Les derniers avis (113496 avis)

Par Altaïr
Note: 4/5
Couverture de la série Ratafia
Ratafia

C'est très sympa Ratafia ! Déjà, graphiquement, il y a une "patte" indéniable et vraiment plaisante. Je regrette juste les couleurs informatiques qui ne passent pas toujours très bien sur le crayonné. Mais sinon, rien a dire, c'est joli et original ! Le scénario est très amusant, les situations sont souvent très drôles et certains jeux de mots hilarants. Mais c'est vrai qu'à la fin de l'album une certaine lassitude pointe, les jeux de mots s'accumulant sans que l'intrigue avance énormément... Bref, une très bonne BD, originale et drôle, mais qui fait un peu du sur place. Elle mériterait une note en 3 et 4, mais les pirates de l'Eire font définitivement pencher la balance vers le 4 ^_^

05/07/2005 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
Couverture de la série Galata
Galata

Vanitas vanitatum... Vaine, cette BD semble l'être. Sauf peut-être dans l'idée de départ, qui nous propose de plonger dans Galata, quartier chrétien d'Istanbul, où règnent insécurité et violence. L'arrivée d'un intrépide prévôt est donc justifiée. Mais ce prévôt est plus qu'intrépide ; il court, il vole, il se balade en chemise, ne pense qu'à sa vengeance... Lorsque le poète est assassiné, il est persuadé que c'est lui la cible originelle, et que comme des Valaques se sont échappés du bateau, ce sont forcément eux les coupables. Arrivé à Galata, on lui dit qu'il y a une forte communauté valaque. Ils sont forcément tous complices. Lorsqu'il rattrape les présumés assassins, il en tue un, et dit "oups ! je l'ai tué !" -après avoir tout fait pour- mais ne se formalise pas. Bref, on n'y croit pas une seconde. D'autant plus qu'un coup de théâtre intervenant en fin d'album risque de donner une furieuse envie de lâcher celui-ci. Côté dessin, Palumbo fait partie de cette génération de dessinateurs italiens fortement inspirés par Candy et Albator, qui essaye de recycler les bonnes idées et les designs dans ses oeuvres. Le résultat, croisement entre Les Cités d'Or et le Miyazaki des débuts, n'est pas désagréable mais manque de régularité. Quant au travail sur les couleurs, il est vraiment bizarre, puisqu'une partie du dessin est "gommé" par des aplats souvent mal choisis, chromatiquement parlant. J'ai même trouvé à une ou deux reprises, des raccords faits sur Photoshop pour combler un vide... Un manque de respect évident pour le travail du dessinateur... Un ratage assez consternant qui fait regretter la bonne idée de départ...

05/07/2005 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5
Couverture de la série La Rose écarlate
La Rose écarlate

La rose écarlate joue un peu dans la même cour que Belladonne, soit de l’aventure et du récit de capes et d’épée avec un personnage féminin pour personnage principal. Historiquement, c’est tout à fait imprécis, les amateurs de bd historique bien documentée reprocheront à l’auteur de ne pas préciser d’époque et de ne pas du tout jouer la carte de la reconstitution. Moi, je m’en fous un peu... mais c’est vrai qu’un petit peu plus d’authenticité aurait donné plus de vraisemblance au récit... Passons, on n’est pas chez Glénat et c’est avant tout un récit d’aventure. L’intrigue en elle-même use de ficelles bien grosses... Les influences sont très très marquées. Ca fonctionne tout de même, parce que le rythme est bon, mais on ne peut pas dire que l’auteur ait pris le moindre risque... Y’a aussi une certaine simplicité dans la psychologie des personnages qui m’a parfois gêné : certains d’entre eux réagissent de manière parfois très adolescente, d’autres ne sont que des caricatures pas toujours bien dégrossies (le grand-père). Ca gagnerait à mûrir un peu de ce côté-là... Le dessin est très influencé Manga... plutôt bien foutu pour un premier album, très lisible. Je trouve seulement dommage que certains tics typiquement manga soient utilisés à mauvais escient...Les lignes de force, par exemple, peuvent être utiles pour mettre en scène l’action, mais quand c’est pour souligner des émotions ou une révélation, ça peut vite devenir très lourd. Des exemples : la dernière case de l’album ou encore la dernière case de la planche 15 (numérotation de l’auteur). C’est du surlignage inutile et malvenu... La dessinatrice semble toujours chercher une maximisation de ses effets de mise en scène, au détriment de la finesse. Bon, j’ai l’air de tout casser, là... je suis juste pointilleux en fait et quand j’arrive à préciser ce qui ne me plait pas dans un album, je le dis... C’est une bd bien mignonne en vérité. Le personnage féminin y est plutôt délicieux et y’a de la légèreté et de l’humour là-dedans. En résumé : un album tout à fait estimable pour une première oeuvre, qui se laisse lire sans problèmes... malgré un petit manque de maturité (bien excusable). Il en faudrait tout de même un peu plus pour ressortir du paysage bd actuel tout à fait saturé...

