Que de mystère autour de ce Blast !
J’aurais sans doute dû me tourner vers une autre série pour un premier contact avec Larcenet… Je ne le regrette pourtant pas ; j’aime les œuvres réalistes et noires.
J’ai découvert dans cet opus comment l’auteur, grâce à la narration et à l’ambiance graphique de l’album, arrive à faire ressentir au lecteur toute son impuissance face à cette dramatique auto-destruction sociale, psychologique et physique. L’immersion est pour le moins réussie…
Ce qui me laisse plus perplexe, c’est justement le mystère qui plane autour du récit. Finalement, même au terme de cet épais premier volume, le lecteur n’en sait pas plus sur l’intrigue principale. Si la série est annoncée en cinq tomes, je me demande bien vers quoi va nous emmener l’auteur ?
Au final, il me semble très difficile de juger cet album, tant des zones d’ombre demeurent à la fin du premier tome. Néanmoins, la narration, la mise en page et l’ambiance graphique du récit me semblent d’ores et déjà très réussis. J’attends impatiemment la suite et espère m’enfoncer encore un peu plus dans ce drame…
Après lecture du premier arc.
C'est après avoir lu beaucoup de bien sur cette série sur différents sites que j'ai décidé de tenter ma chance, étant moi-même très intéressé par le concept X-Men. Je précise que c'est pour le moment la seule histoire complète X-Men que j'ai pu lire. Etant donné la relative complexité des parutions et le nombre impressionnant de séries X-Men 'truc' qu'on peut voir en magasin, sachant que la plupart sont réputées comme juste 'potables', il y a de quoi vous refroidir...
Bref, cet Astonishing X-Men vaut le coup, bien m'en a pris de tenter l'expérience. Les dessins sont très agréables, et l'histoire (complète) de Whedon est captivante du début à la fin. L'équipe de X-Men est réduite mais tous les principaux sont là (excepté Tornade qui n'apparait pas beaucoup) et des personnages comme Scott Summers ou Kitty sont développés suffisamment pour qu'on s'y attache rapidement.
Si vous avez toujours eu envie de découvrir cet univers mais n'avez jamais osé franchir le pas de peur de ne rien comprendre, cet épisode se révèle une très bonne introduction qui vous donnera envie d'en savoir plus sur les épisodes antérieurs à la série Astonishing.
après la lecture de la série complète en 7 tomes
Des enquêtes policières indépendantes, extrêmement bien construites, un tout petit fil rouge, pour relier le tout des femmes éperdues, superbement belles demandant de l’aide à notre policier si intéressant et voila la série est lancée ! Tout est dit.
Une ambiance particulière s’en dégage, très envoûtante... Quel dommage que ses couvertures ne révèle pas entièrement l’esprit de la série, je dirais même qu’elles ne sont franchement pas alléchantes !
Contrairement à ce que l’on peut penser à première vue, ces histoires tiennent vraiment plus du policier que du fantastique, et ceci malgré toutes les petites touche disséminées, çà et là comme par exemple la femme du héros le " hante ", tel un fantôme
Car dès qu'il est chez lui ou à proximité de son domicile, le voila confronté en permanence au fantôme de sa femme assassinée : Elle est jalouse, amoureuse, s’amuse volontairement à choquer sont mari bref en lui en fait voir de toutes les couleurs.
Cela ne nuit absolument pas au scénario, bien au contraire, bien qu’il faille accepter qu’il parle à sa femme défunte, mais on en a vu d'autres...
Les plus cartésiens, ou sceptiques, des lecteurs pourront naturellement déduire ou imaginer que son inconscient, ou sa conscience le travaille puisqu'il n'a pas de souvenirs exacts des circonstances de la mort de son épouse.
Les scénarios se ressemblent, quelques petites choses ressurgissent, mais le tout est tellement bien fait qu’on ne peut que prendre qu’un grand plaisir à la lecture de cette série. Quand le filon est bon aucune raison de s’arrêter de creusé tant que l’on trouve des pépites grosses comme ses albums. Excepté le tome 6 superflu.
1er tome :
Présentation de notre héros, première base du fil rouge, et première question posée : a-t’il tuer sa femme ?
Il a été jugé non coupable, mais lui n’a aucun souvenir de ce qui c’est passé, l'ombre d'un doute l'assaille donc parfois...
S’en suit, " Une belle jeune fille éplorée " mariée à un de ses anciens amis, qui demande l’aide à notre policier de choc et d ‘esprit.
Une enquête en déroule, sur un petit village ou une jeunes fille en fleur à apparemment la faculté de dire l’avenir, de voir des événements qui permettraient de sauvez la vie des personnes menacées du pire. Sur cette base fantastique, vient se greffer une histoire policière des plus classique, bien menée, intéressante. Les questions fusent : coup monté ? Véritable don ? Avec, cerise sur le gâteau une vallée désertée par ses habitant à cause de la prédiction de cette devineresse.
2eme tome :
On commence par assister aux retrouvailles surprenantes du policier et sa dulcinée, fantomatique...
Ensuite on aperçoit une femme comateuse, pas dangereuse pour un sou, ayant pour habitation un asile de fous.
Cette femme s’enfuit à la lecture d’un titre de journal pendant son déplacement chez le dentiste.
Evidemment notre bon samaritain va croiser la route de " belle jeune fille éplorée ".
Que se passe-t-il ? Et bien cette femme, qui a perdu toute sa famille dans un supposé accident de voiture, voit l'annonce prochaine d'une vente concernant une lettre dotée d’une grande valeur pécuniaire, qui appartenait à sa famille.
Le déclic a lieu : complètement sortie de sa torpeur, elle veut savoir la vérité, sont-ils toujours vivants ? Que s’est-il réellement passé ? Notre chevalier blanc prend la femme sous son aile et finit par démêler le fin mot de l’histoire.
Scénario d’une grande intelligence malgré une fin trop rapide sur fond de confession, seule déception à cet épisode.
