Voilà une BD qui mérite bien sa place dans la catégorie "BD oubliées" ! A la bibliothèque où je travaille, elle a carrément été jugée trop ringarde, et retirée des rayons, et c'est en fouillant par hasard dans des caisses au sous-sol que je suis tombé dessus...
Bon, bref, vous vous en foutez.
Bien avant que Clint Eastwood, qui se traînait une image de vieux facho réac, ne gagne ses lauriers de vrai réalisateur sérieux et intelligent grâce à Impitoyable, Lauzier et Alexis dynamitaient déjà le mythe du gentil cow boy héroïque avec cette parodie féroce et réjouissante. C'est franchement très drôle et je trouve personnellement que ça n'a pas tant vieilli que ça.
Le seul petit reproche c'est qu'au bout d'un moment, ça tourne un tout petit peu en rond. Les auteurs finissent par atteindre les limites du personnage ; une fois qu'il est définitivement établi que c'est une ordure irrécupérable et le dernier des connards, il ne leur est plus possible de pousser encore plus loin la caricature, et du coup, les 2 ou 3 (ou 4) dernières histoires arrivent un peu comme une "deuxième couche" superflue, qui n'apporte rien au tableau. Ce côté redondant fait qu'on rit moins, du coup.
Cela étant dit, les petits bijoux d'humour noir du calibre de celui-ci se font trop rares de nos jours pour bouder son plaisir. Dommage qu'Al Crane soit tombé dans l'oubli et ne se trouve plus en librairies, c'est une des séries les plus fendardes que j'aie pu lire ces dernières années.
"Erma Jaguar, un chef-d'oeuvre de l'érotisme onirique, glacé et sulfureux"... Mouais... C'est surtout pour moi une série érotique qui a très mal vieilli (elle date pourtant d'environ 1990).
Le dessin de Varenne est particulier, pour ceux qui le connaissent. Je ne l'aime pas, même si ses femmes ne sont pas moches. Bon, disons que globalement ce n'est pas moche, mais bon, j'aime pas trop.
Mais c'est surtout l'histoire que je trouve franchement bof, ici. Erma Jaguar, c'est la "femme" fatale mystérieuse qui se balade dans la ville en quête de situations où elle pourra montrer sa puissance de séduction et de domination, c'est l'intouchable qui fascine et domine autant la situation que les hommes et les femmes.
Le récit est légèrement onirique dans le sens où certaines situations sont assez peu crédibles (exemple : Erma, pour impressionner une jeune femme, la "téléporte" devant le château de Versailles où a lieu une noce où elles s'incrustent sans soucis).
Les scènes érotiques elles-mêmes sont peu crédibles tant Erma semble dotée d'une force de persuasion et de domination bizarre. En trois tomes, je n'ai dû voir qu'une ou deux scènes qui m'ont semblé assez émoustillantes, les autres me paraissant sans intérêt voire plus agaçantes qu'autre chose. J'étais d'autant moins émoustillé que l'auteur joue sur le fait qu'en réalité (vous vous en rendrez vite compte), Erma Jaguar n'est pas vraiment ce qu'elle semble être.
Par dessus les marché, les dialogues et les textes narratifs sont particulièrement lourdingues, tentant de jouer à la fois dans le domaine lyrique et le domaine érotique et troublant : "elle descendit l'escalier, le sexe en avant", "elle caressa la carrosserie de la voiture comme une jambe sous une robe", "les phares de la voiture léchaient le bitume", etc... sans arrêt. C'en est presque ridicule.
Tout le récit semble être un piédestal pour adorer une déesse érotique du nom d'Erma Jaguar, mais non seulement ce personnage arrogant ne me plait pas, mais en plus la vie et les aventures, sexuelles ou non, qu'elle vit ne m'ont pas intéressé.
Je ne suis pas un inconditionnel de Blutch mais disons qu'il est rare que je déteste ce qu'il fait.
Le Petit Christian, je l'ai découvert récemment et je crois bien que c'est la BD de lui que je préfère.
Enfin un album autobiographique sur l'enfance qui ne se contente pas d'aligner des anecdotes sordides sur comment on arrache les pattes des insectes ou comment on se tripote la quéquette pour la première fois ! Il y a dans Le Petit Christian de l'originalité, de l'inventivité, de la drôlerie, de l'authenticité, de l'émotion...
