Les derniers avis (38923 avis)

Par ganhima
Note: 4/5
Couverture de la série The Red Star
The Red Star

The Red Star...Waouh, dans le genre régal visuel, on est vraiment bien parti, là! C'est clairement un style nouveau (en tout cas pour moi!) et très anticonventionnel, c'est très soigné et aussi très léger, très pastel et pourtant très réaliste, très sobre et pourtant extremement évocateur, et le contraste avec la lourdeur des propos n'en est que plus impressionnant... J'apprécie l'histoire... L'utilisation "fictive" du système communiste est bien employée et appuyée d'une incursion du fantastique et de la science fiction...Le mélange des genres pourrait être très indigeste, je le trouve excellent! Je n'ai pour l'instant rien à reprocher à l'étoile Rouge, une histoire de guerre, d'amitié, de déchirements et d'amour, de souffrances et de mort... Les personnages sont vraiment travaillés en profondeur, on perçoit extremement bien les différents sentiments, les émotions, comme le regret, la nostalgie ou la tristesse... Les scènes de combats sont assez exceptionnelles, encore une fois le mélange des machines de guerres et des pouvoirs ésotériques est plutôt réussi, la technologie moitié scientifique, moitié magique est fascinante ! Un très bon démarrage pour cette série qui fait preuve d'originalité et d'innovation et surtout qui me plait énormément !

11/02/2003 (modifier)
Par A.bomba
Note: 5/5
Couverture de la série Monsieur Mardi-Gras Descendres
Monsieur Mardi-Gras Descendres

La vie est une grande surprise. Pourquoi la mort n’en serait pas une plus grande ? (Nabokov Vladimir, Times, 1981) Monsieur Mardi-Gras descendres a certainement dit la même chose à l’aube de son aventure ! Je suis bouleversée par la singularité de cette BD. Et encore plus par son étonnante vision de l’après-vie. Nous avons là un squelette tout en os, plus vivant que mourant, qui par sa tenacité nous oblige à prendre conscience de faits que l’on voudrait occulté… j’entends par là l’isondable et irrémédiable angoisse qu’après la vie il y ait le vide et l’oubli! Ciel, quand on plonge dans l’univers de ce livre on en ressort pas indifférent du tout, mais différent certes. Derrière un scénario très insolite se fond un dessin alternant sombre et clair, où les visages sans détails sont pourtant plein d’expression et de caractère. Que d’os ! Que d’os ! dirais-je pour conclure. J’ai été interpellée par ce monde étrange décri par Liberge et je pense y replonger régulièrement hirtoire de voyager un peu ! j’ai hâte de découvrir la suite.

11/02/2003 (modifier)
Par Piehr
Note: 4/5
Couverture de la série Jimmy Corrigan
Jimmy Corrigan

IMPRESSIONNÉ par les divers avis jubilatoires de mes confrères bien-aimés, votre serviteur, non sans un sentiment exacerbé de répulsion qu'a engendré le prix rédibitoire de l'ouvrage primé comme meilleur album 2003 à Angoulème, s'est lancé dans l'acquisition et la lecture de celui-ci. DUBITATIF lors des 50 premières pages, perdu dans le Maelström d'une mise en page hors du commun, l'ouvrage peut troubler, voir déplaire : vision relativement nouvelle, voire révolutionnaire, de la BD en général, tout cela semblait surtout particulièrement banal dans les faits. PUIS, FORCENÉ, motivé par le simple fait de connaitre une expérience nouvelle dans le monde la bande dessinée, continuant ma lecture pour comprendre et apprécier, tout s'éclaircit soudain pour faire place à une oeuvre originale, sensible, mais surtout diablement efficace dans sa narration. Incroyable sur ce plan, étant considéré que les faits et événements rencontrés par le héros sont d'une banalité affligeante, et subits de manière médiocre : Jimmy Corrigan est un looser, un vrai de vrai, et le lecteur ne s'attachera pas à lui. Il suivra sa petite vie sans importance, et dévorera les centaines de pages que constitue ce bouquin. ENFIN, ENRICHI de la lecture de cet album, je découvre tout de même une incroyable lenteur dans les propos, les situations, les événements. Mais tout cela est si intelligement raconté, et l'utilisation des silences tellement optimale, que tout passe assez bien. Pas d'ennui, aucun, pour une aventure qui aurait tout aussi bien pu se dérouler en une centaine de pages - c'est la grande force de Jimmy Corrigan : nous faire prendre le temps d'apprécier l'intégralité de l'oeuvre. Le découpage est affolant, alternant case d'une demi page et planches surchargées. Le sens de lecture n'est pas toujours clair au début, mais on s'y fait très vite pour découvrir une fluidité que j'ai rarement connue (dans Outlaw, par exemple). Le dessin est minimaliste et vraiment original, tout en ligne clair au style vraiment très personelle, style "3D isométrique". Lignes de fuites toujours similaires de case en case, tout est normé dans ce tome, du découpage au remplissage, de la mise en couleur au déroulement de l'action. Bref... une drôle d'expérience... pas culte, mais à lire, évidemment !

