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Couverture de la série Lanfeust de Troy
Lanfeust de Troy

J'en viens à considérer chaque nouveau Lanfeust comme un album d'Astérix un peu trash et dont l'histoire se suivrait sur plusieurs tomes. J'en entends qui hurlent, mais pourtant, sans Lanfeust, je ne me serais pas remis à lire des BDs. En plus sur le coup j'avais vraiment trouvé ça chouette, ça ne ressemblait à rien de ce que je connaissais à l'époque. Bon maintenant avec le recul, bien sûr, c'est loin d'être la meilleure série du monde entier, comme s'époumonent à le dire une bonne partie des posteurs. N'empêche que Lanfeust est pour moi devenu un classique : c'est vraiment pas prise de tête et c'est très agréable à lire, en tout cas moi ça me fait toujours marrer. Comme quoi, des fois, c'est drôlement sympa d'être bon public !

23/05/2003 (modifier)
Couverture de la série Peter Pan
Peter Pan

Loisel revisite de manière sombre et magistrale (et solitaire!) le mythe de Peter Pan. La première chose qui frappe, bien sûr, c'est la réalisation graphique et la mise en couleurs qui m'ont vraiment plongé dans l'atmosphère de l'île (des enfants perdus?). Et après tout, qu'est-ce que cette histoire sinon une affaire d'atmosphère ? Je lis (ici ou là) que c'est lent, que ça manque d'action... ben je ne suis pas sûr que ce soit le but principal de cette BD : Londres est sale et immorale, l'Opikanoba est effrayant, la vie sur l'île (de Nevermore?) est plutôt langoureuse (d'où les temps morts?) et tout est très bien rendu. Accessoirement, j'ai été ravi d'apprendre pourquoi Peter Pan s'appelait comme ça, comment Crochet avait VRAIMENT perdu sa main et qui était en fait Jack l'Eventreur ! Je considère (avec d'autres) qu'il s'agit de l'oeuvre majeure de Loisel, mais j'attends la fin pour mettre 5/5.

23/05/2003 (modifier)
Par paradis
Note: 4/5
Couverture de la série Les Scorpions du désert
Les Scorpions du désert

En plus d'être bien dessinée, en plus d'avoir une histoire accrocheuse, cette BD nous raconte l'Histoire, l'histoire de ces hommes perdus dans le désert à qui on doit encore beaucoup. Le monde du désert est magnifiquement rendu et franchement comme toujours dans les bd de Pratt, après l’avoir lu, on veut voir les paysages réels, on veut rencontrer ces héros, on s'identifie… C'est aussi simple que ça. A lire ! (N.B.: moi je préfère la version noir et blanc)

23/05/2003 (modifier)
Couverture de la série Le Pouvoir des innocents
Le Pouvoir des innocents

Incroyable. Un choc. J'en dis pas plus, c'est pas possible. La meilleure histoire que j'ai lue depuis de nombreuses années. Ça commence comme Taxi Driver, ça évolue vers When we were kings, et on se retrouve en plein Platoon. Le tout avec originalité, finesse, sensibilité, tendresse, lucidité, empathie, cruauté, courage et un beau dessin. En plus.

23/05/2003 (modifier)
Par ganhima
Note: 4/5
Couverture de la série The Boondocks
The Boondocks

