Le titre accrocheur et un rapide coup d’oeil ont attisé ma curiosité. Le début est vraiment excellent, en particulier lors des propos échangés entre Hatchi et le passant. Dès la deuxième page, les évènements s’enchaînent pour aboutir effectivement à ce qu’on peut appeler une spirale . . . infernale ! Mais bien vite, le soufflé retombe. On se trouve devant une succession d’évènements subis par les protagonistes qui suscite peu d'intérêt. Cela ne me gênerait pas si le côté onirique du récit avait été plus présent. Ici, il parait trop artificiel et ne m’a à aucun moment porté. Voici donc un album au contenu dense pour un patte de mouche qui laissait entrevoir du très bon mais qui, finalement, déçoit.
Je ne connaissais pas particulièrement les oeuvres de Nicolas Poupon et je dois dire que j’ai été séduit par ses dessins. Le trait est simple, soigné et assez humoristique. De plus, les aplats chauds et les couleurs saturées rendent les planches très lumineuses et donc agréables à l’oeil. Par contre, tout comme Cassidy, j’ai été moins captivé par l’histoire clairement destinée aux enfants.
Curieux album que voici. Comme l’a souligné ThePatrick, les histoires courtes de ce recueil ne traitent pas exclusivement de la mort. Il y en a même une empreinte d’onirisme et de poésie (c’est d’ailleurs ma préférée). Je ne les ai pas toutes comprises (dont "le dessinateur d’arbres" ou "ma chère") et le plus navrant, je pense, est qu’il n’y a rien à comprendre pour celles là. Par contre, j’ai vraiment adoré "en route pour la lune" et plus simplement apprécié "la vie de monsieur T.", "une petite partie" ou encore "le petit clown dont personne ne voulait". Les autres récits présentent peu d’intérêt (dont "le théâtre des horreurs" et "camarades de jeux"). Bref, ces récits sont de qualité inégale ! Mais il n’en va pas de même heureusement pour les dessins d’Ulf K. que j’apprécie beaucoup. Le trait est épuré, l’encrage est propre. Enfin, l’application d’aplats noirs ajoute un plus incontestable au rendu des planches.
Je pense que ce tome a été réédité avec un prix revu à la hausse (mais les histoires contées sont aussi plus nombreuses). A vérifier . . .
Oui c'est pas mal, c'est à lire. Bon, les dessins sont jolis et les couleurs chaudes. Le scénario par contre fait très cliché. Des scènes de déjà-vu d'une page à l'autre. C'est à lire, mais c'est cliché.
Je me suis mis enfin à lire Largo, série que l'on peut difficilement ignorer vu son succès commercial. En définitive, j'ai vraiment bien aimé! Comme on l'a dit précédemment, les cycles en deux albums sont une formule sympa qui permet au scénario de se développer, sans pour autant lancer le lecteur dans des suites interminables. Les intrigues proprement dites sont très agréables à suivre et jamais ennuyantes pour le lecteur et ce, malgré les nombreuses explications sur le monde financier. Bien sûr, cette série réunit les ingrédients habituels du thriller (tueurs à gage, poursuite en voiture, femmes sexy...) et n'est pas d'une grande originalité. Mais le tout, combiné à un bon dessin et des couleurs bien choisies, donne un résultat très efficace qui ravira bon nombre de lecteurs. Je précise que j'ai lu la série jusqu'au numéro 5, je ne peux donc pas juger de la qualité des derniers albums.
Une histoire vraie racontée de manière réaliste... Bof...
Côté dessin, c'est du Servais typique : réaliste, pas mauvais mais un peu vieillot à mes yeux. J'aime moyennement son style mais c'est une question de goût.
Côté histoire, c'est, comme dans la majorité des récits de Servais, un décor campagnard et traditionnel avec des personnages rustiques. Les deux tomes de cette BD se lisent assez vite, le premier relatant à grande vitesse le passé de Robert, de sa naissance dans un campement de nomades rustauds et éleveurs de chiens jusqu'à son mariage avec une veuve de notaire dominatrice et volage. On termine le premier tome sur un Robert d'une cinquantaine d'années, en prison, accusé d'avoir tué sa femme sans qu'on sache s'il l'a vraiment fait et si oui pourquoi.
