L'album est un régal et il constitue une vraie surprise.
Nous reconnaissons à peine le style graphique de l'auteur tant le traitement à l'encre de chine lui donne une autre dimension, parfaitement adaptée au récit. A ce stade, le scénario est sans faille. Certes on peut être perplexe sur la capacité de l'auteur à nous tenir en haleine ainsi pendant encore 4 tomes mais si c'était le cas ce serait merveilleux.
Désolé pour ceux qui ne s'y retrouvent pas dès qu'un auteur évolue, pour moi l'audace novatrice mérite d'être saluée...
Près d’un an après avoir écrit « Ma Vie de zombie » inaugurant de ce fait le label Araignée chez Ankama, le blogueur Raphael B et Sébastien Viozat récidivent avec ce nouvel opus en continuant d’explorer les mêmes bases à savoir celles du gardien de cimetière, seul être vivant face aux morts-vivants (et non dénués de parole comme de réflexion) de son temple.
Néanmoins il s’agit d’une histoire complète tout comme l’était l’autre ouvrage qui se lit tout à fait indépendamment. On peut peut-être parler de cycle car les deux histoires partent sur un postulat identique tout en développant un autre point de vue.
Il est utile de rappeler à notre mémoire les multiples références au film « Dellamorte Dellamore » qui utilisait la dualité des rapports humains complexes et complexés face au mince filet qui sépare la mort des vivants.
Pour l’heure, il s’agira ici de l’histoire de Quentin, homme solitaire veillant à la quiétude des morts de son cimetière qu’il a volontairement sortis de leur repos éternel pour constituer une petite communauté vivant essentiellement la nuit. Il y a Michel le vieil homme fidèle en amitié et dont la veuve vient le voir tous les jours pour pleurer son absence, la jolie brunette décédée et qui est la petite protégée de Quentin, Dandy le jeune rebelle irresponsable et tous les autres… Mais comment accepter d’épouser la mort et se limiter aux bordures du cimetière alors qu’il est peut-être possible de vivre sa seconde vie comme un être vivant ? Et que cache ce gardien de cimetière comme secret ?
Sous des apparats de livre habituel de zombie, Avec les morts s’efforce de prendre des voies complètement différentes et à l’opposé de ce qu’un amateur pourrait en attendre. Il est très peu question de gore et de suspens car les auteurs s’invitent comme sur leur précèdent opus à prendre davantage en considération les états d’âme des êtres morts comme des vivants. Finalement être mort, est-ce un handicap, une maladie ou une malédiction ? Ou tout à la fois ?
La lecture est plutôt aisée et le style champêtre se prête plutôt bien au style peu conventionnel, les couleurs mariant toute une palette des cadrans horaires de couchers du soleil aux levers sans oublier les nuits étoilées confèrent une poésie plutôt inattendu. On ne lit pas le bouquin, on le dévore, c’est à la fois tout comme « Ma vie de zombie » la principale qualité comme le principal défaut. Rien de lassant ni non plus de très palpitant et pourtant cette fois le charme opère malgré un dénouement des plus classiques mais des plus jolis. Avec les morts inaugure un style tout à fait honorable mais ne restera pas non plus dans les annales. Il y a malgré tout un je-ne-sais-quoi qui rend ce bouquin attachant et me donne envie de relire et réévaluer à la hausse « Ma vie de Zombie ».
Un OVNI qui invite à la lecture, je ne saurais que le conseiller afin de vous en faire votre propre opinion. Allez jeter également un œil sur le site très réussi du dessinateur qui devrait se consacrer à présent qu’il a fait le tour des zombies désabusés vers un style qui pourrait lui réussir davantage : l’humour car du talent ce monsieur en a à revendre.
PS : Et puis comme le prouve la biographie de Sébastien Viozat sur son site http://el.dudo.free.fr/ ce monsieur a bon goût étant donné qu'il adore les Pixies, Joy Division et que son film préféré est Brazil tout comme moi !!! Ça mérite bien un coup de coeur au final ! :) car trop rare et précieux pour ne pas être souligné !!!
