Petit coup de coeur pour cette BD lors de sa sortie.
J'aime beaucoup l'évolution du trait de Sylvain Savoia qui, tout en gardant un style reconnaissable, réussit à rendre son trait plus rond, presque cartoon parfois, avec une maîtrise et une assurance que personne ne pourra contester. Il réussit même à adapter avec brio les couleurs à son dessin, là encore pour rendre les planches plus enfantines.
Marzena Sowa réussi son pari dès sa première BD : Faire un scénario nickel alors que ce n'est certainement pas se formation de base et ainsi raconter son enfance en Pologne avec la même tendresse et délicatesse qu'elle l'est elle même.
J'ai beaucoup aimé l'utilisation des textes off qui donne encore plus un sentiments de récit autobiographique proche du journal intime tout en gardant un ton léger, alors que ce type de procédé alourdit souvent les scénarios.
Une petite découverte bien agréable...
(Si vous en avez l'occasion, allez à la rencontre de ces deux auteurs, ils en valent réellement la peine)
Petit déception en lisant ce manga. Je m'attendais à quelque chose de bien plus fort, de plus percuttant, et finalement c'est souvent trop mou, sans le moindre punch.
Au départ, je ne suis pas vraiment un bon client pour les histoires catastrophes, mais là je crois que c'est vraiment trop simple : On enchaine les évênements (séïsme, tsunami et éruption volcanique) avec une gravité maximum et jamais vu, et zou on met un petit gars au centre de tout ça, sachant que ce petit gars à l'âme d'un héros etc etc... Pfiou...
Par dessus tout ça, on ajoute un coup de lutte entre les USA et la Chine pour plus ou moins mettre la main sur ce Japon en ruine, et zou, le tour est joué, mais trop mal joué selon moi.
Bref, je m'arrête là, je ne veux pas connaitre la suite.
(et une nouvelle fois merci Tonkam pour la piètre qualité de la série. Certaines bulles ne sont pas entières, le papier est degueulasse, l'impression vraiment moyenne... comme d'hab' )
Je suis vraiment embêté pour noter ce genre de production. Je dirais donc que même si le travail de recherche artistique est évident, je n'ai pas du tout accroché à ce recueil d'"essais", sauf peut être pour un ou deux d'entre eux. Les autres sont vraiment trop hermétiques pour moi...
3.5
Une bonne mise en bouche que ce premier tome de Freaks Agency !
Le scénario se met en place lentement mais sûrement. On se laisse entraîner dans cette histoire fantastique et lorsqu'on referme l'album, on a immédiatement envie d'en savoir plus, de lire la suite. La narration m'a beaucoup fait penser à un roman fantastique, peut-être la volonté de l'auteur de rapprocher son oeuvre au roman lovecraftien.
On pourrait peut-être dénoter un peu de maladresse dans les dialogues où l'on a quelque fois l'impression que les répliques sont bateau et téléphonées ("Ca va ?" Oui "Tu viens manger un bout ?" Pourquoi pas "Cool"...).
L'ambiance créée par l'auteur est pesante, oppressante, parfaitement adaptée au sentiment d'angoisse et de mystère qui se ressent à la lecture. L'univers graphique est réussi dans ce domaine avec une alternance de couleurs bleu sombre et de jaune vieux et sale. L'outil informatique est pleinement utilisé et rend un résultat visuel magnifique, bien que l'on puisse reprocher le manque d'expression des personnages, qui semblent un peu figés dans leurs émotions.
Une bonne entame de série qui se veut prometteuse. Vivement la suite ! :)
Je vais être direct : je m'attendais à mieux.
En effet, ces histoires courtes ne m'ont pas totalement convaincues. Le plus important, la chute, m'a semblé trop souvent pas drôle, bizarre voire incompréhensible, gâchant 50% de la lecture :( Alors peut-être que je n'ai rien compris...
Sinon l'ambiance est au rendez-vous, l'Angleterre victorienne de Sherlock Holmes, les énigmes à la Agatha Christie...toute l'atmosphère et l'époque sont admirablement bien mises en scène grâce aux dessins de Bodart, que je préfère au scénario de Vehlmann, vous l'aurez compris :p
Son trait épais et appuyé souligne bien notamment les expressions des personnages mais retranscrit également avec réalisme le décor de cette époque.
