J'ai découvert cette bd par hasard en achetant le tome 1 vendu en promo un euro... Pour ma part, j'ai complètement accroché sur le scénario et sur les personnages de Nivek et de l'Ombre... Cette bd, que je trouvais distrayante au début, est devenue essentielle dès la fin du tome 2. Le travail des couleurs par ordinateur correspond parfaitement à l'esprit de la série et me surprend tellement le résultat est réaliste et me met même quelquefois mal à l'aise. Concernant les critiques sur les détails "oubliés" ou "non conformes" de Guérineau, je vous conseille la bd Tramp si vous souhaitez passer à la loupe les moindre détails. Voilà, pour résumer, je suis un fan absolu du Chant des Stryges !
(Avis aux auteurs : pourquoi pas un récit sur l'enfance ou l'adolescence de Debrah Faith ?).
Vraiment très sympa cette bd, les dessins sont très beaux, très agréables à regarder. On découvre un univers où semble régner une grande part d'anarchie, gouvernée par une papesse mégalo et le tout dans une multitude de couleurs et de rondeurs...
Le concept de la "machine" intelligente cherchant sa place dans une société qui n'est pas faite pour elle, n'est effectivement pas nouveau (Blade Runner et surtout la nouvelle dont il est tiré), mais ça fonctionne bien ici, et on s'attache à Noha très rapidement (dès la première page en fait!).
Le scénario laisse parfois une impression un peu confuse, et il faut un peu se creuser la tête pour ne pas se perdre. (mais en même temps, on n’est pas des huîtres et réfléchir un peu ne fait de mal à personne...)
Bref, on se laisse entraîner dans cette aventure avec beaucoup de plaisir et j'attends avec impatience le troisième tome.
Quel premier album! "Vague à l'âme" est une BD sublime qui, par certains côtés, me rappelle un peu les bouquins d'Isabelle Déthan, pour les côtés intimiste, familial et nostalgique. La narration est légère et subtile, en parfait accord avec le dessin: rarement le binôme dessin/scénario m'aura autant séduit. L'ensemble est extrêmement émouvant et en même temps formidablement gai: Mardon rend un vibrant hommage à son grand-père et à la vie. Superbe.
Quelle heureuse surprise que cet album méconnu. L'Exécution est une BD très intéressante sur la période de la Commune (faite pour être relatée en BD, comme dirait un de mes camarades). Contant un conflit artistique entre deux courants, un changement radical sur le plan politique, on a là une très bonne BD mêlant habilement histoire et Histoire, servie par un dessin très estompé, très pastel de Dethorey, décidément un auteur à part dans la production actuelle. J'avoue que j'ai un peu de mal avec la couverture, trop impressionniste à mon goût, mais après tout, elle se justifie pleinement à la lecture.
Quoique qu'un peu réticent au départ, je me suis plongé dans cette série par la lecture du tome 3 dans un magazine de BD. Comme j'ai trouvé les dessins superbes et le scénario attirant, j'ai donc acheté les 2 premiers tomes. Quelle bonne idée j'ai eu là! Cette série est vraiment géniale! Elle innove en mélangeant de la fantasy, du fantastique, de l'humour et même la religion, tout ça associé à un graphisme d'une qualité irréprochable (proche du manga). Le scénario démarre très bien et annonce une formidable série qui je pense, deviendra culte.
En tant que « Moore-maniac » je ne suis peut-être pas le plus indiqué pour critiquer avec objectivité une œuvre du « maître », mais je ne peux décemment pas ne pas réagir aux avis négatifs qui sont ici (et laisser une série moorienne sans une moyenne minimum de 4 / 5, c’est, aaaargh, sacrilège !!).
Pourquoi Tom Strong, série qui peut paraître futile et déplacée dans l’œuvre du grand Alan, mérite la considération la plus soutenue de tout bédéphile qui se respecte ?