3me tome :
" Une belle jeune fille éplorée " demande à notre policier de remonter la piste de sa famille : aurait-elle une sœur cachée ? Et cette sœur cachée est-elle saine de corps et d’esprit ?
Une histoire simple mais terriblement efficace ou les éléments gracieusement donnés par le scénariste donnent bien à réfléchir si on veut s’en donner la peine.
4eme tome :
Une intrigue plus poussée, classique de ces années 50, mais rudement bien menée : " Une belle jeune fille éplorée " rencontre par hasard notre chevalier servant.
Selon ses dires, un homme sera exécuté pour un crime qu’il n’a pas commis.
Comme à son habitude le scénariste "Mytic" nous sert sur un plateau plusieurs éléments du récit, nous seuls serons dans la confidence pour essayer de démêler le vrai du faux.
Un orage, un arbre qui tombe, un jeune homme éperdument amoureux d’une jeune femme enceinte qui n’a pas la chance d’appartenir à la haute société, tels sont les quelques ingrédients donnés, un surcroit d'éléments sur la piste qu’essaye de remonter notre policier.
Avec une base aussi simple on s’attend à un scénario de bon aloi, classique et bien mené, et on a raison d'y croire, mais ce scénario regorge, en plus, de bonnes idées.
L'idée de départ, si simple, se complique singulièrement et tous les éléments qui nous sont donnés suffisent à peine à comprendre ce qui s’est réellement passé, mais une lecture attentive permet de comprendre le fin mot de l’histoire, on ne peut qu’être soufflé et fasciné par ce si bon scénario.
5eme tome :
Légèrement trop conventionnel à mon goût, il se révèle pourtant une fois de plus mené de mains de maître…
Une demande de rançon envoyée par courrier, une enfant à sauver, et un cerveau machiavélique caché derrière tout cela.
Même si pour cette fois le scénario se déroule de manière plus classique, c’est à dire, commissariat, investigation avec mise à disposition des forces de l’ordre, le tout accompagné d’un enlèvement, cette histoire reste originale, un pari difficile à tenir pourtant : à la vue des clichés qui auraient pu gâcher la lecture, il en ressort un scénario bien ficelé.
6eme tome :
Oula ! Mais que s’est-il passé ! Cet épisode est bourré de clichés prévisibles " téléphonés " au possible !
Grosse déception et une étoile en moins à accrocher à son palmarès pour la note finale, car sans ce tome pitoyable j’aurais qualifié cette série de culte.
Nous retrouvons " une belle jeune fille éplorée " qui voit des statues prendre vie et s’acharner contre elle, elle va bien évidement aller voir notre beau brun ténébreux et là, tout tombe dans la caricature.
La jeune fille est-elle folle ? Se joue-t-on d’elle ? Ses " fantômes-statues " existent-ils et les voit-elle réellement ?
La comparaison est dure mais, on se croirait dans un épisode de Scoubidou, où les héros chercheraient à savoir s’il s’agit d’un vrai fantôme ou d’une supercherie !
Seule la fin sauve les meubles et, reste à la hauteur du reste tout en nous promettant que du bon pour le dernier chapitre… heureusement.
7eme tome :
On revient de loin après le tome précédant qui était vraiment très mauvais. Donc, dans cet épisode, il y a toutes les réponses, et sans atteindre la qualité des 5 premiers tomes, nous avons là une fin plus que correcte, tout du moins, elle me satisfait, et c'est déjà très bien.
nous avons donc en conclusion une série presque "Mytic"…
Les scenarii sont diversifiés malgré quelques situations répétitives, le tout est réellement bien représenté et une certaine magie s’en dégage pour peu qu’on aime le genre et qu'on accroche.
Les dessins ne sont pas en reste et accompagnent merveilleusement cette série.
(16/20)
Voici une série intéressante sur tous les points.
L'univers exotique de ce monde tribal est exacerbé par le trait souple de Das Pastoras.
Portela et Das Pastoras signent ici une oeuvre différente sans rentrer dans le compliqué, et ça peut déranger les puritains de voir émerger des styles inédits.
Toute la force de l'oeuvre se retrouve ici, on se retrouve bercé par un panthéon de dieux dont l'univers côtoie celui des mortels d'une manière presque charnelle.
L'extrême sensualité du dessin tout en beaux volumes, les dialogues presque familiers.
Ici pas de casse-tête alambiqué pour intellectuels rigides, une bédé vraie qui sent l'air pure des montagnes.
A lire absolument. Je suis fan.
J'ai découvert cette œuvre il y a quelques semaines et depuis je l'ai relue une bonne vingtaine de fois. Winshluss, que j'ai connu avec les planches de Wizz et Buzz parues dans Picsou Magazine, est au sommet de son art. Son dessin est absolument superbe, chaque case est de toute beauté et certains passages sont de véritables chef d'œuvres comme les pages 132-133 que j'ai regardées une bonne centaine de fois !
Le scénario est lui aussi excellent. La force de Winshluss est de faire un récit qui reste cohérent même si ça part dans tous les sens. Les personnages apparaissent, disparaissent et réapparaissent au fil des pages pour notre plus grand plaisir. J'aime particulièrement le flic Bob Javer et son cynisme. Les thèmes abordés sont très adultes. Toute la cruauté dont sont capables les humains est réunie dans ces pages !
Bref, cet album fait partie de mon top 10 des meilleures séries que j'ai jamais lues et je suis sûr qu'elle deviendra culte au fil du temps. Elle le mérite amplement.
Bafff !!!
Et voilà que la collection "Flambant 9" de chez l'Atalante remet ça : BD petit format, mais grand effet assuré ! Après "Gordo contre l'Amérique", voici que nous débarque un simili Comics façon Europe premier tiers du XXe siècle, où tous les protagonistes historiques, scientifiques et politiques de l'époque sont revus et corrigés.
Bon, vrai que le premier tome qui nous propose un prologue et un premier chapitre, nous laisse un peu sur notre faim, même si pointe déjà l'ombre d'une Grande Série BD. Le second tome et ses deux nouveaux volets transforme l'essai et approfondi cet univers unique et ses personnages exceptionnels. En un mot j'adore !
