Avant de lire l'album, j'avais lu les avis divers ici-même. Et bizarrement, je ne croyais pas au chef-d'oeuvre en roman graphique. Ou presque. Je ne pensais pas qu'il était possible de faire un "roman graphique" de cette ampleur, de cette puissance...
Oui, Blankets est un album superbe, une histoire simple aux accents confondants de sincérité, un parallèle assez fascinant, par moments, entre la découverte de la vie (et de l'amour) pour Craig, et son éveil à la création artistique. En lisant l'album, j'ai pensé à Jimmy Corrigan, mais surtout à L'Ascension du haut Mal. A lire absolument.
Claude Auclair, le dessinateur, s'est éteint en janvier 1990, alors qu'il achevait le dessin du tome 2, conclusif, qui s'appelle (destin ?) Celui qui achève. Du coup, ses trois dernières planches ne sont que des crayonnés, superbes cependant. Et l'histoire est achevée par Tardi et Mézières (3 planches chacun).
Cela donne un goût d'inachevé (sic !) à la série, car ces deux illustres continuateurs ne rendent pas vraiment hommage à Auclair, maître de la BD réaliste (qui a influencé Franz, Weyland...), et de plus, Riondet a dû compresser la fin de l'histoire, ce qui, à mon sens, lui porte un peu ombrage. Le raccourci est en effet antinomique à cette saga d'un homme qui prend le temps, cherche à s'élever, lui qui compensait sa petite taille par une adresse inouïe.
Malgré l'hommage posthume des deux dessinateurs, l'éditeur a fait deux grosses erreurs de marketing sur le tome 2, visibles sans ouvrir l'album : les couleurs pipi de la couverture, et, en quatrième de celle-ci, deux cases : une de Tardi, une de Mézières............
Celui-là est devenu Celui qui achève, accompagné jusque dans le lit du soleil par Claude Auclair.
Cet album contient quatre histoires, toutes relatent des épisodes marquants de la vie des personnages. La première m'a beaucoup plu, le sentiment d'asphixie ressenti par le personnage principal, conséquence des rapports qu'il entretient avec son entourage direct, est palpable. Le traitement narratif est intelligent, faire du personnage central de l'histoire un héros "muet" renforce son côté de victime qui subit le comportement des autres.
La deuxième histoire est forte aussi, c'est une fuite désespérée, traitée de façon très peu conventionnelle, certains éléments montrés sont choquants et le sentiment de malaise va crescendo au long de la lecture pour finir de façon à laisser un sentiment au goût mauvais.
Les histoires suivantes sont de bonne facture et dans la lignée noire des précédentes mais je les ai trouvé moins marquantes, cela n'enlève rien à leurs qualités intrinsèques, c'est juste une question de sensibilité.
Le style graphique est traditionnel, ici il n'y a pas de trame et le look diffère de la production manga mainstream.
"Les larmes de la Bête" est une lecture de qualité c'est incontestable, mais ce n'est pas du divertissement. Les histoires mettent toutes en scène des gens de la classe moyenne, ce qui les rend atrocement proches du commun des lecteurs, même si chacun aura son ressenti propre face à ces histoires.
A noter: dans les deux premières histoires un visage revient sur les deux personnages masculins principaux, un prénom revient aussi dans ces deux histoires, Ken-Ichi, et même si c'est indéniablement des gens différent cela cré une inteconnection entre les histoires et mine de rien ça rajoute un côté sombre.
Lecture conseillée mais en étant conscient que ce n'est pas un sentiment de plaisir que cela va procurer.
Une série bien passionnante, difficile de s’arrêter entre deux tomes ! Au début peu convaincue à l’idée de lire un truc d’horreur, puis rebutée par les quelques passages gores, j’ai poursuivi ma lecture car le duo Shin'ichi-Miggy donne une ambiance très particulière au récit. Comme le disent les autres avis, on a ici un mélange curieux entre le scénar de film d’horreur et le cadre classique du lycéen japonais un peu niais mais sympathique. Le résultat est original et très réussi.
Le récit ne se résume pas à une suite de combats aux techniques variées, mais s’intéresse à l’évolution de la relation pas évidente entre l’humain et le parasite, à l’étude des motivations et de l’organisation des envahisseurs, dont certains sont très différents, le tout parsemé de réflexions philosophiques assez surprenantes dans ce genre d’histoire sur la légitimité de l’homme à détruire ses prédateurs.
