Daniel Clowes est l'un des auteurs américains les plus encensés par la presse spécialisée française dces dernières années. Par curiosité, je décide de débuter par un recueil de nouvelles.
Et là, très vite, mon impression se fait : ce mec se prend le chou à un point assez impressionnant. Ses histoires, souvent sans queue ni tête, tournant aurour des queues dans la tête. En gros, la plupart des intrigues concernent l'apprentissage du sexe, ou le rapport que l'on a avec la chose.
Mais c'est d'un chiant, hallucinant !
par contre, le dessin -qui diffère notablement suivant les histoires, car réalisées à des époques différentes- est souvent assez agréable pour un amateur de la ligne claire, quoiqu'assez statique.
j'ai essayé de rentrer dans les histoires par la suite, ne me fiant pas à ma première impression, mais rien n'y fait. Rebondissements dénués de logique, personnages fades et/ou détestables, absence de fin...
Bref, tout ce que je déteste dans un scénario. le titre, Caricature, est celui de la première nouvelle. Mais il résume bien, paradoxalement, le bouquin : une tentative -ratée- de se moquer des gens en les rendant plus beaux.
Enigmatique. Voilà l'adjectif qui vient à l'esprit. une histoire de vengeance, de rédemption comme dans un film noir. Sauf qu'il y a un élément fantastique, le prosopopus. Un amour fort, mais pas assez pour prendre le dessus sur la cupidité. Et l'on arrive au drame. Puis une chimère vient vous aider à vous repentir, après vous avoir complètement vidé l'esprit. une chimère née de vos pêchés, monstrueuse baudruche totalement (,) fantasmée. J'ai pensé à Mulholland Drive, le film de Lynch, en lisant l'album. Des images léchées (bien que ce style ne soit pas ma tasse de thé) au service d'un récit onirique, un OVNI à la limite du caricatural.
Je comprends tout à fait que l'on puisse être client de ce type d'histoire. Mais ce n'est pas mon cas.
Petit album aux accents de vécu, Quelques jours d'été est une BD fraîche, sans prétention. Ben dessinée (un peu dans le style d'Olivier Berlion), ça se lit en 10 minutes.
On croit aux sentiments d'abandon, d'incompréhension du petit garçon. Et malgré le regard attendri devant tant de bons sentiments, on oublie assez vite l'album...
Franky Snow n'est pas drôle, c'est le moins qu'on puisse dire. De tout un album, je ne décroche pas le moindre sourire. Je lis parce que rien dans tout ça ne me rebute totalement (même si le style "surfeur cool qui se la pète", ça me saoûle grave), que le décor montagnard rappelle quelques souvenirs, mais à part ça... A part ça, c'est vraiment des gags éculés, sans saveur, sans interêt et sans rien qui ne me fasse rire.
Des dessins que je trouve moches (à part les couvertures de Ledroit), des personnages insipides, un scénario bateau, de la violence gratuite, des super pouvoirs magiques de la mort qui tue, etc etc... Voilà une annexe commercial au petit monde des Chroniques de la Lune Noire que je n'apprécie guère. On y retrouve le thème ultra-classique du jeune gamin surdoué qui passe ses rites initiatiques et gagne en pouvoir à vitesse grand V. Et puis, sinon il y a un gros méchant mais le gamin est plus fort que lui. Etc etc... La routine habituelle pour une Bd sans aucune originalité.
Très moyen, donc.
Voilà une série que je lis sans déplaisir mais à laquelle je n'accroche pas totalement. C'est sans doute parce que je ne suis pas le bon public pour celle-ci. Les mésaventures, les soucis psychologiques et les problèmes de régime d'une jeune fille un peu boulotte, ce n'est vraiment pas un sujet par lequel je me sens concerné alors je lis ces histoires avec un certain détachement mais assez agréablement quand même.
A mon avis, l'humour et le thème de cette BD fonctionnent surtout si on peut se sentir proche du personnage d'Henriette, si on peut comprendre sa vie et les situations qu'elle vit. Et en-dehors de cela, l'humour n'est pas, je pourrais dire, "universel". Aucun gag ne m'a vraiment fait rire, personnellement, mais je souris assez souvent. Je lis cette BD avec un certain interêt mais c'est souvent pour l'oublier aussitôt lue.
Ceci étant dit, elle n'a rien de désagréable, tant au niveau du dessin, de la narration que des personnages. C'est juste que je ne me sens personnellement pas totalement intéressé par le thème et le sujet.