On commence à prendre ses repères, à s'y retrouver, l'univers devient plus tangible et tout gagne en cohérence. Vite ! La suite !!!
Côté dessin, je retrouve avec grand bonheur Gess (Ahhh Carmen !!!) qui reste dans le genre toujours aussi efficace, et sait donner à ses personnages un charisme des plus magnétique.
Son trait épais, qui sait jouer à merveille avec les noirs, renforce encore les effets de style et l'expressivité des personnages.
Bref, une nouvelle série très très prometteuse, qui a pour l'instant tout pour devenir culte !
C'est effectivement avec difficulté que je suis rentré petit à petit dans cette BD pour en apprécier toute sa saveur. Un peu comme ce territoire hostile du Groenland, sûrement : brute, sauvage, déconcertante, mais au final certainement attachant.
Et c'est là toute la réussite de cette adaptation BD de Hervé Tanquerelle, qui en prenant son temps certes, nous impose un univers d'une grande justesse, où les relations de ses quelques protagonistes n'en sont que plus exacerbées.
Car les personnages de Jorn Riel, tout bourrus qu'ils sont, et inaccessibles de prime abord finissent par transparaître : la glace fond et l'humanité tapie au chaud se livre !
Toujours partant pour une expérimentation, toute aussi aberrante qu'elle puisse sembler, nos compères se retrouvent embarquer dans des situations cocasses qui finiront toujours autour d'un poêle bien chaud et surtout d'un coup de gnôle tout aussi revigorant...
Bravo donc à Tanquerelle pour avoir réussi à donner corps à ces personnages uniques, et à nous les rendre attachants. Son trait simple, enroulé et marqué trouve là tout son sens et est parfaitement approprié à l'univers dépeint : le Grand Nord. Tout est dans le contraste, l'absolu. Pas de demie mesure, tout doit être entier : on se plie aux contraintes du lieu ou on plie bagages !
Un joli voyage dans le froid à savourer au coin de sa cheminée, et qui demanderait même une suite...
Il est de certaine série dont on a toujours entendu parler. Dont la « réputation » d’œuvre exceptionnelle et incontournable ne peut être contournée. Et un jour le hasard, ou une personne généreuse vous l’offre pour votre anniversaire.
C’est donc avec un grand plaisir que j’ai entamé la lecture de ce triptyque. L’ouverture du premier album est surprenante. J’aime avant de me lancer dans la lecture, feuilleter les pages rapidement afin d’avoir une vision globale du graphisme. Ici, le choc est rude. D’une part, l’album est à moitié fait de photo. D’autre part les dessins sont d’une simplicité, voir d’une naïveté déconcertante.
Les couvertures illustrent bien ce dessin, assez grossier, sans décors, à coup de grands aplats pour la mise en couleur. Pourtant, pas de fausse note dans les poses, dans la maitrise des proportions ou des mises en scène. J’ai eu un peu de mal à m’y habituer. Le dénuement du dessin contrastant énormément avec les photos en noir et blanc.
Et puis, finalement, on s’aperçoit que les dessins ne servent à pas grand-chose, si ce n’est donner une rapide aide afin de compléter les décors que tout le monde connait. Ou alors, cela correspond bien à une sorte de souvenir flou rappelant soit le stress soit la mémoire fuyante de l’auteur. Ce n’est pas négatif, mais expressif. La mémoire s’est focalisée sur l’essentiel, sur d’autres aspects beaucoup plus importants que le superflu du visuel et de la beauté esthétique factice d’un crayon. Les photos apportent évidemment quant à elle le coté réaliste, le coté cliché de vie spontanée. Le coté photo reportage parfois frustrant. Surtout que l’emploi de photos souvent réduites à l’état de vignettes difficilement utilisables ne m’est pas apparu d’une grand utilité. Enfin, je n’ai pas compris à quoi cela servait…Mais la majorité des dessins et photos sont utiles et contribue grandement à la qualité globale de l’œuvre.
L’histoire est bien divisée en trois grandes étapes racontées chacune dans un tome : l’aller, la vie sur place, le retour.
Le scénario du premier tome est assez classique, assez lent, assez ennuyant souvent. Les changements de rythme sont quasi inexistants, l’action très rare. Je me serais presque ennuyé par moment.
Pourtant, la BD se lit, se regarde, se vit au rythme berçant des ânes.
J’ai surtout pris ce premier tome pour une balade dans un pays lointain, Mais finalement peu de choses essentielles s’en dégagé.
Le second tome, voilà surement où réside l’intérêt de cette série. Ce tome prend aux tripes et nous transporte dans un univers radicalement différent, fort émotionnellement, mais surement pas pleurnichard ou fait pour s’apitoyer.
Non. La simplicité du récit prend ici toute sa force, toute sa grandeur. La vérité qui se dégage de chacune des paroles, de chacune des descriptions, de chaque dessin, de chaque photo est magistrale. Nous découvrons un coté pour ma part inconnu de la guerre, de la mort, de la vie, de la paix.
La rudesse du pays, la difficulté de vivre au quotidien contraste avec la gentillesse des gens et la facilité de vivre en harmonie avec la nature. L’humanité apparait dans sa logique et sa contradiction.
Je ne suis pas philosophe, ni doué en français. Il m’est difficile de m’exprimer sur mon ressenti. C’est juste extrêmement beau, poignant et terrible.
L’album de la série qui fait que l’on doit lire "Le photographe".
Le troisième tome, reprend un peu le rythme du premier, mais est plus plaisant à lire car le héros se retrouvant seul et livré à lui-même doit maintenant prendre le lead sur sa vie après avoir suivi pendant deux albums.