Le second tome le fait rencontrer et vivre un moment avec un homme catholique mais un peu simplet décidé à "sauver cet innocent". On ne comprend pas trop ce qu'ils font ensemble ces deux là, Robert est toujours aussi muet et difficile à comprendre, et son "bienfaiteur" parait naïf et parfois même ridicule. Et puis on arrive rapidement à la fin du récit où, après une brusque accélération du récit et de sa violence, on découvre ce qu'il s'est réellement passé avec la femme de Robert, mais on ne comprend pas vraiment les raisons de ces faits et surtout pourquoi Robert a réagi ainsi au moment où on l'a accusé et pourquoi il a réagi à outrance sur la fin de ce second album.
Un récit qui ne m'a pas captivé du tout, qui m'a laissé sur une note d'incompréhension et de désinterêt pour l'histoire et pour ses personnages.
Alors Peter Pan moi je n’ai vraiment pas accroché. Et je peux vous dire que c’était une déception. Alors peut – être que c’est pour cela que la note est un peu dure.
L’histoire semble intéressante, mais l’auteur se complait avec des personnages n’ayant pas ou peu de charisme et de personnalité. Alors à partir de là effectivement même si le dessin est très joli, même si les couleurs sont belles, même si il y plein de chose je n’y arrive pas.
Je ne vais pas fignoler dans la critique qui me paraît bête et méchante, surtout que beaucoup de gens ont aimés cette série. J’averti juste, avant l’achat, de lire un ou deux tomes pour éviter toutes surprises désagréables dont j’ai fait l’expérience et pourtant qu’est ce que j’aime les contes et l’héroic fantaisy…
Note approximative : 2,5/5
J'adore les scénarios de Neil Gaiman (Sandman) et j'aime l'esthétisme de Dave McKean; il y avait donc de bonnes chances que j'apprécie cette BD. Et pourtant non, pas vraiment...
Pour commencer, le dessin de Dave McKean ne m'a pas vraiment charmé ici. Contrairement à son travail pour l'Asile d'Arkham, je n'ai pas été ébloui par telle ou telle planche particulièrement jolie, et ce que je reproche à ce style de dessin m'a encore plus sauté aux yeux ici : des visages flous ou dans l'ombre empêchant de s'attacher aux personnages, une narration graphique délaissée au profit d'un esthétisme auquel je n'ai pas accroché... En outre, alors que Dave McKean est capable d'une originalité superbe, le dessin ici est réaliste et sans réelle innovation visuelle, rendu en plus de cela assez terne par un choix chromatique très restreint (gris, vert, violet).
Quant au scénario, je n'ai pas du tout accroché au début car la narration y est confuse, composée des pensées d'une héroïne amnésique, de flash-backs, de visions dont on ne sait si elles sont réelles ou imaginaires, passées ou présentes, etc... Et tout comme l'héroïne elle-même qui n'a pas de mémoire à elle, on ne sait pas vraiment qui elle est et quelle histoire on suit. C'est un peu l'objectif du récit d'ailleurs de découvrir qui est Black Orchid, du moins cette Black Orchid là, mais la chose est racontée de telle manière que plutôt que d'être curieux et de vouloir suivre l'enquête, je ne me suis pas du tout attaché au personnage et je n'ai retenu qu'une seule chose : la confusion du récit. Et de même que je ne me suis pas attaché à Black Orchid et à sa petite soeur (trop distantes, trop amnésiques, trop lunatiques...), j'ai même été jusqu'à détester le personnage de l'ex-mari de l'originale de Black Orchid (qui est haineux, macho, con et psychopathe) que j'aurais vraiment voulu voir disparaître rapidement mais qui perdure jusqu'à la fin du récit.
