Au loup est une bd culte dans le milieu très fermé des auteurs de contes aujourd’hui disparus et figurant au rang des classiques, et accessoirement au Panthéon…dans leur caveau !
Que l’intelligencia des institutrices me pardonne, que le ministre de la culture nous fasse grâce d’éducation en plaçant cet ouvrage au programme du cour moyen élémentaire !
F’murr, à qui l’on doit le génie des alpages s’est vu très inspiré par ce petit chaperon et ce gros méchant loup. Mais lequel des deux est le plus cruel ? Je vous laisse juge à la lecture de ce chef d’œuvre de parodie, qui, je vous l’assure, vous rendra hilare.
Un scénario simple, pourtant très original. L’inattendu et l’improbable se tapissent derrière chaque planche. C’est efficace et je rigole franchement dès que j’y replonge !
Il est évident que le dessin reste simple, puisque toute la magie réside dans les histoires, le trait de F’murr se passe de fioritures, du noir et blanc en majeur partie, un peu de couleurs vives au milieu pour la grande bataille inter loup-chaperon. Le dessin n’est pourtant pas figé, y’a du mouvement je vous le promets !
A mon sens, "Au loup !" est une bd culte que quiconque atteint un tant soit peu d’humour se doit d’avoir dans sa bibliothèque ! Car à chaque coup de cafard, chaque coup de blues vous y trouverez la force de changer votre destin de victime en destin de redresseur de tord !
Bon, sans aller jusque là, lisez, riez, hurlez… Bref, éclatez vous nom d’un loup !
Tome 1: Le sortilège du bois des brumes
j'adore ce livre! Il est poètique et envoûtant.
Sur fond de moyen-âge, Bourgeon à placer une aventure très "lutinesque" dans ce récit. pourtant il y figure la cruauté de l'époque et des gens.(et oui toujours le même problême!)
Ce premier tome entame les aventures des compagnons du crépuscule. On y découvre les personnages et leur psychisme différent. Ils sont bien plantés dans le scénario dès le début. Je trouve excellent les dialogues qui vous plongent au coeur de l'époque. Cela colle dès la première page. c'est une écriture très chantante!
Le graphisme, c'est du Bourgeon et son style bien particulierement rond. Les couleurs sont très variées, il y a inclu beaucoup de nuances. elles varient avec la lumière. C'est du grand art.
A se procurer d'urgence si ce n'est pas déjà fait.
Tome 2: Les yeux d'étain de la ville glauque
Toujours du Grand Art. Bourgeon maîtrise l'art du récit, et il nous conte là une bien belle histoire!
Ici l'aventure se précise dans le monde magique des rêves et des cauchemars.
La cruauté des hommes est à son paroxisme.
On plonge littéralement dans le moyen-âge. Surtout par les dialogues qui se targuent d'être comme à l'époque. Avis aux amateurs.
Bourgeon s'est beaucoup inspiré de la réalité, en référence à un poême traduit du breton qui sert de base à l'intrigue. beautiful mais un peu hermétique pour certains.
Ses couleurs sont aussi éclatantes que dans le 1er tome, utilisées avec subtilité et un réel travail de pinceau, elles se fondent dans l'oeil du lecteur. C'est nuancé et varié, mais très chaleureux, un vrai régal.
Quant au trait, c'est le sien et rien que le sien! Rond et vivant à la fois.
On peut voir à la fin de ses albums le fruit de ses recherches et comment se forme les héroïnes et les décors.
Intéressant de voir les bases de l'auteur. Les fervents amateurs d'aventure sont conviés à lire cette oeuvre de toute urgence.
Tome 3: Le dernier chant des Malaterre
Dernier volet des compagnons du crépuscule, c'est mon préféré car il est dense et particulièrement travaillé.
Ici, la magie fait place à l'histoire et ses intrigues. On y découvre la vie d'un fief, avec le monastère et la ville surplombée par le castel.
le chevalier trouve la conclusion à sa propre histoire, il en va de même pour ses compagnons.
Scindé en court chapitres, le scénario se positionne tout au long du récit, et tous les personnages prennent de l'importance. Récit historique et magique se mélange adroitement.
Si ce livre là ne rejoint pas les 2 premiers quant au conte, il se place plus subtilement en mêlant légende et réalité. Et bien sûr, toujours des dialogues calqués sur l'époque qui rajoute à la poésie. on peut le lire indépendament des autre tomes.
Les graphismes, c'est toujours du Bourgeon, un trait vivant et rond, très expressif.
Ses couleurs sont fidèles à la chaleur et à l'atmosphère qu'il veut faire régner.
Une série indispensable à mon sens dans une bibliothèque.
Oyez brave gens, suivez ce conteur au plus tôt, vous ne serez point déçu!
Zep, que l’on connaît pour « titeuf », est passé dans un rayon fort sympathique en humour libre…très chouette collection des éditions Dupuis.
Un très bon résumé de ce que l’on peut vivre dans les concerts ! très proche de la réalité et à peine caricaturé, je suis sûre que vous vous reconnaîtrez …
L’humour caustique et indiscutable de zep donne le charme à l’album. Recueil de scénettes en une page, cela se lit vite et agréablement.
Côté dessin, on retrouve titeuf en plus grand et en moins blond! C’est frais, jovial et vraiment réaliste !
En bref, une bonne tranche de poilade et vous voilà requinqué !(euh ça s’écrit comme ça ?)
Allez, collection humour libre, à lire absolument !
f'murr a su en 13 albums avec uniquement un troupeau de brebis, leur berger et son chien (sans oublier les incontournables personnages secondaires) dépeindre son univers extravagant! le décor: les vertes alpages, tout simplement!
Le soucis du détail qui "tue" anime chaque case! le graphisme est simple mais efficace, les couleurs sont classiques mais variées.
les scénarios vacillent entre déraison, délire, démence ou égarement! autant d'adjectifs qui ne peuvent décrire ce monde de fous! Ce monde de "félés" a bercé mon enfance et je n'est plus jamais été "normale"! c'est vous dire, ça devrait figurer au programme scolaire.
je vous invite si ce n'est pas déjà fait à visiter le domaine de F'murr! Tartine de clous, au loup, porfirio, jehanne d'arc, (j'en oublie)... D'autres albums du maître qui sévit depuis plus de 30 ans sont des références à avoir dans toute bédéthèque qui se respecte. Rappelons qu'il est un des pilier de A SUIVRE...(et qu'il est suisse!)
je reconnais que les génération présentes n'accrochent pas l'humour de f'murr... ce collectif n'existe que depuis peu avant il était seul...face au monde
mais par respect pour vos ainés, découvrez ces albums!