Superbe.
On se plonge dans chaque planches avec délices (oui au pluriel).
Les dessins font rêver doucement, non franchement je comprend pas les avis précédent, le scénario n'a pas besoin d'être plus élaboré. Ca se lit comme on s'endort, personne n'attend le rebondissement ultime :) et il serait mal venu !
J'aime l'univers de Fred et de tous les albums à histoires courtes que j'ai lu de lui, celui-ci est, pour le moment, mon préféré. J'ai dévoré l'histoire du début jusqu'à la fin. Hormis une ou deux histoires, c'est excellent. J'aime particulièrement la première qui se moque méchamment des cons et puis aussi 'Un cadeau de Noël' qui montre qu'on peut faire des choses très originales avec le format BD dès qu'on a un peu d'imagination.
Apres la lecture des 4 tomes
très bon début, très mauvaise fin.
L’histoire commence le plus sobrement du monde et semble déjà vu bon nombre de fois.
Je résume en quelques mots : au temps des vikings un pauvre jeune homme innocent de toute chose se fait capturer pour être donné à une horde sauvage comme esclave.
Lui aussi ne pense qu’a trois choses : s’échapper, délivrer sa tendre moitié, et venger son père injustement tuer.
Comme thème c’est du basique de chez basique !
Mais là où ce sujet aurait pu facilement se casser la gueule au vu du sujet bien trop souvent traite, plusieurs choses aident cette série à sortir du lot : Tout d’abord l’originalité et la façon dont est traité le sujet, qui grâce à son coté historique apporte un souffle nouveau a ce récit sur le fond de la romance de base.
Ensuite bien que classique cette histoire est rudement bien traitée, les personnages sont intéressants et bien développés. Bien sur moi je trouverai quand même à redire, le méchant de service par exemple, il l’est vraiment trop, méchant.
Il n’y a pas de demi-mesure, je l’aurais souhaité un peu plus nuancé que son coté néfaste, brut de cale soit moins présent, ou que ses motivations soient plus légitimes.
A ce récit historique et cette romance viennent se greffer folklore et croyances divers, bien géré également.
Plusieurs mystères et étrangetés viennent nous surprendre en cours de lecture et ne font qu’enrichir la dite histoire qui paraissait si banale au début de la lecture. Par exemple, des personnages au don particulier ou des non humain et pour finir un coffre au trésor mystique et religieux…
Evidement l’histoire n’avance pas très vite au vu de tous les faits nouveaux qui arrivent au fur et à mesures des tomes, mais cela fait son chemin quand même…
Bref le tout est intéressant et captivant.
L’avantage est qu’il est facile de dissembler le coté réellement historique du folklore local ou encore de l’imagination de l’auteur.
après la lecture du dernier tome je me suis retrouvé très désappointé...
L’histoire tourne mal. Les personnages sont un peu laissés pour compte, le coté historique oublié, les deus es maquina tombe au mal, bref, je suis sévère et change catégoriquement d’avis sur cette série.
(9/20)
Je pense ne rien pouvoir ajouter de plus par rapport aux avis précédents, mais je me dois d'au moins les confirmer : cette série, réalisée par un seul homme, est vraiment de toute beauté.
D'abord, d'un point de vue graphique.
Les dessins sont nets, précis, détaillés, cohérents. Et ceci s'applique aux personnages et aux décors (qui ne sont pas en reste). Bref, impec!
Et la mise en couleur, ah la mise en couleur. Magnifique!
Et d'un point de vue scénario, cette série n'est pas en reste.
Même si le tome 1 nous laisse un peu dans l'expectative, cela s'arrange avec le tome 2 et encore plus avec le tome 3. L'histoire est cohérente, claire et bien narrée.
Bref, encore un plus pour cette série!
Donc, je ne peux que mettre le maximum (surtout que j'aime bien les histoires de samouraïs qui sortent un peu de l'ordinaire).
Vivement le dernier tome...