Le récit devient linéaire au fil des pages et je dois admettre avoir assez apprécié la façon dont il s'inscrit dans la continuité de l'univers DC Comics (avec la rencontre de Swamp Thing, Lex Luthor, Poison Ivy, Batman, etc...). J'ai notamment apprécié le court passage dans l'Asile d'Arkham.
Mais pour le reste, jusqu'à la fin, le récit m'aura laissé indifférent et son final, malgré sa non-violence originale, ne m'a vraiment pas laissé l'impression d'avoir lu une œuvre passionnante.
Alors graphiquement ce n'est pas mauvais, le scénario n'est pas mauvais non plus, mais il n'y a rien de bien indispensable dans ce récit à mon avis.
Ce pavé peut paraître fort déconcertant abordé au premier degré.
Je répète ce qui est dit dans l'avis précédent, Suprême est effectivement une anthologie. Une anthologie du comic de super-héros, des années 20 aux années 90.
C'est un formidable travail qui a été fait par l'auteur pour retranscrire les différents styles tant narratifs que thématiques relatifs aux différentes périodes.
Les courants graphiques aussi ont étés respectés, les différents dessinateurs réalisent selon les histoires des planches correspondant aux époques, les pages reprenant les années des origines sont volontairement jaunies et le découpage et la mise en case sont d'un classicisme extrême.
Le personnage principal, Suprême, est un super-héros d'origine humaine, mais il est quasiment divin. Il résiste à l'épreuve du temps contrairement à la plupart des personnages de comics qu'il a côtoyé, que ce soit des alliés ou des ennemis, tous ont étés des victimes de cette industrie selon les modes.
Suprême vit donc cette histoire en 97 mais selon ses souvenirs on se retrouve dans son passé plus ou moins reculé, avec dessins vieillot et dialogues consternants de niaiserie.
C'est assez déroutant...
Il est vrai que le travail effectué est colossal, que les références culturelles générales sont légions (et pas seulement celles liées aux comics) et que d'une manière générale cette œuvre est d'une grande richesse.
Cependant, j'ai quelques réserves. Il est clair qu'avec Suprême, Alan Moore vise un public fort restreint, j'irais même jusqu'à dire qu'il a réalisé Suprême pour son plaisir personnel, comme une étude sur un certain courant, on sent bien sûr l'ironie et l'inventivité coutumière de l'auteur, mais ce qu'il ressort en premier lieu de cette lecture, c'est un hommage. Un vrai hommage aux comics et particulièrement à l'âge d'or, sans oublier de fustiger les années improductives d'un point de vue imaginatif que sont les 70's pour le comic. (D'ailleurs pendant ces années là, Suprême était absent du paysage de cette industrie vu qu'il était en mission cosmique.)
Tout ça pour bien préciser que Suprême est un vrai contre-pied à une œuvre du type de Watchmen, et en aucun cas une continuité.
La fin de l'album ne m'a pas plu du tout mais avec un tel personnage, qui est à la fois : l'âme, le héros et "l'histoire" à lui tout seul... avec un tel personnage, si froid et "inintéressant", j'imagine qu'il ne pouvait en être autrement.
Mon avis est donc mitigé, c'est très bien fait certes, mais il n'est pas évident de se sentir touché par une telle histoire.
Dernier point, je ne pense pas que cet album se relise une fois refermé, tant sa digestion semble laborieuse.
Pour commencer, je dirais ATTENTION, cette BD est à réserver à un type de lecteurs particuliers : ceux qui non seulement apprécient l'esthétisme de Dave Mc Kean mais qui également connaissent bien voire très bien l'univers de Batman.
Concernant Dave Mc Kean, je craignais d'avoir du mal à apprécier une BD entière faite par lui. Car autant je trouve les couvertures de Sandman esthétiquement belles, autant je voyais mal un récit séquentiel et linéaire pouvoir prendre forme avec un tel style. Et pourtant, j'ai bien, voire beaucoup aimé cet album visuellement parlant. Bon, la plupart des visages sont souvent dans l'ombre ou masqués empêchant une lecture que je qualifierais de "claire et simplifiée" de la BD, mais la narration visuelle est tout à fait lisible, permettant une lecture aisée. Et même avec cette contrainte de la narration, Dave Mc Kean a su faire ressortir son esthétisme si particulier. Je trouve qu'une majorité des planches de cet album sont très belles voire vraiment prenantes graphiquement parlant et surtout parfaites pour un tel scénario.