10/02/2003 (modifier)
Par Piehr
Note: 5/5
Couverture de la série Sambre
Sambre

ATTENTION !!! je tiens à déclarer que mon avis est tout sauf objectif : c'est bien simple, je suis amoureux de cette série, comme de son héroine, tout simplement. Entendez-moi bien : amoureux au sens propre - j'ai fait l'acquisition des 4 tomes ce week-end, il est 1h40 et c'est hors de question pour moi de me coucher avant de m'être replongé dans l'intégralité de tout ça. "Plus ne m'est rien..." Et c'est ici que tout commence. Yslaire dès le premier tome de cette magistrale série nous asséne un vrai coup de gourdin et surcharge l'ensemble de ses planches d'une émotion intense. C'est dur psychologiquement, fort, noir, et la description de cet univers de 1848 est d'une incroyable réalité. Les deux personnages principaux sont attachants au possible - Julie est superbe, sensible et libre de toutes chaînes, c'est de loin le personnage le plus élaboré de l'ensemble de la série. Rien de fleur bleue ni de mièvre, mais une intensité dramatique que j'ai rarement connu dans l'univers de la bande dessinée berce ce premier album. Et la rencontre du cimetierre est peut être la plus belle des scènes de l'intégralité de la série. Le dessin d'Yslaire évoluera vite, apparence des personnages comme mise en couleur. Mais tout est déjà superbe ici, pur, et l'utilisation des tons donne une ambiance vraiment adéquate au récit. La composition des planches est parfaite sans etre non plus des plus originales, et la mise en scène laisse particulièrement rêveur... Je suis complètement tombé amoureux du personnage de Julie à la lecture du second tome, Et ce depuis la couverture, superbe, qu'Yslaire a réalisé d'une main de maître... Julie... (soupir). Peut être le personnage féminin de la bande dessinée à la plus forte personnalité. (Kris de Valnor en est une autre). Superbe, fine, son côté sombre donne un ton vraiment vraiment noir à l'ensemble de l'oeuvre d'Yslaire. J'aime tout en elle : sa prestance, son apparence, et chacune de ses apparitions donnent un poid énorme à la planche. Je passerai très vite sur le coté physique du personnage : ne serait-ce que pour son regard, Sambre mérite d'être lu, tout simplement. Abandonnée et traquée, elle doit maintenant trouver une issue et se réfugie à Paris, à la recherche de son passé. Yslaire donne un sens vraiment particulier à l'ensemble de son oeuvre par la simplicité de la narration, par sa façon de mettre en scène l'intrigue et de nous présenter l'une des plus belles histoires d'amour du monde de la bande dessinée. La mise en page est très poussée, technique, et le style graphique à fait un bon gigantesque en avant. Bernard et Julie semblent plus adultes, plus responsables, physiquement comme psychologiquement. L'intégralité des textes, des dialogues, fait mouche à chaque page. L'univers est très fourni et fait preuve d'un travail de documentation énorme pour retranscrire au mieux la vie de l'époque, les personnages sont formidables car détaillés, à la psychologie très forte, et jouent tous un grand rôle dans le déroulement de l'histoire. La mise en couleur est une fois de plus très réfléchie, mûre, et donne à l'ensemble de la série cette originalité qui fait de Sambre une oeuvre culte. Un second tome extraordinaire... et particulièrement touchant. Le troisième tome quant à lui est surement celui dont la densité scénaristique est la plus forte. D'autre part, le style graphique fera un grand bond en avant ici, dans la mise en couleur en particulier. Nous voici donc à l'aube de la révolution de 1848. Le peuple s'agite, s'arme, rêve de liberté, et Yslaire dépeint cela avec brio. Les deux amants se détruisent malgré eux par leur séparation forcée, et