Un récit qui évolue donc tout en restant accrocheur, avec des rebondissements surprenants, et, dernier point fort, à signaler pour un manga, une vraie fin au bout des 10 tomes :)
Ne vous laissez pas rebuter par les couvertures et allez donc dévorer cette série ! (par contre c'est sûr que pour un lecteur qui s'attend à lire une histoire d'horreur, ce doit être un peu décevant...)
J'ai vraiment apprécié cet album.
Le dessin m'a plu dès le départ : il n'est pas véritablement impressionnant de technique ou de beauté, mais il est très lisible, très agréable à lire, beau par beaucoup d'endroits, très sympa en somme.
Puis c'est pareil, j'ai plongé directement dans l'histoire. Si ce n'est une petite difficulté initiale à appréhender qui était qui dans les divers récits non chronologiques du début, je me suis très vite attaché aux personnages mais surtout à la façon dont l'histoire est racontée. Je ne me suis pas ennuyé à aucun moment, j'ai pris plaisir à découvrir la vie aventureuse, exotique puis nostalgique de Dodo. J'ai vraiment ressenti l'émotion de cette histoire, et même si le personnage même de Dodo m'est parfois légèrement antipathique par son comportement sûr de lui, j'ai appris à l'apprécier comme son petit fils semble l'aimer. Cette histoire de grand-père qui a vécu de telles aventures, ça me rappelle un peu le film Big Fish de Tim Burton que j'ai bien apprécié aussi.
Très sympa, agréable et plein d'émotion.
Une très bonne BD dans la collection "série B" de Delcourt. Le scénario de Duval est parfaitement huilé, et on retrouve un peu l'ambiance des "mystères de l'Ouest" avec ses gadgets, ses déguisements, sa modernité par rapport à l'époque, et ses services secrets. Aucun temps mort dans ce premier volume mené tambour battant. Les deux héros, Gavroche et Zelda sont très attachants même s'ils obéissent au sempiternel stéréotype "bel espion, divine garce".
Bref, de l'aventure, de l'espionnage, de l'action, des fusillades... que demander de plus à une BD ? Un coup de chapeau, en passant, à Carole Beau, pour les couleurs(admirez les pages 8,20...) et puis Zelda est belle (ah! La scène de changement de costume, page 32!)... On en redemande. Bravo aux auteurs.
Heurteau est un auteur que j'aime vraiment beaucoup. Il est certes décalé par rapport aux auteurs classiques mais c'est ce qui fait le charme de ses productions (itinereve d'un gentilhomme d'infortune). Je trouve que son dessin est vraiment original et arrive d'emblée à distiller une atmosphère de mystère et de poésie.
Le scénario est honnête, sans plus, mais je ne pense pas que pour ce type de BD, ce soit primordial.
Je ne pense pas que tout le monde aimera cette bd.
Mon conseil: ouvrez la bd et si vous aimez le dessin, alors achetez la car vous aurez alors une bd vraiment agréable à lire et la magie du dessin vous plongera tout de suite dans l'ambiance.
Excellent ! L'album mélange allègrement les genres : pas mal de SF, un peu de thriller, une dose de roman graphique, et beaucoup de délire et d'humour (souvent discret, mais bien présent). Le sujet, qui peut apparaître au début comme vaguement ennuyeux, est en fait traité sur un mode vraiment jouissif, avec pas mal de petits détails pétillants. Comme ces terribles lagomorphes (vous savez, les créatures du démon, dévoreuses de carottes, dont on ne doit pas prononcer le nom sur un navire) qui à défaut d'envahir le vaisseau envahissent le scénario, de manière joliment exploitée. Le voyage a beau durer 18 ans on ne s'ennuie pas, Witko réussissant fort bien à faire bifurquer l'histoire et à garder l'intérêt du lecteur tout éveillé.
Et lorsqu'on sent le point mort arriver, la "surprise" est totale, et le délire se poursuit avec un bonheur pour ma part complet dans les dernières pages, que j'ai vraiment adorées.
Bref, très jolie surprise, je vais le relire avec plaisir. Seul le prix me fait un peu tiquer, mais bon, l'album fait 64 pages.
