Je viens de découvrir Krän et je trouve ça pas mal ('Tain, c'est cool !).
C'est de la baston défoulante, de la grosse déconnade, des jeux de mots à 2 balles, encore de la baston qui défoule, et plein de gros délires de grobills ! Je me demande quels types de persos ces gars-là jouaient quand ils faisaient des jeux de rôles, mais ils devaient plus souvent lancer les dés que réfléchir à un plan compliqué. :)
Franchement, y a des moments, j'étais éclaté de rire (je me fendais la gueule, conviendrait peut-être mieux). C'est vraiment pas prise de tête et on rit de bonne humeur. Bon, c'est un peu de l'humour de gros bourrins, mais je m'assume. ;)
Le soucis, c'est que le long d'un tome, c'est assez inégal. Comme je le disais, il y a des moments où je suis pêté de rire, et d'autres où simplement le long de quelques pages, je m'ennuie ou trouve les blagues pas très drôles. Bref, je trouve que ça manque encore de stabilité dans l'humour et de continuité dans la qualité pour être vraiment excellent.
En outre, l'humour y est très contemporain : ce sont des blagues sur des trucs à la mode (télé, internet, argot populaire des jeunes des années 90-2000, etc...). Bref, je ne suis pas sûr que cette BD reste une référence de l'humour quand elle aura pris un peu d'âge. Mais en attendant, tant qu'on est jeune, un poil bourrin et qu'on vit dans cette époque, c'est une bonne tranche de rigolade.
Après lecture des tomes 4 et 5 :
Ah ! J'étais tellement plié de rire lors de la lecture du tome 4 que je ne peux pas m'empêcher de changer ma note de "pas mal" à "franchement bien". Le tome 5, par contre, est moins bon.
Dans l'ensemble, je garde donc le même avis : une Bd inégale, parfois pas très drôle, parfois franchement poilante, et ce serait dommage de se priver de tels moments de rigolade simple, défoulante et efficace.
C'est une idée de narration très originale, ces trois points de vue en parallèle. Les dessins sont tout à fait honorables, même si les couleurs ne sont pas très réussies dans l'ensemble.
L'ensemble réussit tout de même à créer une atmosphère lourde et malsaine à souhait. La conclusion du troisième tome semble nous indiquer où l'auteur veut en venir, même si ce volume est un peu à part des deux autres. Une réussite.
J'ai toujours lu beaucoup de comics genre super héros, fantasy... en parallèle aux bds "réalistes". J'aime bien ces lectures détente qui ne prennent pas la tête et qui se lisent plaisamment, sans trop réfléchir. De tous ces héros improbables, Conan est sans aucun doute celui que je préfère. Peut-être à cause du film avec Schwarzy, peut-être à cause de mes nombreuses parties de jeu de rôle à jouer des guerriers braillards et bagarreurs, peut-être enfin à cause du personnage lui-même, qui se démarque par son caractère individualiste des super héros toujours occupé à sauver des innocents, des villes ou encore l'univers. Lui se bat pour lui, et ne se permet pas de juger ses contemporains. D'ailleurs son comportement n'est pas celui d'un ange gardien... sauf si la protégée a un physique engageant.
Certes, on tombe souvent dans la caricature du mâle bagarreur devant lequel toutes les femmes se pâment, Conan à un peu tendance à tout régler au fil de l'épée, sa chance est pour le moins invraisemblable. Mais malgré tout, c'est la série comics que je suis le plus.
D'un point de vue dessins, Buscena est le meilleur dessinateur de Conan, à mon avis, même si les scénarii choisis pour l'anthologie ne sont pas les plus réussis. Nous verrons bien la suite de la série, s'il y en a une.
Sans partager l’enthousiasme débordant de Patate, j’avoue qu’Amer Béton fait partie des très rares mangas que j’apprécie. Ici *mode cliché ON* pas question d’étudiant qui collectionne les petites culottes de ses copines, de bastons à n’en plus finir à coups de rayons atomiques sortis des poings, de champions de badminton rivaux en quête de gloire absolue ou de duels entre monstres sortis de cartes à jouer, comme dans 99% de la BD nippone *mode cliché OFF*, mais l’histoire étrange de deux gamins paumés dans une ville en train de perdre son âme.
