Je partais sur un bon à-priori sur la bonne réputation de la collection Empreinte Dupuis mais franchement j'ai été déçu par cette BD.
Le dessin m'a choqué dès la première page par son côté amateur. Ca ressemble au style de dessin d'un adolescent que ses amis considèrent comme un bon voire très bon dessinateur mais qui est encore loin d'une maîtrise professionnelle. Ca se ressent déjà dans la colorisation faite à la main, c'est louable, mais qui déborde assez souvent ou laisse quelques endroits blancs par-ci par-là. Et ça se ressent aussi et surtout par quelques dessins plutôt ratés concernant les visages féminins, des décors, des nuages, des blessures dont l'erreur anatomique saute aux yeux, etc... Dommage parce que certains dessins sont bien réussis et prometteurs (le dessinateur semble bien maîtriser le dessin du guerrier gaulois mâle par exemple), mais franchement ça donne un aspect amateur à la BD.
Quant au scénario, quand on le résume, il ne paraît pas mauvais et également assez prometteur même s'il rassemble des clichés un peu trop courants ces temps-ci dans la BD de Fantasy : élus aux pouvoirs mystérieux, jeune fille qui se révèle très forte au combat et dans la magie mystique, prophétie grandiloquente, etc... Malgré ces déjà-vus, je trouve le décor de conflits de civilisations antiques intéressant (influence du jeu Civilization ou de Rome Total War ?) et l'histoire pourrait être bien sympa si... si la narration n'était pas aussi mauvaise. Franchement, les dialogues et la mise en page sont tels que j'ai vraiment eu du mal à suivre le récit et surtout à entrer dedans. Trop fouillis, vraiment.
Une BD qui manque donc singulièrement de maîtrise tant dans le dessin que la narration, mais qui laisse espérer des auteurs prometteurs.
Que dire de la nouvelle BD de Bernard Werber et d'Eric Puech?
Et bien tout d'abord, le dessin d'Eric Puech est vraiment différent de celui d'Exit (uniquement le tome 3). Je dirais qu'il y a eu une évolution positive. Il utilise une panoplie de couleurs pastels très agréables à l'oeil.
Passons au scénario. Tout d'abord il faut avouer que l'histoire est très originale. L'auteur a apporté des concepts assez sympathiques dans son monde de science-fiction : reproduction ovipare, sexuée et asexuée (parmi les femmes), interdiction des objets métalliques... Werber nous décrit une société qui vit sous la tutelle d'un gouvernement dictatorial. Et derrière ce scénario peut se cacher une légère critique des dictatures existant actuellement.
J'attends de voir la suite pour observer l'évolution du personnage principal : une flic légèrement fanatisée qui découvre peu à peu la vérité. Un bémol cependant, certains dialogues me semblent un peu naïfs parfois. Mais je conseille vivement cette bande dessinée aux inconditionnels de Bernard Werber.
Voilà, je pense avoir été objectif malgré le fait que je sois un grand fan de Bernard Werber.
Je mettrai bien 3.5/5 tant j'ai trouvé cette idée excellente et tant le graphisme m'a touchée... Malheureusement, j'ai été un peu déçue par cette bd.
L'idée de base, comme je l'ai dit, est royale. Un adulte confronté à ses rêves d'adolescent et qui réalise à quel point il s'en est écarté... Ce pourrait être bateau... Ca le serait si l'adulte en question n'était pas devenu un con ordinaire, antipathique, pitoyable et minable malgré sa réussite sociale, et si l'adolescent du passé n'était pas si mature, si brillant d'intelligence, bien loin d'un rêveur inconscient des réalités.
La narration est elle aussi très originale, qui nous fait remonter le temps jusqu'à l'instant ou un jeune homme instable avait trouvé l'amour et avec lui l'intelligence.
Quant au graphisme, c'est une merveille.
Cependant, une fois le livre refermé, je suis restée sur un sentiment de frustration... Ok il a pris conscience de tout ce qu'il avait raté... Mais que va-t-il en faire ? Va-t-il se remettre en question ? Tenter de changer ? De rattraper le temps perdu ? Ou bien est-il déjà trop tard ? Est-il trop lâche ou trop enchaîné par ses nouvelles priorités pour que sa prise de conscience se transforme en révélation ? Optimiste ou non, j'aurais aimé savoir ce qu'il adviendrait de cet homme touchant de part sa déchéance qui, et il fallait pour ça un grand talent de l'auteur, a su éveiller ma compassion.
