Cette seconde collaboration entre Yann et Hausman, est, comme leur précédent album (" Trois cheveux blancs "), une petite perle. Le récit est sombre, délicieusement noir. Yann est décidément vraiment à l'aise dans ce genre séculaire qu'est le conte. Hausman n'a pas chômé non plus, son dessin (peut-être devrais-je dire " sa peinture ") très travaillé est toujours aussi superbe. Il dessine toujours avec la même aisance les animaux. Ses écureuils sont " à croquer ".
Des deux albums qu'ils ont faits ensemble, j'ai une petite préférence pour " Trois cheveux blancs ", dans celui-ci la forte présence du texte narratif nous éloigne un peu trop des personnages, je trouve. Mais c'est là un détail qui n'enlève rien à la qualité de cet album. Ces deux récits sont de toute façon à ne pas rater.
L’histoire de Silence c’est notre histoire, c’est notre monde, notre vie avec ses joies, ses peines, ses illusions. Silence est de ces gens sans malices, profondément et naturellement gentil, il fait parti de ces gens qu’on oublie pas.
« Je mapel Silence é je sui genti » voilà comment commence l’histoire et voilà comment elle se finit.
Tout au long de ce conte d’une immense poésie, on suit Silence avec souffrance et tendresse, et parfois, à tort, avec compassion. Car quoiqu’on en dise, quoiqu’on en pense, non, Silence n’est pas ignorant et insensé comme notre monde voudrait bien nous le faire croire. Il est notre part d’insouciance, de bonté. Il est muet et simple d’esprit, il ignore le sens du mot haine, mais il l’apprendra, malheureusement à ses dépends, face au don que possèdent les gens à l’égard de la différence, celui de dénigrer. Silence, un véritable éloge de la différence, un combat contre l’intolérance. Il est l’innocence, la candeur que chacun a connue mais que personne n’a conservé. Triste ? Non, Silence est une ode à la vie.
Rhhhhaaaaa, j'adore, j'ai faillii mettre culte mais j'attends que l'histoire soit fini... :)
Bon alors le dessins d'abord : Enorme, extrat, trop trop bo, superbe, magnifique... heu les mots me manquent... ha si : tout simplement du Marini ! :)
Et pis pour les couleurs... ba tout pareil ! toutes les palettes de tons y passent, du sombre, de la couleur chaleureuse pour les scenes d'interieures... que du bon !
Coté scénario, bon c'est une histoire de vampire, mais ca le fait grave ! totalement absorbé le dut ! A tel point que j'ai enchainé les 3 tomes sans m'arreter !! :)
Bref, de la très bonne bd !! :)
Plutôt que de vous vanter la qualité des dessins et de l'humour de Franquin. Choses connues de tous et dès lors assez peu intéressantes à lire. Je préfère vous faire part de ma petite réflexion sur le personnage de Gaston et son succès. On présente souvent Gaston comme le type même de l'anti-héros par excellence. Je ne suis pas tout à fait d'accord, certes Gaston n'est pas un héros traditionnel (dans le sens " héroïque "). Ce n'est ni Tintin, ni Spirou, encore moins Superman. Mais ce n'est pas un anti-héros pour autant. Pour moi l'anti-héros, c'est Samuel Spade dans Le faucon maltais. C'est à dire le loser absolu, victime du destin et qui ne fait rien pour vraiment en réchapper.
Gaston est un personnage adulé par beaucoup. Son succès tient moins à sa nature d'anti-héros qu'à une aspiration fondamentale que tout le monde partage. Une véritable aspiration universelle : être libre, libre de faire ce qu'il nous plaît, quand cela nous plaît.
Gaston, c'est aussi une bd sur le monde contraignant du travail, rempli de contrainte quotidienne. Monde dans lequel la fainéantise et l'oisiveté est mal vue. Et ce n'est pas les habitués du site qui préfèrent traîner sur le forum plutôt que de boulotter qui me dirons le contraire.
Or Gaston vit certes dans un univers de contraintes (le fameux courrier en retard). Mais son univers comporte une " chose " vraiment irréaliste. Ce gars ne se fait jamais virer.