Bref, moi j'aime beaucoup !
Si je devais m'en tenir au premier volume, je dirais voilà une bande dessinée vraiment excellente, et j'irais sans tarder la gratifier d'un 4/5.
Mais si je dois voire la série complète, je ne peux pas en dire autant. Tant le scénario du premier épisode était fouillé tant les suivant sont pauvre et peu intéressant.
Alors conseiller l'achat ? Du premier tome oui, pourquoi pas, il peut se lire seul, mais conseiller l'achat de la série alors sans hésitation je dis non.
Dommage, c'était bien parti.
Haaa Fly, après Dragon Ball la première série que je fis.
Alors oui, on peut être déçus par la qualité de l'édition (j'ai lu n'est pas une référence) oui on peut être déçus par le héro type basique qui devient plus fort à chaque combat et qui fait penser à un jeu vidéo (mais en même temps, c'est le manga adapté du monde de Dragon Quest qui est un jeu vidéo)
Mais les dessins sont pas mauvais du tout, le scénario est bien pensé et riche en rebondissement et les héros attachants, que demander de plus ?
Une réédition convenable, pourquoi pas ?
Une série qui doit son originalité au fait qu'il s'agit là d'une tentative de créer un "studio BD" par Christin et Mézières dans le but de transmettre leur expérience à de jeunes dessinateurs. Le résultat, c'est une BD au traitement graphique relativement original puisque non seulement plusieurs jeunes dessinateurs s'y passent la main au fil des tomes (nous offrant un dessin de bonne qualité, sans plus de fioriture), mais en plus différents dessinateurs célèbres y ont ajouté leur petite contribution sous la forme d'un dessin ou d'une planche par-ci par-là (Moebius, Bilal, Druillet, Goetzinger).
Concernant le scénario, le premier tome surtout joue à fond la carte du mystère : après un début en croissance, le fantastique débarque de tous côtés et le premier album se termine sur une chute qui hurle le besoin de savoir la suite.
La suite reste sur le thème de l'intrusion du fantastique dans des reportages à grande audience. C'est plutôt pas mal et rondement mené. Mais au passage, c'est également et surtout le thème du Journalisme Audiovisuel qui est traité, la recherche à tout prix du scoop, la concurrence entre les chaînes, le pouvoir des médias, etc... Ce côté là est à la fois intéressant mais également ce qui m'a un peu moins plu dans cette série, car le monde du journalisme et de la télé un peu show-bizz, ce n'est pas ma tasse de thé.
Une série pas mal mais rien de vraiment formidable.
Akira... j'ai lu Akira avant Dômu, la comparaison tombe sous le sens, car on sent dans cette BD que certaines idées effleurées ici seront développées ensuite dans le chef-d'oeuvre immense que sera Akira.
De là à dire que Dômu est une sorte de genèse d'Akira, pas d'accord!
Otomo se sert dans Dômu de la télékinésie et autres super-pouvoirs qui semblent proches de ceux de Tetsuo, le cadre urbain... (présent dans quasiment toutes les oeuvres d'Otomo, tant celui-ci aime représenter des villes gigantesques ayant une identité propre et si forte, que le lecteur ou spectateur s'en trouve toujours marqué.) Mais cela ne suffit pas à donner un lien fort à ces deux oeuvres.
Cette histoire est confuse, j'ai l'impression que l'auteur a voulu trop en montrer et s'est dispersé, le problème est que le lecteur se sent parfois perdu, la trame part un peu dans tous les sens et les scènes sautent d'une à l'autre de façon abrupte.
Au niveau des dessins aussi la comparaison avec Akira est inévitable... et même si Dômu ne s'en sort pas trop mal d'un point de vue strictement graphique, on est loin de l'ampleur et la force d'Akira.
Au niveau du découpage et de la démesure Akira surpasse également largement Dômu.
Il est vrai que certains effets font leur petit effet : les délires plutôt sanglants de certains plans ou les scènes d'affrontement et de chutes sont efficaces et dynamiques.
Dômu une œuvre culte? Certainement, mais c'est surtout dû au fait que ce soit une BD d'Otomo qui a réalisé un des mangas les plus marquants de l'histoire.
