Excellente adaptation du conte si connu de Charles Perrault. Le dessin de Loyer est épuré (mais pas trop), chatoyant grâce à de belles couleurs, et le dessin -presque- sans encrage le rend très agréable. Côté histoire, Loyer a su tirer le maximum de cette histoire toute simple mais pourtant charmante, et en restituer l'esprit. Ca se lit très vite, mais on ne boude pas son plaisir.
"Les maîtres de l'orge", j'adhère complètement ! C'est tout bonnement une des meilleures sagas familiales en bande-dessinée. Une fois le premier tome commencé, je ne pouvais plus m'arrêter.
Tout d'abord, le dessin est vraiment d'une qualité irréprochable : net, précis, clair, sans bavure. Vraiment un must. Certaines planches sont magnifiques, parmi les plus belles et les marquantes que j'ai jamais vues.
Je crois que l'avenir de la ligne claire, si caractéristique de la BD franco-belge (je pense à Tintin par exemple), se situe là. Bref, tout ça pour dire que j'aime ce dessin.
Ensuite l'histoire. C'est une autre paire de manches. Je ne sais pas si c'est l'exacte vérité. C'est en tout cas au moins inspirée d'une histoire vraie. La bière est un prétexte, bien évidemment.
Toutefois, l'aspect romanesque, qui a été ajouté, ou pour employer le terme plus flatteur "insufflé", dans cette série est indéniable.
En fait, celle-ci est une saga, il est donc presque indispensable de lire les tomes dans l'ordre. On suit la destinée de la famille Steenfort à travers ses plus illustres représentants. Efficace. Quel charisme en effet. Julienne en particulier, est un personnage vraiment profond. Car n'oublions que l'analyse psychologique, plus important selon moi que l'aspect romanesque, est ici poussée assez loin.
Je pense que tout est fait pour rendre ces personnages les plus "humains" possible. Conséquence logique : on s'y attache.
Quelques détails qui m'ont particulièrement plu : le panorama de Dorp qui change au fil du temps et des épisodes, et les introductions qui situent efficacement le contexte, et donne une portée historique à la série.
Pour résumer, un ensemble très homogène aux dessins impeccables, très bien adaptés et parfois superbes, et qui tire sa force d'un certain "souffle" romanesque, des histoires imbriquées entre elles, et des personnages charismatiques.
Le tout est d'une cohésion remarquable.
Bref, ce n'est pas un chef-d'œuvre, cela ne marquera pas l'histoire de la bande dessinée, mais "Les maîtres de l'orge" sont d'une virtuosité technique, scénaristique -et aussi commerciale telle-, que l'on ne peut s'empêcher de se dire que Van Hamme est vraiment un sacré malin...
Une des meilleures BD pour la jeunesse, tout simplement. Un graphisme attachant, pas prise de tête, mais qui ne verse pas dans le naïf non plus: du pur Peyo. De très bonnes histoires, bien pensées, Peyo ne prenait manifestement pas son public pour un imbécile! Et point d'orgue: une des rares bandes-dessinées qui se laisse relire bien des années après l'enfance! Personnellement, quand je finis un "Johan et Pirlouit", il ressort toujours cet espèce d'optimisme si caractéristique des BD de Peyo.
En définitive, un classique incontournable de la BD jeunesse que je conseille à tout le monde, et particulièrement à la classe d'âge des 7-13 ans à qui cette série est évidemment destinée !
Pour cette nouvelle série de Civiello scénarisée par Hélène Herbeau, Manu abandonne ses tonnes de couleurs pour un dessin aquarellé à dominante brune.
Le résultat donne de belles planches très détaillées (les vues sur Los-Angeles de l’époque sont magnifiques !), parfois trop à mon goût parce que la lisibilité n’est pas exemplaire. Je me suis senti perdu devant les nombreux détails qui noient les personnages. Des contours plus prononcés pour les personnages, des arrières plans moins chargés et un peu plus de contrastes auraient été les bienvenus à mon avis.
Le scénario est à l’image du dessin et de l’époque, c’est à dire que c’est une sympathique histoire bordélique d’un apprenti gangster prénommé Vini sur fond de mafia hollywoodienne.