Ca reste une BD qui se lit agréablement mais qui ne m'a pas entièrement satisfait.
"Léonard" fait partie des grandes BD humoristiques de notre enfance (du moins pour les plus jeunes d'entre nous!)
Qui ne souriait pas en voyant le sempiternel refrain se répéter sans cesse à chaque gag: un vieux savant loufoque réveillant son apprenti à grand coup de haut-parleurs, puis lui faisant tester des inventions toutes plus folles et absurdes les unes que les autres.
L'élucubration de ce mythe déjanté revisité à la sauce parodique, le résignement stupéfait de ce pauvre disciple, les savoureuses remarques du chat Basile et du crâne, la diversité des gags, et surtout ces trouvailles anachroniques complètement inutiles mais si savoureuses, tout cela concourait au charme de cette BD.
Certaines histoires longues, telle la fameuse "guerre des génies", sont extrêmement bien réalisées, et pourraient être classées dans les "franchement bien", voire les "culte".
Malgré tout, mêmes les meilleures recettes se démodent, ou alors ne conviennent pas à tout le monde.
Ainsi, la BD n'arrive pas à se renouveler et garde perpétuellement la même trajectoire même après 40 épisodes; on peut dire que cela devient lassant.
De plus, elle se trouve dans l'impossibilité de séduire un public âgé de plus de 15 ans.
Malgré tout, "Léonard" reste très populaire et efficace sur le créneau qu'il vise: les enfants et les pré-adolescents.
Souhaitons-lui longue vie.
IAN est, à mon avis, une bonne petite bd pour adolescents (c'est pas péjoratif du tout), très accessible, facile à lire et qui ne se prend pas la tête. Les personnages ne sont pas plus fouillés que cela, les clichés un peu nombreux à mon goût (le professeur femme et son instinct maternel vis à vis d'IAN est carrément risible, voire franchement réducteur par moment), l'action est présente, les bons sentiments aussi. C'est léger, quoi!
Alors moi, aujourd'hui, me promenant nonchalamment dans ma ville, et passant devant l'une de mes librairies attitrées, remarque une animation : "aujourd'hui dédicace bd : TOTENDOM"... Tiens ? Une série que je ne connais pas ? En dédicace ? Pourquoi ne pas se lancer ?!?
Totendom... quel drôle de titre... bon moi je me dis que les auteurs ont l'air plutôt jeunes et sympas, et que les Humanos ayant tout de même un certaine renommée, n'éditent pas n'importe quoi... donc, je me lance !
Résultat ? Une bande dessinée au graphisme très sombre mais tout de même sympathique, et une histoire à l'image de ses auteurs... jeune et... sympathique...
Au final donc, une bande dessinée qui peut tout autant promettre le meilleur comme le pire : il faut à mon avis considérer ce tome comme un lancement (campement des décors et des personnages,...) et qui mérite que l'on lui laisse sa chance tout en attendant une suite un peu plus poussée au niveau scénaristique...
Alors là, on est dans le très très bon. Pour les fans de Burns, Clowns et compagnie ou pour tous ceux qui veulent connaître une narration un peu différente, Le Roi des mouches est pour eux ! De courtes histoires s'entremêlant, se complétant, des personnages paumés, des ados mais pas seulement. La narration est sans faille, un peu déroutante au début mais c'est l'effet de la surprise ! L'illustration de Mezzo colle parfaitement aux différents scénarii. Il crée exactement l'ambiance qu'il faut, un peu glauque, d'une société et d'une jeunesse qui s'essoufflent, qui perd ses rêves...
Une fois n'est pas coutume, j'aimerais applaudir le travail de l'éditeur, qui en plus de nous donner un petit chef d'oeuvre à lire, a extrêmement soigné sa présentation, son papier et ses encres, nous offrant donc un bel objet, vraiment du bon boulot ! On attend vraiment le tome 2 avec impatience !
Note approximative : 3.5/5
Autant j'ai eu un peu de mal avec les premières pages de ce One-Shot car l'action y est un peu confuse quand on ne sait pas encore qui est qui et qui fait quoi, autant Cla$$War commence fort dès le début.
