Ghost In The Shell (GITS ça sera plus court...) est une bd qu'il faut "mâcher". Je l'ai lue pour la première fois quand j'avais une vingtaine d'années, j'ai pas compris grand chose mais j'ai adoré l'ambiance générale et le dessin. Un peu comme quand j'ai vu Lost Highway, rien compris mais la tête remplie d'images.
Après quelque lectures j'ai commencé à m'intéresser à la géopolitique, aux nanotechnologies et aux divers sujets évoqués dans ce manga. Entre temps je suis tombé sur Orion (du même auteur) qui part plus dans un délire mystico-technologique unique en son genre et qui était aussi compréhensible que GITS... Au bout d'un moment j'ai eu la sensation que les pièces du puzzle commençaient à s'assembler et là... oh joie! Oh bonheur! De la bouffe pour le cerveau!!! On finit par capter que les protagonistes vivent à la fois dans un monde réel et virtuel et que dans la mesure où c'est une chose naturelle pour eux l'auteur le présente comme tel. On passe du réel au virtuel, du virtuel au réel... sans que ce soit présenté comme une chose extraordinaire et ça peut prêter à confusion. D'autant plus que quand Masamune Shirow se lance dans un truc il y va à fond. Il part dans les conséquences économiques, philosophiques, politiques, sociales... Ses scénarios sont comparables aux réseaux informatiques tentaculaires qu'il décrit, ça part dans tous les sens, on y trouve un peu tout et n'importe quoi mais le tout reste très cohérent.
Quant au dessin je trouve que même si on peut trouver à redire sur les planches informatisées des vol.3&4 c'est de l'excellent travail. Quant aux dessins noir et blanc, ils font partie de ceux qui donnent le plus une impression de mouvement, c'est très, très dynamique et personnellement j'adore ça!
"Eloge de la poussière" ! Quel titre ! Il résume parfaitement le contenu de l'album. Baudoin avec son trait nerveux qui semble constamment s'effacer comme le vent emmenant avec lui des grains de sables. Un trait poussiéreux, voilà le dessin ce n'est que ça : de la poussière.
Tout comme les souvenirs... Les souvenirs qui reviennent tout à coup comme une tempête et ses rafales de vent. La mort d'un père, l'amour avec une femme, avec un corps. Un chien trouvé, puis tué avant même qu'on ne l'oublie. La poussière n'existe pas ! C'est l'homme qui la crée. Mathilde fixe du regard une vague avant qu'elle ne disparaisse à tout jamais. Ce n'est qu'en les regardant, en les écoutant tous les jours qu'elle ne mourons plus sur le sable. Elles ne seront plus du sable mais de la poussière : dans les souvenirs, sur une feuille...
Et puis il y a cette mère malade, sans mémoire. La tête ouverte comme un fenêtre : elle laisse s'envoler les derniers souvenirs. Et son fils qui la voit déjà comme un cadavre, comme de la poussière. Pourtant elle est toujours là, elle est toujours cette femme malicieuse.
"L'éloge de la poussière" est un album bouleversant. Il nous amène à Nice, à Beyrouth, il nous fait voyager à travers les années de page en page. Ces images recomposées viennent se nicher à l’intérieur de nous. Certainement l'une des plus belles autobiographie de la bande dessinée, l’une des plus justes, qui décrit parfaitement ce qu’est la mémoire, la véritable réalité humaine. Peu importe le temps, les lieux, ce qui est beau ce sont les grains de poussières qui volent dans cet album proustien.
J'ai été agréablement surprise par le vol du corbeau. Des échos plutôt défavorables étaient parvenus à mes oreilles, et je m'attendais à être déçue. Pour moi c'est une BD qui se veut légère, il ne faut pas y voir plus qu'une "aventurette sous l'occupation". Les personnages sont moins intéressants que dans "le sursis", mais il y a par contre un plaisir palpable de l'auteur dans son dessin et surtout sa mise en couleur. L'histoire et le cadre font cliché, mais ça rajoute un charme un peu désuet je trouve.
Bref, de la bonne BD distrayante, très jolie, bien racontée, pas prise de tête. ça fait du bien de temps en temps.
Deuxième série que je lis de Sfar après l'excellent Chat du rabbin.
Les histoires de ce professeur sont complètement décalées. Il n’y a aucune explication donnée ou même recherchée à ces phénomènes fantastiques et tant mieux, ça plomberait le récit.