L'histoire, justement, est assez rapidement résumée : Batman est "invité" à se rendre dans l'asile d'Arkham qui est aux mains de ses pensionnaires, aussi fous qu'ennemis de Batman. On peut s'en douter, la chauve-souris va rencontrer successivement la quasi totalité de ses vieux ennemis mais non pas pour les combattre, plus... comme une rencontre, une redécouverte... Et c'est en cela qu'il faut vraiment bien connaître l'univers de Batman car dans cette foule de personnages rencontrés, la quasi totalité n'est tout simplement pas présenté ni par son nom ni par quoi que ce soit et il faut vraiment savoir qui Batman a en face de lui pour bien apprécier la rencontre, les dialogues ou les actions qui s'en suivent. Et moi-même qui aie quand même lu quelques Batman, il y a 1 ou 2 personnages que je n'ai pas su reconnaître et qui sont donc tout autant de moments de lectures tombés à plat pour moi.
Par ces rencontres et par cette présentation de l'asile d'Arkham, de son créateur, de ses patients, c'est bien sûr une réflexion sur la folie qui est faite, folies des psychopathes emprisonnés, mais aussi de leurs médecins traitants et bien sûr la folie même de Batman qui une fois de plus se demande si sa place n'est pas entre les murs d'Arkham.
Une histoire toute en ambiance, qui tient dans ses personnages et dans leur traitement visuel et psychologique.
J'ai apprécié la force de cette œuvre même si je ne la conseillerais pas à tous et même si le scénario n'est pas vraiment exceptionnel.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
La Spirale infernale
Le titre accrocheur et un rapide coup d’oeil ont attisé ma curiosité. Le début est vraiment excellent, en particulier lors des propos échangés entre Hatchi et le passant. Dès la deuxième page, les évènements s’enchaînent pour aboutir effectivement à ce qu’on peut appeler une spirale . . . infernale ! Mais bien vite, le soufflé retombe. On se trouve devant une succession d’évènements subis par les protagonistes qui suscite peu d'intérêt. Cela ne me gênerait pas si le côté onirique du récit avait été plus présent. Ici, il parait trop artificiel et ne m’a à aucun moment porté. Voici donc un album au contenu dense pour un patte de mouche qui laissait entrevoir du très bon mais qui, finalement, déçoit.
Noémie contre la Rumeur
Je ne connaissais pas particulièrement les oeuvres de Nicolas Poupon et je dois dire que j’ai été séduit par ses dessins. Le trait est simple, soigné et assez humoristique. De plus, les aplats chauds et les couleurs saturées rendent les planches très lumineuses et donc agréables à l’oeil. Par contre, tout comme Cassidy, j’ai été moins captivé par l’histoire clairement destinée aux enfants.
Un tango avec la mort
Curieux album que voici. Comme l’a souligné ThePatrick, les histoires courtes de ce recueil ne traitent pas exclusivement de la mort. Il y en a même une empreinte d’onirisme et de poésie (c’est d’ailleurs ma préférée). Je ne les ai pas toutes comprises (dont "le dessinateur d’arbres" ou "ma chère") et le plus navrant, je pense, est qu’il n’y a rien à comprendre pour celles là. Par contre, j’ai vraiment adoré "en route pour la lune" et plus simplement apprécié "la vie de monsieur T.", "une petite partie" ou encore "le petit clown dont personne ne voulait". Les autres récits présentent peu d’intérêt (dont "le théâtre des horreurs" et "camarades de jeux"). Bref, ces récits sont de qualité inégale ! Mais il n’en va pas de même heureusement pour les dessins d’Ulf K. que j’apprécie beaucoup. Le trait est épuré, l’encrage est propre. Enfin, l’application d’aplats noirs ajoute un plus incontestable au rendu des planches. Je pense que ce tome a été réédité avec un prix revu à la hausse (mais les histoires contées sont aussi plus nombreuses). A vérifier . . .
