Bendis est surprenant, il arrive toujours à tenir en haleine le lecteur, malgré le fait qu'il ne se passe pas forcément grand chose dans cette saga en six parties. Il arrive à compenser cette lacune par une écriture brillante et moderne, et aussi par des scènes qui frappent l'esprit parce qu'elles renvoient à notre inconscient collectif. La tentative de meurtre sur la personne du Caïd, très théâtrale, en est la parfaite illustration. Et puis surtout Bendis a rendu cette ambiance polar qui faisait un peu défaut sur la série Daredevil depuis quelques temps, les collants se font rare, et les truands omniprésents. Cette atmosphère noire et urbaine est renforcée par le dessin fouillé, nerveux, un peu sale d'Alex Maleev dont le trait est rehaussé par les couleurs pouilleuses à la tonalité gris-bleu d'Hollingsworth. Bref Daredevil n'est pas la série la plus innovante du moment (l'ombre de Miller plane), mais elle n'en est pas moins très bien écrite et très bien dessinée.
Ahhhhhhhh! Y'a pas à dire, quand Olivier Ledroit, se force un peu (pas comme sur la Porte écarlate ou Les chroniques...) il nous livre une série bien souvent graphiquement splendide.
J'avais déja était séduit par Sha, mais là je pense qu'il a mis la barre encore plus haut. C'est tout simplement splendide. Un peu sombre, mais splendide.
En fait les dessins collent magnifiquement au scénario bien noir de cette série. Certains jugent le principe de base un peu discutable, moi je trouve ca extrêmement original.
A lire absolument, ne serait-ce que pour se faire une idée !
Plutôt étonnant comme histoire, mais c'est ce qui en fait une bd à part tant au niveau du scénario qu'au niveau du dessin, le style de Dumontheuil est incomparable. Les dessins et les couleurs sont superbes!
Je n'ai pas accroché dès les premières planches, mais à partir du moment où la petite Clara entre en scène, j'ai été captivé à tous les niveaux. Cette petite fille a un charme fou.
Après une petite période d'adaptation, j'ai été envouté par le dessin et les couleurs de Tom Tirabosco que je ne connaissais pas encore. C'est un bel album avec une histoire complète pleinement satisfaisante.
Cryozone c'est une série de SF bien sympa :)
Les dessins de Bajram sont beaux, mais pas encore du niveau d'un UW1; cependant je ne m'explique pas les premières pages du T2: tout simplement hideuses ... !
Quand au scénar', c'est un genre de Resident Evil dans l'espace, c'est très sympa et ça se laisse lire facilement jusqu'au bout :)
EDIT: après relecture j'augmente la note d'une étoile. C'est trop bon cette série :)
Très chouette bd que celle-ci. Elle plaira à tous, des plus jeunes à ceux qui le sont un peu moins ! Cette série nous conte la vie de tous les jours d'un petit peuple des bois hyperémotif qui a la particularité d'être craintif de tout (du petit champignon inoffensif à la "frontière du connu") . . . l'idée même d'avoir une idée est redouté par le plus valeureux des Bogros (c'est dire !). Cette idée de départ, originale, est très bien mise en image et est traitée de manière drôle et intelligente.
Bref, que du tout bon !
A découvrir si vous arrivez à mettre la main sur un exemplaire ! :)
Je n’ai malheureusement pas encore pu lire le tome 1, actuellement épuisé, mais bientôt réédité en version luxe. Mon avis porte en fait sur les tomes 2 à 4.
Lorsqu’on voit les volumes de « Bouddha », la première réaction est la peur, particulièrement devant le tome 2 qui est un énorme pavé de plus de 400 pages. Les jaquettes ne sont pas non plus franchement aguichantes, et ne donnent pas vraiment envie de lire cette série.