En effet, prenez un condensé des idées des films de Michael Moore (Bowling for Columbine et Fahrenheit 911), et voilà ce que vous aurez comme postulat de base de cette BD dès le début de l'intrigue. La première grande scène que nous suivons est en effet la rébellion du super-héros American, symbôle de la gloire Américaine et grand héros de la guerre des USA contre les "terroristes globaux". American vient confronter le président des USA, affichant à la face du peuple Américain les mensonges et horreurs que les USA et le Président lui-même ont réalisés dans le monde et sur leur territoire national. American dénonce une classe de riches capitalistes et lobbys qui, depuis les années 50, organisent les guerres, entretiennent les dictatures, lobotomisent les Américains avec la télé et la société de consommation, etc... Un condensé des idées des anti-américains au sens anti-gouvernement capitaliste et ultra-libéral des USA, car American se dit patriote et amoureux de son pays, mais il se déclare en guerre contre le gouvernement fantôche et ceux qui trompent le peuple Américain. Ce discours anti-"complot gouvernemental" est énoncé de manière tellement claire et nette dès le début de Cla$$War et tellement mis dans le contexte historique et actuel du monde réel (guerre en Irak, évènements réels du 20e siècle, etc...) que c'en est assez fort (du moins dans le monde de la BD car le sujet a été totalement traité sur Internet et ailleurs notamment depuis la dernière guerre en Irak).
Partant de ce contexte, l'album va ensuite s'intéresser au combat opposant American et son ami et mentor, Isaac un ancien tueur black, aux autres super-héros créés comme American par les USA et qui tiennent à garder les privilèges que leur statut leur offre. En chemin, on suit les manigances du gouvernement des USA qui tente de contrer le scandale que American a dévoilé au peuple Américain, de manipuler l'opinion et qui bien sûr n'a pas de meilleure idée que de lancer une guerre contre "un pays terroriste" pour faire oublier tout ça.
Cla$$War est donc assez fort au niveau de la dénonciation des manigances des puissants USA, mais cette BD se trouve aussi dans la mouvance de la destruction du mythe des super-héros américains dont la plupart des membres se révèlent être de beaux salauds. D'une certaine manière, Cla$$War se trouve à mi-chemin entre les séries Rising Stars, The Authority et Martha Washington - Liberty, un rêve américain.
Le sujet est fort, les personnages pas mauvais, l'intrigue assez rondement menée et prenante, le message assez intelligent. C'est une BD que j'ai donc lue avec un réel plaisir.
Mais je pourrais faire quelques reproches néanmoins à cette série.
D'une part, le dessin est assez inégal. Il y a plusieurs dessinateurs et celui qui remplit le plus de pages (et surtout celles du début) a un style pour lequel les personnages sont difficilement reconnaissables si ce n'était leur costume qui permet de les différencier. Pas facile de suivre la narration quand on ne sait pas reconnaître bien qui est qui en début d'album.
D'autre part, autant le sujet traité est fort, autant la série manque quand même beaucoup de finesse. On est loin de la finesse d'une série comme les Watchmen. Le sujet du complot gouvernemental est balancé comme une masse dès le début de l'histoire et ensuite ce sont manigances gouvernementales et combats directs ou indirects entre super-héros. Le Président des USA est représenté comme un vrai bouseux aussi subtil qu'un taureau face à un drap rouge. En fait, ce manque de finesse réduit un peu la force du thème de cette série.
Et enfin, ce One-Shot n'a pas de vraie fin. Quand on termine l'album, on en redemande, on se dit qu'il devrait sans doute y avoir un second tome car il n'y a pas de conclusion réelle à toute l'intrigue. D'une certaine manière, la fin est ouverte, laissant libre cours à l'imagination et l'intelligence du lecteur et on pourrait estimer y regagner là ce qu'on perdait en finesse avant, mais d'une autre côté, c'est quand même assez frustrant de ne voir presque rien se conclure et quelques pistes lancées en cours d'album rester sans finalité.
Quelques défauts donc avec en premier un manque de finesse dans cette intrigue assez forte, mais une BD de super-héros assez intelligente, avec de bons personnages, un thème assez polémique et très actuel, et un récit qui se lit très bien.