Goossens, c'est un des rois de l'humour absurde. Et effectivement, là, pour quelqu'un qui comme moi aime ce type d'humour, il y a de vraies perles ("Oh mon dieu que c'est embêtant tous ces problèmes de santé", se plaint une mère éplorée devant le squelette de son bébé).
Moi, j'aime beaucoup Goossens et son dessin, et ici, pour peu qu'on prenne bien le temps de lire la BD, il y a vraiment de quoi rire.
Mais c'est bien là le souci : il faut prendre le temps de la lire, et cela parce qu'à mon goût la narration pêche ici. Goossens a un humour à la Monty Python, où l'absurde de la situation et le contraste entre le comportement des personnages et ce à quoi s'attend le lecteur fait rire. Mais justement pour ça, il faut vraiment être plongé dans la situation pour voir le côté absurde, donc bien suivre chaque case les unes après les autres. Or ici, la narration est dense : soit le dessin est dense et parfois assez difficile à déchiffrer (le dessin de Goossens manque un peu d'espace), soit il y a beaucoup de textes, et il faut lire soigneusement le tout, et à la moindre perte d'attention, au moindre ennui qui vous fait sauter quelques lignes de dialogue ou quelques cases, vous manquez le bon côté humoristique. Bref, une lecture un peu laborieuse malgré un humour manifeste.
Voilà de l'humour façon Binet de bon niveau. Satire de la vie sociale, de la politique et de la société française voire humaine dans son ensemble, ces histoires courtes sont bien marrantes, même si à mon goût moins drôles que Les Bidochons, car j'ai le sentiment que le trait est un peu éxagéré, la satire un peu forcée. Néanmoins, voilà bien de quoi rire et passer un bon moment, un peu à nos dépens parfois...
Je suis tombé un peu par hasard sur cette bd ! Ca faisait longtemps que je voulais lire "Quartier Lointain" de Taniguchi, mais à défaut de celui-ci dans la librairie, je me suis rabattu sur la réedition du Journal de mon père...
Déjà première chose sur la réédition, apparement elle comporte les mêmes "défauts" que l'ancienne version concernant le sens de lecture : une fois il faut lire les bulles en partant d'en bas à gauche, une autre fois, ca part d'en haut à droite... Ca gêne parfois à la compréhension, et l'on est obligé de reprendre dans le bon sens... Bon ceci dit, cette version est quand même bien moins chère que l'ancienne et j'ai trouvé cette edition très soignée (papier de très bonne qualité, etc).
Sinon concernant l'oeuvre en elle-même, j'ai vraiment beaucoup aimé. Je trouve l'histoire de Taniguchi vraiment prenante, touchante meme. Ce perso qui se remémore tous ses souvenirs d'enfance pour s'apercevoir que l'image qu'il avait de son père (froide, toujours occupé à travailler, etc...) est complètement fausse, et ainsi regretter le temps perdu sans pouvoir le rattraper... Je trouve ce sujet plutot intense et bien écrit, sans aucune lourdeur... Ca coule tout seul, on est vraiment absorbé par l'histoire...
Le dessin est quand à lui bon, efficace, mais c'est vrai que ce n'est pas l'intérêt premier de ce manga...
Enfin bref, je conseille vivement la lecture du Journal de mon père...
Note approximative : 2.5/5
Bah bah... Je ne vais pas trop casser cette série puisque je n'ai pas passé un moment vraiment désagréable à la lire.
Ok, c'est purement du "Largo Winch dans le monde de la science et des technologies modernes". Les héros sont totalement insupportables tant ils sont beaux, jeunes, forts, intelligents et arrogants. Ils se balancent sans arrêt des termes pseudo-scientifiques qu'un ingénieur comme moi ne comprend pas mais qui rendent nos petits génies tellement plus "cools". Tout le monde est super riche et côtoie les grands de ce monde. Quand on voit un bateau, c'est un superbe yacht ou alors un paquebot ultra-moderne. Qui oserait se déplacer autrement qu'en porsche décapotable, en jet supersonique ou en bateau digne de James Bond, allons ? Etc etc etc... Bref, la totale de la série américaine à gros budget pour un scénario d'action totalement basique.
Et si la série se prenait au sérieux, j'aurais balancé les albums par la fenêtre tellement c'est exactement ce que je déteste dans une BD.