« Etrange » est vraiment un mot qui convient à cette BD où des dialogues parfois pipi-caca en côtoient d’autres plus poétiques ou philosophiques, où l’ambiance passe du délire à la tristesse et la mélancolie, de l’extrême violence (il y a certaines scènes très sanglantes) à la tendresse… Moi, personnellement, ces mélanges me rappellent assez Kitano… Si on ajoute à ça que ça parle de flics et de yakuzas et qu’il n’y a pas vraiment un scénar super fouillé (il y a une intrigue évidemment, mais on suit moins une histoire que des parcours qui s’entrecroisent), oui, vraiment, moi ça me rappelle le cinéma de Kitano, et bien que je n’en sois pas un fan absolu, j’avoue que ce n’est pas pour me déplaire.
« Etranges » encore, les dessins. On ne peut clairement pas dire que ce soit joli, mais ils ont… comment appeler ça… du caractère, de la personnalité, du charme… C’est clairement pas du Marini, du Guarnido ou du Masbou, mais on est bien loin du trait fade et des personnages aux airs complètement niais que l’on retrouve, là encore excusez-moi du cliché, dans l’immense majorité des mangas (du moins pour ceux publiés en France, mais comme le fait remarquer ThePat très peu de mangas « underground » sont traduits dans la langue de Joey Starr) (ben oui, pourquoi pas Joey Starr, y a pas que Molière quand même !). Bref, de prime abord, on peut trouver ça moche, et pourtant, c’est CE style-là qu’il fallait à cette série pour lui donner tout son charme.
Les dialogues sont bons, le personnage de Blanko est parmi les plus attachants que j’aie pu découvrir dans mes lectures récentes (j’aime un peu moins Noiro ; son côté « grand frère protecteur et ténébreux » sentant un peu trop le déjà-vu), et malgré la relative absence d’intrigue très élaborée dont je parlais tout à l’heure, on ne s’ennuie jamais, c’est très rythmé, on a toujours envie de savoir la suite et on s’enfile les 3 tomes d’une traite.
J’hésite quand même pour la note, parce qu’il y a une sacrée ombre au tableau : la fin, qui ne m’a pas totalement convaincu. Je ne veux pas en dire trop pour ne rien dévoiler, mais le côté « mystique » de certaines des scènes finales m’a un peu gonflé, et surtout, la conclusion fait un peu bâclée, un peu forcée. C’est dommage et j’avoue que ça m’a malheureusement gâché une bonne partie du plaisir que j’avais pris à lire cette BD.
Je mets quatre étoiles quand même, mais disons que c’est plutôt un 3,5/5… Mais ça reste une lecture que je vous recommande !
Vous direz ce que vous voudrez, mais passer à côté de la RAB lorsqu'on est fan de BD, c'est une faute professionnelle.
En ce qui me concerne, la chose est réparée, et puis, j'avais lu des passages dans les vieilles revues de mon père, chez ma grand-mère (même si à l'époque ça ne me faisait pas forcément rire).
C'est en lisant ces pavés d'humour glacé et sophistiqué qu'on comprend le culte voué à Gotlib. Tout y passe : le calembour, le gag de répétition (Aaaah, Newton !), l'autodérision, bref, depuis, on n'a rien inventé. Enfin, pas grand chose.
Le dessin est sobre mais efficace. Le référencement historique est complet et m'a rappelé mes vieux souvenirs de cours d'histoire sur l'époque Henri IV - Louis XIII.
Le scénario, bien qu'un peu convenu à certains moments, ne traine pas en longueur et donne à cette série un rythme suffisant pour tenir 7 volumes.
La présence du diable qui accompagne plusieurs personnages leur donne du relief et n'aboutit pas systématiquement à des caractères stéréotypés.
Pour conclure, une bonne série historique à un prix intéressant (-9 €).
Il y a là-dedans du tout bon de l'époque des Dingodossiers et du tout bon de celle de la Rubrique-à-Brac, alors évidemment ça donne des albums et des gags excellents.
Faux reportages, rubriques zoologiques ou exposés délirants, gags hilarants sur la bande dessinée, ses auteurs et ses personnages, ou encore moments de poésie empreints de l'ambiance des années 60, le tout servi par l'excellent dessin de Gotlib.
