Cette BD nous transporte dans un autre univers, de par ses personnages irréels et son imagination.
Tout au long de cette histoire déjà bien entamée, on ressent le besoin d'en savoir plus a propos de telle ou telle chose. Notre désir et le plus souvent attisé par un événement ou une rencontre inattendue qui explique bien des choses.
A chaque lecture, je me dis "vivement le prochain tome" car j'ai réellement envie de connaitre la fin de cette histoire fantastique, ou le mal et le bien se livrent un combat sans merci.
Une claque, une de plus après la surprise de taille que la lecture de Pinocchio du même auteur a engendré sur mon conscient et mon inconscient. Il faut être inconscient pour lire et apprécier une bande dessinée aussi trash, sensible, drôle et dure que les tribulations du pantin de bois passées au crible d'un Winshluss affranchi et libérateur !
Aussi c'est de manière tout à fait consciente que je remonte son oeuvre avec ce Smart Monkey écrit bien plus tôt et tout aussi irrévérencieux.
Il s'agit encore de dessins muets en premier lieu dans un pur style cartoon qui pourra plaire ou non mais qui me parlent énormément. Le noir et blanc est de toute beauté et l'ensemble est extrêmement détaillé. Ce n'est pas forcément aisé à suivre au départ mais une fois qu'on a bien perçu le découpage, impossible de décrocher jusqu'à la dernière page ! L'histoire possède un véritable rythme en suivant les pérégrinations d'un petit singe rejeté par sa meute car pas assez imposant pour s'octroyer les faveurs des femelles !!!
En fait ça n'a l'air de rien comme ça mais Winshluss ne cherche rien d'autre que de raconter l'évolution de l'humanité façon Darwin en prouvant à sa façon que l'homme descend bien du singe et de quelle façon !
Notre "héros" va devoir se jouer des lois du plus fort en affrontant un tigre dents de sabre dans cette préhistoire hostile ainsi que d'autres événements directement liés ou pas à la cruauté des animaux. Impossible de ne pas sourire et même de rire face à toutes ces mésaventures bien trash où personne n'est bon ou mauvais mais où tout le monde cherche à survivre. Du nid de ptérodactyles "sauvé" par le petit singe ou à la destruction d'une ville d'insectes façon King Kong, l'humour noir et cruel transpire à chaque page mais que c'est drôle et bienvenu !
La fin de l'histoire réserve son lot de cacahouètes et alors qu'on pourrait se dire que l'aventure est terminée, un épilogue d'une vingtaine de pages situé au début du XXème siècle et n'ayant à priori rien à voir prend place avec des hommes. La parole revient et une nouvelle conclusion définitive cette fois et tout aussi hilarante conclut définitivement cette histoire hors norme menée de main de maître par un auteur inspiré et définitivement culte.
Difficile de parler de Smart Monkey alors que cette histoire se passe elle même de mots sur la quasi intégralité de son déroulement mais si la cruauté, l'humour cynique et l'inventivité ne vous font pas peur, voici un parfait complément indispensable de toute bonne bibliothèque qui se respecte. Écrire ceci ne me donne qu'une seule envie: m'y replonger...
Merci Winshluss.
Après la lecture des 2 tomes.
Le rapprochement avec une autre BD Futuropolis sortie cette année est presque évident.
Comme d'autres aviseurs, j'ai pensé à Rébétiko qui mêle culture musicale et roman graphique.
L'ambiance est excellente grâce aux superbes dessins de Flao. Je m'étonne d'avoir enquiller les deux tomes d'une traite sans m'en rendre compte. C'est un gage de qualité.
Le flamenco, c'est une musique et une danse, mais également un mode de vie. Le récit ne peut pas nous faire entendre des notes mais il réussit à faire ressentir cette ambiance si particulière.
L'histoire de ces 2 amis est plus dense qu'il ne parait. Il se passe pas mal de choses influençant la suite des évènements. En un laps de temps réduit, leurs vies évoluent grandement.