Là on se laisse guider, j’ai suivi avec joie le professeur et ses amis dans leurs aventures, l’humour est présent, les personnages sont attachants, que du bon quoi.
Bon, le dessin de Sfar on n’accroche ou on n’accroche pas, il est très singulier, baroque, moi ça m’a pas posé de problèmes, il convient bien à ce genre de récit et à ses péripéties. J’ai pas noté trop de différences au changement de dessinateur, Tanquerelle reprend le style de Sfar.
La narration est originale, Sfar joue avec les personnages et leur point de vue, leur investissement dans l’histoire, comme avec Eliphas ou la fille de Humpty Dumpty.
Les 3 premiers tomes se valent et sont très différents, le quatrième est en dessous niveau scénar, il se passe presque rien.
Une bonne série, pleines de qualités, j’attends les autres tomes !
Un petit coup de cœur pour cette BD qu’on nous a présentée comme un phénomène. Car c’est vraiment une belle BD. Peu d’auteurs ont abordé avec cette sensibilité, ce recul, mais aussi cette immersion les amours lesbiennes adolescentes. Ca sent d’ailleurs presque le vécu (en même temps, c’est difficile à vérifier, je n’ai jamais été lesbienne). Le dessin m’a un peu rebuté : figé, trop répétitif à mon goût, il m’a gêné dans ma lecture.
Bref, j’ai été touché par cette histoire simple et compliquée à la fois. Il manque un peu d’originalité dans le graphisme pour me conquérir totalement.
Techniquement, Jirô Taniguchi n’est pas le premier auteur japonais dont j’aie lu les œuvres dessinées, si l’on tient compte des adaptations et novellisations illustrées de Goldorak (entre autres). Mais là, à la première lecture de L’Homme qui marche au milieu des années 1990, j’avais tout de suite été conquis par son style narratif et graphique (les deux étant indissociables chez cet auteur). Et même s’il s’agit d’adaptations de nouvelles d’un auteur populaire au japon, Taniguchi reste dans la même veine, et, en ce qui me concerne, le charme opère toujours, dix ans plus tard.
L’Orme du Caucase nous propose, en huit nouvelles, plusieurs variations sur le thème de la séparation d’avec un être cher, souvent un membre de la famille. L’amour, au sens large, et donc le chagrin dû à la séparation, sont donc au cœur des intrigues. Pas de violence, ou si peu, qu’on a l’impression que la vie au Japon contemporain est un long fleuve (presque) tranquille. Car la séparation peut durer plusieurs jours, des années, toute une vie, mais elle trouve toujours un aboutissement, une issue, voire une justification. La séparation, la disparition de l’être aimé peuvent faire très mal, vous faire sombrer dans des abîmes de folie ou vous permettre de recommencer une nouvelle vie. On remarquera également, dans ces nouvelles, des thèmes chers à l’auteur japonais les plus populaires en France : la nature et le respect des traditions.
Taniguchi se pose, au fil de son œuvre, comme un témoin attentif et discret de son temps et de son pays, et nous ne pouvons que nous incliner devant son énorme talent.
Du très très bon 4, presque du cinq...Peut-être qu'à force de relectures, je vais vraiment adorer cette BD. En effet mes sentiments ont évolué face à cette BD.
Je pense que si j'avais du mettre un avis au sortir de la lecture ça aurait du 2.5, car j'étais assez gêné au départ pas le caractère super touffu du dessin et par le fait que le scénario pouvait parfois sembler manquer de fil conducteur. Mais je gardais toujours une attirance pour cette Bd sans savoir pourquoi, et donc à force de relecture, je trouve que cette série est de très grande qualité.
Pour le dessin : le caractère touffu, qui me gênait au départ, se révèle en fait être un point fort de cette BD, car ça apporte beaucoup : des touches d'humour, de la compréhension, de la nostalgie.
En en fait c'est la même chose pour le scénario, les nombreuses ruptures qui m'ont gênées au début révèlent en fait de beaucoup de finesse et de justesse dans le traitement du sujet.
Je reste donc très largement conquis par cette BD, jusqu'à me dire que dès que j'ai des sous je vais l'acheter.
Bon comme d’autres l’ont dit avant moi, le 5/5 est presque là, mais les tomes sont trop inégaux pour classer la série en culte. Cependant on n’en est pas loin du tout.
Tout d’abord le concept initial est franchement agréable : la rencontre d’une terrienne seule abandonné avec un univers d’extraterrestres tous différents. On est au cœur de la SF et ça fait plaisir !