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Marzi
Petit coup de coeur pour cette BD lors de sa sortie. J'aime beaucoup l'évolution du trait de Sylvain Savoia qui, tout en gardant un style reconnaissable, réussit à rendre son trait plus rond, presque cartoon parfois, avec une maîtrise et une assurance que personne ne pourra contester. Il réussit même à adapter avec brio les couleurs à son dessin, là encore pour rendre les planches plus enfantines. Marzena Sowa réussi son pari dès sa première BD : Faire un scénario nickel alors que ce n'est certainement pas se formation de base et ainsi raconter son enfance en Pologne avec la même tendresse et délicatesse qu'elle l'est elle même. J'ai beaucoup aimé l'utilisation des textes off qui donne encore plus un sentiments de récit autobiographique proche du journal intime tout en gardant un ton léger, alors que ce type de procédé alourdit souvent les scénarios. Une petite découverte bien agréable... (Si vous en avez l'occasion, allez à la rencontre de ces deux auteurs, ils en valent réellement la peine)
Spirit of the Sun
Petit déception en lisant ce manga. Je m'attendais à quelque chose de bien plus fort, de plus percuttant, et finalement c'est souvent trop mou, sans le moindre punch. Au départ, je ne suis pas vraiment un bon client pour les histoires catastrophes, mais là je crois que c'est vraiment trop simple : On enchaine les évênements (séïsme, tsunami et éruption volcanique) avec une gravité maximum et jamais vu, et zou on met un petit gars au centre de tout ça, sachant que ce petit gars à l'âme d'un héros etc etc... Pfiou... Par dessus tout ça, on ajoute un coup de lutte entre les USA et la Chine pour plus ou moins mettre la main sur ce Japon en ruine, et zou, le tour est joué, mais trop mal joué selon moi. Bref, je m'arrête là, je ne veux pas connaitre la suite. (et une nouvelle fois merci Tonkam pour la piètre qualité de la série. Certaines bulles ne sont pas entières, le papier est degueulasse, l'impression vraiment moyenne... comme d'hab' )
Kinderbook
Je suis vraiment embêté pour noter ce genre de production. Je dirais donc que même si le travail de recherche artistique est évident, je n'ai pas du tout accroché à ce recueil d'"essais", sauf peut être pour un ou deux d'entre eux. Les autres sont vraiment trop hermétiques pour moi...
Freaks Agency
3.5 Une bonne mise en bouche que ce premier tome de Freaks Agency ! Le scénario se met en place lentement mais sûrement. On se laisse entraîner dans cette histoire fantastique et lorsqu'on referme l'album, on a immédiatement envie d'en savoir plus, de lire la suite. La narration m'a beaucoup fait penser à un roman fantastique, peut-être la volonté de l'auteur de rapprocher son oeuvre au roman lovecraftien. On pourrait peut-être dénoter un peu de maladresse dans les dialogues où l'on a quelque fois l'impression que les répliques sont bateau et téléphonées ("Ca va ?" Oui "Tu viens manger un bout ?" Pourquoi pas "Cool"...). L'ambiance créée par l'auteur est pesante, oppressante, parfaitement adaptée au sentiment d'angoisse et de mystère qui se ressent à la lecture. L'univers graphique est réussi dans ce domaine avec une alternance de couleurs bleu sombre et de jaune vieux et sale. L'outil informatique est pleinement utilisé et rend un résultat visuel magnifique, bien que l'on puisse reprocher le manque d'expression des personnages, qui semblent un peu figés dans leurs émotions. Une bonne entame de série qui se veut prometteuse. Vivement la suite ! :)
Green Manor
Je vais être direct : je m'attendais à mieux. En effet, ces histoires courtes ne m'ont pas totalement convaincues. Le plus important, la chute, m'a semblé trop souvent pas drôle, bizarre voire incompréhensible, gâchant 50% de la lecture :( Alors peut-être que je n'ai rien compris... Sinon l'ambiance est au rendez-vous, l'Angleterre victorienne de Sherlock Holmes, les énigmes à la Agatha Christie...toute l'atmosphère et l'époque sont admirablement bien mises en scène grâce aux dessins de Bodart, que je préfère au scénario de Vehlmann, vous l'aurez compris :p Son trait épais et appuyé souligne bien notamment les expressions des personnages mais retranscrit également avec réalisme le décor de cette époque. Ca reste une BD qui se lit agréablement mais qui ne m'a pas entièrement satisfait.