La lecture de ce tome 2 a été quelque peu fastidieuse… Non seulement il est long, mais en plus il s’agit de la petite enfance et le début de l’adolescence de Bouddha, et Tezuka me semble ne pas encore maîtriser ce qu’il veut faire de cette histoire : le style est en effet hésitant entre une abondance de faits et détails d’une part, et de gros raccourcis et un développement de personnages de pure fiction d’autre part… Le résultat est un peu bizarre, donnant l’impression qu’on lit une biographie « détournée », soit trop proche, soit trop éloignée de la réalité historique.
Le côté épique non plus n’est pas très bien rendu, et on ne parvient que difficilement à s’intéresser au sort du prince et de sa famille. Ce n’est que vers la fin et dans les prochains tomes que Tezuka réussit enfin à s’affranchir un peu du côté historique – sans toutefois le négliger – et à trouver un style de narration beaucoup plus fluide, dynamique et intéressant. Il développe les aventures de personnages secondaires qui se révèlent parfois vraiment passionnantes, comme par exemple celle de Yatara, dans le tome 4, évitant ainsi de trop focaliser sur le personnage principal, et permettant de mieux le comprendre par ses interactions avec lesdits personnages.
Comme souvent chez Tezuka, « Bouddha » n’est pas exempt d’une forme de cruauté qu’on trouve rarement en bande dessinée. Pour lui qui a fait des études de médecine, la maladie, les mutilations et même les tortures ne sont pas des tabous, et il les montre sans complexe…
Mais le fond de l’histoire est bien entendu le bouddhisme, son fondement et son fonctionnement. On a pu avoir un aperçu des croyances de Tezuka dans « Le Phénix », où les personnages ont des destins très particuliers et sont en perpétuelle transformation. Ici c’est un peu la même chose, sauf que là les choses sont plus explicites, et c’est bien à la genèse de la théorie bouddhiste que l’on assiste en images. Les côtés mystique et scientifique se côtoient parfois, et on devine les raisons « rationnelles » qui ont présidées au destin exceptionnel du bouddha…
Je ne peux guère en dire plus pour le moment, mais si le tome 2 est d’une lecture un peu pénible, les tomes 3 et 4 m’ont passionné. Œuvre majeure de Tezuka, je l’apprécie tout de même moins que « Le Phénix » (où il me semble que l’auteur est quand même plus libre et plus à l’aise), mais je ne peux qu’en recommander la lecture à ceux qui veulent lire du manga de qualité, intelligent et atypique.
J'étais déja fan du dessin de Gregory Charlet depuis "le Maitre de Jeu", mais il m'a scotché. Pour un premier scénario ... chapeau bas.
Ca commence sur une critique de la société française et ca finit en "The crow".
Le tout est suffisament bien mis en scéne pour que le changement de cap ne soit pas évident.
Je suis fan. Vivement la suite.
Ce n'est pas chez casterman que je m'attendais à trouver une sériequi me plaise autant (un peu sectaire je l'avoue). Et puis suite à une rencontre avec pontarolo, j'ai décidé de lire Naciré.
Et la j'ai été scotché, surtout par le dessin que je trouve assez splendide. Les couleurs collent parfaitement au scénario qui est lui même assez loufoque.
En gros, incontournable pour moi ...
1. Plus ne m'est rien
Ce n’est pas sans une certaine appréhension que je me suis lancé à la découverte de cette œuvre vieille de 17 ans déjà. En effet, on n’entre pas dans une série qui a tant marqué nombre de lecteurs sans une certaine anxiété. Car on n’attend pas le même plaisir d’une BD classée culte par nombre de lecteurs que d’une BD méconnue qu’on découvre par hasard.
Je précise néanmoins que j’ai lu la nouvelle édition parue en mars 2003, avec nouvelle couverture et couleurs rafraîchies…
Les couleurs justement m’ont vraiment plu. Sombres à souhait mais nuancées, elles font la part belle au Rouge qui soutient l’histoire qui nous est contée.
Le dessin d’Yslaire est vraiment beau, il n’y a pas d’autre mot, c’est fin, clair, léché, et il fait la part belle aux ambiances prépondérantes de cet album.
Car pour apprécier Sambre, il faut entrer dans cette ambiance romantique et mélancolique, il faut appréhender ces deux sommets qui définissent toute passion amoureuse.