Golden Cup
Oui c'est pas mal, c'est à lire. Bon, les dessins sont jolis et les couleurs chaudes. Le scénario par contre fait très cliché. Des scènes de déjà-vu d'une page à l'autre. C'est à lire, mais c'est cliché.
Largo Winch
Je me suis mis enfin à lire Largo, série que l'on peut difficilement ignorer vu son succès commercial. En définitive, j'ai vraiment bien aimé! Comme on l'a dit précédemment, les cycles en deux albums sont une formule sympa qui permet au scénario de se développer, sans pour autant lancer le lecteur dans des suites interminables. Les intrigues proprement dites sont très agréables à suivre et jamais ennuyantes pour le lecteur et ce, malgré les nombreuses explications sur le monde financier. Bien sûr, cette série réunit les ingrédients habituels du thriller (tueurs à gage, poursuite en voiture, femmes sexy...) et n'est pas d'une grande originalité. Mais le tout, combiné à un bon dessin et des couleurs bien choisies, donne un résultat très efficace qui ravira bon nombre de lecteurs. Je précise que j'ai lu la série jusqu'au numéro 5, je ne peux donc pas juger de la qualité des derniers albums.
La Hache et le fusil
Une histoire vraie racontée de manière réaliste... Bof... Côté dessin, c'est du Servais typique : réaliste, pas mauvais mais un peu vieillot à mes yeux. J'aime moyennement son style mais c'est une question de goût. Côté histoire, c'est, comme dans la majorité des récits de Servais, un décor campagnard et traditionnel avec des personnages rustiques. Les deux tomes de cette BD se lisent assez vite, le premier relatant à grande vitesse le passé de Robert, de sa naissance dans un campement de nomades rustauds et éleveurs de chiens jusqu'à son mariage avec une veuve de notaire dominatrice et volage. On termine le premier tome sur un Robert d'une cinquantaine d'années, en prison, accusé d'avoir tué sa femme sans qu'on sache s'il l'a vraiment fait et si oui pourquoi. Le second tome le fait rencontrer et vivre un moment avec un homme catholique mais un peu simplet décidé à "sauver cet innocent". On ne comprend pas trop ce qu'ils font ensemble ces deux là, Robert est toujours aussi muet et difficile à comprendre, et son "bienfaiteur" parait naïf et parfois même ridicule. Et puis on arrive rapidement à la fin du récit où, après une brusque accélération du récit et de sa violence, on découvre ce qu'il s'est réellement passé avec la femme de Robert, mais on ne comprend pas vraiment les raisons de ces faits et surtout pourquoi Robert a réagi ainsi au moment où on l'a accusé et pourquoi il a réagi à outrance sur la fin de ce second album. Un récit qui ne m'a pas captivé du tout, qui m'a laissé sur une note d'incompréhension et de désinterêt pour l'histoire et pour ses personnages.