Suite à l'avis de Pasukare il y a quelques semaines, j'ai finalement craqué sur les 5 tomes qui composent la série. C'est mignon comme tout, joliment dessiné, magnifiquement mis en couleur et vraiment très drôle. Les préoccupations et aventures quotidiennes de notre petite Lou et de sa maman sont absolument tordantes et racontées avec un talent fou.
Un titre que j'avais royalement ignoré jusque là, sans doute à cause des couvertures qui font très "livre pour fillettes", et qui mérite assurément le détour.
Très peu de BD humoristiques françaises ont à mes yeux cette finesse et cette justesse dans les propos/expressions.
Une œuvre tip top, qui rentre illico au panthéon de mes BD drôles à ne jamais jeter, juste à côté de Gaston et Calvin et Hobbes.
Il va sans dire que je suivrai désormais avec très grande attention les prochaines parutions de son auteur, Julien Neel.
Enfin, j'ai pu lire du Nancy Pena ! Ses albums ne sont pas très faciles à trouver et c'est vraiment dommage car elle semble bourrée de talent.
Le Chat du kimono est un très beau conte mettant en vedette un chat. Enfin, pas vraiment car il n'est finalement qu'un spectateur et ce sont les humains autour de lui qui sont les vrais acteurs de ce récit. Les personnages sont attachants et on a droit à l'apparition de Sherlock Holmes et de son fidèle Watson ! J'adore la fin qui m'a mis les larmes aux yeux. J'aime lorsqu'un auteur est capable de faire passer des émotions aussi facilement.
La seule chose que je n'ai pas beaucoup aimée, c'est le dessin que je trouve moyen. Ce n'est pas moche, mais ce n'est pas magnifique non plus.
Attention : chef-d’œuvre en puissance !
La première chose qui me vient à l’esprit, lorsque je songe à ce premier tome, c’est que, soit Morvan est concerné au premier chef par le problème du handicap mental en général, et de la trisomie en particulier, soit il s’est très bien documenté. Car, moi qui suis dans le milieu de par ma profession, j’ai pu juger de toute la pertinence de nombreuses séquences du récit (sinon toutes). J’ai particulièrement apprécié le personnage du père, qui ne peut se résoudre à accepter le handicap de sa fille. Un personnage ambigu dans ses sentiments, tellement réaliste et tellement humain. Il risque de déplaire à certains lecteurs (et surtout à certaines lectrices), mais, pour quelqu’un « du milieu », il est incroyablement convainquant.
Deuxième grande qualité de ce récit : le trait de Taniguchi, et, plus particulièrement encore, sa colorisation. Je connaissais de l’artiste son style en noir et blanc très lisible, très précis, très net, mais aussi la qualité de ses regards, par lesquels il parvient à faire passer beaucoup d’émotion. Je retrouve ici toutes ces qualités (et aussi ce petit défaut qui rend ses visages masculins fort semblables), mais agrémentés d’une colorisation tout en finesse, que j’imagine issue d’une vieille boîte de crayons de couleur. Magnifique, tout simplement, et exhalant un tel parfum de douceur et de tendresse qu’il ne pouvait que magnifier ce genre de récit.
Et lorsque le talent de l’un s’associe à celui de l’autre, cela donne ces petites cases presqu’anodines dans lesquelles les artistes parviennent à nous transmettre la manière dont Capucine « ressent » ses proches.
Il est de bon ton, à notre époque, de dire que les personnes handicapées mentales sont plus fines dans la manière de ressentir les émotions de leurs proches. Je crois surtout que, handicapés par leurs facultés cognitives déficientes, ces personnes se fient beaucoup plus à leurs propres émotions et à leur capacité à l’empathie (une capacité qui, elle, n’est pas déficiente chez elles) pour se gorger des émotions environnantes, telles des éponges. Cet état est très bien traduit, graphiquement, dans les premières séquences, et confirme mon sentiment quant à la qualité de la documentation utilisée par Morvan.
