Difficile de ne pas penser à Largo Winch en lisant cette série.
On y retrouve le cocktail business-thriller-jolies nanas qui l'ont rendu célèbre.
Si le postulat de départ est original - vous en connaissez beaucoup des BD qui ont pour héros un agent du fisc ?, sa mise en scénario n'évite pas de nombreux poncifs, à commencer par le héros, beau comme un dieu, qui tient plus de Malko Linge que du Trésor Public.
Les histoires sont d'une qualité assez diverse et j'ai vraiment du mal à m'attacher/m'intéresser à la vie de ce Larry B. Max qui manque un peu d'épaisseur (l'intrigue secondaire tournant autour de la télé-call girl ne suffit pas vraiment à y remédier).
Le dessin est (trop) propre et me paraît parfois un peu sans âme.
Ca reste une bonne BD bien efficace mais si le genre vous plaît, les aventures du petit père Winch devraient vous satisfaire d'avantage.
Sous une couverture "anodine", voire presque trop "dépouillée", se cache un excellent thriller signé par Callede (qui n’est pas à son premier coup d’essai dans le domaine) et Gihef (qui m’est inconnu). Le scénario, bien rythmé, est fort prenant et bénéficie d’un bon découpage. Callede a eu l’intelligence de centrer son récit en développant la psychologie des personnages (dont tout un chacun pourrait s’y reconnaître) sans pour autant tomber dans le cliché . . . Tout au long de la lecture, on ne peut s’empêcher de se demander comment on réagirait à la place de Henry, Rachel, Moses ou Tobey... Le dessin, quant à lui, est formaté et sans réelle personnalité. Toutefois, ce n’est pas si mal dans l’ensemble malgré quelques petites imperfections (notamment au niveau des visages).
Bref, inutile de préciser que j’attends la suite avec impatience . . . :)
Je suis toujours partagé en ce qui concerne Sfar.
Ce mec a un talent scénaristique extraordinaire, capable de nous entraîner sur des terrains aussi variés que la philosophie, l'aventure, l'horreur, l'histoire ou encore l'amour, à chaque fois avec brio.
Mais je suis un peu réfractaire à son style de dessin qui est vraiment très particulier.
En l'occurrence, dans Professeur Bell, ces deux composantes se marient à merveille et produisent un résultat agréable et passionnant.
Je regrette cependant que l'intrigue soit découpée en courtes histoires d'un tome et non pas portée sur plusieurs tomes, comme une grande aventure pleine de rebondissements.
J'aime bien l'espionnage en BD à deux conditions :
1. que l'oeuvre soit solidement documentée (que cela fasse vrai)
2. qu'elle reste en même temps dynamique et rythmée.
Les BD d'espionnage favorisent souvent l'un de ces deux pôles, généralement au détriment de l'autre (je pense notamment à Alpha, ultra solide et sérieux mais un peu statique et lourd).
Black Op réussit à mon sens un brillant numéro d'équilibre entre ces extrêmes. Le background se tient bien et inspire confiance sans nuire à la fluidité et à l'intensité dramatique.
Le procédé classique qui consiste à mêler flash backs et intrigue actuelle fonctionne ici parfaitement, et permet de poser des fondations intéressantes pour les prochains tomes, tout en nous plongeant déjà au coeur de l'action.
Le graphisme est original et m'a bien plu (je trouve des fois que les têtes des personnages sont franchement disproportionnées par rapport au reste de leur anatomie), c'est un autre point fort.
Je suivrai cette série avec attention.
Des fois, je me dis que je dois être un peu maso.
Surtout quand je referme une BD comme celle-ci.
Bon, ben c'est du Arleston, hein?
En gros c'est de l'aventure HF à grand spectacle, comme d'hab' sans grande finesse ni originalité. Alors forcément, on retrouve en vrac le grand méchant vraiment très, très méchant, le héros (en l'occuRrence héroïne) vraiment très, très fort, son faire valoir et acolyte vraiment très, très grotesque et, en prime, une petite bête mignonne vraiment très, très adorable (on se croirait chez Disney).
Vous me direz, il manque une composante traditionnelle de la BD arlestonienne: le personnage gros bourrin censément hilarant (au hasard, un troll).
Je vous répondrai que 1. ce dragon peut grandir 2. nous n'en sommes qu'au premier tome, alors rien n'est perdu.