Je ne sais pas vous, mais si j'étais patron et que j'avais dans mon service un gars, qui, non seulement ne fout rien, mais a déjà fait exploser le bureau plusieurs fois, je l'aurais viré depuis longtemps. Gaston lui, a beau faire les pires gaffes, il est toujours là. En somme dans le monde de Gaston, il ne doit jamais supporter les conséquences de ses actes. C'est cela même qui plaît. Dès lors Gaston vit sa vie sans véritable contrainte, puisque la contrainte ultime (celle de perdre son boulot), n'existe pas. C'est un imbécile, mais heureux, libre de vivre comme il l'entend, loin de s'en faire pour les contraintes de la vie en société. Et ça c'est beau, on en rêve tous.
Je n'irais pas jusqu'à dire que Gaston est l'œuvre d'un anarchiste. Franquin ne fait pas de bd " politique ". Disons plutôt qu'il s'agit d'anarchie douce, poétique même.
Si Gaston plaît, c'est parce qu'à travers lui, on vit un peu de cette liberté incroyable dont il jouit, une liberté qui a quelque chose de l'insouciance de l'enfance...
Avoir su capter, consciemment ou inconsciemment, cette envie profonde et universelle et l'avoir incarné si bien dans un seul personnage, c'est là qu'est, selon moi, le génie de Franquin.
Puisque Gaston vit d'une manière dont beaucoup d'entre nous rêvent... ce n'est pas un anti-héros, l'anti-héros fait pitié, l'anti-héros accumulent les défauts (couardise, lâcheté...)qui sont les inverses des qualités des héros (le courage, la bonté). Gaston a certes des défauts : il est paresseux, il fume, il s'habille mal... mais on l'aime avant tout pour sa qualité primordiale : il est libre. A mon sens, Gaston est donc bel et bien un héros, au sens le plus noble du terme.
J'aime beaucoup la quête, je suis entièrement d'accord pour dire que c'est un tournant dans la BD et particulièrement dans le genre héroic-fantasy mais Tintin ou Blake et Mortimer sont également des oeuvres majeures et je suis pourtant loin d'en être fan.
Mon problème avec la quête, c'est principalement le dessin de Loisel que je trouve un peu sale. Le premier tome est franchement moche, le 2 est passable; il n'y a que le 3 et le 4 qui trouvent grâce à mes yeux, le personnage du Rige dans le tome 3 étant vraiment extraordinaire et les décors plus soignés.
Le scénar est correct mais ne casse pas des briques pour autant à part la fin, vraiment originale et déstabilisante. Les personnages sont assez charismatiques, ce qui rend au final la lecture vivante et intéressante. Le tome 5 est pour l'instant assez dispensable mais pas désagréable. Mais à aucun moment (à part donc pour le tome 3 et la fin du 4, qui valent bien 5 étoiles) je n'ai été en extase en me disant que je lisais là un chef d'oeuvre. Alors que Légende des contrées oubliées vaut 5 étoiles direct pour moi, et ce pour chaque tome, si l'on doit comparer deux oeuvres mythiques d'HF. Un bon 4 étoiles donc mais pas plus.
Je rajoute une énième note positive mais c'est vraiment pour que vous ne soyez pas dépité en ouvrant pour la première fois un tome de cette fabuleuse saga. Certes les couleurs paraissent vraiment ternes au premier abord, et c'est vrai que les tons pastels du dessin donnent une impression un peu étrange. Mais à y regarder de plus près, ces dessins sont absolument extraordinaires et servent merveilleusement l'histoire. L'intrigue est classique mais il faut dire que cette oeuvre n'est pas toute récente; elle est une des premières à exploiter en BD les rêgles classique de l'Héroic Fantasy avec ses races bigarées et mélangées, le thème de la quête, de la lutte du bien et du mal etc... LDCO est une BD fondatrice au même titre que la quête de l'oiseau du temps que je trouve personnellement bien moins réussie. C'est concis, prenant, magique. Une oeuvre majeure.