Au final, on a l'impression que la morale de l'histoire c'est "En devenant adulte, on s'éloigne de ses idéaux et de ses principes". Et cette conclusion semble universelle et catégorique, puisque presque tous les protagonistes sont devenus des cyniques malheureux ou des médiocres qui croient être heureux. Réussir un si beau traitement pour conclure sur quelque chose d'aussi bateau et, à mon sens, sottement fataliste, est un peu dommage.
Alors il n'était sans doute pas dans l'idée de l'auteur de prendre parti mais ce choix m'a malheureusement déçue.
Reste une très belle bd, et une oeuvre à lire.
Lax nous propose une histoire magnifique sur un jeune homme à la conquète du tour de france. Je n'en dit pas trop sur cette BD pour ne pas frustrer le futur lecteur.
Le scenario met en place une trame épique sur le destin d'un héro commun. Lax associe a l'épopée des protagonistes la construction de l'observatoire du pic du midi ce qui donne naissance à de superbes planches. Le scenario est prenant et se one shot, une fois lu, donne envie d'être relu...
A posséder
Cette bd est un petit bijou au niveau du scénario.
J’ai beaucoup aimé la façon dont l’histoire se met en place et la narration. Il y a aussi ce choix de l’époque qui va plus loin que le simple fait que le scénario fait référence à l’horlogerie.
Le dénouement de cette bd en surprendra plus d’un et j’avoue que c’est l'une des fins les plus réussies que j’ai assisté jusqu’à maintenant ! Et en plus, cet album est one-shot !
Le dessin est assez particulier, j’ai eu l’impression de voir des crayonnés repassés à la couleur. J’aime cet effet car elle apporte une touche de personnalité à l’album et ce trait se révèle finalement vivant. La mise en couleurs est elle-aussi très réussie avec cette ambiance qui rappelle la fin du XIXème siècle et le début de l’industrialisation.
L’ensemble m’est donc apparu excellent aussi bien graphiquement et scénaristiquement. Excellente bd finalement !
Décidément, Paquet est un excellent découvreur de jeunes (bons) talents.
Renaud Dillies fait partie de cette nouvelle génération d’auteurs dont le coup de patte s’apparente aux Blain (Issac le pirate), Sfar (le chat du rabbin) et compagnie. Le style de cet auteur est, à mon avis, très dynamique et possède une excellente faculté à nous transmettre facilement des sentiments. En seulement 2 albums (Betty Blues, sumato), Renaud Dillies est devenu un de mes auteurs préférés, par conséquent, parler de son dessin ne vous serait donc pas assez cohérent à mes yeux !
L’ambiance jazzy qui se dégage en lisant cet album n’est pas ce que j’y ai retenu le plus mais j’avoue avoir été très touché par l’histoire triste de Duck : celle d’un amour déchiré et l’envie ensuite de changer de vie, de tout repartir à zéro.
Certes, les passages où on voit notre canard broyé du noir sont très présents mais certaines séquences arrivent à nous faire arracher un beau sourire (surtout ceux liés au parcours de la trompette). Les personnages secondaires sont attachants et peuvent être assimilés à ceux que l’on rencontre dans notre quotidien avec leurs espoirs, leurs rêves et leurs manies.
L’auteur a utilisé des personnages animaliers et son parti-pris est finalement cohérent, cela nous permet d’identifier rapidement les acteurs et de nous de les rendre attachants.
La mise en page est très simple, elle est composée de 6 cases. Si cette disposition est très lisible, son défaut réside par des vues d’ensemble qui ont été injustement découpés afin de garder cette structure narrative. Les couleurs de A.C. Jouvray sont en adéquation avec le trait de R. Dillies, sobres, elles permettent de mettre en avant le travail en n&B du dessinateur. C’est du beau boulot ! Cependant, je serais assez curieux de voir une version N&B de cet album…
« Betty Blues » est finalement une excellente bédé, très touchante. Une réussite !
J'ai le même avis qu'Altaïr ci-dessous : Jinbe m'a laissé une drôle d'impression mitigée.
Niveau dessin, c'est du Adachi typique, assez appliqué pour certains décors, bref ce n'est pas moche du tout à mes yeux.
