Vraiment excellent!!!
Sang, sexe et tripes chantait Gainsbourg... à moins que ça ne soit Carmody! Un bon gros délire à boire sans soif!!! Du Froideval pur et dur...
Une série à prendre au 3e 4e voir 5e degré!!!
Le monde est menacé par les hordes Démoniaques de Lilith venues des enfer, le père :D Carmody un prêtre aux penchants peu catholiques est mandaté par Rome pour repousser l'invasion!!!
Les dessins m'ont fait un peu peur au début et puis tout comptes faits on s'y habitue très vite et je peux même dire être assez fan aujourd'hui de ce que fait « il doctor Tacito »!!!
Amis des tripes à l'air et des gros bonnets vous allez trouver votre bonheur avec cette série!
Eh bien ! On peut dire que Tonkam a fait un bon choix éditorial en décidant de publier ce manga dès 1995 ! Il n'a malheureusement pas été réédité depuis, et comme les droits sont échus en 2003, il faut le dénicher en occasion, le commander en version anglaise (largement rééditée, elle), ou recourir à des moyens moins légaux. Bref, il faut le vouloir, mais on peut le trouver.
Asatte Dance ne peut que faire penser à Maison Ikkoku ("Juliette je t'aime") ou à d'autres mangas du même genre, avec un étudiant qui a des problèmes et qui est amoureux, ce pitch étant un grand classique... Il fait toutefois preuve d'un mélange absolument savoureux des genres puisqu'il conjugue humour, érotisme, drame et roman graphique avec beaucoup de naturel. Il faut dire que ses 1500 pages assez denses lui permettent d'explorer pas mal de chemins. Les personnages sont d'ailleurs nombreux et bien campés, multipliant encore les possibilités. A ce propos, cohérence et réalisme ne sont pas vraiment ce qu'il faut attendre en premier lieu d'Asatte Dance. Certains rebondissements passent en effet très bien en tant que fiction mais sont totalement irréalistes.
Mais alors me diras-tu, ô lecteur impatient et fébrile, qu'est-ce qui fait que cette série est si géniale ?
Eh bien beaucoup de choses, en fait. Déjà les personnages sont vraiment attachants. Ils débordent pour certains de vitalité (Aya, Ikezu), d'émotion. D'autres (Tachimi, le Yakuza, puis Sue vers la fin) sont d'une sobriété qui contraste de façon absolument magnifique. La grandiloquence caricaturée à l'extrême a aussi sa place avec Koki. Il y a encore Munakata, incroyable pot de colle éconduit et larmoyant, qui est souvent représenté à la façon des films d'horreur... Bien posés sans être figés, ils dévoilent petit à petit de plus en plus des facettes de leur personnalité. On sent de la part de l'auteur une certaine tendresse envers eux, et il est bien difficile de ne pas les trouver attachants. Très vivants, Aya et Suekichi révèleront au fil des tomes leurs véritables sentiments, étonnament réalistes... on en a parfois mal pour eux.
Ensuite pour l'absence de gnangantitude habituelle au genre. Dans Ah! My Goddess! par exemple, les situations entre les personnages sont complètement figés. Pas d'évolution, et pas de bisou surtout pas ouhlala c'est sale ! Ici c'est le contraire. Il ne faut pas attendre plus loin que la page 59 du premier tome pour voir Aya à poil, et les scènes de sexe, pour érotiques (= non porno, Don Lope et Kael ce manga n'est pas pour vous) qu'elles soient, sont quand même bien explicites. Cette absence des tabous habituels se retrouve d'ailleurs aussi largement dans les dialogues. Quant à l'évolution... eh bien au fil de ces sept tomes, il y en a beaucoup. Trop, peut-être, mais cette dynamique participe largement au charme de cette série.
Chose rare à mon avis, les dialogues sont probablement une des forces majeures d'Asatte Dance. C'est bien simple, par moments ils pétillent de malice, de répartie, d'humour, et en plus ils sonnent juste (à ce propos, pour ce que j'en ai vu, la traduction française me semble bien meilleure que la version américaine)... L'auteur s'amuse en plus à mettre des petits textes off soit en décalage avec l'action, soit venant la renforcer, et ça marche vraiment bien. Le personnage de Koki, qui disparaît d'ailleurs rapidement, illustre bien cet aspect, puisqu'il a un langage précieux et outré vraiment excellent.