Bernard fouillera la ville pour retrouver Julie sans se douter le moins du monde de la cachette de celle-ci. Le scénario est rythmé, sans temps mort, et possède une narration rarement aussi développée dans le monde de la Bande dessinée. Les dialogues sont toujours aussi très travaillés, écrits dans un français superbe - ça change beaucoup de pas mal de productions actuelles... Avec les albums, le dessin a changé, indéniablement. Pas vraiment dans le trait, vraiment fin et détaillé, mais surtout dans la mise en couleur qui devient très fine, et dont le choix des teintes est tout à fait dans le ton. Julie, de tomes en tomes, est devenue superbe, très sombre... Le quatrième tome est de loin celui possèdant la plus forte intensité dramatique de toute la série. Tout simplement le plus beau ! La révolution est en marche, et tout va se jouer ici pour nos deux héros. Alors que Bernard recherche son passé pour comprendre la folie de son père et peut être pouvoir revoir Julie, cette dernière devient emblème de Liberté, en première ligne du peuple. La période historique est traitée de façon très originale, et surtout avec une minutie incroyable. Une fois de plus, on sent un grand travail de recherche derrière la réalisation de cet album, qui gagne ainsi en réalisme. Le dessin d'Yslaire est au top, les couleurs sombres et contrastées, et le trait détaillé. Aucun défauts techniques, une mise en page superbe, tout est en corrélation pour donner au final surement le meilleur album de la série. SECOND CYCLE : 5ème opus, et ouverture du second cycle de la plus belle des séries d'Yslaire... Nouveau cycle, donc, qui couvrira la troisième génération, de 1856 à 1871. Superbe... pas d'autre mot. Superbe surtout pour le traitement graphique d'Yslaire, qui repousse très loin les limites de son propre travail. On sent l'influence de XXeme ciel.com sur ce tome, même si ce dernier reste storyboardé dans la veine de sambre. Les couleurs sont magnifiques, tout en restant dans les teintes rouges et noires ("rouges comme l'amour, noires comme la mort"), et instaurent dès les toutes premières pages une ambiance propre à cette série : Sambre n'a pas changé, on retrouve cet univers tragique et romantique qui a marqué 15 ans de bande dessinée. Ce tome 5, c'est du cinéma : storyboard, ambiances, couleur, tout est là... il ne manque que la musique de fond que vous choisirez avec parcimonie (Non, Eminem n'est PAS le meilleur choix !). Bon, Yslaire a tendance à exagérer les copier/coller de case, pour réaliser des effets de caméra, genre zoom avant/arriere. Rien de grave, mais c'est un peu étrange. Surtout quand on sait que ce n'est pas par fainéantise... 7 ans pour faire un album, 20 planches à la poubelle, c'est pas le genre de l'auteur. Le scénario est très bien pensé : Yslaire évite la bête histoire de vangeance pour donner une importance toute autre aux deux femmes les plus charismatiques de sa série : Julie, bien sûr, belle et prisonnière, et Sarah, folle et dirigiste. Bernard-Marie, pour sa part, est tiraillé entre la vision que lui impose sa tante Sarah, qui prend bien soin d'occulter certains éléments, et la curiosité qu'il nourrit envers sa mère, la grande inconnue de la fresque familiale. Superbe objet, enfin, parcequ'une couverture mate agrémentée d'une police brillante, c'est plutôt classe (mais fragile). La réédition couleur du premier cycle bénéficie du même habillage d'exception, pour une série d'exception... Sambre, c'est un roman graphique noir, dur, sur fond de révolte populaire en approche. Et c'est surtout un hommage à la bande dessinée et au lecteur, tout simplement... Beaucoup (trop) de superlatifs dans mon avis, j'en ai conscience. Mais c'était inévitable...