Il est difficile d'en dire plus car il y a deux types de personnes sur Terre : il y a ceux qui connaissent déjà Gotlib et savent à quel point il est bon, et il y a ceux qui ne le connaissent pas et attendent encore de découvrir à quel point il est bon.
J'ai découvert cette BD par hasard, et j'ai été séduit. Je trouve le scénario interessant bien que l'histoire mette du temps à se mettre en place. Les dessins sont soignés. Voilà, c'est du Le Tendre,pas du grand Le Tendre mais c'est sympa à lire et à regarder, j'attends la suite et j'éspère qu'elle continuera sur cette voie.
D'accord avec cédric : une très bonne BD!
Les deux premiers tomes forment un cyle (dans le coma). Le troisième raconte le passé de Dana et comment elle est entrée dans le coma.
Et je trouve que la série gagne en puissance avec ce troisième tome : l'introduction d'un élément qui n'a rien à voir avec les deux premiers tomes et le changement de lieu relancent à merveille la série et me donnent vraiment envie d'avoir la suite.
Un conseil : lisez cette BD.
Avis après lecture des trois volumes :
Après deux premiers tomes énormes, que j'ai vraiment adorés, je trouve ce troisième opus conclusif un ton en dessous. L'ensemble se perd, on a un panel de nouveaux personnages qui arrivent, les autres disparaissent un peu, et les séquences s'enchaînent moins bien, je trouve.
Pas autant convaincu par la fin que par le reste.
Dommage.
Je trouve le dénouement rapide et il ne me satisfait pas. Je ne sais pas, il n'achève pas les choses avec la même force qui a été mise en oeuvre pour les mettre en place.
Peut-être est-ce le fait que l'on quitte la sphère familiale pour se concentrer plus sur une intrigue policière dans un premier temps ? Ce qui dilue l'impact du dénouement... Oui et non. C'est vrai que la sphère intrigue politique était moins éloignée des protagonistes de la famille Tengé, mais cela n'explique pas tout.
Un premier volume en courbe acsendante qui se finit en coup de poing, et un deuxième dans son prolongement, le troisième a tout de même un peu de mal à soutenir la comparaison.
J'ai aussi remarqué en passant ce "Tu ne dois pas te conduire comme ça, une femme quand elle se donne, c'est..." Bon, ça attaque acidement là où il faut pas, mais je recontextualise la chose, années 70, tout ça... et je prends une distance toute scientifique.
Nous sommes en fait dans le plein prolongement du destin d'Ayako, qui a constament été niée.
(SPOIL, A NE PAS LIRE SI VOUS COMPTEZ LIRE LA SERIE !!)
Ayako, véritable "enfant sauvage", se retrouve à l'extérieur, dans le monde. Il y a dans cette caisse une métaphore de l'obscurité et de sa liberté liée à son contact au monde, auquel elle n'est forcement pas adapté.
Ce qui marque véritablement son destin maudit, sans doute par une autre métaphore, ce sont ses "sauveurs".
Les deux premiers, ses frères, agissent pour des raisons purement égoïstes et personnelles, tandis que le dernier, "pur", dénué d'intention malsaine et qui agit simplement pour Ayako, pas pour ses interêts propres, périt.
Comme si Ayako devait payer un tribut, pour "purifier" sa destinée, détruire le symbole de son innocence, comme si, dans cette scène finale où ses années de faiblesse finissent par être une force qui lui aura permi de survivre, alors que meurent à ses côtés ses tortionaires et leurs complices, meurt aussi le seul personnage véritablement positif de la saga, l'espoir d'Ayako, qu'elle doit perdre pour exercer sa vengeance, et repartir ensuite vers une nouvelle vie, ou tout simplement une vie, où elle "disparaît", où nous perdons sa trace.
(/SPOIL)
Le fond est donc consistant et profond, c'est plus par la forme que cela pêche un tantinet, en tous les cas, suffisament pour que j'y accroche moins.