05/07/2005 (modifier)
Par ArzaK
Note: 1/5
Couverture de la série Abinagouesh
Abinagouesh

Hum... hum...hum...(raclement de gorge, sourire un peu gêné...). Je n’ai pas aimé cette bd (euphémisme poli). Le dessin est pas très emballant, les personnages sont figés, sans vraies expressions, on a du mal à les individualiser, ils ont tous un peu le même faciès. La mise en scène est très plate, c’est d’autant plus flagrant que le scénario essaie de donner dans la poésie visuelle (2 planches muettes pour raconter la naissance d’une nymphéa, ça peut fonctionner chez quelqu’un comme Loisel, mais ici, avec un dessin aussi peu mature, c’est juste deux planches ratées...). Et côté scénar, et bien euh... (raclements de gorge BIS), faudrait autre chose qu’une histoire de tribu, de grand mal et de feu sacré pour m’emballer... parce que là, c’est d’une banalité à pleurer, l’ABC de la fantasy... le minimum syndical. Et je ne parle même pas des tentatives du scénariste pour introduire de l’émotion, avec un bon dessin y’avait peut-être de (petites) chances que ça passe, mais là, les interrogations métaphysique du héros du genre « Pourquoi les gens sont méchants ? » frisent le ridicule... Il n’y a malheureusement pas grand chose à sauver dans cet album. On s’attend à mieux de la part d’un éditeur comme Delcourt...

05/07/2005 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5
Couverture de la série Classwar (Cla$$war)
Classwar (Cla$$war)

Le quatrième plat présente Classwar comme une oeuvre dans la lignée de Watchmen. C’est un peu facile comme accroche, quelle bd de super-héros aujourd’hui n’est pas dans la lignée de Watchmen? Le propre du super-héros d’aujourd’hui est d’être remis en cause, ou/et de remettre en cause l’amérique. Et c’est sûr que dans ce registre Classwar n’est pas en reste : il nous offre la vision une Amérique corrompue, pendue aux besoins des multinationales et gouvernée par un président fantoche toujours prompt à exalter le patriotisme et à lancer une petite guerre pour détourner l’opinion publique des problèmes intérieurs. Quand on nous présente un président idiot, qui confond Sibérie et Alaska et qui aime se pavaner en survêt d’américain moyen, on n’a pas trop de mal à faire des rapprochements. Mais je trouve tout de même qu’il manque à cette bd bien des nuances. Elle cède en permanence au « tous pourris ». La critique est féroce, trop je trouve... et aurait gagnée à être peut-être plus ciblée pour réellement faire mouche. Tout ici n’est qu’allusion.... et fiction... Sinon, c’est assez plaisant à lire, le début est un peu confus et fouillis, mais la fin est haletante et rondement menée. Mais bon... on est quand même loin de Watchmen... la comparaison n’est pas flatteuse. Classwar, malgré ses qualités, n’a ni l’originalité de la forme, ni la profondeur du propos de Watchmen. A réserver au gros fans du genre. Ceux qui voudraient l’aborder feraient mieux de passer par Watchmen et Dark Knight avant...