10/02/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 5/5
Couverture de la série Mary la Noire
Mary la Noire

Bon, là il faut que je remercie BDT et Kael en particulier parce que je ne connaissais pas Florence Magnin et je suis tombé amoureux transi de son dessin. Quel talent! Mon Dieu que c'est beau! J'ai lu il y a quelques jours le premier tome de l'autre monde que j'ai également beaucoup aimé. Mais il n'y a pas comme dans Mary la Noire cette puissance romanesque, cette poésie qui entoure l'histoire, ces personnages fouillés et détaillés et puis il n'y a pas ... Mary tout simplement! Cette femme est aussi envoutante que mystérieuse. Lord James le dit d'ailleurs (à peu près dans ces termes): "je ne sais pas si c'est la femme de ma vie ou une démone". Le petit reproche que je ferai à cette BD, c'est que le premier tome est parfois un peu longuet; il est tout cas nettement moins dense et intéressant que le deuxième. Ceci dit il pose bien les bases de l'intrigue et les couleurs sont sublimes. La fin est superbe alors qu'il aurait été facile de faire dans le mièvre et les bons sentiments. J'en suis resté tout retourné (hier soir à une heure du mat). Un dernier mot sur le format: j'ai préféré acheter l'intégrale (alors que je déteste ça d'habitude) parce qu'il n'y a que deux tomes (d'accord avec JBT, c'est bien ça deux tomes) donc ça fait pas trop lourd à lire, qu'il y a de très beaux dessins additionnels, que la couverture est très belle et qu'on invite ainsi la tranche tout blanche pas jolie des tomes séparés (accessoire pour certains, moi je la trouve très moche).

10/02/2003 (modifier)
Par ganhima
Note: 5/5
Couverture de la série Batman - The Dark Knight returns
Batman - The Dark Knight returns