Les personnages sont parfaitement décrits, ils ont des personnalités fortes qui se fondent bien dans l’univers qui nous est proposé.
Le scénario est suffisamment bien construit pour tenir en haleine son lecteur malgré le fond somme toute habituel de ce genre de propos. Et les dialogues sont parfaitement choisis, ils s’accordent à la perfection avec ces héros dramatiques et ce milieu de XIXème siècle si souvent choisi pour raconter les errances des cœurs.
Alors même si ce genre d’histoire n’est pas celle que je préfère lire, il faut bien admettre que s’il ne doit y avoir qu’une seule BD pour couvrir ce romantisme, cette passion et cette poésie qu’est l’amour, Sambre est un monument dont voici la première pierre.
2. Je sais que tu viendras
Suite de la saga Sambre avec « Je sais que tu viendras ».
On découvre un peu plus le caractère acariâtre de la sœur de Bernard, et surtout les origines encore obscures de la sublime Julie. Yslaire donne à celle-ci peut-être le plus beau rôle féminin de l’histoire de la BD. Et c’est à tel point qu’elle étouffe un peu Bernard qui semble complètement dépassé par les évènements. Leur passion qui reste le soubassement de cette histoire n’en est que plus intrigante, et plus alléchante pour le lecteur.
Le personnage principal de Julie prend encore plus de profondeur dans ce deuxième tome et on se rend compte de la malédiction qui s’abat sur elle, contrepartie de sa beauté dont la couleur des yeux n’est que l’achèvement physique, la continuité de son âme et la marque de son destin.
Yslaire parvient à sublimer ses personnages et d’une Julie issue du ruisseau, voleuse et pataugeant dans la fange des exclus, il fait une icône de féminité et même de pureté. La qualité du scénario ne fait pas que gommer ce paradoxe, il le pose en évidence et magnifie les troubles de l’âme qui conduisent aux égarements du cœur.
Et comme si ça ne suffisait pas, le dessin reste spectaculaire, toujours subtil et nuancé, à la fois discret et raffiné, il fait plus que soutenir la poésie et la justesse du propos, il le véhicule avec un rare talent qui ne peux que laisser pantois.
3. Liberté, liberté
Le troisième volet de Sambre fourmille de détails qui font avancer l’histoire, et si l’utilité de cet album ne peut être prise en défaut, la dimension passionnelle est toujours au rendez-vous.
Le personnage de Rodolphe apparaît, mais on ne sait pas encore s’il est là pour justifier le décor historique qui accompagne l’histoire ou s’il va avoir un véritable rôle dans le destin de Julie & Bernard.
Bernard justement, la peur qui l’anime et la façon qu’il a d’avancer à reculons depuis le début atteint ici son paroxysme. Pourtant il apparaît évident que dans la construction du récit, il n’aurait pu en être autrement. En effet, un comportement plus audacieux de sa part ne lui aurait pas donné cette crédibilité et le ton de la saga aurait alors glissé vers une pantomime de romantisme.
Yslaire reste donc toujours aussi mesuré dans le ton, et laisse à ses héros l’ampleur et le caractère qui les anime prendre le pas sur l’histoire.
Le personnage du peintre prend de l’importance sur ce troisième tome et à travers sa découverte, le lecteur en apprend davantage sur Julie, et même sur son avenir.