Autre force du récit : le fait que si Capucine est le personnage central du récit, elle n’en est pas le moteur, mais bien le « démarreur ». Le scénario est très riche et s’attarde avec intelligence sur beaucoup d’aspects de la vie quotidienne de la personne handicapée et de son environnement.
Et le petit plus en plus provient du grain de la couverture et du papier, qui rend encore plus physique, plus tactile, … plus touchant le récit.
Je sais déjà que je ne prêterai pas cet album à certain(e)s de mes ami(e)s, car je suis sûr, dans le cas contraire, de ne jamais le récupérer.
Mais je ne peux que conseiller l’achat … sauf si vous êtes allergiques à ce genre de récit réaliste jouant sur la corde sensible.
Vivement la suite …
(PS : si je ne mets pas « culte », c’est pour la seule et unique raison qu’il s’agit ici d’un premier tome. Il me paraît par conséquent précipité d’accorder la note maximale à un récit qui n’en est qu’à ses balbutiements).
Je suis très difficile en termes d'humour. Mais j'aime bien les chiens et les chats, à condition qu'on ne les traite ni comme l'énième enfant de la famille ou qu'on gâtifie à outrance à leur encontre.
Le dessinateur Chandre, adaptateur d'Agatha Christie et dessinateur du très beau Saint Kilda, amusé par le comportement de ses animaux familiers, a décidé d'en faire une série de strips humoristiques à sa sauce. A partir de situations toutes bêtes (Théo est un gros patapouf qui ne se bouge pas mais qui aime bien que Réglisse lui lèche le cul, Réglisse croque tout ce qu'elle trouve, quitte à rendre tripes et boyaux par la suite), il arrive non seulement à ne pas trop se répéter (caractéristique essentielle à mes yeux en termes d'humour), mais aussi et surtout à mettre des répliques ravageuses dans la bouche ou l'esprit des deux animaux.
Je me suis bien marré, tout simplement. Un très bon 3,5/5 arrondi à 4 parce que c'est rare.
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Blast
L'album est un régal et il constitue une vraie surprise. Nous reconnaissons à peine le style graphique de l'auteur tant le traitement à l'encre de chine lui donne une autre dimension, parfaitement adaptée au récit. A ce stade, le scénario est sans faille. Certes on peut être perplexe sur la capacité de l'auteur à nous tenir en haleine ainsi pendant encore 4 tomes mais si c'était le cas ce serait merveilleux. Désolé pour ceux qui ne s'y retrouvent pas dès qu'un auteur évolue, pour moi l'audace novatrice mérite d'être saluée...
Avec les morts
Près d’un an après avoir écrit « Ma Vie de zombie » inaugurant de ce fait le label Araignée chez Ankama, le blogueur Raphael B et Sébastien Viozat récidivent avec ce nouvel opus en continuant d’explorer les mêmes bases à savoir celles du gardien de cimetière, seul être vivant face aux morts-vivants (et non dénués de parole comme de réflexion) de son temple. Néanmoins il s’agit d’une histoire complète tout comme l’était l’autre ouvrage qui se lit tout à fait indépendamment. On peut peut-être parler de cycle car les deux histoires partent sur un postulat identique tout en développant un autre point de vue. Il est utile de rappeler à notre mémoire les multiples références au film « Dellamorte Dellamore » qui utilisait la dualité des rapports humains complexes et complexés face au mince filet qui sépare la mort des vivants. Pour l’heure, il s’agira ici de l’histoire