Les auteurs sortent du rang, grâce à Futuropolis, et nous offre une oeuvre d'une grande qualité.
Il y a tout ce que j'attends dans cette série. Le 9ème art a de l'avenir avec de tels auteurs.
Après la lecture du premier tome.
Impossible de bouder son plaisir.
Je savais que cette BD avait de bonnes critiques, elles sont amplement méritées.
Le scénario est dense, le rythme ne faiblit pas sur les 80 pages. Le début semble décousu mais les éléments se positionnent proprement par la suite.
Il faudra évidemment attendre la suite et fin de ce diptyque pour juger réellement cette série.
J'en resterai donc à un gros 4/5 provisoire en attendant une confirmation.
Le dessin est excellent, rempli de détails. La mise en couleur est également très travaillée et réussie. J'adore, c'est un régal pour les yeux.
J'ai pensé aux premiers tomes de XIII à la lecture de "La Princesse du Sang".
Il va falloir s'armer de patience en attendant cette suite tant convoitée...
Mélange de conte onirique et de roman dramatique, "Trois ombres" est un petit pavé qui se dévore d'une traite. Le contenu est clair et facile à assimiler. L'histoire ne peut laisser insensible, mais son traitement est fait intelligemment avec beaucoup de justesse.
Le dessin tout en rondeur allège le propos sans le dénaturer. Les cadrages sont parfois très travaillés et toujours réussis. C'est maitrisé et superbe.
Je ne m'attendais à apprécier à ce point ce one shot dont je retardais sans cesse la lecture.
Quelle erreur d'appréciation !!! J'apprécie encore plus le résultat du fait et ne peut que conseiller la lecture de cette BD sans défaut.
Le côté fantastique du récit apporte une symbolique forte au drame qui va toucher cette famille.
Il y a une morale finement amenée sur le final. Personne ne peut échapper à son destin.
Et le destin de chaque BDphile est de lire au moins une fois cette BD dans sa vie ;)
J'avais pas mal entendu parler du film Le Cabinet du Dr Caligari comme d'un classique de l'angoisse. En attendant de le voir un jour, je me suis "rabattu" sur son adaptation en bande dessinée par le jeune Cédric Perez.
Celui-ci semble avoir fait le choix de suivre de près le film de Robert Wiene. Le résultat est une BD d'ambiance, aux cadrages intéressants, qui raconte la traque d'un tueur en série qui semble agir... en dormant. Le Dr Caligari est un personnage aux traits impénétrables, assez inquiétant, qu'il est difficile de suivre. Le récit est un peu dense et comporte deux ou trois ruptures un peu étranges, qui peuvent -peut-être- s'expliquer par le fin mot de l'histoire, plutôt inattendu. Personnellement j'ai été surpris par cette fin, bien amenée, en douceur, par l'auteur.
Celui-ci utilise un graphisme un peu "nouvelle BD", très agréable, bien lisible, qui permet une lecture optimale de cette étrange affaire.
Le lieutenant Robinson du Somaliland Camel Corps, de l’armée anglaise, et ses hommes font route vers un fortin à la frontière entre la Somalie et l’Ethiopie. Sur place, ils découvrent avec horreur que toute la garnison a été massacrée. Soudain, un soldat de Robinson est abattu. Le coup de feu semble provenir d’un mystérieux méhariste, très éloigné du fortin. Le bataillon se lance alors à la poursuite de ce dernier, mais en vain : il a disparu. Les soldats commencent alors à parler de spectre…
La magie de Pratt n’a jamais aussi bien pris avec moi que dans cet album. Une série comme Les scorpions du désert est peut-être un peu trop réaliste. Certains Corto Maltese (Les helvétiques, p. ex.) sont par contre bien trop oniriques à mon goût. Avec 'A l’ouest de l’Eden', l’équilibre est parfait ! Par ailleurs, j’ai toujours adoré les récits de Pratt ayant pour cadre l’Afrique. Tout ce sable à perte de vue, ça fait rêver…
Le scénario est très bien ficelé, le côté mystico-religieux admirablement calibré et la chute est géniale !