Léonard
"Léonard" fait partie des grandes BD humoristiques de notre enfance (du moins pour les plus jeunes d'entre nous!) Qui ne souriait pas en voyant le sempiternel refrain se répéter sans cesse à chaque gag: un vieux savant loufoque réveillant son apprenti à grand coup de haut-parleurs, puis lui faisant tester des inventions toutes plus folles et absurdes les unes que les autres. L'élucubration de ce mythe déjanté revisité à la sauce parodique, le résignement stupéfait de ce pauvre disciple, les savoureuses remarques du chat Basile et du crâne, la diversité des gags, et surtout ces trouvailles anachroniques complètement inutiles mais si savoureuses, tout cela concourait au charme de cette BD. Certaines histoires longues, telle la fameuse "guerre des génies", sont extrêmement bien réalisées, et pourraient être classées dans les "franchement bien", voire les "culte". Malgré tout, mêmes les meilleures recettes se démodent, ou alors ne conviennent pas à tout le monde. Ainsi, la BD n'arrive pas à se renouveler et garde perpétuellement la même trajectoire même après 40 épisodes; on peut dire que cela devient lassant. De plus, elle se trouve dans l'impossibilité de séduire un public âgé de plus de 15 ans. Malgré tout, "Léonard" reste très populaire et efficace sur le créneau qu'il vise: les enfants et les pré-adolescents. Souhaitons-lui longue vie.
IAN
IAN est, à mon avis, une bonne petite bd pour adolescents (c'est pas péjoratif du tout), très accessible, facile à lire et qui ne se prend pas la tête. Les personnages ne sont pas plus fouillés que cela, les clichés un peu nombreux à mon goût (le professeur femme et son instinct maternel vis à vis d'IAN est carrément risible, voire franchement réducteur par moment), l'action est présente, les bons sentiments aussi. C'est léger, quoi!
Totendom
Alors moi, aujourd'hui, me promenant nonchalamment dans ma ville, et passant devant l'une de mes librairies attitrées, remarque une animation : "aujourd'hui dédicace bd : TOTENDOM"... Tiens ? Une série que je ne connais pas ? En dédicace ? Pourquoi ne pas se lancer ?!? Totendom... quel drôle de titre... bon moi je me dis que les auteurs ont l'air plutôt jeunes et sympas, et que les Humanos ayant tout de même un certaine renommée, n'éditent pas n'importe quoi... donc, je me lance ! Résultat ? Une bande dessinée au graphisme très sombre mais tout de même sympathique, et une histoire à l'image de ses auteurs... jeune et... sympathique... Au final donc, une bande dessinée qui peut tout autant promettre le meilleur comme le pire : il faut à mon avis considérer ce tome comme un lancement (campement des décors et des personnages,...) et qui mérite que l'on lui laisse sa chance tout en attendant une suite un peu plus poussée au niveau scénaristique...
Le Roi des Mouches
Alors là, on est dans le très très bon. Pour les fans de Burns, Clowns et compagnie ou pour tous ceux qui veulent connaître une narration un peu différente, Le Roi des mouches est pour eux ! De courtes histoires s'entremêlant, se complétant, des personnages paumés, des ados mais pas seulement. La narration est sans faille, un peu déroutante au début mais c'est l'effet de la surprise ! L'illustration de Mezzo colle parfaitement aux différents scénarii. Il crée exactement l'ambiance qu'il faut, un peu glauque, d'une société et d'une jeunesse qui s'essoufflent, qui perd ses rêves... Une fois n'est pas coutume, j'aimerais applaudir le travail de l'éditeur, qui en plus de nous donner un petit chef d'oeuvre à lire, a extrêmement soigné sa présentation, son papier et ses encres, nous offrant donc un bel objet, vraiment du bon boulot ! On attend vraiment le tome 2 avec impatience !
