aux rapports compliqués, entre les parents qui ne rêvent que de revenir au bled et surcouvent leur nombreuse progéniture, et la nouvelle génération, qui aspire à vivre pleinement dans leur pays d'accueil, voire de naissance pour les plus jeunes, à s'intégrer.
On est assez vite submergé par le flot, le croisement des conversations des différents personnages (une quinzaine en tout), et l'on perd un peu de vue l'intrigue de départ, Nourredine qui cherche sa soeur Nadia... Boudjellal s'en souvient de temps en temps, pour régler le sujet en fin d'album, d'assez jolie manière il est vrai.
A lire sans en attendre beaucoup plus qu'un divertissement et un témoignage tendre des jeunes années d'un jeune (à l'époque) auteur beur.
C'est très sympa Ratafia !
Déjà, graphiquement, il y a une "patte" indéniable et vraiment plaisante. Je regrette juste les couleurs informatiques qui ne passent pas toujours très bien sur le crayonné. Mais sinon, rien a dire, c'est joli et original !
Le scénario est très amusant, les situations sont souvent très drôles et certains jeux de mots hilarants. Mais c'est vrai qu'à la fin de l'album une certaine lassitude pointe, les jeux de mots s'accumulant sans que l'intrigue avance énormément...
Bref, une très bonne BD, originale et drôle, mais qui fait un peu du sur place. Elle mériterait une note en 3 et 4, mais les pirates de l'Eire font définitivement pencher la balance vers le 4 ^_^
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Fiesta
Petite bd muette se penchant sur le destin d’un homme venant de se faire larguer par sa compagne, "Fiesta!" se lit non sans intérêt. Les enchaînements sont fluides pour aboutir à une image allégorique et antinomique sur l’amour perdu. De plus, le trait de Jousselin me plaît beaucoup. Petit bémol, cette bd est vite lue, petit format et pages peu nombreuses obligent.
Lincoln
J'avais entendu et lu beaucoup de bien à propos de cette BD. Et c'est vrai qu'elle est pas mal. Sans plus, juste pas mal. Le personnage de Lincoln, râleur impénitent et perpétuel, n'est pas vraiment original, mais il a le mérite d'être drôle. Ce sont surtout les dialogues qui font le sel de la série, même si certaines situations sont assez sympathiques. J'ai par exemple bien aimé la passe d'armes des dialogues entre Lincoln et qui vous savez (non, pas Voldemort !) dans le tome 2. Le dessin, sans être du niveau de celui de l'auteur de Kochka, par exemple, est assez plaisant, représentatif d'un "nouvelle-nouvelle" BD, qui avantage l'efficacité du mouvement au détriment d'un réalisme accru. Lincoln est une croisière de plaisance, pas de luxe.
Maffia School
On pouvait certes s'attendre à ce que "finesse" ne soit pas le maître mot de cette série, mais à ce point on en reste surpris. Kang Hoon, renommé pour l'occasion Kang Sésame (jeu de mots, puisque cela signifie "la nouvelle vie" en coréen, eh oui...), est d'une telle naïveté ou plutôt d'une telle stupidité, qu'on ne peut même pas commencer à l'imaginer parrain de la mafia. Les situations sont supposées être grotesques et drôles, elles ne sont que grotesques et ridicules. Le dessin est correct mais figé, et surtout tellement outré qu'on peut difficilement en sourire... Bref, ça n'est pas avec cette série que le manhwa va gagner ses lettres de noblesse... Seul le prix des albums est (plus que) correct.
Jo
Une BD qui m'a fortement marquée quand j'étais enfant. Ce n'était pas tant le message sur le sida qui m'avait marqué, mais surtout l'histoire. Elle est d'une tristesse! Et montre tellement bien le monde tel que nous le connaissons (c'est normal puisque c'est Derib). Je l'ai relue il y a peu de temps, et je dois avouer que mes impressions de lecture sont plus mitigées. Certes l'histoire est toujours aussi triste, mais les imperfections du déroulement de l'histoire sont plus criantes. De plus, tout paraît "artificiel", peu naturel. Par contre, le message sur le sida m'a plus marqué. De même, "Jo" est un peu le reflet de la société française du début des années 90: le vocabulaire, les vêtements... Très intéressant. Bref, une BD qui n'est pas de très grande qualité, mais intéressante pour certains aspects.