Concernant le dessin, Pratt est dans sa meilleure période, selon moi : après sa phase trop réaliste (La ballade de la mer salée, p. ex.) et avant sa phase trop abstraite (Mu, p. ex.)
Il s’agit là – vous l’aurez compris de par ma cotation – d’une de mes bd préférées ! Je ne la conseille pas exclusivement aux inconditionnels de l’auteur. Pour ma part, je ne connaissais d'ailleurs pas encore Hugo Pratt à l’époque où j’ai découvert cet album.
Après la lecture du 1er tome.
On est un cran au dessus de L'Aigle sans orteils.
Le récit est multiple : on a en fait deux histoires parallèles aussi intéressantes l'une que l'autre. Le vélo est le lien central même si il est lointain.
Lax ne fait pas dans le jovial, ses personnages en bavent. C'est certainement ce qui les rend encore plus attachants car on souffre avec eux.
Graphiquement, Lax n'est plus à présenter, c'est superbe comme de coutume.
J'attends avec impatience la suite.
Au niveau notation, j'en ai gardé sous le coude, je n'hésiterai pas à monter la note à 5 si la suite est du même niveau.
"Pain d’Alouette" est une superbe BD qui ne demande qu'à confirmer sur la continuité.
Une (encore) très bonne BD de Taniguchi.
L’histoire est je trouve un peu compliquée à comprendre, mais finalement ça se laisse lire extrêmement bien, car les passages mous sont parsemés de combats au sabre qui relèvent l’attention du lecteur (d’ailleurs souvent, j’ai tourné quelque pages pour savoir dans combien de temps il y aurait un autre combat) : on peut penser que c’est un point négatif, n’empêche ce défaut (pour moi qui n’ai pas compris toute l’histoire) s’oublie très rapidement (voilà pourquoi ma note est élevée). On est bien loin des shônen, remplis de baston à rallonge et inintéressantes, pour préados.
Le dessin est parfaitement maîtrisé (même si je commence un tout petit peu à saturer par rapport au dessin de Taniguchi). Les scènes de combats sont très réalistes, très bien dessinées et hyper intéressantes a suivre.
Un bon album.
J’ai mis longtemps pour me décider à lire « Mon année », c’est l’avis de Mac Arthur qui m’a encouragé à feuilleter cet album.
Il faut dire que « La Montagne magique », la dernière bd de Jiro Taniguchi ne m’avait pas vraiment emballé. Il faut dire aussi que la mention de Jean-David Morvan comme scénariste pour cette nouvelle série m’inspirait de la méfiance au regard de la qualité inégale (c’est un ressenti personnel) de ses réalisations jusqu’à maintenant.
Et là, je dois avouer que je me suis trompé pour ce premier tome de « Mon année » car c’est vraiment une très belle histoire !
« Mon année » met en scène Capucine, une fille trisomique. En fait, le lecteur suivra l’évolution de Capucine et de ses parents face à l'handicap de sa fille.
Ce scénario ne semble pas folichon à première vue mais cette histoire, qui semble s’être inspirée de faits réels, m’est apparue très touchante. C’est aussi un récit qui m’interpelle énormément parce que je connais bien le monde des handicapés mentaux. Ce que les gens en général ne savent pas sur ces hommes et femmes, c’est que trop souvent les parents peuvent se déchirer sur la façon de gérer l’handicap de leur enfant. Quand c’est un enfant trisomique, ça se passe à peu bien pour les parents car à force d’obstination, leur fille ou garçon arrivera à être plus ou moins autonome à l’âge adulte. Mais pour un enfant qui se retrouve dans un fauteuil et qui semble être incapable de raisonner, je vous laisse deviner le courage (et surtout le grand amour) des parents qui se priveront du restant de leur vie pour s’occuper de lui…
Je ne sais pas si Jean-David Morvan a dans son entourage direct connu un enfant trisomique ou s’il s’est retrouvé durablement en compagnie d’un entre eux, ce que je dois admettre, c’est qu’il a retransmis avec beaucoup de réalisme leur comportement notamment leur grande sensibilité, leur façon de se réfugier dans la rêverie lorsqu’ils sont peinés et même leur gourmandise (et j’ai écrit ça avec tendresse et avec un grand sourire ! Franchement, il faut les voir comment ils savourent leurs repas !), et j’en passe !… Vraiment, j’avoue que Jean-David Morvan m’a bluffé sur ce récit !