Classwar (Cla$$war)
Note approximative : 3.5/5 Autant j'ai eu un peu de mal avec les premières pages de ce One-Shot car l'action y est un peu confuse quand on ne sait pas encore qui est qui et qui fait quoi, autant Cla$$War commence fort dès le début. En effet, prenez un condensé des idées des films de Michael Moore (Bowling for Columbine et Fahrenheit 911), et voilà ce que vous aurez comme postulat de base de cette BD dès le début de l'intrigue. La première grande scène que nous suivons est en effet la rébellion du super-héros American, symbôle de la gloire Américaine et grand héros de la guerre des USA contre les "terroristes globaux". American vient confronter le président des USA, affichant à la face du peuple Américain les mensonges et horreurs que les USA et le Président lui-même ont réalisés dans le monde et sur leur territoire national. American dénonce une classe de riches capitalistes et lobbys qui, depuis les années 50, organisent les guerres, entretiennent les dictatures, lobotomisent les Américains avec la télé et la société de consommation, etc... Un condensé des idées des anti-américains au sens anti-gouvernement capitaliste et ultra-libéral des USA, car American se dit patriote et amoureux de son pays, mais il se déclare en guerre contre le gouvernement fantôche et ceux qui trompent le peuple Américain. Ce discours anti-"complot gouvernemental" est énoncé de manière tellement claire et nette dès le début de Cla$$War et tellement mis dans le contexte historique et actuel du monde réel (guerre en Irak, évènements réels du 20e siècle, etc...) que c'en est assez fort (du moins dans le monde de la BD car le sujet a été totalement traité sur Internet et ailleurs notamment depuis la dernière guerre en Irak). Partant de ce contexte, l'album va ensuite s'intéresser au combat opposant American et son ami et mentor, Isaac un ancien tueur black, aux autres super-héros créés comme American par les USA et qui tiennent à garder les privilèges que leur statut leur offre. En chemin, on suit les manigances du gouvernement des USA qui tente de contrer le scandale que American a dévoilé au peuple Américain, de manipuler l'opinion et qui bien sûr n'a pas de meilleure idée que de lancer une guerre contre "un pays terroriste" pour faire oublier tout ça. Cla$$War est donc assez fort au niveau de la dénonciation des manigances des puissants USA, mais cette BD se trouve aussi dans la mouvance de la destruction du mythe des super-héros américains dont la plupart des membres se révèlent être de beaux salauds. D'une certaine manière, Cla$$War se trouve à mi-chemin entre les séries Rising Stars, The Authority et Martha Washington - Liberty, un rêve américain. Le sujet est fort, les personnages pas mauvais, l'intrigue assez rondement menée et prenante, le message assez intelligent. C'est une BD que j'ai donc lue avec un réel plaisir. Mais je pourrais faire quelques reproches néanmoins à cette série. D'une part, le dessin est assez inégal. Il y a plusieurs dessinateurs et celui qui remplit le plus de pages (et surtout celles du début) a un style pour lequel les personnages sont difficilement reconnaissables si ce n'était leur costume qui permet de les différencier. Pas facile de suivre la narration quand on ne sait pas reconnaître bien qui est qui en début d'album. D'autre part, autant le sujet traité est fort, autant la série manque quand même beaucoup de finesse. On est loin de la finesse d'une série comme les Watchmen. Le sujet du complot gouvernemental est balancé comme une masse dès le début de l'histoire et ensuite ce sont manigances gouvernementales et combats directs ou indirects entre super-héros. Le Président des USA est représenté comme un vrai bouseux aussi subtil qu'un taureau face à un drap rouge. En fait, ce manque de finesse réduit un peu la force du thème de cette série. Et enfin, ce One-Shot n'a pas de vraie fin. Quand on termine l'album, on en redemande, on se dit qu'il devrait sans doute y avoir un second tome car il n'y a pas de conclusion réelle à toute l'intrigue. D'une certaine manière, la fin est ouverte, laissant libre cours à l'imagination et l'intelligence du lecteur et on pourrait estimer y regagner là ce qu'on perdait en finesse avant, mais d'une autre côté, c'est quand même assez frustrant de ne voir presque rien se conclure et quelques pistes lancées en cours d'album rester sans finalité. Quelques défauts donc avec en premier un manque de finesse dans cette intrigue assez forte, mais une BD de super-héros assez intelligente, avec de bons personnages, un thème assez polémique et très actuel, et un récit qui se lit très bien.