Le mode de pensée est radicalement différent. Livré à lui-même ne pouvant se reposer sur personne, on souffre avec lui. Le tome n’est donc pas axé action, mais réflexion. Un voyage plutôt psychologique très bien amené et surtout pas moralisateur. L’album se lit là encore avec aisance, et nous transporte vraiment dans cet univers qui parait soudain à l’opposé de notre monde. Ce pays dont on parle chaque semaine aux infos, ce pays que l’on dur à vivre nous apparait sous son jour humain, vrai. On découvre au pays, à ces terres une âme inconnue, belle et dangereuse. Une dangereuse maitresse en somme attirante et manipulatrice.
D’ailleurs, les dernières pages ne sont que texte qui nous explique le devenir des diverses personnes qui apparaissent au fil des pages. Et on s’aperçoit alors que mon ressenti n’est pas loin de celui des protagonistes.
Comme quoi, l’auteur a su faire passer ses émotions, ses sensations avec brio.
A lire !!!
Voilà une BD dont forcément j’avais entendu parler, mais dont paradoxalement je me méfiais énormément.
Allez savoir pourquoi, la couverture dépouillée et le trait du dessin à chaque fois que j’ouvrais l’album me rebutaient invariablement.
C’est donc en prenant vraiment sur moi que j’ai entamé la lecture de cette série qui recueille tous les suffrages.
Alors, effectivement, j’ai eu du mal à m’habituer au trait d’Olivier Pont. Il ne fait pas fini, notamment sur les personnages. Pourtant, j’ai fini par l’adopter et surtout par réaliser que le dessin ici va bien au-delà de la simple précision, mais va surtout dans les émotions. Il faut donc plonger dans l’ambiance, dans le charme des paysages, dans la découverte de ce pays du sud de l’Italie baigné par le soleil. Les cadrages, le dynamisme du dessin, le charme des personnages prennent le dessus et finalement, on se dit « heureusement que je me suis lancé ».
De plus, Chagnaud, met parfaitement en valeur ce trait et ces décors avec des couleurs lumineuses qui nous transportent d’autant plus.
Coté scénario, les deux tomes sont assez surprenant et si le premier m’a rapidement conquis, je suis plus sceptique sur les 90% de premières pages du 2ème album.
Le scénario du tome 1 n’est pas étranger au succès de cette série. Un brin mystérieux, il est surtout lyrique, poétique, nous plongeons au cœur de l’enfance, quand tous les rêves sont permis, dans l’innocence.
Cet album au faux rythme se lit sans que l’on ne relève la tête. C’est prenant, c’est parfaitement découpé, c’est parfaitement conté.
La fin, rude, tranche avec l’ensemble de l’album et permet d’arracher à tout lecteur une once de culpabilité, permet de faire vibrer la corde de la tristesse et si l’on ne verse pas une larme, ne me dites pas que l’émotion ne vous a pas envahi.
Un tome 2 surprenant !
Après un tome 1 bâti dans l’innocence et la tendresse de la jeunesse, nous voici propulsé sans mise en garde 20 ans plus tard !
Alors, forcément, les protagonistes n’ont plus le même charme, ni ces sourires et ces bouilles craquantes.
On se retrouve même plongé dans un univers urbain foisonnant alors que le tome 1 nous baigne de bout en bout dans la tranquillité des bords de mer du sud de l’Italie.
J’ai mis quelques temps à me réadapter, à comprendre et à accepter. Surtout que le début est un peu long à mon goût n’ayant plus ni la saveur dépouillée ni la fraicheur des enfants.
De ce fait aussi, j’ai trouvé les 4/5ème de l’album beaucoup plus convenus, plus conventionnels.
Seule la fin, à partir du moment où le carnet est trouvé et toute l’histoire est expliquée devient à nouveau intéressante. Surtout, les dernières pages reprennent le dessus et redressent le niveau en quelques cases.
Une fin à nouveau imprévue, à nouveau grandiose, à nouveau belle et poignante.
La série y gagne alors sa grandeur et justifie sa renommée.
Une très belle série finalement.
Bon allez, tabula rasa de mon précédent avis que j'estime ne pas être à la hauteur de cette magnifique série. Les paroles s'envolent et les écrits restent, peut-on entendre ici et là. Quoi qu'il en soit, mon avis ci-présent restera cette fois ci intact, à l'instar du sentiment que m'inspire cette magnifique épopée salvatrice.
Mais que m'inspire donc cette série ? Eh bien pour commencer, je dirai que l'ambiance est tout bonnement exceptionnelle. On a vraiment l'impression de vivre une quête grandiose. Tout, à part éventuellement le dessin vieillissant, y contribue. Le ton est épique, mais également jalonné de passages comiques, les personnages charismatiques, hauts en couleurs. D'ailleurs, le duo Pélisse-Bragon a véritablement marqué l'Histoire de la Bande Dessinée. Tous deux possèdent en effet un caractère bien trempé, une psychologie savamment étudiée qui ne peut que les rendre attachants, même lors des relectures occasionnelles. Par extension, la compagnie formée par ces sauveurs restera inoubliable tellement la chaleur dégagée par cette troupe les rend si attirants.
De même, l'univers d'Akbar jouit d'un bon background. Chaque région visitée est l'occasion d'étayer cet univers, de lui insuffler une âme. Durant cette quête, on aura ainsi le loisir de croiser différents indigènes, souvent ennemis d'ailleurs. L'histoire, il faut bien en parler un peu, est prenante. Ne brillant pas forcément par son originalité, l'histoire se distingue par ses autres atours évoqués ci-dessus, et également par un rythme soutenu. Mais surtout, la fin est peut-être la plus réussie qu'il m'ait été donné de voir. Originale, émouvante, parfaite, le choc est tel que l'on en ressort changé.
Mais malgré tout, le constat n'est pas vraiment parfait. Je retiendrai quelques broutilles comme un découpage parfois hasardeux (je me suis quelques fois trompé dans le sens de lecture), même critique pour les phylactères, et surtout un dessin daté, point sur lequel il n'est pas besoin de revenir.
Cependant, il serait dommage que ces défauts anecdotiques vous empêchent de découvrir la richesse de cette fabuleuse saga.