Batman-Dark Knight...à lui seul le titre est tout un programme... Parce que Batman a toujours été le plus humain des supers héros, j’ai abordé cette intégrale confiante et très impatiente de voir où Miller allait me mener...Et je l’ai refermé enchantée...Miller a su insuffler à sa création ce petit quelquechose qui fait qu’on ne peut plus s’enlever le bouquin des mains avant de l’avoir fini...Il s’approprie le corps et le coeur de Batman pour lui faire vivre la plus formidables des aventures...sa dernière... L’histoire s’ouvre sur un Bruce Wayne vieillissant, grisonnant et malheureux.Batman ayant disparu depuis longtemps, Jim Gordon à quelques jours de la retraite, les jours de gloire paraissent enterrés... Et pourtant, Bruce n’en ressent pas moins une fièvre qui le ronge, une soif inextengible qui vire à l’obsession...un manque... Gotham City vit une crise sans précedent, l’insécurité, la violence, les meurtres, la corruption, l’émergence d’un nouveau gang de tueurs et l’asile d’Arkham qui décide de faire de la place dans ses murs en relachant quelques personnalités autrefois tristement célèbres...Il n’en faut pas plus pour que Bruce soit rattrapé par ses vieux démons (dieux? Chose? Entité?) et offre à Batman une nouvelle vie... Mais 20 ans après, qu’a-t’il encore à apporter aux citoyens de Gotham? Ceux-ci veulent-ils seulement de son retour? Parce que le temps a passé et que ses forces s’en sont allées, Batman souffre...Une jeune fille qu’il a sauvée fait irruption dans son quotidien, vétue du costume de Robin appartenant à feu Jason...Et envers et contre tout et tous, Batman poursuit sa mission vengeresse, tiraillé par le poids de la culpabilité, du remord et la soif de justice...L’opinion publique défavorable, la perte de son soutien, le commissaire Gordon, au sein de la police, les nouveaux carnages de ses anciens ennemis...Autant de coups durs qui le minent...Miller ne nous cache rien des souffrances morales et physiques du héros. Et arrive le moment où Batman doit choisir...choisir entre ses principes, son honneur, sa réputation et sa mission, son but, sa raison de vivre...choisir entre la raison et la passion...Il décide finalement de s’investir dans son destin, prêt à y rester...Et pour la première fois, Batman tue...aucun moyen de revenir en arrière, quitte ou double, c’est une croisade, une quête au bout de lui meme qu’entame l’ange déchu... Et quand Superman, dépéché par le président himself pour calmer les remous que déclenchent les exploits fortement contestés du justicier, débarque pour raisonner Batman, Miller nous propose une réflexion sur l’humanité à travers les yeux de ces deux géants...Il se dégage de cette histoire une impression de tristesse et d’impuissance, la vision du monde de Miller est très réaliste, peut-être un peu trop...Le pouvoir de manipulation des médias, les descriptions des divers comportements humains...Tout cela trouve un écho particulier dans le contexte actuel. Finalement, le dernier combat de Batman sera contre celui qui lui ressemble tant...Deux hommes hors du commun, deux façons d’apréhender la vie, et deux visions du monde, de la justice du bien et du mal différentes, nées de la souffrance...Miller ne se contente pas de prendre parti, il nous rend omniscient et ne nous épargne rien... Je ne comprend pas qu’on puisse trouver les dessins baclés...choquants, inhabituels, oui...Mais pour ma part, je ne peux pas remettre en question le talent de Miller, dont l’osmose entre scénario et graphisme est époustouflante...la misère se voit, la douleur se sent, les regrets ont une couleur et le mal a une texture... J’aime le soin et l’attachement avec lesquels Miller s’attarde sur chacun de ses personnages : - Alfred, cynique, digne, flegmatique et incisif à souhait... - Gordon, inquiet, menacé, fatigué, vieilli par une carrière usante... - Robin, admirative, tête brulée, insouciante, dévouée... - Dent, secret, torturé et le Jocker, fou, fou et toujours plus fou... - Clark, aveuglé, blessé, soumis, brave, sacrifié... - Et Batman...résolu, implacable, dur, sensible et définitivement humain... Que reste-t-il au monde une fois que les rêves sont morts et que l’espoir est parti? Batman-Dark Knight, c’est la réponse de Miller...

10/02/2003 (modifier)
Par A.bomba
Note: 4/5
Couverture de la série Blacksad
Blacksad

merci merci merci!!! le plus chouette cadeau que j'ai eu pour mon niniversaire :) la préface en dit déjà long sur la qualité de cette bd!! Sur un scénar de base (inspiration ellroy je confirme!) un dessin époustouflant, le mouvement des personnages, les prises de vues des images façon ciné polar, l'atmosphère qui oscille entre deux époques... des animaux plus qu'humains, et des valeurs plus qu'animal!! Tout un univers évolu rapidement sous vos yeux et vous laisse pantois devant le résultat!! cette BD est excellente, se lit d'une traite, l'oeil pétille et on se prend d'affection pour le héros principal dès le début... les couleurs sombres et nuancées ajoutent une touche nostalgique à l'ambiance! Bref j'ai adoré... le seul hic... c'est pas assez long car on en redemande... A lire d'urgence vraiment...

10/02/2003 (modifier)
Par A.bomba
Note: 4/5
Couverture de la série Spoogue
Spoogue

Spoooooooguinesque!! en premier l'originalité déjantée du scénario m'a touchée, le suspens qui règne, trépident et haletant, m'a boulversée... Les gueules pleines de caractères m'ont interloquée dès les premières cases!! l'univers ultra cartoon est agrémenté d'un trait marqué, Milhiet a sa patte niveau coup de crayon! L'histoire mèle habilement les personnages issus d'un monde glauque mais tellement touchant!! J'ai rapidement pensé à un dessin animé que j'adore: "L'étrange noël de Mr jack!!" Flagrante inspiration je dois dire mais réellement passionnante... Spoogue est une bd primordiale dans une biblio, le malsain règne au côté de saines valeurs d'amour et d'amitié et le mélange est harmonieux, L'auteur a réussi un magnifique tour de force... je décerne mon galon d'or de la littérature illustrée à Spoogue qui n'est pas arrivé assez tôt dans ma vie! mon seul regret!!