On nage en pleine aventure avec cette série. C'est prenant, haletant et joyeusement irrévérencieux. Cela a le charme des films de pirates de raoul walch et on ne s'ennuie jamais tout au long de la lecture des trois premiers tomes. Quant au graphisme rien à dire. il est hyper plaisant et maitrisé. Seules couleurs me chiffonne un peu, mais ce tout petit bémol, ne doit pas gacher l'envie de découvrir la série
Goossens est un fin humoriste. Peut-être même le plus doué de chez Fluide. Entre Blutch et lui, mon coeur balance. Et ces trois albums sont un bel exemple de cet orfèvre de l’humour. Ses gags, il les mitonne avec un soin rare, avec ses petites mains poilues, il peaufine chaque petit détail, cisaille tout ce qui pourrait inutilement dépasser. Ces trois albums sont une preuve éclatante de son lumineux talent. Voilà qui est dit (poil au zizi).
L'univers semble d'emblée familier : l'Ouest crasseux et brutal, plein de hors-la-loi aux mines patibulaires. Au milieu de toute cette chienlit : un héros jeune et naïf, " Candide " en somme. Mal accompagné (par une brute épaisse, une chanteuse ratée hystérique, une vieil alcoolique...), il tente de monter une équipe de outlaws pour monter une attaque de banque, afin de marcher sur les traces d'un père qu'il n'a pas connu et qu'il fantasme. Evidemment, ca m****...
Dieter donne dans le western burlesque, genre dans lequel on ne l'attendait pas nécessairement, et il s'y avère très à l'aise. Son histoire n'a rien d'original, il ne fait que reprendre des clichés, mais l'humour caustique qui enrobe tous ces éléments est savoureux. Et sa manière d'enchaîner les événements témoigne du savoir-faire d'un scénariste plus que confirmé.
Côté dessin, je suis littéralement émerveillé par le travail de Fourquemin, dessinateur que je ne connaissais pas du tout avant de tomber sur cet album. Son dessin, dans la manière dont il met les choses en scène et la façon dont il " croque " ses personnages, m'évoque celui d'Alfred. J'adore les véritables " sales tronches " qu'il donne à ses personnages (excepté celle du héros, évidemment).
A la suite de bien d'autres dessinateurs, il arrive lui aussi à décrire un Ouest boueux, puant et suintant de toute part. On n'est évidemment pas dans le réalisme mais dans l'hyperbole, et son Ouest fait même plus cliché que cliché, et c'est tout simplement succulent.
Je pense même avoir tort de parler ainsi séparément du dessin et du scénario. Car dans ce cas-ci, ils vont vraiment à l'unisson. Ces deux auteurs-là se sont bien trouvés.
A lire à tout prix si vous avez envie de découvrir un western " différent ", finalement très éloigné des classiques du genre (les plus réalistes Comanche, Chinaman ou Blueberry).
Arf! Ma première collection de manga...nostalgie!
Les dessins sont tous simplement parmis les plus beaux du genre...en l'occurence, ils sont ici magnifiques! Watase nous offre sa meilleure série, et on peut voir une amélioration de son graphisme par rapport à Fushigi Yugi.
Le "faible" nombre de tomes (14) permet à l'histoire de garder tout son interet et de ne pas s'éterniser sur des relations stériles et superficielles.
Le mélange des genres, shojo+fantastique, est assez efficace et superbement illustré...les images de la nymphe céleste à sont particulièrement belles! L'impression de réalisme est présente tout au long de la lecture. Les personnages évoluent et les héros meurent aussi...C'est une ambiance bien réaliste et sérieuse, un peu tragique qui m'a séduite.
Les aspects scientifiques du problème, s'ils ne sont pas très approfondis, ont au moins le mérite d'etre justes et clairs!