Malheureusement, la narration manque de fluidité, de nombreux flash-backs parsèment l’histoire et la compliquent finalement même si l’album est décomposé en plusieurs chapitres !
Une deuxième lecture s’impose pour bien comprendre cette histoire.
En conclusion, l’ensemble laisse un sentiment mitigé, je pense que le scénario est trop condensé. L’histoire aurait mérité un tome de plus pour privilégier la fluidité de la narration et pour que le lecteur puisse s’attacher un peu plus au personnage de Vini et à son entourage. Bien que j’apprécie énormément le talent de Civiello, j’avoue objectivement que son travail sur « Mamma Mia » m’a moyennement convaincu.
Il suffit de feuilleter rapidement l’album pour s’apercevoir que des scènes crues, pornographiques sont y légionnes. Personnellement, il m’a fallu plusieurs avis positifs d’internautes pour enfin m’aventurer dans ce récit. Je n’ai pas franchement regretté d'avoir lu cette bd mais mon avis est moins enthousiaste que les autres bédéphiles à cause justement de ces scènes crues.
Je ne suis pas convaincu du tout qu’il fallait mettre des séquences érotiques pour montrer que le personnage principal aime à la folie une femme obèse.
Au cinéma, plusieurs réalisateurs ont porté plusieurs fois ce thème avec succès sans mettre une seule séquence de sexe (sous entendu "porno"), je pense notamment à « trop belle pour toi » avec J. Balasko et G. Depardieu.
Si j'avais été auteur, je pense que j’aurai adouci le dessin pour faire « apaiser » aux lecteurs la vision de toutes ces scènes (un peu comme Alfred dans Pourquoi j'ai tué Pierre), Dave Cooper a pris le pari inverse en employant un graphisme dit « underground ». Le résultat donne un dessin volontairement « laché » qui finalement colle parfaitement avec le récit.
La narration est très efficace, je suis resté scotché sur ce livre malgré tous les a priori que j’ai décrit plus haut.
« Ripple » est donc une BD qui ne laissera personne indifférent d’une part par son thème universel et d’autre part parce qu’elle abonne de scènes érotiques.
Au final, "Ripple" est une bd qui me déplait à cause de sa façon dont elle aborde l'obésité et l'amour.
Il faut garder à l'esprit qu'il s'agit ici d'une série jeunesse. Lue avec des yeux d'adultes comme je l'ai fait le scénario parait bien naïf et "gentillet".
Le dessin lui-même a ce côté "naïf" qui donne l'impression de voir un petit livre illustré pour enfants, qu'on regarde la couverture ou qu'on feuillette les albums. On ne peut pas dire que le style soit particulièrement beau ou esthétisant : les décors sont très simplifiés, les personnages simples et souvent caricaturaux et le tout ressemble à des décors de conte pour enfant.
L'histoire elle-même, comme on peut en juger en lisant le premier tome, est naïve. Un fourbe conseiller du roi de la ville d'Uli ourdit un complot à la solde des Turcs, mais le jeune prince est le seul à voir sa fourberie et c'est avec l'aide d'une petite tzigane qu'ils vont ensemble réveiller la population d'Uli pour sauver la ville des méchants Turcs. Les tomes suivants sont du même tonneau, opposant méchants adultes fourbes contre gentils enfants dans des aventures relativement variées.
Tout cela n'a rien de très original ni de vraiment prenant, mais ça se laisse lire même si le sujet doit vraiment plus intéresser un enfant qu'un adulte.
Cet album est avant tout une grosse satire du monde de la BD.
Tout le monde y passe : le chasseur de dédicaces qui va les revendre sur ebay, le braqueur de librairies qui veut un tirage de tête, le maniaque qui sait distinguer le vrai du faux, les éditeurs (je vous laisse deviner lesquels…). De nombreux clins d’œil parsèment donc cette BD même s’ils désavantagent les intéressés. En fait, je suis très surpris –pour l’instant ?- du peu de réactions des intéressés envers cet album, peut-être pourrait-on voir en cela le signe que ceux-ci ont malgré tout de l’humour…
Le scénario est tiré par les cheveux et j’avoue que ça ne m’a pas passionné du tout. Je ne suis pas fan aussi de ce type de dessin mais je reconnais que cet album se lit très agréablement.