Personnellement j’aime bien le mélange entre la SF et le médiéval, ingrédients que l’on retrouve dans sillage notamment dans le tome 4, mais dans chaque tome on retrouve un mélange entre des façons de penser différentes : humain primitif vs extraterrestres au sommet de la technologie, technologie spatiale vs révolution industrielle, future vs monde médiéval, êtres vivants vs mécas, libres vs prisonniers etc.
De plus les personnages sont vraiment bien faits et représentent chacun une qualité ou un défaut de l’homme ; il y a la témérité (navïs), l’honnêteté (bobo), la fourberie et le mensonge (l’ambassadeur), la bonne conscience (snivel), etc.
En somme, c’est une très bonne série qui se lie très bien et plus d’une fois.
Le scénario de Morgana est selon moi très proche de celui du fléau des dieux, on y retrouve les mêmes ingrédients : une jeune et belles femmes luttant pour le salut du monde, elle est l’élue, et un méchant vil est sanguinaire qui souhaite tout détruire pour avoir le pouvoir, et comme de bien entendu ils sont forcément attirés l’un vers l’autre ! Le tout dans un univers futuriste et médiéval où l’épée à la même importance que les vaisseaux spatiaux (mélange de genre que j’affectionne particulièrement)
Le scénario est donc commun mais on accroche de suite, les personnages sont assez énigmatiques pour entretenir le suspense. Le dessin, qu’en à lui, est franchement agréable Alberti est vraiment un grand (j’adore vraiment le gris pastel avec beaucoup de rouge ).
PS : les vaisseaux en forme de moulinet de pêche je trouve ça spécial même si y a une justification presque plausible, on va dire que c’est la petite
Dans les années 60 et début 70, je lisais Foufi dans Spirou. J'aimais cet humour mignon et bon enfant avec ce luxe de détail dans les vignettes. Les expressions étaient assez pharamineuses et jubilatoires.
Hélas, je n'ai qu'un seul album, n'ayant jamais trouvé les autres...
Encore un bon auteur méconnu...
Décidément les placards de chez Dupuis sont remplis de cadavres... Snif...
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The Ghost in the shell
Ghost In The Shell (GITS ça sera plus court...) est une bd qu'il faut "mâcher". Je l'ai lue pour la première fois quand j'avais une vingtaine d'années, j'ai pas compris grand chose mais j'ai adoré l'ambiance générale et le dessin. Un peu comme quand j'ai vu Lost Highway, rien compris mais la tête remplie d'images. Après quelque lectures j'ai commencé à m'intéresser à la géopolitique, aux nanotechnologies et aux divers sujets évoqués dans ce manga. Entre temps je suis tombé sur Orion (du même auteur) qui part plus dans un délire mystico-technologique unique en son genre et qui était aussi compréhensible que GITS... Au bout d'un moment j'ai eu la sensation que les pièces du puzzle commençaient à s'assembler et là... oh joie! Oh bonheur! De la bouffe pour le cerveau!!! On finit par capter que les protagonistes vivent à la fois dans un monde réel et virtuel et que dans la mesure où c'est une chose naturelle pour eux l'auteur le présente comme tel. On passe du réel au virtuel, du virtuel au réel... sans que ce soit présenté comme une chose extraordinaire et ça peut prêter à confusion. D'autant plus que quand Masamune Shirow se lance dans un truc il y va à fond. Il part dans les conséquences économiques, philosophiques, politiques, sociales... Ses scénarios sont comparables aux réseaux informatiques tentaculaires qu'il décrit, ça part dans tous les sens, on y trouve un peu tout et n'importe quoi mais le tout reste très cohérent. Quant au dessin je trouve que même si on peut trouver à redire sur les planches informatisées des vol.3&4 c'est de l'excellent travail. Quant aux dessins noir et blanc, ils font partie de ceux qui donnent le plus une impression de mouvement, c'est très, très dynamique et personnellement j'adore ça!
