Cette série m'a lancé dans l'univers BD. J'ai découvert un univers vraiment magique et palpitant.
L'univers où évoluent les méta barons, et d'autres séries de Jodorowsky, est en perpétuel guerre et voit apparaître le guerrier ultime .Toujours plus fort que le précédent, le méta barons doit perdre un de ses membres et battre son père en combat. Certes l'histoire se répète d'un volume à l'autre, mais c'est voulu et c'est le style de Jodorowsky.
Le dessin est magnifique, très fin (surtout pour les visages) et correspond très bien à l'histoire. La couleur et les détails donnent un style particulier à cette BD que j'adore.
Bien sur il faut aimer le style de narration où l'on voit apparaître des méta, paléo, homéo un peu partout. Le tout raconté par deux robots qui travaillent pour le méta barons.
Pour moi, tout ce que j'aime d'une bande dessinée se retrouve à l'intérieur de "Docteur Justice" : C'est-à-dire de l'action, de l'humanitaire et une histoire bien documentée. Dans notre époque cynique qui manque de repères, je trouve triste qu'on puisse faire sourire en parlant de justice sociale, d'entraide de solidarité. "Docteur Justice" est justement le condensé du meilleur de ce qu'on peut trouver à l'intérieur de nous.
Il faut voir ce personnage comme un exemple à suivre. Est-ce totalement réaliste ? Bien sûr que non, malheureusement ! Mais est-ce mieux de céder à la mode du réalisme à outrance ? Les nouvelles séries veulent trop montrer la supposée réalité : violence extrême et souvent gratuite saupoudrée de sexe où tous les personnages féminins sont hyper sexy. Est-ce vraiment ça qui soit réaliste ? Ben voyons.
Fiction pour fiction je préfère rêver d'un être totalement dévoué aux autres, plutôt qu'à des égocentriques dont les aventures se résument à se gratter le nombril pour leur profit personnel.
Et comme dirait le vieux maître Hiamuri: LA SEULE VÉRITÉ EST DE FAIRE CE QUI EST JUSTE.
Alors vive Doc Justice !
Cette série est une bible pour moi. Frank Miller est un des auteurs les plus audacieux et personnels que je connaisse. Il a su créer tout un univers et un style qui lui est propre et qui se reconnaît immédiatement. Ses scénarios sont tous délicieux. Non seulement chaque intrigue nous tient en haleine du début à la fin, mais les textes et dialogues sont géniaux. Chaque phrase est à la bonne place au bon moment et crée le bon effet. Ça coule tellement, on dirait de la poésie.
Et que dire du dessin. Malgré quelques imperfections, il parvient toujours à nous surprendre. La moindre scène de discussion banale devient une expérience graphique et de perspectives impossibles. J'ai parlé d'imperfections. Je m'explique. J'ai pu en effet remarquer quelques cases faites à la hâte. Certains visages sont parfois méconnaissables sous certains angles. Mais sinon, quelle maîtrise de la lumière et du noir et blanc. Plus besoin de couleur, tout est là, par le pouvoir des ombres et des lumières.
J'ai trouvé cette Bande dessinée magique. Tant au niveau des ambiances, qu'à la manière dont Séra raconte. Pour nous expliquer, il a fait des dessins.
Ce récit, bien que tragique, devient touchant sous ses pinceaux et sa plume. On se rend compte dans ces pages que la guerre est aussi remplie d'humanité, dans le sens où ce ne sont pas que des fronts qui s'affrontent et des chiffres qui baissent à travers un écran de télévision.
Ce sont des gens qui survivent, chacun a son histoire.
Ce sont de Belles histoires. (Ce qui ne veut pas dire "jolies", mais bien "belles", profondes.)
On en suit quelques-unes, ici.
"Les personnages me sont familiers, et pourtant je n'ai a priori pas de lien avec ce récit.
Là est sa force.
"L'eau et la terre" n'est apparemment pas autobiographique, dans le sens où tous les faits ne sont pas réels, mais je crois que l'on se doit de soupçonner de nombreux flashbacks de la part de l'auteur. C'est un ouvrage qui suinte de sa sincérité, qui peut mettre mal a l'aise, mais qui agrippe le coeur, la gorge et la tête, tant il est indispensable.