Outre tout cela il y a évidemment la mutltitude de petits délires qui parsèment ces pages. Petits textes off, réparties bien senties, situations invraisemblables, rêves éveillés, autodérision allusives ou en scènes complètes en sont les principales manifestations. Ce qui frappe, c'est l'adéquation du dessin, du dialogue et de l'esprit de ces délires. Ils forment un tout vraiment impressionnant.
300 align="left">Enfin le dessin d'Asatte Dance est tout simplement excellent. Extrêmement expressif, parfois troublant (hum), les décors ont tendance à être fouillés et bien réalisés. On peut toutefois décerner à Tonkam la palme de l'impression la plus dégueulasse et salopée pour les tomes 1 et 2 : la résolution des images étant largement insuffisante, on a droit a un effet d'escalier absolument ignoble.
Je m'aperçois que j'ai beaucoup parlé des délires et de l'aspect comique... Mais attention, Asatte Dance c'est loin de n'être que ça ! C'est vraiment un tourbillon de sentiments, et c'est très loin d'être mièvre. Doutes, tristesse, jalousie, luxure, duplicité, découragement et égoïsme côtoient rires et délires, beuveries et sentiments plus roses.
Pour toutes ces raisons, la lecture d'Asatte Dance est un grand (et long !) moment de bonheur. J'ai rarement autant ri devant de tels délires, et le tome 7, lourd d'incertitude et de mélancolie, est assez poignant. Au final je suis ressorti de cette lecture avec une furieuse envie d'y retourner.
Vous trouverez ici le premier chapitre en français. Le scan est très mauvais, mais c'est déjà ça.
Mes félicitations à l'auteur qui a su traiter d'un sujet mortel sans prétention mais avec légèreté, humour et tendresse. Il a su reproduire les angoisses du compagnon d'une femme séropositive, quitte à faire appel à un rhino métaphorique. Il parvient à dédramatiser le sujet sans le banaliser pour autant : il le remet à sa juste valeur. Nous sommes de la génération sida, et pourtant, à moins d'avoir été personnellement, directement ou non, touché par la maladie, elle reste assez mystérieuse et empreinte de préjugés très négatifs. Alors ne parlons pas des générations qui nous précèdent!
La morale de l'histoire est simple : les séropositifs ne sont pas que séropos, la vie continue, bon gré mal gré. Cette "morale" peut s'étendre à pas mal de sujets, plus précisément à toutes les personnes qui vivent avec une différence dérangeante (handicap, origines, personnalité, etc).
Simple mais pas évident à transmettre! Alors bravo.
Des jeunes new-yorkais qui après leurs études sont remplis de rancœur et de désillusions car leur avenir n'est ni rose ni tout tracé.
Sherman est un écrivain qui rêve d'être édité mais il a un job de libraire qu'il considère minable. Sa patronne surnommée "Dragon" lui mène la vie dure. Il ne cesse de ressasser qu'il ne mérite pas ça.
Ed son ami est un garçon au physique ingrat, encore puceau, fan de Starwars qui se lamente de travailler dans la quincaillerie de son père car il voudrait être dessinateur de comics de super héros.
Jane et Stephen sont les colocataires de Sherman, Stephen est prof d'histoire son métier le passionne, il est physiquement impressionnant mais c'est un coeur d'or. Jane sa petite amie est la gentille peste de l'histoire, volontier mesquine elle est attachante, elle aspire à être auteur de Bandes Dessinées.
Et puis Dorothy: Alcoolique, bordélique, explosive et menteuse qui est rédactrice dans un magazine féminin "Hype": Métro chic.
Bien sûr énormément de gens les croisent tout au long de la BD, cela crée des rapports compliqués, conflictuels ou sympathiques entre les différents personnages.
Une rencontre entre Ed et Lazor, vieux monsieur aigri mais passionnant sera le point d'orgue de cette histoire...
Je trouve que cette BD dans son traitement est très comparable au film « Short cuts » de Robert Altman, plutôt qu'une insipide resucée de Friends ou autre sitcom comme son thème pourrait le laisser supposer.
