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Couverture de la série Serre
Serre

Serre marque une partie de mon enfance. Hé oui, mon père avait tous les albums exposés dans les W.C. et j'étais impatient d'avoir une envie pressante pour pouvoir les feuilleter goulûment sur le trône. Alors forcément, du Serre quand on a 7-8 ans, c'est quand même bien hard...mais j'en garde un bon souvenir et en les relisant je trouve les gags toujours aussi intéressants. Bon, mais au-delà de ça, il est clair que je n'achèterais pas ce genre de bd, et qu'à lire aux chiottes de temps en temps, ca suffit amplement...

29/07/2003 (modifier)
Par okilebo
Note: 3/5
Couverture de la série Le Café du Voyageur
Le Café du Voyageur

Je suis persuadé que pour réussir à recréer des ambiances telle qu'elles sont décrites ici, il faut avoir un don. Et je pense que Christian Cailleaux fait partie de ces "élus". Le scénario du "Café du voyageur" est un hymne à la poésie, à la finesse et à l'exotisme. Dès les premières pages, vous êtes embarqués dans une aventure sans action ni meurtres. Pourtant, le récit est digne d'intérêt. Cela est sûrement dû à la narration, au ton et au contexte. L'auteur nous raconte, ici, la fascination d'un homme pour une femme qu'il a rencontrée dans un bar. Depuis lors, il fait tout pour la retrouver en enquêtant parmis les gens qu'elle aurait été susceptible de côtoyer. La lecture de cet album se fait tout en douceur et avec une certaine sérénité. J'ai parfois eu l'impression que c'était une femme qui était à la base de ce récit tellement l'atmosphère y est délicate et feutrée. Le dessin de Cailleaux est toujours aussi subtil. Son travail est assez proche de la ligne claire mais tout en restant très personnel. Les ambiances feutrées d'avant-guerre sont très bien rendues et les parfums d'autrefois semblent vous chatouiller les narines. "Le Café du voyageur" est une bd très agréable qui vous détendra à coup sûr.

29/07/2003 (modifier)
Couverture de la série Absurdus délirium
Absurdus délirium

Bon, je n'ai lu que le tome 2, mais tout de même, ça me paraît pas mal. Les gags ne sont en effet pas tous géniaux : un ou deux que je n'ai pas compris, quelques-uns dont on attend la chute dès le tout début ou reprenant des histoires désormais archi connues, mais certains autres sont vraiment bien trouvés. Le "problème", c'est que comme l'indique le titre de cette série, l'humour est quelque peu absurde... Nonsensical pourrait-on même dire. Cela crée donc un effet qui n'est pas une franche rigolade, mais plutôt un amusement accompagné d'un sourire plus ou moins marqué. Quant au dessin, pour ma part j'aime beaucoup ce style (et en plus les femmes sont très belles, hum). Probablement pas un indispensable, mais agréable tout de même.

29/07/2003 (modifier)
Couverture de la série Presque Sarajevo
Presque Sarajevo

Très bel album à la couverture attirante, "Presque Sarajevo" ne tarde cependant pas à décevoir... Le dessin paraît tout d'abord mignon, mais je dois bien avouer qu'il ne me touche absolument pas et n'éveille en moi aucun sentiment, ni intérêt, ni émotion, ni rejet... L'histoire, eh bien c'est pire. Ca commence un peu comme un journal, avec ces quatre dessinateurs suisses qui doivent se rendre à Sarajevo, mais ça part très vite n'importe où n'importe comment. Wazem parle de ce qu'il a vu en une semaine, soit rien de très intéressant. Les anecdotes avec Andrej, son homologue de là-bas (je n'ose dire "yougoslave" ou autre...) sont lourdes ; les quelques images représentant la ville sont sympas, mais vraiment sans plus ; le ton général est bordélique au possible, ennuyeux ; en plus, la première partie critique vivement les organisations humanitaires, mais sans expliquer pourquoi, sans donner aucune raison, ça m'a plutôt donné une très mauvaise impression envers l'auteur : soit il est crédule, soit il n'a pas su expliquer pourquoi il a été si vite convaincu... Après restent encore deux parties, longues et ennuyeuses. 47 pages, certes, mais longues, longues... et on n'apprend rien...