« Décime moi un maton » est finalement une BD qui est plutôt destinée à ceux qui connaissent assez bien le monde de l’édition.
Corbeyran signe une bd où l’histoire et le fantastique se rejoignent.
L’intrique débute à Marseille en 1561 où Nostradamus guérit 3 malades de la peste et leur donnent 3 opales en échange du serment que 3 de leurs enfants se retrouveront plus tard. An 1628, La Rochelle, ville protestante, est assiégée par l’armée dirigée par le cardinal Richelieu. Dans un des navires bloqués dans ce port se trouve une des opales. Ce navire appartient à l’un de ces malades qui confie à sa fille adoptive sa rencontre avec Nostradamus… Non loin de là, les deux autres fils qui possèdent l’opale rodent dans les parages…
Je suis tombé sous le charme de ce dessin, ce style hyper réaliste ressemble beaucoup à celui de Delaby. L’ensemble est très soigné, très détaillé aussi, les tons pastels rendent agréable la lecture de cette bédé. C’est une vraie réussite !
Par contre, au niveau du scénario, il y a des choses que j'ai de la peine à croire ! Parmi elles, j’ai du mal à imaginer qu’une femme de race noire pouvait se balader tranquillement et se faire respecter par la population à une époque où les « noirs » étaient considérées comme une sous-race ! Autre chose que je trouve exagéré de la part du scénariste, c'est la seconde moitié du livre où l'héroïne se balade à moitié nue dans une scène d'action un peu trop longue à mon goût. Dommage !
Nouvel album d’un dessinateur que j’apprécie énormément, « Féroce » est une bd assez difficile à appréhender.
L’histoire est pourtant simple, elle met en scène un guerrier chef viking qui se questionne sur la vie et lutte contre une malédiction issue de ses actes barbares. Pour cela, il sera aider tout au long de ce récit par un shaman et un enfant qui l’ont recueilli après la décimation de son équipage. Il y a, dans cet album, un parfum de philosophie et de conte. Tout au long de ce récit, le scénariste à travers son personnage s’interroge sur la portée des actes de tuerie et leurs utilités. « Féroce » est donc à milles lieux des récits d’héroic fantasy qui inondent le marché de la bd.
Le dessin de O. Supiot est en totale adéquation avec le scénario. En fait, c’est la fabuleuse mise en couleurs qui impressionne le lecteur. Tantôt apaisante avec les tons pastel, azur, verdâtre qui représentent l’immensité de la toundra ou la banquise, tantôt violente avec l’utilisation de tons rougeâtres lors des scènes de combats, le lecteur en prend plein les yeux dans le bon sens du terme ! Ce format inhabituel pour une bédé est parfaitement maîtrisé par le dessinateur qui en profite pour glisser pertinemment des grandes cases représentatives de l’immensité des paysages contribuant ainsi à l’aspect épique de ce récit.
Après « le dérisoire », O. Supiot confirme son grand talent de coloriste secondé en grande partie par un scénariste qui lui va comme un gant ! « Féroce » est, à mon avis, un album moins attractif à lire que « Le dérisoire » des mêmes auteurs, mais l'histoire et ses réflexions qu'elles inspirent méritent amplement qu’on s’attache aux péripéties de ce viking !
Note finale : 3,5/5
Qu’est ce que c’est lourd. Ce genre de BD me laisse perplexe. Vous avez lu le gag de la galerie ? Non ? Allez le lire, et revenez, je vous attends ici.
Bon, franchement, ça vous a fait rire ? Si oui, alors jetez-vous sur cette BD, c’est rempli de « gags » de ce genre. Bon je sais que l’humour, c’est toujours assez subjectif, à vous de voir donc, mais feuilletez avant d’acheter, même si vous êtes un fan de Tronchet.
