Quatrième tome d'Ebine Yamaji à paraître en France, Free Soul joue toujours sur une thématique commune, celle de l'homosexualité féminine. On peut donc d'abord avoir une impression de répétition par rapport aux précédents ouvrages, mais pourtant il n'en est rien. Certes le sujet de base reste le même. Mais il s'agit à chaque fois de variations, de traitements différents, intégrant des thèmes "secondaires" variés, et riches. Ici, de même que dans Indigo Blue le processus de création tient une part importante. L'auteur se met en quelque sorte en scène à travers Keito, son personnage. Keito est en effet une mangaka en devenir, et montre des relations intéressantes avec son personnage à elle, Angie. Les deux sont aussi (ir)réelles l'une que l'autre, et pourtant on fait bien la distinction... jusqu'à la fin ou un court chapitre vient brouiller/réajuster (selon la façon dont on envisage la chose) la perception du lecteur.
L'homosexualité dans tout ça n'est finalement qu'un thème parmi d'autre, une caractéristique de cette oeuvre. L'album en parle, bien sûr, mais d'une manière très naturelle, qui coule de source. Mais à vrai dire on s'en ficherait presque, puisqu'au-delà de l'aspect hétéro/bi/homosexualité, c'est bien d'amour qu'il s'agit, sous diverses formes. Amitié, attirance, amour, dépendance, illusion, rapport à ses parents, ses déclinaisons sont nombreuses.
Au final Free Soul n'est pas si facile que ça à lire. Derrière son dessin épuré, il se révèle dense et assez fouillis de prime abord. Mais justement, ce fouillis recèle une richesse intéressante, promettant une ou deux relectures riches.
Une BD que j'ai lue sans passion mais sans désintérêt non plus.
Le dessin me parait correct, voire tout juste correct. En effet, même si ses défauts ne sautent pas immédiatement aux yeux, il y a quand même pas mal de choses ratées à mes yeux, que ce soit la colorisation et l'encrage d'une part mais aussi et surtout de gros problèmes de perspectives qui enlèvent toute profondeur aux images et qui déforment pas mal de personnages et leur donne également un aspect souvent figé. Bon, dans les faits, si on ne s'y attarde pas trop, ça ne dérange pas vraiment la lecture mais il m'est difficile de dire que j'ai trouvé cette BD joliment dessinée.
Quant à l'histoire, si on résume du moins son premier cycle de 2 tomes, c'est une intrigue western assez bateau. Mais par contre j'ai trouvé non seulement originale mais assez réussie la façon dont sont intégrés dans cet univers western classique des éléments de contes pour enfants (Trois petits cochons, Chaperon Rouge, Pierre et le Loup, Chèvre de Monsieur Seguin, etc...). Cela donne une touche particulière au récit et surtout offre un deuxième niveau de lecture qui m'a assez plu, tant par la façon dont elle influe sur l'intrigue que par les dialogues qui sonnent souvent bien juste.
Par contre, je dois avouer n'avoir pas réellement été captivé par ce scénario, d'autant plus que je trouve assez artificiel le revirement total de comportement du personnage de Wolf.
Ça se laisse lire et a une certaine originalité par cette intégration du conte pour enfant dans un western classique, mais il n'y a là rien d'indispensable.
Une bd qui se veut sympathique sans pour autant promettre la lune, et qui se lit rapidement (un peu trop!).
Le personnage possède un humour complet (noir, satyrique...) qui, je pense, peut toucher un large public (à déconseiller tout de même aux enfants trop jeunes).
Juste un petit regret au niveau des dessins que je trouve un peu trop "épurés" à mon goût, et parfois pas assez travaillés.
A conseiller tout de même afin de passer un agréable moment plein de fou-rires garantis!!
Globalement, je souscris aux avis précédents. Une petite histoire de "loups-garous" traitée façon burlesque, sans trop de profondeur. C'est tout de même agréable à lire si on ne cherche pas trop la petite bête (quelques grosses ficelles, une fin un peu en queue de poisson...)
Sympathique, mais un peu léger pour que je conseille l'achat.