J'ai également été surpris par le fait que pour une fois, Arleston n'a pas plagié un best seller de HF pour construire son scénar'. Soit il a fini sa bibliothèque, soit il a une crise de conscience, on va voir ce que cela va donner..
Le dessin est pas terrible, terrible. Moins bon que dans Lanfeust à mon goût, mais ça reste du solide, alors je ne me plains pas.
En bref, j'aurais bien aimé mettre 1,5 mais c'est pas possible. Alors comme il fait beau et que je suis de bonne humeur, je mets deux étoiles plutôt qu'une.
Je sais, tout cela est un peu acide mais je suis parfaitement confiant pour Soleil, il y aura toujours tout un tas de gens pour aimer ce genre de produit bien marketé (car ce n'est que cela).
En ce qui me concerne, j'ai été véritablement scotché par cette BD.
Dorison est vraiment un maître du scénario d'horreur à grand spectacle, et le plaisir que j'avais éprouvé en lisant Sanctuaire, je l'ai éprouvé à maintes reprises en lisant Prophet.
La première moitié du premier tome ne m'a pourtant pas trop plu. Les personnages sont tous très stéréotypés et l'intrigue est un peu brouillonne.
*** SPOILER***
En revanche, à partir de l'instant où Stanton 'bascule' dans le futur/autre réalité, l'histoire prend son essor. Les paysages du NY ravagé par l'armaggeddon sont à la fois splendides et effrayants, les créatures qui ont ravagé notre monde sont écrasantes de démesure et d'horreur et j'ai vraiment eu l'impression de plonger dans un monde de cauchemar à la Lovecraft, du style 'Les Grands Anciens sont revenus sur Terre'. C'est clairement la plus belle et plus efficace représentation de l'apocalypse qui m'ait été donné de voir en BD (surtout en comparaison à des grosses bouses comme 666).
Le deuxième tome, qui nous en apprend beaucoup plus sur ce qui s'est passé et apporte son lot de révélations, poursuit dans le même esprit et m'a clairement laissé en manque quant à la suite. Stanton, parviendra-t-il ou non à sauver l'Humanité? Argl, quel suspense!
*** FIN DU SPOILER***
Les dessins sont parfois un peu maladroits mais quel talent dans la mise en scène des grands paysages!
J'ai vraiment été impressionné par cette BD et j'en demande encore.
La force de cette BD tient bien sûr dans son scénario, tournant autour des visions mortifères du soldat Lawry, engagé dans la guerre du Viet Nam.
Des prémices prometteurs posés dans le premier tome jusqu'à la conclusion habilement menée dans le second, l'histoire est solide et accrocheuse, même si elle n'évite pas un grand nombre de clichés (principalement dans la présentation du conflit, je cite en vrac: l'amourette avec l'infirmière, l'officier sadique, le mec qui se fait larguer par sa copine, etc..) dignes des grands classiques américains sur le sujet.
Le dessin est plus décevant. Il est très correct d'un point de vue technique mais je le trouve un peu trop propre, un peu trop lisse pour rendre la réalité du Viet Nam et traduire le climat angoissant que les visions de Sam seraient censées provoquer. Je l'aurais préféré plus sombre et plus 'poisseux'.
Mais ne boudons pas notre plaisir, c'est indéniablement une bonne BD et qui fait passer un bon moment, sur un double thème (visions prophétiques et guerre) peu traité.
"Lorette et Harpye", les sorcières de L'Epée de Cristal ont maintenant leur BD.
Sur les dessins, rien à redire, c’est du Crisse et moi, j’aime beaucoup.
Les couleurs de Anyk sont très bien.
En revanche, côté scénar (Goupil), c’est rigolo mais le problème, c’est que c’est 60 fois le même gag. Je sais bien que c’est le pêché mignon de tous les albums de gags, mais là, c’est très largement plus répétitif que la moyenne du genre (et pourtant, généralement je suis bon client des BDs à sketches).
Donc à acheter seulement pour les belles illustrations et pour compléter sa collec de L'Epée de Cristal.
Très difficile de noter une oeuvre pareille. Je mets "pas mal" parce que sa lecture ne m'a pas laissé indifférent. Je me suis senti... interloqué.