de Quentin, homme solitaire veillant à la quiétude des morts de son cimetière qu’il a volontairement sortis de leur repos éternel pour constituer une petite communauté vivant essentiellement la nuit. Il y a Michel le vieil homme fidèle en amitié et dont la veuve vient le voir tous les jours pour pleurer son absence, la jolie brunette décédée et qui est la petite protégée de Quentin, Dandy le jeune rebelle irresponsable et tous les autres… Mais comment accepter d’épouser la mort et se limiter aux bordures du cimetière alors qu’il est peut-être possible de vivre sa seconde vie comme un être vivant ? Et que cache ce gardien de cimetière comme secret ? Sous des apparats de livre habituel de zombie, Avec les morts s’efforce de prendre des voies complètement différentes et à l’opposé de ce qu’un amateur pourrait en attendre. Il est très peu question de gore et de suspens car les auteurs s’invitent comme sur leur précèdent opus à prendre davantage en considération les états d’âme des êtres morts comme des vivants. Finalement être mort, est-ce un handicap, une maladie ou une malédiction ? Ou tout à la fois ? La lecture est plutôt aisée et le style champêtre se prête plutôt bien au style peu conventionnel, les couleurs mariant toute une palette des cadrans horaires de couchers du soleil aux levers sans oublier les nuits étoilées confèrent une poésie plutôt inattendu. On ne lit pas le bouquin, on le dévore, c’est à la fois tout comme « Ma vie de zombie » la principale qualité comme le principal défaut. Rien de lassant ni non plus de très palpitant et pourtant cette fois le charme opère malgré un dénouement des plus classiques mais des plus jolis. Avec les morts inaugure un style tout à fait honorable mais ne restera pas non plus dans les annales. Il y a malgré tout un je-ne-sais-quoi qui rend ce bouquin attachant et me donne envie de relire et réévaluer à la hausse « Ma vie de Zombie ». Un OVNI qui invite à la lecture, je ne saurais que le conseiller afin de vous en faire votre propre opinion. Allez jeter également un œil sur le site très réussi du dessinateur qui devrait se consacrer à présent qu’il a fait le tour des zombies désabusés vers un style qui pourrait lui réussir davantage : l’humour car du talent ce monsieur en a à revendre. PS : Et puis comme le prouve la biographie de Sébastien Viozat sur son site http://el.dudo.free.fr/ ce monsieur a bon goût étant donné qu'il adore les Pixies, Joy Division et que son film préféré est Brazil tout comme moi !!! Ça mérite bien un coup de coeur au final ! :) car trop rare et précieux pour ne pas être souligné !!!
Mystère Ovale
Superbe. On se plonge dans chaque planches avec délices (oui au pluriel). Les dessins font rêver doucement, non franchement je comprend pas les avis précédent, le scénario n'a pas besoin d'être plus élaboré. Ca se lit comme on s'endort, personne n'attend le rebondissement ultime :) et il serait mal venu !
Y'a plus d'saison
J'aime l'univers de Fred et de tous les albums à histoires courtes que j'ai lu de lui, celui-ci est, pour le moment, mon préféré. J'ai dévoré l'histoire du début jusqu'à la fin. Hormis une ou deux histoires, c'est excellent. J'aime particulièrement la première qui se moque méchamment des cons et puis aussi 'Un cadeau de Noël' qui montre qu'on peut faire des choses très originales avec le format BD dès qu'on a un peu d'imagination.