Couverture étrangement séduisante, beau dessin parfois superbe (même si le format donne l'impression d'être trop grand et que beaucoup de cases sont très dépouillées), voilà qui donne envie de lire cet album.
La lecture par contre laisse perplexe. L'étrangeté s'immisce dans l'histoire avec des chauffeurs de taxis portant le nom de présidents américains et des billets à l'effigie de différents personnages. Figure de style ? Fantastique ? Onirisme ? L'effet en tout cas est amusant.
Lorsque Johan se retrouve face à l'ours blanc qui parle, la même question se pose avec encore plus d'acuité. Dès lors tout part un peu de travers et le bizarre s'accentue nettement... Les possibilités d'interprétations sont assez nombreuses. On peut évidemment faire le lien entre Yasmina Polaire et l'ours blanc (polaire, donc) et voir dans l'enfermement de l'ours l'enfermement de Yasmina dans leur couple. Puis dans l'inversion de la situation l'enfermement de Johann et la liberté retrouvée de Yasmina...
...
Et alors ? Bin et alors si c'est effectivement ça, mon opinion se résumera à un "Ah" totalement dépassionné. Si ce n'est pas ça, alors je n'ai rien compris à cet album et ça ne va pas me faire l'apprécier. Dans les deux cas ce n'est pas le genre de lecture que je recommanderai. D'ailleurs si j'avais vu que le scénariste était celui de Démons, j'aurais passé mon chemin directement et sans regret. Un 3 par défaut, donc. Et puis non, ça m'agace ce genre de truc.
Arthur le fantôme, c'est un personnage ultra-connu pour tous ceux qui lisaient Pif Gadget. Au même titre que Surplouf et les Tristus et les Rigolus, ce sont des créations de Cézard qui ont marqué plus d'une génération.
Cézard a un dessin de qualité, dynamique et rond. Ses premières planches de Arthur sont plutôt chargées et un peu fouillis, pas toujours très agréables à lire de nos jours. Mais dès le tome 2 de cette réédition par Toth, ses décors s'épurent et la lecture devient plus fluide et agréable.
Quant aux scénarios, ils sont eux aussi synonymes d'une époque où l'aventure se mêlait à l'humour dans les pages des BDs jeunesse. Ce sont des rebondissements à répétition, des péripéties assez grand guignolesques, des méchants ridicules, des gentils hilares et souriants. La série Arthur a en outre la particularité de se moquer totalement de la logique chronologique entre chaque histoire : le petit fantôme peut aussi bien se retrouver au Far-West qu'au Moyen-Age, aux USA ou en Ecosse. L'important pour l'auteur était de pouvoir raconter ses histoires pleines d'actions, de rebondissements et d'humour légèrement "tarte-à-la-crême".
Lire une histoire courte de Arthur le fantôme justicier n'est pas déplaisante, bien qu'elles soient plus destinées aux enfants qu'aux adultes. Par contre, les histoires longues en 60 pages comme celles publiées ici chez Toth sont largement plus indigestes : pour ma part, ça commence bien sur quelques pages, puis les rebondissements s'accumulent, les méchants changent, il n'y a pas une minute de répit, l'histoire qui partait sur une base au départ change d'intrigue, etc... une fuite en avant dans l'accumulation de rebondissements et de péripéties. Personnellement, je n'arrive plus du tout à lire cela, et je crois me rappeler qu'étant enfant, je m'en lassais également très vite.
Hormis cela, il règne une assez bonne ambiance dans cette BD mais je n'aime pas vraiment pour autant.
Manifestement je ne fais pas partie du public ciblé. Si certains rentrent dans le trip de l'auteur, tant mieux pour eux, mais pour moi bastard se résume à un manga quasiment sans scénar, bourré de gros bills et de nana très très dénudées qui se transforment petit à petit en vaches laitières au cours de l'histoire. Le gros trip macho par excellence. En plus, le découpage est très brouillon, surtout dans les premiers tomes.
Heureusement, l'auteur ne se prend visiblement pas au sérieux, ça sauve un peu les meubles. Mais bon...