05/07/2005 (modifier)
Par Nijal
Note: 3/5
Couverture de la série Caatinga
Caatinga

"Caatinga" est significative à plus d'un titre, car on peut affirmer sans trop d'erreur qu'elle est la synthèse de l'oeuvre d'Hermann de ces dernières années: d'une part son indéniable maîtrise graphique, d'autre part son incapacité scénaristique chronique, dans les "one-shots". En effet, cette BD est d'une stupéfiante virtuosité graphique. Hermann nous prouve une fois de plus que c'est un maître de la bande dessinée. Tout d'abord le dessin. Le dessinateur essaie de nous montrer avec toute la précision possible la misère de ces paysans du Sertao: les visages sont dégoulinants, burinés par le soleil, les expressions dures, façonnées à l'image de la nature âpre. Les scènes de massacres sont d'une horrible minutie et leur dévoilement très bien agencé. On pressent le gigantisme de ces scènes grandioses, et le lecteur est comme confiné dans les trop petites cases, où toute la majesté des paysages se dérobent à ses yeux, et Hermann se plaît à la cacher, afin de faire naître un sentiment d'oppression, et non de liberté. Ensuite les couleurs. On entre dans le sublime. Certaines planches -je pense à la première page, je pense au passage dans la montagne- frôlent le chef-d'oeuvre. Les couleurs directes, dont Hermann s'est fait le spécialiste, sont magnifiques. Selon l'ambiance qu'il désire donner, tantôt c'est la profusion de couleurs, tantôt tout est uni dans la même teinte éclatante ou sombre. La clarté générale qui se dégage des paysages contraste avec l'impression de confinement, et l'on n'en est que plus ébloui. Mais que dire du scénario? C'est bien d'avoir un fil conducteur, encore faut-il savoir où il mène! L'histoire ne semble n'être faite que de scénettes qui suivent tant bien que mal une intrigue générale (un pauvre paysan qui rejoint les cangaceiros) qui n'aboutit nulle part. La fin est consternante; cela se finit -selon l'expression triviale- en queue de poisson. Certes Hermann possède un certain talent pour la mise en scène, mais il semble avoir des difficultés quant à l'enchaînement des différentes scènes: soit cela s'éternise, soit on passe brusquement de l'une à l'autre. En tout cela n'est jamais fluide. Quoi d'étonnant dans le fait que les plus grandes oeuvres d'Hermann aient été scénarisées par d'autres (Van Hamme, Yves H.)? L'aspect historique est très intéressant car le contexte n'est pratiquement jamais dépeint en BD, mais cela ne suffit malheureusement pas, malgré un graphisme éblouissant, mais qui peut paraître décevant, car il tente (par un sentiment d'oppression) de soutenir une histoire qui reste bancale. Conclusion: une occasion manquée.

04/07/2005 (modifier)
Par Nijal
Note: 3/5
Couverture de la série Le Petit Spirou
Le Petit Spirou

"Le petit Spirou", ça va quand on est petit. Les gags, après lecture approfondie, sont manifestement destinés aux 8-14 ans. En effet, cette BD joue à merveille sur les thèmes chers à cette classe d'âge: les jeux, les filouteries, la scatologie (pour les plus jeunes d'entre eux), la sexualité naissante (pour les plus âgés d'entre eux)... Ces mêmes thèmes sont exploités plus à fond par le célèbre Titeuf, mais on ne peut qu'être redevable au "petit Spirou" de ne pas avoir sombré dans la même vulgarité. Cette BD possède aussi un aspect "frais": on sent ce côté nostalgique, et peut-être même faisant partie d'un mythe typiquement français, avec ce petit village qui entoure l'église, son curé, ses habitants bien gaulois... Ca sent à plein nez La Guerre des Boutons. Cette caractéristique explique sans doute le fait que des personnes bien plus âgées puissent se reconnaître, ou du moins apprécier, cette BD dont les gags, je le précise, dépasse rarement le seuil de la subtilité. Un autre aspect qui consacre cette originalité par rapport à Titeuf, mais le rapproche quelque peu de Cédric: la naïveté enfantine, qui bien souvent empêche "le petit Spirou" de paraître franchement vulgaire. Un aspect très appréciable donc, pour ne pas dire indispensable. Bref, une BD à ne pas négliger, qui ravira les enfants et les tenants d'une certaine nostalgie. De toute façon, c'est toujours mieux que Titeuf.