Voilà un troisième tome qui est donc bâti sur de fortes bases mais malgré tout un peu inférieur aux deux premiers. Le découpage est parfois un peu lourd, pas forcément bien équilibré avec certaines scènes peu importantes qui graphiquement en prennent et vice versa. De plus sur une planche ou deux l’arrière plan est bien terne, évoqué et non réellement dessiné. C’est d’autant plus dommage que ces arrières plans manquent un peu sur ce tome 3 et surtout qu’Yslaire montre qu’il est toujours aussi adroit de ses mains…
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Daredevil - L'homme sans peur (Cycle de Bendis et Maleev)
Bendis est surprenant, il arrive toujours à tenir en haleine le lecteur, malgré le fait qu'il ne se passe pas forcément grand chose dans cette saga en six parties. Il arrive à compenser cette lacune par une écriture brillante et moderne, et aussi par des scènes qui frappent l'esprit parce qu'elles renvoient à notre inconscient collectif. La tentative de meurtre sur la personne du Caïd, très théâtrale, en est la parfaite illustration. Et puis surtout Bendis a rendu cette ambiance polar qui faisait un peu défaut sur la série Daredevil depuis quelques temps, les collants se font rare, et les truands omniprésents. Cette atmosphère noire et urbaine est renforcée par le dessin fouillé, nerveux, un peu sale d'Alex Maleev dont le trait est rehaussé par les couleurs pouilleuses à la tonalité gris-bleu d'Hollingsworth. Bref Daredevil n'est pas la série la plus innovante du moment (l'ombre de Miller plane), mais elle n'en est pas moins très bien écrite et très bien dessinée.
Requiem - Chevalier Vampire
Ahhhhhhhh! Y'a pas à dire, quand Olivier Ledroit, se force un peu (pas comme sur la Porte écarlate ou Les chroniques...) il nous livre une série bien souvent graphiquement splendide. J'avais déja était séduit par Sha, mais là je pense qu'il a mis la barre encore plus haut. C'est tout simplement splendide. Un peu sombre, mais splendide. En fait les dessins collent magnifiquement au scénario bien noir de cette série. Certains jugent le principe de base un peu discutable, moi je trouve ca extrêmement original. A lire absolument, ne serait-ce que pour se faire une idée !
Le Singe et la Sirène
Plutôt étonnant comme histoire, mais c'est ce qui en fait une bd à part tant au niveau du scénario qu'au niveau du dessin, le style de Dumontheuil est incomparable. Les dessins et les couleurs sont superbes!
L'Oeil de la Forêt
Je n'ai pas accroché dès les premières planches, mais à partir du moment où la petite Clara entre en scène, j'ai été captivé à tous les niveaux. Cette petite fille a un charme fou. Après une petite période d'adaptation, j'ai été envouté par le dessin et les couleurs de Tom Tirabosco que je ne connaissais pas encore. C'est un bel album avec une histoire complète pleinement satisfaisante.
Cryozone
Cryozone c'est une série de SF bien sympa :) Les dessins de Bajram sont beaux, mais pas encore du niveau d'un UW1; cependant je ne m'explique pas les premières pages du T2: tout simplement hideuses ... ! Quand au scénar', c'est un genre de Resident Evil dans l'espace, c'est très sympa et ça se laisse lire facilement jusqu'au bout :) EDIT: après relecture j'augmente la note d'une étoile. C'est trop bon cette série :)
Les Bogros
Très chouette bd que celle-ci. Elle plaira à tous, des plus jeunes à ceux qui le sont un peu moins ! Cette série nous conte la vie de tous les jours d'un petit peuple des bois hyperémotif qui a la particularité d'être craintif de tout (du petit champignon inoffensif à la "frontière du connu") . . . l'idée même d'avoir une idée est redouté par le plus valeureux des Bogros (c'est dire !). Cette idée de départ, originale, est très bien mise en image et est traitée de manière drôle et intelligente. Bref, que du tout bon ! A découvrir si vous arrivez à mettre la main sur un exemplaire ! :)