Ma vraie appréciation est 3,5 mais on ne va pas chicaner sur une virgule...
Surtout que Kosmo, c'est de la sf bien délirante. Quatre couples se retrouvent embarqués dans un voyage de plusieurs dizaines d'années en dehors du système solaire à la recherche d'escargots extra-terrestres. On s'en doute, l'ambiance va très vite merder... Les personnages n'étant pas des modèles de probité. Imaginez l'île de la tentation dessiné par Blain!
Blain, oui, j'ai lâché le mot... Le dessin de Witko ressemble beaucoup à celui de Blain et une ressemblance un peu trop poussée. Remarquez, il est pas le seul à le copier... Chaque mois, y'a deux trois albums qui sortent avec pile poil le style de l'auteur d'Isaac le pirate. A chaque génération, y'a deux trois auteurs que tout le monde copie. Y'a cinquante ans, c'était Franquin ou Jacobs... Aujourd'hui c'est Blain.
Cela dit, la chose est navrante quand le scénario ne suit pas. Ce qui n'est pas du tout le cas ici. J'ai trouvé la fin tordante. On pardonne donc facilement...
Le dessin de Fretet est tout simplement sublime, même s'il paraît un peu brouillon sur certaines pages. Il réussit à donner un côté presque réel à son dessin, c'est de toute beauté !
Pour un fois dans une BD porno, il y a un vrai scénario et pas juste une trame servant de prétexte à une succession de scènes de cul. On a là un vrai scénario, un vrai polar, et une vraie recherche dans le traitement. Aucune bulle, juste une monologue, sachant que le narrateur change à chaque chapitre. Le résultat est tout à fait satisfaisant.
Bon, c'est pas non plus le scénario du siècle hein, mais c'est sûrement un des plus aboutis dans ce que j'ai pu lire en BD pour adultes.
Les scènes de cul sont assez banales, mais le dessin et le scénario général rendent cette BD très nettement au dessin de la moyenne.
A noter que les deux histoires courtes en fin d'album sont elles aussi bien faites, mais elles auraient put-être gagnées à être plus longues.
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Blankets - Manteau de neige
Avant de lire l'album, j'avais lu les avis divers ici-même. Et bizarrement, je ne croyais pas au chef-d'oeuvre en roman graphique. Ou presque. Je ne pensais pas qu'il était possible de faire un "roman graphique" de cette ampleur, de cette puissance... Oui, Blankets est un album superbe, une histoire simple aux accents confondants de sincérité, un parallèle assez fascinant, par moments, entre la découverte de la vie (et de l'amour) pour Craig, et son éveil à la création artistique. En lisant l'album, j'ai pensé à Jimmy Corrigan, mais surtout à L'Ascension du haut Mal. A lire absolument.
Celui-là
Claude Auclair, le dessinateur, s'est éteint en janvier 1990, alors qu'il achevait le dessin du tome 2, conclusif, qui s'appelle (destin ?) Celui qui achève. Du coup, ses trois dernières planches ne sont que des crayonnés, superbes cependant. Et l'histoire est achevée par Tardi et Mézières (3 planches chacun). Cela donne un goût d'inachevé (sic !) à la série, car ces deux illustres continuateurs ne rendent pas vraiment hommage à Auclair, maître de la BD réaliste (qui a influencé Franz, Weyland...), et de plus, Riondet a dû compresser la fin de l'histoire, ce qui, à mon sens, lui porte un peu ombrage. Le raccourci est en effet antinomique à cette saga d'un homme qui prend le temps, cherche à s'élever, lui qui compensait sa petite taille par une adresse inouïe. Malgré l'hommage posthume des deux dessinateurs, l'éditeur a fait deux grosses erreurs de marketing sur le tome 2, visibles sans ouvrir l'album : les couleurs pipi de la couverture, et, en quatrième de celle-ci, deux cases : une de Tardi, une de Mézières............ Celui-là est devenu Celui qui achève, accompagné jusque dans le lit du soleil par Claude Auclair.
