Un bon album, qui se lit sans problème. L'idée de départ (des miliers de personnes vivent par procuration des aventures truquées de quelques autres) n'est pas super originale, mais est très bien mise en scène. Le fait que le jeu ne puisse pas être entièrement truqué (c'est quand même de vrais assassins qui sont poursuivis par le héros de l'émission) promet beaucoup d'action et de rebondissments. J'aime aussi la façon dont est traitée la jeune fille, sur le thème de l'ado-qui-découvre-la-vraie-vie. Son optimiste enthousiaste qui laisse place à des réactions plus mitigées face au comportement de sa meilleure amie et à la réalité de l'émission est bien fait, très sympa et assez crédible.
Et puis j'aime bien les dessins : traits ronds et sympas, qui suivent bien l'action, couleurs pas extraordinaires mais correctes, même si certains passages sont plutôt gores.
Bon, attendons de voir la suite, mais pour l'instant c'est une lecture très agréable.
Un graphisme typique de Dimitri : pas exceptionnel mais qui convient bien à une BD à l'humour caustique comme celle-ci.
Et concernant le scénario justement, bon, déjà il est bien loufoque : cet escroc qui s'est fait piquer les fesses par une arête de barracuda ensorcelée et qui depuis se transforme peu à peu en amphibien (tout en gardant toujours ses lunettes). Je dois avouer avoir rigolé en milieu de BD en observant la situation dans laquelle le héros de la BD se retrouvait face à cet homme-salamandre ridicule dans sa baignoire. Quelques dialogues sont savoureux.
Mais dans l'ensemble, il n'y a pas grand chose dans cette BD. Quand on a lu le début et vu la couverture, on sait tout ce qu'il va se passer ensuite. Tout l'album joue sur le loufoque de la situation, mais c'est quasiment toujours la même situation dont on doit rigoler, et une fois passée la moitié de l'album, on commence à se lasser. En outre, la fin est rapide et vite expédiée.
Bref, voilà une BD qu'on lit en bonne partie avec un certain plaisir, mais une fois arrivé à la fin, on peut l'oublier aussi vite.
Il est des BD dont on n’attend pas grand’chose et qui se révèlent être des réussites, et il en est de plus alléchantes qui, finalement, ne tiennent pas leurs promesses. Pour moi, malheureusement, "Whiteout" est entré dans la seconde catégorie… Je m’attendais à une bonne série noire qui sortirait des sentiers battus et rebattus du polar mais, hélas, si l’on excepte le cadre dans lequel évoluent les personnages, "Whiteout" se révèle être très conventionnel.
Le tome 1 relate une enquête policière assez banale, dans laquelle on retrouve tous les passages obligés du genre, traités sans originalité particulière : découverte des cadavres, autopsies, tension/rivalité entre les agents chargés de l’affaire, assassin planqué en embuscade… Ca reste assez plan-plan.
Le tome 2 est plus axé aventure même si le point de départ est, là encore, une enquête. Ça reste du même niveau, moyen sans plus : l’intrigue n’est pas particulièrement élaborée et la poursuite entre flics et voyous n’est pas franchement haletante.
Le personnage principal, une US Marshal tenace exilée de force au pôle Sud suite à une bavure, manque un peu d’originalité, de substance, de ce petit quelque chose qui fait qu’on s’attache à un personnage. Son côté "petite dure à cuire qui ne se laisse pas emmerder par tous ces machos qui l’entourent", ses souvenirs douloureux et sa blessure physique ne suffisent pas à lui insuffler l’âme nécessaire : pour un peu, son sort nous serait presque indifférent.
Le dessin manque lui aussi de personnalité… En plus, ce serait même presque brouillon par moments : les scènes d’action sont confuses, et l’héroïne semble changer de visage d’une case sur l’autre…
Bref, le jeu de mots est facile, mais "Whiteout" est vraiment une série qui laisse froid. Un produit de qualité honnête certes, pas foncièrement désagréable, mais qui n’atteint jamais des sommets. Dommage !