10/02/2003 (modifier)
Par Cedricval
Note: 5/5
Couverture de la série Robur
Robur

" De la Lune à la Terre " est un véritable hommage de Jean-Marc Lofficier à Jules Vernes. Dans cet album, l'auteur a imaginé un futur identique à celui que Vernes aurait souhaité. Il n'est pas question ici d'une adaptation du célèbre roman de l'écrivain français mais d'une histoire remaniée, mettant en scène des personnages luttant pour la liberté. Bien plus qu'une simple histoire de science-fiction, le premier tome de " Robur " est aussi un regard sur notre passé, ses tourmentes et ses contraintes. Jean-Marc Lofficier, très connu aux USA et en Europe pour avoir signé " Tongue*Lash " chez Pointe Noire nous offre un album aux dialogues somptueux et démontre par la même occasion son talent pour nous faire voyager dans un imaginaire qui nous semble si réel. Ce dernier prend le temps de nous dévoiler vers quelle quête se dirigent les protagonistes, tout en laissant au lecteur le bénéfice du doute. Quant à Gil Formosa, il est éblouissant par son graphisme généreux et très réaliste. Il arrive - et ce n'est pas toujours facile - à rendre les événements percutants aux yeux des lecteurs qui se laisseront envoûter par les décors vertigineux. Bref, je ne peux que vous conseiller cet album qui trouvera certainement une bonne place dans votre bibliothèque.

10/02/2003 (modifier)
Par okilebo
Note: 4/5
Couverture de la série Bouncer
Bouncer

On ne peut pas le nier, le genre Western inspire les auteurs de bd. Une fois de plus, nous sommes, ici, plongés dans un univers grandiose et sauvage. Une vengeance familiale menée tambour battant et qui nous conduit aux confins des Etats-unis. Jodorowsky, le scénariste, nous offre un récit haletant où l'action est prédominante. Celle-ci s'accompagne d'une bonne dose de violence mais vu la tournure du récit, sa présence me semble presque logique. La trame de l'histoire est somme toute assez classique mais l'auteur a mis en valeur le passé de ces héros. Leurs naissances douloureuses, les conditions de vie dans lesquelles ils ont vécu, la déchéance de leur mère, etc. Toutes ces précisions ont le mérite de nous faire mieux comprendre les motivations des protagonistes de l'histoire et cela nous permets également de s'impliquer dans le récit d'une manière plus intense. Vous aurez compris que Bouncer est avant tout une histoire dramatique et pathétique et qui nous pousse à la réflexion suivante : Les liens familiaux qui unissent certaines personnes ne sont pas toujours indestructibles. Au niveau du dessin, Boucq confirme que son talent est devenu indéniable. Son trait est précis et vigoureux tout en sachant se montrer subtile si nécessaire. Certaines planches sont vraiment très belles et nous montre que l'auteur aime visiblement donner une vrai dimension aux grands espaces. Les personnages sont, eux, dessinés avec beaucoup de réalisme et sont criants de vérité. Une certaine sincérité émane de leurs visages et leurs traits portent clairement les marques d'un passé où la souffrance était omniprésente. Vous aurez compris que les auteurs ne sont pas complaisants et qu'ils nous offrent une bd avec une approche rationnelle et vigoureuse d'une époque qui ne l'était pas moins. J'ai pu constater que certaines lecteurs avaient moins apprécié le tome 2. C'est possible mais personnellement je les ai lus en suivant et je dois dire que le résultat m'a convaincu. En résumé, Bouncer est pour moi une très bonne bd qui mérite sa place dans votre bibliothèque !

10/02/2003 (modifier)