Niveau personnage, c'est également du Adachi typique, avec des personnages sensibles qui en disent moins qu'ils n'en montrent par leurs non-dits et leurs comportements.
Et pareil niveau narration où on retrouve tout à fait le style d'Adachi avec pas mal d'ellipses, de silences qui en disent long, de finesse, etc...
J'ai trouvé par contre un peu moins d'humour que dans la plupart de ses autres mangas : en gros, je n'ai pas ri ou presque de tout l'album.
Mais en fait, c'est surtout le scénario et l'histoire qui m'ont laissé mitigé. Ce manga est un Roman Graphique portant sur les relations entre un beau-père veuf et sa fille de 17 ans, qui n'est pas de son sang, avec qui il vit depuis 4 ans seulement, mais pour qui il veut être un bon père. Cette relation est traitée tout en finesse mais j'ai eu du mal à accrocher car les personnages sont très secrets au début et ont une relation assez spéciale où ils se parlent un minimum et préfère s'éviter plutôt que de se montrer affectueux. L'histoire est traitée en finesse mais n'est pas très prenante. Elle aborde en outre un sujet difficile qui est la paternité d'une part et l'ambiguïté de cette relation quand le "père" et la "fille" ne sont pas vraiment père et fille.
Et l'histoire se finit assez rapidement, presque en queue de poisson, sans prendre vraiment une direction ni tout à fait une autre. Assez difficile à appréhender et à savoir quoi en penser. Enfin si justement, l'auteur prend dans les 2-3 dernières pages une vraie décision sur la "relation" entre Jinpei et sa "fille", et c'est cette décision qui est vraiment difficile à appréhender.
Une lecture qui m'a laissé circonspect, qui ne m'a pas vraiment captivé, même si elle se lit sans mal.
J'ai bien aimé ces histoires parce qu'elles sont courtes, totalement déjantées, l'humour est idiot au possible, les jeux de mots au raz des pâquerettes et les histoires tirées par les cheveux... mais que tout cela est bien trouvé !
Pour le dessin : les couleurs c'est pas à moi qu'il faut demander, j'ai trouvé ça dans un vieux carton donc c'était assez défraîchi cela dit le dessin est entre Florence Cestac et le dessinateur des Crannibales (j'ai trouvé) c'est caricatural et un peu brouillon mais je en vous redirais pas que c'est ce qui colle le mieux au ton de ce genre d'histoires !
Enfin si ça vous donne une idée c'est elle à qui on doit Agrippine et sincèrement, "Cellulite" est largement supérieure !
Les Humanoïdes associés surfent sur la vague du polar historique initiée par Glénat il y a quelques années. La série Salomé introduit deux nouveaux auteurs, même s'ils ne sont pas tout jeunes. Tous deux ont en effet une longue carrière, Prungnaud en tant que scénariste pour la télévision, Palumbo comme illustrateur en Italie. Et cela se sent. La maîtrise graphique du dessinateur se fait jour au fil des pages, même s'il devrait porter ses efforts sur les visages et certains détails anatomiques, traités trop en aplats. Sur le plan de l'architecture, passage obligé du polar historique, il maîtrise les perspectives et la géométrie.
Le but de cette série (premier cycle en 2 tomes) est de nous faire apprécier le personnage de Salomé. A l'issue de ce premier tome, on a encore du mal à la cerner, même si elle ne cache (presque) rien de son anatomie. Ce premier tome, même s'il n'apporte rien de neuf dans le genre, est intéressant, mais la conclusion de ce cycle permettra de confirmer ces premières impressions.
Bon, la couverture est belle, le dessin est plaisant... Mais mais mais c'est bien tout. Cette BD m'a rappelé qu'on ne juge pas une bd sur sa couverture.
Donc dessin et couverture correcte, quoique la qualité du dessin baisse au fur et à mesure.
Sinon le hic c'est le scénario, ça commence bien, mais alors après il ne se passe pas grand chose et d'un coup, paf c'est fini, les héros ont gagné ; et le lecteur lui, eh bien il reste sur sa faim (comme les protagonistes qui s'étonnent de la rapidité de leur victoire).
En conclusion c'e n'est pas top, ça se lit, mais il ne faut pas l'acheter, sinon comme moi vous aurez un arrière-goût de jemesuisfaitavoir.
