Les derniers avis (31897 avis)

Par sloane
Note: 4/5
Couverture de la série Plus fort que la haine
Plus fort que la haine

Je ne vais pas m'appesantir sur le dessin en noir et blanc qui offre un rendu somptueux à l'ensemble. Je réalise en le voyant qu'un autre auteur que j'aime beaucoup Vincent Gravé, possède lui aussi cette patte avec le noir et blanc. Que dire du contexte dans lequel se déroule ce récit ?. J'ai glissé ici ou là dans mes avis tout le bien que je pense de ces bons gros rednecks des années 40 ou 50, me semble que leurs descendants ont conservé quelques gènes!! Justement cette période et son ambiance "amicale " est je trouve parfaitement rendue, d'abord au travers des dialogues entre le père et le fils, les exactions du KKK et enfin le choix de la boxe comme moyen d'essayer de s'en sortir. Non , en fait les mots me manque un peu, j'ai un peu l'impression d'avoir pris un uppercut en pleine face. Livre à faire lire qui en quelques dessins, encore une fois magnifiques, en dit plus que de longs discours.

10/01/2018 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Bleu amer
Bleu amer

Un album surprenant, qui sort des sentiers battus. Au niveau narratif, déjà… les textes sont rares, et les planches souvent muettes et contemplatives (l’album se lit assez vite). Les personnages sont pourtant bien campés et attachants, et l’histoire bien développée. Il y est question de protectionnisme lors de la 2eme guerre mondiale… on livre l’Américain blessé aux Allemands ou on le protège au risque de se faire punir collectivement ? Un dilemme moral intéressant, et un dénouement… tellement humain. Au niveau graphique, ensuite… le dessin semble constitué de crayonnés sur fonds « cartonnés », avec des touches de bleu pour la mer. Le rendu est original, et finalement très beau… j’ai pris beaucoup de plaisir à me promener sur les îles Chausey, en compagnie des différents protagonistes. Une histoire pas forcément marquante, mais très belle… un moment de lecture reposant et divertissant.

10/01/2018 (modifier)
Par Tibor
Note: 4/5
Couverture de la série La Ballade de Magdalena
La Ballade de Magdalena

J'ai découvert récemment l'auteur et la série et j'ai beaucoup apprécié l'univers déployé par Christophe Dubois. Non ce n'est pas une énieme histoire sur une jeune fille qui voyage, c'est bien plus. Ce n'est pas un thriller mais le suspens est là, ce n'est pas de l'aventure mais elle est omniprésente, ce n'est pas un drame mais l'inéluctable s'avance souvent, le tout servi pas un dessin précis et ambitieux qui alterne efficacement les tons et les couleurs tout au long du récit. Le scénario est assez fin avec de nombreux rebondissements.

09/01/2018 (modifier)
Par maelle
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Dans la combi de Thomas Pesquet
Dans la combi de Thomas Pesquet

Marion Montaigne est toujours très pédagogique dans ses albums, cela se confirme dans ce tome spatial! La BD est très agréable à lire, les dessins sont sympas et collent vraiment bien au côté décalé du récit. L'ouvrage est dense, plus de 200 pages, et est captivant! On suit l'histoire de Thomas Pesquet, notre astronaute national, depuis son enfance (assez rapidement, c'est surtout pour montrer que son envie d'espace a toujours été très forte), jusqu'à son retour de l'ISS. On peut notamment voir le processus de recrutement, qui est la partie de l'histoire qui m'a fait le plus rire! On apprend énormément de choses : sur d'autres astronautes, sur la vie en apesanteur et ses problèmes, sur la mise en orbite, sur Thomas Pesquet lui-même, sur les missions dans l'ISS, etc... Le ton léger utilisé permet à la fois de désacraliser ces gens (oui, les astronautes font caca, et oui globalement quand ils reviennent ils puent), tout en maintenant notre admiration en eux (ils sont quand même hyper balèzes...). C'est tout simplement passionnant! L'autodérision est très présente, sous forme de "je suis un astronaute, et je suis un très bon astronaute, mais j'ai des fêlures", et ça marche très bien. Derrière cette couche d'humour on sent l'amour qu'a Thomas Pesquet pour l'espace, et c'est enivrant de partager avec lui le bonheur d'avoir pu réaliser ce rêve de gosse. Finalement j'ai autant aimé toutes les digressions scientifiques qui nous expliquent plein de choses que le parcours de Pesquet lui-même. C'était top. Je vais le relire tiens.