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Al Crane
Voilà une BD qui mérite bien sa place dans la catégorie "BD oubliées" ! A la bibliothèque où je travaille, elle a carrément été jugée trop ringarde, et retirée des rayons, et c'est en fouillant par hasard dans des caisses au sous-sol que je suis tombé dessus... Bon, bref, vous vous en foutez. Bien avant que Clint Eastwood, qui se traînait une image de vieux facho réac, ne gagne ses lauriers de vrai réalisateur sérieux et intelligent grâce à Impitoyable, Lauzier et Alexis dynamitaient déjà le mythe du gentil cow boy héroïque avec cette parodie féroce et réjouissante. C'est franchement très drôle et je trouve personnellement que ça n'a pas tant vieilli que ça. Le seul petit reproche c'est qu'au bout d'un moment, ça tourne un tout petit peu en rond. Les auteurs finissent par atteindre les limites du personnage ; une fois qu'il est définitivement établi que c'est une ordure irrécupérable et le dernier des connards, il ne leur est plus possible de pousser encore plus loin la caricature, et du coup, les 2 ou 3 (ou 4) dernières histoires arrivent un peu comme une "deuxième couche" superflue, qui n'apporte rien au tableau. Ce côté redondant fait qu'on rit moins, du coup. Cela étant dit, les petits bijoux d'humour noir du calibre de celui-ci se font trop rares de nos jours pour bouder son plaisir. Dommage qu'Al Crane soit tombé dans l'oubli et ne se trouve plus en librairies, c'est une des séries les plus fendardes que j'aie pu lire ces dernières années.
Erma Jaguar
"Erma Jaguar, un chef-d'oeuvre de l'érotisme onirique, glacé et sulfureux"... Mouais... C'est surtout pour moi une série érotique qui a très mal vieilli (elle date pourtant d'environ 1990). Le dessin de Varenne est particulier, pour ceux qui le connaissent. Je ne l'aime pas, même si ses femmes ne sont pas moches. Bon, disons que globalement ce n'est pas moche, mais bon, j'aime pas trop. Mais c'est surtout l'histoire que je trouve franchement bof, ici. Erma Jaguar, c'est la "femme" fatale mystérieuse qui se balade dans la ville en quête de situations où elle pourra montrer sa puissance de séduction et de domination, c'est l'intouchable qui fascine et domine autant la situation que les hommes et les femmes. Le récit est légèrement onirique dans le sens où certaines situations sont assez peu crédibles (exemple : Erma, pour impressionner une jeune femme, la "téléporte" devant le château de Versailles où a lieu une noce où elles s'incrustent sans soucis). Les scènes érotiques elles-mêmes sont peu crédibles tant Erma semble dotée d'une force de persuasion et de domination bizarre. En trois tomes, je n'ai dû voir qu'une ou deux scènes qui m'ont semblé assez émoustillantes, les autres me paraissant sans intérêt voire plus agaçantes qu'autre chose. J'étais d'autant moins émoustillé que l'auteur joue sur le fait qu'en réalité (vous vous en rendrez vite compte), Erma Jaguar n'est pas vraiment ce qu'elle semble être. Par dessus les marché, les dialogues et les textes narratifs sont particulièrement lourdingues, tentant de jouer à la fois dans le domaine lyrique et le domaine érotique et troublant : "elle descendit l'escalier, le sexe en avant", "elle caressa la carrosserie de la voiture comme une jambe sous une robe", "les phares de la voiture léchaient le bitume", etc... sans arrêt. C'en est presque ridicule. Tout le récit semble être un piédestal pour adorer une déesse érotique du nom d'Erma Jaguar, mais non seulement ce personnage arrogant ne me plait pas, mais en plus la vie et les aventures, sexuelles ou non, qu'elle vit ne m'ont pas intéressé.
Le Petit Christian
Je ne suis pas un inconditionnel de Blutch mais disons qu'il est rare que je déteste ce qu'il fait. Le Petit Christian, je l'ai découvert récemment et je crois bien que c'est la BD de lui que je préfère. Enfin un album autobiographique sur l'enfance qui ne se contente pas d'aligner des anecdotes sordides sur comment on arrache les pattes des insectes ou comment on se tripote la quéquette pour la première fois ! Il y a dans Le Petit Christian de l'originalité, de l'inventivité, de la drôlerie, de l'authenticité, de l'émotion... Bref, moi j'aime beaucoup !