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Le Livre des Amortels
Je partais sur un bon à-priori sur la bonne réputation de la collection Empreinte Dupuis mais franchement j'ai été déçu par cette BD. Le dessin m'a choqué dès la première page par son côté amateur. Ca ressemble au style de dessin d'un adolescent que ses amis considèrent comme un bon voire très bon dessinateur mais qui est encore loin d'une maîtrise professionnelle. Ca se ressent déjà dans la colorisation faite à la main, c'est louable, mais qui déborde assez souvent ou laisse quelques endroits blancs par-ci par-là. Et ça se ressent aussi et surtout par quelques dessins plutôt ratés concernant les visages féminins, des décors, des nuages, des blessures dont l'erreur anatomique saute aux yeux, etc... Dommage parce que certains dessins sont bien réussis et prometteurs (le dessinateur semble bien maîtriser le dessin du guerrier gaulois mâle par exemple), mais franchement ça donne un aspect amateur à la BD. Quant au scénario, quand on le résume, il ne paraît pas mauvais et également assez prometteur même s'il rassemble des clichés un peu trop courants ces temps-ci dans la BD de Fantasy : élus aux pouvoirs mystérieux, jeune fille qui se révèle très forte au combat et dans la magie mystique, prophétie grandiloquente, etc... Malgré ces déjà-vus, je trouve le décor de conflits de civilisations antiques intéressant (influence du jeu Civilization ou de Rome Total War ?) et l'histoire pourrait être bien sympa si... si la narration n'était pas aussi mauvaise. Franchement, les dialogues et la mise en page sont tels que j'ai vraiment eu du mal à suivre le récit et surtout à entrer dedans. Trop fouillis, vraiment. Une BD qui manque donc singulièrement de maîtrise tant dans le dessin que la narration, mais qui laisse espérer des auteurs prometteurs.
Les Enfants d'Eve
Que dire de la nouvelle BD de Bernard Werber et d'Eric Puech? Et bien tout d'abord, le dessin d'Eric Puech est vraiment différent de celui d'Exit (uniquement le tome 3). Je dirais qu'il y a eu une évolution positive. Il utilise une panoplie de couleurs pastels très agréables à l'oeil. Passons au scénario. Tout d'abord il faut avouer que l'histoire est très originale. L'auteur a apporté des concepts assez sympathiques dans son monde de science-fiction : reproduction ovipare, sexuée et asexuée (parmi les femmes), interdiction des objets métalliques... Werber nous décrit une société qui vit sous la tutelle d'un gouvernement dictatorial. Et derrière ce scénario peut se cacher une légère critique des dictatures existant actuellement. J'attends de voir la suite pour observer l'évolution du personnage principal : une flic légèrement fanatisée qui découvre peu à peu la vérité. Un bémol cependant, certains dialogues me semblent un peu naïfs parfois. Mais je conseille vivement cette bande dessinée aux inconditionnels de Bernard Werber. Voilà, je pense avoir été objectif malgré le fait que je sois un grand fan de Bernard Werber.
A la lettre près
Je mettrai bien 3.5/5 tant j'ai trouvé cette idée excellente et tant le graphisme m'a touchée... Malheureusement, j'ai été un peu déçue par cette bd. L'idée de base, comme je l'ai dit, est royale. Un adulte confronté à ses rêves d'adolescent et qui réalise à quel point il s'en est écarté... Ce pourrait être bateau... Ca le serait si l'adulte en question n'était pas devenu un con ordinaire, antipathique, pitoyable et minable malgré sa réussite sociale, et si l'adolescent du passé n'était pas si mature, si brillant d'intelligence, bien loin d'un rêveur inconscient des réalités. La narration est elle aussi très originale, qui nous fait remonter le temps jusqu'à l'instant ou un jeune homme instable avait trouvé l'amour et avec lui l'intelligence. Quant au graphisme, c'est une merveille. Cependant, une fois le livre refermé, je suis restée sur un sentiment de frustration... Ok il a pris conscience de tout ce qu'il avait raté... Mais que va-t-il en faire ? Va-t-il se remettre en question ? Tenter de changer ? De rattraper le temps perdu ? Ou bien est-il déjà trop tard ? Est-il trop lâche ou trop enchaîné par ses nouvelles priorités pour que sa prise de conscience se transforme en révélation ? Optimiste ou non, j'aurais aimé savoir ce qu'il adviendrait de cet homme touchant de part sa déchéance qui, et il fallait pour ça un grand talent de l'auteur, a su éveiller ma compassion. Au final, on a l'impression que la morale de l'histoire c'est "En devenant adulte, on s'éloigne de ses idéaux et de ses principes". Et cette conclusion semble universelle et catégorique, puisque presque tous les protagonistes sont devenus des cyniques malheureux ou des médiocres qui croient être heureux. Réussir un si beau traitement pour conclure sur quelque chose d'aussi bateau et, à mon sens, sottement fataliste, est un peu dommage. Alors il n'était sans doute pas dans l'idée de l'auteur de prendre parti mais ce choix m'a malheureusement déçue. Reste une très belle bd, et une oeuvre à lire.