Hammerfall
Apres la lecture des 4 tomes très bon début, très mauvaise fin. L’histoire commence le plus sobrement du monde et semble déjà vu bon nombre de fois. Je résume en quelques mots : au temps des vikings un pauvre jeune homme innocent de toute chose se fait capturer pour être donné à une horde sauvage comme esclave. Lui aussi ne pense qu’a trois choses : s’échapper, délivrer sa tendre moitié, et venger son père injustement tuer. Comme thème c’est du basique de chez basique ! Mais là où ce sujet aurait pu facilement se casser la gueule au vu du sujet bien trop souvent traite, plusieurs choses aident cette série à sortir du lot : Tout d’abord l’originalité et la façon dont est traité le sujet, qui grâce à son coté historique apporte un souffle nouveau a ce récit sur le fond de la romance de base. Ensuite bien que classique cette histoire est rudement bien traitée, les personnages sont intéressants et bien développés. Bien sur moi je trouverai quand même à redire, le méchant de service par exemple, il l’est vraiment trop, méchant. Il n’y a pas de demi-mesure, je l’aurais souhaité un peu plus nuancé que son coté néfaste, brut de cale soit moins présent, ou que ses motivations soient plus légitimes. A ce récit historique et cette romance viennent se greffer folklore et croyances divers, bien géré également. Plusieurs mystères et étrangetés viennent nous surprendre en cours de lecture et ne font qu’enrichir la dite histoire qui paraissait si banale au début de la lecture. Par exemple, des personnages au don particulier ou des non humain et pour finir un coffre au trésor mystique et religieux… Evidement l’histoire n’avance pas très vite au vu de tous les faits nouveaux qui arrivent au fur et à mesures des tomes, mais cela fait son chemin quand même… Bref le tout est intéressant et captivant. L’avantage est qu’il est facile de dissembler le coté réellement historique du folklore local ou encore de l’imagination de l’auteur. après la lecture du dernier tome je me suis retrouvé très désappointé... L’histoire tourne mal. Les personnages sont un peu laissés pour compte, le coté historique oublié, les deus es maquina tombe au mal, bref, je suis sévère et change catégoriquement d’avis sur cette série. (9/20)
La Légende des nuées écarlates
Je pense ne rien pouvoir ajouter de plus par rapport aux avis précédents, mais je me dois d'au moins les confirmer : cette série, réalisée par un seul homme, est vraiment de toute beauté. D'abord, d'un point de vue graphique. Les dessins sont nets, précis, détaillés, cohérents. Et ceci s'applique aux personnages et aux décors (qui ne sont pas en reste). Bref, impec! Et la mise en couleur, ah la mise en couleur. Magnifique! Et d'un point de vue scénario, cette série n'est pas en reste. Même si le tome 1 nous laisse un peu dans l'expectative, cela s'arrange avec le tome 2 et encore plus avec le tome 3. L'histoire est cohérente, claire et bien narrée. Bref, encore un plus pour cette série! Donc, je ne peux que mettre le maximum (surtout que j'aime bien les histoires de samouraïs qui sortent un peu de l'ordinaire). Vivement le dernier tome...
Lou !
Suite à l'avis de Pasukare il y a quelques semaines, j'ai finalement craqué sur les 5 tomes qui composent la série. C'est mignon comme tout, joliment dessiné, magnifiquement mis en couleur et vraiment très drôle. Les préoccupations et aventures quotidiennes de notre petite Lou et de sa maman sont absolument tordantes et racontées avec un talent fou. Un titre que j'avais royalement ignoré jusque là, sans doute à cause des couvertures qui font très "livre pour fillettes", et qui mérite assurément le détour. Très peu de BD humoristiques françaises ont à mes yeux cette finesse et cette justesse dans les propos/expressions. Une œuvre tip top, qui rentre illico au panthéon de mes BD drôles à ne jamais jeter, juste à côté de Gaston et Calvin et Hobbes. Il va sans dire que je suivrai désormais avec très grande attention les prochaines parutions de son auteur, Julien Neel.
Le Chat du kimono
Enfin, j'ai pu lire du Nancy Pena ! Ses albums ne sont pas très faciles à trouver et c'est vraiment dommage car elle semble bourrée de talent. Le Chat du kimono est un très beau conte mettant en vedette un chat. Enfin, pas vraiment car il n'est finalement qu'un spectateur et ce sont les humains autour de lui qui sont les vrais acteurs de ce récit. Les personnages sont attachants et on a droit à l'apparition de Sherlock Holmes et de son fidèle Watson ! J'adore la fin qui m'a mis les larmes aux yeux. J'aime lorsqu'un auteur est capable de faire passer des émotions aussi facilement. La seule chose que je n'ai pas beaucoup aimée, c'est le dessin que je trouve moyen. Ce n'est pas moche, mais ce n'est pas magnifique non plus.