Au premier degré, Tom Strong relate les aventures palpitantes d’une sorte de super-héros confronté aux aventures les plus diverses. Sous le trait élégant et très abouti de Chris Sprouse, les péripéties narrées sont un régal pour l’imaginaire :
- affrontement d’ennemis les plus variés comme l’homme modulaire ou des conquérants aztèques venus d’une réalité parallèle où ceux sont eux qui ont colonisé la planète,
- voyages dans des contrées incroyables, tel ce séjour sur la pangée, ce continent unique et initial
- inventions les plus diverses (appareils à traverser les murs, etc…)
- et plein d’autres friandises à se mettre sous la dent
Rien que l’originalité et le traitement parfait (comme toujours chez Alan Moore) de ces histoires suffisent à séduire.
Mais Tom Strong, c’est plus que ça. Car il y un réel soucis de second degré permanent chez Alan Moore.
Tom Strong est une parodie : une parodie des pulps d’aventures des années 30-40, en particulier, pour les connaisseurs, ceux de Doc Savage – L’homme de bronze (pour la forme on peut préciser que Doc Savage a été adapté au cinéma dans un film considéré par les spécialistes comme le nanar absolu, à voir absolument).
Son héros centenaire permet à Moore de jouer non seulement avec les époques, mais aussi avec le style de narration propre à chacune (ou même différents dessinateurs interviennent). Et c’est un bonheur à chaque fois.
Mais le style léger de la parodie peut aussi se révéler grave, car quand Alan Moore fait intervenir Ingrid Weiss et ses « svastika girls », émanations eugéniques tout de cuir vêtues de l’Allemagne Nazi, ce n’est pas sans dessein. A travers son héros et les dérives que peut représenter l’image d’un « être supérieur », ce n’est ni plus ni moins au mythe du « sur-homme » (et la façon dont il été mal digéré par les dignitaires nazis) qu’il s’attaque…
(bon, un jour j’écrirais un article entier sur l’intervention du fascisme et le nazisme dans l’œuvre d’Alan Moore, mais aujourd’hui, j’vais vous laisser tranquille)
Bref, lisez Tom Strong, et laisser vous guider par le génie de son auteur qui encore une fois ne nous déçoit pas.
La note de 4/5 s'applique aux deux premiers tomes, qui réunissent la première histoire. Pour moi, un des meilleurs Bendis. On retrouve là deux flics "qui galèrent", mais qui ont du potentiel et des c......s, selon le terme de Sam, loin du héros type Bruce Willis, mais efficaces tout de même. C'est bien raconté, le suspens est présent tout au long de l'histoire, il y a de l'humour. Un très bon polar. Dommage, à mon avis, que la fin laisse un peu à desirer.
Coté dessin, c'est bien maitrisé, avec un story board pur Bendis (ombre et lumière, reprise d'image, de séquences), un de ses meilleurs, avec peut être Goldfish. La couleur surprend un peu, mais on s'y fait.
Le tome 3 est nettement en dessous. C'est directement la suite commerciale des deux premiers tomes réussis. On n'hésite pas à faire de nombreuses références aux premiers tomes, pour le cas ou le lecteur ne les aurait pas encore lu...
C'est dommage, car en gardant le concept du début, une histoire en deux tomes, et en y mettant un peu plus d'entrain, ça aurait pu marcher. Dommage aussi pour le nouveau dessinateur, qui s'en tirait honorablement.
Vraiment, moi qui ne suis pas à proprement parler un fan inconditionnel des mangas, j'ai adoré cette série. Au départ, j'ai craint qu'il ne s'agisse d'une ènième histoire de sérial killer, mais c'est infiniment plus subtil que ça.
J'ai souvent fustigé les dessinateurs japonais pour leur style un peu trop stéréotypé, hé bien, ce dessin, réaliste à souhait, me fait mentir.
Mais ce qui m'enballe le plus, c'est, si on peu dire, la mise en scène. Urasawa est un maitre du suspens. Tous les tomes de la série vont créscendo, avec souvent un coup de théatre sur la fin, l'ensemble de la série restant remarquablement cohérent. Vraiment du grand art.