En effet ma vie de garçon ressemble à une semi-psychanalyse. Car Fabio Viscogliosi raconte grosso modo ce qu'était son caractère lorsqu'il était petit. Si toutefois il s'agit bien de lui. A nous, lecteurs, d'en tirer des conclusions sur son passé, sa vie, son entourage, ses lectures... Pas facile, parce que le portrait tracé est complexe, nous montrant un garçon fragile, anxieux, ambivalent. Et Viscogliosi, loin de nous faciliter la tâche, illustre ses confidences par des illustrations souvent métaphoriques, obligeant le lecteur à un effort d'analyse pour en saisir le sens.
Ces dessins, là encore, sont très particuliers, réalisés dans un style que je qualifierais de proche des gravures satyriques du 19ème siècle. Comme je l'ai dit, ce sont souvent des figures métaphoriques, des objets caractérisés essentiellement par leur forme (sphérique, nébuleuse, parallélépipède...), des objets du quotidien qui revêtent une dimension fantastique ou onirique inédite. Au milieu de tout ça se balade un petit garçon au crâne surdimensionné (à cause de toutes les questions qu'il se pose ?), au museau de rongeur, le tout en trichromie (noir, rose, blanc).
Une chose est sûre, Viscogliosi est torturé, et possède un certain talent pour évoquer ses angoisses, celle d'un homme qui s'est posé probablement tôt beaucoup de questions sur sa place dans le monde.
Bon, si on laissait de côté cinq minutes l'œuvre majeure de Zep ("majeure" dans le sens où c'est celle qui l'a fait connaître), pour s'intéresser à ce qu'il fait (ou a fait) d'autre ?
Dans cet album, il prouve qu'il sait appliquer son humour grinçant à des chroniques (même si le terme est galvaudé pour des gags en une ou deux planches) adolescentes sans tabou, carrément hilarantes dans la plupart des cas. Ses personnages sont très proches de ce que l'on peut vivre dans la réalité (moi, je sais ce que j'ai vécu, mais je ne sais pas ce que toi, camarade qui me liras, ce que tu as vécu, donc je ne dirai pas que c'est du vécu pour tout le monde). Bref, je m'étale, mais j'ai vraiment passé un très bon moment en lisant ces gags.
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I.R.$.
Difficile de ne pas penser à Largo Winch en lisant cette série. On y retrouve le cocktail business-thriller-jolies nanas qui l'ont rendu célèbre. Si le postulat de départ est original - vous en connaissez beaucoup des BD qui ont pour héros un agent du fisc ?, sa mise en scénario n'évite pas de nombreux poncifs, à commencer par le héros, beau comme un dieu, qui tient plus de Malko Linge que du Trésor Public. Les histoires sont d'une qualité assez diverse et j'ai vraiment du mal à m'attacher/m'intéresser à la vie de ce Larry B. Max qui manque un peu d'épaisseur (l'intrigue secondaire tournant autour de la télé-call girl ne suffit pas vraiment à y remédier). Le dessin est (trop) propre et me paraît parfois un peu sans âme. Ca reste une bonne BD bien efficace mais si le genre vous plaît, les aventures du petit père Winch devraient vous satisfaire d'avantage.
Enchaînés
Sous une couverture "anodine", voire presque trop "dépouillée", se cache un excellent thriller signé par Callede (qui n’est pas à son premier coup d’essai dans le domaine) et Gihef (qui m’est inconnu). Le scénario, bien rythmé, est fort prenant et bénéficie d’un bon découpage. Callede a eu l’intelligence de centrer son récit en développant la psychologie des personnages (dont tout un chacun pourrait s’y reconnaître) sans pour autant tomber dans le cliché . . . Tout au long de la lecture, on ne peut s’empêcher de se demander comment on réagirait à la place de Henry, Rachel, Moses ou Tobey... Le dessin, quant à lui, est formaté et sans réelle personnalité. Toutefois, ce n’est pas si mal dans l’ensemble malgré quelques petites imperfections (notamment au niveau des visages). Bref, inutile de préciser que j’attends la suite avec impatience . . . :)
Professeur Bell
Je suis toujours partagé en ce qui concerne Sfar. Ce mec a un talent scénaristique extraordinaire, capable de nous entraîner sur des terrains aussi variés que la philosophie, l'aventure, l'horreur, l'histoire ou encore l'amour, à chaque fois avec brio. Mais je suis un peu réfractaire à son style de dessin qui est vraiment très particulier. En l'occurrence, dans Professeur Bell, ces deux composantes se marient à merveille et produisent un résultat agréable et passionnant. Je regrette cependant que l'intrigue soit découpée en courtes histoires d'un tome et non pas portée sur plusieurs tomes, comme une grande aventure pleine de rebondissements.