Je dois reconnaitre que Jiro Taniguchi est –pour moi- un des maitres de la narration et de la mise en scène ; ainsi, j’ai été incapable de décrocher de cette lecture jusqu’à son dénouement !
C’est aussi un auteur que j’apprécie beaucoup pour son coup de patte qui s’approche beaucoup de la ligne claire : je trouve son dessin très lisible. De plus, Jiro Taniguchi ne lésine pas sur les détails lorsqu’il s’agit de représenter un lieu (on reconnaît du premier coup d’œil les endroits où se déroule cette histoire !).
En fait, le gros changement par rapport à ses mangas est que l’auteur a complètement réalisé lui-même la mise en couleurs en aquarelle de cette bd ! Et là, je lui tire mon chapeau parce que son travail est vraiment ma-gni-fi-que !
Que dire de plus sur ce premier tome de « Mon année » ? Pas grand’chose à part que je conseille fortement cet album aux lecteurs qui aiment les récits réalistes et qui sont sensibles aux histoires privilégiant les rapports humains.
Je ne mets pour l’instant « que » 4 étoiles sur 5 car il ne s’agit que du premier tome d’une série prévue en 4 albums mais j’ai l’impression que « Mon année » se classera rapidement parmi mes lectures cultes !
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Les Naufragés d'Ythaq
Cette BD nous transporte dans un autre univers, de par ses personnages irréels et son imagination. Tout au long de cette histoire déjà bien entamée, on ressent le besoin d'en savoir plus a propos de telle ou telle chose. Notre désir et le plus souvent attisé par un événement ou une rencontre inattendue qui explique bien des choses. A chaque lecture, je me dis "vivement le prochain tome" car j'ai réellement envie de connaitre la fin de cette histoire fantastique, ou le mal et le bien se livrent un combat sans merci.
Smart monkey
Une claque, une de plus après la surprise de taille que la lecture de Pinocchio du même auteur a engendré sur mon conscient et mon inconscient. Il faut être inconscient pour lire et apprécier une bande dessinée aussi trash, sensible, drôle et dure que les tribulations du pantin de bois passées au crible d'un Winshluss affranchi et libérateur ! Aussi c'est de manière tout à fait consciente que je remonte son oeuvre avec ce Smart Monkey écrit bien plus tôt et tout aussi irrévérencieux. Il s'agit encore de dessins muets en premier lieu dans un pur style cartoon qui pourra plaire ou non mais qui me parlent énormément. Le noir et blanc est de toute beauté et l'ensemble est extrêmement détaillé. Ce n'est pas forcément aisé à suivre au départ mais une fois qu'on a bien perçu le découpage, impossible de décrocher jusqu'à la dernière page ! L'histoire possède un véritable rythme en suivant les pérégrinations d'un petit singe rejeté par sa meute car pas assez imposant pour s'octroyer les faveurs des femelles !!! En fait ça n'a l'air de rien comme ça mais Winshluss ne cherche rien d'autre que de raconter l'évolution de l'humanité façon Darwin en prouvant à sa façon que l'homme descend bien du singe et de quelle façon ! Notre "héros" va devoir se jouer des lois du plus fort en affrontant un tigre dents de sabre dans cette préhistoire hostile ainsi que d'autres événements directement liés ou pas à la cruauté des animaux. Impossible de ne pas sourire et même de rire face à toutes ces mésaventures bien trash où personne n'est bon ou mauvais mais où tout le monde cherche à survivre. Du nid de ptérodactyles "sauvé" par le petit singe ou à la destruction d'une ville d'insectes façon King Kong, l'humour noir et cruel transpire à chaque page mais que c'est drôle et bienvenu ! La fin de l'histoire réserve son lot de cacahouètes et alors qu'on pourrait se dire que l'aventure est terminée, un épilogue d'une vingtaine de pages situé au début du XXème siècle et n'ayant à priori rien à voir prend place avec des hommes. La parole revient et une nouvelle conclusion définitive cette fois et tout aussi hilarante conclut définitivement cette histoire hors norme menée de main de maître par un auteur inspiré et définitivement culte. Difficile de parler de Smart Monkey alors que cette histoire se passe elle même de mots sur la quasi intégralité de son déroulement mais si la cruauté, l'humour cynique et l'inventivité ne vous font pas peur, voici un parfait complément indispensable de toute bonne bibliothèque qui se respecte. Écrire ceci ne me donne qu'une seule envie: m'y replonger... Merci Winshluss.