L'Aigle sans orteils
Lax nous propose une histoire magnifique sur un jeune homme à la conquète du tour de france. Je n'en dit pas trop sur cette BD pour ne pas frustrer le futur lecteur. Le scenario met en place une trame épique sur le destin d'un héro commun. Lax associe a l'épopée des protagonistes la construction de l'observatoire du pic du midi ce qui donne naissance à de superbes planches. Le scenario est prenant et se one shot, une fois lu, donne envie d'être relu... A posséder
Les mesures du temps
Cette bd est un petit bijou au niveau du scénario. J’ai beaucoup aimé la façon dont l’histoire se met en place et la narration. Il y a aussi ce choix de l’époque qui va plus loin que le simple fait que le scénario fait référence à l’horlogerie. Le dénouement de cette bd en surprendra plus d’un et j’avoue que c’est l'une des fins les plus réussies que j’ai assisté jusqu’à maintenant ! Et en plus, cet album est one-shot ! Le dessin est assez particulier, j’ai eu l’impression de voir des crayonnés repassés à la couleur. J’aime cet effet car elle apporte une touche de personnalité à l’album et ce trait se révèle finalement vivant. La mise en couleurs est elle-aussi très réussie avec cette ambiance qui rappelle la fin du XIXème siècle et le début de l’industrialisation. L’ensemble m’est donc apparu excellent aussi bien graphiquement et scénaristiquement. Excellente bd finalement !
Betty Blues
Décidément, Paquet est un excellent découvreur de jeunes (bons) talents. Renaud Dillies fait partie de cette nouvelle génération d’auteurs dont le coup de patte s’apparente aux Blain (Issac le pirate), Sfar (le chat du rabbin) et compagnie. Le style de cet auteur est, à mon avis, très dynamique et possède une excellente faculté à nous transmettre facilement des sentiments. En seulement 2 albums (Betty Blues, sumato), Renaud Dillies est devenu un de mes auteurs préférés, par conséquent, parler de son dessin ne vous serait donc pas assez cohérent à mes yeux ! L’ambiance jazzy qui se dégage en lisant cet album n’est pas ce que j’y ai retenu le plus mais j’avoue avoir été très touché par l’histoire triste de Duck : celle d’un amour déchiré et l’envie ensuite de changer de vie, de tout repartir à zéro. Certes, les passages où on voit notre canard broyé du noir sont très présents mais certaines séquences arrivent à nous faire arracher un beau sourire (surtout ceux liés au parcours de la trompette). Les personnages secondaires sont attachants et peuvent être assimilés à ceux que l’on rencontre dans notre quotidien avec leurs espoirs, leurs rêves et leurs manies. L’auteur a utilisé des personnages animaliers et son parti-pris est finalement cohérent, cela nous permet d’identifier rapidement les acteurs et de nous de les rendre attachants. La mise en page est très simple, elle est composée de 6 cases. Si cette disposition est très lisible, son défaut réside par des vues d’ensemble qui ont été injustement découpés afin de garder cette structure narrative. Les couleurs de A.C. Jouvray sont en adéquation avec le trait de R. Dillies, sobres, elles permettent de mettre en avant le travail en n&B du dessinateur. C’est du beau boulot ! Cependant, je serais assez curieux de voir une version N&B de cet album… « Betty Blues » est finalement une excellente bédé, très touchante. Une réussite !