Mais quand on réussit à passer le cap de l'arrogance de ces personnages et de leur univers, l'histoire devient potable. A nouveau, ça ressemble à du James Bond, ou une autre série américaine comme on en voit sans arrêt à la télé ces temps-ci : de la haute technologie, un mystère un peu fantastique, du big business, et beaucoup beaucoup d'action. Et malgré une quantité faramineuse de raccourcis scénaristiques et de déjà-vus, je me suis laissé capter par l'histoire. J'ai lu ça comme on regarde un film à la télé : pour se vider l'esprit et avoir sa dose d'action/aventure.
Et malgré une fin totalement incohérente et destinée uniquement à fournir un peu plus de suspense et d'action, j'ai donc passé un moment assez plaisant à lire ça.
Mais alors par contre, je vois à la fin du tome 2 qu'ils envisagent une suite : je conseille franchement aux auteurs de s'arrêter là car il n'y a vraiment aucun filon à exploiter dans cette série.
Après lecture des tomes 3 & 4 :
Bon, je viens de lire le second diptyque de cette série.
De nouveau, dès le départ, j'ai eu du mal avec la colorisation et l'utilisation d'images informatiques assez moche. J'ai eu également beaucoup de mal une fois de plus avec les deux bellâtres super-intelligents super-forts qui servent de couple de héros à cette série à côté de Harald, ce vieux richard qui joue un peu les père Noël en offrant ses services ultra-modernes gratuitement à ses amours de jeunesse.
Mais hormis cela, force m'est d'avouer que la narration et le récit sont suffisamment prenants pour m'avoir permis de lire les 2 tomes sans ennui et avec juste ce qu'il me fallait d'interêt.
Bon, par contre, la résolution de l'intrigue de ce diptyque implique sur la moitié du 4e tome des notions scientifiques "à la mode" et franchement bidons qui rabaissent complètement la qualité de ce scénario à mes yeux.
Je reste donc sur mon idée que cette série est franchement moyenne, avec des personnages clichés et parfois plus qu'énervants et avec des intrigues de thriller qui cherchent à rester au goût du jour, à suivre l'actualité. Comme le dit Arzak, Corbeyran cherche à faire du Van Hamme et franchement, déjà que j'aime moyennement l'original, là je trouve ça assez dispensable même si assez bien construit.
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Caricature
Daniel Clowes est l'un des auteurs américains les plus encensés par la presse spécialisée française dces dernières années. Par curiosité, je décide de débuter par un recueil de nouvelles. Et là, très vite, mon impression se fait : ce mec se prend le chou à un point assez impressionnant. Ses histoires, souvent sans queue ni tête, tournant aurour des queues dans la tête. En gros, la plupart des intrigues concernent l'apprentissage du sexe, ou le rapport que l'on a avec la chose. Mais c'est d'un chiant, hallucinant ! par contre, le dessin -qui diffère notablement suivant les histoires, car réalisées à des époques différentes- est souvent assez agréable pour un amateur de la ligne claire, quoiqu'assez statique. j'ai essayé de rentrer dans les histoires par la suite, ne me fiant pas à ma première impression, mais rien n'y fait. Rebondissements dénués de logique, personnages fades et/ou détestables, absence de fin... Bref, tout ce que je déteste dans un scénario. le titre, Caricature, est celui de la première nouvelle. Mais il résume bien, paradoxalement, le bouquin : une tentative -ratée- de se moquer des gens en les rendant plus beaux.
Prosopopus
Enigmatique. Voilà l'adjectif qui vient à l'esprit. une histoire de vengeance, de rédemption comme dans un film noir. Sauf qu'il y a un élément fantastique, le prosopopus. Un amour fort, mais pas assez pour prendre le dessus sur la cupidité. Et l'on arrive au drame. Puis une chimère vient vous aider à vous repentir, après vous avoir complètement vidé l'esprit. une chimère née de vos pêchés, monstrueuse baudruche totalement (,) fantasmée. J'ai pensé à Mulholland Drive, le film de Lynch, en lisant l'album. Des images léchées (bien que ce style ne soit pas ma tasse de thé) au service d'un récit onirique, un OVNI à la limite du caricatural. Je comprends tout à fait que l'on puisse être client de ce type d'histoire. Mais ce n'est pas mon cas.
Quelques Jours d'été
Petit album aux accents de vécu, Quelques jours d'été est une BD fraîche, sans prétention. Ben dessinée (un peu dans le style d'Olivier Berlion), ça se lit en 10 minutes. On croit aux sentiments d'abandon, d'incompréhension du petit garçon. Et malgré le regard attendri devant tant de bons sentiments, on oublie assez vite l'album...