Peter Pan
Alors Peter Pan moi je n’ai vraiment pas accroché. Et je peux vous dire que c’était une déception. Alors peut – être que c’est pour cela que la note est un peu dure. L’histoire semble intéressante, mais l’auteur se complait avec des personnages n’ayant pas ou peu de charisme et de personnalité. Alors à partir de là effectivement même si le dessin est très joli, même si les couleurs sont belles, même si il y plein de chose je n’y arrive pas. Je ne vais pas fignoler dans la critique qui me paraît bête et méchante, surtout que beaucoup de gens ont aimés cette série. J’averti juste, avant l’achat, de lire un ou deux tomes pour éviter toutes surprises désagréables dont j’ai fait l’expérience et pourtant qu’est ce que j’aime les contes et l’héroic fantaisy…
L'Orchidée Noire (Black Orchid)
Note approximative : 2,5/5 J'adore les scénarios de Neil Gaiman (Sandman) et j'aime l'esthétisme de Dave McKean; il y avait donc de bonnes chances que j'apprécie cette BD. Et pourtant non, pas vraiment... Pour commencer, le dessin de Dave McKean ne m'a pas vraiment charmé ici. Contrairement à son travail pour l'Asile d'Arkham, je n'ai pas été ébloui par telle ou telle planche particulièrement jolie, et ce que je reproche à ce style de dessin m'a encore plus sauté aux yeux ici : des visages flous ou dans l'ombre empêchant de s'attacher aux personnages, une narration graphique délaissée au profit d'un esthétisme auquel je n'ai pas accroché... En outre, alors que Dave McKean est capable d'une originalité superbe, le dessin ici est réaliste et sans réelle innovation visuelle, rendu en plus de cela assez terne par un choix chromatique très restreint (gris, vert, violet). Quant au scénario, je n'ai pas du tout accroché au début car la narration y est confuse, composée des pensées d'une héroïne amnésique, de flash-backs, de visions dont on ne sait si elles sont réelles ou imaginaires, passées ou présentes, etc... Et tout comme l'héroïne elle-même qui n'a pas de mémoire à elle, on ne sait pas vraiment qui elle est et quelle histoire on suit. C'est un peu l'objectif du récit d'ailleurs de découvrir qui est Black Orchid, du moins cette Black Orchid là, mais la chose est racontée de telle manière que plutôt que d'être curieux et de vouloir suivre l'enquête, je ne me suis pas du tout attaché au personnage et je n'ai retenu qu'une seule chose : la confusion du récit. Et de même que je ne me suis pas attaché à Black Orchid et à sa petite soeur (trop distantes, trop amnésiques, trop lunatiques...), j'ai même été jusqu'à détester le personnage de l'ex-mari de l'originale de Black Orchid (qui est haineux, macho, con et psychopathe) que j'aurais vraiment voulu voir disparaître rapidement mais qui perdure jusqu'à la fin du récit. Le récit devient linéaire au fil des pages et je dois admettre avoir assez apprécié la façon dont il s'inscrit dans la continuité de l'univers DC Comics (avec la rencontre de Swamp Thing, Lex Luthor, Poison Ivy, Batman, etc...). J'ai notamment apprécié le court passage dans l'Asile d'Arkham. Mais pour le reste, jusqu'à la fin, le récit m'aura laissé indifférent et son final, malgré sa non-violence originale, ne m'a vraiment pas laissé l'impression d'avoir lu une œuvre passionnante. Alors graphiquement ce n'est pas mauvais, le scénario n'est pas mauvais non plus, mais il n'y a rien de bien indispensable dans ce récit à mon avis.
Suprême
Ce pavé peut paraître fort déconcertant abordé au premier degré. Je répète ce qui est dit dans l'avis précédent, Suprême est effectivement une anthologie. Une anthologie du comic de super-héros, des années 20 aux années 90. C'est un formidable travail qui a été fait par l'auteur pour retranscrire les différents styles tant narratifs que thématiques relatifs aux différentes périodes. Les courants graphiques aussi ont étés respectés, les différents dessinateurs réalisent selon les histoires des planches correspondant aux époques, les pages reprenant les années des origines sont volontairement jaunies et le découpage et la mise en case sont d'un classicisme extrême. Le personnage principal, Suprême, est un super-héros d'origine humaine, mais il est quasiment divin. Il résiste à l'épreuve du temps contrairement à la plupart des personnages de comics qu'il a côtoyé, que ce soit des alliés ou des ennemis, tous ont étés des