Tous les personnages ont leur caractère et leur personnalité mais je suis une fan de la trop puissante ObaQ...elle est tout simplement extra! :)
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Le Prince des Ecureuils
Cette seconde collaboration entre Yann et Hausman, est, comme leur précédent album (" Trois cheveux blancs "), une petite perle. Le récit est sombre, délicieusement noir. Yann est décidément vraiment à l'aise dans ce genre séculaire qu'est le conte. Hausman n'a pas chômé non plus, son dessin (peut-être devrais-je dire " sa peinture ") très travaillé est toujours aussi superbe. Il dessine toujours avec la même aisance les animaux. Ses écureuils sont " à croquer ". Des deux albums qu'ils ont faits ensemble, j'ai une petite préférence pour " Trois cheveux blancs ", dans celui-ci la forte présence du texte narratif nous éloigne un peu trop des personnages, je trouve. Mais c'est là un détail qui n'enlève rien à la qualité de cet album. Ces deux récits sont de toute façon à ne pas rater.
Silence
L’histoire de Silence c’est notre histoire, c’est notre monde, notre vie avec ses joies, ses peines, ses illusions. Silence est de ces gens sans malices, profondément et naturellement gentil, il fait parti de ces gens qu’on oublie pas. « Je mapel Silence é je sui genti » voilà comment commence l’histoire et voilà comment elle se finit. Tout au long de ce conte d’une immense poésie, on suit Silence avec souffrance et tendresse, et parfois, à tort, avec compassion. Car quoiqu’on en dise, quoiqu’on en pense, non, Silence n’est pas ignorant et insensé comme notre monde voudrait bien nous le faire croire. Il est notre part d’insouciance, de bonté. Il est muet et simple d’esprit, il ignore le sens du mot haine, mais il l’apprendra, malheureusement à ses dépends, face au don que possèdent les gens à l’égard de la différence, celui de dénigrer. Silence, un véritable éloge de la différence, un combat contre l’intolérance. Il est l’innocence, la candeur que chacun a connue mais que personne n’a conservé. Triste ? Non, Silence est une ode à la vie.
Rapaces
Rhhhhaaaaa, j'adore, j'ai faillii mettre culte mais j'attends que l'histoire soit fini... :) Bon alors le dessins d'abord : Enorme, extrat, trop trop bo, superbe, magnifique... heu les mots me manquent... ha si : tout simplement du Marini ! :) Et pis pour les couleurs... ba tout pareil ! toutes les palettes de tons y passent, du sombre, de la couleur chaleureuse pour les scenes d'interieures... que du bon ! Coté scénario, bon c'est une histoire de vampire, mais ca le fait grave ! totalement absorbé le dut ! A tel point que j'ai enchainé les 3 tomes sans m'arreter !! :) Bref, de la très bonne bd !! :)
Gaston Lagaffe
Plutôt que de vous vanter la qualité des dessins et de l'humour de Franquin. Choses connues de tous et dès lors assez peu intéressantes à lire. Je préfère vous faire part de ma petite réflexion sur le personnage de Gaston et son succès. On présente souvent Gaston comme le type même de l'anti-héros par excellence. Je ne suis pas tout à fait d'accord, certes Gaston n'est pas un héros traditionnel (dans le sens " héroïque "). Ce n'est ni Tintin, ni Spirou, encore moins Superman. Mais ce n'est pas un anti-héros pour autant. Pour moi l'anti-héros, c'est Samuel Spade dans Le faucon maltais. C'est à dire le loser absolu, victime du destin et qui ne fait rien pour vraiment en réchapper. Gaston est un personnage adulé par beaucoup. Son succès tient moins à sa nature d'anti-héros qu'à une aspiration fondamentale que tout le monde partage. Une véritable aspiration universelle : être libre, libre de faire ce qu'il nous plaît, quand cela nous plaît. Gaston, c'est aussi une bd sur le monde contraignant du travail, rempli de contrainte quotidienne. Monde dans lequel la fainéantise et l'oisiveté est mal vue. Et ce n'est pas les habitués du site qui préfèrent traîner sur le forum plutôt que de boulotter qui me dirons le contraire. Or Gaston vit certes