L'auteur est très habile pour faire s'enchaîner les évènements sans brusquerie ni facilité scénaristique grossière, les personnages évoluent de façon naturelle et c'est un plaisir de les accompagner en lecture. De plus ils ont tous une vraie profondeur ça les rend très humains.
En plus l'humour est présent et l'on passe souvent du rire au drame au fil des pages.
Cette oeuvre est d'une richesse colossale, impossible de tout décrire, l'auteur dit avoir mit six ans pour achever ce pavé de 600 pages!
Lisez le! Vous y penserez longtemps encore après l'avoir fermée.
Plus j'y pense, moins j'ai été enthousiasmé par Monster, du même auteur (je vais de ce pas retirer une étoile d'ailleurs). La lecture de "20th Century Boy" n'a fait que renforcer cette impression tant cette série plane 20 000 pieds au dessus.
"20th Century Boy", c'est l'art de faire croire à l'invraisemblable. Quand on y réfléchit à tête reposée, on ne peut pas croire deux secondes à ce complot planétaire et surtout à la facilité avec laquelle la secte d'Ami arrive au pouvoir. Pourtant, à aucun moment, ces invraisemblances ne viennent gacher la lecture tant tout est maîtrisé et tant le talent narratif d'Urasawa est étincelant.
"20th Century Boy" est autant un thriller (super efficace et haletant) qu'une analyse de la société japonaise, un décryptage des moeurs de ce pays comme Urasawa a pu le faire sur l'Allemagne et la République Tchèque dans Monster, avec le même talent. S'il parvient à nous faire croire à l'incroyable, c'est justement parce qu'il ancre profondément son récit dans la société réelle, par le biais de multiples détails et références historiques.
Urasawa, réussit de plus à multiplier les personnages et surtout les époques avec une vraie maestria. Toujours clair, relançant sans cesse l'intérêt du récit à mesure qu'il rajoute ou éclaircit une époque, il arrive à ne jamais provoquer de lassitude (ce qui n'est à mon avis définitivement pas le cas de Monster où on s'essouffle nettement après les 10 premiers tomes) et, tout en préservant le mystère, à apporter suffisament de réponses à chaque tome pour exciter davantage.
Pour balancer cet avis dythirambique, je ferai quelques remarques:
- les tomes se situant lors de la quatrième époque, c'est-à-dire à partir du tome 17 ou 18, sont un poil moins passionnants ; les dialogues autour du justicier musicien étant parfois à la limite du ridicule.
- le tome 22 sensé conclure en beauté cette série ne conclue rien du tout et nous laisse pantois en pleine action. J'entends parler de deux tomes à suivre sous le nom de 21st Century Boy ; j'espère qu'ils apportent toutes les réponses attendues au risque de me facher tout rouge !
- enfin, je regrette un peu que le même gimmick sur la perte supposée de mémoire des différents protagonistes soit utilisé plus que régulièrement : on oublie et finalement on se rappelle pour faire progresser l'intrigue, faire réapparaitre un personne voire même créer un nouveau personnage dont on n'avait jamais entendu parler pendant 20 tomes (le DJ pour ne pas le citer). Cette répétitivité scénaristique, un peu la même que dans Monster devient lassante. J'aurais bien racourci la série de quelques tomes.
A part ça rien à jeter, attention chef d'oeuvre.
Magnifique album.
Difficile, bien sûr, de ne pas le comparer avec "Betty Blues". C'est un album du même calibre, qui lui ressemble dans ses grandes lignes. Peut-être qu'avec un tel album comme prédécesseur, "Sumato" aura un peu plus de mal à percer, on verra bien, l'avenir le dira...
Difficile aussi de dire lequel des deux j'ai préféré. Je viens de refermer l'album, et à chaud comme ça, je dirai que je préfère encore "Sumato" à "Betty blues". Cela dit, la différence est bien maigre, tant ces deux albums sont excellents.
L'histoire est d'une incroyable poésie et d'une réelle beauté. Page après page, l'envoûtement opère, la magie de l'album nous gagne, et on est emporté. Les personnages sont touchants, on prend plaisir à les voir vivre, si simplement et si joliment. L'histoire est bien construite, sans aucun remplissage. C'est fin, en partie grâce aux sublimes dialogues, qui font mouche à chaque coup.