Franky Snow
Franky Snow n'est pas drôle, c'est le moins qu'on puisse dire. De tout un album, je ne décroche pas le moindre sourire. Je lis parce que rien dans tout ça ne me rebute totalement (même si le style "surfeur cool qui se la pète", ça me saoûle grave), que le décor montagnard rappelle quelques souvenirs, mais à part ça... A part ça, c'est vraiment des gags éculés, sans saveur, sans interêt et sans rien qui ne me fasse rire.
Methraton
Des dessins que je trouve moches (à part les couvertures de Ledroit), des personnages insipides, un scénario bateau, de la violence gratuite, des super pouvoirs magiques de la mort qui tue, etc etc... Voilà une annexe commercial au petit monde des Chroniques de la Lune Noire que je n'apprécie guère. On y retrouve le thème ultra-classique du jeune gamin surdoué qui passe ses rites initiatiques et gagne en pouvoir à vitesse grand V. Et puis, sinon il y a un gros méchant mais le gamin est plus fort que lui. Etc etc... La routine habituelle pour une Bd sans aucune originalité. Très moyen, donc.
Le journal d'Henriette
Voilà une série que je lis sans déplaisir mais à laquelle je n'accroche pas totalement. C'est sans doute parce que je ne suis pas le bon public pour celle-ci. Les mésaventures, les soucis psychologiques et les problèmes de régime d'une jeune fille un peu boulotte, ce n'est vraiment pas un sujet par lequel je me sens concerné alors je lis ces histoires avec un certain détachement mais assez agréablement quand même. A mon avis, l'humour et le thème de cette BD fonctionnent surtout si on peut se sentir proche du personnage d'Henriette, si on peut comprendre sa vie et les situations qu'elle vit. Et en-dehors de cela, l'humour n'est pas, je pourrais dire, "universel". Aucun gag ne m'a vraiment fait rire, personnellement, mais je souris assez souvent. Je lis cette BD avec un certain interêt mais c'est souvent pour l'oublier aussitôt lue. Ceci étant dit, elle n'a rien de désagréable, tant au niveau du dessin, de la narration que des personnages. C'est juste que je ne me sens personnellement pas totalement intéressé par le thème et le sujet.
L'Encyclopédie des Bébés
Goossens, c'est un des rois de l'humour absurde. Et effectivement, là, pour quelqu'un qui comme moi aime ce type d'humour, il y a de vraies perles ("Oh mon dieu que c'est embêtant tous ces problèmes de santé", se plaint une mère éplorée devant le squelette de son bébé). Moi, j'aime beaucoup Goossens et son dessin, et ici, pour peu qu'on prenne bien le temps de lire la BD, il y a vraiment de quoi rire. Mais c'est bien là le souci : il faut prendre le temps de la lire, et cela parce qu'à mon goût la narration pêche ici. Goossens a un humour à la Monty Python, où l'absurde de la situation et le contraste entre le comportement des personnages et ce à quoi s'attend le lecteur fait rire. Mais justement pour ça, il faut vraiment être plongé dans la situation pour voir le côté absurde, donc bien suivre chaque case les unes après les autres. Or ici, la narration est dense : soit le dessin est dense et parfois assez difficile à déchiffrer (le dessin de Goossens manque un peu d'espace), soit il y a beaucoup de textes, et il faut lire soigneusement le tout, et à la moindre perte d'attention, au moindre ennui qui vous fait sauter quelques lignes de dialogue ou quelques cases, vous manquez le bon côté humoristique. Bref, une lecture un peu laborieuse malgré un humour manifeste.
Impondérables (Propos Irresponsables)
Voilà de l'humour façon Binet de bon niveau. Satire de la vie sociale, de la politique et de la société française voire humaine dans son ensemble, ces histoires courtes sont bien marrantes, même si à mon goût moins drôles que Les Bidochons, car j'ai le sentiment que le trait est un peu éxagéré, la satire un peu forcée. Néanmoins, voilà bien de quoi rire et passer un bon moment, un peu à nos dépens parfois...
