Mouais... Je me demande 2 choses à la lecture de cette BD : d'une part, à quoi sert-il que ce soit une histoire de Superman puisqu'il n'y joue qu'un rôle presque figuratif, laissant la vedette à Lex Luthor et à la comtesse del Portenza ; et d'autre part, pourquoi avoir nommé cette histoire "fin de siècle" alors que le décor de la fin du 20e siècle est totalement inutile à l'histoire et d'ailleurs dans le récit, on n'en parle que parce que Luthor organise un gala pour l'occasion alors qu'il aurait pu le faire pour n'importe quelle autre occasion.
Tout cela me donne le sentiment net que le fait d'avoir mis cette histoire dans la série Superman et de l'avoir appelée "Fin de siècle" n'a qu'un but purement commercial, pour attirer le lecteur qui espère lire une histoire d'un héros qu'il connaît dans une ambiance particulière et sans doute grandiose de fin de siècle.
Déception donc car on ne lit finalement là qu'une banale histoire mêlant fantastique et gros sous, un scénario de série télévisée façon "Charmed" ou autres qui mêlent sorcellerie, big business et vie moderne.
Passé ce reproche, le dessin n'est pas trop mauvais et l'histoire se lit assez bien. Les personnages, quoique bateaux, ne sont pas mauvais et les dialogues se laissent lire.
Bref, c'est une histoire qui passe le temps mais sûrement pas une histoire qui fera date dans la série des Superman ni d'ailleurs dans n'importe quelle mémoire.
Mouairf... Le genre d'histoire qui me laissent vraiment de marbre.
Comme à son habitude, Servais nous emmène dans un décor campagnard Belge, s'attachant, une fois n'est pas coutume, à des faits historiques de la Seconde Guerre Mondiale et de la déportation des Juifs d'Europe. On retrouve son dessin typique, ses décors boisés et campagnards habituels, et même ses personnages que je trouve assez interchangeables d'une BD à une autre.
Le premier tome de cette BD m'a relativement intéressé puisqu'il a une petite touche "aventure" avec son décor de la Belgique en guerre, ces enfants Juifs qu'on cache dans un camp scout, etc... Mais le second tome quitte ce décor pour tourner au mélodrame psychologique, la jeune fille traumatisée à vie par une faute qu'elle n'a pas commise, tellement traumatisée qu'elle en devient folle, et son jeune amoureux éconduit de l'époque qui la retrouve pour la pardonner, etc... Bof... Franchement une histoire qui ne me marquera ni par son originalité ni par sa force.
Ca se laisse lire mais ce n'est pas ma tasse de thé.
Je viens d'achever la lecture du second tome, après avoir lu ce matin le premier et je suis un peu déçu. Le premier est fort et très touchant, il offre une belle galerie de personnages et une réflexion sur la paternité. Le second est beaucoup plus lent, il se passe peu de choses, l'histoire est un peu mise au second plan au profit d'un documentaire sur les pêcheurs. Lorsqu'elle revient, cela semble forcé, comme si l'auteur se forçait à en reparler. Bref c'est une longue conclusion pour une histoire presque complètement traitée dans le premier tome. Bien sûr la vie à bord est bien décrite, les marins attachants, mais je n'ai pas retrouvé le plaisir né de la lecture du premier tome et encore moins l'émotion.
Pour le dessin, je le trouve plutôt adapté à cette histoire, sans être admiratif devant les planches.
Bref une petite déception, je pense même qu'on peut lire uniquement le premier tome et lire le second si on s'intéresse à la pêche en Islande...
A relever aussi une petite erreur je pense : dans le premier tome l'action se passe en 1890-1892 et en 1902 dans le second...
Incontestablement, cette série est un sommet de la bande dessinée. J'aurais tant à dire sur les qualités graphiques, sur l'aspect original et totalement surréaliste des histoires que je ne sais véritablement par où commencer. Je voudrais juste communiquer la jubilation que j'ai ressentie durant toute ma lecture. Voila un auteur qui vous prend, qui vous installe dans un univers incroyable et qui ne vous lâche, qu'après avoir joué au sens le plus noble du terme avec votre imagination et vos confortables repères habituels.
En lisant les aventures de Julius, on prend une claque. Si on croit savoir ce qu'est la bd, si on considère qu'elle se résume à des dessins et des bulles de texte, on est contraint de changer d'avis. Les règles d'un art qu'on croit connaître, volent vite en éclat, et quand parfois elles paraissent rentrer dans le rang au hasard d'une planche, elles sont vites transcendées par les idées incroyables d'un auteur à l'audace tout simplement géniale.