Je ne suis peut-être pas objectif, car je reconnais que cette bd fait tout de même bien penser à un tome de "l'histoire de France en bandes dessinées", qui n'est tout de même pas un chef d'œuvre. Mais c'est un genre que j'affectionne particulièrement tant il a bercé mon enfance.
Ici, l'histoire d'Aymeric, un gamin puis un jeune homme du pays toulousain, n'est pas des plus recherchée, mais bon, le récit historique en lui-même est très bien documenté. On pourrait juste regretter que l'aspect religieux des Cathares ne soit que très peu abordé, et de façon complaisante en plus. Ce n'étaient pas des tristes non plus, mais non violents, tout de même.
J'ai lu cet album sans connaître la plupart de mélodies de chanson de Eddy Mitchell (je ne connais que "Sur la route 66" et "Pas de Boogie Woogie"), ce manque de connaissances ne m'a pas gêné, mais je pense que j'aurais plus apprécié en écoutant la musique.
Les travaux des auteurs sont globalement bons, j'ai bien aimé en particulier les histoires d’ Herenguel, de Maëster (très drôle) et de Kéramidas (dessins magnifiques).
Un bon album, reposant sans prise de tête.
Un album tranquille et calme, qui prend le temps de nous mettre dans l'ambiance pas toujours sympathique de ce petit village perdu. Le narrateur nous prend d'entrée de jeu dans son histoire, ses rancoeurs deviennent les nôtres.
Comme en plus le scénario est bien ficelé, une enquête policière qui se plie au rythme tranquille de ces images de campagnes, mais avec des rebondissements pas moins bien calculés que dans des polards classiques, le résultat est bon, très bon même.
Malgré ça, je suis pas enthousiasmée par cet album, mais je ne saurais trop dire pourquoi. Le courant n'est pas passé entre le perso principal et moi, ou bien j'étais un peu déprimée quand j'ai lu la BD ... Je ne sais pas, mais j'en garderai une image un peu triste et terne, comme l'ambiance des jours qui s'y écoulent.
Des petites histoires pleines de nostalgie et de vérité, parfois cruelles, parfois joyeuses... Ce qui est génial là-dedans, loin derrière la simplicité des intrigues, c'est de rencontrer tous ces gens qui se croisent dans ce quartier où l'auteur à vécu. Le talent d'Eisner pour recréer l'ambiance du quartier à travers les faits et gestes quotidiens de tous ces gens très simples, c'est du bonheur.
Dans le même style, j'ai préféré Big City, mais c'est vraiment très proche.
Cette BD est un petit bijou, le chef d'oeuvre de Giardino.
L'histoire est parfaitement crédible, extrêment bien documentée, et les personnages sont tellement naturels qu'on a l'impression de vivre à leurs côtés tout le long de l'histoire.
Quant au dessin, c'est du Giardino typique, donc un style classique mais gracieux, élégant, naturel.
Le premier tome reçut en son temps le prix du meilleur album étranger à Angoulême. Et le deuxième est à mon sens encore meilleur...
Le seul problème est le rythme de parution. Très lent ! Le premier est paru en 94, le deuxième en 1997... et le troisième et dernier, Dieu seul sait quand il paraîtra !
Que dire de ces 3 carnets ??
Au début, très septique sur ce genre, avec beaucoup d'a prioris négatifs, et la grosseur des volumes, rien ne m'aguichait pour lire ces BD, et pourtant, j'me suis dit : "fais un effort, c'est quand même du Sfar..."
Quelle éééénorme surprise. On rentre tout bonnement dans l'univers de Sfar, et quel univers !
Fait d'imagination, de rencontres connues ou inconnues, de musique. On plonge littéralement dans son intimité, du moins celle qu'il veut nous donner. Par exemple, les passages avec sa fille sont tout simplement jubilatoires.
