Une bonne BD effectivement dont seule la fin, quoiqu'assez poétique, m'a un peu déçue. Le reste, notamment le début à l'église, est bien tordant, assez déjanté parfois, et extrêmement original. Je ne suis pas du tout d'accord avec Cassidy: l'Afrique ne sert nullement de carte postale mais est bien le cadre, réaliste et parfaitement retranscrit, d'une aventure teintée de nostalgie. Cette Afrique est effectivement racontée à travers les yeux d'un blanc mais l'époque elle-même, quoique jamais explicite, m'apparait plus proche du milieu du siècle que des années 2000. Il y a, dans cette BD, un côté road-trip initiatique et voyage au coeur de l'âme très réussi, comme le dessin, savoureux et vivant.
J'ai été bluffé. J'avais lu quelques bouquins de Sfar (hors les Donjon), qui m'avaient laissé quelque peu sur ma faim. Souvent bâclés, trop rocambolesques, même si un esprit brillant transparaissait entre les cases...
Pour Le Chat du Rabbin, Sfar fait preuve d'une maîtrise exceptionnelle du sens du récit : il parvient à rendre passionnant un récit essentiellement théologique, ce qui n'est pas une mince affaire. En quelques phrases entre le rabbin et le chat, il nous permet de saisir (enfin, aux Goï) l'essence de la religion juive, via des couleurs, une truculence et du naturel. j'ai toujours du mal avec son dessin, mais le reste est tellement virtuose que ça s'oublie vite.
Un classique.
Difficile de donner un avis tranché sur cette Bd. En effet, il est trop tôt. Mais j'hésite vraiment à mettre 5 car j'ai l'impression que c'est une série qui va nous étonner. Au niveau du dessin, cela me fait un peu penser au dessin de Sorel et j'aime beaucoup (bien qu’à mes yeux, Sorel est un brin meilleur). Au niveau de l'histoire, tout se tient très bien. Pour moi, c'est vraiment le point fort de cette BD et cela me fait plaisir car je trouve cela rare. Il y a du contenu et cela ne part pas en vrille. L'histoire se suit. C'est compréhensible et la cerise sur le gâteau, ce n’est pas ennuyeux. Que demander de plus ! Bref, à suivre....avec grand intérêt.
C’est... spécial !
Spécial, par les dessins d’Igort, qui sortent de l’ordinaire. Il y a une recherche graphique qui n’est pas pour me déplaire, et si je n’aime pas du tout certains dessins, il y en a d’autres que j’ai vraiment appréciés.
Spécial par la couleur: un album tout en bleu.
Spécial par le scénario: l’histoire d’un homme de main de la mafia, qui est devenu un vieil homme et qui va soudain "revivre". Il va se démener, il va tout chambouler... Il semble en fait courir après quelque chose de vain.
Et je crois que c’est surtout ça qui m’a plu dans 5 est le numéro parfait: la sensibilité du personnage et le fait que cet album me donne à réfléchir sur la vie.
J'ai apprécié l'ambiance, notamment des 2 premiers tomes. L'intrigue est bien ficelée et le dessin de qualité. 4/5 pour les 2 premiers, 3/5 pour le 3ème plus engagé et moins crédible.
Au premier abord, j’ai acheté cette Bd pour le dessin. En effet, les planches étaient superbes. Toutefois, j’avais une certaine appréhension quant au scénario. Je ne sais pourquoi je m’attendais à une histoire et des dialogues de piètres qualités. Quelle ne fut pas ma surprise à sa lecture ! Car c'est une belle histoire bien sympathique traitée avec finesse et poésie. On se trouve plongé dans une épopée fantomatique à la poursuite d'un pirate malveillant ayant pris en otage toute une série d’étranges créatures du bon dieu. Bref, un récit plein de dynamisme où elfes, fantôme et vilain se côtoient, le tout, sous un coup de crayon admirable de maître Sfar. Bref, une bd sans prétention mais, oh combien, efficace.
Hikaru no Go... un manga sur le Go ? Mais c'est quoi le Go ? Haaaa c'est un jeu chinois très très vieux ? avec des pierres blanches et noires ? une sorte de jeu de dames quoi... mouais, ca me m'inspire pas des masses tout ca... enfin bon, on me l'a preté, je vais le lire (tout du moins les 1ers tomes)
Donc je lis les 1er tomes, ca part tout doucement, Hikaru est un djeunz comme les autres sauf que la il va se faire envouter par Sai, un ancien maître de Go... En fait, on decouvre le Go avec Hikaru, on suit sa progression etc...
Heureusement que le manga n'est pas porté uniquement sur le Go, il y a aussi tout la partie relationnel de Hikaru, sa rivalité avec Akira Toya, sa relation avec Sai etc etc...