J'veux pas dire, mais tout ce que vous avez retenu des cours d'histoires où vous usiez vos fonds de culotte, vous pouvez l'oublier!
F'murr, grand manitou de l'humour, nous a repeint l'histoire de la pucelle d'une manière plus que rocambolesque (ou abracadabrantesque, à vous de voir!). C'est une ivrogne patentée, amoureuse d'un extra terrestre (fort sympathique) ! Quant à Attila, c'est un petit homme ému, philosophe et radin comme pas un qui part à la conquête du monde!
L'histoire n'est qu'un prétexte. Jehanne n'est plus le fameux symbole de la sainte héroine, juste une femme, une mystérieuse créature, une patronne de choc, une militante obscurcie et une pochtrone, une p***** au grand coeur, bref une gonzesse quoi (croyez-moi, c'en est une qui vous cause!) ;)
Pas de couleur pour cette bd, ce n'est pas nécessaire : rien que du récit , du poilant à chaque case!
NOTA: " cette nouvelle histoire de Jehanne d'Arc, la bonne vosgienne, annule toutes les précédentes."
Tim Galère est le T2.
Suite et fin de la vie de Jehanne! La revoilà sur terre, alors que tout le monde la présume morte, escortée par son fils moitié martien et moitié humain et en pleine prise de conscience méta-hallucinatoire-psychique…(oui oui c’est long mais j’aurais pu l’écrire sans tiret!)
Une histoire complètement burlesque ou les personnages sont tous « barrés dans leur monde »!
Attention lecteur à ne pas te perdre dans l’univers tortueux de F’murr ou tu y laisseras des neurones!
Pour le scénario, vous l’aurez compris, c’est de l’originalité et du rocambolesque d’une case à l’autre. Agréable à lire car composé de petits chapitres intenses.
On s’y perdrait tout de même… L’histoire de l’Europe revue et corrigée par l’auteur est celle que j’aurais voulu apprendre sur les bancs de l’école !
Niveau graphisme, un trait épais et caricatural. Ce n’est pas de la ligne claire car il y a du mouvement et des ombres, voire une certaine profondeur. Au premier abord, on peut trouver cela grossier, mais c’est le style de F’murr, il a sa « patte » comme on dit.
Cette bd date de 1985, pas si vieille me direz vous! Tout est relatif car l’humour est une chose bien particulière qui évolue sans pour autant s’altérer.
Pour ma part, j’aime l’inattendu et l’improbable.
C’est ce que je trouve en lisant les histoires de F’murr. Donc à mon sens c’est indémodable.
Et oui, le bonheur de ceux qui nous sont chers ne passe point nécessairement par notre propre contentement, et il en est quelque fois un prix… Ainsi, l’auteur doit-il, comme souvent, se résigner à voir son personnage s’émanciper, et disparaître à l’horizon… tout comme toi lecteur…tu laisseras s’enfouir dans tes mémoires ces mêmes personnages.
A découvrir si ce n’est pas déjà fait…
Premier tome:
ce conte aborde l'histoire du Tibet/Népal à une époque reculée sur fond de religion (non boudhiste) et de magie ! on y retrouve la cruauté des hommes et la magie des personnages qui se confrontent pour se sauver mutuellement et créer un nouveau monde.
le scénario est original dans son approche de l'intrigue, les personnages se situent au fur et à mesure des épisodes et peuvent tenir en haleine sur les 4 tomes disponibles.
le graphisme peut paraître baclé parfois, mais cela n'est pas flagrant et les décors sont réussis. quant à la couleur,elle réhausse le trait.
ce conte m'a charmée par son mélange histoire et magie, par la rencontre de personnages diamétralement opposés, qui réussissent à fonder une nouvelle ère plus propice à l'égalité des hommes.
tome second:
On découvre ici une dynastie maudite.
L'histoire nous l'a souvent prouvé, un petit nombre d'hommes avides de pouvoir qui font régner la terreur sur toute une population. Heureusement, il y a toujours eu une rencontre d'hommes et de femmes (j'y tiens) pour fomenter quelques révolutions et renverser ce pouvoir.
Contrairement à notre réalité, la magie dévoile céant sa part dans l'histoire du monde. Je place donc cette série dans la rubrique "Historique", car je pense que la magie à toujours fait partie de notre monde depuis la nuit des temps (quelle soit noire ou blanche).
Dans ce second tome se précise l'intrigue. les personnages principaux sont en place et commence leur aventure.
Le scénario se dévoile au fur et à mesure pour faire comprendre au lecteur le chaos qui fait avancer la société depuis la nuit des temps. C'est avec finesse que le récit découle et s'imisce dans votre esprit.
Le trait de l'illustrateur est un peu gros parfois, mais la couleur est bien contrastée, ce qui donne un graphisme simple avec tout de même de très belle structure de décors.
Ce récit mélange le naturel et le surnaturel, c'est là que l'originalité réside. On apprend à pardonner à l'homme et à nous même nos erreurs (si si, on pardonne!).
bon, je vous entend d'ici : "encore de la philosophie pseudo déiste!". mais un peu de sagesse ne fait de mal à personne bordel (oups scusez je m'emporte) croyez moi, nous en avons tous besoin.
C'est une belle histoire qui peu charmer le plus retord à découvrir la suite.
tome trois:
Le suspense est tenace, finalement! Au 1er tome, on croit déceler une intrigue simple. Au second, la magie entre en jeu et on commence à accrocher. Et ici, on sent le courage des personnages et leur force nous entraîner dans les affres de la peur, celle qui nous empêche d'agir.
Pour résumer mon impression, je citerai un grafiti que j'ai vu sur un mur: "ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas les faire, c'est parce que nous n'osons pas les faire qu'elles sont difficiles!" dixit Séneque. A méditer...
Les couleurs et le graphisme sont stables sur ces 3 albums, mais on s'aperçoit que les cases ont grandit et que le trait s'est assuré.