Mauvais garçons
Après la lecture des 2 tomes. Le rapprochement avec une autre BD Futuropolis sortie cette année est presque évident. Comme d'autres aviseurs, j'ai pensé à Rébétiko qui mêle culture musicale et roman graphique. L'ambiance est excellente grâce aux superbes dessins de Flao. Je m'étonne d'avoir enquiller les deux tomes d'une traite sans m'en rendre compte. C'est un gage de qualité. Le flamenco, c'est une musique et une danse, mais également un mode de vie. Le récit ne peut pas nous faire entendre des notes mais il réussit à faire ressentir cette ambiance si particulière. L'histoire de ces 2 amis est plus dense qu'il ne parait. Il se passe pas mal de choses influençant la suite des évènements. En un laps de temps réduit, leurs vies évoluent grandement. Les auteurs sortent du rang, grâce à Futuropolis, et nous offre une oeuvre d'une grande qualité. Il y a tout ce que j'attends dans cette série. Le 9ème art a de l'avenir avec de tels auteurs.
La Princesse du Sang
Après la lecture du premier tome. Impossible de bouder son plaisir. Je savais que cette BD avait de bonnes critiques, elles sont amplement méritées. Le scénario est dense, le rythme ne faiblit pas sur les 80 pages. Le début semble décousu mais les éléments se positionnent proprement par la suite. Il faudra évidemment attendre la suite et fin de ce diptyque pour juger réellement cette série. J'en resterai donc à un gros 4/5 provisoire en attendant une confirmation. Le dessin est excellent, rempli de détails. La mise en couleur est également très travaillée et réussie. J'adore, c'est un régal pour les yeux. J'ai pensé aux premiers tomes de XIII à la lecture de "La Princesse du Sang". Il va falloir s'armer de patience en attendant cette suite tant convoitée...