victimes de cette industrie selon les modes. Suprême vit donc cette histoire en 97 mais selon ses souvenirs on se retrouve dans son passé plus ou moins reculé, avec dessins vieillot et dialogues consternants de niaiserie. C'est assez déroutant... Il est vrai que le travail effectué est colossal, que les références culturelles générales sont légions (et pas seulement celles liées aux comics) et que d'une manière générale cette œuvre est d'une grande richesse. Cependant, j'ai quelques réserves. Il est clair qu'avec Suprême, Alan Moore vise un public fort restreint, j'irais même jusqu'à dire qu'il a réalisé Suprême pour son plaisir personnel, comme une étude sur un certain courant, on sent bien sûr l'ironie et l'inventivité coutumière de l'auteur, mais ce qu'il ressort en premier lieu de cette lecture, c'est un hommage. Un vrai hommage aux comics et particulièrement à l'âge d'or, sans oublier de fustiger les années improductives d'un point de vue imaginatif que sont les 70's pour le comic. (D'ailleurs pendant ces années là, Suprême était absent du paysage de cette industrie vu qu'il était en mission cosmique.) Tout ça pour bien préciser que Suprême est un vrai contre-pied à une œuvre du type de Watchmen, et en aucun cas une continuité. La fin de l'album ne m'a pas plu du tout mais avec un tel personnage, qui est à la fois : l'âme, le héros et "l'histoire" à lui tout seul... avec un tel personnage, si froid et "inintéressant", j'imagine qu'il ne pouvait en être autrement. Mon avis est donc mitigé, c'est très bien fait certes, mais il n'est pas évident de se sentir touché par une telle histoire. Dernier point, je ne pense pas que cet album se relise une fois refermé, tant sa digestion semble laborieuse.
Batman - Arkham Asylum (L'asile d'Arkham)
Pour commencer, je dirais ATTENTION, cette BD est à réserver à un type de lecteurs particuliers : ceux qui non seulement apprécient l'esthétisme de Dave Mc Kean mais qui également connaissent bien voire très bien l'univers de Batman. Concernant Dave Mc Kean, je craignais d'avoir du mal à apprécier une BD entière faite par lui. Car autant je trouve les couvertures de Sandman esthétiquement belles, autant je voyais mal un récit séquentiel et linéaire pouvoir prendre forme avec un tel style. Et pourtant, j'ai bien, voire beaucoup aimé cet album visuellement parlant. Bon, la plupart des visages sont souvent dans l'ombre ou masqués empêchant une lecture que je qualifierais de "claire et simplifiée" de la BD, mais la narration visuelle est tout à fait lisible, permettant une lecture aisée. Et même avec cette contrainte de la narration, Dave Mc Kean a su faire ressortir son esthétisme si particulier. Je trouve qu'une majorité des planches de cet album sont très belles voire vraiment prenantes graphiquement parlant et surtout parfaites pour un tel scénario. L'histoire, justement, est assez rapidement résumée : Batman est "invité" à se rendre dans l'asile d'Arkham qui est aux mains de ses pensionnaires, aussi fous qu'ennemis de Batman. On peut s'en douter, la chauve-souris va rencontrer successivement la quasi totalité de ses vieux ennemis mais non pas pour les combattre, plus... comme une rencontre, une redécouverte... Et c'est en cela qu'il faut vraiment bien connaître l'univers de Batman car dans cette foule de personnages rencontrés, la quasi totalité n'est tout simplement pas présenté ni par son nom ni par quoi que ce soit et il faut vraiment savoir qui Batman a en face de lui pour bien apprécier la rencontre, les dialogues ou les actions qui s'en suivent. Et moi-même qui aie quand même lu quelques Batman, il y a 1 ou 2 personnages que je n'ai pas su reconnaître et qui sont donc tout autant de moments de lectures tombés à plat pour moi. Par ces rencontres et par cette présentation de l'asile d'Arkham, de son créateur, de ses patients, c'est bien sûr une réflexion sur la folie qui est faite, folies des psychopathes emprisonnés, mais aussi de leurs médecins traitants et bien sûr la folie même de Batman qui une fois de plus se demande si sa place n'est pas entre les murs d'Arkham. Une histoire toute en ambiance, qui tient dans ses personnages et dans leur traitement visuel et psychologique. J'ai apprécié la force de cette œuvre même si je ne la conseillerais pas à tous et même si le scénario n'est pas vraiment exceptionnel.