Au même titre que le scénario qui commence a prendre plus de consistance.
Makyo, à qui l'on doit "Balade au bout du monde", nous offre une des facette de son imagination faite de réalité et de magie.
tome quatre:
Makyo a su me tenir en haleine sur une histoire simple et compliquée à la fois : le monde, les dieux et les hommes.
On retrouve tous les éléments nécessaires à l'histoire du monde:
la cupidité, la bêtise, et la méchanceté face au courage et à l'intelligence.
C'est du basique, mais c'est efficace. C'est une belle histoire qui vous fera méditer sur vos actions ( à condition de se remettre en question et de s'identifier aux personnages).
Le graphisme est mûr sur ce 4ème tome, les couleurs sont utilisées avec sensibilité et on constate sur la fin un éclaircissement, cela rejoint le récit qui lui aussi s'éclaircit sur la fin.
Cette série est à lire pour comparer encore et encore l'histoire du monde et de ces avancées terrifiantes.
Une belle réussite au final que je conseil.
Kid Paddle, c'est mon p'tit chouchou! il me fait poiler, tordre de rire devrais-je dire !
Midam a fait apparaître Kid dans Spirou, et j'avoue que l'expression des personnages et l'humour des gamins terribles m'a tout de suite séduite ! Ils ont une imagination hors du commun, les monstres, les gruges pour rentrer voir les films interdits (qui ne fonctionnent jamais ceci dit!), tout est excellent. Rien qu'à voir leur p'tite trogne expressive pendant leur conneries, j'suis pliée de rire!
Voilà des recueils dont on ne se lasse pas! des planches uniques et colorées avec un humour bien caustique et étonnant.
Un conseil, si vous avez dans votre entourage des enfants de cet âge, évitez de leur faire lire Kid paddle, ça leur donne des idées... et les parents n'aprécient pas forcément... (à moins que vous ne vouliez plus les voir!).
Quant à moi, je cautionne Kid et ses loufoqueries pour le bonheur des foyers! A offrir impérativement!
Tome premier:
Ah, Jodorowsky nous fait une fois de plus voyager avec un scénario prometteur, comme à son habitude. La trame de cette magnifique histoire redonne l'actualité du Tibet et le choc des cultures. On y retrouve toute la ferveur chrétienne qui veut prouver que la civilisation passera par elle ou ne passera pas !
On sent une recherche de l'histoire et cette infime touche de divinité qui est toujours présente dans les récits de notre ami l'auteur paranormal. j'aime beaucoup Jodorowsky, il a une imagination très fertile.
Pour le dessin, je ne connaissais pas Bess! je trouve son trait franc et bien marqué. Les personnages sont réalistes et expressifs. pas mal, je dirais attendons de lire les tomes suivants...car sont dessin reste stable.
Les couleurs sont bien chaleureuses et même sur certains plans bien éclatantes.
tome second:
Un régal.
L'histoire est pleine de rebondissements et de suspens. Jodorowsky est une conque inépuisable d'imagination. Il sait nous faire rêver et nous faire voyager très loin dans l'histoire...
Le lama blanc est le sauveur que le Tibet n'a pas eu. A l'instar du Dalaï Lama, il a cette puissance divine au fond de lui. Pourtant, il n'a que quatre ans et laisse présager une grande force intérieure. C'est par la souffrance que l'homme comprend la vie et ses valeurs... De belle leçons nous sont données par notre ami Jodorowsky, un scénario prometteur où l'on sent le mélange de vérités historiques et d'imaginaire lointain et magique.
Le dessin de Bess prend de la profondeur, on y voit son coup de pinceau. Des jeux d'ombres et lumières, des couleurs nuancées et variées. J'attends cependant de voir l'évolution sur les autres tomes.
Je dirais que le Lama Blanc est nécessaire à qui aime le bouddhisme, la magie et l'histoire terrible des hommes.
Un très beau livre que je conseille vivement...
Cette bd m'a agréablement bien divertie.
tome troisième:
Une suite d'épreuves et de douleurs pour cet enfant.
Quand on lit cette oeuvre, la compassion et la tristesse nous envahit. L'on sait que les routes qui mènent à la sagesse sont difficiles et que la souffrance est la seule à nous révéler la bonne voie. Cela dit, une leçon de courage et de ténacité nous est donnée par ce petit bonhomme. Il y va de l'avenir du Tibet.
L'intrigue continue simplement entre cupidité et horreur. Le jeune Lama construit son histoire malgrè lui. C'est beau et dur en même temps. Le scénario se dévoile dans un univers réaliste avec une part de divinité qui ne laissera personne indifférent. Jodorowsky est un spécialiste des scénarii à tendance mystique. Ne désespérez pas car l'histoire avance lentement, mais sûrement.
Les dessins sont clairs et tranchants. Un soucis du détail et des personnages bien expressifs animent les planches. De belles couleurs sont utilisées, avec des nuances et de la chaleur. Je trouve l'ensemble harmonieux et très agréable à la vue.
Pour moi, le bel art de la littérature illustrée se trouve grandit grâce à des auteurs comme ceux-là.
tome quatrième:
Un scénario basé sur des recherches dans la culture tibétaine toujours. Jodorowsky nous offre un récit d'un réalisme et d'une violence humaine. Même au sein d'un monastère, on trouve les gens les plus vils et bas de cette terre.
Le reflet de l'histoire avec l'espoir que donne la magie de l'esprit, c'est l'équilibre entre réalite et divinité.
On aborde le fameux choc des cultures et son éternel chaos.
Les graphisme, quant à eux, prennent de l'ampleur, le trait s'affirme. Bess nous délivre plus de précision dans les visages.
De très belles planches éclatées. La couleur est bien maniée, avec l'alternance du froid, du chaud et de l'ombré. J'ai trouvé plus de profondeur que dans les autres albums, le dessin a mûri.
Je me suis attardée sur ces planches, elles sont en mouvement! (non j'ai pas fumé la moquette, j'ai du lino!).
Blague à part, le récit morcelé de ce jeune héros tchilinga est vraiment prenant. N'hésitez pas une seconde de plus, lisez l'histoire du lama blanc.
tome cinquième:
C'est beau! La suite de ce récit qui est un condensé de la philosophie du Bouddha. Un combat entre l'homme et son égo. Entre nos valeurs et nos vies antérieures.