Trois ombres
Mélange de conte onirique et de roman dramatique, "Trois ombres" est un petit pavé qui se dévore d'une traite. Le contenu est clair et facile à assimiler. L'histoire ne peut laisser insensible, mais son traitement est fait intelligemment avec beaucoup de justesse. Le dessin tout en rondeur allège le propos sans le dénaturer. Les cadrages sont parfois très travaillés et toujours réussis. C'est maitrisé et superbe. Je ne m'attendais à apprécier à ce point ce one shot dont je retardais sans cesse la lecture. Quelle erreur d'appréciation !!! J'apprécie encore plus le résultat du fait et ne peut que conseiller la lecture de cette BD sans défaut. Le côté fantastique du récit apporte une symbolique forte au drame qui va toucher cette famille. Il y a une morale finement amenée sur le final. Personne ne peut échapper à son destin. Et le destin de chaque BDphile est de lire au moins une fois cette BD dans sa vie ;)
Caligari
J'avais pas mal entendu parler du film Le Cabinet du Dr Caligari comme d'un classique de l'angoisse. En attendant de le voir un jour, je me suis "rabattu" sur son adaptation en bande dessinée par le jeune Cédric Perez. Celui-ci semble avoir fait le choix de suivre de près le film de Robert Wiene. Le résultat est une BD d'ambiance, aux cadrages intéressants, qui raconte la traque d'un tueur en série qui semble agir... en dormant. Le Dr Caligari est un personnage aux traits impénétrables, assez inquiétant, qu'il est difficile de suivre. Le récit est un peu dense et comporte deux ou trois ruptures un peu étranges, qui peuvent -peut-être- s'expliquer par le fin mot de l'histoire, plutôt inattendu. Personnellement j'ai été surpris par cette fin, bien amenée, en douceur, par l'auteur. Celui-ci utilise un graphisme un peu "nouvelle BD", très agréable, bien lisible, qui permet une lecture optimale de cette étrange affaire.
A l'Ouest de l'Eden
Le lieutenant Robinson du Somaliland Camel Corps, de l’armée anglaise, et ses hommes font route vers un fortin à la frontière entre la Somalie et l’Ethiopie. Sur place, ils découvrent avec horreur que toute la garnison a été massacrée. Soudain, un soldat de Robinson est abattu. Le coup de feu semble provenir d’un mystérieux méhariste, très éloigné du fortin. Le bataillon se lance alors à la poursuite de ce dernier, mais en vain : il a disparu. Les soldats commencent alors à parler de spectre… La magie de Pratt n’a jamais aussi bien pris avec moi que dans cet album. Une série comme Les scorpions du désert est peut-être un peu trop réaliste. Certains Corto Maltese (Les helvétiques, p. ex.) sont par contre bien trop oniriques à mon goût. Avec 'A l’ouest de l’Eden', l’équilibre est parfait ! Par ailleurs, j’ai toujours adoré les récits de Pratt ayant pour cadre l’Afrique. Tout ce sable à perte de vue, ça fait rêver… Le scénario est très bien ficelé, le côté mystico-religieux admirablement calibré et la chute est géniale ! Concernant le dessin, Pratt est dans sa meilleure période, selon moi : après sa phase trop réaliste (La ballade de la mer salée, p. ex.) et avant sa phase trop abstraite (Mu, p. ex.) Il s’agit là – vous l’aurez compris de par ma cotation – d’une de mes bd préférées ! Je ne la conseille pas exclusivement aux inconditionnels de l’auteur. Pour ma part, je ne connaissais d'ailleurs pas encore Hugo Pratt à l’époque où j’ai découvert cet album.
Pain d'Alouette
Après la lecture du 1er tome. On est un cran au dessus de L'Aigle sans orteils. Le récit est multiple : on a en fait deux histoires parallèles aussi intéressantes l'une que l'autre. Le vélo est le lien central même si il est lointain. Lax ne fait pas dans le jovial, ses personnages en bavent. C'est certainement ce qui les rend encore plus attachants car on souffre avec eux. Graphiquement, Lax n'est plus à présenter, c'est superbe comme de coutume. J'attends avec impatience la suite. Au niveau notation, j'en ai gardé sous le coude, je n'hésiterai pas à monter la note à 5 si la suite est du même niveau. "Pain d’Alouette" est une superbe BD qui ne demande qu'à confirmer sur la continuité.
Kaze No Sho - Le Livre du vent
Une (encore) très bonne BD de Taniguchi. L’histoire est je trouve un peu compliquée à comprendre, mais finalement ça se laisse lire extrêmement bien, car les passages mous sont parsemés de combats au sabre qui relèvent l’attention du lecteur (d’ailleurs souvent, j’ai tourné quelque pages pour savoir dans combien de temps il y aurait un autre combat) : on peut penser que c’est un point négatif, n’empêche ce défaut (pour moi qui n’ai pas compris toute l’histoire) s’oublie très rapidement (voilà pourquoi ma note est élevée). On est bien loin des shônen, remplis de baston à rallonge et inintéressantes, pour préados. Le dessin est parfaitement maîtrisé (même si je commence un tout petit peu à saturer par rapport au dessin de Taniguchi). Les scènes de combats sont très réalistes, très bien dessinées et hyper intéressantes a suivre. Un bon album.