Je crois que l'auteur s'est plié en quatre pour le rendre aussi vrai que possible, avec les documents d'époques, les cartes, les horribles phrases de propagande, et tout l'inimaginable dont il a tenté de restituer ne serait-ce que la silhouette, pour ne pas tomber dans l'insoutenable.
Conscience de la sagesse d'un témoignage... Sans trop en faire, surtout. Juste ce qu'il faut pour pointer du doigt et mettre en colère. Pour faire comprendre que, même si on ne peut pas se rendre compte, il faut que l'on sache.
L'objet en lui-même est très beau, petit, dans ces tons sépias... La couverture est mate, tout ce que j'aime.
Le dessin de Séra est surprenant... Un mélange de photographie et de crayonnés, de peinture, d'encre... qui se meuvent dans un rendu autant réaliste qu'expressif. C'est très étrange et on peut lui reconnaître une grande personnalité dans son traitement graphique. (=si on aime, on achète tout ses albums!...)
En lisant, on se dit "enfin un auteur de bandes dessinées qui ne néglige pas l'image au profit de l'histoire, ou l'inverse".
Il a su mettre ces deux plans à la même échelle, et c'est ce qui rend cet ouvrage si riche, si particulier.
"L'eau et la terre" est vraiment un petit chef-d'oeuvre de vérité, une oeuvre précieuse et intimiste qui se doit de toucher tout les publics. C'est beau. C'est touchant.
A lire absolument, plusieurs fois, et à tête reposée. Même ceux qui ne sont pas adeptes de bande dessinée aimeront.
C'est au-delà de ça.
Voilà une bd, que dis je ?!, un roman graphique qui m’a vraiment touché.
J’ai adoré !
Une amie me l’a conseillé dans une bibliothèque et j’avoue que j’y suis allé un peu à reculons, un peu pour lui faire plaisir devant le morceau pour le moins conséquent. J’ai vite revu ma copie…
Je me suis tout d’abord fait envoûter par le dessin, dynamique, puissant, explicite dans l’implicite et si expressif, parlant autant que des mots. Certaines pages sont vides de texte et elles font pourtant passer énormément d’émotions.
Scénaristiquement, je me suis fait happer par l’histoire de cet adolescent avançant lentement vers l’âge adulte et qui découvre la signification du mot amour. Dans le contexte religieux puritain d’une Amérique profonde, cette découverte ne va pas se faire sans contradiction et va aller de pair avec un refus des valeurs théologique que l’on lui assène et des voies que sa paroisse et ses parents aimeraient le voir emprunter.
Dans les méandres de ce chemin, Craig Thompson illustre brillamment, avec justesse et finesse les doutes, les choix, les joies et les instants de peines par lesquels il est passé ; que ce soit dans les rapports avec sa famille, parents et frère, qu’avec les autres de son âge, le classant comme un marginal et surtout avec Raina.
A lire… sans retenue.
Xerxès le roi divin des Perses marche vers la Grèce à la tête d'une armée de plusieurs centaines de milliers d'hommes, sans aucun doute la plus grande armée antique qui n'ai jamais existée ! Les Athéniens et le reste de la Grèce ne réagissent pas. Seul Léonidas le roi de Sparte décide de faire front avec sa garde personnelle de 300 hommes pour éviter à Sparte le pillage et l'esclavage. Ce dernier choisit de bloquer les Perses aux Thermopyles, passage étroit le long de la mer où l'armée asiatique ne pourra pas déployer toute sa puissance.
Xerxès a avec lui des milliers de guerriers. Léonidas lui n'a que 300 hommes mais ce ne sont pas des guerriers... ce sont des Spartiates !!!
Miller adapte ici la célèbre bataille antique des Thermopyles. Il est vrai que le scénario fait très "américain" mais personnellement je n'ai pas été dérangé. L'auteur ne fait qu'enjoliver les légendaires fierté, combativité et puissance des Spartiates.
La BD est bourrée de testostérone, de muscles, de sang et de sueur mais j'adore la façon dont l'histoire est racontée. Il s'en dégage quelque chose de véritablement épique ! Amateur d'histoire j'ai été comblé même si la réalité historique n'est pas totalement respectée.
Le dessin est absolument fantastique. Miller maîtrise à merveille les jeux d'ombre et de lumière. Les scènes de bataille ont un dynamisme fou. Le découpage des planches est extrêmement varié et réussi. Les couleurs dans une dominante de brun et de noir remplissent parfaitement leur mission et renforcent le sentiment épique.