Jodorowsky me fascine par son récit, il est conteur et vous prend le coeur et l'esprit. j'avoue avoir un net penchant pour les histoires ayant de la philosophie dans l'âme.
Le trait de Bess a encore mûri, il joue sur des nuances et a travaillé la couleur encore mieux que dans le tome précédent. Un vrai régal pour l'oeil. Il faut reconnaitre que nous en sommes au cinquième livre, et Gabriel doit avoir tout juste 20 ans. Mais on ne se lasse pas car le scénario est équilibré.
Là je considère objectivement, pour les amateurs de la recherche de soi, de se procurer cette série au plus tôt!
tome sixième:
Voilà le dernier tome du premier cycle du Lama Blanc. La courte, mais néanmoins intense vie de ce jeune tchilinga (blanc) au milieu du Tibet. Il a maintenant une trentaine d'année.
Jodorowsky a basé son histoire sur l'expansion forcé du bouddhisme à travers le monde, à cause du drapeau rouge!
Il nous dépeint une société basée sur la religion philosophique rencontrant les mêmes êtres vils que dans le reste du monde. Mais avant de s'intéresser à cette philosophie, il faut connaître leur culture et leur façon de penser, savoir comment l'on combat contre nous même jusqu'à la maîtrise totale de notre esprit. Le chemin de la sagesse est pavé de douleur.
L'éternel destin qui est le notre, la recherche de la lumière... (ça y est j'deviens mystique!). C'est ça l'effet Jodorowsky !
Bess a un trait assuré, un bon équilibre se place dans les couleurs. Mais à mon sens, les tomes 3 & 4 sont mes préférés au niveau graphisme. De belles planches nuancées et chaudes font un ensemble agréable.
Volà un fameux coktail qui nous donne une très belle série pleine de sagesse et de réalité. Découverte il y a peu, j'ai beaucoup aimé cette BD.
Je vous la conseille vivement, elle interpèle. Lisez et pensez "Om mani padmé hum..."
Un pavé, comparé aux autres tomes de la série ! Le "120 rue de la gare" est plein de suspens trépident ! L'arrangement de Malet consiste à vous faire aller et venir dans le temps et dans l'histoire, il fait du "yoyo" avec l'intrigue et les personnages, donc avec le lecteur aussi !
Léo Malet est un auteur de polar, plus basiquement: roman de gare (c'est le cas de le dire!) mais on reconnaît une construction bien particulière dans ses récits qui savent vous tenir en haleine. J'adore !
L'époque de la France démarquée par les boches est le décor principal de l'histoire. Et Jacques Tardi comme à son habitude nous fait voyager dans une réalité historique grâce aux décors et aux détails de chaque planches. On le connaît pour l'architecture de Paris, ici on découvre la ville de Lyon tout aussi efficacement que la capitale ! Surtout que la période Pétain n'était pas la plus glorieuse de la France ! Remarquez les affiches sur les murs ! on s'y croirait !
Bien entendu tout cela est en noir et blanc, ce qui n'entâche pas à l'histoire, mais au contraire donne toute son ampleur au graphisme.
Voilà comment un duo peut réussir un bel ouvrage en mélangeant le roman et la littérature illustrée ! Lecteur-amatteur des deux genres, tu ne seras pas déçu ! Nestor Burma est un détective de choc, un peu cabotin, mais parfaitement délicieux à suivre !
N'hésitez pas une demi seconde à vous procurer ses aventures (en roman ou en bd). Une nécéssité pour les longues soirées d'hiver !
de tous les tomes nestor burma, mon préféré est le 120...
mais que cela ne vous empêche pas de déguster les autres...
L’aventure de Peter Pan vu par Régis Loisel, la genèse de ce personnage très librement inspiré du roman de Sir James Matthew Barrie.
Sa vision est tellement pragmatique que si vous aviez un doute sur l'existence de Peter Pan vous n'en n'aurez plus! (Personnellement je n'en ai jamais douté)
L’auteur aborde une histoire où le glauque et la misère des hommes et femmes sont réels et effrayants.
Le tome premier pose le décor dans un Londres triste et sordide et le tome sixième clôture parfaitement le conte qui revient là où tout a démarré. On peut dire que sa boucle est bouclée !
Peter est un enfant fier et inventif qui se débat dans un monde d’adultes bien plus perdus que les enfants. Le contact de ces grandes personnes le rend cependant plus fuyant et on commence à le voir partir vers son propre monde imaginaire jusqu’à ce que celui-ci prenne réellement vie et place dans nos esprits.
Avec un scénario riche en rebondissements et bien bâti, Loisel pose les bases de son récit en 6 volumes. Les personnages principaux apparaissent ou disparaissent au fur et à mesure que le récit s’étale et on s'éprend d'affection très rapidement pour Peter et ses camarades. Même Crochet est touchant!
L'intrigue quant à elle, se dévoile doucement mais de manière équilibrée. Un mythe naît devant vos yeux, le suspense est tenace voire haletant.
Tout au long de l’histoire, les sentiments de primes abords assez puérils donnent naissance à des réflexions plus poussées sur les relations entre amis et ennemis, sur l’importance de l’oubli, du deuil, de l’amitié de l’amour sincère.
Peter est un être très particulier et touchant, mené par ses actions de bravade et par une fierté sans limite. Il est vif, impétueux, capricieux mais courageux. Autant d’adjectifs pour décrire cet enfant terriblement attachant mais agaçant.
Pour moi, Peter Pan est l’irrémédiable destin d’un enfant qui n’a pas eu d’amour pour le guider. Il est la terrible preuve de ce qui arrive quand on ne respecte pas nos descendants et qu’on les oublie dans un monde fait de peur et d’horreur.
Le graphisme, de toute beauté fait de couleurs chaleureuses avec des jeux d'ombres et de lumière, est du pur Régis Loisel. Il a su différencier son trait qui atteint une très belle maturité, si l'on compare "la quête de l'oiseau du temps" et cet ouvrage.
Je vous convie avec ardeur à plonger au coeur de ce merveilleux conte qui ne pourra vous laisser indifférent.