Mon année
J’ai mis longtemps pour me décider à lire « Mon année », c’est l’avis de Mac Arthur qui m’a encouragé à feuilleter cet album. Il faut dire que « La Montagne magique », la dernière bd de Jiro Taniguchi ne m’avait pas vraiment emballé. Il faut dire aussi que la mention de Jean-David Morvan comme scénariste pour cette nouvelle série m’inspirait de la méfiance au regard de la qualité inégale (c’est un ressenti personnel) de ses réalisations jusqu’à maintenant. Et là, je dois avouer que je me suis trompé pour ce premier tome de « Mon année » car c’est vraiment une très belle histoire ! « Mon année » met en scène Capucine, une fille trisomique. En fait, le lecteur suivra l’évolution de Capucine et de ses parents face à l'handicap de sa fille. Ce scénario ne semble pas folichon à première vue mais cette histoire, qui semble s’être inspirée de faits réels, m’est apparue très touchante. C’est aussi un récit qui m’interpelle énormément parce que je connais bien le monde des handicapés mentaux. Ce que les gens en général ne savent pas sur ces hommes et femmes, c’est que trop souvent les parents peuvent se déchirer sur la façon de gérer l’handicap de leur enfant. Quand c’est un enfant trisomique, ça se passe à peu bien pour les parents car à force d’obstination, leur fille ou garçon arrivera à être plus ou moins autonome à l’âge adulte. Mais pour un enfant qui se retrouve dans un fauteuil et qui semble être incapable de raisonner, je vous laisse deviner le courage (et surtout le grand amour) des parents qui se priveront du restant de leur vie pour s’occuper de lui… Je ne sais pas si Jean-David Morvan a dans son entourage direct connu un enfant trisomique ou s’il s’est retrouvé durablement en compagnie d’un entre eux, ce que je dois admettre, c’est qu’il a retransmis avec beaucoup de réalisme leur comportement notamment leur grande sensibilité, leur façon de se réfugier dans la rêverie lorsqu’ils sont peinés et même leur gourmandise (et j’ai écrit ça avec tendresse et avec un grand sourire ! Franchement, il faut les voir comment ils savourent leurs repas !), et j’en passe !… Vraiment, j’avoue que Jean-David Morvan m’a bluffé sur ce récit ! Je dois reconnaitre que Jiro Taniguchi est –pour moi- un des maitres de la narration et de la mise en scène ; ainsi, j’ai été incapable de décrocher de cette lecture jusqu’à son dénouement ! C’est aussi un auteur que j’apprécie beaucoup pour son coup de patte qui s’approche beaucoup de la ligne claire : je trouve son dessin très lisible. De plus, Jiro Taniguchi ne lésine pas sur les détails lorsqu’il s’agit de représenter un lieu (on reconnaît du premier coup d’œil les endroits où se déroule cette histoire !). En fait, le gros changement par rapport à ses mangas est que l’auteur a complètement réalisé lui-même la mise en couleurs en aquarelle de cette bd ! Et là, je lui tire mon chapeau parce que son travail est vraiment ma-gni-fi-que ! Que dire de plus sur ce premier tome de « Mon année » ? Pas grand’chose à part que je conseille fortement cet album aux lecteurs qui aiment les récits réalistes et qui sont sensibles aux histoires privilégiant les rapports humains. Je ne mets pour l’instant « que » 4 étoiles sur 5 car il ne s’agit que du premier tome d’une série prévue en 4 albums mais j’ai l’impression que « Mon année » se classera rapidement parmi mes lectures cultes !