Depuis le temps que je voulais lire quelques trucs du fameux Moore, c'est chose faite. Et c'est très bon comme je m'y attendais un peu même si le contenu de cette histoire n'est pas 100% Moorien je suppose. Angleterre, dictature, ça fait aussi référence aux camps de concentration pour homo et black, tout ce qui va pas, et voilà le vengeur masqué qui surgit. A vrai dire j'ai vu des tas de références possibles au cours de ma lecture, mais ça ne gâche pas trop le plaisir. J'ai le sentiment d'avoir eu un intérêt décroissant au cours de ma lecture, au départ assez accroché pour finir presque en train de compter combien de pages il restait. C'est peut-être du à ce phrasé du vengeur assez exaspérant (et heureusement que j'ai pas lu ça en VO, j'ai déjà eu du mal en français), ou au fait que j'étais un peu perdu dans les personnages et qui complote avec qui etc. car je n'ai pas lu cette intégrale d'une traite.
Bref assurément un must dans le genre bd orwellienne malgré ses petits défauts.
En réalité je ne connais pas Pratt (enfin si de nom, Corto Maltese tout ça mais j'en ai jamais lu), et je n'ai donc pas eu d'a priori sur cette histoire qui on l'apprend à la fin par un blabla de conclusion assez malvenu est basée sur des faits réels. Associé à Manara que je connais peu mais célèbre pour ses bds érotiques, on suit donc une histoire assez bien raconté, du moins suffisamment pour pas qu'on s'ennuie, et au final avec très peu de scènes érotiques (y'en a quand même bien qu'on aurait pu s'en passer mais c'est histoire que le dessinateur ne ternisse pas sa réputation). Le tout n'est pas très palpitant, c'est un western avec des indiens, des blancs et des batailles et les pages se tournent très vite ce qui montre la densité du truc.
Pas indispensable, surtout à ce prix.
Autant le dire tout de suite, "CRS = Détresse", ce n'est pas un chef d’œuvre, mais ça me fait bien marrer.
Le dessin de Achdé est très classique comme souvent avec ce genre de BDs Humoristiques à gags. Mais il colle parfaitement avec les sketches et l’humour bon enfant.
Le scénario à gag (Achdé / Erroc / Cauvin) est drôle mais attention ceux qui n’aiment que la finesse s’abstenir. En revanche, les histoires ont tendances à se répéter (c’est d’ailleurs souvent le cas avec les séries à sketches). Les changements de scénaristes ont un peu atténué ce problème mais ce n’est pas non plus une grande révolution.
Niveau couleur (Cruz / Lunven), c’est plutôt moyen, ce n’est pas moche, on va dire que c’est très conventionnel à l’image de beaucoup d’album de ce genre.
Pour l’achat je dis oui, si vous êtes clients de BDs à gags.
J'ai lu cette BD sans m'attendre à quoi que ce soit, juste parce que c'était du Trondheim, quoi. Et non seulement j'ai bien aimé mais en plus j'ai été pêté de rire par moments.
Le dessin de Trondheim, rien à dire, j'aime. Clair, facile à lire, plaisant, joli.
Quant au scénario, il est sensé s'adresser à des enfants mais franchement, je trouve qu'il s'adresse aussi voire plus directement aux adultes. Les histoires de chaque tome sont simples mais intelligemment racontées et très plaisantes. Et puis surtout il y a l'humour de Trondheim et moi j'adore.
Excellente petite série sans prétention.
Cette BD ressemble à une reprise en BD du scénario typique de pas mal de films d'horreur américain : une bande de jeunes amis insouciants et fêtards part en balade à la campagne et tombe dans un endroit qui finalement leur amènera bien des mauvaises surprises.
Comme on peut le voir au résumé, il n'y a là rien de vraiment original et la lecture de ce premier tome confirme rapidement la chose. Néanmoins, comme ce n'est qu'un début, rien n'indique que l'originalité n'arrive pas au fil des tomes.