Un prodige de la bande dessinée à lire d'urgence.
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Au loup !
Au loup est une bd culte dans le milieu très fermé des auteurs de contes aujourd’hui disparus et figurant au rang des classiques, et accessoirement au Panthéon…dans leur caveau ! Que l’intelligencia des institutrices me pardonne, que le ministre de la culture nous fasse grâce d’éducation en plaçant cet ouvrage au programme du cour moyen élémentaire ! F’murr, à qui l’on doit le génie des alpages s’est vu très inspiré par ce petit chaperon et ce gros méchant loup. Mais lequel des deux est le plus cruel ? Je vous laisse juge à la lecture de ce chef d’œuvre de parodie, qui, je vous l’assure, vous rendra hilare. Un scénario simple, pourtant très original. L’inattendu et l’improbable se tapissent derrière chaque planche. C’est efficace et je rigole franchement dès que j’y replonge ! Il est évident que le dessin reste simple, puisque toute la magie réside dans les histoires, le trait de F’murr se passe de fioritures, du noir et blanc en majeur partie, un peu de couleurs vives au milieu pour la grande bataille inter loup-chaperon. Le dessin n’est pourtant pas figé, y’a du mouvement je vous le promets ! A mon sens, "Au loup !" est une bd culte que quiconque atteint un tant soit peu d’humour se doit d’avoir dans sa bibliothèque ! Car à chaque coup de cafard, chaque coup de blues vous y trouverez la force de changer votre destin de victime en destin de redresseur de tord ! Bon, sans aller jusque là, lisez, riez, hurlez… Bref, éclatez vous nom d’un loup !
Les Compagnons du Crépuscule
Tome 1: Le sortilège du bois des brumes j'adore ce livre! Il est poètique et envoûtant. Sur fond de moyen-âge, Bourgeon à placer une aventure très "lutinesque" dans ce récit. pourtant il y figure la cruauté de l'époque et des gens.(et oui toujours le même problême!) Ce premier tome entame les aventures des compagnons du crépuscule. On y découvre les personnages et leur psychisme différent. Ils sont bien plantés dans le scénario dès le début. Je trouve excellent les dialogues qui vous plongent au coeur de l'époque. Cela colle dès la première page. c'est une écriture très chantante! Le graphisme, c'est du Bourgeon et son style bien particulierement rond. Les couleurs sont très variées, il y a inclu beaucoup de nuances. elles varient avec la lumière. C'est du grand art. A se procurer d'urgence si ce n'est pas déjà fait. Tome 2: Les yeux d'étain de la ville glauque Toujours du Grand Art. Bourgeon maîtrise l'art du récit, et il nous conte là une bien belle histoire! Ici l'aventure se précise dans le monde magique des rêves et des cauchemars. La cruauté des hommes est à son paroxisme. On plonge littéralement dans le moyen-âge. Surtout par les dialogues qui se targuent d'être comme à l'époque. Avis aux amateurs. Bourgeon s'est beaucoup inspiré de la réalité, en référence à un poême traduit du breton qui sert de base à l'intrigue. beautiful mais un peu hermétique pour certains. Ses couleurs sont aussi éclatantes que dans le 1er tome, utilisées avec subtilité et un réel travail de pinceau, elles se fondent dans l'oeil du lecteur. C'est nuancé et varié, mais très chaleureux, un vrai régal. Quant au trait, c'est le sien et rien que le sien! Rond et vivant à la fois. On peut voir à la fin de ses albums le fruit de ses recherches et comment se forme les héroïnes et les décors. Intéressant de voir les bases de l'auteur. Les fervents amateurs d'aventure sont conviés à lire cette oeuvre de toute urgence. Tome 3: Le dernier chant des Malaterre Dernier volet des compagnons du crépuscule, c'est mon préféré car il est dense et particulièrement travaillé. Ici, la magie fait place à l'histoire et ses intrigues. On y découvre la vie d'un fief, avec le monastère et la ville surplombée par le castel. le chevalier trouve la conclusion à sa propre histoire, il en va de même pour ses compagnons. Scindé en court chapitres, le scénario se positionne tout au long du récit, et tous les personnages prennent de l'importance. Récit historique et magique se mélange adroitement. Si ce livre là ne rejoint pas les 2 premiers quant au conte, il se place plus subtilement en mêlant légende et réalité. Et bien sûr, toujours des dialogues calqués sur l'époque qui rajoute à la poésie. on peut le lire indépendament des autre tomes. Les graphismes, c'est toujours du Bourgeon, un trait vivant et rond, très expressif. Ses couleurs sont fidèles à la chaleur et à l'atmosphère qu'il veut faire régner. Une série indispensable à mon sens dans une bibliothèque. Oyez brave gens, suivez ce conteur au plus tôt, vous ne serez point déçu!
Happy Rock (L'enfer des concerts)
Zep, que l’on connaît pour « titeuf », est passé dans un rayon fort sympathique en humour libre…très chouette collection des éditions Dupuis. Un très bon résumé de ce que l’on peut vivre dans les concerts ! très proche de la réalité et à peine caricaturé, je suis sûre que vous vous reconnaîtrez … L’humour caustique et indiscutable de zep donne le charme à l’album. Recueil de scénettes en une page, cela se lit vite et agréablement. Côté dessin, on retrouve titeuf en plus grand et en moins blond! C’est frais, jovial et vraiment réaliste ! En bref, une bonne tranche de poilade et vous voilà requinqué !(euh ça s’écrit comme ça ?) Allez, collection humour libre, à lire absolument !
Le Génie des alpages
f'murr a su en 13 albums avec uniquement un troupeau de brebis, leur berger et son chien (sans oublier les incontournables personnages secondaires) dépeindre son univers extravagant! le décor: les vertes alpages, tout simplement! Le soucis du détail qui "tue" anime chaque case! le graphisme est simple mais efficace, les couleurs sont classiques mais variées. les scénarios vacillent entre déraison, délire, démence ou égarement! autant d'adjectifs qui ne peuvent décrire ce monde de fous! Ce monde de "félés" a bercé mon enfance et je n'est plus jamais été "normale"! c'est vous dire, ça devrait figurer au programme scolaire. je vous invite si ce n'est pas déjà fait à visiter le domaine de F'murr! Tartine de clous, au loup, porfirio, jehanne d'arc, (j'en oublie)... D'autres albums du maître qui sévit depuis plus de 30 ans sont des références à avoir dans toute bédéthèque qui se respecte. Rappelons qu'il est un des pilier de A SUIVRE...(et qu'il est suisse!) je reconnais que les génération présentes n'accrochent pas l'humour de f'murr... ce collectif n'existe que depuis peu avant il était seul...face au monde mais par respect pour vos ainés, découvrez ces albums!