Géniale, c'est le mot ! Cette bd est géniale en le disant j'ai tout dit et ce n'est certainement pas un qualificatif que j'utilise à la légère.
J'ai passé un agréable moment de lecture avec cette série. J'ai trouvé les trois cycles très plaisants et je n'ai pas trouvé que le deuxième était si catastrophique que cela. Globalement, même si le thème du fantastique implanté dans le cadre glauque d'une Londres de roman, n'est pas si nouveau que cela, cette série s'en tire bien... Mon seul bémol concerne en fait le graphisme. Sombre à souhait, bénéficiant pourtant d'un découpage intéressant et de cadrages dynamiques, il surprend par l'approximation avec laquelle sont croqués les personnages. Parfois, ça frise le bâclage. De plus, au niveau des premiers tomes, on voit dans énormément de cases, des taches d'encres dont on se demande quel sens elles ont... sont-elles là pour accentuer le côté suintant de l'histoire ou sont-elles simplement le signe d'un manque de maîtrise ? Sais pas quant à moi ! Mais ça m'a vraiment agacé cet aspect brouillon...
Allez, j'arrête ce type d'analyses qui me gonflent. Je conclurai juste par la note positive que j'ai ressenti en relisant cette série.
La collection Poisson pilote nous offre ici deux opus magnifiques. David B fait une fois de plus la preuve de son talent. Déjà avec l’excellentissime « Ascension du haut mal », il nous avait emmené dans un univers graphique et intimiste extraordinairement riche. Les chercheurs de trésor montrent l’étendue de son talent et nous ouvrent un monde d’aventure rempli de saveur orientale. La richesse graphique est une fois de plus présente avec sa dose d’originalité. Qui plus est, le scénario suit ! A la fois complexe, emprunt de nuance. Vraiment une réussite. Bref, merci à David B et autres acolytes (Sfarr, et al…) d’apporter cette petite touche novatrice au petit monde de la BD.
J'avais lu cette BD étant plus jeune et je n'avais pas accroché : trop de blabla, trop de grisaille, trop de réalisme social et pas de cette SF que les autres Légendes d'Aujourd'hui des mêmes auteurs me laissaient espérer. Mais je l'ai relue hier soir avec des yeux adultes et je dois dire que cette Bd n'est pas mal même si je n'adore pas.
Bilal n'y a pas encore la maîtrise de son dessin qu'il gagnera par la suite. Ce n'est pas moche du tout mais j'estime que le traitement des couleurs est loin de la beauté du Sommeil du Monstre, et que ce soit à cause de la couleur ou le trait du dessin lui-même, je trouve que les cases manquent de profondeur et de relief.
Quant à l'histoire, comme pour les autres Légendes d'Aujourd'hui, Christin fait dans le conte social, l'opposition entre ouvriers syndicalistes et patrons méprisants. Il aborde aussi le sujet de l'utopie du bonheur et de ses limites rapidement atteintes. Ca se lit assez bien mais je trouve que non seulement ça ne casse pas trois pattes à une pintade mais en plus ce n'est pas vraiment passionnant ni exceptionnel d'intelligence. La fin par exemple est un peu abrupte alors que l'introduction qui l'a amenée me parait un peu trop longue et inutile. J'aurais davantage aimé qu'on s'attache à la vie dans cette Ville qui n'existait pas et à comprendre comment elle fonctionne et ce qui n'y marche pas, plutôt que de voir la conclusion de l'histoire arriver en quelques pages à peine.
Pas mal mais pas transcendant.
L'une des découvertes de l'année en ce qui me concerne. Avec comme point de départ le microcosme d'un village, avec ses ragots, ses conflits d'intérêt, ses drames, Lacoste et De Metter ont su installer une ambiance oppressante à souhait, une scénographie à forte charge émotionnelle et une accoutumance inédite. Oui, je l'avoue, j'ai été déçu de refermer l'album (j'ai lu l'intégrale rééditée par Soleil) aussi vite. Je me plaisais bien dans cette ambiance, avec ces personnages hors normes. Je ne suis pas a priori client du dessin de De Metter, mais ce qu'il a fait là est carrément très bon.
A découvrir absolument.