La Vie de Bouddha
Je n’ai malheureusement pas encore pu lire le tome 1, actuellement épuisé, mais bientôt réédité en version luxe. Mon avis porte en fait sur les tomes 2 à 4. Lorsqu’on voit les volumes de « Bouddha », la première réaction est la peur, particulièrement devant le tome 2 qui est un énorme pavé de plus de 400 pages. Les jaquettes ne sont pas non plus franchement aguichantes, et ne donnent pas vraiment envie de lire cette série. La lecture de ce tome 2 a été quelque peu fastidieuse… Non seulement il est long, mais en plus il s’agit de la petite enfance et le début de l’adolescence de Bouddha, et Tezuka me semble ne pas encore maîtriser ce qu’il veut faire de cette histoire : le style est en effet hésitant entre une abondance de faits et détails d’une part, et de gros raccourcis et un développement de personnages de pure fiction d’autre part… Le résultat est un peu bizarre, donnant l’impression qu’on lit une biographie « détournée », soit trop proche, soit trop éloignée de la réalité historique. Le côté épique non plus n’est pas très bien rendu, et on ne parvient que difficilement à s’intéresser au sort du prince et de sa famille. Ce n’est que vers la fin et dans les prochains tomes que Tezuka réussit enfin à s’affranchir un peu du côté historique – sans toutefois le négliger – et à trouver un style de narration beaucoup plus fluide, dynamique et intéressant. Il développe les aventures de personnages secondaires qui se révèlent parfois vraiment passionnantes, comme par exemple celle de Yatara, dans le tome 4, évitant ainsi de trop focaliser sur le personnage principal, et permettant de mieux le comprendre par ses interactions avec lesdits personnages. Comme souvent chez Tezuka, « Bouddha » n’est pas exempt d’une forme de cruauté qu’on trouve rarement en bande dessinée. Pour lui qui a fait des études de médecine, la maladie, les mutilations et même les tortures ne sont pas des tabous, et il les montre sans complexe… Mais le fond de l’histoire est bien entendu le bouddhisme, son fondement et son fonctionnement. On a pu avoir un aperçu des croyances de Tezuka dans « Le Phénix », où les personnages ont des destins très particuliers et sont en perpétuelle transformation. Ici c’est un peu la même chose, sauf que là les choses sont plus explicites, et c’est bien à la genèse de la théorie bouddhiste que l’on assiste en images. Les côtés mystique et scientifique se côtoient parfois, et on devine les raisons « rationnelles » qui ont présidées au destin exceptionnel du bouddha… Je ne peux guère en dire plus pour le moment, mais si le tome 2 est d’une lecture un peu pénible, les tomes 3 et 4 m’ont passionné. Œuvre majeure de Tezuka, je l’apprécie tout de même moins que « Le Phénix » (où il me semble que l’auteur est quand même plus libre et plus à l’aise), mais je ne peux qu’en recommander la lecture à ceux qui veulent lire du manga de qualité, intelligent et atypique.
Kabbale
J'étais déja fan du dessin de Gregory Charlet depuis "le Maitre de Jeu", mais il m'a scotché. Pour un premier scénario ... chapeau bas. Ca commence sur une critique de la société française et ca finit en "The crow". Le tout est suffisament bien mis en scéne pour que le changement de cap ne soit pas évident. Je suis fan. Vivement la suite.
Naciré et les machines
Ce n'est pas chez casterman que je m'attendais à trouver une sériequi me plaise autant (un peu sectaire je l'avoue). Et puis suite à une rencontre avec pontarolo, j'ai décidé de lire Naciré. Et la j'ai été scotché, surtout par le dessin que je trouve assez splendide. Les couleurs collent parfaitement au scénario qui est lui même assez loufoque. En gros, incontournable pour moi ...