Mais Dillies sait aussi se taire, laisser des cases, voire des planches vides de dialogues, qui se suffisent à elles-mêmes. Et là encore, le charme opère.
Le dessin est plus clair que dans "Betty Blues", notamment grâce à la colorisation. Il est très mignon.
Bref, sur tous les plans, c'est un bel album rempli de poésie, très touchant et magique.
Une fois encore, Renaud Dillies arrive à nous émouvoir avec ce deuxième album tout aussi touchant que le premier. La sensibilité des dessins s’accorde à merveille avec cette histoire mélancolique aux parfums embrumés des bars américains. La présence de pleines pages parsemant l’album est bien à propos en appuyant un récit riche en émotions. A la lecture de Sumato, c’est bizarrement des violons que j’entends jouer dans mon imaginaire.
Pour tous ceux qui ont apprécié Betty Blues ...
Voilà une série intéressante pour son côté apocalyptique. Suite à une catastrophe dont on ne connaît pas vraiment l'origine, on va suivre les péripéties des 2 personnages principaux, Teru et Ako, 2 étudiants du même lycée. D'ailleurs les survivants se perdent en conjectures sur l'origine de ce cataclysme, au final cela me semble tout simplement naturel. Les 2 jeunes gens vont être confrontés à l'homme tel qu'il peut le devenir dans un tel scénario ne pensant qu'à sa propre survie.
On a le sentiment que les 2 lycéens sont les derniers êtres sensés du Japon. L'auteur nous balance plein de réflexions sur le sens de la vie, la peur face à la mort, les peurs de l'homme en général etc. C'est un peu barré, je trouve un peu exagéré le fait qu'il ne reste qu'une poignée de survivants sur des millions quand même, qu'on ne voit au final que peu de corps, qu'ils ne semblent pas dérangés plus que ça par l'odeur insupportable qui devrait se dégager de la décomposition des cadavres, que eux soient encore vivants alors qu'ils auraient pu y rester 50 fois avec tout ce qui leur tombe dessus, et les présences de l'étranger n'arrivent au final que très tardivement.
Néanmoins l'auteur fait bien ressentir la terreur des personnes et leur désarroi. Je pense qu'il doit être assez proche d'une possible réalité, le côté secte fin du monde en moins. Je vois plus ce dernier élément comme un point extrême et inhérent au genre horrifique choisi de son manga qui se retrouve également dans le dessin.
Une bonne série d'anticipation.
Note approximative : 3.5/5
Il y a pas mal de choses que j'ai beaucoup apprécié dans cette série.
Déjà son dessin, qui me rappelle pas mal celui de Gazzotti pour Soda que je trouve dynamique, clair et esthétique malgré ses rondeurs. Seul point faible, les personnages se ressemblent un peu tous et parfois on a un peu de mal à s'y retrouver.
Ensuite ce thème des pirates du rail associé à celui d'une civilisation noire opposée à une civilisation blanche, et la façon dont l'histoire se déroule dans cette série.
L'histoire est bien racontée, intelligemment, les personnages sont plutôt bons.
L'ennui, c'est que c'est quand même pas mal d'action, de suites de péripéties. Il n'y a pas, comme je l'aurais apprécié, une intrigue complexe qui se serait dévoilée au fur et à mesure. Comme dit en fin de tome 4, ça ressemble finalement plus à une parenthèse d'action dans la vie du héros, parenthèse un peu trop linéaire à mon goût.
Ceci étant dit, ça reste une BD de bonne qualité, agréable à lire, plutôt jolie et originale dans son background si ce n'est dans son déroulement.
Bon, le thème de l'occupation est ici traité d'une façon un peu différente, façon roman graphique, avec une pointe d'humour. Personnellement, je trouve les personnages secondaires un peu trop manichéens et stéréotypés, ce qui m'a un peu gâché la lecture.
Mais alors, le dessin! Superbe. Encore une véritable oeuvre d'art façon Aire Libre. C'est vraiment un plaisir pour les yeux. Passé la lecture, on ne se lasse pas de feuilleter les deux volumes, d'admirer la splendide Cécile, les couleurs chatoyantes, etc. On en redemande...