dans un univers de contraintes (le fameux courrier en retard). Mais son univers comporte une " chose " vraiment irréaliste. Ce gars ne se fait jamais virer. Je ne sais pas vous, mais si j'étais patron et que j'avais dans mon service un gars, qui, non seulement ne fout rien, mais a déjà fait exploser le bureau plusieurs fois, je l'aurais viré depuis longtemps. Gaston lui, a beau faire les pires gaffes, il est toujours là. En somme dans le monde de Gaston, il ne doit jamais supporter les conséquences de ses actes. C'est cela même qui plaît. Dès lors Gaston vit sa vie sans véritable contrainte, puisque la contrainte ultime (celle de perdre son boulot), n'existe pas. C'est un imbécile, mais heureux, libre de vivre comme il l'entend, loin de s'en faire pour les contraintes de la vie en société. Et ça c'est beau, on en rêve tous. Je n'irais pas jusqu'à dire que Gaston est l'œuvre d'un anarchiste. Franquin ne fait pas de bd " politique ". Disons plutôt qu'il s'agit d'anarchie douce, poétique même. Si Gaston plaît, c'est parce qu'à travers lui, on vit un peu de cette liberté incroyable dont il jouit, une liberté qui a quelque chose de l'insouciance de l'enfance... Avoir su capter, consciemment ou inconsciemment, cette envie profonde et universelle et l'avoir incarné si bien dans un seul personnage, c'est là qu'est, selon moi, le génie de Franquin. Puisque Gaston vit d'une manière dont beaucoup d'entre nous rêvent... ce n'est pas un anti-héros, l'anti-héros fait pitié, l'anti-héros accumulent les défauts (couardise, lâcheté...)qui sont les inverses des qualités des héros (le courage, la bonté). Gaston a certes des défauts : il est paresseux, il fume, il s'habille mal... mais on l'aime avant tout pour sa qualité primordiale : il est libre. A mon sens, Gaston est donc bel et bien un héros, au sens le plus noble du terme.
La Quête de l'Oiseau du Temps
J'aime beaucoup la quête, je suis entièrement d'accord pour dire que c'est un tournant dans la BD et particulièrement dans le genre héroic-fantasy mais Tintin ou Blake et Mortimer sont également des oeuvres majeures et je suis pourtant loin d'en être fan. Mon problème avec la quête, c'est principalement le dessin de Loisel que je trouve un peu sale. Le premier tome est franchement moche, le 2 est passable; il n'y a que le 3 et le 4 qui trouvent grâce à mes yeux, le personnage du Rige dans le tome 3 étant vraiment extraordinaire et les décors plus soignés. Le scénar est correct mais ne casse pas des briques pour autant à part la fin, vraiment originale et déstabilisante. Les personnages sont assez charismatiques, ce qui rend au final la lecture vivante et intéressante. Le tome 5 est pour l'instant assez dispensable mais pas désagréable. Mais à aucun moment (à part donc pour le tome 3 et la fin du 4, qui valent bien 5 étoiles) je n'ai été en extase en me disant que je lisais là un chef d'oeuvre. Alors que Légende des contrées oubliées vaut 5 étoiles direct pour moi, et ce pour chaque tome, si l'on doit comparer deux oeuvres mythiques d'HF. Un bon 4 étoiles donc mais pas plus.
Légendes des Contrées Oubliées
Je rajoute une énième note positive mais c'est vraiment pour que vous ne soyez pas dépité en ouvrant pour la première fois un tome de cette fabuleuse saga. Certes les couleurs paraissent vraiment ternes au premier abord, et c'est vrai que les tons pastels du dessin donnent une impression un peu étrange. Mais à y regarder de plus près, ces dessins sont absolument extraordinaires et servent merveilleusement l'histoire. L'intrigue est classique mais il faut dire que cette oeuvre n'est pas toute récente; elle est une des premières à exploiter en BD les rêgles classique de l'Héroic Fantasy avec ses races bigarées et mélangées, le thème de la quête, de la lutte du bien et du mal etc... LDCO est une BD fondatrice au même titre que la quête de l'oiseau du temps que je trouve personnellement bien moins réussie. C'est concis, prenant, magique. Une oeuvre majeure.