Mais bon, ça reste du Tezuka, et donc du bon manga. :)
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Krän
Je viens de découvrir Krän et je trouve ça pas mal ('Tain, c'est cool !). C'est de la baston défoulante, de la grosse déconnade, des jeux de mots à 2 balles, encore de la baston qui défoule, et plein de gros délires de grobills ! Je me demande quels types de persos ces gars-là jouaient quand ils faisaient des jeux de rôles, mais ils devaient plus souvent lancer les dés que réfléchir à un plan compliqué. :) Franchement, y a des moments, j'étais éclaté de rire (je me fendais la gueule, conviendrait peut-être mieux). C'est vraiment pas prise de tête et on rit de bonne humeur. Bon, c'est un peu de l'humour de gros bourrins, mais je m'assume. ;) Le soucis, c'est que le long d'un tome, c'est assez inégal. Comme je le disais, il y a des moments où je suis pêté de rire, et d'autres où simplement le long de quelques pages, je m'ennuie ou trouve les blagues pas très drôles. Bref, je trouve que ça manque encore de stabilité dans l'humour et de continuité dans la qualité pour être vraiment excellent. En outre, l'humour y est très contemporain : ce sont des blagues sur des trucs à la mode (télé, internet, argot populaire des jeunes des années 90-2000, etc...). Bref, je ne suis pas sûr que cette BD reste une référence de l'humour quand elle aura pris un peu d'âge. Mais en attendant, tant qu'on est jeune, un poil bourrin et qu'on vit dans cette époque, c'est une bonne tranche de rigolade. Après lecture des tomes 4 et 5 : Ah ! J'étais tellement plié de rire lors de la lecture du tome 4 que je ne peux pas m'empêcher de changer ma note de "pas mal" à "franchement bien". Le tome 5, par contre, est moins bon. Dans l'ensemble, je garde donc le même avis : une Bd inégale, parfois pas très drôle, parfois franchement poilante, et ce serait dommage de se priver de tels moments de rigolade simple, défoulante et efficace.
Berceuse assassine
C'est une idée de narration très originale, ces trois points de vue en parallèle. Les dessins sont tout à fait honorables, même si les couleurs ne sont pas très réussies dans l'ensemble. L'ensemble réussit tout de même à créer une atmosphère lourde et malsaine à souhait. La conclusion du troisième tome semble nous indiquer où l'auteur veut en venir, même si ce volume est un peu à part des deux autres. Une réussite.
Anthologie de Conan le barbare
J'ai toujours lu beaucoup de comics genre super héros, fantasy... en parallèle aux bds "réalistes". J'aime bien ces lectures détente qui ne prennent pas la tête et qui se lisent plaisamment, sans trop réfléchir. De tous ces héros improbables, Conan est sans aucun doute celui que je préfère. Peut-être à cause du film avec Schwarzy, peut-être à cause de mes nombreuses parties de jeu de rôle à jouer des guerriers braillards et bagarreurs, peut-être enfin à cause du personnage lui-même, qui se démarque par son caractère individualiste des super héros toujours occupé à sauver des innocents, des villes ou encore l'univers. Lui se bat pour lui, et ne se permet pas de juger ses contemporains. D'ailleurs son comportement n'est pas celui d'un ange gardien... sauf si la protégée a un physique engageant. Certes, on tombe souvent dans la caricature du mâle bagarreur devant lequel toutes les femmes se pâment, Conan à un peu tendance à tout régler au fil de l'épée, sa chance est pour le moins invraisemblable. Mais malgré tout, c'est la série comics que je suis le plus. D'un point de vue dessins, Buscena est le meilleur dessinateur de Conan, à mon avis, même si les scénarii choisis pour l'anthologie ne sont pas les plus réussis. Nous verrons bien la suite de la série, s'il y en a une.