Jehanne au pied du mur
J'veux pas dire, mais tout ce que vous avez retenu des cours d'histoires où vous usiez vos fonds de culotte, vous pouvez l'oublier! F'murr, grand manitou de l'humour, nous a repeint l'histoire de la pucelle d'une manière plus que rocambolesque (ou abracadabrantesque, à vous de voir!). C'est une ivrogne patentée, amoureuse d'un extra terrestre (fort sympathique) ! Quant à Attila, c'est un petit homme ému, philosophe et radin comme pas un qui part à la conquête du monde! L'histoire n'est qu'un prétexte. Jehanne n'est plus le fameux symbole de la sainte héroine, juste une femme, une mystérieuse créature, une patronne de choc, une militante obscurcie et une pochtrone, une p***** au grand coeur, bref une gonzesse quoi (croyez-moi, c'en est une qui vous cause!) ;) Pas de couleur pour cette bd, ce n'est pas nécessaire : rien que du récit , du poilant à chaque case! NOTA: " cette nouvelle histoire de Jehanne d'Arc, la bonne vosgienne, annule toutes les précédentes." Tim Galère est le T2. Suite et fin de la vie de Jehanne! La revoilà sur terre, alors que tout le monde la présume morte, escortée par son fils moitié martien et moitié humain et en pleine prise de conscience méta-hallucinatoire-psychique…(oui oui c’est long mais j’aurais pu l’écrire sans tiret!) Une histoire complètement burlesque ou les personnages sont tous « barrés dans leur monde »! Attention lecteur à ne pas te perdre dans l’univers tortueux de F’murr ou tu y laisseras des neurones! Pour le scénario, vous l’aurez compris, c’est de l’originalité et du rocambolesque d’une case à l’autre. Agréable à lire car composé de petits chapitres intenses. On s’y perdrait tout de même… L’histoire de l’Europe revue et corrigée par l’auteur est celle que j’aurais voulu apprendre sur les bancs de l’école ! Niveau graphisme, un trait épais et caricatural. Ce n’est pas de la ligne claire car il y a du mouvement et des ombres, voire une certaine profondeur. Au premier abord, on peut trouver cela grossier, mais c’est le style de F’murr, il a sa « patte » comme on dit. Cette bd date de 1985, pas si vieille me direz vous! Tout est relatif car l’humour est une chose bien particulière qui évolue sans pour autant s’altérer. Pour ma part, j’aime l’inattendu et l’improbable. C’est ce que je trouve en lisant les histoires de F’murr. Donc à mon sens c’est indémodable. Et oui, le bonheur de ceux qui nous sont chers ne passe point nécessairement par notre propre contentement, et il en est quelque fois un prix… Ainsi, l’auteur doit-il, comme souvent, se résigner à voir son personnage s’émanciper, et disparaître à l’horizon… tout comme toi lecteur…tu laisseras s’enfouir dans tes mémoires ces mêmes personnages. A découvrir si ce n’est pas déjà fait…
Le Jeu de Pourpre
Premier tome: ce conte aborde l'histoire du Tibet/Népal à une époque reculée sur fond de religion (non boudhiste) et de magie ! on y retrouve la cruauté des hommes et la magie des personnages qui se confrontent pour se sauver mutuellement et créer un nouveau monde. le scénario est original dans son approche de l'intrigue, les personnages se situent au fur et à mesure des épisodes et peuvent tenir en haleine sur les 4 tomes disponibles. le graphisme peut paraître baclé parfois, mais cela n'est pas flagrant et les décors sont réussis. quant à la couleur,elle réhausse le trait. ce conte m'a charmée par son mélange histoire et magie, par la rencontre de personnages diamétralement opposés, qui réussissent à fonder une nouvelle ère plus propice à l'égalité des hommes. tome second: On découvre ici une dynastie maudite. L'histoire nous l'a souvent prouvé, un petit nombre d'hommes avides de pouvoir qui font régner la terreur sur toute une population. Heureusement, il y a toujours eu une rencontre d'hommes et de femmes (j'y tiens) pour fomenter quelques révolutions et renverser ce pouvoir. Contrairement à notre réalité, la magie dévoile céant sa part dans l'histoire du monde. Je place donc cette série dans la rubrique "Historique", car je pense que la magie à toujours fait partie de notre monde depuis la nuit des temps (quelle soit noire ou blanche). Dans ce second tome se précise l'intrigue. les personnages principaux sont en place et commence leur aventure. Le scénario se dévoile au fur et à mesure pour faire comprendre au lecteur le chaos qui fait avancer la société depuis la nuit des temps. C'est avec finesse que le récit découle et s'imisce dans votre esprit. Le trait de l'illustrateur est un peu gros parfois, mais la couleur est bien contrastée, ce qui donne un graphisme simple avec tout de même de très belle structure de décors. Ce récit mélange le naturel et le surnaturel, c'est là que l'originalité réside. On apprend à pardonner à l'homme et à nous même nos erreurs (si si, on pardonne!). bon, je vous entend d'ici : "encore de la philosophie pseudo déiste!". mais un peu de sagesse ne fait de mal à personne bordel (oups scusez je m'emporte) croyez moi, nous en avons tous besoin. C'est une belle histoire qui peu charmer le plus retord à découvrir la suite. tome trois: Le suspense est tenace, finalement! Au 1er tome, on croit déceler une intrigue simple. Au second, la magie entre en jeu et on commence à accrocher. Et ici, on sent le courage des personnages et leur force nous entraîner dans les affres de la peur, celle qui nous empêche d'agir. Pour résumer mon impression, je citerai un grafiti que j'ai vu sur un mur: "ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas les faire, c'est parce que nous n'osons pas les faire qu'elles sont difficiles!" dixit Séneque. A méditer... Les couleurs et le graphisme sont stables sur ces 3 albums, mais on s'aperçoit que les cases ont grandit et que le trait s'est assuré. Au même titre que le scénario qui commence a prendre plus de consistance. Makyo, à qui l'on doit "Balade au bout du monde", nous offre une des facette de son imagination faite de réalité et de magie. tome quatre: Makyo a su me tenir en haleine sur une histoire simple et compliquée à la fois : le monde, les dieux et les hommes. On retrouve tous les éléments nécessaires à l'histoire du monde: la cupidité, la bêtise, et la méchanceté face au courage et à l'intelligence. C'est du basique, mais c'est efficace. C'est une belle histoire qui vous fera méditer sur vos actions ( à condition de se remettre en question et de s'identifier aux personnages). Le graphisme est mûr sur ce 4ème tome, les couleurs sont utilisées avec sensibilité et on constate sur la fin un éclaircissement, cela rejoint le récit qui lui aussi s'éclaircit sur la fin. Cette série est à lire pour comparer encore et encore l'histoire du monde et de ces avancées terrifiantes. Une belle réussite au final que je conseil.