Eloge de la poussière
"Eloge de la poussière" ! Quel titre ! Il résume parfaitement le contenu de l'album. Baudoin avec son trait nerveux qui semble constamment s'effacer comme le vent emmenant avec lui des grains de sables. Un trait poussiéreux, voilà le dessin ce n'est que ça : de la poussière. Tout comme les souvenirs... Les souvenirs qui reviennent tout à coup comme une tempête et ses rafales de vent. La mort d'un père, l'amour avec une femme, avec un corps. Un chien trouvé, puis tué avant même qu'on ne l'oublie. La poussière n'existe pas ! C'est l'homme qui la crée. Mathilde fixe du regard une vague avant qu'elle ne disparaisse à tout jamais. Ce n'est qu'en les regardant, en les écoutant tous les jours qu'elle ne mourons plus sur le sable. Elles ne seront plus du sable mais de la poussière : dans les souvenirs, sur une feuille... Et puis il y a cette mère malade, sans mémoire. La tête ouverte comme un fenêtre : elle laisse s'envoler les derniers souvenirs. Et son fils qui la voit déjà comme un cadavre, comme de la poussière. Pourtant elle est toujours là, elle est toujours cette femme malicieuse. "L'éloge de la poussière" est un album bouleversant. Il nous amène à Nice, à Beyrouth, il nous fait voyager à travers les années de page en page. Ces images recomposées viennent se nicher à l’intérieur de nous. Certainement l'une des plus belles autobiographie de la bande dessinée, l’une des plus justes, qui décrit parfaitement ce qu’est la mémoire, la véritable réalité humaine. Peu importe le temps, les lieux, ce qui est beau ce sont les grains de poussières qui volent dans cet album proustien.
Le Vol du Corbeau
J'ai été agréablement surprise par le vol du corbeau. Des échos plutôt défavorables étaient parvenus à mes oreilles, et je m'attendais à être déçue. Pour moi c'est une BD qui se veut légère, il ne faut pas y voir plus qu'une "aventurette sous l'occupation". Les personnages sont moins intéressants que dans "le sursis", mais il y a par contre un plaisir palpable de l'auteur dans son dessin et surtout sa mise en couleur. L'histoire et le cadre font cliché, mais ça rajoute un charme un peu désuet je trouve. Bref, de la bonne BD distrayante, très jolie, bien racontée, pas prise de tête. ça fait du bien de temps en temps.
Professeur Bell
Deuxième série que je lis de Sfar après l'excellent Chat du rabbin. Les histoires de ce professeur sont complètement décalées. Il n’y a aucune explication donnée ou même recherchée à ces phénomènes fantastiques et tant mieux, ça plomberait le récit. Là on se laisse guider, j’ai suivi avec joie le professeur et ses amis dans leurs aventures, l’humour est présent, les personnages sont attachants, que du bon quoi. Bon, le dessin de Sfar on n’accroche ou on n’accroche pas, il est très singulier, baroque, moi ça m’a pas posé de problèmes, il convient bien à ce genre de récit et à ses péripéties. J’ai pas noté trop de différences au changement de dessinateur, Tanquerelle reprend le style de Sfar. La narration est originale, Sfar joue avec les personnages et leur point de vue, leur investissement dans l’histoire, comme avec Eliphas ou la fille de Humpty Dumpty. Les 3 premiers tomes se valent et sont très différents, le quatrième est en dessous niveau scénar, il se passe presque rien. Une bonne série, pleines de qualités, j’attends les autres tomes !
Blue
Un petit coup de cœur pour cette BD qu’on nous a présentée comme un phénomène. Car c’est vraiment une belle BD. Peu d’auteurs ont abordé avec cette sensibilité, ce recul, mais aussi cette immersion les amours lesbiennes adolescentes. Ca sent d’ailleurs presque le vécu (en même temps, c’est difficile à vérifier, je n’ai jamais été lesbienne). Le dessin m’a un peu rebuté : figé, trop répétitif à mon goût, il m’a gêné dans ma lecture. Bref, j’ai été touché par cette histoire simple et compliquée à la fois. Il manque un peu d’originalité dans le graphisme pour me conquérir totalement.