Amer Béton
Sans partager l’enthousiasme débordant de Patate, j’avoue qu’Amer Béton fait partie des très rares mangas que j’apprécie. Ici *mode cliché ON* pas question d’étudiant qui collectionne les petites culottes de ses copines, de bastons à n’en plus finir à coups de rayons atomiques sortis des poings, de champions de badminton rivaux en quête de gloire absolue ou de duels entre monstres sortis de cartes à jouer, comme dans 99% de la BD nippone *mode cliché OFF*, mais l’histoire étrange de deux gamins paumés dans une ville en train de perdre son âme. « Etrange » est vraiment un mot qui convient à cette BD où des dialogues parfois pipi-caca en côtoient d’autres plus poétiques ou philosophiques, où l’ambiance passe du délire à la tristesse et la mélancolie, de l’extrême violence (il y a certaines scènes très sanglantes) à la tendresse… Moi, personnellement, ces mélanges me rappellent assez Kitano… Si on ajoute à ça que ça parle de flics et de yakuzas et qu’il n’y a pas vraiment un scénar super fouillé (il y a une intrigue évidemment, mais on suit moins une histoire que des parcours qui s’entrecroisent), oui, vraiment, moi ça me rappelle le cinéma de Kitano, et bien que je n’en sois pas un fan absolu, j’avoue que ce n’est pas pour me déplaire. « Etranges » encore, les dessins. On ne peut clairement pas dire que ce soit joli, mais ils ont… comment appeler ça… du caractère, de la personnalité, du charme… C’est clairement pas du Marini, du Guarnido ou du Masbou, mais on est bien loin du trait fade et des personnages aux airs complètement niais que l’on retrouve, là encore excusez-moi du cliché, dans l’immense majorité des mangas (du moins pour ceux publiés en France, mais comme le fait remarquer ThePat très peu de mangas « underground » sont traduits dans la langue de Joey Starr) (ben oui, pourquoi pas Joey Starr, y a pas que Molière quand même !). Bref, de prime abord, on peut trouver ça moche, et pourtant, c’est CE style-là qu’il fallait à cette série pour lui donner tout son charme. Les dialogues sont bons, le personnage de Blanko est parmi les plus attachants que j’aie pu découvrir dans mes lectures récentes (j’aime un peu moins Noiro ; son côté « grand frère protecteur et ténébreux » sentant un peu trop le déjà-vu), et malgré la relative absence d’intrigue très élaborée dont je parlais tout à l’heure, on ne s’ennuie jamais, c’est très rythmé, on a toujours envie de savoir la suite et on s’enfile les 3 tomes d’une traite. J’hésite quand même pour la note, parce qu’il y a une sacrée ombre au tableau : la fin, qui ne m’a pas totalement convaincu. Je ne veux pas en dire trop pour ne rien dévoiler, mais le côté « mystique » de certaines des scènes finales m’a un peu gonflé, et surtout, la conclusion fait un peu bâclée, un peu forcée. C’est dommage et j’avoue que ça m’a malheureusement gâché une bonne partie du plaisir que j’avais pris à lire cette BD. Je mets quatre étoiles quand même, mais disons que c’est plutôt un 3,5/5… Mais ça reste une lecture que je vous recommande !
Rubrique-à-Brac
Vous direz ce que vous voudrez, mais passer à côté de la RAB lorsqu'on est fan de BD, c'est une faute professionnelle. En ce qui me concerne, la chose est réparée, et puis, j'avais lu des passages dans les vieilles revues de mon père, chez ma grand-mère (même si à l'époque ça ne me faisait pas forcément rire). C'est en lisant ces pavés d'humour glacé et sophistiqué qu'on comprend le culte voué à Gotlib. Tout y passe : le calembour, le gag de répétition (Aaaah, Newton !), l'autodérision, bref, depuis, on n'a rien inventé. Enfin, pas grand chose.
Les 7 vies de l'épervier
Le dessin est sobre mais efficace. Le référencement historique est complet et m'a rappelé mes vieux souvenirs de cours d'histoire sur l'époque Henri IV - Louis XIII. Le scénario, bien qu'un peu convenu à certains moments, ne traine pas en longueur et donne à cette série un rythme suffisant pour tenir 7 volumes. La présence du diable qui accompagne plusieurs personnages leur donne du relief et n'aboutit pas systématiquement à des caractères stéréotypés. Pour conclure, une bonne série historique à un prix intéressant (-9 €).