S'ajoute à cela que le format de la BD est inversé. Les planches sont donc au format paysage ce qui donne l'impression de regarder un film.
L'histoire, la narration, le dessin, les couleurs, l'album en lui-même, tout est culte dans ce splendide one-shot ! 300 est mon meilleur comics. L'achat est indispensable (même si le public visé est clairement masculin) et ce malgré un prix relativement élevé qui s'avérera à la lecture totalement justifié.
Je vais de ce pas louer le film !
THIS IS SPARTA !!!!
Parenthèse historique
Il est connu que les Spartiates ont été les plus grands guerriers de l'antiquité entraînés dès l'enfance à survivre et à combattre. La population de Sparte est composée de deux types de population : les Spartiates et le reste (femmes, enfants, esclaves, etc.). Ces Spartiates sont des hommes de 18 ans révolus ayant reçu l'éducation spartiate (d'autres conditions sont nécessaires mais je vais pas faire un cours d'histoire). Les guerriers de Sparte n'ont jamais été les plus nombreux dans les grandes batailles contre Athènes ou les autres villes de Grèce mais ils ont toujours été les plus redoutés.
Je ne comprends pas bien l'avis de mes camarades, étant donnée la richesse de cette bd. Certes on n'y comprend rien entre toutes les histoires, mais il s'agit seulement d'un prologue qui franchement donne énormément envie de connaître cette histoire agrémenté d'un dessin qui vous pète littéralement à la tronche.
On trouve tellement de bd qui niveau contenance ne valent pas le prix du ticket de caisse (ça doit être le fait de travailler au SOLEIL). Alors que concernant celle-ci qui pour moi reste un chef d'oeuvre, on en a vraiment pour son argent.
Je déconseille tout de même l'achat car Lidwine semble avoir disparu de la surface de la planète et que c'est franchement frustrant d'avoir juste le prologue d'une série qui s'annonçait dantesque. Mais il fallait tout de même donner à cet ouvrage une note qu'elle mérite largement.
Que peut-on dire de plus ? La bd à ne pas manquer ;
- Un dessin franchement riche et rafraîchissant
- Une colorisation pastel déroutante certes, mais tellement originale et indispensable au bout de quelques pages
- Un scénario qui évite les détours permettant de rallonger une série (Arleston y'en a marre)
- Un background et des légendes qui gardent tous leurs mystères
- Et des gros méchants (sans vraiment l'être) qui font vraiment flipper
Bref, à peine tu l'as finie, tu as envie de la relire, histoire de mieux imaginer tout ce qui n'a pas été dit. Et ça c'est vraiment ce qui manque aux séries d'aujourd'hui : finir une histoire et nous laisser imaginer le reste de l'univers que leurs auteurs ont créé.
En revanche pour ceux qui comptent acheter l'intégrale d'occas' faites attention, certaines ont un défaut ; trois pages se répètent vers le milieu de l'ouvrage et donc forcément il en manque trois autres. Je vous jure que c'est gonflant.
Enorme, Culte, un monument, un chef d'oeuvre...
Totalement adepte des blagues pipi-caca et de l'humour étudiant ingénieur puéril (dont je fais partie, et j'assume entièrement) impossible de passer à côté de Maurice et Patapon.
Un chien scato et obsédé sexuel traînant avec un chat sadique osant dire tout fort ce que certains n'osent pas. Un humour caustique servi par un duo génial.
Le dessin pour la plupart est moche mais c'est du Charb et puis on s'en fout on n'est pas là pour ça.
Bon, hum, hum.
Voilà j'ai été aussitôt séduit par cet album. La lecture en image est très bien orchestrée grâce à une mise en scène claire et au trait de dessin fluide, on se laisse vite charmer par les personnages qui au fil de la lecture deviennent de plus en plus attachant.
Connaissant bien le roman de Mark Twain je peux dire que cet album reste très fidèle au livre tout en y amenant une touche de fraîcheur due entre autre aux couleurs et aux ambiances qui nous rappellent un peu de doux souvenirs madeleinesques.
Voilà, en 598 mots; un album à découvrir.
