Les derniers avis (38948 avis)

Par fourmi
Note: 4/5
Couverture de la série Le Photographe
Le Photographe

Une BD reportage : concept novateur ! Le mélange photos/dessins est parfaitement adapté à ce récit, maîtrisé par les deux auteurs. On est à la fois dans le réel et dans autre chose, que je ne saurais décrire, veuillez m'en excuser. Mais c'est toute la force de cette BD, les auteurs nous projettent dans cet ailleurs bien particulier. Ce reportage/témoignage d'une personne ouverte et humaine dans sa description, dans ses photos, dans sa façon de percevoir les gens et les situations. L'illustration d'Emmanuel Guibert n'est pas aussi "simpliste" que cela. Quand on regarde bien, c'est la parfaite copie de la photo mais surtout de ce que le narrateur veut faire passer, sincèrement très bien vu. Bravo. Le deuxième tome entre dans le vif du sujet : l'humanitaire, médecins sans frontière, et surtout la guerre, sans état d'âme, avec son lot de souffrance. Le mélange photo/illustration marche toujours aussi bien. Un album bouleversant, beau, émotionnellement chargé, une vraie réussite à mon sens. Re Bravo A lire, à acheter, à offrir, à faire lire...

25/11/2003 (modifier)
Par wizard
Note: 4/5
Couverture de la série Bouche du diable
Bouche du diable

Je l'avais lu il y 5 ou 6 ans (quand j'étais étudiant et fauché) et je l'ai enfin acheté le week-end dernier. J'aime beaucoup cette histoire, même si habituellement tous les scénarii de type chemin initiatique vers une révélation mystique me laissent froid, voire me font fuir. J'ai aimé ce mélange de réalisme sordide et de décalage allégorique, l'absence de manichéisme et le caractère pessimiste de l'ensemble. Ami de l'humour léger et de la bonne humeur, passe ton chemin, mais amateur d'histoire profonde, cette BD est pour toi.

24/11/2003 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série Shenzhen
Shenzhen

J'ai pris cet album presque par hasard, à la bibliothèque, en me souvenant que mon copaing JBT900 l'avait appréciée. Et comme c'est un homme de goût, je lui fais confiance. J'ai donc abordé cet album dans de bonnes conditions et prédispositions. Passons rapidement sur le dessin, qui bien qu'étant assez simpliste, montre bien que l'ensemble a été réalisé un peu au petit bonheur, sans véritable plan de travail. Et je dois dire que cela convient parfaitement à ce type de récit, émanation et témoignage d'un homme qui passe 3 mois très seul, dans un pays dont il ne connaît pas la langue, pour un travail qui ne l'intéresse que moyennement, et où les distractions sont très rares... Alors on se laisse porter par cette mélancolie, cet abandon parfois drôle, ces expériences tantôt absurdes, tantôt lourdes de sens dans ce vaste pays fermé qu'est la Chine... Shenzhen comporte beaucoup de pages, mais on est étonné d'arriver à la fin si vite. Et triste aussi. Car Guy fait désormais partie de la famille.

24/11/2003 (modifier)
Couverture de la série Garduno, en temps de paix
Garduno, en temps de paix

A lire Garduno et Zapata, on se sent pris au ventre. Je n'ignore pas que les politiciens français sont pourris. Cependant, après avoir lu les deux albums, difficile de faire semblant de ne pas être au courant. Rien que le fait de savoir que notre président actuel est un pourri véreux qui a été réélu faute de mieux, je m'énerve... Alors imaginez ce que j'ai ressenti quand j'ai appris via "Garduno" et "Zapata", que c'est pire ailleurs... Financement de dictateurs, écrasement de pays qui pourraient avoir leur propre opinion sur la gestion de leur Etat, financement de terroristes, amitiés mal placées... Comme le précise l'auteur dans "Zapata", on vit mieux si on ne le sait pas. C'est un choix à faire, mais il faut le faire en toute conscience. Moi ça m'a donné envie d'adhérer à Attac.

24/11/2003 (modifier)
Par JBT900
Note: 4/5
Couverture de la série Donjon Monsters
Donjon Monsters

Monsters... ce n'est pas simplement "un Donjon de plus"; je trouve même que c'est LA série qui fait tout le charme de Donjon. Car les deux postulats de base de cette série sont fort séduisants : - raconter une tranche de vie d'un personnage secondaire du Donjon - confier le dessin à un crayonneux différent à chaque fois Dans les faits et malgré un lancement de série un peu poussif, la série Monsters se révèle une fantastique série. Et le lecteur devra veiller à ne pas se faire une opinion sur la série sans être allé plus loin que les deux premiers tomes. Car "Jean-Jean la terreur" et "Le géant qui pleure" sont assurément les deux volumes qui m'ont le moins convaincu de toute l'épopée Donjon, toutes séries confondues : faiblesse du scénario, ressort comique un peu usé ou personnages méconnaissables qui ne s'accordent guère avec le reste de la production, il faut aller plus loin que ces deux premiers volets approximatifs. Dès la lecture de "La carte majeure" la mayonnaise prend et on se rend compte à quel point Donjon est une série à part. Je l'avoue, j'étais peu convaincu au début, car la lecture de Zénith me laissait peu enthousiaste. Crépuscule, Potron Minet et maintenant Monsters m'auront fait devenir un lecteur assidu de toute l'épopée. Les tomes suivants de Monsters regorgent de dessins superbes, et c'est un véritable plaisir de voir les héros récurrents de cette saga croqués par tant de crayonneux talentueux. Venant d'horizons divers, on sent que les auteurs ont pris plaisir à se projeter dans l'univers débridé et branque de Sfar & Trondheim. Le résultat est à la hauteur avec de véritables perles et de belles découvertes (Vermot-Desroches notamment). Blanquet, Blutch, Yoann et bientôt Killofer et David B… Voilà de belles heures de lecture en perspective et qui confirment que Monsters assure à Donjon son rôle d'icône et de grande saga. Une fois de plus, les auteurs ont réussi un joli tour de force et ont posé les jalons d'une série unique, tout ça avec des albums à moins de 10€.