En regardant la couverture, on se dit, "ouais, bof, encore une histoire de djeuns et d'humour à deux balles". Malgré cela, on l'ouvre. Comme on est un peu pressé, et qu'il faut qu'on se décide vite, on ne lit pas le prologue. Et on a tort. Enfin, bref, on commence la lecture, en tiquant un peu sur les dessins et sur le lettrage. Et puis, on lit une page, deux pages, et on s'étonne de ne pas trouver de gags bien lourds et bien fendards. Comme on est ouvert et tolérant, on continue à lire. Et on ne se rend même pas compte qu'un grand sourire s'installe sur notre visage, ni qu'un éclat de rire nous échappe de temps en temps. Finalement, on referme la BD, et on se rend compte qu'on a juste le temps d'aller la payer, avant que la Fnac ferme. Parce qu'on se dit qu'on ne peut pas partir sans. Vraiment pas. Cette Bd est fantastique. Un coup de coeur. Ce n'est pas tout à fait des comics strips, ni une histoire longue, ni même une simple BD humoristique. C'est la vie de Huey, un pré-ado imprégné de la culture afro-américaine, pour qui l'histoire des noirs n'a aucun secret (son prénom lui vient d'un des co-fondateurs des Black Panther, Huey P. Newton); de Riley qui écoute Lauren Hyll en cachette pour ne pas ternir l'image de caïd qu'il travaille devant sa glace; du grand père qui aimerait bien profiter de sa maison et de sa pelouse en paix; de Jazmine qui est métisse et qui vous dira qu'elle n'a pas un afro sur la tête, que c'est l'humidité; de Cindy qui est toute excitée de rencontrer enfin de vrais noirs et pour qui il ne fait aucun doute que ce sont des rappeurs basketteurs... Des relations de voisinage aux conflits raciaux, de jeux d'enfants aux progrès technologiques du monde moderne en passant par Star Wars, Aaron Mc Gruder nous offre une vision caustique, simple, frappante, lucide et très rafraîchissante des problèmes de la société actuelle. C'est vrai que les gags font souvent référence à des évènements ou des individus peu, pas ou mal connus par les non-américains, ce qui parfois nuit forcement à l'humour qu'on devine incisif et grinçant. Malgré tout, des notes abondantes et détaillées permettent de suivre facilement le propos de Mc Gruder sur tous les niveaux de réflexion. Le graphisme, un peu particulier au début, fait merveille. Très efficace, coloré, sympathique, il donne beaucoup de force au comique de situation et parvient à créer des personnages authentiques et très attachants. Avec Aaron Mc Gruder, le rire est subtil et intelligent, et il serait dommage de s'en priver.

23/05/2003 (modifier)
Couverture de la série Isaac le pirate
Isaac le pirate

Bon j'avoue, je n'aurais sans doute pas prêté beaucoup d'attention à cette BD si je n'avais auparavant lu des critiques dithyrambiques sur des sites que je ne nommerai pas. Mais je crois avoir sincèrement accroché dès que je me suis retrouvé le nez à moins de 20 cm du premier tome (oui je suis myope). Je trouve que Blain a un trait vraiment particulier, simple mais qui arrive à charrier beaucoup d'émotions (Isaac a quand même une bonne tête rectangulaire). Un mot étrange me vient à l'esprit : je dirai qu'il a un trait "appuyé", parce que les contours sont bien marqués et que ses dessins me restent dans la tête longtemps après avoir refermé l'album (ou alors je suis un peu trop fatigué pour rechercher des qualificatifs). Enfin bon bref, moi ce qui m'a surtout plu dans les deux premiers tomes, c'est qu'à aucun moment je n'ai relevé la tête pour me dire "comprend pas" ou "mouais" ou même "tiens sympa ça". Non ! J'étais vraiment dedans. L'histoire est simple ? Je ne crois pas et pis j'm'en fous, je veux être un pirate ! (copyright G.Threepwood)