Le dessin est correct (hormis les couleurs que je trouve assez moyennes) et il a été pris pour choix d'utiliser des personnages animaliers plutôt qu'humains. C'est assez heureux, je trouve, car cela donne un peu de cette originalité qui manque au scénario. Les choix d'animaux en question collent au caractère des personnages : l'héroïne est une chatte, son copain (temporaire) un zèbre bien membré, ils ont pour amis une belle poule et un singe un peu maladroit, ils se font draguer par une morue... heu... enfin par une femme poisson aux charmes aquatiques, etc... Je trouve que ce traitement animalier sauve ce tome 1 sans lequel le scénario n'aurait vraiment guère été captivant.
Ceci étant dit, l'introduction de l'album commence avec une histoire durant la seconde guerre mondiale avant venir à l'époque actuelle sans qu'on sache trop bien le lien entre l'une et l'autre des histoires pour le moment : il est possible que le récit prenne une tournure un peu plus novatrice à partir du tome 2.
Une lecture pas déplaisante pour une ambiance "film d'horreur pour adolescents" pas désagréable même si assez cliché.
J'ai bien aimé les BDs de Lécroart que j'ai lues jusqu'à présent et je suis souvent admiratif devant la réussite de ses idées et travaux sur le support de la BD. Mais sur cette Patte de Mouche, je dois dire bof...
L'idée, c'est qu'il faut plier certaines pages et qu'alors les dialogues entre Pervenche et Victor passent de l'amour parfait à des engueulades froides et mesquines.
Mais d'une part, cette idée de plier une page pour découvrir une nouvelle version d'une image ou d'un texte, ce n'est pas vraiment nouveau et totalement original : on m'avait fait faire ça en classe en CM1 par exemple.
Ensuite, ça me fait mal de plier pour de bon les pages d'une BD même d'une aussi petite BD, et ce d'autant plus qu'il faut vraiment la plier sèchement si on veut lire les nouveaux dialogues dans de bonnes conditions.
Et pour finir l'ennui, c'est qu'outre la tentative Oubapienne assez réussie, l'histoire de base est absolument sans intérêt et l'histoire "nouvelle" créée après pliage ne s'intègre pas du tout dans le récit.
Bref, cet album n'est rien d'autre qu'une curiosité.
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Free Soul
Quatrième tome d'Ebine Yamaji à paraître en France, Free Soul joue toujours sur une thématique commune, celle de l'homosexualité féminine. On peut donc d'abord avoir une impression de répétition par rapport aux précédents ouvrages, mais pourtant il n'en est rien. Certes le sujet de base reste le même. Mais il s'agit à chaque fois de variations, de traitements différents, intégrant des thèmes "secondaires" variés, et riches. Ici, de même que dans Indigo Blue le processus de création tient une part importante. L'auteur se met en quelque sorte en scène à travers Keito, son personnage. Keito est en effet une mangaka en devenir, et montre des relations intéressantes avec son personnage à elle, Angie. Les deux sont aussi (ir)réelles l'une que l'autre, et pourtant on fait bien la distinction... jusqu'à la fin ou un court chapitre vient brouiller/réajuster (selon la façon dont on envisage la chose) la perception du lecteur. L'homosexualité dans tout ça n'est finalement qu'un thème parmi d'autre, une caractéristique de cette oeuvre. L'album en parle, bien sûr, mais d'une manière très naturelle, qui coule de source. Mais à vrai dire on s'en ficherait presque, puisqu'au-delà de l'aspect hétéro/bi/homosexualité, c'est bien d'amour qu'il s'agit, sous diverses formes. Amitié, attirance, amour, dépendance, illusion, rapport à ses parents, ses déclinaisons sont nombreuses. Au final Free Soul n'est pas si facile que ça à lire. Derrière son dessin épuré, il se révèle dense et assez fouillis de prime abord. Mais justement, ce fouillis recèle une richesse intéressante, promettant une ou deux relectures riches.