Bouffe-Doublon
On nage en pleine aventure avec cette série. C'est prenant, haletant et joyeusement irrévérencieux. Cela a le charme des films de pirates de raoul walch et on ne s'ennuie jamais tout au long de la lecture des trois premiers tomes. Quant au graphisme rien à dire. il est hyper plaisant et maitrisé. Seules couleurs me chiffonne un peu, mais ce tout petit bémol, ne doit pas gacher l'envie de découvrir la série
L'Encyclopédie des Bébés
Goossens est un fin humoriste. Peut-être même le plus doué de chez Fluide. Entre Blutch et lui, mon coeur balance. Et ces trois albums sont un bel exemple de cet orfèvre de l’humour. Ses gags, il les mitonne avec un soin rare, avec ses petites mains poilues, il peaufine chaque petit détail, cisaille tout ce qui pourrait inutilement dépasser. Ces trois albums sont une preuve éclatante de son lumineux talent. Voilà qui est dit (poil au zizi).
Outlaw
L'univers semble d'emblée familier : l'Ouest crasseux et brutal, plein de hors-la-loi aux mines patibulaires. Au milieu de toute cette chienlit : un héros jeune et naïf, " Candide " en somme. Mal accompagné (par une brute épaisse, une chanteuse ratée hystérique, une vieil alcoolique...), il tente de monter une équipe de outlaws pour monter une attaque de banque, afin de marcher sur les traces d'un père qu'il n'a pas connu et qu'il fantasme. Evidemment, ca m****... Dieter donne dans le western burlesque, genre dans lequel on ne l'attendait pas nécessairement, et il s'y avère très à l'aise. Son histoire n'a rien d'original, il ne fait que reprendre des clichés, mais l'humour caustique qui enrobe tous ces éléments est savoureux. Et sa manière d'enchaîner les événements témoigne du savoir-faire d'un scénariste plus que confirmé. Côté dessin, je suis littéralement émerveillé par le travail de Fourquemin, dessinateur que je ne connaissais pas du tout avant de tomber sur cet album. Son dessin, dans la manière dont il met les choses en scène et la façon dont il " croque " ses personnages, m'évoque celui d'Alfred. J'adore les véritables " sales tronches " qu'il donne à ses personnages (excepté celle du héros, évidemment). A la suite de bien d'autres dessinateurs, il arrive lui aussi à décrire un Ouest boueux, puant et suintant de toute part. On n'est évidemment pas dans le réalisme mais dans l'hyperbole, et son Ouest fait même plus cliché que cliché, et c'est tout simplement succulent. Je pense même avoir tort de parler ainsi séparément du dessin et du scénario. Car dans ce cas-ci, ils vont vraiment à l'unisson. Ces deux auteurs-là se sont bien trouvés. A lire à tout prix si vous avez envie de découvrir un western " différent ", finalement très éloigné des classiques du genre (les plus réalistes Comanche, Chinaman ou Blueberry).
Ayashi No Ceres
Arf! Ma première collection de manga...nostalgie! Les dessins sont tous simplement parmis les plus beaux du genre...en l'occurence, ils sont ici magnifiques! Watase nous offre sa meilleure série, et on peut voir une amélioration de son graphisme par rapport à Fushigi Yugi. Le "faible" nombre de tomes (14) permet à l'histoire de garder tout son interet et de ne pas s'éterniser sur des relations stériles et superficielles. Le mélange des genres, shojo+fantastique, est assez efficace et superbement illustré...les images de la nymphe céleste à sont particulièrement belles! L'impression de réalisme est présente tout au long de la lecture. Les personnages évoluent et les héros meurent aussi...C'est une ambiance bien réaliste et sérieuse, un peu tragique qui m'a séduite. Les aspects scientifiques du problème, s'ils ne sont pas très approfondis, ont au moins le mérite d'etre justes et clairs! Tous les personnages ont leur caractère et leur personnalité mais je suis une fan de la trop puissante ObaQ...elle est tout simplement extra! :)