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Le Chat Botté
Excellente adaptation du conte si connu de Charles Perrault. Le dessin de Loyer est épuré (mais pas trop), chatoyant grâce à de belles couleurs, et le dessin -presque- sans encrage le rend très agréable. Côté histoire, Loyer a su tirer le maximum de cette histoire toute simple mais pourtant charmante, et en restituer l'esprit. Ca se lit très vite, mais on ne boude pas son plaisir.
Les Maîtres de l'Orge
"Les maîtres de l'orge", j'adhère complètement ! C'est tout bonnement une des meilleures sagas familiales en bande-dessinée. Une fois le premier tome commencé, je ne pouvais plus m'arrêter. Tout d'abord, le dessin est vraiment d'une qualité irréprochable : net, précis, clair, sans bavure. Vraiment un must. Certaines planches sont magnifiques, parmi les plus belles et les marquantes que j'ai jamais vues. Je crois que l'avenir de la ligne claire, si caractéristique de la BD franco-belge (je pense à Tintin par exemple), se situe là. Bref, tout ça pour dire que j'aime ce dessin. Ensuite l'histoire. C'est une autre paire de manches. Je ne sais pas si c'est l'exacte vérité. C'est en tout cas au moins inspirée d'une histoire vraie. La bière est un prétexte, bien évidemment. Toutefois, l'aspect romanesque, qui a été ajouté, ou pour employer le terme plus flatteur "insufflé", dans cette série est indéniable. En fait, celle-ci est une saga, il est donc presque indispensable de lire les tomes dans l'ordre. On suit la destinée de la famille Steenfort à travers ses plus illustres représentants. Efficace. Quel charisme en effet. Julienne en particulier, est un personnage vraiment profond. Car n'oublions que l'analyse psychologique, plus important selon moi que l'aspect romanesque, est ici poussée assez loin. Je pense que tout est fait pour rendre ces personnages les plus "humains" possible. Conséquence logique : on s'y attache. Quelques détails qui m'ont particulièrement plu : le panorama de Dorp qui change au fil du temps et des épisodes, et les introductions qui situent efficacement le contexte, et donne une portée historique à la série. Pour résumer, un ensemble très homogène aux dessins impeccables, très bien adaptés et parfois superbes, et qui tire sa force d'un certain "souffle" romanesque, des histoires imbriquées entre elles, et des personnages charismatiques. Le tout est d'une cohésion remarquable. Bref, ce n'est pas un chef-d'œuvre, cela ne marquera pas l'histoire de la bande dessinée, mais "Les maîtres de l'orge" sont d'une virtuosité technique, scénaristique -et aussi commerciale telle-, que l'on ne peut s'empêcher de se dire que Van Hamme est vraiment un sacré malin...
Johan et Pirlouit
Une des meilleures BD pour la jeunesse, tout simplement. Un graphisme attachant, pas prise de tête, mais qui ne verse pas dans le naïf non plus: du pur Peyo. De très bonnes histoires, bien pensées, Peyo ne prenait manifestement pas son public pour un imbécile! Et point d'orgue: une des rares bandes-dessinées qui se laisse relire bien des années après l'enfance! Personnellement, quand je finis un "Johan et Pirlouit", il ressort toujours cet espèce d'optimisme si caractéristique des BD de Peyo. En définitive, un classique incontournable de la BD jeunesse que je conseille à tout le monde, et particulièrement à la classe d'âge des 7-13 ans à qui cette série est évidemment destinée !
Mamma Mia
Pour cette nouvelle série de Civiello scénarisée par Hélène Herbeau, Manu abandonne ses tonnes de couleurs pour un dessin aquarellé à dominante brune. Le résultat donne de belles planches très détaillées (les vues sur Los-Angeles de l’époque sont magnifiques !), parfois trop à mon goût parce que la lisibilité n’est pas exemplaire. Je me suis senti perdu devant les nombreux détails qui noient les personnages. Des contours plus prononcés pour les personnages, des arrières plans moins chargés et un peu plus de contrastes auraient été les bienvenus à mon avis. Le scénario est à l’image du dessin et de l’époque, c’est à dire que c’est une sympathique histoire bordélique d’un apprenti gangster prénommé Vini sur fond de mafia hollywoodienne. Malheureusement, la narration manque de fluidité, de nombreux flash-backs parsèment l’histoire et la compliquent finalement même si l’album est décomposé en plusieurs chapitres ! Une deuxième lecture s’impose pour bien comprendre cette histoire. En conclusion, l’ensemble laisse un sentiment mitigé, je pense que le scénario est trop condensé. L’histoire aurait mérité un tome de plus pour privilégier la fluidité de la narration et pour que le lecteur puisse s’attacher un peu plus au personnage de Vini et à son entourage. Bien que j’apprécie énormément le talent de Civiello, j’avoue objectivement que son travail sur « Mamma Mia » m’a moyennement convaincu.