Règlement de contes
Une BD que j'ai lue sans passion mais sans désintérêt non plus. Le dessin me parait correct, voire tout juste correct. En effet, même si ses défauts ne sautent pas immédiatement aux yeux, il y a quand même pas mal de choses ratées à mes yeux, que ce soit la colorisation et l'encrage d'une part mais aussi et surtout de gros problèmes de perspectives qui enlèvent toute profondeur aux images et qui déforment pas mal de personnages et leur donne également un aspect souvent figé. Bon, dans les faits, si on ne s'y attarde pas trop, ça ne dérange pas vraiment la lecture mais il m'est difficile de dire que j'ai trouvé cette BD joliment dessinée. Quant à l'histoire, si on résume du moins son premier cycle de 2 tomes, c'est une intrigue western assez bateau. Mais par contre j'ai trouvé non seulement originale mais assez réussie la façon dont sont intégrés dans cet univers western classique des éléments de contes pour enfants (Trois petits cochons, Chaperon Rouge, Pierre et le Loup, Chèvre de Monsieur Seguin, etc...). Cela donne une touche particulière au récit et surtout offre un deuxième niveau de lecture qui m'a assez plu, tant par la façon dont elle influe sur l'intrigue que par les dialogues qui sonnent souvent bien juste. Par contre, je dois avouer n'avoir pas réellement été captivé par ce scénario, d'autant plus que je trouve assez artificiel le revirement total de comportement du personnage de Wolf. Ça se laisse lire et a une certaine originalité par cette intégration du conte pour enfant dans un western classique, mais il n'y a là rien d'indispensable.
Le Petit emmerdeur
Une bd qui se veut sympathique sans pour autant promettre la lune, et qui se lit rapidement (un peu trop!). Le personnage possède un humour complet (noir, satyrique...) qui, je pense, peut toucher un large public (à déconseiller tout de même aux enfants trop jeunes). Juste un petit regret au niveau des dessins que je trouve un peu trop "épurés" à mon goût, et parfois pas assez travaillés. A conseiller tout de même afin de passer un agréable moment plein de fou-rires garantis!!
Le Jour du Loup
Globalement, je souscris aux avis précédents. Une petite histoire de "loups-garous" traitée façon burlesque, sans trop de profondeur. C'est tout de même agréable à lire si on ne cherche pas trop la petite bête (quelques grosses ficelles, une fin un peu en queue de poisson...) Sympathique, mais un peu léger pour que je conseille l'achat.
V pour Vendetta
Depuis le temps que je voulais lire quelques trucs du fameux Moore, c'est chose faite. Et c'est très bon comme je m'y attendais un peu même si le contenu de cette histoire n'est pas 100% Moorien je suppose. Angleterre, dictature, ça fait aussi référence aux camps de concentration pour homo et black, tout ce qui va pas, et voilà le vengeur masqué qui surgit. A vrai dire j'ai vu des tas de références possibles au cours de ma lecture, mais ça ne gâche pas trop le plaisir. J'ai le sentiment d'avoir eu un intérêt décroissant au cours de ma lecture, au départ assez accroché pour finir presque en train de compter combien de pages il restait. C'est peut-être du à ce phrasé du vengeur assez exaspérant (et heureusement que j'ai pas lu ça en VO, j'ai déjà eu du mal en français), ou au fait que j'étais un peu perdu dans les personnages et qui complote avec qui etc. car je n'ai pas lu cette intégrale d'une traite. Bref assurément un must dans le genre bd orwellienne malgré ses petits défauts.
Un été indien
En réalité je ne connais pas Pratt (enfin si de nom, Corto Maltese tout ça mais j'en ai jamais lu), et je n'ai donc pas eu d'a priori sur cette histoire qui on l'apprend à la fin par un blabla de conclusion assez malvenu est basée sur des faits réels. Associé à Manara que je connais peu mais célèbre pour ses bds érotiques, on suit donc une histoire assez bien raconté, du moins suffisamment pour pas qu'on s'ennuie, et au final avec très peu de scènes érotiques (y'en a quand même bien qu'on aurait pu s'en passer mais c'est histoire que le dessinateur ne ternisse pas sa réputation). Le tout n'est pas très palpitant, c'est un western avec des indiens, des blancs et des batailles et les pages se tournent très vite ce qui montre la densité du truc. Pas indispensable, surtout à ce prix.