Les Larmes de la bête
Cet album contient quatre histoires, toutes relatent des épisodes marquants de la vie des personnages. La première m'a beaucoup plu, le sentiment d'asphixie ressenti par le personnage principal, conséquence des rapports qu'il entretient avec son entourage direct, est palpable. Le traitement narratif est intelligent, faire du personnage central de l'histoire un héros "muet" renforce son côté de victime qui subit le comportement des autres. La deuxième histoire est forte aussi, c'est une fuite désespérée, traitée de façon très peu conventionnelle, certains éléments montrés sont choquants et le sentiment de malaise va crescendo au long de la lecture pour finir de façon à laisser un sentiment au goût mauvais. Les histoires suivantes sont de bonne facture et dans la lignée noire des précédentes mais je les ai trouvé moins marquantes, cela n'enlève rien à leurs qualités intrinsèques, c'est juste une question de sensibilité. Le style graphique est traditionnel, ici il n'y a pas de trame et le look diffère de la production manga mainstream. "Les larmes de la Bête" est une lecture de qualité c'est incontestable, mais ce n'est pas du divertissement. Les histoires mettent toutes en scène des gens de la classe moyenne, ce qui les rend atrocement proches du commun des lecteurs, même si chacun aura son ressenti propre face à ces histoires. A noter: dans les deux premières histoires un visage revient sur les deux personnages masculins principaux, un prénom revient aussi dans ces deux histoires, Ken-Ichi, et même si c'est indéniablement des gens différent cela cré une inteconnection entre les histoires et mine de rien ça rajoute un côté sombre. Lecture conseillée mais en étant conscient que ce n'est pas un sentiment de plaisir que cela va procurer.
Parasite
Une série bien passionnante, difficile de s’arrêter entre deux tomes ! Au début peu convaincue à l’idée de lire un truc d’horreur, puis rebutée par les quelques passages gores, j’ai poursuivi ma lecture car le duo Shin'ichi-Miggy donne une ambiance très particulière au récit. Comme le disent les autres avis, on a ici un mélange curieux entre le scénar de film d’horreur et le cadre classique du lycéen japonais un peu niais mais sympathique. Le résultat est original et très réussi. Le récit ne se résume pas à une suite de combats aux techniques variées, mais s’intéresse à l’évolution de la relation pas évidente entre l’humain et le parasite, à l’étude des motivations et de l’organisation des envahisseurs, dont certains sont très différents, le tout parsemé de réflexions philosophiques assez surprenantes dans ce genre d’histoire sur la légitimité de l’homme à détruire ses prédateurs. Un récit qui évolue donc tout en restant accrocheur, avec des rebondissements surprenants, et, dernier point fort, à signaler pour un manga, une vraie fin au bout des 10 tomes :) Ne vous laissez pas rebuter par les couvertures et allez donc dévorer cette série ! (par contre c'est sûr que pour un lecteur qui s'attend à lire une histoire d'horreur, ce doit être un peu décevant...)
Vagues à l'âme
J'ai vraiment apprécié cet album. Le dessin m'a plu dès le départ : il n'est pas véritablement impressionnant de technique ou de beauté, mais il est très lisible, très agréable à lire, beau par beaucoup d'endroits, très sympa en somme. Puis c'est pareil, j'ai plongé directement dans l'histoire. Si ce n'est une petite difficulté initiale à appréhender qui était qui dans les divers récits non chronologiques du début, je me suis très vite attaché aux personnages mais surtout à la façon dont l'histoire est racontée. Je ne me suis pas ennuyé à aucun moment, j'ai pris plaisir à découvrir la vie aventureuse, exotique puis nostalgique de Dodo. J'ai vraiment ressenti l'émotion de cette histoire, et même si le personnage même de Dodo m'est parfois légèrement antipathique par son comportement sûr de lui, j'ai appris à l'apprécier comme son petit fils semble l'aimer. Cette histoire de grand-père qui a vécu de telles aventures, ça me rappelle un peu le film Big Fish de Tim Burton que j'ai bien apprécié aussi. Très sympa, agréable et plein d'émotion.
Hauteville House
Une très bonne BD dans la collection "série B" de Delcourt. Le scénario de Duval est parfaitement huilé, et on retrouve un peu l'ambiance des "mystères de l'Ouest" avec ses gadgets, ses déguisements, sa modernité par rapport à l'époque, et ses services secrets. Aucun temps mort dans ce premier volume mené tambour battant. Les deux héros, Gavroche et Zelda sont très attachants même s'ils obéissent au sempiternel stéréotype "bel espion, divine garce". Bref, de l'aventure, de l'espionnage, de l'action, des fusillades... que demander de plus à une BD ? Un coup de chapeau, en passant, à Carole Beau, pour les couleurs(admirez les pages 8,20...) et puis Zelda est belle (ah! La scène de changement de costume, page 32!)... On en redemande. Bravo aux auteurs.