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La Caste des Méta-barons
Cette série m'a lancé dans l'univers BD. J'ai découvert un univers vraiment magique et palpitant. L'univers où évoluent les méta barons, et d'autres séries de Jodorowsky, est en perpétuel guerre et voit apparaître le guerrier ultime .Toujours plus fort que le précédent, le méta barons doit perdre un de ses membres et battre son père en combat. Certes l'histoire se répète d'un volume à l'autre, mais c'est voulu et c'est le style de Jodorowsky. Le dessin est magnifique, très fin (surtout pour les visages) et correspond très bien à l'histoire. La couleur et les détails donnent un style particulier à cette BD que j'adore. Bien sur il faut aimer le style de narration où l'on voit apparaître des méta, paléo, homéo un peu partout. Le tout raconté par deux robots qui travaillent pour le méta barons.
Docteur Justice
Pour moi, tout ce que j'aime d'une bande dessinée se retrouve à l'intérieur de "Docteur Justice" : C'est-à-dire de l'action, de l'humanitaire et une histoire bien documentée. Dans notre époque cynique qui manque de repères, je trouve triste qu'on puisse faire sourire en parlant de justice sociale, d'entraide de solidarité. "Docteur Justice" est justement le condensé du meilleur de ce qu'on peut trouver à l'intérieur de nous. Il faut voir ce personnage comme un exemple à suivre. Est-ce totalement réaliste ? Bien sûr que non, malheureusement ! Mais est-ce mieux de céder à la mode du réalisme à outrance ? Les nouvelles séries veulent trop montrer la supposée réalité : violence extrême et souvent gratuite saupoudrée de sexe où tous les personnages féminins sont hyper sexy. Est-ce vraiment ça qui soit réaliste ? Ben voyons. Fiction pour fiction je préfère rêver d'un être totalement dévoué aux autres, plutôt qu'à des égocentriques dont les aventures se résument à se gratter le nombril pour leur profit personnel. Et comme dirait le vieux maître Hiamuri: LA SEULE VÉRITÉ EST DE FAIRE CE QUI EST JUSTE. Alors vive Doc Justice !
Sin City
Cette série est une bible pour moi. Frank Miller est un des auteurs les plus audacieux et personnels que je connaisse. Il a su créer tout un univers et un style qui lui est propre et qui se reconnaît immédiatement. Ses scénarios sont tous délicieux. Non seulement chaque intrigue nous tient en haleine du début à la fin, mais les textes et dialogues sont géniaux. Chaque phrase est à la bonne place au bon moment et crée le bon effet. Ça coule tellement, on dirait de la poésie. Et que dire du dessin. Malgré quelques imperfections, il parvient toujours à nous surprendre. La moindre scène de discussion banale devient une expérience graphique et de perspectives impossibles. J'ai parlé d'imperfections. Je m'explique. J'ai pu en effet remarquer quelques cases faites à la hâte. Certains visages sont parfois méconnaissables sous certains angles. Mais sinon, quelle maîtrise de la lumière et du noir et blanc. Plus besoin de couleur, tout est là, par le pouvoir des ombres et des lumières.