Le seul bémol, et c'est pour cela que je retiens ma cinquième étoile, c'est qu'il y a, à mon sens, des longueurs, et que j'ai parfois l'impression qu'on cherche à me vendre du papier, de mauvaise qualité de surcroit. Mais bon, c'est peut être le prix à payer pour le style Urasawa...
C'est vrai que l'on peut se laisser emporter par les dialogues finement ciselés, les situations qui glissent inexorablement vers l'absurde, le dessin fort agréable de Nicolas Dumontheuil... J'ai été réellement charmé par cet album, qui se place un peu en OVNI de la production, mais qui laisse planer une douce atmosphère...
Cela faisait un moment que j’hésitais à acheter Inner City Blues à cause du graphisme "particulier" de Brüno. Finalement, on me l’a offert (merci elveen ;)) et je dois bien avouer que mes craintes n’étaient en rien justifiées. C’est en effet une série très plaisante à lire. Chaque album de cette série (prévue en 3 tomes) présente la même histoire vue à chaque fois sous un angle différent, à l’image de Berceuse Assassine comme le souligne erta. Ce procédé n’est certes pas novateur mais a l’avantage d’être utilisé à bon escient par le scénariste. En effet, le premier tome se lit bien, sans plus, et c’est à la lecture du second tome que le récit prend toute sa dimension. Le dessin de Brüno se révèle tout compte fait très agréable à regarder et bien en phase avec le récit. Mais ce qui me plait le plus est l’atmosphère très 70’s qui se dégage des planches. Enfin, les aplats choisis sont judicieux et participent grandement à la réussite de la série.
En résumé, Inner City Blues, c’est un bon petit scénario avec un dessin efficace et des couleurs appropriées, que demander de plus ? :)
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Le Chant des Stryges
J'ai découvert cette bd par hasard en achetant le tome 1 vendu en promo un euro... Pour ma part, j'ai complètement accroché sur le scénario et sur les personnages de Nivek et de l'Ombre... Cette bd, que je trouvais distrayante au début, est devenue essentielle dès la fin du tome 2. Le travail des couleurs par ordinateur correspond parfaitement à l'esprit de la série et me surprend tellement le résultat est réaliste et me met même quelquefois mal à l'aise. Concernant les critiques sur les détails "oubliés" ou "non conformes" de Guérineau, je vous conseille la bd Tramp si vous souhaitez passer à la loupe les moindre détails. Voilà, pour résumer, je suis un fan absolu du Chant des Stryges ! (Avis aux auteurs : pourquoi pas un récit sur l'enfance ou l'adolescence de Debrah Faith ?).
Sky-Doll
Vraiment très sympa cette bd, les dessins sont très beaux, très agréables à regarder. On découvre un univers où semble régner une grande part d'anarchie, gouvernée par une papesse mégalo et le tout dans une multitude de couleurs et de rondeurs... Le concept de la "machine" intelligente cherchant sa place dans une société qui n'est pas faite pour elle, n'est effectivement pas nouveau (Blade Runner et surtout la nouvelle dont il est tiré), mais ça fonctionne bien ici, et on s'attache à Noha très rapidement (dès la première page en fait!). Le scénario laisse parfois une impression un peu confuse, et il faut un peu se creuser la tête pour ne pas se perdre. (mais en même temps, on n’est pas des huîtres et réfléchir un peu ne fait de mal à personne...) Bref, on se laisse entraîner dans cette aventure avec beaucoup de plaisir et j'attends avec impatience le troisième tome.
Vagues à l'âme
Quel premier album! "Vague à l'âme" est une BD sublime qui, par certains côtés, me rappelle un peu les bouquins d'Isabelle Déthan, pour les côtés intimiste, familial et nostalgique. La narration est légère et subtile, en parfait accord avec le dessin: rarement le binôme dessin/scénario m'aura autant séduit. L'ensemble est extrêmement émouvant et en même temps formidablement gai: Mardon rend un vibrant hommage à son grand-père et à la vie. Superbe.