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
666
Vraiment excellent!!! Sang, sexe et tripes chantait Gainsbourg... à moins que ça ne soit Carmody! Un bon gros délire à boire sans soif!!! Du Froideval pur et dur... Une série à prendre au 3e 4e voir 5e degré!!! Le monde est menacé par les hordes Démoniaques de Lilith venues des enfer, le père :D Carmody un prêtre aux penchants peu catholiques est mandaté par Rome pour repousser l'invasion!!! Les dessins m'ont fait un peu peur au début et puis tout comptes faits on s'y habitue très vite et je peux même dire être assez fan aujourd'hui de ce que fait « il doctor Tacito »!!! Amis des tripes à l'air et des gros bonnets vous allez trouver votre bonheur avec cette série!
Asatte Dance
Eh bien ! On peut dire que Tonkam a fait un bon choix éditorial en décidant de publier ce manga dès 1995 ! Il n'a malheureusement pas été réédité depuis, et comme les droits sont échus en 2003, il faut le dénicher en occasion, le commander en version anglaise (largement rééditée, elle), ou recourir à des moyens moins légaux. Bref, il faut le vouloir, mais on peut le trouver.
Asatte Dance ne peut que faire penser à Maison Ikkoku ("Juliette je t'aime") ou à d'autres mangas du même genre, avec un étudiant qui a des problèmes et qui est amoureux, ce pitch étant un grand classique... Il fait toutefois preuve d'un mélange absolument savoureux des genres puisqu'il conjugue humour, érotisme, drame et roman graphique avec beaucoup de naturel. Il faut dire que ses 1500 pages assez denses lui permettent d'explorer pas mal de chemins. Les personnages sont d'ailleurs nombreux et bien campés, multipliant encore les possibilités. A ce propos, cohérence et réalisme ne sont pas vraiment ce qu'il faut attendre en premier lieu d'Asatte Dance. Certains rebondissements passent en effet très bien en tant que fiction mais sont totalement irréalistes.
Mais alors me diras-tu, ô lecteur impatient et fébrile, qu'est-ce qui fait que cette série est si géniale ?
Eh bien beaucoup de choses, en fait. Déjà les personnages sont vraiment attachants. Ils débordent pour certains de vitalité (Aya, Ikezu), d'émotion. D'autres (Tachimi, le Yakuza, puis Sue vers la fin) sont d'une sobriété qui contraste de façon absolument magnifique. La grandiloquence caricaturée à l'extrême a aussi sa place avec Koki. Il y a encore Munakata, incroyable pot de colle éconduit et larmoyant, qui est souvent représenté à la façon des films d'horreur... Bien posés sans être figés, ils dévoilent petit à petit de plus en plus des facettes de leur personnalité. On sent de la part de l'auteur une certaine tendresse envers eux, et il est bien difficile de ne pas les trouver attachants. Très vivants, Aya et Suekichi révèleront au fil des tomes leurs véritables sentiments, étonnament réalistes... on en a parfois mal pour eux.
Ensuite pour l'absence de gnangantitude habituelle au genre. Dans Ah! My Goddess! par exemple, les situations entre les personnages sont complètement figés. Pas d'évolution, et pas de bisou surtout pas ouhlala c'est sale ! Ici c'est le contraire. Il ne faut pas attendre plus loin que la page 59 du premier tome pour voir Aya à poil, et les scènes de sexe, pour érotiques (= non porno, Don Lope et Kael ce manga n'est pas pour vous) qu'elles soient, sont quand même bien explicites. Cette absence des tabous habituels se retrouve d'ailleurs aussi largement dans les dialogues. Quant à l'évolution... eh bien au fil de ces sept tomes, il y en a beaucoup. Trop, peut-être, mais cette dynamique participe largement au charme de cette série.
Chose rare à mon avis, les dialogues sont probablement une des forces majeures d'Asatte Dance. C'est bien simple, par moments ils pétillent de malice, de répartie, d'humour, et en plus ils sonnent juste (à ce propos, pour ce que j'en ai vu, la traduction française me semble bien meilleure que la version américaine)... L'auteur s'amuse en plus à mettre des petits textes off soit en décalage avec l'action, soit venant la renforcer, et ça marche vraiment bien. Le personnage de Koki, qui disparaît d'ailleurs rapidement, illustre bien cet aspect, puisqu'il a un langage précieux et outré vraiment excellent.