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Blast
Que de mystère autour de ce Blast ! J’aurais sans doute dû me tourner vers une autre série pour un premier contact avec Larcenet… Je ne le regrette pourtant pas ; j’aime les œuvres réalistes et noires. J’ai découvert dans cet opus comment l’auteur, grâce à la narration et à l’ambiance graphique de l’album, arrive à faire ressentir au lecteur toute son impuissance face à cette dramatique auto-destruction sociale, psychologique et physique. L’immersion est pour le moins réussie… Ce qui me laisse plus perplexe, c’est justement le mystère qui plane autour du récit. Finalement, même au terme de cet épais premier volume, le lecteur n’en sait pas plus sur l’intrigue principale. Si la série est annoncée en cinq tomes, je me demande bien vers quoi va nous emmener l’auteur ? Au final, il me semble très difficile de juger cet album, tant des zones d’ombre demeurent à la fin du premier tome. Néanmoins, la narration, la mise en page et l’ambiance graphique du récit me semblent d’ores et déjà très réussis. J’attends impatiemment la suite et espère m’enfoncer encore un peu plus dans ce drame…
Astonishing X-Men
Après lecture du premier arc. C'est après avoir lu beaucoup de bien sur cette série sur différents sites que j'ai décidé de tenter ma chance, étant moi-même très intéressé par le concept X-Men. Je précise que c'est pour le moment la seule histoire complète X-Men que j'ai pu lire. Etant donné la relative complexité des parutions et le nombre impressionnant de séries X-Men 'truc' qu'on peut voir en magasin, sachant que la plupart sont réputées comme juste 'potables', il y a de quoi vous refroidir... Bref, cet Astonishing X-Men vaut le coup, bien m'en a pris de tenter l'expérience. Les dessins sont très agréables, et l'histoire (complète) de Whedon est captivante du début à la fin. L'équipe de X-Men est réduite mais tous les principaux sont là (excepté Tornade qui n'apparait pas beaucoup) et des personnages comme Scott Summers ou Kitty sont développés suffisamment pour qu'on s'y attache rapidement. Si vous avez toujours eu envie de découvrir cet univers mais n'avez jamais osé franchir le pas de peur de ne rien comprendre, cet épisode se révèle une très bonne introduction qui vous donnera envie d'en savoir plus sur les épisodes antérieurs à la série Astonishing.
Halloween Blues
après la lecture de la série complète en 7 tomes Des enquêtes policières indépendantes, extrêmement bien construites, un tout petit fil rouge, pour relier le tout des femmes éperdues, superbement belles demandant de l’aide à notre policier si intéressant et voila la série est lancée ! Tout est dit. Une ambiance particulière s’en dégage, très envoûtante... Quel dommage que ses couvertures ne révèle pas entièrement l’esprit de la série, je dirais même qu’elles ne sont franchement pas alléchantes ! Contrairement à ce que l’on peut penser à première vue, ces histoires tiennent vraiment plus du policier que du fantastique, et ceci malgré toutes les petites touche disséminées, çà et là comme par exemple la femme du héros le " hante ", tel un fantôme Car dès qu'il est chez lui ou à proximité de son domicile, le voila confronté en permanence au fantôme de sa femme assassinée : Elle est jalouse, amoureuse, s’amuse volontairement à choquer sont mari bref en lui en fait voir de toutes les couleurs. Cela ne nuit absolument pas au scénario, bien au contraire, bien qu’il faille accepter qu’il parle à sa femme défunte, mais on en a vu d'autres... Les plus cartésiens, ou sceptiques, des lecteurs pourront naturellement déduire ou imaginer que son inconscient, ou sa conscience le travaille puisqu'il n'a pas de souvenirs exacts des circonstances de la mort de son épouse. Les scénarios se ressemblent, quelques petites choses ressurgissent, mais le tout est tellement bien fait qu’on ne peut que prendre qu’un grand plaisir à la lecture de cette série. Quand le filon est bon aucune raison de s’arrêter de creusé tant que l’on trouve des pépites grosses comme ses albums. Excepté le tome 6 superflu. 1er tome :
Présentation de notre héros, première base du fil rouge, et première question posée : a-t’il tuer sa femme ?
Il a été jugé non coupable, mais lui n’a aucun souvenir de ce qui c’est passé, l'ombre d'un doute l'assaille donc parfois...
S’en suit, " Une belle jeune fille éplorée " mariée à un de ses anciens amis, qui demande l’aide à notre policier de choc et d ‘esprit.
Une enquête en déroule, sur un petit village ou une jeunes fille en fleur à apparemment la faculté de dire l’avenir, de voir des événements qui permettraient de sauvez la vie des personnes menacées du pire. Sur cette base fantastique, vient se greffer une histoire policière des plus classique, bien menée, intéressante. Les questions fusent : coup monté ? Véritable don ? Avec, cerise sur le gâteau une vallée désertée par ses habitant à cause de la prédiction de cette devineresse.
2eme tome :
On commence par assister aux retrouvailles surprenantes du policier et sa dulcinée, fantomatique...
Ensuite on aperçoit une femme comateuse, pas dangereuse pour un sou, ayant pour habitation un asile de fous.
Cette femme s’enfuit à la lecture d’un titre de journal pendant son déplacement chez le dentiste.
Evidemment notre bon samaritain va croiser la route de " belle jeune fille éplorée ".
Que se passe-t-il ? Et bien cette femme, qui a perdu toute sa famille dans un supposé accident de voiture, voit l'annonce prochaine d'une vente concernant une lettre dotée d’une grande valeur pécuniaire, qui appartenait à sa famille.
Le déclic a lieu : complètement sortie de sa torpeur, elle veut savoir la vérité, sont-ils toujours vivants ? Que s’est-il réellement passé ? Notre chevalier blanc prend la femme sous son aile et finit par démêler le fin mot de l’histoire.
Scénario d’une grande intelligence malgré une fin trop rapide sur fond de confession, seule déception à cet épisode.