Trucs-en-Vrac
Il y a là-dedans du tout bon de l'époque des Dingodossiers et du tout bon de celle de la Rubrique-à-Brac, alors évidemment ça donne des albums et des gags excellents. Faux reportages, rubriques zoologiques ou exposés délirants, gags hilarants sur la bande dessinée, ses auteurs et ses personnages, ou encore moments de poésie empreints de l'ambiance des années 60, le tout servi par l'excellent dessin de Gotlib. Il est difficile d'en dire plus car il y a deux types de personnes sur Terre : il y a ceux qui connaissent déjà Gotlib et savent à quel point il est bon, et il y a ceux qui ne le connaissent pas et attendent encore de découvrir à quel point il est bon.
Le Livre des Destins
J'ai découvert cette BD par hasard, et j'ai été séduit. Je trouve le scénario interessant bien que l'histoire mette du temps à se mettre en place. Les dessins sont soignés. Voilà, c'est du Le Tendre,pas du grand Le Tendre mais c'est sympa à lire et à regarder, j'attends la suite et j'éspère qu'elle continuera sur cette voie.
Coma
D'accord avec cédric : une très bonne BD! Les deux premiers tomes forment un cyle (dans le coma). Le troisième raconte le passé de Dana et comment elle est entrée dans le coma. Et je trouve que la série gagne en puissance avec ce troisième tome : l'introduction d'un élément qui n'a rien à voir avec les deux premiers tomes et le changement de lieu relancent à merveille la série et me donnent vraiment envie d'avoir la suite. Un conseil : lisez cette BD.
Ayako
Avis après lecture des trois volumes : Après deux premiers tomes énormes, que j'ai vraiment adorés, je trouve ce troisième opus conclusif un ton en dessous. L'ensemble se perd, on a un panel de nouveaux personnages qui arrivent, les autres disparaissent un peu, et les séquences s'enchaînent moins bien, je trouve. Pas autant convaincu par la fin que par le reste. Dommage. Je trouve le dénouement rapide et il ne me satisfait pas. Je ne sais pas, il n'achève pas les choses avec la même force qui a été mise en oeuvre pour les mettre en place. Peut-être est-ce le fait que l'on quitte la sphère familiale pour se concentrer plus sur une intrigue policière dans un premier temps ? Ce qui dilue l'impact du dénouement... Oui et non. C'est vrai que la sphère intrigue politique était moins éloignée des protagonistes de la famille Tengé, mais cela n'explique pas tout. Un premier volume en courbe acsendante qui se finit en coup de poing, et un deuxième dans son prolongement, le troisième a tout de même un peu de mal à soutenir la comparaison. J'ai aussi remarqué en passant ce "Tu ne dois pas te conduire comme ça, une femme quand elle se donne, c'est..." Bon, ça attaque acidement là où il faut pas, mais je recontextualise la chose, années 70, tout ça... et je prends une distance toute scientifique. Nous sommes en fait dans le plein prolongement du destin d'Ayako, qui a constament été niée. (SPOIL, A NE PAS LIRE SI VOUS COMPTEZ LIRE LA SERIE !!) Ayako, véritable "enfant sauvage", se retrouve à l'extérieur, dans le monde. Il y a dans cette caisse une métaphore de l'obscurité et de sa liberté liée à son contact au monde, auquel elle n'est forcement pas adapté. Ce qui marque véritablement son destin maudit, sans doute par une autre métaphore, ce sont ses "sauveurs". Les deux premiers, ses frères, agissent pour des raisons purement égoïstes et personnelles, tandis que le dernier, "pur", dénué d'intention malsaine et qui agit simplement pour Ayako, pas pour ses interêts propres, périt. Comme si Ayako devait payer un tribut, pour "purifier" sa destinée, détruire le symbole de son innocence, comme si, dans cette scène finale où ses années de faiblesse finissent par être une force qui lui aura permi de survivre, alors que meurent à ses côtés ses tortionaires et leurs complices, meurt aussi le seul personnage véritablement positif de la saga, l'espoir d'Ayako, qu'elle doit perdre pour exercer sa vengeance, et repartir ensuite vers une nouvelle vie, ou tout simplement une vie, où elle "disparaît", où nous perdons sa trace. (/SPOIL) Le fond est donc consistant et profond, c'est plus par la forme que cela pêche un tantinet, en tous les cas, suffisament pour que j'y accroche moins. Mais bon, ça reste du Tezuka, et donc du bon manga. :)