Kid Paddle
Kid Paddle, c'est mon p'tit chouchou! il me fait poiler, tordre de rire devrais-je dire ! Midam a fait apparaître Kid dans Spirou, et j'avoue que l'expression des personnages et l'humour des gamins terribles m'a tout de suite séduite ! Ils ont une imagination hors du commun, les monstres, les gruges pour rentrer voir les films interdits (qui ne fonctionnent jamais ceci dit!), tout est excellent. Rien qu'à voir leur p'tite trogne expressive pendant leur conneries, j'suis pliée de rire! Voilà des recueils dont on ne se lasse pas! des planches uniques et colorées avec un humour bien caustique et étonnant. Un conseil, si vous avez dans votre entourage des enfants de cet âge, évitez de leur faire lire Kid paddle, ça leur donne des idées... et les parents n'aprécient pas forcément... (à moins que vous ne vouliez plus les voir!). Quant à moi, je cautionne Kid et ses loufoqueries pour le bonheur des foyers! A offrir impérativement!
Le Lama blanc
Tome premier: Ah, Jodorowsky nous fait une fois de plus voyager avec un scénario prometteur, comme à son habitude. La trame de cette magnifique histoire redonne l'actualité du Tibet et le choc des cultures. On y retrouve toute la ferveur chrétienne qui veut prouver que la civilisation passera par elle ou ne passera pas ! On sent une recherche de l'histoire et cette infime touche de divinité qui est toujours présente dans les récits de notre ami l'auteur paranormal. j'aime beaucoup Jodorowsky, il a une imagination très fertile. Pour le dessin, je ne connaissais pas Bess! je trouve son trait franc et bien marqué. Les personnages sont réalistes et expressifs. pas mal, je dirais attendons de lire les tomes suivants...car sont dessin reste stable. Les couleurs sont bien chaleureuses et même sur certains plans bien éclatantes. tome second: Un régal. L'histoire est pleine de rebondissements et de suspens. Jodorowsky est une conque inépuisable d'imagination. Il sait nous faire rêver et nous faire voyager très loin dans l'histoire... Le lama blanc est le sauveur que le Tibet n'a pas eu. A l'instar du Dalaï Lama, il a cette puissance divine au fond de lui. Pourtant, il n'a que quatre ans et laisse présager une grande force intérieure. C'est par la souffrance que l'homme comprend la vie et ses valeurs... De belle leçons nous sont données par notre ami Jodorowsky, un scénario prometteur où l'on sent le mélange de vérités historiques et d'imaginaire lointain et magique. Le dessin de Bess prend de la profondeur, on y voit son coup de pinceau. Des jeux d'ombres et lumières, des couleurs nuancées et variées. J'attends cependant de voir l'évolution sur les autres tomes. Je dirais que le Lama Blanc est nécessaire à qui aime le bouddhisme, la magie et l'histoire terrible des hommes. Un très beau livre que je conseille vivement... Cette bd m'a agréablement bien divertie. tome troisième: Une suite d'épreuves et de douleurs pour cet enfant. Quand on lit cette oeuvre, la compassion et la tristesse nous envahit. L'on sait que les routes qui mènent à la sagesse sont difficiles et que la souffrance est la seule à nous révéler la bonne voie. Cela dit, une leçon de courage et de ténacité nous est donnée par ce petit bonhomme. Il y va de l'avenir du Tibet. L'intrigue continue simplement entre cupidité et horreur. Le jeune Lama construit son histoire malgrè lui. C'est beau et dur en même temps. Le scénario se dévoile dans un univers réaliste avec une part de divinité qui ne laissera personne indifférent. Jodorowsky est un spécialiste des scénarii à tendance mystique. Ne désespérez pas car l'histoire avance lentement, mais sûrement. Les dessins sont clairs et tranchants. Un soucis du détail et des personnages bien expressifs animent les planches. De belles couleurs sont utilisées, avec des nuances et de la chaleur. Je trouve l'ensemble harmonieux et très agréable à la vue. Pour moi, le bel art de la littérature illustrée se trouve grandit grâce à des auteurs comme ceux-là. tome quatrième: Un scénario basé sur des recherches dans la culture tibétaine toujours. Jodorowsky nous offre un récit d'un réalisme et d'une violence humaine. Même au sein d'un monastère, on trouve les gens les plus vils et bas de cette terre. Le reflet de l'histoire avec l'espoir que donne la magie de l'esprit, c'est l'équilibre entre réalite et divinité. On aborde le fameux choc des cultures et son éternel chaos. Les graphisme, quant à eux, prennent de l'ampleur, le trait s'affirme. Bess nous délivre plus de précision dans les visages. De très belles planches éclatées. La couleur est bien maniée, avec l'alternance du froid, du chaud et de l'ombré. J'ai trouvé plus de profondeur que dans les autres albums, le dessin a mûri. Je me suis attardée sur ces planches, elles sont en mouvement! (non j'ai pas fumé la moquette, j'ai du lino!). Blague à part, le récit morcelé de ce jeune héros tchilinga est vraiment prenant. N'hésitez pas une seconde de plus, lisez l'histoire du lama blanc. tome cinquième: C'est beau! La suite de ce récit qui est un condensé de la philosophie du Bouddha. Un combat entre l'homme et son égo. Entre nos valeurs et nos vies antérieures. Jodorowsky me fascine par son récit, il est conteur et vous prend le coeur et l'esprit. j'avoue avoir un net penchant pour les histoires ayant de la philosophie dans l'âme. Le trait de Bess a encore mûri, il joue sur des nuances et a travaillé la couleur encore mieux que dans le tome précédent. Un vrai régal pour l'oeil. Il faut reconnaitre que nous en sommes au cinquième livre, et Gabriel