Ripple - Une prédilection pour Tina
Il suffit de feuilleter rapidement l’album pour s’apercevoir que des scènes crues, pornographiques sont y légionnes. Personnellement, il m’a fallu plusieurs avis positifs d’internautes pour enfin m’aventurer dans ce récit. Je n’ai pas franchement regretté d'avoir lu cette bd mais mon avis est moins enthousiaste que les autres bédéphiles à cause justement de ces scènes crues. Je ne suis pas convaincu du tout qu’il fallait mettre des séquences érotiques pour montrer que le personnage principal aime à la folie une femme obèse. Au cinéma, plusieurs réalisateurs ont porté plusieurs fois ce thème avec succès sans mettre une seule séquence de sexe (sous entendu "porno"), je pense notamment à « trop belle pour toi » avec J. Balasko et G. Depardieu. Si j'avais été auteur, je pense que j’aurai adouci le dessin pour faire « apaiser » aux lecteurs la vision de toutes ces scènes (un peu comme Alfred dans Pourquoi j'ai tué Pierre), Dave Cooper a pris le pari inverse en employant un graphisme dit « underground ». Le résultat donne un dessin volontairement « laché » qui finalement colle parfaitement avec le récit. La narration est très efficace, je suis resté scotché sur ce livre malgré tous les a priori que j’ai décrit plus haut. « Ripple » est donc une BD qui ne laissera personne indifférent d’une part par son thème universel et d’autre part parce qu’elle abonne de scènes érotiques. Au final, "Ripple" est une bd qui me déplait à cause de sa façon dont elle aborde l'obésité et l'amour.
Modou la tzigane
Il faut garder à l'esprit qu'il s'agit ici d'une série jeunesse. Lue avec des yeux d'adultes comme je l'ai fait le scénario parait bien naïf et "gentillet". Le dessin lui-même a ce côté "naïf" qui donne l'impression de voir un petit livre illustré pour enfants, qu'on regarde la couverture ou qu'on feuillette les albums. On ne peut pas dire que le style soit particulièrement beau ou esthétisant : les décors sont très simplifiés, les personnages simples et souvent caricaturaux et le tout ressemble à des décors de conte pour enfant. L'histoire elle-même, comme on peut en juger en lisant le premier tome, est naïve. Un fourbe conseiller du roi de la ville d'Uli ourdit un complot à la solde des Turcs, mais le jeune prince est le seul à voir sa fourberie et c'est avec l'aide d'une petite tzigane qu'ils vont ensemble réveiller la population d'Uli pour sauver la ville des méchants Turcs. Les tomes suivants sont du même tonneau, opposant méchants adultes fourbes contre gentils enfants dans des aventures relativement variées. Tout cela n'a rien de très original ni de vraiment prenant, mais ça se laisse lire même si le sujet doit vraiment plus intéresser un enfant qu'un adulte.
Les Aventures de Simon Nian
Cet album est avant tout une grosse satire du monde de la BD. Tout le monde y passe : le chasseur de dédicaces qui va les revendre sur ebay, le braqueur de librairies qui veut un tirage de tête, le maniaque qui sait distinguer le vrai du faux, les éditeurs (je vous laisse deviner lesquels…). De nombreux clins d’œil parsèment donc cette BD même s’ils désavantagent les intéressés. En fait, je suis très surpris –pour l’instant ?- du peu de réactions des intéressés envers cet album, peut-être pourrait-on voir en cela le signe que ceux-ci ont malgré tout de l’humour… Le scénario est tiré par les cheveux et j’avoue que ça ne m’a pas passionné du tout. Je ne suis pas fan aussi de ce type de dessin mais je reconnais que cet album se lit très agréablement. « Décime moi un maton » est finalement une BD qui est plutôt destinée à ceux qui connaissent assez bien le monde de l’édition.