L'eau et la Terre
J'ai trouvé cette Bande dessinée magique. Tant au niveau des ambiances, qu'à la manière dont Séra raconte. Pour nous expliquer, il a fait des dessins. Ce récit, bien que tragique, devient touchant sous ses pinceaux et sa plume. On se rend compte dans ces pages que la guerre est aussi remplie d'humanité, dans le sens où ce ne sont pas que des fronts qui s'affrontent et des chiffres qui baissent à travers un écran de télévision. Ce sont des gens qui survivent, chacun a son histoire. Ce sont de Belles histoires. (Ce qui ne veut pas dire "jolies", mais bien "belles", profondes.) On en suit quelques-unes, ici. "Les personnages me sont familiers, et pourtant je n'ai a priori pas de lien avec ce récit. Là est sa force. "L'eau et la terre" n'est apparemment pas autobiographique, dans le sens où tous les faits ne sont pas réels, mais je crois que l'on se doit de soupçonner de nombreux flashbacks de la part de l'auteur. C'est un ouvrage qui suinte de sa sincérité, qui peut mettre mal a l'aise, mais qui agrippe le coeur, la gorge et la tête, tant il est indispensable. Je crois que l'auteur s'est plié en quatre pour le rendre aussi vrai que possible, avec les documents d'époques, les cartes, les horribles phrases de propagande, et tout l'inimaginable dont il a tenté de restituer ne serait-ce que la silhouette, pour ne pas tomber dans l'insoutenable. Conscience de la sagesse d'un témoignage... Sans trop en faire, surtout. Juste ce qu'il faut pour pointer du doigt et mettre en colère. Pour faire comprendre que, même si on ne peut pas se rendre compte, il faut que l'on sache. L'objet en lui-même est très beau, petit, dans ces tons sépias... La couverture est mate, tout ce que j'aime. Le dessin de Séra est surprenant... Un mélange de photographie et de crayonnés, de peinture, d'encre... qui se meuvent dans un rendu autant réaliste qu'expressif. C'est très étrange et on peut lui reconnaître une grande personnalité dans son traitement graphique. (=si on aime, on achète tout ses albums!...) En lisant, on se dit "enfin un auteur de bandes dessinées qui ne néglige pas l'image au profit de l'histoire, ou l'inverse". Il a su mettre ces deux plans à la même échelle, et c'est ce qui rend cet ouvrage si riche, si particulier. "L'eau et la terre" est vraiment un petit chef-d'oeuvre de vérité, une oeuvre précieuse et intimiste qui se doit de toucher tout les publics. C'est beau. C'est touchant. A lire absolument, plusieurs fois, et à tête reposée. Même ceux qui ne sont pas adeptes de bande dessinée aimeront. C'est au-delà de ça.
Blankets - Manteau de neige
Voilà une bd, que dis je ?!, un roman graphique qui m’a vraiment touché. J’ai adoré ! Une amie me l’a conseillé dans une bibliothèque et j’avoue que j’y suis allé un peu à reculons, un peu pour lui faire plaisir devant le morceau pour le moins conséquent. J’ai vite revu ma copie… Je me suis tout d’abord fait envoûter par le dessin, dynamique, puissant, explicite dans l’implicite et si expressif, parlant autant que des mots. Certaines pages sont vides de texte et elles font pourtant passer énormément d’émotions. Scénaristiquement, je me suis fait happer par l’histoire de cet adolescent avançant lentement vers l’âge adulte et qui découvre la signification du mot amour. Dans le contexte religieux puritain d’une Amérique profonde, cette découverte ne va pas se faire sans contradiction et va aller de pair avec un refus des valeurs théologique que l’on lui assène et des voies que sa paroisse et ses parents aimeraient le voir emprunter. Dans les méandres de ce chemin, Craig Thompson illustre brillamment, avec justesse et finesse les doutes, les choix, les joies et les instants de peines par lesquels il est passé ; que ce soit dans les rapports avec sa famille, parents et frère, qu’avec les autres de son âge, le classant comme un marginal et surtout avec Raina. A lire… sans retenue.
300
Xerxès le roi divin des Perses marche vers la Grèce à la tête d'une armée de plusieurs centaines de milliers d'hommes, sans aucun doute la plus grande armée antique qui n'ai jamais existée ! Les Athéniens et le reste de la Grèce ne réagissent pas. Seul Léonidas le roi de Sparte décide de faire front avec sa garde personnelle de 300 hommes pour éviter à Sparte le pillage et l'esclavage. Ce dernier choisit de bloquer les Perses aux Thermopyles, passage étroit le long de la mer où l'armée asiatique ne pourra pas déployer toute sa puissance. Xerxès a avec lui des milliers de guerriers. Léonidas lui n'a que 300 hommes mais ce ne sont pas des guerriers... ce sont des Spartiates !!! Miller adapte ici la célèbre bataille antique des Thermopyles. Il est vrai que le scénario fait très "américain" mais personnellement je n'ai pas été dérangé. L'auteur ne fait qu'enjoliver les légendaires fierté, combativité et puissance des Spartiates. La BD est bourrée de testostérone, de muscles, de sang et de sueur mais j'adore la façon dont l'histoire est racontée. Il s'en dégage quelque chose de véritablement épique ! Amateur d'histoire j'ai été comblé même si la réalité historique n'est pas totalement respectée. Le dessin est absolument fantastique. Miller maîtrise à merveille les jeux d'ombre et de lumière. Les scènes de bataille ont un dynamisme fou. Le découpage des planches est extrêmement varié et réussi. Les couleurs dans une dominante de brun et de noir remplissent parfaitement leur mission et renforcent le sentiment épique. S'ajoute à cela que le format de la BD est inversé. Les planches sont donc au format paysage ce qui donne l'impression de regarder un film. L'histoire, la narration, le dessin, les couleurs, l'album en lui-même, tout est culte dans ce splendide one-shot ! 300 est mon meilleur comics. L'achat est indispensable (même si le public visé est clairement masculin) et ce malgré un prix relativement élevé qui s'avérera à la lecture totalement justifié. Je vais de ce pas louer le film ! THIS IS SPARTA !!!! Parenthèse historique Il est connu que les Spartiates ont été les plus grands guerriers de l'antiquité entraînés dès l'enfance à survivre et à combattre. La population de Sparte est composée de deux types de population : les Spartiates et le reste (femmes, enfants, esclaves, etc.). Ces Spartiates sont des hommes de 18 ans révolus ayant reçu l'éducation spartiate (d'autres conditions sont nécessaires mais je vais pas faire un cours d'histoire). Les guerriers de Sparte n'ont jamais été les plus nombreux dans les grandes batailles contre Athènes ou les autres villes de Grèce mais ils ont toujours été les plus redoutés.