C'est vrai que cette série détonne un peu, même si elle ressemble quand même à des sagas familiales, avec moins de gnangnan que les séries de l'été sur TF1. L'histoire s'installe bien, les personnages bien campés, et l'on a envie de savoir où va Malka.
Pour une fois, Gillon s'empêche de mettre un peu trop de sexe dans son dessin, et il a durci son trait (il est temps, hein). Du coup, ça se lire sans déplaisir.
Je n’ai a priori rien contre le choix d’un sujet sérieux, d’un fait de société, comme scénario de BD. Ce n’est pas vraiment ce que je cherche en priorité (moi, ce serait plutôt évasion, détente et happy end), mais lorsque me tombe sous la main un scénario « réaliste », je ne crache pas dessus et je me fais un avis objectif (autant que possible).
Mais là, on n’est plus dans le réalisme, on est dans le misérabilisme le plus complet ! Et encore, Hugo était vraiment un petit joueur à côté de ça !
Je ne nie pas l’existence de « hordes » : je pense que malheureusement, il existe des endroits où les événements (passés et présents) ont pu favoriser l’isolement, le manque d’instruction et le taux de consanguinité, et produire des dégénérés (parce que là y a pas d’autres mots…) de ce genre-là. Enfin, peut-être pas à ce point-là quand même…
Je ne nie l’existence d’aucun élément du scénario, d’ailleurs : la naïveté de Colombe, la modestie de sa vie, les paris débiles du gars…
Le problème c’est que chaque élément négatif est déjà suffisant pour arriver à une histoire pas gaie, mais alors tous mis ensemble, c’est vraiment trop !! Mais alors beaucoup, BEAUCOUP TROP !!
On a l’impression que l’auteur tient absolument à nous gaver jusqu’à écœurement. Et bien c’est réussi : j’ai failli vomir. J’ai fait des cauchemars. Et je me suis demandée pendant des heures pourquoi cette horreur m’était arrivée entre les mains. Jusqu’à la dernière image, c’est triste. Enfin, pas triste, abject. Noir. Révoltant. Hideux.
Je ne comprends pas comment on peut écrire un truc pareil !
En tout cas, ce n’est vraiment pas du tout, du tout, ce que je cherche dans une BD.
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Superman - Fin de siècle
Mouais... Je me demande 2 choses à la lecture de cette BD : d'une part, à quoi sert-il que ce soit une histoire de Superman puisqu'il n'y joue qu'un rôle presque figuratif, laissant la vedette à Lex Luthor et à la comtesse del Portenza ; et d'autre part, pourquoi avoir nommé cette histoire "fin de siècle" alors que le décor de la fin du 20e siècle est totalement inutile à l'histoire et d'ailleurs dans le récit, on n'en parle que parce que Luthor organise un gala pour l'occasion alors qu'il aurait pu le faire pour n'importe quelle autre occasion. Tout cela me donne le sentiment net que le fait d'avoir mis cette histoire dans la série Superman et de l'avoir appelée "Fin de siècle" n'a qu'un but purement commercial, pour attirer le lecteur qui espère lire une histoire d'un héros qu'il connaît dans une ambiance particulière et sans doute grandiose de fin de siècle. Déception donc car on ne lit finalement là qu'une banale histoire mêlant fantastique et gros sous, un scénario de série télévisée façon "Charmed" ou autres qui mêlent sorcellerie, big business et vie moderne. Passé ce reproche, le dessin n'est pas trop mauvais et l'histoire se lit assez bien. Les personnages, quoique bateaux, ne sont pas mauvais et les dialogues se laissent lire. Bref, c'est une histoire qui passe le temps mais sûrement pas une histoire qui fera date dans la série des Superman ni d'ailleurs dans n'importe quelle mémoire.
La lettre froissée
Mouairf... Le genre d'histoire qui me laissent vraiment de marbre. Comme à son habitude, Servais nous emmène dans un décor campagnard Belge, s'attachant, une fois n'est pas coutume, à des faits historiques de la Seconde Guerre Mondiale et de la déportation des Juifs d'Europe. On retrouve son dessin typique, ses décors boisés et campagnards habituels, et même ses personnages que je trouve assez interchangeables d'une BD à une autre. Le premier tome de cette BD m'a relativement intéressé puisqu'il a une petite touche "aventure" avec son décor de la Belgique en guerre, ces enfants Juifs qu'on cache dans un camp scout, etc... Mais le second tome quitte ce décor pour tourner au mélodrame psychologique, la jeune fille traumatisée à vie par une faute qu'elle n'a pas commise, tellement traumatisée qu'elle en devient folle, et son jeune amoureux éconduit de l'époque qui la retrouve pour la pardonner, etc... Bof... Franchement une histoire qui ne me marquera ni par son originalité ni par sa force. Ca se laisse lire mais ce n'est pas ma tasse de thé.