Enfin bref, tout ca pour dire que sans s'en rendre compte, j'avais deja lu les 12 tomes parus de la série aujourd'hui ! Et j'ai vraiment aimé ! Je me suis pris au jeu (de Go), l'histoire est vraiment interessant, l'evolution de l'histoire m'a plus etc etc.
Le dessin est vraiment bon lui aussi, tantot net, précis, clair et tantot humoristique a souhaite lorsque la situation s'y prett, une reussite ;)
Bref, Hikaru no Go merite vraiment qu'on s'y attarde :)
Voici donc la nouvelle production signée Jean Van Hamme ! Cette fois, ce remarquable auteur s'attaque au monde très feutré de la diplomatie avec en toile de fond un sujet au combien brûlant : l’adhésion de la Turquie à l’Europe…
Van Hamme lance ici sa première série dont le héros est une femme. Ce premier album nous permet de découvrir au moyen de flash backs le passé relativement trouble de Suzan/Shania, notre héroïne de charme. Certains ressorts du scénario, quoique classiques, posent les bases d'un nouvel univers bien construit.
Coté dessins, Jean Van Hamme collabore avec Philippe Aymond dont le trait réaliste et classique convient totalement à ce type d'histoire. En outre, cela reste en droite ligne de mes séries fétiches : Alpha, Largo Winch, Wayne Shelton, XIII.
Après l’arrêt programmé de sa série phare XIII, Van Hamme nous propose avec "Lady S" un nouveau récit d’espionnage que le public devrait suivre.
La première chose qui m'a frappé en lisant cet ouvrage c'est que j'ai eu du mal à le situer dans un genre en particulier. Cet album est, en fait, un mélange de manga et de comics. Je pense que ce mariage est dû aux origines de l'auteur. Oui, Derek Kirk Kim est américano-coréen.
On retrouve ces influences également dans le scénario. Celui-ci est plutôt réussi. Le ton est très frais et l'humour est omniprésent. Pourtant, le thème principal du récit est très sérieux. Le scénariste nous sensibilise au regard des autres face aux personnes differentes. Il nous pousse également à nous demander quelle attitude devons-nous adopter face à l'intolérence et aux préjugés. Pourquoi la fierté est-elle toujours plus forte que l'amour et l'amitié? Avouer ses erreurs demande souvent beaucoup d'abnégation. Tous ces thèmes et ses questions sont abordés, ici, avec justesse et subtilité à travers le portrait de deux amis, Simon et Nancy. Ces deux jeunes adultes sont très attachants. On partage leurs petits soucis avec beaucoup de plaisir, nos deux héros étant confrontés à un cas de concience différent. J'ai beaucoup aimé la manière avec laquelle l'auteur présente ses personnages. Pourtant, en lisant cet album, j'ai eu parfois l'impression d'être indiscret tellement leurs confidences sont sincères et réalistes. D'une certaine manière, j'ai eu le sentiment d'avoir vécu les même émotions.
La narration n'est pas à négliger. Elle ne manque pas de piment et de plus, le ton est très actuel.
D'un point de vue graphique, le traît de Kim est franchement convaincant. On remarque que le dessinateur a déjà acquit une certaine maturité dans son travail. On sent de sa part, une réelle volonté de vouloir bien faire et c'est un pari tout à fait réussi.
Comme je l'ai dit plus haut, ses influences sont clairement américano-japonaises. La planche qui caractérise le mieux ce mélange de genres se trouve à la page 47. On y voit un couple (Eddy et Jane). Lui, a un look très américain dans sa démarche et elle, un visage typiquement issu des meilleurs mangas japonais. C'est assez curieux mais la sauce prend bien. J'ai tout de suite acroché à son style de dessin.
J'ai bien aimé également certains passages sans textes où les images sont parlantes d'elle-mêmes. C'est un exercice assez difficile et qui demande un certain talent.
J'en conclu que Derek Kirk Kim est très doué.
Voilà donc une premère oeuvre qui, je pense, ne passera pas inaperçue.
Same difference est vraiment un album très réussi et il est clair que je le recomande chaudement !
A lire....................d'urgence !
J’ai enchaîné les 3 tomes ce dimanche et voilà une bonne bd.
En fait, je trouve le dessin pas vraiment exceptionnel, parfois pas beau et la mise en couleur peut être bizarre par moment. On ne comprend pas tout non plus. Le découpage fait un peu brouillon, il y a des moments où il faut cogiter pour comprendre ce qu’il se passe, qui intervient et les transitions sont un peu brutales entre les différentes scènes.