24/11/2003 (modifier)
Couverture de la série La Guerre Eternelle
La Guerre Eternelle

C'est l'une des BD de science fiction qui m'a le plus marqué. Le parallèle que fait l'auteur entre cette fiction et son expérience du Vietnam est édifiante. L'univers décrit est convaincant, en permanente évolution. Le personnage principal est vite déconnecté d'un monde absurde. L'étendue temporelle de l'histoire, qui justifie le titre, est en elle-même édifiante. Cette histoire possède une dimension qui manque bien souvent à la science fiction et est à mon avis incontournable. Maintenant que je sais qu'il y à ce livre, je crois que je vais rapidement me le procurer.

24/11/2003 (modifier)
Couverture de la série Sambre
Sambre

Une belle histoire d'amour sur fond de révolution et de croyance occulte. :) Le scénario est trés réussi et le dessin est divinement réalisé. Un soupçon de fantastique se glisse au fil des albums et donne encore plus de puissance au côté passionnel de la destinée des Sambre. Le premier cycle est un petit chef d'oeuvre et j'espère que la suite sera dans la même lignée. :)

23/11/2003 (modifier)
Par paradis
Note: 5/5
Couverture de la série Le Fléau des Dieux
Le Fléau des Dieux

Voilà, après avoir lontemps reculé la lecture complète de cette série, j'ai cédé et acheté l'intégrale. Le sujet du scénario est plutôt "difficile" pour une bd, mettre au futur la rome antique sous les coups des Huns, et bilan de ma lecture : coup réussi à 100%. Le scénario et superbe et j'admets que la comparaison avec la planète des singes et très bien trouvée de la part de Gaendoul. Au niveau des dessins je les trouve, comment dire, flous, mais ce flou amène un charme certain à cette bd. J'avais, je l'avoue, peur de ces dessins, mais c'était oublier que la bd est un tout, le scénario est indissociable du dessin et inversement. Donc franchement bien à la limite du culte, et puis soyons fou la fin me plaît tant que 5/5.

22/11/2003 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série L'Appel de Madame la Baronne
L'Appel de Madame la Baronne

Je ne suis pas un fan de Servais, mais là je dois avouer avoir beaucoup apprécié cette BD d'autant plus qu'elle m'a marqué (je l'ai lue une fois seulement il y a 8 ans, je crois, et je m'en souviens encore très bien). Elle mêle fantastique, onirique et poésie dans l'univers d'une maison et de cavernes qu'on peut trouver en dessous, où l'on peut trouver tout ce qui compose les rêves et l'imagination. L'histoire garde une part de mystère et il faut y accepter le fantastique comme naturel : il ne faut pas s'attendre là à un scénario complexe et fouillé : ce sont plutôt les errances d'un homme dans un rêve éveillé ou alors dans un monde fantastique et déroutant. En outre, la beauté poétique du tout a su me toucher, et depuis bien longtemps comme je l'ai déjà dit. Bref, une oeuvre originale, belle et sans doute destinée à un public de rêveurs et de poètes (quoique je n'aie rien d'un poète personnellement).

21/11/2003 (modifier)
Couverture de la série Les Tours de Bois-Maury
Les Tours de Bois-Maury

Hermann a du génie, et cela saute aux yeux avec cette série. Le genre "BD historique" est relativement périlleux, car les règles auxquelles il faut se plier sont nombreuses, mais "Les tours de Bois-Maury" s'en sortent avec brio. Tout d'abord, les scénarios sont, comme souvent chez Hermann, construits avec une précision d'horloger, avec une trame principale, qui est le moteur narratif de la série (Aimar veut retrouver ses terres), et avec des histoires indépendantes pour chaque album. Hermann place souvent ses personnages principaux (Aimar et Olivier) en position de spectateurs plutôt que d'acteurs vis-à-vis des intrigues des albums ; l'intelligence d'Hermann étant de développer à l'extrême les personnages secondaires (comme Germain...). La principale qualité de cette série est qu'elle décrit un Moyen-Age sans concession : les gens sont sales et laids, les paysans sont misérables, les seigneurs sont bien loin de certains idéaux de chevalerie... Le dessin si particulier d'Hermann sert à la parfection cet objectif. Finalement, le premier cycle est absolument fantastique, époustouflant tant au niveau de la narration que du graphisme. Le second cycle, intitulé "Bois-Maury", semble malheureusement manquer de souffle épique, en raison de l'absence de trame générale assurant la continuité entre les albums.

21/11/2003 (modifier)