Le Coeur en Islande
Je viens d'achever la lecture du second tome, après avoir lu ce matin le premier et je suis un peu déçu. Le premier est fort et très touchant, il offre une belle galerie de personnages et une réflexion sur la paternité. Le second est beaucoup plus lent, il se passe peu de choses, l'histoire est un peu mise au second plan au profit d'un documentaire sur les pêcheurs. Lorsqu'elle revient, cela semble forcé, comme si l'auteur se forçait à en reparler. Bref c'est une longue conclusion pour une histoire presque complètement traitée dans le premier tome. Bien sûr la vie à bord est bien décrite, les marins attachants, mais je n'ai pas retrouvé le plaisir né de la lecture du premier tome et encore moins l'émotion. Pour le dessin, je le trouve plutôt adapté à cette histoire, sans être admiratif devant les planches. Bref une petite déception, je pense même qu'on peut lire uniquement le premier tome et lire le second si on s'intéresse à la pêche en Islande... A relever aussi une petite erreur je pense : dans le premier tome l'action se passe en 1890-1892 et en 1902 dans le second...
Julius Corentin Acquefacques
Incontestablement, cette série est un sommet de la bande dessinée. J'aurais tant à dire sur les qualités graphiques, sur l'aspect original et totalement surréaliste des histoires que je ne sais véritablement par où commencer. Je voudrais juste communiquer la jubilation que j'ai ressentie durant toute ma lecture. Voila un auteur qui vous prend, qui vous installe dans un univers incroyable et qui ne vous lâche, qu'après avoir joué au sens le plus noble du terme avec votre imagination et vos confortables repères habituels. En lisant les aventures de Julius, on prend une claque. Si on croit savoir ce qu'est la bd, si on considère qu'elle se résume à des dessins et des bulles de texte, on est contraint de changer d'avis. Les règles d'un art qu'on croit connaître, volent vite en éclat, et quand parfois elles paraissent rentrer dans le rang au hasard d'une planche, elles sont vites transcendées par les idées incroyables d'un auteur à l'audace tout simplement géniale. Géniale, c'est le mot ! Cette bd est géniale en le disant j'ai tout dit et ce n'est certainement pas un qualificatif que j'utilise à la légère.
Fog
J'ai passé un agréable moment de lecture avec cette série. J'ai trouvé les trois cycles très plaisants et je n'ai pas trouvé que le deuxième était si catastrophique que cela. Globalement, même si le thème du fantastique implanté dans le cadre glauque d'une Londres de roman, n'est pas si nouveau que cela, cette série s'en tire bien... Mon seul bémol concerne en fait le graphisme. Sombre à souhait, bénéficiant pourtant d'un découpage intéressant et de cadrages dynamiques, il surprend par l'approximation avec laquelle sont croqués les personnages. Parfois, ça frise le bâclage. De plus, au niveau des premiers tomes, on voit dans énormément de cases, des taches d'encres dont on se demande quel sens elles ont... sont-elles là pour accentuer le côté suintant de l'histoire ou sont-elles simplement le signe d'un manque de maîtrise ? Sais pas quant à moi ! Mais ça m'a vraiment agacé cet aspect brouillon... Allez, j'arrête ce type d'analyses qui me gonflent. Je conclurai juste par la note positive que j'ai ressenti en relisant cette série.
Les Chercheurs de trésor
La collection Poisson pilote nous offre ici deux opus magnifiques. David B fait une fois de plus la preuve de son talent. Déjà avec l’excellentissime « Ascension du haut mal », il nous avait emmené dans un univers graphique et intimiste extraordinairement riche. Les chercheurs de trésor montrent l’étendue de son talent et nous ouvrent un monde d’aventure rempli de saveur orientale. La richesse graphique est une fois de plus présente avec sa dose d’originalité. Qui plus est, le scénario suit ! A la fois complexe, emprunt de nuance. Vraiment une réussite. Bref, merci à David B et autres acolytes (Sfarr, et al…) d’apporter cette petite touche novatrice au petit monde de la BD.