Le dernier loup d'Oz
Je ne comprends pas bien l'avis de mes camarades, étant donnée la richesse de cette bd. Certes on n'y comprend rien entre toutes les histoires, mais il s'agit seulement d'un prologue qui franchement donne énormément envie de connaître cette histoire agrémenté d'un dessin qui vous pète littéralement à la tronche. On trouve tellement de bd qui niveau contenance ne valent pas le prix du ticket de caisse (ça doit être le fait de travailler au SOLEIL). Alors que concernant celle-ci qui pour moi reste un chef d'oeuvre, on en a vraiment pour son argent. Je déconseille tout de même l'achat car Lidwine semble avoir disparu de la surface de la planète et que c'est franchement frustrant d'avoir juste le prologue d'une série qui s'annonçait dantesque. Mais il fallait tout de même donner à cet ouvrage une note qu'elle mérite largement.
Légendes des Contrées Oubliées
Que peut-on dire de plus ? La bd à ne pas manquer ; - Un dessin franchement riche et rafraîchissant - Une colorisation pastel déroutante certes, mais tellement originale et indispensable au bout de quelques pages - Un scénario qui évite les détours permettant de rallonger une série (Arleston y'en a marre) - Un background et des légendes qui gardent tous leurs mystères - Et des gros méchants (sans vraiment l'être) qui font vraiment flipper Bref, à peine tu l'as finie, tu as envie de la relire, histoire de mieux imaginer tout ce qui n'a pas été dit. Et ça c'est vraiment ce qui manque aux séries d'aujourd'hui : finir une histoire et nous laisser imaginer le reste de l'univers que leurs auteurs ont créé. En revanche pour ceux qui comptent acheter l'intégrale d'occas' faites attention, certaines ont un défaut ; trois pages se répètent vers le milieu de l'ouvrage et donc forcément il en manque trois autres. Je vous jure que c'est gonflant.
Maurice et Patapon
Enorme, Culte, un monument, un chef d'oeuvre... Totalement adepte des blagues pipi-caca et de l'humour étudiant ingénieur puéril (dont je fais partie, et j'assume entièrement) impossible de passer à côté de Maurice et Patapon. Un chien scato et obsédé sexuel traînant avec un chat sadique osant dire tout fort ce que certains n'osent pas. Un humour caustique servi par un duo génial. Le dessin pour la plupart est moche mais c'est du Charb et puis on s'en fout on n'est pas là pour ça.
Les Aventures de Tom Sawyer de Mark Twain
Bon, hum, hum. Voilà j'ai été aussitôt séduit par cet album. La lecture en image est très bien orchestrée grâce à une mise en scène claire et au trait de dessin fluide, on se laisse vite charmer par les personnages qui au fil de la lecture deviennent de plus en plus attachant. Connaissant bien le roman de Mark Twain je peux dire que cet album reste très fidèle au livre tout en y amenant une touche de fraîcheur due entre autre aux couleurs et aux ambiances qui nous rappellent un peu de doux souvenirs madeleinesques. Voilà, en 598 mots; un album à découvrir.