Outre tout cela il y a évidemment la mutltitude de petits délires qui parsèment ces pages. Petits textes off, réparties bien senties, situations invraisemblables, rêves éveillés, autodérision allusives ou en scènes complètes en sont les principales manifestations. Ce qui frappe, c'est l'adéquation du dessin, du dialogue et de l'esprit de ces délires. Ils forment un tout vraiment impressionnant.
300 align="left">Enfin le dessin d'Asatte Dance est tout simplement excellent. Extrêmement expressif, parfois troublant (hum), les décors ont tendance à être fouillés et bien réalisés. On peut toutefois décerner à Tonkam la palme de l'impression la plus dégueulasse et salopée pour les tomes 1 et 2 : la résolution des images étant largement insuffisante, on a droit a un effet d'escalier absolument ignoble.
Je m'aperçois que j'ai beaucoup parlé des délires et de l'aspect comique... Mais attention, Asatte Dance c'est loin de n'être que ça ! C'est vraiment un tourbillon de sentiments, et c'est très loin d'être mièvre. Doutes, tristesse, jalousie, luxure, duplicité, découragement et égoïsme côtoient rires et délires, beuveries et sentiments plus roses.
Pour toutes ces raisons, la lecture d'Asatte Dance est un grand (et long !) moment de bonheur. J'ai rarement autant ri devant de tels délires, et le tome 7, lourd d'incertitude et de mélancolie, est assez poignant. Au final je suis ressorti de cette lecture avec une furieuse envie d'y retourner.
Vous trouverez ici le premier chapitre en français. Le scan est très mauvais, mais c'est déjà ça.
Pilules bleues
Mes félicitations à l'auteur qui a su traiter d'un sujet mortel sans prétention mais avec légèreté, humour et tendresse. Il a su reproduire les angoisses du compagnon d'une femme séropositive, quitte à faire appel à un rhino métaphorique. Il parvient à dédramatiser le sujet sans le banaliser pour autant : il le remet à sa juste valeur. Nous sommes de la génération sida, et pourtant, à moins d'avoir été personnellement, directement ou non, touché par la maladie, elle reste assez mystérieuse et empreinte de préjugés très négatifs. Alors ne parlons pas des générations qui nous précèdent! La morale de l'histoire est simple : les séropositifs ne sont pas que séropos, la vie continue, bon gré mal gré. Cette "morale" peut s'étendre à pas mal de sujets, plus précisément à toutes les personnes qui vivent avec une différence dérangeante (handicap, origines, personnalité, etc). Simple mais pas évident à transmettre! Alors bravo.
De mal en pis
Des jeunes new-yorkais qui après leurs études sont remplis de rancœur et de désillusions car leur avenir n'est ni rose ni tout tracé. Sherman est un écrivain qui rêve d'être édité mais il a un job de libraire qu'il considère minable. Sa patronne surnommée "Dragon" lui mène la vie dure. Il ne cesse de ressasser qu'il ne mérite pas ça. Ed son ami est un garçon au physique ingrat, encore puceau, fan de Starwars qui se lamente de travailler dans la quincaillerie de son père car il voudrait être dessinateur de comics de super héros. Jane et Stephen sont les colocataires de Sherman, Stephen est prof d'histoire son métier le passionne, il est physiquement impressionnant mais c'est un coeur d'or. Jane sa petite amie est la gentille peste de l'histoire, volontier mesquine elle est attachante, elle aspire à être auteur de Bandes Dessinées. Et puis Dorothy: Alcoolique, bordélique, explosive et menteuse qui est rédactrice dans un magazine féminin "Hype": Métro chic. Bien sûr énormément de gens les croisent tout au long de la BD, cela crée des rapports compliqués, conflictuels ou sympathiques entre les différents personnages. Une rencontre entre Ed et Lazor, vieux monsieur aigri mais passionnant sera le point d'orgue de cette histoire... Je trouve que cette BD dans son traitement est très comparable au film « Short cuts » de Robert Altman, plutôt qu'une insipide resucée de Friends ou autre sitcom comme son thème pourrait le laisser supposer. L'auteur est très habile pour faire s'enchaîner les évènements sans brusquerie ni facilité scénaristique grossière, les personnages évoluent de façon naturelle et c'est un plaisir de les accompagner en lecture. De plus ils ont tous une vraie profondeur ça les rend très humains. En plus l'humour est présent et l'on passe souvent du rire au drame au fil des pages. Cette oeuvre est d'une richesse colossale, impossible de tout décrire, l'auteur dit avoir mit six ans pour achever ce pavé de 600 pages! Lisez le! Vous y penserez longtemps encore après l'avoir fermée.