Drôle, émouvant, parfois technique, souvent (trop même, cela nous donne presque des complexes !!) intelligent, il nous fait partager ses réflexions, sa vision de son métier et du monde, sa curiosité, son acharnement à casser les oreilles de ses potes. Bref, nous découvrons un VRAI passionné, et c'est là la force de ses BD.
Juste un petit reproche, quand même, c'est la taille des textes ...
Mon grand âge me dote d'une vision approximative et j'avoue que parfois j'ai regretté de ne pas avoir de loupe ...
Ces trois carnets m'ont appris tout plein de choses et notamment celle de toujours dépasser ce qui, d'un premier abord, nous rebute.
Un seul mot pour qualifier ses petits carnets que j'emprunterai au maître Sfar : "génie" !
Côté dessin, c'est du pur Dimitri : pas franchement beau, plus caricatural et dédié à l'humour, sauf que là, il n'y a pas vraiment d'humour. Donc la qualité visuelle de cet album est très moyenne.
Côté scénario, c'est un peu spécial.
Déjà, pendant les premières pages, on a droit à un long rêve absurde durant le temps où le héros est inconscient après son accident, rêve qui devrait sans doute se vouloir métaphorique mais dont le message n'a pas grand chose à voir avec le reste de l'histoire.
Ensuite, le reste de l'histoire est une critique directe et sans détour de la politique, des politiciens qui se foutent de la gueule de leurs électeurs, des discours vides de sens, de l'indifférence entre la Gauche, la Droite, le Centre et tous les autres, de la manipulation, etc... Le tout est raconté sans franchement d'humour (à part les discours eux-mêmes qui sont bien réussis car franchement sans contenu alors que bien écrit) et l'histoire se termine à peu près aussi vite qu'elle a commencé. Et à la fin, on se demande où voulait en venir l'auteur avec toute cette histoire, et on réalise bien vite que c'était juste cette critique facile et "déjà-vu" de la Politique politicienne.
Dans l'ensemble, ça se lit bien mais bon, le tout est en fait plutôt bof.
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Reality Show (Mediacop)
Un bon album, qui se lit sans problème. L'idée de départ (des miliers de personnes vivent par procuration des aventures truquées de quelques autres) n'est pas super originale, mais est très bien mise en scène. Le fait que le jeu ne puisse pas être entièrement truqué (c'est quand même de vrais assassins qui sont poursuivis par le héros de l'émission) promet beaucoup d'action et de rebondissments. J'aime aussi la façon dont est traitée la jeune fille, sur le thème de l'ado-qui-découvre-la-vraie-vie. Son optimiste enthousiaste qui laisse place à des réactions plus mitigées face au comportement de sa meilleure amie et à la réalité de l'émission est bien fait, très sympa et assez crédible. Et puis j'aime bien les dessins : traits ronds et sympas, qui suivent bien l'action, couleurs pas extraordinaires mais correctes, même si certains passages sont plutôt gores. Bon, attendons de voir la suite, mais pour l'instant c'est une lecture très agréable.
Les Consommateurs
Un graphisme typique de Dimitri : pas exceptionnel mais qui convient bien à une BD à l'humour caustique comme celle-ci. Et concernant le scénario justement, bon, déjà il est bien loufoque : cet escroc qui s'est fait piquer les fesses par une arête de barracuda ensorcelée et qui depuis se transforme peu à peu en amphibien (tout en gardant toujours ses lunettes). Je dois avouer avoir rigolé en milieu de BD en observant la situation dans laquelle le héros de la BD se retrouvait face à cet homme-salamandre ridicule dans sa baignoire. Quelques dialogues sont savoureux. Mais dans l'ensemble, il n'y a pas grand chose dans cette BD. Quand on a lu le début et vu la couverture, on sait tout ce qu'il va se passer ensuite. Tout l'album joue sur le loufoque de la situation, mais c'est quasiment toujours la même situation dont on doit rigoler, et une fois passée la moitié de l'album, on commence à se lasser. En outre, la fin est rapide et vite expédiée. Bref, voilà une BD qu'on lit en bonne partie avec un certain plaisir, mais une fois arrivé à la fin, on peut l'oublier aussi vite.