Chasseurs d'étoiles
Si je devais m'en tenir au premier volume, je dirais voilà une bande dessinée vraiment excellente, et j'irais sans tarder la gratifier d'un 4/5. Mais si je dois voire la série complète, je ne peux pas en dire autant. Tant le scénario du premier épisode était fouillé tant les suivant sont pauvre et peu intéressant. Alors conseiller l'achat ? Du premier tome oui, pourquoi pas, il peut se lire seul, mais conseiller l'achat de la série alors sans hésitation je dis non. Dommage, c'était bien parti.
Dragon Quest - The Adventure of Dai (La Quête de Dai / Fly)
Haaa Fly, après Dragon Ball la première série que je fis. Alors oui, on peut être déçus par la qualité de l'édition (j'ai lu n'est pas une référence) oui on peut être déçus par le héro type basique qui devient plus fort à chaque combat et qui fait penser à un jeu vidéo (mais en même temps, c'est le manga adapté du monde de Dragon Quest qui est un jeu vidéo) Mais les dessins sont pas mauvais du tout, le scénario est bien pensé et riche en rebondissement et les héros attachants, que demander de plus ? Une réédition convenable, pourquoi pas ?
Canal Choc
Une série qui doit son originalité au fait qu'il s'agit là d'une tentative de créer un "studio BD" par Christin et Mézières dans le but de transmettre leur expérience à de jeunes dessinateurs. Le résultat, c'est une BD au traitement graphique relativement original puisque non seulement plusieurs jeunes dessinateurs s'y passent la main au fil des tomes (nous offrant un dessin de bonne qualité, sans plus de fioriture), mais en plus différents dessinateurs célèbres y ont ajouté leur petite contribution sous la forme d'un dessin ou d'une planche par-ci par-là (Moebius, Bilal, Druillet, Goetzinger). Concernant le scénario, le premier tome surtout joue à fond la carte du mystère : après un début en croissance, le fantastique débarque de tous côtés et le premier album se termine sur une chute qui hurle le besoin de savoir la suite. La suite reste sur le thème de l'intrusion du fantastique dans des reportages à grande audience. C'est plutôt pas mal et rondement mené. Mais au passage, c'est également et surtout le thème du Journalisme Audiovisuel qui est traité, la recherche à tout prix du scoop, la concurrence entre les chaînes, le pouvoir des médias, etc... Ce côté là est à la fois intéressant mais également ce qui m'a un peu moins plu dans cette série, car le monde du journalisme et de la télé un peu show-bizz, ce n'est pas ma tasse de thé. Une série pas mal mais rien de vraiment formidable.
Dômu - Rêves d'enfants
Akira... j'ai lu Akira avant Dômu, la comparaison tombe sous le sens, car on sent dans cette BD que certaines idées effleurées ici seront développées ensuite dans le chef-d'oeuvre immense que sera Akira. De là à dire que Dômu est une sorte de genèse d'Akira, pas d'accord! Otomo se sert dans Dômu de la télékinésie et autres super-pouvoirs qui semblent proches de ceux de Tetsuo, le cadre urbain... (présent dans quasiment toutes les oeuvres d'Otomo, tant celui-ci aime représenter des villes gigantesques ayant une identité propre et si forte, que le lecteur ou spectateur s'en trouve toujours marqué.) Mais cela ne suffit pas à donner un lien fort à ces deux oeuvres. Cette histoire est confuse, j'ai l'impression que l'auteur a voulu trop en montrer et s'est dispersé, le problème est que le lecteur se sent parfois perdu, la trame part un peu dans tous les sens et les scènes sautent d'une à l'autre de façon abrupte. Au niveau des dessins aussi la comparaison avec Akira est inévitable... et même si Dômu ne s'en sort pas trop mal d'un point de vue strictement graphique, on est loin de l'ampleur et la force d'Akira. Au niveau du découpage et de la démesure Akira surpasse également largement Dômu. Il est vrai que certains effets font leur petit effet : les délires plutôt sanglants de certains plans ou les scènes d'affrontement et de chutes sont efficaces et dynamiques. Dômu une œuvre culte? Certainement, mais c'est surtout dû au fait que ce soit une BD d'Otomo qui a réalisé un des mangas les plus marquants de l'histoire.