22/05/2003 (modifier)
Couverture de la série Jimmy Corrigan
Jimmy Corrigan

Je vais tenter de faire bref. Donc. Euh... par où commencer ? Tout d'abord ce n'est sans doute pas, comme l'a affirmé le NY Times, la BD la plus achevée de tous les temps, loin s'en faut (et Tintin au Tibet alors???). Cependant, je considère que Jimmy Corrigan est une sorte d'achèvement, car je ne vois vraiment pas ce qui pourrait se faire de mieux, dans le même genre (et là chacun pour soi pour essayer de trouver à quel genre appartient cette BD). Même si la narration est un peu déroutante au début (je n'ai par exemple toujours pas compris ce que Jimmy foutait dans un avion p.13), je trouve que ça se lit très bien, et d'une manière qui m'a moi même surpris : pendant mes 6h non-stop de lecture, j'ai eu l'impression de ré-apprendre à lire une BD, sensation très agréable au demeurant. Car (pour moi) Ware est as de la découpe scénographique, notamment sur les transitions très habiles entre les différentes histoires (à différentes époques). Bon j'ai pas le bagage technique pour juger sur les effets utilisés, mais au final je trouve que ça rend vraiment bien, avec mention spéciale pour les ptites schématisations généalogiques, excellentes. Et le point fort, c'est que tous ces passes-passes graphiques sont AU SERVICE de l'histoire (l'"explication généalogique" de la fin, un grand moment), je n'ai pas trouvé qu'il s'agissait là de pure esbrouffe, pour reprendre l'expression de quelqu'un. Et bien entendu je ne mettrais pas 5/5 si l'histoire ne m'avait énormément plu. Et pourtant on ne peut pas dire que ce soit haletant, ni même folichon. Je dois même dire qu'on finit vraiment par trouver ce crétin de Jimmy hautement agaçant, tant il est incapable ne serait-ce que de répondre à une question simple. Mais je me suis laissé porter. L'histoire de son grand-père est par exemple particulièrement émouvante. Un autre point que j'ai remarqué sans doute parce que je vis aux Etats-Unis, c'est que l'Amérique profonde est vraiment bien rendue : la ville ultra-morne de Waukosha, les vieux fast-food, les gros amerlocs qui vont aux fraises, c'est saisissant de vérité ! (brrrr... mais bon toute l'Amérique n'est pas comme ça heureusement) D'ailleurs pour en finir avec l'Amérique, la VO de cette BD (même format que l'édition Delcourt) vaut environ 23$ sur amazon.com (faut voir combien coûte la livraison jusqu'en France). De plus ils viennent de sortir une nouvelle édition souple à 17$ (avec deux pages en plus à la fin ouah c'est du bonus comme dans les DVD). Peut-être que ça arrivera en France à un prix plus abordable. C'est tout le mal que je souhaite à cette BD d'exception. Désolé j'ai oublié de faire bref.

22/05/2003 (modifier)
Par JBT900
Note: 4/5
Couverture de la série Isaac le pirate
Isaac le pirate