L'Exécution
Quelle heureuse surprise que cet album méconnu. L'Exécution est une BD très intéressante sur la période de la Commune (faite pour être relatée en BD, comme dirait un de mes camarades). Contant un conflit artistique entre deux courants, un changement radical sur le plan politique, on a là une très bonne BD mêlant habilement histoire et Histoire, servie par un dessin très estompé, très pastel de Dethorey, décidément un auteur à part dans la production actuelle. J'avoue que j'ai un peu de mal avec la couverture, trop impressionniste à mon goût, mais après tout, elle se justifie pleinement à la lecture.
Sky-Doll
Quoique qu'un peu réticent au départ, je me suis plongé dans cette série par la lecture du tome 3 dans un magazine de BD. Comme j'ai trouvé les dessins superbes et le scénario attirant, j'ai donc acheté les 2 premiers tomes. Quelle bonne idée j'ai eu là! Cette série est vraiment géniale! Elle innove en mélangeant de la fantasy, du fantastique, de l'humour et même la religion, tout ça associé à un graphisme d'une qualité irréprochable (proche du manga). Le scénario démarre très bien et annonce une formidable série qui je pense, deviendra culte.
Tom Strong
En tant que « Moore-maniac » je ne suis peut-être pas le plus indiqué pour critiquer avec objectivité une œuvre du « maître », mais je ne peux décemment pas ne pas réagir aux avis négatifs qui sont ici (et laisser une série moorienne sans une moyenne minimum de 4 / 5, c’est, aaaargh, sacrilège !!). Pourquoi Tom Strong, série qui peut paraître futile et déplacée dans l’œuvre du grand Alan, mérite la considération la plus soutenue de tout bédéphile qui se respecte ? Au premier degré, Tom Strong relate les aventures palpitantes d’une sorte de super-héros confronté aux aventures les plus diverses. Sous le trait élégant et très abouti de Chris Sprouse, les péripéties narrées sont un régal pour l’imaginaire : - affrontement d’ennemis les plus variés comme l’homme modulaire ou des conquérants aztèques venus d’une réalité parallèle où ceux sont eux qui ont colonisé la planète, - voyages dans des contrées incroyables, tel ce séjour sur la pangée, ce continent unique et initial - inventions les plus diverses (appareils à traverser les murs, etc…) - et plein d’autres friandises à se mettre sous la dent Rien que l’originalité et le traitement parfait (comme toujours chez Alan Moore) de ces histoires suffisent à séduire. Mais Tom Strong, c’est plus que ça. Car il y un réel soucis de second degré permanent chez Alan Moore. Tom Strong est une parodie : une parodie des pulps d’aventures des années 30-40, en particulier, pour les connaisseurs, ceux de Doc Savage – L’homme de bronze (pour la forme on peut préciser que Doc Savage a été adapté au cinéma dans un film considéré par les spécialistes comme le nanar absolu, à voir absolument). Son héros centenaire permet à Moore de jouer non seulement avec les époques, mais aussi avec le style de narration propre à chacune (ou même différents dessinateurs interviennent). Et c’est un bonheur à chaque fois. Mais le style léger de la parodie peut aussi se révéler grave, car quand Alan Moore fait intervenir Ingrid Weiss et ses « svastika girls », émanations eugéniques tout de cuir vêtues de l’Allemagne Nazi, ce n’est pas sans dessein. A travers son héros et les dérives que peut représenter l’image d’un « être supérieur », ce n’est ni plus ni moins au mythe du « sur-homme » (et la façon dont il été mal digéré par les dignitaires nazis) qu’il s’attaque… (bon, un jour j’écrirais un article entier sur l’intervention du fascisme et le nazisme dans l’œuvre d’Alan Moore, mais aujourd’hui, j’vais vous laisser tranquille) Bref, lisez Tom Strong, et laisser vous guider par le génie de son auteur qui encore une fois ne nous déçoit pas.