L'Orme du Caucase
Techniquement, Jirô Taniguchi n’est pas le premier auteur japonais dont j’aie lu les œuvres dessinées, si l’on tient compte des adaptations et novellisations illustrées de Goldorak (entre autres). Mais là, à la première lecture de L’Homme qui marche au milieu des années 1990, j’avais tout de suite été conquis par son style narratif et graphique (les deux étant indissociables chez cet auteur). Et même s’il s’agit d’adaptations de nouvelles d’un auteur populaire au japon, Taniguchi reste dans la même veine, et, en ce qui me concerne, le charme opère toujours, dix ans plus tard. L’Orme du Caucase nous propose, en huit nouvelles, plusieurs variations sur le thème de la séparation d’avec un être cher, souvent un membre de la famille. L’amour, au sens large, et donc le chagrin dû à la séparation, sont donc au cœur des intrigues. Pas de violence, ou si peu, qu’on a l’impression que la vie au Japon contemporain est un long fleuve (presque) tranquille. Car la séparation peut durer plusieurs jours, des années, toute une vie, mais elle trouve toujours un aboutissement, une issue, voire une justification. La séparation, la disparition de l’être aimé peuvent faire très mal, vous faire sombrer dans des abîmes de folie ou vous permettre de recommencer une nouvelle vie. On remarquera également, dans ces nouvelles, des thèmes chers à l’auteur japonais les plus populaires en France : la nature et le respect des traditions. Taniguchi se pose, au fil de son œuvre, comme un témoin attentif et discret de son temps et de son pays, et nous ne pouvons que nous incliner devant son énorme talent.
L'Ascension du Haut Mal
Du très très bon 4, presque du cinq...Peut-être qu'à force de relectures, je vais vraiment adorer cette BD. En effet mes sentiments ont évolué face à cette BD. Je pense que si j'avais du mettre un avis au sortir de la lecture ça aurait du 2.5, car j'étais assez gêné au départ pas le caractère super touffu du dessin et par le fait que le scénario pouvait parfois sembler manquer de fil conducteur. Mais je gardais toujours une attirance pour cette Bd sans savoir pourquoi, et donc à force de relecture, je trouve que cette série est de très grande qualité. Pour le dessin : le caractère touffu, qui me gênait au départ, se révèle en fait être un point fort de cette BD, car ça apporte beaucoup : des touches d'humour, de la compréhension, de la nostalgie. En en fait c'est la même chose pour le scénario, les nombreuses ruptures qui m'ont gênées au début révèlent en fait de beaucoup de finesse et de justesse dans le traitement du sujet. Je reste donc très largement conquis par cette BD, jusqu'à me dire que dès que j'ai des sous je vais l'acheter.
Sillage
Bon comme d’autres l’ont dit avant moi, le 5/5 est presque là, mais les tomes sont trop inégaux pour classer la série en culte. Cependant on n’en est pas loin du tout. Tout d’abord le concept initial est franchement agréable : la rencontre d’une terrienne seule abandonné avec un univers d’extraterrestres tous différents. On est au cœur de la SF et ça fait plaisir ! Personnellement j’aime bien le mélange entre la SF et le médiéval, ingrédients que l’on retrouve dans sillage notamment dans le tome 4, mais dans chaque tome on retrouve un mélange entre des façons de penser différentes : humain primitif vs extraterrestres au sommet de la technologie, technologie spatiale vs révolution industrielle, future vs monde médiéval, êtres vivants vs mécas, libres vs prisonniers etc. De plus les personnages sont vraiment bien faits et représentent chacun une qualité ou un défaut de l’homme ; il y a la témérité (navïs), l’honnêteté (bobo), la fourberie et le mensonge (l’ambassadeur), la bonne conscience (snivel), etc. En somme, c’est une très bonne série qui se lie très bien et plus d’une fois.
Morgana
Le scénario de Morgana est selon moi très proche de celui du fléau des dieux, on y retrouve les mêmes ingrédients : une jeune et belles femmes luttant pour le salut du monde, elle est l’élue, et un méchant vil est sanguinaire qui souhaite tout détruire pour avoir le pouvoir, et comme de bien entendu ils sont forcément attirés l’un vers l’autre ! Le tout dans un univers futuriste et médiéval où l’épée à la même importance que les vaisseaux spatiaux (mélange de genre que j’affectionne particulièrement) Le scénario est donc commun mais on accroche de suite, les personnages sont assez énigmatiques pour entretenir le suspense. Le dessin, qu’en à lui, est franchement agréable Alberti est vraiment un grand (j’adore vraiment le gris pastel avec beaucoup de rouge ). PS : les vaisseaux en forme de moulinet de pêche je trouve ça spécial même si y a une justification presque plausible, on va dire que c’est la petite
Foufi
Dans les années 60 et début 70, je lisais Foufi dans Spirou. J'aimais cet humour mignon et bon enfant avec ce luxe de détail dans les vignettes. Les expressions étaient assez pharamineuses et jubilatoires. Hélas, je n'ai qu'un seul album, n'ayant jamais trouvé les autres... Encore un bon auteur méconnu... Décidément les placards de chez Dupuis sont remplis de cadavres... Snif...