Black Op
J'aime bien l'espionnage en BD à deux conditions : 1. que l'oeuvre soit solidement documentée (que cela fasse vrai) 2. qu'elle reste en même temps dynamique et rythmée. Les BD d'espionnage favorisent souvent l'un de ces deux pôles, généralement au détriment de l'autre (je pense notamment à Alpha, ultra solide et sérieux mais un peu statique et lourd). Black Op réussit à mon sens un brillant numéro d'équilibre entre ces extrêmes. Le background se tient bien et inspire confiance sans nuire à la fluidité et à l'intensité dramatique. Le procédé classique qui consiste à mêler flash backs et intrigue actuelle fonctionne ici parfaitement, et permet de poser des fondations intéressantes pour les prochains tomes, tout en nous plongeant déjà au coeur de l'action. Le graphisme est original et m'a bien plu (je trouve des fois que les têtes des personnages sont franchement disproportionnées par rapport au reste de leur anatomie), c'est un autre point fort. Je suivrai cette série avec attention.
Les Conquérants de Troy
Des fois, je me dis que je dois être un peu maso. Surtout quand je referme une BD comme celle-ci. Bon, ben c'est du Arleston, hein? En gros c'est de l'aventure HF à grand spectacle, comme d'hab' sans grande finesse ni originalité. Alors forcément, on retrouve en vrac le grand méchant vraiment très, très méchant, le héros (en l'occuRrence héroïne) vraiment très, très fort, son faire valoir et acolyte vraiment très, très grotesque et, en prime, une petite bête mignonne vraiment très, très adorable (on se croirait chez Disney). Vous me direz, il manque une composante traditionnelle de la BD arlestonienne: le personnage gros bourrin censément hilarant (au hasard, un troll). Je vous répondrai que 1. ce dragon peut grandir 2. nous n'en sommes qu'au premier tome, alors rien n'est perdu. J'ai également été surpris par le fait que pour une fois, Arleston n'a pas plagié un best seller de HF pour construire son scénar'. Soit il a fini sa bibliothèque, soit il a une crise de conscience, on va voir ce que cela va donner.. Le dessin est pas terrible, terrible. Moins bon que dans Lanfeust à mon goût, mais ça reste du solide, alors je ne me plains pas. En bref, j'aurais bien aimé mettre 1,5 mais c'est pas possible. Alors comme il fait beau et que je suis de bonne humeur, je mets deux étoiles plutôt qu'une. Je sais, tout cela est un peu acide mais je suis parfaitement confiant pour Soleil, il y aura toujours tout un tas de gens pour aimer ce genre de produit bien marketé (car ce n'est que cela).
Prophet
En ce qui me concerne, j'ai été véritablement scotché par cette BD. Dorison est vraiment un maître du scénario d'horreur à grand spectacle, et le plaisir que j'avais éprouvé en lisant Sanctuaire, je l'ai éprouvé à maintes reprises en lisant Prophet. La première moitié du premier tome ne m'a pourtant pas trop plu. Les personnages sont tous très stéréotypés et l'intrigue est un peu brouillonne. *** SPOILER*** En revanche, à partir de l'instant où Stanton 'bascule' dans le futur/autre réalité, l'histoire prend son essor. Les paysages du NY ravagé par l'armaggeddon sont à la fois splendides et effrayants, les créatures qui ont ravagé notre monde sont écrasantes de démesure et d'horreur et j'ai vraiment eu l'impression de plonger dans un monde de cauchemar à la Lovecraft, du style 'Les Grands Anciens sont revenus sur Terre'. C'est clairement la plus belle et plus efficace représentation de l'apocalypse qui m'ait été donné de voir en BD (surtout en comparaison à des grosses bouses comme 666). Le deuxième tome, qui nous en apprend beaucoup plus sur ce qui s'est passé et apporte son lot de révélations, poursuit dans le même esprit et m'a clairement laissé en manque quant à la suite. Stanton, parviendra-t-il ou non à sauver l'Humanité? Argl, quel suspense! *** FIN DU SPOILER*** Les dessins sont parfois un peu maladroits mais quel talent dans la mise en scène des grands paysages! J'ai vraiment été impressionné par cette BD et j'en demande encore.