Sam & Twitch
La note de 4/5 s'applique aux deux premiers tomes, qui réunissent la première histoire. Pour moi, un des meilleurs Bendis. On retrouve là deux flics "qui galèrent", mais qui ont du potentiel et des c......s, selon le terme de Sam, loin du héros type Bruce Willis, mais efficaces tout de même. C'est bien raconté, le suspens est présent tout au long de l'histoire, il y a de l'humour. Un très bon polar. Dommage, à mon avis, que la fin laisse un peu à desirer. Coté dessin, c'est bien maitrisé, avec un story board pur Bendis (ombre et lumière, reprise d'image, de séquences), un de ses meilleurs, avec peut être Goldfish. La couleur surprend un peu, mais on s'y fait. Le tome 3 est nettement en dessous. C'est directement la suite commerciale des deux premiers tomes réussis. On n'hésite pas à faire de nombreuses références aux premiers tomes, pour le cas ou le lecteur ne les aurait pas encore lu... C'est dommage, car en gardant le concept du début, une histoire en deux tomes, et en y mettant un peu plus d'entrain, ça aurait pu marcher. Dommage aussi pour le nouveau dessinateur, qui s'en tirait honorablement.
Monster
Vraiment, moi qui ne suis pas à proprement parler un fan inconditionnel des mangas, j'ai adoré cette série. Au départ, j'ai craint qu'il ne s'agisse d'une ènième histoire de sérial killer, mais c'est infiniment plus subtil que ça. J'ai souvent fustigé les dessinateurs japonais pour leur style un peu trop stéréotypé, hé bien, ce dessin, réaliste à souhait, me fait mentir. Mais ce qui m'enballe le plus, c'est, si on peu dire, la mise en scène. Urasawa est un maitre du suspens. Tous les tomes de la série vont créscendo, avec souvent un coup de théatre sur la fin, l'ensemble de la série restant remarquablement cohérent. Vraiment du grand art. Le seul bémol, et c'est pour cela que je retiens ma cinquième étoile, c'est qu'il y a, à mon sens, des longueurs, et que j'ai parfois l'impression qu'on cherche à me vendre du papier, de mauvaise qualité de surcroit. Mais bon, c'est peut être le prix à payer pour le style Urasawa...
Qui a tué l'idiot ?
C'est vrai que l'on peut se laisser emporter par les dialogues finement ciselés, les situations qui glissent inexorablement vers l'absurde, le dessin fort agréable de Nicolas Dumontheuil... J'ai été réellement charmé par cet album, qui se place un peu en OVNI de la production, mais qui laisse planer une douce atmosphère...
Inner City Blues
Cela faisait un moment que j’hésitais à acheter Inner City Blues à cause du graphisme "particulier" de Brüno. Finalement, on me l’a offert (merci elveen ;)) et je dois bien avouer que mes craintes n’étaient en rien justifiées. C’est en effet une série très plaisante à lire. Chaque album de cette série (prévue en 3 tomes) présente la même histoire vue à chaque fois sous un angle différent, à l’image de Berceuse Assassine comme le souligne erta. Ce procédé n’est certes pas novateur mais a l’avantage d’être utilisé à bon escient par le scénariste. En effet, le premier tome se lit bien, sans plus, et c’est à la lecture du second tome que le récit prend toute sa dimension. Le dessin de Brüno se révèle tout compte fait très agréable à regarder et bien en phase avec le récit. Mais ce qui me plait le plus est l’atmosphère très 70’s qui se dégage des planches. Enfin, les aplats choisis sont judicieux et participent grandement à la réussite de la série. En résumé, Inner City Blues, c’est un bon petit scénario avec un dessin efficace et des couleurs appropriées, que demander de plus ? :)