On peut pas dire que le dessin soit le point fort de ces trois tomes, même si certaines planches sont quand même magnifiques.
Le style, à mon avis, plait ou ne plait pas, mais a au moins l’avantage de ne pas laisser sans réaction.
Mais là où cette série prend de la hauteur, là où elle se distingue des autres, c’est dans son histoire, sa narration, l’ambiance qu’elle arrive à créer. On se sent obligé d’aller de l’avant dans cette bd, parce qu’on se sent oppressé par ces 1200m d’eau au dessus de la tête, on se sent confiné dans la carcasse de ce sous marin, et on est dans l’expectative, dans l’angoisse de savoir ce qu’abrite ce sanctuaire…
C’est une bd qu’on vit, qui procure des sensations au lecteur, et pas un espèce de pétard mouillé de l’angoisse, non, un vrai truc qui nous prend à l’intérieur et qui nous force à avancer comme elle force à faire avancer Hamish au fond du sanctuaire.
Je trouve que c’est une bd dure. La fin, que je trouve pas mauvaise, (et c’est pas évident pour une fin) laisse peu de place à l’espoir. On ne peut pas dire que l’on referme le dernier tome avec un grand sourire sur le visage. Mais c’est bien aussi parfois, surtout quand on y a cru…
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Toussaint 66
Une bonne BD effectivement dont seule la fin, quoiqu'assez poétique, m'a un peu déçue. Le reste, notamment le début à l'église, est bien tordant, assez déjanté parfois, et extrêmement original. Je ne suis pas du tout d'accord avec Cassidy: l'Afrique ne sert nullement de carte postale mais est bien le cadre, réaliste et parfaitement retranscrit, d'une aventure teintée de nostalgie. Cette Afrique est effectivement racontée à travers les yeux d'un blanc mais l'époque elle-même, quoique jamais explicite, m'apparait plus proche du milieu du siècle que des années 2000. Il y a, dans cette BD, un côté road-trip initiatique et voyage au coeur de l'âme très réussi, comme le dessin, savoureux et vivant.
Le Chat du Rabbin
J'ai été bluffé. J'avais lu quelques bouquins de Sfar (hors les Donjon), qui m'avaient laissé quelque peu sur ma faim. Souvent bâclés, trop rocambolesques, même si un esprit brillant transparaissait entre les cases... Pour Le Chat du Rabbin, Sfar fait preuve d'une maîtrise exceptionnelle du sens du récit : il parvient à rendre passionnant un récit essentiellement théologique, ce qui n'est pas une mince affaire. En quelques phrases entre le rabbin et le chat, il nous permet de saisir (enfin, aux Goï) l'essence de la religion juive, via des couleurs, une truculence et du naturel. j'ai toujours du mal avec son dessin, mais le reste est tellement virtuose que ça s'oublie vite. Un classique.
L'Auberge du Bout du Monde
Difficile de donner un avis tranché sur cette Bd. En effet, il est trop tôt. Mais j'hésite vraiment à mettre 5 car j'ai l'impression que c'est une série qui va nous étonner. Au niveau du dessin, cela me fait un peu penser au dessin de Sorel et j'aime beaucoup (bien qu’à mes yeux, Sorel est un brin meilleur). Au niveau de l'histoire, tout se tient très bien. Pour moi, c'est vraiment le point fort de cette BD et cela me fait plaisir car je trouve cela rare. Il y a du contenu et cela ne part pas en vrille. L'histoire se suit. C'est compréhensible et la cerise sur le gâteau, ce n’est pas ennuyeux. Que demander de plus ! Bref, à suivre....avec grand intérêt.
5 est le numéro parfait
C’est... spécial ! Spécial, par les dessins d’Igort, qui sortent de l’ordinaire. Il y a une recherche graphique qui n’est pas pour me déplaire, et si je n’aime pas du tout certains dessins, il y en a d’autres que j’ai vraiment appréciés. Spécial par la couleur: un album tout en bleu. Spécial par le scénario: l’histoire d’un homme de main de la mafia, qui est devenu un vieil homme et qui va soudain "revivre". Il va se démener, il va tout chambouler... Il semble en fait courir après quelque chose de vain. Et je crois que c’est surtout ça qui m’a plu dans 5 est le numéro parfait: la sensibilité du personnage et le fait que cet album me donne à réfléchir sur la vie.
Zambada
J'ai apprécié l'ambiance, notamment des 2 premiers tomes. L'intrigue est bien ficelée et le dessin de qualité. 4/5 pour les 2 premiers, 3/5 pour le 3ème plus engagé et moins crédible.