doit avoir tout juste 20 ans. Mais on ne se lasse pas car le scénario est équilibré. Là je considère objectivement, pour les amateurs de la recherche de soi, de se procurer cette série au plus tôt! tome sixième: Voilà le dernier tome du premier cycle du Lama Blanc. La courte, mais néanmoins intense vie de ce jeune tchilinga (blanc) au milieu du Tibet. Il a maintenant une trentaine d'année. Jodorowsky a basé son histoire sur l'expansion forcé du bouddhisme à travers le monde, à cause du drapeau rouge! Il nous dépeint une société basée sur la religion philosophique rencontrant les mêmes êtres vils que dans le reste du monde. Mais avant de s'intéresser à cette philosophie, il faut connaître leur culture et leur façon de penser, savoir comment l'on combat contre nous même jusqu'à la maîtrise totale de notre esprit. Le chemin de la sagesse est pavé de douleur. L'éternel destin qui est le notre, la recherche de la lumière... (ça y est j'deviens mystique!). C'est ça l'effet Jodorowsky ! Bess a un trait assuré, un bon équilibre se place dans les couleurs. Mais à mon sens, les tomes 3 & 4 sont mes préférés au niveau graphisme. De belles planches nuancées et chaudes font un ensemble agréable. Volà un fameux coktail qui nous donne une très belle série pleine de sagesse et de réalité. Découverte il y a peu, j'ai beaucoup aimé cette BD. Je vous la conseille vivement, elle interpèle. Lisez et pensez "Om mani padmé hum..."
Nestor Burma
Un pavé, comparé aux autres tomes de la série ! Le "120 rue de la gare" est plein de suspens trépident ! L'arrangement de Malet consiste à vous faire aller et venir dans le temps et dans l'histoire, il fait du "yoyo" avec l'intrigue et les personnages, donc avec le lecteur aussi ! Léo Malet est un auteur de polar, plus basiquement: roman de gare (c'est le cas de le dire!) mais on reconnaît une construction bien particulière dans ses récits qui savent vous tenir en haleine. J'adore ! L'époque de la France démarquée par les boches est le décor principal de l'histoire. Et Jacques Tardi comme à son habitude nous fait voyager dans une réalité historique grâce aux décors et aux détails de chaque planches. On le connaît pour l'architecture de Paris, ici on découvre la ville de Lyon tout aussi efficacement que la capitale ! Surtout que la période Pétain n'était pas la plus glorieuse de la France ! Remarquez les affiches sur les murs ! on s'y croirait ! Bien entendu tout cela est en noir et blanc, ce qui n'entâche pas à l'histoire, mais au contraire donne toute son ampleur au graphisme. Voilà comment un duo peut réussir un bel ouvrage en mélangeant le roman et la littérature illustrée ! Lecteur-amatteur des deux genres, tu ne seras pas déçu ! Nestor Burma est un détective de choc, un peu cabotin, mais parfaitement délicieux à suivre ! N'hésitez pas une demi seconde à vous procurer ses aventures (en roman ou en bd). Une nécéssité pour les longues soirées d'hiver ! de tous les tomes nestor burma, mon préféré est le 120... mais que cela ne vous empêche pas de déguster les autres...
Peter Pan
L’aventure de Peter Pan vu par Régis Loisel, la genèse de ce personnage très librement inspiré du roman de Sir James Matthew Barrie. Sa vision est tellement pragmatique que si vous aviez un doute sur l'existence de Peter Pan vous n'en n'aurez plus! (Personnellement je n'en ai jamais douté) L’auteur aborde une histoire où le glauque et la misère des hommes et femmes sont réels et effrayants. Le tome premier pose le décor dans un Londres triste et sordide et le tome sixième clôture parfaitement le conte qui revient là où tout a démarré. On peut dire que sa boucle est bouclée ! Peter est un enfant fier et inventif qui se débat dans un monde d’adultes bien plus perdus que les enfants. Le contact de ces grandes personnes le rend cependant plus fuyant et on commence à le voir partir vers son propre monde imaginaire jusqu’à ce que celui-ci prenne réellement vie et place dans nos esprits. Avec un scénario riche en rebondissements et bien bâti, Loisel pose les bases de son récit en 6 volumes. Les personnages principaux apparaissent ou disparaissent au fur et à mesure que le récit s’étale et on s'éprend d'affection très rapidement pour Peter et ses camarades. Même Crochet est touchant! L'intrigue quant à elle, se dévoile doucement mais de manière équilibrée. Un mythe naît devant vos yeux, le suspense est tenace voire haletant. Tout au long de l’histoire, les sentiments de primes abords assez puérils donnent naissance à des réflexions plus poussées sur les relations entre amis et ennemis, sur l’importance de l’oubli, du deuil, de l’amitié de l’amour sincère. Peter est un être très particulier et touchant, mené par ses actions de bravade et par une fierté sans limite. Il est vif, impétueux, capricieux mais courageux. Autant d’adjectifs pour décrire cet enfant terriblement attachant mais agaçant. Pour moi, Peter Pan est l’irrémédiable destin d’un enfant qui n’a pas eu d’amour pour le guider. Il est la terrible preuve de ce qui arrive quand on ne respecte pas nos descendants et qu’on les oublie dans un monde fait de peur et d’horreur. Le graphisme, de toute beauté fait de couleurs chaleureuses avec des jeux d'ombres et de lumière, est du pur Régis Loisel. Il a su différencier son trait qui atteint une très belle maturité, si l'on compare "la quête de l'oiseau du temps" et cet ouvrage. Je vous convie avec ardeur à plonger au coeur de ce merveilleux conte qui ne pourra vous laisser indifférent. Un prodige de la bande dessinée à lire d'urgence.