29/07/2003 (modifier)
Couverture de la série Praha
Praha

Hasard, hasard. Juste après avoir lu Presque Sarajevo, je tombe sur "Praha" ("Prague", en VO...), chez les Rêveurs. Même genre de thème, même genre de réaction : c'est très inintéressant. Présenté sous forme de petits chapitres, cet album ne passionne pas. Les récits sont très anecdotiques, avec un côté parfois un peu mythique (l'histoire du golem, les différents monstres...). Le dessin est plutôt pas mal mais sans plus, avec cependant quelques pages très belles traitant des monstres pragois, qui ne sont pas sans rappeler un certain style de Sfar. Dans l'ensemble sans intérêt.

29/07/2003 (modifier)
Par Piehr
Note: 5/5
Couverture de la série 20th Century Boys
20th Century Boys

Urasawa avait placé la barre très haut lors de sa précédente série, l’extraordinaire "Monster". Polar particulièrement prenant, réaliste et d’une profondeur psychologique sans faille, cette série (toujours en cours en France) m’avait réellement séduite. Qu’en est il donc de "20th century boys", autre série du même auteur, toujours en cours au Japon ? Roulement de tambour… C’est énorme. Pas d’autre mot, désolé, je suis une fois de plus complètement sous le charme de la puissance narrative de l’auteur. Alors que "Monster" était imprégnée d’un fort courant européen dans le déroulement de son histoire comme dans son dessin, "20th century boys" est très japonais dans sa conception : les enfants font des gueules pas possibles et des mimiques parfois très drôles, le scénario connaît des retournements de situations très cinématographiques et humoristiques malgré la gravité de l’intrigue principale. Les passages d'une époque à une autre coulent de source, et les parallèles semblent plus qu'évidents. Amusant de retrouver les références de la fin des années 60 (Woodstock et ses 500 000 spectateurs, qui feront rêver les petits garçons, mais aussi - et surtout - le premier pas sur la Lune ! Incroyable pour l'époque), perçues par des enfants qui refont le monde dans leur petite planque au fond d'un pré, près d'un vieil arbre, qui deviendra beaucoup plus tard un bowling, enterrant par la même occasion leurs souvenirs... Le rythme, bien qu'un peu lent, est régulier, et permet la découverte des traits psychologiques de chacun des petits/grands héros, partie qu'Urasawa ne néglige surtout pas, tant chacun des tomes de ses séries est une étude du genre humain. Le dessin, quant à lui, est très propre, très différent de ce dont on a l'habitude de lire dans le monde du manga. Dynamique (les passages de courses de Donkey sont vraiment très drôles, tout comme le personnage, d'ailleurs :)) quand il le faut, son style varie suivant la situation, pour s'adapter au récit. Urasawa is my hero.

29/07/2003 (modifier)
Couverture de la série Dr Prout va tout péter
Dr Prout va tout péter

Raaaah, que du bonheur que ce tout petit album ! Déjà le dessin de Dav est absolument superbe, tout meugnon à un point tel que dès la première case on a un énorme et bête sourire accroché à notre tronche de lecteur désormais ahuri. Il suffit de voir les têtes que Dav fait pour être de bonne humeur, c'est génial ! L'histoire quant à elle n'est pas en reste. Le principal reproche fait à Django Renard portait sur le scénario, et bien ici, ô joie, bonheur, félicité, Dav se lâche et pond un scénario utilisant tous les clichés les plus classiques du genre "savant fou qui veut tout casser et dominer le monde" d'une façon savoureuse au possible. Pas un gramme de sérieux dans ces pages, mais une dérision et un humour qui dégoulinent de chaque page. Evidemment, le registre n'est pas subtil, bin oui, mais au vu du titre vous étiez prévenu, hein. Alors c'est très simple, j'adore ! Que du bonheur, je vous dis ! :) (sourire bête et persistant) En plus il risque d'être bientôt réédité chez un "vrai" éditeur. Ce jour-là, sautez dessus.