CRS = Détresse
Autant le dire tout de suite, "CRS = Détresse", ce n'est pas un chef d’œuvre, mais ça me fait bien marrer. Le dessin de Achdé est très classique comme souvent avec ce genre de BDs Humoristiques à gags. Mais il colle parfaitement avec les sketches et l’humour bon enfant. Le scénario à gag (Achdé / Erroc / Cauvin) est drôle mais attention ceux qui n’aiment que la finesse s’abstenir. En revanche, les histoires ont tendances à se répéter (c’est d’ailleurs souvent le cas avec les séries à sketches). Les changements de scénaristes ont un peu atténué ce problème mais ce n’est pas non plus une grande révolution. Niveau couleur (Cruz / Lunven), c’est plutôt moyen, ce n’est pas moche, on va dire que c’est très conventionnel à l’image de beaucoup d’album de ce genre. Pour l’achat je dis oui, si vous êtes clients de BDs à gags.
Monstrueux...
J'ai lu cette BD sans m'attendre à quoi que ce soit, juste parce que c'était du Trondheim, quoi. Et non seulement j'ai bien aimé mais en plus j'ai été pêté de rire par moments. Le dessin de Trondheim, rien à dire, j'aime. Clair, facile à lire, plaisant, joli. Quant au scénario, il est sensé s'adresser à des enfants mais franchement, je trouve qu'il s'adresse aussi voire plus directement aux adultes. Les histoires de chaque tome sont simples mais intelligemment racontées et très plaisantes. Et puis surtout il y a l'humour de Trondheim et moi j'adore. Excellente petite série sans prétention.
La Vie en rouge
Cette BD ressemble à une reprise en BD du scénario typique de pas mal de films d'horreur américain : une bande de jeunes amis insouciants et fêtards part en balade à la campagne et tombe dans un endroit qui finalement leur amènera bien des mauvaises surprises. Comme on peut le voir au résumé, il n'y a là rien de vraiment original et la lecture de ce premier tome confirme rapidement la chose. Néanmoins, comme ce n'est qu'un début, rien n'indique que l'originalité n'arrive pas au fil des tomes. Le dessin est correct (hormis les couleurs que je trouve assez moyennes) et il a été pris pour choix d'utiliser des personnages animaliers plutôt qu'humains. C'est assez heureux, je trouve, car cela donne un peu de cette originalité qui manque au scénario. Les choix d'animaux en question collent au caractère des personnages : l'héroïne est une chatte, son copain (temporaire) un zèbre bien membré, ils ont pour amis une belle poule et un singe un peu maladroit, ils se font draguer par une morue... heu... enfin par une femme poisson aux charmes aquatiques, etc... Je trouve que ce traitement animalier sauve ce tome 1 sans lequel le scénario n'aurait vraiment guère été captivant. Ceci étant dit, l'introduction de l'album commence avec une histoire durant la seconde guerre mondiale avant venir à l'époque actuelle sans qu'on sache trop bien le lien entre l'une et l'autre des histoires pour le moment : il est possible que le récit prenne une tournure un peu plus novatrice à partir du tome 2. Une lecture pas déplaisante pour une ambiance "film d'horreur pour adolescents" pas désagréable même si assez cliché.
Pervenche & Victor
J'ai bien aimé les BDs de Lécroart que j'ai lues jusqu'à présent et je suis souvent admiratif devant la réussite de ses idées et travaux sur le support de la BD. Mais sur cette Patte de Mouche, je dois dire bof... L'idée, c'est qu'il faut plier certaines pages et qu'alors les dialogues entre Pervenche et Victor passent de l'amour parfait à des engueulades froides et mesquines. Mais d'une part, cette idée de plier une page pour découvrir une nouvelle version d'une image ou d'un texte, ce n'est pas vraiment nouveau et totalement original : on m'avait fait faire ça en classe en CM1 par exemple. Ensuite, ça me fait mal de plier pour de bon les pages d'une BD même d'une aussi petite BD, et ce d'autant plus qu'il faut vraiment la plier sèchement si on veut lire les nouveaux dialogues dans de bonnes conditions. Et pour finir l'ennui, c'est qu'outre la tentative Oubapienne assez réussie, l'histoire de base est absolument sans intérêt et l'histoire "nouvelle" créée après pliage ne s'intègre pas du tout dans le récit. Bref, cet album n'est rien d'autre qu'une curiosité.