09/01/2018 (modifier)
Couverture de la série Le Petit Christian
Le Petit Christian

J’ai souvent eu du mal avec les productions de Blutch, dans lesquelles je ne suis pas toujours entré aisément. Mais je persévère avec lui, car toutes ses séries m’ont paru intéressantes, originales : Blutch a du talent, même si je n’ai pas toujours eu la clé pour pénétrer dans son univers. Mais je n’ai eu aucune difficulté à entrer dans les petites histoires de ce gamin (alter ego de l’auteur ?) – il faut dire que les nombreuses références (magazines, séries télé, films, etc.) dans lesquelles s’immerge Christian (débordant d’énergie et d’imagination) sont de celles, génération oblige, qui me touchent, ayant été plongé dans le même bain, j’ai à peu près le même âge que lui. Par petites touches, les historiettes du premier tome développent, sur un mode humoristique, un monde revisité, habité par un gamin. Un ton et des chutes proches parfois du Petit Nicolas de Goscinny. Le second tome confronte le petit Christian à deux terribles passages dans l’inconnu : il entre au collège, en Sixième, et tombe amoureux ! Mais Christian garde son âme d’enfant, malgré ses angoisses – et les moqueries de son frère ou des plus grands, et Blutch traite avec la même fraicheur (mais avec des couleurs cette fois-ci) les mésaventures somme toute ordinaires de ce petit garçon. Voilà une lecture chaudement recommandée !

08/01/2018 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Dans la combi de Thomas Pesquet
Dans la combi de Thomas Pesquet

L’année dernière, Thomas Pesquet est devenu la personnalité française la plus incontournable entre le gendre idéal ou le héros interstellaire. Il faut dire qu’il a été envoyé dans l’espace pour un long séjour de 6 mois. Loin d’être une punition, c’était le rêve de sa vie qui a été accompli. Ce documentaire assez détaillé nous retrace tout son parcours en près de 208 pages de sa sélection à son voyage dans l’espace au sein de la station internationale. J’avoue que c’est parfois un peu long et un peu inutile (sur l’art par exemple de faire ses besoins dans l’espace). Cependant, l’ensemble est assez intéressant pour peu que l’on s’intéresse à la conquête spatiale de manière assez rationnelle. On va passer ainsi de Cologne à Houston puis à Baïkonour dans le Kazakhstan avec une formation très exigeante qui aura duré pas moins de 7 ans avant son départ pour l’ISS. Les dessins sont assez sympas pour une lecture agréable avec des textes abordables. D’ailleurs, cette bd a constitué le cadeau de Noel idéal pour la plupart des bédéphiles si on regarde les ventes. La dérision et l’humour seront les maîtres mots. Cependant et au-delà des anecdotes amusantes, on se rend compte qu’être astronaute n’est pas de tout repos et que cela exige beaucoup de sacrifices et d’efforts. Une œuvre qui ne sera fort heureusement pas creuse sur fond de surmédiatisation ambiante de l’astronaute français devenu un héros. Viser la Lune, cela ne lui fait pas peur. Histoire et humour seront au rendez-vous pour une œuvre hilarante et bien construite. On redemande du Thomas Pesquet !

08/01/2018 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Le Retour de la Bondrée
Le Retour de la Bondrée

J’aime bien ce genre de récit quand c’est bien construit et c’est bien le cas en l’espèce. Nous suivons le parcours d’un homme qui ne souhaite pas vendre sa librairie héritée de ses parents alors qu’il est au bord de la faillite. Il faut dire que le marché du livre s’est effondré depuis l’arrivée d’internet et de toutes les nouvelles technologies numériques. On le retrouve également avec de nombreux flash-back dans le passé où il a vécu une douloureuse histoire avec son meilleur ami harcelé à l’école. Cela s’est mal terminé et il s’en veut énormément. Bref, il a toutes les peines du monde. Je préfère nettement ce genre de récit introspectif qui reflète la réalité plutôt que la grosse dose de tous ces super-héros qui pullulent sur le marché. Mais bon, il ne faut pas tout mélanger. On fera également connaissance avec la Bondrée qui possède une bonne philosophie de vie pour tout recommencer. Faire table rase du passé et avancer. Bref, un album comme je les aime avec d’ailleurs un très joli trait graphique. Une réussite pour une première par une auteure néerlandaise.

08/01/2018 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Mademoiselle J. (Il s'appelait Ptirou)
Mademoiselle J. (Il s'appelait Ptirou)

Il s’appelait Ptitrou est l’ancêtre de Spirou, celui qui a inspiré ce personnage qui est devenu le héros de la génération des soixante-huitards. Depuis, il faut quand même dire que l’état de notre monde ne s’est guère amélioré mais on croit toujours et plus que jamais aux héros sans peur et ni reproche. L’Amérique avait John Wayne et nous européens avions Spirou, le groom roux. J’ai bien aimé ce récit qui s’inscrit dans une histoire au contexte bien particulier qui est celui de l’entre-deux-guerres avec la montée du nazisme et des luttes syndicales. Il est question également d’une croisière sur un paquebot digne héritier du Titanic dont il s’inspire mais qui ne connaitra heureusement pas le même sort tragique. Il y a un aspect assez vieillot mais également une touche de modernisme dans la manière de faire. C’est moins naïf que le Spirou original ce qui constitue un sérieux plus. J’ai bien aimé le déroulé de ce récit même s’il ne casse pas des briques au niveau originalité. Il y a comme un parfum de quelque chose qui n’existe plus où l’on pouvait être majordome et sauver le monde. C’est un bel hommage qui nous est donné.