Jinbé
J'ai le même avis qu'Altaïr ci-dessous : Jinbe m'a laissé une drôle d'impression mitigée. Niveau dessin, c'est du Adachi typique, assez appliqué pour certains décors, bref ce n'est pas moche du tout à mes yeux. Niveau personnage, c'est également du Adachi typique, avec des personnages sensibles qui en disent moins qu'ils n'en montrent par leurs non-dits et leurs comportements. Et pareil niveau narration où on retrouve tout à fait le style d'Adachi avec pas mal d'ellipses, de silences qui en disent long, de finesse, etc... J'ai trouvé par contre un peu moins d'humour que dans la plupart de ses autres mangas : en gros, je n'ai pas ri ou presque de tout l'album. Mais en fait, c'est surtout le scénario et l'histoire qui m'ont laissé mitigé. Ce manga est un Roman Graphique portant sur les relations entre un beau-père veuf et sa fille de 17 ans, qui n'est pas de son sang, avec qui il vit depuis 4 ans seulement, mais pour qui il veut être un bon père. Cette relation est traitée tout en finesse mais j'ai eu du mal à accrocher car les personnages sont très secrets au début et ont une relation assez spéciale où ils se parlent un minimum et préfère s'éviter plutôt que de se montrer affectueux. L'histoire est traitée en finesse mais n'est pas très prenante. Elle aborde en outre un sujet difficile qui est la paternité d'une part et l'ambiguïté de cette relation quand le "père" et la "fille" ne sont pas vraiment père et fille. Et l'histoire se finit assez rapidement, presque en queue de poisson, sans prendre vraiment une direction ni tout à fait une autre. Assez difficile à appréhender et à savoir quoi en penser. Enfin si justement, l'auteur prend dans les 2-3 dernières pages une vraie décision sur la "relation" entre Jinpei et sa "fille", et c'est cette décision qui est vraiment difficile à appréhender. Une lecture qui m'a laissé circonspect, qui ne m'a pas vraiment captivé, même si elle se lit sans mal.
Cellulite
J'ai bien aimé ces histoires parce qu'elles sont courtes, totalement déjantées, l'humour est idiot au possible, les jeux de mots au raz des pâquerettes et les histoires tirées par les cheveux... mais que tout cela est bien trouvé ! Pour le dessin : les couleurs c'est pas à moi qu'il faut demander, j'ai trouvé ça dans un vieux carton donc c'était assez défraîchi cela dit le dessin est entre Florence Cestac et le dessinateur des Crannibales (j'ai trouvé) c'est caricatural et un peu brouillon mais je en vous redirais pas que c'est ce qui colle le mieux au ton de ce genre d'histoires ! Enfin si ça vous donne une idée c'est elle à qui on doit Agrippine et sincèrement, "Cellulite" est largement supérieure !
Salomé
Les Humanoïdes associés surfent sur la vague du polar historique initiée par Glénat il y a quelques années. La série Salomé introduit deux nouveaux auteurs, même s'ils ne sont pas tout jeunes. Tous deux ont en effet une longue carrière, Prungnaud en tant que scénariste pour la télévision, Palumbo comme illustrateur en Italie. Et cela se sent. La maîtrise graphique du dessinateur se fait jour au fil des pages, même s'il devrait porter ses efforts sur les visages et certains détails anatomiques, traités trop en aplats. Sur le plan de l'architecture, passage obligé du polar historique, il maîtrise les perspectives et la géométrie. Le but de cette série (premier cycle en 2 tomes) est de nous faire apprécier le personnage de Salomé. A l'issue de ce premier tome, on a encore du mal à la cerner, même si elle ne cache (presque) rien de son anatomie. Ce premier tome, même s'il n'apporte rien de neuf dans le genre, est intéressant, mais la conclusion de ce cycle permettra de confirmer ces premières impressions.
Les Cavaliers de l'Apocalypse
Bon, la couverture est belle, le dessin est plaisant... Mais mais mais c'est bien tout. Cette BD m'a rappelé qu'on ne juge pas une bd sur sa couverture. Donc dessin et couverture correcte, quoique la qualité du dessin baisse au fur et à mesure. Sinon le hic c'est le scénario, ça commence bien, mais alors après il ne se passe pas grand chose et d'un coup, paf c'est fini, les héros ont gagné ; et le lecteur lui, eh bien il reste sur sa faim (comme les protagonistes qui s'étonnent de la rapidité de leur victoire). En conclusion c'e n'est pas top, ça se lit, mais il ne faut pas l'acheter, sinon comme moi vous aurez un arrière-goût de jemesuisfaitavoir.