Whiteout
Il est des BD dont on n’attend pas grand’chose et qui se révèlent être des réussites, et il en est de plus alléchantes qui, finalement, ne tiennent pas leurs promesses. Pour moi, malheureusement, "Whiteout" est entré dans la seconde catégorie… Je m’attendais à une bonne série noire qui sortirait des sentiers battus et rebattus du polar mais, hélas, si l’on excepte le cadre dans lequel évoluent les personnages, "Whiteout" se révèle être très conventionnel. Le tome 1 relate une enquête policière assez banale, dans laquelle on retrouve tous les passages obligés du genre, traités sans originalité particulière : découverte des cadavres, autopsies, tension/rivalité entre les agents chargés de l’affaire, assassin planqué en embuscade… Ca reste assez plan-plan. Le tome 2 est plus axé aventure même si le point de départ est, là encore, une enquête. Ça reste du même niveau, moyen sans plus : l’intrigue n’est pas particulièrement élaborée et la poursuite entre flics et voyous n’est pas franchement haletante. Le personnage principal, une US Marshal tenace exilée de force au pôle Sud suite à une bavure, manque un peu d’originalité, de substance, de ce petit quelque chose qui fait qu’on s’attache à un personnage. Son côté "petite dure à cuire qui ne se laisse pas emmerder par tous ces machos qui l’entourent", ses souvenirs douloureux et sa blessure physique ne suffisent pas à lui insuffler l’âme nécessaire : pour un peu, son sort nous serait presque indifférent. Le dessin manque lui aussi de personnalité… En plus, ce serait même presque brouillon par moments : les scènes d’action sont confuses, et l’héroïne semble changer de visage d’une case sur l’autre… Bref, le jeu de mots est facile, mais "Whiteout" est vraiment une série qui laisse froid. Un produit de qualité honnête certes, pas foncièrement désagréable, mais qui n’atteint jamais des sommets. Dommage !
Aymeric
Je ne suis peut-être pas objectif, car je reconnais que cette bd fait tout de même bien penser à un tome de "l'histoire de France en bandes dessinées", qui n'est tout de même pas un chef d'œuvre. Mais c'est un genre que j'affectionne particulièrement tant il a bercé mon enfance. Ici, l'histoire d'Aymeric, un gamin puis un jeune homme du pays toulousain, n'est pas des plus recherchée, mais bon, le récit historique en lui-même est très bien documenté. On pourrait juste regretter que l'aspect religieux des Cathares ne soit que très peu abordé, et de façon complaisante en plus. Ce n'étaient pas des tristes non plus, mais non violents, tout de même.
Les Chansons de Mr Eddy
J'ai lu cet album sans connaître la plupart de mélodies de chanson de Eddy Mitchell (je ne connais que "Sur la route 66" et "Pas de Boogie Woogie"), ce manque de connaissances ne m'a pas gêné, mais je pense que j'aurais plus apprécié en écoutant la musique. Les travaux des auteurs sont globalement bons, j'ai bien aimé en particulier les histoires d’ Herenguel, de Maëster (très drôle) et de Kéramidas (dessins magnifiques). Un bon album, reposant sans prise de tête.
Lie-de-vin
Un album tranquille et calme, qui prend le temps de nous mettre dans l'ambiance pas toujours sympathique de ce petit village perdu. Le narrateur nous prend d'entrée de jeu dans son histoire, ses rancoeurs deviennent les nôtres. Comme en plus le scénario est bien ficelé, une enquête policière qui se plie au rythme tranquille de ces images de campagnes, mais avec des rebondissements pas moins bien calculés que dans des polards classiques, le résultat est bon, très bon même. Malgré ça, je suis pas enthousiasmée par cet album, mais je ne saurais trop dire pourquoi. Le courant n'est pas passé entre le perso principal et moi, ou bien j'étais un peu déprimée quand j'ai lu la BD ... Je ne sais pas, mais j'en garderai une image un peu triste et terne, comme l'ambiance des jours qui s'y écoulent.