Le Journal de mon père
Je suis tombé un peu par hasard sur cette bd ! Ca faisait longtemps que je voulais lire "Quartier Lointain" de Taniguchi, mais à défaut de celui-ci dans la librairie, je me suis rabattu sur la réedition du Journal de mon père... Déjà première chose sur la réédition, apparement elle comporte les mêmes "défauts" que l'ancienne version concernant le sens de lecture : une fois il faut lire les bulles en partant d'en bas à gauche, une autre fois, ca part d'en haut à droite... Ca gêne parfois à la compréhension, et l'on est obligé de reprendre dans le bon sens... Bon ceci dit, cette version est quand même bien moins chère que l'ancienne et j'ai trouvé cette edition très soignée (papier de très bonne qualité, etc). Sinon concernant l'oeuvre en elle-même, j'ai vraiment beaucoup aimé. Je trouve l'histoire de Taniguchi vraiment prenante, touchante meme. Ce perso qui se remémore tous ses souvenirs d'enfance pour s'apercevoir que l'image qu'il avait de son père (froide, toujours occupé à travailler, etc...) est complètement fausse, et ainsi regretter le temps perdu sans pouvoir le rattraper... Je trouve ce sujet plutot intense et bien écrit, sans aucune lourdeur... Ca coule tout seul, on est vraiment absorbé par l'histoire... Le dessin est quand à lui bon, efficace, mais c'est vrai que ce n'est pas l'intérêt premier de ce manga... Enfin bref, je conseille vivement la lecture du Journal de mon père...
Imago Mundi
Note approximative : 2.5/5 Bah bah... Je ne vais pas trop casser cette série puisque je n'ai pas passé un moment vraiment désagréable à la lire. Ok, c'est purement du "Largo Winch dans le monde de la science et des technologies modernes". Les héros sont totalement insupportables tant ils sont beaux, jeunes, forts, intelligents et arrogants. Ils se balancent sans arrêt des termes pseudo-scientifiques qu'un ingénieur comme moi ne comprend pas mais qui rendent nos petits génies tellement plus "cools". Tout le monde est super riche et côtoie les grands de ce monde. Quand on voit un bateau, c'est un superbe yacht ou alors un paquebot ultra-moderne. Qui oserait se déplacer autrement qu'en porsche décapotable, en jet supersonique ou en bateau digne de James Bond, allons ? Etc etc etc... Bref, la totale de la série américaine à gros budget pour un scénario d'action totalement basique. Et si la série se prenait au sérieux, j'aurais balancé les albums par la fenêtre tellement c'est exactement ce que je déteste dans une BD. Mais quand on réussit à passer le cap de l'arrogance de ces personnages et de leur univers, l'histoire devient potable. A nouveau, ça ressemble à du James Bond, ou une autre série américaine comme on en voit sans arrêt à la télé ces temps-ci : de la haute technologie, un mystère un peu fantastique, du big business, et beaucoup beaucoup d'action. Et malgré une quantité faramineuse de raccourcis scénaristiques et de déjà-vus, je me suis laissé capter par l'histoire. J'ai lu ça comme on regarde un film à la télé : pour se vider l'esprit et avoir sa dose d'action/aventure. Et malgré une fin totalement incohérente et destinée uniquement à fournir un peu plus de suspense et d'action, j'ai donc passé un moment assez plaisant à lire ça. Mais alors par contre, je vois à la fin du tome 2 qu'ils envisagent une suite : je conseille franchement aux auteurs de s'arrêter là car il n'y a vraiment aucun filon à exploiter dans cette série. Après lecture des tomes 3 & 4 : Bon, je viens de lire le second diptyque de cette série. De nouveau, dès le départ, j'ai eu du mal avec la colorisation et l'utilisation d'images informatiques assez moche. J'ai eu également beaucoup de mal une fois de plus avec les deux bellâtres super-intelligents super-forts qui servent de couple de héros à cette série à côté de Harald, ce vieux richard qui joue un peu les père Noël en offrant ses services ultra-modernes gratuitement à ses amours de jeunesse. Mais hormis cela, force m'est d'avouer que la narration et le récit sont suffisamment prenants pour m'avoir permis de lire les 2 tomes sans ennui et avec juste ce qu'il me fallait d'interêt. Bon, par contre, la résolution de l'intrigue de ce diptyque implique sur la moitié du 4e tome des notions scientifiques "à la mode" et franchement bidons qui rabaissent complètement la qualité de ce scénario à mes yeux. Je reste donc sur mon idée que cette série est franchement moyenne, avec des personnages clichés et parfois plus qu'énervants et avec des intrigues de thriller qui cherchent à rester au goût du jour, à suivre l'actualité. Comme le dit Arzak, Corbeyran cherche à faire du Van Hamme et franchement, déjà que j'aime moyennement l'original, là je trouve ça assez dispensable même si assez bien construit.