Sam Lawry
La force de cette BD tient bien sûr dans son scénario, tournant autour des visions mortifères du soldat Lawry, engagé dans la guerre du Viet Nam. Des prémices prometteurs posés dans le premier tome jusqu'à la conclusion habilement menée dans le second, l'histoire est solide et accrocheuse, même si elle n'évite pas un grand nombre de clichés (principalement dans la présentation du conflit, je cite en vrac: l'amourette avec l'infirmière, l'officier sadique, le mec qui se fait larguer par sa copine, etc..) dignes des grands classiques américains sur le sujet. Le dessin est plus décevant. Il est très correct d'un point de vue technique mais je le trouve un peu trop propre, un peu trop lisse pour rendre la réalité du Viet Nam et traduire le climat angoissant que les visions de Sam seraient censées provoquer. Je l'aurais préféré plus sombre et plus 'poisseux'. Mais ne boudons pas notre plaisir, c'est indéniablement une bonne BD et qui fait passer un bon moment, sur un double thème (visions prophétiques et guerre) peu traité.
Lorette et Harpye
"Lorette et Harpye", les sorcières de L'Epée de Cristal ont maintenant leur BD. Sur les dessins, rien à redire, c’est du Crisse et moi, j’aime beaucoup. Les couleurs de Anyk sont très bien. En revanche, côté scénar (Goupil), c’est rigolo mais le problème, c’est que c’est 60 fois le même gag. Je sais bien que c’est le pêché mignon de tous les albums de gags, mais là, c’est très largement plus répétitif que la moyenne du genre (et pourtant, généralement je suis bon client des BDs à sketches). Donc à acheter seulement pour les belles illustrations et pour compléter sa collec de L'Epée de Cristal.
Ma Vie de garçon
Très difficile de noter une oeuvre pareille. Je mets "pas mal" parce que sa lecture ne m'a pas laissé indifférent. Je me suis senti... interloqué. En effet ma vie de garçon ressemble à une semi-psychanalyse. Car Fabio Viscogliosi raconte grosso modo ce qu'était son caractère lorsqu'il était petit. Si toutefois il s'agit bien de lui. A nous, lecteurs, d'en tirer des conclusions sur son passé, sa vie, son entourage, ses lectures... Pas facile, parce que le portrait tracé est complexe, nous montrant un garçon fragile, anxieux, ambivalent. Et Viscogliosi, loin de nous faciliter la tâche, illustre ses confidences par des illustrations souvent métaphoriques, obligeant le lecteur à un effort d'analyse pour en saisir le sens. Ces dessins, là encore, sont très particuliers, réalisés dans un style que je qualifierais de proche des gravures satyriques du 19ème siècle. Comme je l'ai dit, ce sont souvent des figures métaphoriques, des objets caractérisés essentiellement par leur forme (sphérique, nébuleuse, parallélépipède...), des objets du quotidien qui revêtent une dimension fantastique ou onirique inédite. Au milieu de tout ça se balade un petit garçon au crâne surdimensionné (à cause de toutes les questions qu'il se pose ?), au museau de rongeur, le tout en trichromie (noir, rose, blanc). Une chose est sûre, Viscogliosi est torturé, et possède un certain talent pour évoquer ses angoisses, celle d'un homme qui s'est posé probablement tôt beaucoup de questions sur sa place dans le monde.
Happy Girls (Les Filles Electriques)
Bon, si on laissait de côté cinq minutes l'œuvre majeure de Zep ("majeure" dans le sens où c'est celle qui l'a fait connaître), pour s'intéresser à ce qu'il fait (ou a fait) d'autre ? Dans cet album, il prouve qu'il sait appliquer son humour grinçant à des chroniques (même si le terme est galvaudé pour des gags en une ou deux planches) adolescentes sans tabou, carrément hilarantes dans la plupart des cas. Ses personnages sont très proches de ce que l'on peut vivre dans la réalité (moi, je sais ce que j'ai vécu, mais je ne sais pas ce que toi, camarade qui me liras, ce que tu as vécu, donc je ne dirai pas que c'est du vécu pour tout le monde). Bref, je m'étale, mais j'ai vraiment passé un très bon moment en lisant ces gags.