3me tome :
" Une belle jeune fille éplorée " demande à notre policier de remonter la piste de sa famille : aurait-elle une sœur cachée ? Et cette sœur cachée est-elle saine de corps et d’esprit ?
Une histoire simple mais terriblement efficace ou les éléments gracieusement donnés par le scénariste donnent bien à réfléchir si on veut s’en donner la peine.
4eme tome :
Une intrigue plus poussée, classique de ces années 50, mais rudement bien menée : " Une belle jeune fille éplorée " rencontre par hasard notre chevalier servant.
Selon ses dires, un homme sera exécuté pour un crime qu’il n’a pas commis.
Comme à son habitude le scénariste "Mytic" nous sert sur un plateau plusieurs éléments du récit, nous seuls serons dans la confidence pour essayer de démêler le vrai du faux.
Un orage, un arbre qui tombe, un jeune homme éperdument amoureux d’une jeune femme enceinte qui n’a pas la chance d’appartenir à la haute société, tels sont les quelques ingrédients donnés, un surcroit d'éléments sur la piste qu’essaye de remonter notre policier.
Avec une base aussi simple on s’attend à un scénario de bon aloi, classique et bien mené, et on a raison d'y croire, mais ce scénario regorge, en plus, de bonnes idées.
L'idée de départ, si simple, se complique singulièrement et tous les éléments qui nous sont donnés suffisent à peine à comprendre ce qui s’est réellement passé, mais une lecture attentive permet de comprendre le fin mot de l’histoire, on ne peut qu’être soufflé et fasciné par ce si bon scénario.
5eme tome :
Légèrement trop conventionnel à mon goût, il se révèle pourtant une fois de plus mené de mains de maître…
Une demande de rançon envoyée par courrier, une enfant à sauver, et un cerveau machiavélique caché derrière tout cela.
Même si pour cette fois le scénario se déroule de manière plus classique, c’est à dire, commissariat, investigation avec mise à disposition des forces de l’ordre, le tout accompagné d’un enlèvement, cette histoire reste originale, un pari difficile à tenir pourtant : à la vue des clichés qui auraient pu gâcher la lecture, il en ressort un scénario bien ficelé.
6eme tome :
Oula ! Mais que s’est-il passé ! Cet épisode est bourré de clichés prévisibles " téléphonés " au possible !
Grosse déception et une étoile en moins à accrocher à son palmarès pour la note finale, car sans ce tome pitoyable j’aurais qualifié cette série de culte.
Nous retrouvons " une belle jeune fille éplorée " qui voit des statues prendre vie et s’acharner contre elle, elle va bien évidement aller voir notre beau brun ténébreux et là, tout tombe dans la caricature.
La jeune fille est-elle folle ? Se joue-t-on d’elle ? Ses " fantômes-statues " existent-ils et les voit-elle réellement ?
La comparaison est dure mais, on se croirait dans un épisode de Scoubidou, où les héros chercheraient à savoir s’il s’agit d’un vrai fantôme ou d’une supercherie !
Seule la fin sauve les meubles et, reste à la hauteur du reste tout en nous promettant que du bon pour le dernier chapitre… heureusement.
7eme tome :
On revient de loin après le tome précédant qui était vraiment très mauvais. Donc, dans cet épisode, il y a toutes les réponses, et sans atteindre la qualité des 5 premiers tomes, nous avons là une fin plus que correcte, tout du moins, elle me satisfait, et c'est déjà très bien.
nous avons donc en conclusion une série presque "Mytic"…
Les scenarii sont diversifiés malgré quelques situations répétitives, le tout est réellement bien représenté et une certaine magie s’en dégage pour peu qu’on aime le genre et qu'on accroche.
Les dessins ne sont pas en reste et accompagnent merveilleusement cette série.
(16/20)
Les Hérésiarques
Voici une série intéressante sur tous les points. L'univers exotique de ce monde tribal est exacerbé par le trait souple de Das Pastoras. Portela et Das Pastoras signent ici une oeuvre différente sans rentrer dans le compliqué, et ça peut déranger les puritains de voir émerger des styles inédits. Toute la force de l'oeuvre se retrouve ici, on se retrouve bercé par un panthéon de dieux dont l'univers côtoie celui des mortels d'une manière presque charnelle. L'extrême sensualité du dessin tout en beaux volumes, les dialogues presque familiers. Ici pas de casse-tête alambiqué pour intellectuels rigides, une bédé vraie qui sent l'air pure des montagnes. A lire absolument. Je suis fan.
Pinocchio (Winshluss)
J'ai découvert cette œuvre il y a quelques semaines et depuis je l'ai relue une bonne vingtaine de fois. Winshluss, que j'ai connu avec les planches de Wizz et Buzz parues dans Picsou Magazine, est au sommet de son art. Son dessin est absolument superbe, chaque case est de toute beauté et certains passages sont de véritables chef d'œuvres comme les pages 132-133 que j'ai regardées une bonne centaine de fois ! Le scénario est lui aussi excellent. La force de Winshluss est de faire un récit qui reste cohérent même si ça part dans tous les sens. Les personnages apparaissent, disparaissent et réapparaissent au fil des pages pour notre plus grand plaisir. J'aime particulièrement le flic Bob Javer et son cynisme. Les thèmes abordés sont très adultes. Toute la cruauté dont sont capables les humains est réunie dans ces pages ! Bref, cet album fait partie de mon top 10 des meilleures séries que j'ai jamais lues et je suis sûr qu'elle deviendra culte au fil du temps. Elle le mérite amplement.