Central Park
Couverture étrangement séduisante, beau dessin parfois superbe (même si le format donne l'impression d'être trop grand et que beaucoup de cases sont très dépouillées), voilà qui donne envie de lire cet album. La lecture par contre laisse perplexe. L'étrangeté s'immisce dans l'histoire avec des chauffeurs de taxis portant le nom de présidents américains et des billets à l'effigie de différents personnages. Figure de style ? Fantastique ? Onirisme ? L'effet en tout cas est amusant. Lorsque Johan se retrouve face à l'ours blanc qui parle, la même question se pose avec encore plus d'acuité. Dès lors tout part un peu de travers et le bizarre s'accentue nettement... Les possibilités d'interprétations sont assez nombreuses. On peut évidemment faire le lien entre Yasmina Polaire et l'ours blanc (polaire, donc) et voir dans l'enfermement de l'ours l'enfermement de Yasmina dans leur couple. Puis dans l'inversion de la situation l'enfermement de Johann et la liberté retrouvée de Yasmina... ... Et alors ? Bin et alors si c'est effectivement ça, mon opinion se résumera à un "Ah" totalement dépassionné. Si ce n'est pas ça, alors je n'ai rien compris à cet album et ça ne va pas me faire l'apprécier. Dans les deux cas ce n'est pas le genre de lecture que je recommanderai. D'ailleurs si j'avais vu que le scénariste était celui de Démons, j'aurais passé mon chemin directement et sans regret. Un 3 par défaut, donc. Et puis non, ça m'agace ce genre de truc.
Arthur le fantôme justicier
Arthur le fantôme, c'est un personnage ultra-connu pour tous ceux qui lisaient Pif Gadget. Au même titre que Surplouf et les Tristus et les Rigolus, ce sont des créations de Cézard qui ont marqué plus d'une génération. Cézard a un dessin de qualité, dynamique et rond. Ses premières planches de Arthur sont plutôt chargées et un peu fouillis, pas toujours très agréables à lire de nos jours. Mais dès le tome 2 de cette réédition par Toth, ses décors s'épurent et la lecture devient plus fluide et agréable. Quant aux scénarios, ils sont eux aussi synonymes d'une époque où l'aventure se mêlait à l'humour dans les pages des BDs jeunesse. Ce sont des rebondissements à répétition, des péripéties assez grand guignolesques, des méchants ridicules, des gentils hilares et souriants. La série Arthur a en outre la particularité de se moquer totalement de la logique chronologique entre chaque histoire : le petit fantôme peut aussi bien se retrouver au Far-West qu'au Moyen-Age, aux USA ou en Ecosse. L'important pour l'auteur était de pouvoir raconter ses histoires pleines d'actions, de rebondissements et d'humour légèrement "tarte-à-la-crême". Lire une histoire courte de Arthur le fantôme justicier n'est pas déplaisante, bien qu'elles soient plus destinées aux enfants qu'aux adultes. Par contre, les histoires longues en 60 pages comme celles publiées ici chez Toth sont largement plus indigestes : pour ma part, ça commence bien sur quelques pages, puis les rebondissements s'accumulent, les méchants changent, il n'y a pas une minute de répit, l'histoire qui partait sur une base au départ change d'intrigue, etc... une fuite en avant dans l'accumulation de rebondissements et de péripéties. Personnellement, je n'arrive plus du tout à lire cela, et je crois me rappeler qu'étant enfant, je m'en lassais également très vite. Hormis cela, il règne une assez bonne ambiance dans cette BD mais je n'aime pas vraiment pour autant.
Bastard!!
Manifestement je ne fais pas partie du public ciblé. Si certains rentrent dans le trip de l'auteur, tant mieux pour eux, mais pour moi bastard se résume à un manga quasiment sans scénar, bourré de gros bills et de nana très très dénudées qui se transforment petit à petit en vaches laitières au cours de l'histoire. Le gros trip macho par excellence. En plus, le découpage est très brouillon, surtout dans les premiers tomes. Heureusement, l'auteur ne se prend visiblement pas au sérieux, ça sauve un peu les meubles. Mais bon...