Petits miracles
Des petites histoires pleines de nostalgie et de vérité, parfois cruelles, parfois joyeuses... Ce qui est génial là-dedans, loin derrière la simplicité des intrigues, c'est de rencontrer tous ces gens qui se croisent dans ce quartier où l'auteur à vécu. Le talent d'Eisner pour recréer l'ambiance du quartier à travers les faits et gestes quotidiens de tous ces gens très simples, c'est du bonheur. Dans le même style, j'ai préféré Big City, mais c'est vraiment très proche.
Jonas Fink
Cette BD est un petit bijou, le chef d'oeuvre de Giardino. L'histoire est parfaitement crédible, extrêment bien documentée, et les personnages sont tellement naturels qu'on a l'impression de vivre à leurs côtés tout le long de l'histoire. Quant au dessin, c'est du Giardino typique, donc un style classique mais gracieux, élégant, naturel. Le premier tome reçut en son temps le prix du meilleur album étranger à Angoulême. Et le deuxième est à mon sens encore meilleur... Le seul problème est le rythme de parution. Très lent ! Le premier est paru en 94, le deuxième en 1997... et le troisième et dernier, Dieu seul sait quand il paraîtra !
Carnets de Joann Sfar
Que dire de ces 3 carnets ?? Au début, très septique sur ce genre, avec beaucoup d'a prioris négatifs, et la grosseur des volumes, rien ne m'aguichait pour lire ces BD, et pourtant, j'me suis dit : "fais un effort, c'est quand même du Sfar..." Quelle éééénorme surprise. On rentre tout bonnement dans l'univers de Sfar, et quel univers ! Fait d'imagination, de rencontres connues ou inconnues, de musique. On plonge littéralement dans son intimité, du moins celle qu'il veut nous donner. Par exemple, les passages avec sa fille sont tout simplement jubilatoires. Drôle, émouvant, parfois technique, souvent (trop même, cela nous donne presque des complexes !!) intelligent, il nous fait partager ses réflexions, sa vision de son métier et du monde, sa curiosité, son acharnement à casser les oreilles de ses potes. Bref, nous découvrons un VRAI passionné, et c'est là la force de ses BD. Juste un petit reproche, quand même, c'est la taille des textes ... Mon grand âge me dote d'une vision approximative et j'avoue que parfois j'ai regretté de ne pas avoir de loupe ... Ces trois carnets m'ont appris tout plein de choses et notamment celle de toujours dépasser ce qui, d'un premier abord, nous rebute. Un seul mot pour qualifier ses petits carnets que j'emprunterai au maître Sfar : "génie" !
La Grand-Messe
Côté dessin, c'est du pur Dimitri : pas franchement beau, plus caricatural et dédié à l'humour, sauf que là, il n'y a pas vraiment d'humour. Donc la qualité visuelle de cet album est très moyenne. Côté scénario, c'est un peu spécial. Déjà, pendant les premières pages, on a droit à un long rêve absurde durant le temps où le héros est inconscient après son accident, rêve qui devrait sans doute se vouloir métaphorique mais dont le message n'a pas grand chose à voir avec le reste de l'histoire. Ensuite, le reste de l'histoire est une critique directe et sans détour de la politique, des politiciens qui se foutent de la gueule de leurs électeurs, des discours vides de sens, de l'indifférence entre la Gauche, la Droite, le Centre et tous les autres, de la manipulation, etc... Le tout est raconté sans franchement d'humour (à part les discours eux-mêmes qui sont bien réussis car franchement sans contenu alors que bien écrit) et l'histoire se termine à peu près aussi vite qu'elle a commencé. Et à la fin, on se demande où voulait en venir l'auteur avec toute cette histoire, et on réalise bien vite que c'était juste cette critique facile et "déjà-vu" de la Politique politicienne. Dans l'ensemble, ça se lit bien mais bon, le tout est en fait plutôt bof.