20th Century Boys
Plus j'y pense, moins j'ai été enthousiasmé par Monster, du même auteur (je vais de ce pas retirer une étoile d'ailleurs). La lecture de "20th Century Boy" n'a fait que renforcer cette impression tant cette série plane 20 000 pieds au dessus. "20th Century Boy", c'est l'art de faire croire à l'invraisemblable. Quand on y réfléchit à tête reposée, on ne peut pas croire deux secondes à ce complot planétaire et surtout à la facilité avec laquelle la secte d'Ami arrive au pouvoir. Pourtant, à aucun moment, ces invraisemblances ne viennent gacher la lecture tant tout est maîtrisé et tant le talent narratif d'Urasawa est étincelant. "20th Century Boy" est autant un thriller (super efficace et haletant) qu'une analyse de la société japonaise, un décryptage des moeurs de ce pays comme Urasawa a pu le faire sur l'Allemagne et la République Tchèque dans Monster, avec le même talent. S'il parvient à nous faire croire à l'incroyable, c'est justement parce qu'il ancre profondément son récit dans la société réelle, par le biais de multiples détails et références historiques. Urasawa, réussit de plus à multiplier les personnages et surtout les époques avec une vraie maestria. Toujours clair, relançant sans cesse l'intérêt du récit à mesure qu'il rajoute ou éclaircit une époque, il arrive à ne jamais provoquer de lassitude (ce qui n'est à mon avis définitivement pas le cas de Monster où on s'essouffle nettement après les 10 premiers tomes) et, tout en préservant le mystère, à apporter suffisament de réponses à chaque tome pour exciter davantage. Pour balancer cet avis dythirambique, je ferai quelques remarques: - les tomes se situant lors de la quatrième époque, c'est-à-dire à partir du tome 17 ou 18, sont un poil moins passionnants ; les dialogues autour du justicier musicien étant parfois à la limite du ridicule. - le tome 22 sensé conclure en beauté cette série ne conclue rien du tout et nous laisse pantois en pleine action. J'entends parler de deux tomes à suivre sous le nom de 21st Century Boy ; j'espère qu'ils apportent toutes les réponses attendues au risque de me facher tout rouge ! - enfin, je regrette un peu que le même gimmick sur la perte supposée de mémoire des différents protagonistes soit utilisé plus que régulièrement : on oublie et finalement on se rappelle pour faire progresser l'intrigue, faire réapparaitre un personne voire même créer un nouveau personnage dont on n'avait jamais entendu parler pendant 20 tomes (le DJ pour ne pas le citer). Cette répétitivité scénaristique, un peu la même que dans Monster devient lassante. J'aurais bien racourci la série de quelques tomes. A part ça rien à jeter, attention chef d'oeuvre.
Sumato
Magnifique album. Difficile, bien sûr, de ne pas le comparer avec "Betty Blues". C'est un album du même calibre, qui lui ressemble dans ses grandes lignes. Peut-être qu'avec un tel album comme prédécesseur, "Sumato" aura un peu plus de mal à percer, on verra bien, l'avenir le dira... Difficile aussi de dire lequel des deux j'ai préféré. Je viens de refermer l'album, et à chaud comme ça, je dirai que je préfère encore "Sumato" à "Betty blues". Cela dit, la différence est bien maigre, tant ces deux albums sont excellents. L'histoire est d'une incroyable poésie et d'une réelle beauté. Page après page, l'envoûtement opère, la magie de l'album nous gagne, et on est emporté. Les personnages sont touchants, on prend plaisir à les voir vivre, si simplement et si joliment. L'histoire est bien construite, sans aucun remplissage. C'est fin, en partie grâce aux sublimes dialogues, qui font mouche à chaque coup. Mais Dillies sait aussi se taire, laisser des cases, voire des planches vides de dialogues, qui se suffisent à elles-mêmes. Et là encore, le charme opère. Le dessin est plus clair que dans "Betty Blues", notamment grâce à la colorisation. Il est très mignon. Bref, sur tous les plans, c'est un bel album rempli de poésie, très touchant et magique.