Mon année
Attention : chef-d’œuvre en puissance ! La première chose qui me vient à l’esprit, lorsque je songe à ce premier tome, c’est que, soit Morvan est concerné au premier chef par le problème du handicap mental en général, et de la trisomie en particulier, soit il s’est très bien documenté. Car, moi qui suis dans le milieu de par ma profession, j’ai pu juger de toute la pertinence de nombreuses séquences du récit (sinon toutes). J’ai particulièrement apprécié le personnage du père, qui ne peut se résoudre à accepter le handicap de sa fille. Un personnage ambigu dans ses sentiments, tellement réaliste et tellement humain. Il risque de déplaire à certains lecteurs (et surtout à certaines lectrices), mais, pour quelqu’un « du milieu », il est incroyablement convainquant. Deuxième grande qualité de ce récit : le trait de Taniguchi, et, plus particulièrement encore, sa colorisation. Je connaissais de l’artiste son style en noir et blanc très lisible, très précis, très net, mais aussi la qualité de ses regards, par lesquels il parvient à faire passer beaucoup d’émotion. Je retrouve ici toutes ces qualités (et aussi ce petit défaut qui rend ses visages masculins fort semblables), mais agrémentés d’une colorisation tout en finesse, que j’imagine issue d’une vieille boîte de crayons de couleur. Magnifique, tout simplement, et exhalant un tel parfum de douceur et de tendresse qu’il ne pouvait que magnifier ce genre de récit. Et lorsque le talent de l’un s’associe à celui de l’autre, cela donne ces petites cases presqu’anodines dans lesquelles les artistes parviennent à nous transmettre la manière dont Capucine « ressent » ses proches. Il est de bon ton, à notre époque, de dire que les personnes handicapées mentales sont plus fines dans la manière de ressentir les émotions de leurs proches. Je crois surtout que, handicapés par leurs facultés cognitives déficientes, ces personnes se fient beaucoup plus à leurs propres émotions et à leur capacité à l’empathie (une capacité qui, elle, n’est pas déficiente chez elles) pour se gorger des émotions environnantes, telles des éponges. Cet état est très bien traduit, graphiquement, dans les premières séquences, et confirme mon sentiment quant à la qualité de la documentation utilisée par Morvan. Autre force du récit : le fait que si Capucine est le personnage central du récit, elle n’en est pas le moteur, mais bien le « démarreur ». Le scénario est très riche et s’attarde avec intelligence sur beaucoup d’aspects de la vie quotidienne de la personne handicapée et de son environnement. Et le petit plus en plus provient du grain de la couverture et du papier, qui rend encore plus physique, plus tactile, … plus touchant le récit. Je sais déjà que je ne prêterai pas cet album à certain(e)s de mes ami(e)s, car je suis sûr, dans le cas contraire, de ne jamais le récupérer. Mais je ne peux que conseiller l’achat … sauf si vous êtes allergiques à ce genre de récit réaliste jouant sur la corde sensible. Vivement la suite … (PS : si je ne mets pas « culte », c’est pour la seule et unique raison qu’il s’agit ici d’un premier tome. Il me paraît par conséquent précipité d’accorder la note maximale à un récit qui n’en est qu’à ses balbutiements).
Réglisse et Théo
Je suis très difficile en termes d'humour. Mais j'aime bien les chiens et les chats, à condition qu'on ne les traite ni comme l'énième enfant de la famille ou qu'on gâtifie à outrance à leur encontre. Le dessinateur Chandre, adaptateur d'Agatha Christie et dessinateur du très beau Saint Kilda, amusé par le comportement de ses animaux familiers, a décidé d'en faire une série de strips humoristiques à sa sauce. A partir de situations toutes bêtes (Théo est un gros patapouf qui ne se bouge pas mais qui aime bien que Réglisse lui lèche le cul, Réglisse croque tout ce qu'elle trouve, quitte à rendre tripes et boyaux par la suite), il arrive non seulement à ne pas trop se répéter (caractéristique essentielle à mes yeux en termes d'humour), mais aussi et surtout à mettre des répliques ravageuses dans la bouche ou l'esprit des deux animaux. Je me suis bien marré, tout simplement. Un très bon 3,5/5 arrondi à 4 parce que c'est rare.