08/01/2018 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
Couverture de la série La Belle et la Bête (Tabou)
La Belle et la Bête (Tabou)

Décidément, rien n'arrêtera Trif, si ce n'est peut-être le nombre limité de contes classiques adapté par Disney ! Après avoir détourné Cendrillon et Blanche-neige/Raiponce, le voila reparti dans une nouvelle BD qui détourne cette fois-ci le très connu La belle et la bête. Mais si j'ai déjà dit tout le bien que je pense de cet auteur qui arrive à me faire rire tout en caricaturant en version érotique plutôt soft, je dois bien dire que là il a réussi à se surpasser ! Eh oui, voici qu'il a soudainement décidé de faire quelque chose inattendue : il est passé au sérieux. Et même au très sérieux : le ton de la plaisanterie est loin, et la BD ne recèle pas de gags. Trif fait ici une BD au ton bien plus grave que ses précédentes, tout en conservant la trame du conte. Le mélange est très bon, et donne une sacrée envie de connaitre la suite. D'autant que la façon dont il détourne le conte m'a paru bien trouvé. Le dessin s'améliore au fur et à mesure de ses albums, et je le trouve plutôt bon, notamment dans l'apparence de la Bête. Après, certes, il continue de déshabiller les jeunes filles sans trop d'explications, mais le genre reste pour adulte. L'histoire aurait peu de raisons de se prétendre érotique sans cela. D'autre part, je dois reconnaitre que les textes en attaché (comme si la Belle les écrivait dans son journal) sont un peu difficile à lire. Il aurait fallu une police plus grande pour être vraiment lisible, et c'est un peu rebutant, surtout au début. Mais pour l'ensemble, je suis impatient de découvrir la suite de cet opus que l'auteur à enfin traité comme sérieux. Ses détournements deviennent de mieux en mieux, et je suis étonné de la façon sérieuse qu'il a de traiter son sujet.

04/01/2018 (modifier)
Couverture de la série 13 Devil Street
13 Devil Street

J’étais passé à côté du premier tome de cette série (mais chacun peut se lire séparément), et ne découvre l’existence du premier tome qu’après mes recherches d’une couverture pour aviser la série. Mon avis ne porte donc que sur ce second tome, mais tout porte à croire qu’il est proche du précédent. C’est en tout cas le cas de la pagination et du fonctionnement d’ensemble, l’action de ce premier tome se situant en 1888. Le prix de ces albums peut clairement être un frein. Mais il faut reconnaître que ce n’est pas totalement volé (même si je n’ai perso, pas ce budget en ce moment…). En effet, on a droit à un beau travail éditorial (papier épais et de qualité, couverture très épaisse, fil marque-page, et plus de 320 pages pour chaque album !). Qui plus est, cela ne se lit pas en 5 minutes ! Tout l’album se déroule dans un huis-clos, dans un immeuble donc – dont l’adresse constitue le titre. Le lecteur voit tous les étages et les appartements (ainsi que l’ascenseur, les escaliers et paliers) en coupe. Chaque double page peut donc parfois présenter plusieurs actions simultanées, à différents étages et/ou logements, avec plus ou moins de dialogues, les actions n’étant pas forcément directement liées entre elles. En tout cas, on est souvent tenté de revenir en arrière pour voir des détails qui nous avaient échappé, dans un coin… On peut donc dire que Benoit Vieillard traite chaque double page comme une simple case (mais qui serait subdivisée). Si certaines planches sont muettes, si à certains moments certaines parties de l’immeuble ne sont pas occupées, il arrive que les actions et les dialogues fourmillent : cela densifie l’action – et peut même donner quelques télescopages humoristiques, mais ça rend parfois la lecture un peu ardue. L’album est divisé en chapitre (situés à différentes dates, l’essentiel se déroulant dans les années 40, en 1940 en particulier). Si une intrigue irrigue l’album, elle mélange plusieurs style ou tons. L’humour (british ou graveleux) côtoie le policier, le vaudeville se mêle au fantastique, etc. Au milieu de tout ça, Vieillard glisse une multitude de références : des personnages, comme l’homme invisible, une sorte de Mary Poppins, Joséphine Baker, H.G. Wells et quelques personnages historiques anglais et français de l’époque, etc, mais aussi des citations (de livre, de chanson). Je n’ai sans doute pas tout repéré, mais ces clins d’œil ne sont pas désagréables. Une histoire bien mise en valeur par le traitement et la mise en pages, très originaux. Note réelle 3,5/5.

04/01/2018 (modifier)