Trait de craie
Atmosphère, atmosphère... Assurément, Prado a une gueule d'atmosphère. Ou plutôt un talent incroyable pour installer, justement, une atmosphère qui n'appartient qu'à lui. Il nous livre, avec Trait de craie, un sacré morceau, un album très réussi sur tous les plans. Une histoire que ne renieraient pas les maîtresses du suspense, les grands noms de la littérature de "bordure", comme Borges et d'autres hispanisants. Fort de cet héritage, il a imaginé cette histoire au parfum décalé, aux couleurs profondes, aux accents envoûtants. Une pure merveille graphique, intemporelle et enchantée, qui pourtant n'obtient pas la note maximale en raison d'un petit ralentissement dans la deuxième moitié de l'ouvrage.
La Rose écarlate
Prenez un zeste de Zorro, un zeste de "la tulipe noire (pour l'incipit et la balafre), le tout servi par un dessin assez proche de "Lady oscar" et vous obtenez "la rose écarlate". C'est un manga sous la forme agréable d'un album cartonné et en couleur de 48 pages! (le fameux 48 CC de JC Menu) Même si le scénario ne brille pas par son originalité (un héros masqué, une vengeance), j'ai été agréablement surpris par la lecture : une héroïne attachante, un dessin net (malgré les grimaces assez disgracieuses voire exagérées que l'on retrouve ici, comme dans les mangas), des couleurs à l'ordinateur (mais qui ne desservent pas le dessin). Avouons aussi, que l'histoire est plutôt tournée vers un côté "fleur bleue" mais il ne faut pas s'arrêter à cela. Patricia Lyfoung signe là (pour son premier album, je crois ?) une bd de qualité qui conserve un mystère ( lisez la première page) Je le conseille donc sans réserve aux amateurs de capes et d'épées.
Allez coucher, sales bêtes !
Hausman n'a pas son pareil pour dessiner le monde animal et la nature. Il a vraiment un style et une touche qui se repèrent aussitôt tant dans le trait que dans la colorisation. Ces gags sont donc jolis à regarder. Mais est-ce qu'ils sont drôles ? Relativement oui, d'autant plus que ce sont de bons humoristes de Fluide Glacial qui ont écrit les scénarios de ces scénettes à l'érotisme très gentillet et à la chute toute aussi gentille la plupart du temps. Rien de vraiment décapant mais juste des petites planches illustrées qui font naître le sourire ou le petit rire. Sympathique et joli à regarder, sans casser des briques. Cet album est cependant un peu trop vite lu pour que j'en conseille vraiment l'achat.
Le Cocon
Note approximative : 2.5/5 Déjà, avec une telle couverture, c'est absolument le genre de manga que je fuis, voire que mon cerveau zappe inconsciemment quand je vois ça en magasin. Mais comme j'avais l'occasion de l'emprunter, je me suis dit : "il faut absolument que je lise cette horreur en guimauve toute rose !" ;). Contrairement à Altaïr, je ne suis pas trop fan du dessin. Il n'est pas strictement identique au fil des histoires courtes de cet album, et... C'est assez difficile à exprimer car globalement le dessin a souvent le style générique et banal d'un manga basique, mais il a aussi quelques touches d'originalité par moments, originalité que je n'aime pas quand il s'agit de faire des visages aux yeux de hibou et à la bouche de poulpe similaires à celui de la couverture justement, mais originalité qui ne me déplait pas quand la dessinatrice donne un style bien à elle à certains profils de ces mêmes personnages. Ses filles ont en effet souvent un menton et un visage volontaires qui tranchent avec la guimauve de la couverture et de la narration. Ensuite, j'ai apprécié de manière différente chacune des 6 histoires courtes de cet album. Le Cocon : histoire titre de cet album, elle m'a intéressé par son thème original du "cocooning" et par le personnage de Shiori que je trouve originale et pleine de personnalité. Par contre, se basant sur ce thème et malgré quelques apparitions de sujets de discussion et de reflexion intéressants au fil de la conversation, j'ai trouvé la narration