La Brigade Chimérique
Bafff !!! Et voilà que la collection "Flambant 9" de chez l'Atalante remet ça : BD petit format, mais grand effet assuré ! Après "Gordo contre l'Amérique", voici que nous débarque un simili Comics façon Europe premier tiers du XXe siècle, où tous les protagonistes historiques, scientifiques et politiques de l'époque sont revus et corrigés. Bon, vrai que le premier tome qui nous propose un prologue et un premier chapitre, nous laisse un peu sur notre faim, même si pointe déjà l'ombre d'une Grande Série BD. Le second tome et ses deux nouveaux volets transforme l'essai et approfondi cet univers unique et ses personnages exceptionnels. En un mot j'adore ! On commence à prendre ses repères, à s'y retrouver, l'univers devient plus tangible et tout gagne en cohérence. Vite ! La suite !!! Côté dessin, je retrouve avec grand bonheur Gess (Ahhh Carmen !!!) qui reste dans le genre toujours aussi efficace, et sait donner à ses personnages un charisme des plus magnétique. Son trait épais, qui sait jouer à merveille avec les noirs, renforce encore les effets de style et l'expressivité des personnages. Bref, une nouvelle série très très prometteuse, qui a pour l'instant tout pour devenir culte !
Racontars Arctiques
C'est effectivement avec difficulté que je suis rentré petit à petit dans cette BD pour en apprécier toute sa saveur. Un peu comme ce territoire hostile du Groenland, sûrement : brute, sauvage, déconcertante, mais au final certainement attachant. Et c'est là toute la réussite de cette adaptation BD de Hervé Tanquerelle, qui en prenant son temps certes, nous impose un univers d'une grande justesse, où les relations de ses quelques protagonistes n'en sont que plus exacerbées. Car les personnages de Jorn Riel, tout bourrus qu'ils sont, et inaccessibles de prime abord finissent par transparaître : la glace fond et l'humanité tapie au chaud se livre ! Toujours partant pour une expérimentation, toute aussi aberrante qu'elle puisse sembler, nos compères se retrouvent embarquer dans des situations cocasses qui finiront toujours autour d'un poêle bien chaud et surtout d'un coup de gnôle tout aussi revigorant... Bravo donc à Tanquerelle pour avoir réussi à donner corps à ces personnages uniques, et à nous les rendre attachants. Son trait simple, enroulé et marqué trouve là tout son sens et est parfaitement approprié à l'univers dépeint : le Grand Nord. Tout est dans le contraste, l'absolu. Pas de demie mesure, tout doit être entier : on se plie aux contraintes du lieu ou on plie bagages ! Un joli voyage dans le froid à savourer au coin de sa cheminée, et qui demanderait même une suite...
Le Photographe
Il est de certaine série dont on a toujours entendu parler. Dont la « réputation » d’œuvre exceptionnelle et incontournable ne peut être contournée. Et un jour le hasard, ou une personne généreuse vous l’offre pour votre anniversaire. C’est donc avec un grand plaisir que j’ai entamé la lecture de ce triptyque. L’ouverture du premier album est surprenante. J’aime avant de me lancer dans la lecture, feuilleter les pages rapidement afin d’avoir une vision globale du graphisme. Ici, le choc est rude. D’une part, l’album est à moitié fait de photo. D’autre part les dessins sont d’une simplicité, voir d’une naïveté déconcertante. Les couvertures illustrent bien ce dessin, assez grossier, sans décors, à coup de grands aplats pour la mise en couleur. Pourtant, pas de fausse note dans les poses, dans la maitrise des proportions ou des mises en scène. J’ai eu un peu de mal à m’y habituer. Le dénuement du dessin contrastant énormément avec les photos en noir et blanc. Et puis, finalement, on s’aperçoit que les dessins ne servent à pas grand-chose, si ce n’est donner une rapide aide afin de compléter les décors que tout le monde connait. Ou alors, cela correspond bien à une sorte de souvenir flou rappelant soit le stress soit la mémoire fuyante de l’auteur. Ce n’est pas négatif, mais expressif. La mémoire s’est focalisée sur l’essentiel, sur d’autres aspects beaucoup plus importants que le superflu du visuel et de la beauté esthétique factice d’un crayon. Les photos apportent évidemment quant à elle le coté réaliste, le coté cliché de vie spontanée. Le coté photo reportage parfois frustrant. Surtout que l’emploi de photos souvent réduites à l’état de vignettes difficilement utilisables ne m’est pas apparu d’une grand utilité. Enfin, je n’ai pas compris à quoi cela servait…Mais la majorité des dessins et photos sont utiles et contribue grandement à la qualité globale de l’œuvre. L’histoire est bien divisée en trois grandes étapes racontées chacune dans un tome : l’aller, la vie sur place, le retour. Le scénario du premier tome est assez classique, assez lent, assez ennuyant souvent. Les changements de rythme sont quasi inexistants, l’action très rare. Je me serais presque ennuyé par moment. Pourtant, la BD se lit, se regarde, se vit au rythme berçant des ânes. J’ai surtout pris ce premier tome pour une balade dans un pays lointain, Mais finalement peu de choses essentielles s’en dégagé. Le second tome, voilà surement où réside l’intérêt de cette série. Ce tome prend aux tripes et nous transporte dans un univers radicalement différent, fort émotionnellement, mais surement pas pleurnichard ou fait pour s’apitoyer. Non. La simplicité du récit prend ici toute sa force, toute sa grandeur. La vérité qui se dégage de chacune des paroles, de chacune des descriptions, de chaque dessin, de chaque photo est magistrale. Nous découvrons un coté pour ma part inconnu de la guerre, de la mort, de la vie, de la paix. La rudesse du pays, la difficulté de vivre au quotidien contraste avec la gentillesse des gens et la facilité de vivre en harmonie avec la nature. L’humanité apparait dans sa logique et sa contradiction. Je ne suis pas philosophe, ni doué en français. Il m’est difficile de m’exprimer sur mon ressenti. C’est juste extrêmement beau, poignant et terrible. L’album de la série qui fait que l’on doit lire "Le photographe". Le troisième tome, reprend un peu le rythme du premier, mais est plus plaisant à lire car le héros se retrouvant seul et livré à lui-même doit maintenant prendre le lead sur sa vie après avoir suivi pendant deux albums. Le mode de pensée est radicalement différent. Livré à lui-même ne pouvant se reposer sur personne, on souffre avec lui. Le tome n’est donc pas axé action, mais réflexion. Un voyage plutôt psychologique très bien amené et surtout pas moralisateur. L’album se lit là encore avec aisance, et nous transporte vraiment dans cet univers qui parait soudain à l’opposé de notre monde. Ce pays dont on parle chaque semaine aux infos, ce pays que l’on dur à vivre nous apparait sous son jour humain, vrai. On découvre au pays, à ces terres une âme inconnue, belle et dangereuse. Une dangereuse maitresse en somme attirante et manipulatrice. D’ailleurs, les dernières pages ne sont que texte qui nous explique le devenir des diverses personnes qui apparaissent au fil des pages. Et on s’aperçoit alors que mon ressenti n’est pas loin de celui des protagonistes. Comme quoi, l’auteur a su faire passer ses émotions, ses sensations avec brio. A lire !!!