1 - Les Amériques : 4/5 Ah le dessin de Blain, il en aura fait couler de l'encre sur tous les forums! En ce qui me concerne, j'ai découvert Blain en lisant le Réducteur de vitesse, chez Dupuis, dans la collection Aire Libre. Alors oui je dois reconnaître que j'ai eu besoin d'un petit moment pour m'adapter à ce trait simpliste mais travaillé. Et puis surtout c'est un dessin expressif qui s'adapte bien à l'aventure d'Isaac. Ce premier tome pose de bonnes bases à l'histoire et heureusement ne tarde pas trop à lancer ce pourquoi on souhaite lire cet album : une histoire de bateau! Et puis Blain pour les histoires de bateau il est plutôt balèze alors on s'assoit par terre et on lit sagement. Il y a ceux qui savent raconter les histoires et les autres. Christophe Blain montre avec ce premier tome qu'il fait partie de la première catégorie. Il attrape l'attention de son lecteur et ne la relâche plus. Le personnage d'Isaac est colérique, faible, vaniteux, bref c'est bien un homme et c'est ce qui le rend attachant. Jean, le chef des pirates est un personnage très intéressant lui aussi, son visage est calqué à son caractère, torturé et volontaire. Henri est le vieux sage de la bande, on attend de lui quelque chose, mais on ne sait pas encore quoi. Les couleurs elles, alternent le bon et le moins bon, mais c'est quand même plutôt réussi : vraiment une très bonne BD. 2 - Les Glaces : 5/5 Ce n'est presque jamais le cas au ciné, ça arrive plus souvent en BD et c'est ici le cas : le tome 2 est supérieur au tome 1. Au niveau du dessin déjà, le trait est plus appliqué encore, mieux fini, et les couleurs sont plus profondes, plus contrastées, plus lumineuses aussi bref, bien meilleures que sur le tome 1. Le scénario est tout simplement passionnant, les planches qui peignent les scènes de vie sur le bateau sont vraiment superbes, dans le réalisme rendu. Comme quoi, pas besoin de faire un dessin hyper léché façon reproduction photographique pour réussir une planche, il suffit d'aimer ce que l'on fait ! Et Blain fait passer beaucoup d'émotions dans cet album. Avec ces visages expressifs, ces caractères bien marqués, ces scènes de la vie qu'il nous décrit sont vraiment croustillantes. La vie d'Alice, la chère et tendre d'Isaac, restée à terre, apparaît comme bien terne en comparaison. Mais l'évolution de leurs relations à distance est assez sympa à suivre, présente moralement mais sans trop de planches s'y rapportant. Le caractère d'Isaac est approfondi dans ce tome 2, celui de Jean reste encore assez ambigu, complexe, et Henri prend une nouvelle dimension, autant psychologique que physique. Bref, les personnages centraux de cette série se découvrent vraiment, et se donnent pleinement aux aléas des aventures décrites ici. Les découvertes par les membres de l'expédition de l'aurore boréale, des icebergs, des pingouins, et même des suédois restent de grands moments parfaitement relatés par un Christophe Blain au meilleur de sa forme. Il sait tellement bien adopter son ton que son rôle semble s'amenuiser pour se réduire à un simple acte de conteur d'une histoire vraie, les mêmes que celles qu'on lit aux gamins pour qu'ils s'endorment le soir. Un très grand album! 3 - Olga : 1/5 Avec ce troisième tome, Christophe Blain est bien peu inspiré! Non content que l'histoire n'avance pas, et au contraire même se perde dans une joyeuse pagaille, le scénario est haché, mal équilibré, pénible à suivre. J'ai vraiment souffert pour terminer l'album sans regarder à chaque nouvelle page combien il m'en restait encore! Que c'est long! J'ai été très étonné de voir le sort que Blain réservait aux personnages centraux des 2 précédents tomes au début de celui-ci. La façon avec laquelle il saborde son univers est tout de même assez incroyable, comme si après s'être vraiment appliqué sur 2 albums, il relâchait son attention pour produire un troisième opus très moyen, très fade. Fade, voilà le terme qui convient le mieux à cet album, autant pour l'histoire, le scénario mais le dessin aussi! Les traits du personnage principal Isaac sont différents des 2 premiers tomes, en soit rien de répréhensible, au contraire même (les aventures et son destin peu commun laissent forcément des traces sur le psychologique et sur le physique) mais là c'est carrément bâclé. Et puis ce scénario qui oscille toujours entre deux côtés, comme si Blain ne savait pas où il veut aller : cet album donne vraiment l'impression d'avoir été écrit au fil de l'eau, sans story-board! C'est d'autant plus rageant que les deux tomes précédents étaient vraiment de grande qualité. Ici rien ne se tient, ça manque franchement de liant, et c'est très indigeste.

22/05/2003 (modifier)
Par Gévaudan
Note: 4/5
Couverture de la série Arq
Arq

Quel talent! L'histoire est vraiment palpitante, et l'auteur a parfaitement su s'affranchir des normes graphiques habituelles pour mettre la forme complètement au service du fond. Le dessin est brut (mais très élégant) et les couleurs un peu ternes, mais parfaitement dans le ton de ce scénario extraordinaire. La révélation du tome "White Dust" est une véritable bombe qui relance complètement une intrigue déjà riche. Mon seul reproche (et encore) : les premiers tomes, qui "posent" les personnages sont parfois un peu lents. Mais je pense que la profondeur psychologique des personnages qui en ressort mérite largement ce petit travers. Qu'est-ce que c'est bien!

22/05/2003 (modifier)
Par paradis
Note: 4/5
Couverture de la série Capitaine Cormorant
Capitaine Cormorant

Superbe BD en noir et blanc avec les dessins de Pratt, c'est magnifique. L'aventure nous fait saliver d'envie à chaque page, et à la fin on n'a envie que d'une chose : savoir naviguer et partir là-bas à la rencontre de Taro et du Capitaine Cormorant.

22/05/2003 (modifier)