La Conjuration d'Opale
Corbeyran signe une bd où l’histoire et le fantastique se rejoignent. L’intrique débute à Marseille en 1561 où Nostradamus guérit 3 malades de la peste et leur donnent 3 opales en échange du serment que 3 de leurs enfants se retrouveront plus tard. An 1628, La Rochelle, ville protestante, est assiégée par l’armée dirigée par le cardinal Richelieu. Dans un des navires bloqués dans ce port se trouve une des opales. Ce navire appartient à l’un de ces malades qui confie à sa fille adoptive sa rencontre avec Nostradamus… Non loin de là, les deux autres fils qui possèdent l’opale rodent dans les parages… Je suis tombé sous le charme de ce dessin, ce style hyper réaliste ressemble beaucoup à celui de Delaby. L’ensemble est très soigné, très détaillé aussi, les tons pastels rendent agréable la lecture de cette bédé. C’est une vraie réussite ! Par contre, au niveau du scénario, il y a des choses que j'ai de la peine à croire ! Parmi elles, j’ai du mal à imaginer qu’une femme de race noire pouvait se balader tranquillement et se faire respecter par la population à une époque où les « noirs » étaient considérées comme une sous-race ! Autre chose que je trouve exagéré de la part du scénariste, c'est la seconde moitié du livre où l'héroïne se balade à moitié nue dans une scène d'action un peu trop longue à mon goût. Dommage !
Féroce
Nouvel album d’un dessinateur que j’apprécie énormément, « Féroce » est une bd assez difficile à appréhender. L’histoire est pourtant simple, elle met en scène un guerrier chef viking qui se questionne sur la vie et lutte contre une malédiction issue de ses actes barbares. Pour cela, il sera aider tout au long de ce récit par un shaman et un enfant qui l’ont recueilli après la décimation de son équipage. Il y a, dans cet album, un parfum de philosophie et de conte. Tout au long de ce récit, le scénariste à travers son personnage s’interroge sur la portée des actes de tuerie et leurs utilités. « Féroce » est donc à milles lieux des récits d’héroic fantasy qui inondent le marché de la bd. Le dessin de O. Supiot est en totale adéquation avec le scénario. En fait, c’est la fabuleuse mise en couleurs qui impressionne le lecteur. Tantôt apaisante avec les tons pastel, azur, verdâtre qui représentent l’immensité de la toundra ou la banquise, tantôt violente avec l’utilisation de tons rougeâtres lors des scènes de combats, le lecteur en prend plein les yeux dans le bon sens du terme ! Ce format inhabituel pour une bédé est parfaitement maîtrisé par le dessinateur qui en profite pour glisser pertinemment des grandes cases représentatives de l’immensité des paysages contribuant ainsi à l’aspect épique de ce récit. Après « le dérisoire », O. Supiot confirme son grand talent de coloriste secondé en grande partie par un scénariste qui lui va comme un gant ! « Féroce » est, à mon avis, un album moins attractif à lire que « Le dérisoire » des mêmes auteurs, mais l'histoire et ses réflexions qu'elles inspirent méritent amplement qu’on s’attache aux péripéties de ce viking ! Note finale : 3,5/5
La Bite à Urbain
Qu’est ce que c’est lourd. Ce genre de BD me laisse perplexe. Vous avez lu le gag de la galerie ? Non ? Allez le lire, et revenez, je vous attends ici. Bon, franchement, ça vous a fait rire ? Si oui, alors jetez-vous sur cette BD, c’est rempli de « gags » de ce genre. Bon je sais que l’humour, c’est toujours assez subjectif, à vous de voir donc, mais feuilletez avant d’acheter, même si vous êtes un fan de Tronchet.