04/07/2005 (modifier)
Couverture de la série Un été andalou... et autres aubergines
Un été andalou... et autres aubergines

Que dire après cette lecture ? Bof...Bof... Le dessin n'est pas laid, mais dans certaines scènes, il fait un peu fouillis. On ne sait pas trop qui dit quoi, car les bulles sont mal disposées. Certains dialogues sonnent creux... La plupart des nouvelles sont inintéressantes (à part 2). Je me suis vraiment ennuyé pendant cette lecture et j'ai même failli arrêter en plein milieu. Certains trouvent les aubergines fades. C'est le cas de ce manga.

04/07/2005 (modifier)
Par Steril
Note: 4/5
Couverture de la série Sandman
Sandman

Que dire face à un tel monument ! Car c'est bien d'un monument qu'il s'agit : 10 tomes de plusieurs centaines de pages chacun, ça fait un sacré volume. Un monument qui se construit petit à petit. Chaque tome, voire chaque chapitre, peut sans doute se lire séparément, mais ce n'est qu'une fois l'édifice achevé que l'on se réalise tout le génie derrière sa conception. Les premiers tomes se cherchent encore, on a parfois l'impression de lire un "comic" comme tant d'autres, mais au fil de la lecture, on s'aperçoit que c'est bien plus que ça : un véritable chef d'oeuvre (au sens compagnonesque du terme). Bien sur, aborder une oeuvre de cette dimension n'est pas chose aisée, les débuts sont parfois ardus, d'autant que le dessin des premiers tomes n'est pas toujours des plus réussis (une foule de dessinateurs, aux styles les plus divers, prennent le relais pour construire cette série... certains morceaux sont vraiment splendides - surtout dans les derniers tomes - d'autres franchement hideux, en tout cas, il y en a pour tous les goûts!). Ce qui fait la force de Sandman, c'est le talent littéraire de son scénariste (le terme auteur convient mieux, à vrai dire...). Celui-ci puise dans le notre fonds culturel, dans une foule de mythologies, pour recréer une mythologie contemporaine extrêmement cohérente, humaine et qui nous parle. Les histoires qui composent Sandman fourmillent de références (parfois bien cachées) à une foule d'éléments qui lui font dépasser de très loin le cadre de la bédé habituelle. Il suffit de consulter les annotations de chaque tome réalisées par certains fans, dans lesquelles chaque page de l'oeuvre s'accompagne des pages de commentaires et d'analyses. Au point que certains, pour apprécier pleinement l'oeuvre, auront sans doute besoin d'un guide ou d'un mode d'emploi, tel que l'excellent "Sandman Companion" également publié par l'éditeur de Sandman, que je suis actuellement en train de lire et grâce auquel je réalise que je suis passé à côté de bien plus de choses que je ne pouvais l'imaginer. Bref, Sandman, contrairement aux apparences, est loin d'être petit comique salement griffonné : c'est vraiment une oeuvre majeure dans la bibliographie d'un auteur de talent.

04/07/2005 (modifier)
Par Nijal
Note: 2/5
Couverture de la série L'Ecole Abracadabra
L'Ecole Abracadabra

Je ne connais "L'école Abracadabra" que par le journal de Mickey. Dessin assez sympa, rigolo, restant dans la veine classique pour ce genre de BD mais globalement mieux réalisé que les autres. Dans le journal de Mickey, c'était assez drôle. Mais cela remonte à loin, et j'étais bien jeune en ce temps-là. En plus, je préférais Robert le Robot, dont les gags avaient pour la plupart une meilleure chute. Je ne m'imagine vraiment pas en train de lire un album entier de "L'école Abracadabra"...

04/07/2005 (modifier)