La Ville qui n'existait pas
J'avais lu cette BD étant plus jeune et je n'avais pas accroché : trop de blabla, trop de grisaille, trop de réalisme social et pas de cette SF que les autres Légendes d'Aujourd'hui des mêmes auteurs me laissaient espérer. Mais je l'ai relue hier soir avec des yeux adultes et je dois dire que cette Bd n'est pas mal même si je n'adore pas. Bilal n'y a pas encore la maîtrise de son dessin qu'il gagnera par la suite. Ce n'est pas moche du tout mais j'estime que le traitement des couleurs est loin de la beauté du Sommeil du Monstre, et que ce soit à cause de la couleur ou le trait du dessin lui-même, je trouve que les cases manquent de profondeur et de relief. Quant à l'histoire, comme pour les autres Légendes d'Aujourd'hui, Christin fait dans le conte social, l'opposition entre ouvriers syndicalistes et patrons méprisants. Il aborde aussi le sujet de l'utopie du bonheur et de ses limites rapidement atteintes. Ca se lit assez bien mais je trouve que non seulement ça ne casse pas trois pattes à une pintade mais en plus ce n'est pas vraiment passionnant ni exceptionnel d'intelligence. La fin par exemple est un peu abrupte alors que l'introduction qui l'a amenée me parait un peu trop longue et inutile. J'aurais davantage aimé qu'on s'attache à la vie dans cette Ville qui n'existait pas et à comprendre comment elle fonctionne et ce qui n'y marche pas, plutôt que de voir la conclusion de l'histoire arriver en quelques pages à peine. Pas mal mais pas transcendant.
Le Curé
L'une des découvertes de l'année en ce qui me concerne. Avec comme point de départ le microcosme d'un village, avec ses ragots, ses conflits d'intérêt, ses drames, Lacoste et De Metter ont su installer une ambiance oppressante à souhait, une scénographie à forte charge émotionnelle et une accoutumance inédite. Oui, je l'avoue, j'ai été déçu de refermer l'album (j'ai lu l'intégrale rééditée par Soleil) aussi vite. Je me plaisais bien dans cette ambiance, avec ces personnages hors normes. Je ne suis pas a priori client du dessin de De Metter, mais ce qu'il a fait là est carrément très bon. A découvrir absolument.
L'Ordre de Cicéron
C'est vrai que cette série détonne un peu, même si elle ressemble quand même à des sagas familiales, avec moins de gnangnan que les séries de l'été sur TF1. L'histoire s'installe bien, les personnages bien campés, et l'on a envie de savoir où va Malka. Pour une fois, Gillon s'empêche de mettre un peu trop de sexe dans son dessin, et il a durci son trait (il est temps, hein). Du coup, ça se lire sans déplaisir.
Colombe et la Horde
Je n’ai a priori rien contre le choix d’un sujet sérieux, d’un fait de société, comme scénario de BD. Ce n’est pas vraiment ce que je cherche en priorité (moi, ce serait plutôt évasion, détente et happy end), mais lorsque me tombe sous la main un scénario « réaliste », je ne crache pas dessus et je me fais un avis objectif (autant que possible). Mais là, on n’est plus dans le réalisme, on est dans le misérabilisme le plus complet ! Et encore, Hugo était vraiment un petit joueur à côté de ça ! Je ne nie pas l’existence de « hordes » : je pense que malheureusement, il existe des endroits où les événements (passés et présents) ont pu favoriser l’isolement, le manque d’instruction et le taux de consanguinité, et produire des dégénérés (parce que là y a pas d’autres mots…) de ce genre-là. Enfin, peut-être pas à ce point-là quand même… Je ne nie l’existence d’aucun élément du scénario, d’ailleurs : la naïveté de Colombe, la modestie de sa vie, les paris débiles du gars… Le problème c’est que chaque élément négatif est déjà suffisant pour arriver à une histoire pas gaie, mais alors tous mis ensemble, c’est vraiment trop !! Mais alors beaucoup, BEAUCOUP TROP !! On a l’impression que l’auteur tient absolument à nous gaver jusqu’à écœurement. Et bien c’est réussi : j’ai failli vomir. J’ai fait des cauchemars. Et je me suis demandée pendant des heures pourquoi cette horreur m’était arrivée entre les mains. Jusqu’à la dernière image, c’est triste. Enfin, pas triste, abject. Noir. Révoltant. Hideux. Je ne comprends pas comment on peut écrire un truc pareil ! En tout cas, ce n’est vraiment pas du tout, du tout, ce que je cherche dans une BD.