Sumato
Une fois encore, Renaud Dillies arrive à nous émouvoir avec ce deuxième album tout aussi touchant que le premier. La sensibilité des dessins s’accorde à merveille avec cette histoire mélancolique aux parfums embrumés des bars américains. La présence de pleines pages parsemant l’album est bien à propos en appuyant un récit riche en émotions. A la lecture de Sumato, c’est bizarrement des violons que j’entends jouer dans mon imaginaire. Pour tous ceux qui ont apprécié Betty Blues ...
Dragon Head
Voilà une série intéressante pour son côté apocalyptique. Suite à une catastrophe dont on ne connaît pas vraiment l'origine, on va suivre les péripéties des 2 personnages principaux, Teru et Ako, 2 étudiants du même lycée. D'ailleurs les survivants se perdent en conjectures sur l'origine de ce cataclysme, au final cela me semble tout simplement naturel. Les 2 jeunes gens vont être confrontés à l'homme tel qu'il peut le devenir dans un tel scénario ne pensant qu'à sa propre survie. On a le sentiment que les 2 lycéens sont les derniers êtres sensés du Japon. L'auteur nous balance plein de réflexions sur le sens de la vie, la peur face à la mort, les peurs de l'homme en général etc. C'est un peu barré, je trouve un peu exagéré le fait qu'il ne reste qu'une poignée de survivants sur des millions quand même, qu'on ne voit au final que peu de corps, qu'ils ne semblent pas dérangés plus que ça par l'odeur insupportable qui devrait se dégager de la décomposition des cadavres, que eux soient encore vivants alors qu'ils auraient pu y rester 50 fois avec tout ce qui leur tombe dessus, et les présences de l'étranger n'arrivent au final que très tardivement. Néanmoins l'auteur fait bien ressentir la terreur des personnes et leur désarroi. Je pense qu'il doit être assez proche d'une possible réalité, le côté secte fin du monde en moins. Je vois plus ce dernier élément comme un point extrême et inhérent au genre horrifique choisi de son manga qui se retrouve également dans le dessin. Une bonne série d'anticipation.
Rails
Note approximative : 3.5/5 Il y a pas mal de choses que j'ai beaucoup apprécié dans cette série. Déjà son dessin, qui me rappelle pas mal celui de Gazzotti pour Soda que je trouve dynamique, clair et esthétique malgré ses rondeurs. Seul point faible, les personnages se ressemblent un peu tous et parfois on a un peu de mal à s'y retrouver. Ensuite ce thème des pirates du rail associé à celui d'une civilisation noire opposée à une civilisation blanche, et la façon dont l'histoire se déroule dans cette série. L'histoire est bien racontée, intelligemment, les personnages sont plutôt bons. L'ennui, c'est que c'est quand même pas mal d'action, de suites de péripéties. Il n'y a pas, comme je l'aurais apprécié, une intrigue complexe qui se serait dévoilée au fur et à mesure. Comme dit en fin de tome 4, ça ressemble finalement plus à une parenthèse d'action dans la vie du héros, parenthèse un peu trop linéaire à mon goût. Ceci étant dit, ça reste une BD de bonne qualité, agréable à lire, plutôt jolie et originale dans son background si ce n'est dans son déroulement.
Le Sursis
Bon, le thème de l'occupation est ici traité d'une façon un peu différente, façon roman graphique, avec une pointe d'humour. Personnellement, je trouve les personnages secondaires un peu trop manichéens et stéréotypés, ce qui m'a un peu gâché la lecture. Mais alors, le dessin! Superbe. Encore une véritable oeuvre d'art façon Aire Libre. C'est vraiment un plaisir pour les yeux. Passé la lecture, on ne se lasse pas de feuilleter les deux volumes, d'admirer la splendide Cécile, les couleurs chatoyantes, etc. On en redemande...