et la discussion entre Shiori et l'autre fille franchement nunuche. Je suis donc resté sur l'idée d'une histoire qui part d'une base intelligente mais se déroule et se finit comme une histoire à l'eau de rose. Les amoureux du ciel : Beurk ! Une histoire franchement cucul-la-praline, avec un amour difficile, une fille complexe et réservée, un beau jeune homme mystérieux, et une fin aussi mélodramatique que mystifiante car tendant légèrement vers le fantastique. Je n'ai pas aimé du tout. La robe : Encore une histoire mélodramatique à l'eau de rose, un deuil affreux-affreux-affreux pour une pauvre jeune fille, et une fin façon "il reste encore de l'espoir" vraiment nunuche une fois de plus. Beuarf ! Transparente comme de l'eau : un sujet de base pas inintéressant sur une "mannequin des mains" qui s'interroge sur sa relation avec autrui puisqu'elle prête son corps (ses mains) à d'autres mannequins et que d'une certaine manière elle n'existe donc pas en tant qu'individu. Pas mal mais le sujet est traité de manière assez superficielle et toujours un peu nunuche. Une battante : L'histoire d'une jeune fille bosseuse et volontaire qui se tue au travail et est dégoutée de voir des gamines mignonnes réussir leur vie ou croirent qu'elles la réussissent en ne foutant rien et en se basant juste sur leur beauté et leur jeunesse. Une histoire assez intéressante avec un personnage principal assez attachant, mais une narration que j'ai trouvé lourde à suivre et des dialogues un peu confus. Kaze-zôshi : Un conte mélodramatique façon tragédie amoureuse sur fond assez bidon de décor Japonais Médiéval. Vraiment pas aimé du tout, d'autant que la narration est affreusement fouillis. Quelques idées pas toujours bien traitées à mon goût, deux-trois histoires pas trop mal mais trois autres histoires que je n'ai vraiment pas aimées, des dialogues et intrigues souvent nunuches et trop souvent une narration et une mise en page que j'ai trouvées vraiment confuses.
L'Oud
J'ai passé un moment très agréable à lire cette BD, même si ce n'est pas d'un haut niveau. C'est truffé de clichés sur la famille maghrébine type vivant en France (10 dans un 2 pièces, les tics de langage, le père qui bat sa femme par amour...). Certains sont intéressants, voire drôles, d'autres sont plutôt déplaisants. Ce recueil reprend les trois albums initialement publiés dans des revues des années 1980, et l'on sent l'évolution de Farid Boudjellal sur la longueur, artistiquement parlant. Il nous brosse le protrait d'une famille aux rapports compliqués, entre les parents qui ne rêvent que de revenir au bled et surcouvent leur nombreuse progéniture, et la nouvelle génération, qui aspire à vivre pleinement dans leur pays d'accueil, voire de naissance pour les plus jeunes, à s'intégrer. On est assez vite submergé par le flot, le croisement des conversations des différents personnages (une quinzaine en tout), et l'on perd un peu de vue l'intrigue de départ, Nourredine qui cherche sa soeur Nadia... Boudjellal s'en souvient de temps en temps, pour régler le sujet en fin d'album, d'assez jolie manière il est vrai. A lire sans en attendre beaucoup plus qu'un divertissement et un témoignage tendre des jeunes années d'un jeune (à l'époque) auteur beur.
Ratafia
C'est très sympa Ratafia ! Déjà, graphiquement, il y a une "patte" indéniable et vraiment plaisante. Je regrette juste les couleurs informatiques qui ne passent pas toujours très bien sur le crayonné. Mais sinon, rien a dire, c'est joli et original ! Le scénario est très amusant, les situations sont souvent très drôles et certains jeux de mots hilarants. Mais c'est vrai qu'à la fin de l'album une certaine lassitude pointe, les jeux de mots s'accumulant sans que l'intrigue avance énormément... Bref, une très bonne BD, originale et drôle, mais qui fait un peu du sur place. Elle mériterait une note en 3 et 4, mais les pirates de l'Eire font définitivement pencher la balance vers le 4 ^_^