Sambre
1. Plus ne m'est rien Ce n’est pas sans une certaine appréhension que je me suis lancé à la découverte de cette œuvre vieille de 17 ans déjà. En effet, on n’entre pas dans une série qui a tant marqué nombre de lecteurs sans une certaine anxiété. Car on n’attend pas le même plaisir d’une BD classée culte par nombre de lecteurs que d’une BD méconnue qu’on découvre par hasard. Je précise néanmoins que j’ai lu la nouvelle édition parue en mars 2003, avec nouvelle couverture et couleurs rafraîchies… Les couleurs justement m’ont vraiment plu. Sombres à souhait mais nuancées, elles font la part belle au Rouge qui soutient l’histoire qui nous est contée. Le dessin d’Yslaire est vraiment beau, il n’y a pas d’autre mot, c’est fin, clair, léché, et il fait la part belle aux ambiances prépondérantes de cet album. Car pour apprécier Sambre, il faut entrer dans cette ambiance romantique et mélancolique, il faut appréhender ces deux sommets qui définissent toute passion amoureuse. Les personnages sont parfaitement décrits, ils ont des personnalités fortes qui se fondent bien dans l’univers qui nous est proposé. Le scénario est suffisamment bien construit pour tenir en haleine son lecteur malgré le fond somme toute habituel de ce genre de propos. Et les dialogues sont parfaitement choisis, ils s’accordent à la perfection avec ces héros dramatiques et ce milieu de XIXème siècle si souvent choisi pour raconter les errances des cœurs. Alors même si ce genre d’histoire n’est pas celle que je préfère lire, il faut bien admettre que s’il ne doit y avoir qu’une seule BD pour couvrir ce romantisme, cette passion et cette poésie qu’est l’amour, Sambre est un monument dont voici la première pierre. 2. Je sais que tu viendras Suite de la saga Sambre avec « Je sais que tu viendras ». On découvre un peu plus le caractère acariâtre de la sœur de Bernard, et surtout les origines encore obscures de la sublime Julie. Yslaire donne à celle-ci peut-être le plus beau rôle féminin de l’histoire de la BD. Et c’est à tel point qu’elle étouffe un peu Bernard qui semble complètement dépassé par les évènements. Leur passion qui reste le soubassement de cette histoire n’en est que plus intrigante, et plus alléchante pour le lecteur. Le personnage principal de Julie prend encore plus de profondeur dans ce deuxième tome et on se rend compte de la malédiction qui s’abat sur elle, contrepartie de sa beauté dont la couleur des yeux n’est que l’achèvement physique, la continuité de son âme et la marque de son destin. Yslaire parvient à sublimer ses personnages et d’une Julie issue du ruisseau, voleuse et pataugeant dans la fange des exclus, il fait une icône de féminité et même de pureté. La qualité du scénario ne fait pas que gommer ce paradoxe, il le pose en évidence et magnifie les troubles de l’âme qui conduisent aux égarements du cœur. Et comme si ça ne suffisait pas, le dessin reste spectaculaire, toujours subtil et nuancé, à la fois discret et raffiné, il fait plus que soutenir la poésie et la justesse du propos, il le véhicule avec un rare talent qui ne peux que laisser pantois. 3. Liberté, liberté Le troisième volet de Sambre fourmille de détails qui font avancer l’histoire, et si l’utilité de cet album ne peut être prise en défaut, la dimension passionnelle est toujours au rendez-vous. Le personnage de Rodolphe apparaît, mais on ne sait pas encore s’il est là pour justifier le décor historique qui accompagne l’histoire ou s’il va avoir un véritable rôle dans le destin de Julie & Bernard. Bernard justement, la peur qui l’anime et la façon qu’il a d’avancer à reculons depuis le début atteint ici son paroxysme. Pourtant il apparaît évident que dans la construction du récit, il n’aurait pu en être autrement. En effet, un comportement plus audacieux de sa part ne lui aurait pas donné cette crédibilité et le ton de la saga aurait alors glissé vers une pantomime de romantisme. Yslaire reste donc toujours aussi mesuré dans le ton, et laisse à ses héros l’ampleur et le caractère qui les anime prendre le pas sur l’histoire. Le personnage du peintre prend de l’importance sur ce troisième tome et à travers sa découverte, le lecteur en apprend davantage sur Julie, et même sur son avenir. Voilà un troisième tome qui est donc bâti sur de fortes bases mais malgré tout un peu inférieur aux deux premiers. Le découpage est parfois un peu lourd, pas forcément bien équilibré avec certaines scènes peu importantes qui graphiquement en prennent et vice versa. De plus sur une planche ou deux l’arrière plan est bien terne, évoqué et non réellement dessiné. C’est d’autant plus dommage que ces arrières plans manquent un peu sur ce tome 3 et surtout qu’Yslaire montre qu’il est toujours aussi adroit de ses mains…