29/07/2003 (modifier)
Par JBT900
Note: 2/5
Couverture de la série Kratochvil
Kratochvil

Présenté sous forme de strips en 2 x 3 petites cases sur chaque planche, ce récit se rapproche de la forme popularisée depuis quelques années par les auteurs des éditions indépendantes. Sur la majorité des cases, un petit texte sert d’orientation au ton que veut donner l’auteur ainsi qu’au message qu’il souhaite faire passer. Kratochvil est un type qui s’est perdu sur un territoire étrange uniquement constitué d’arbres sans branche. Il était pourtant parti pour aller travailler à l’usine comme chaque jour et au lieu de cela il se retrouve là, sans vraiment savoir pourquoi ni comment. Du reste Mahler ne nous délivrera pas de véritables réponses à ces interrogations. Il se contente de nous narrer une étrange histoire avec quelques pistes pour nous laisser seuls maîtres de ce que l’on veut bien y trouver. Le dessin est minimaliste à l’extrême, et ne se renouvelle quasiment jamais, laissant à des objets ou à des évènements climatiques le soin d’apporter un élément nouveau à chaque case, ou plutôt à chaque série de cases. Quelques unes de ces mini-histoires à l’intérieur de l’histoire sont plutôt réussies mais dans l’ensemble, la lecture devient vite répétitive et passé la découverte de la situation et du ton, on retrouve un peu toujours la même chose.

28/07/2003 (modifier)
Par JBT900
Note: 1/5
Couverture de la série Planète Kratochvil
Planète Kratochvil

Kratochvil avec lequel on avait déjà fait connaissance dans l’album éponyme édité dans la collection Côtelette revient ici dans un court récit bâti sur le même principe. Kratochvil n’est plus perdu au milieu d’une curieuse forêt mais il se retrouve sans raison ni but sur une planète étrangère, quelque part au milieu de la galaxie. Mêmes situations et mêmes réactions du héros confronté aux mêmes interrogations de fond, sans savoir pourquoi ni comment il est arrivé là (et du reste le lecteur ne le sait pas non plus, l’explication n’est pas le but de Mahler). Cette transposition dans l’espace des aventures de Kratochvil ne m’a guère convaincu. Le concept de base est répété avec certes quelques nouveautés (la rencontre avec un autre humanoïde, puisqu’il y a pendant plusieurs strips la discussion télépathique avec un E.T.) mais sans ingéniosité. Pire, là où on pouvait éventuellement trouver une justification philosophique à certaines planches de Kratochvil, Planète Kratochvil en revanche n’apporte rien à la lecture. Et surtout cette BD n’apporte rien de plus que ce qu’avait pu apporter la première version de la Côtelette. Le dessin est rigoureusement le même, les nuages du ciel sont remplacés par des planètes et de constellations. C’est tout et c’est bien peu suffisant à mon goût pour en justifier la lecture.

28/07/2003 (modifier)
Par JBT900
Note: 4/5
Couverture de la série Dis-moi quelque chose
Dis-moi quelque chose

Voilà un album singulier bâti sur un mode narratif original et vraiment réussi. Il s’agit d’une BD muette à la manière des films d’antan : de temps en temps un panneau noir sur lequel est écrit un dialogue ou un commentaire en caractères blancs vient aider le lecteur. Néanmoins, ces cases textuelles sont si peu nombreuses qu’on peut classer cet album dans la catégorie des albums muets. Du reste, les personnages principaux de ce récit n’ont pas de noms, ou du moins, ils demeurent inconnus pour le lecteur. Qu’importe, le graphisme net en noir et blanc quelque part entre un Trondheim appliqué et un Woodring épuré permet une lecture fluide de l’histoire. Et justement le scénario est vraiment original, puisqu’il est bâti sur deux histoires imbriquées en une seule. Deux scénarii différents avec les mêmes protagonistes selon que les bordures des pages sont noires ou blanches. L’exercice de lecture permet donc de lire deux fois à la suite cet album : une première fois pour les pages blanches, une deuxième pour les pages noires. Le jeu est tellement agréable qu’il autorise même à mélanger les planches pour bâtir une nouvelle histoire, puis à la faveur d’une nouvelle combinaison une autre histoire encore, etc… Cette ingénieuse disposition narrative est réellement rafraîchissante et elle permet surtout de cacher une histoire on ne peut plus simple (trop ?) : le destin amoureux d’une femme et de deux hommes qui se la disputent. La forme dépasse donc le fond mais l’ensemble offre une réelle cohérence qui associée à un dessin agréable feront passer un bon moment de lecture. A lire donc, et peut-être à acheter afin de pouvoir relire encore tous les scénarii qu’on voudra bien y trouver.

28/07/2003 (modifier)