Où le regard ne porte pas...
Voilà une BD dont forcément j’avais entendu parler, mais dont paradoxalement je me méfiais énormément. Allez savoir pourquoi, la couverture dépouillée et le trait du dessin à chaque fois que j’ouvrais l’album me rebutaient invariablement. C’est donc en prenant vraiment sur moi que j’ai entamé la lecture de cette série qui recueille tous les suffrages. Alors, effectivement, j’ai eu du mal à m’habituer au trait d’Olivier Pont. Il ne fait pas fini, notamment sur les personnages. Pourtant, j’ai fini par l’adopter et surtout par réaliser que le dessin ici va bien au-delà de la simple précision, mais va surtout dans les émotions. Il faut donc plonger dans l’ambiance, dans le charme des paysages, dans la découverte de ce pays du sud de l’Italie baigné par le soleil. Les cadrages, le dynamisme du dessin, le charme des personnages prennent le dessus et finalement, on se dit « heureusement que je me suis lancé ». De plus, Chagnaud, met parfaitement en valeur ce trait et ces décors avec des couleurs lumineuses qui nous transportent d’autant plus. Coté scénario, les deux tomes sont assez surprenant et si le premier m’a rapidement conquis, je suis plus sceptique sur les 90% de premières pages du 2ème album. Le scénario du tome 1 n’est pas étranger au succès de cette série. Un brin mystérieux, il est surtout lyrique, poétique, nous plongeons au cœur de l’enfance, quand tous les rêves sont permis, dans l’innocence. Cet album au faux rythme se lit sans que l’on ne relève la tête. C’est prenant, c’est parfaitement découpé, c’est parfaitement conté. La fin, rude, tranche avec l’ensemble de l’album et permet d’arracher à tout lecteur une once de culpabilité, permet de faire vibrer la corde de la tristesse et si l’on ne verse pas une larme, ne me dites pas que l’émotion ne vous a pas envahi. Un tome 2 surprenant ! Après un tome 1 bâti dans l’innocence et la tendresse de la jeunesse, nous voici propulsé sans mise en garde 20 ans plus tard ! Alors, forcément, les protagonistes n’ont plus le même charme, ni ces sourires et ces bouilles craquantes. On se retrouve même plongé dans un univers urbain foisonnant alors que le tome 1 nous baigne de bout en bout dans la tranquillité des bords de mer du sud de l’Italie. J’ai mis quelques temps à me réadapter, à comprendre et à accepter. Surtout que le début est un peu long à mon goût n’ayant plus ni la saveur dépouillée ni la fraicheur des enfants. De ce fait aussi, j’ai trouvé les 4/5ème de l’album beaucoup plus convenus, plus conventionnels. Seule la fin, à partir du moment où le carnet est trouvé et toute l’histoire est expliquée devient à nouveau intéressante. Surtout, les dernières pages reprennent le dessus et redressent le niveau en quelques cases. Une fin à nouveau imprévue, à nouveau grandiose, à nouveau belle et poignante. La série y gagne alors sa grandeur et justifie sa renommée. Une très belle série finalement.
La Quête de l'Oiseau du Temps
Bon allez, tabula rasa de mon précédent avis que j'estime ne pas être à la hauteur de cette magnifique série. Les paroles s'envolent et les écrits restent, peut-on entendre ici et là. Quoi qu'il en soit, mon avis ci-présent restera cette fois ci intact, à l'instar du sentiment que m'inspire cette magnifique épopée salvatrice. Mais que m'inspire donc cette série ? Eh bien pour commencer, je dirai que l'ambiance est tout bonnement exceptionnelle. On a vraiment l'impression de vivre une quête grandiose. Tout, à part éventuellement le dessin vieillissant, y contribue. Le ton est épique, mais également jalonné de passages comiques, les personnages charismatiques, hauts en couleurs. D'ailleurs, le duo Pélisse-Bragon a véritablement marqué l'Histoire de la Bande Dessinée. Tous deux possèdent en effet un caractère bien trempé, une psychologie savamment étudiée qui ne peut que les rendre attachants, même lors des relectures occasionnelles. Par extension, la compagnie formée par ces sauveurs restera inoubliable tellement la chaleur dégagée par cette troupe les rend si attirants. De même, l'univers d'Akbar jouit d'un bon background. Chaque région visitée est l'occasion d'étayer cet univers, de lui insuffler une âme. Durant cette quête, on aura ainsi le loisir de croiser différents indigènes, souvent ennemis d'ailleurs. L'histoire, il faut bien en parler un peu, est prenante. Ne brillant pas forcément par son originalité, l'histoire se distingue par ses autres atours évoqués ci-dessus, et également par un rythme soutenu. Mais surtout, la fin est peut-être la plus réussie qu'il m'ait été donné de voir. Originale, émouvante, parfaite, le choc est tel que l'on en ressort changé. Mais malgré tout, le constat n'est pas vraiment parfait. Je retiendrai quelques broutilles comme un découpage parfois hasardeux (je me suis quelques fois trompé dans le sens de lecture), même critique pour les phylactères, et surtout un dessin daté, point sur lequel il n'est pas besoin de revenir. Cependant, il serait dommage que ces défauts anecdotiques vous empêchent de découvrir la richesse de cette fabuleuse saga.