Winston Hoggart
Heurteau est un auteur que j'aime vraiment beaucoup. Il est certes décalé par rapport aux auteurs classiques mais c'est ce qui fait le charme de ses productions (itinereve d'un gentilhomme d'infortune). Je trouve que son dessin est vraiment original et arrive d'emblée à distiller une atmosphère de mystère et de poésie. Le scénario est honnête, sans plus, mais je ne pense pas que pour ce type de BD, ce soit primordial. Je ne pense pas que tout le monde aimera cette bd. Mon conseil: ouvrez la bd et si vous aimez le dessin, alors achetez la car vous aurez alors une bd vraiment agréable à lire et la magie du dessin vous plongera tout de suite dans l'ambiance.
Kosmo
Excellent ! L'album mélange allègrement les genres : pas mal de SF, un peu de thriller, une dose de roman graphique, et beaucoup de délire et d'humour (souvent discret, mais bien présent). Le sujet, qui peut apparaître au début comme vaguement ennuyeux, est en fait traité sur un mode vraiment jouissif, avec pas mal de petits détails pétillants. Comme ces terribles lagomorphes (vous savez, les créatures du démon, dévoreuses de carottes, dont on ne doit pas prononcer le nom sur un navire) qui à défaut d'envahir le vaisseau envahissent le scénario, de manière joliment exploitée. Le voyage a beau durer 18 ans on ne s'ennuie pas, Witko réussissant fort bien à faire bifurquer l'histoire et à garder l'intérêt du lecteur tout éveillé. Et lorsqu'on sent le point mort arriver, la "surprise" est totale, et le délire se poursuit avec un bonheur pour ma part complet dans les dernières pages, que j'ai vraiment adorées. Bref, très jolie surprise, je vais le relire avec plaisir. Seul le prix me fait un peu tiquer, mais bon, l'album fait 64 pages.
Kosmo
Ma vraie appréciation est 3,5 mais on ne va pas chicaner sur une virgule... Surtout que Kosmo, c'est de la sf bien délirante. Quatre couples se retrouvent embarqués dans un voyage de plusieurs dizaines d'années en dehors du système solaire à la recherche d'escargots extra-terrestres. On s'en doute, l'ambiance va très vite merder... Les personnages n'étant pas des modèles de probité. Imaginez l'île de la tentation dessiné par Blain! Blain, oui, j'ai lâché le mot... Le dessin de Witko ressemble beaucoup à celui de Blain et une ressemblance un peu trop poussée. Remarquez, il est pas le seul à le copier... Chaque mois, y'a deux trois albums qui sortent avec pile poil le style de l'auteur d'Isaac le pirate. A chaque génération, y'a deux trois auteurs que tout le monde copie. Y'a cinquante ans, c'était Franquin ou Jacobs... Aujourd'hui c'est Blain. Cela dit, la chose est navrante quand le scénario ne suit pas. Ce qui n'est pas du tout le cas ici. J'ai trouvé la fin tordante. On pardonne donc facilement...
Sex Addict Story
Le dessin de Fretet est tout simplement sublime, même s'il paraît un peu brouillon sur certaines pages. Il réussit à donner un côté presque réel à son dessin, c'est de toute beauté ! Pour un fois dans une BD porno, il y a un vrai scénario et pas juste une trame servant de prétexte à une succession de scènes de cul. On a là un vrai scénario, un vrai polar, et une vraie recherche dans le traitement. Aucune bulle, juste une monologue, sachant que le narrateur change à chaque chapitre. Le résultat est tout à fait satisfaisant. Bon, c'est pas non plus le scénario du siècle hein, mais c'est sûrement un des plus aboutis dans ce que j'ai pu lire en BD pour adultes. Les scènes de cul sont assez banales, mais le dessin et le scénario général rendent cette BD très nettement au dessin de la moyenne. A noter que les deux histoires courtes en fin d'album sont elles aussi bien faites, mais elles auraient put-être gagnées à être plus longues.