Petrus Barbygère
Au premier abord, j’ai acheté cette Bd pour le dessin. En effet, les planches étaient superbes. Toutefois, j’avais une certaine appréhension quant au scénario. Je ne sais pourquoi je m’attendais à une histoire et des dialogues de piètres qualités. Quelle ne fut pas ma surprise à sa lecture ! Car c'est une belle histoire bien sympathique traitée avec finesse et poésie. On se trouve plongé dans une épopée fantomatique à la poursuite d'un pirate malveillant ayant pris en otage toute une série d’étranges créatures du bon dieu. Bref, un récit plein de dynamisme où elfes, fantôme et vilain se côtoient, le tout, sous un coup de crayon admirable de maître Sfar. Bref, une bd sans prétention mais, oh combien, efficace.
Hikaru no Go
Hikaru no Go... un manga sur le Go ? Mais c'est quoi le Go ? Haaaa c'est un jeu chinois très très vieux ? avec des pierres blanches et noires ? une sorte de jeu de dames quoi... mouais, ca me m'inspire pas des masses tout ca... enfin bon, on me l'a preté, je vais le lire (tout du moins les 1ers tomes) Donc je lis les 1er tomes, ca part tout doucement, Hikaru est un djeunz comme les autres sauf que la il va se faire envouter par Sai, un ancien maître de Go... En fait, on decouvre le Go avec Hikaru, on suit sa progression etc... Heureusement que le manga n'est pas porté uniquement sur le Go, il y a aussi tout la partie relationnel de Hikaru, sa rivalité avec Akira Toya, sa relation avec Sai etc etc... Enfin bref, tout ca pour dire que sans s'en rendre compte, j'avais deja lu les 12 tomes parus de la série aujourd'hui ! Et j'ai vraiment aimé ! Je me suis pris au jeu (de Go), l'histoire est vraiment interessant, l'evolution de l'histoire m'a plus etc etc. Le dessin est vraiment bon lui aussi, tantot net, précis, clair et tantot humoristique a souhaite lorsque la situation s'y prett, une reussite ;) Bref, Hikaru no Go merite vraiment qu'on s'y attarde :)
Lady S.
Voici donc la nouvelle production signée Jean Van Hamme ! Cette fois, ce remarquable auteur s'attaque au monde très feutré de la diplomatie avec en toile de fond un sujet au combien brûlant : l’adhésion de la Turquie à l’Europe… Van Hamme lance ici sa première série dont le héros est une femme. Ce premier album nous permet de découvrir au moyen de flash backs le passé relativement trouble de Suzan/Shania, notre héroïne de charme. Certains ressorts du scénario, quoique classiques, posent les bases d'un nouvel univers bien construit. Coté dessins, Jean Van Hamme collabore avec Philippe Aymond dont le trait réaliste et classique convient totalement à ce type d'histoire. En outre, cela reste en droite ligne de mes séries fétiches : Alpha, Largo Winch, Wayne Shelton, XIII. Après l’arrêt programmé de sa série phare XIII, Van Hamme nous propose avec "Lady S" un nouveau récit d’espionnage que le public devrait suivre.
Same Difference
La première chose qui m'a frappé en lisant cet ouvrage c'est que j'ai eu du mal à le situer dans un genre en particulier. Cet album est, en fait, un mélange de manga et de comics. Je pense que ce mariage est dû aux origines de l'auteur. Oui, Derek Kirk Kim est américano-coréen. On retrouve ces influences également dans le scénario. Celui-ci est plutôt réussi. Le ton est très frais et l'humour est omniprésent. Pourtant, le thème principal du récit est très sérieux. Le scénariste nous sensibilise au regard des autres face aux personnes differentes. Il nous pousse également à nous demander quelle attitude devons-nous adopter face à l'intolérence et aux préjugés. Pourquoi la fierté est-elle toujours plus forte que l'amour et l'amitié? Avouer ses erreurs demande souvent beaucoup d'abnégation. Tous ces thèmes et ses questions sont abordés, ici, avec justesse et subtilité à travers le portrait de deux amis, Simon et Nancy. Ces deux jeunes adultes sont très attachants. On partage leurs petits soucis avec beaucoup de plaisir, nos deux héros étant confrontés à un cas de concience différent. J'ai beaucoup aimé la manière avec laquelle l'auteur présente ses personnages. Pourtant, en lisant cet album, j'ai eu parfois l'impression d'être indiscret tellement leurs confidences sont sincères et réalistes. D'une certaine manière, j'ai eu le sentiment d'avoir vécu les même émotions. La narration n'est pas à négliger. Elle ne manque pas de piment et de plus, le ton est très actuel. D'un point de vue graphique, le traît de Kim est franchement convaincant. On remarque que le dessinateur a déjà acquit une certaine maturité dans son travail. On sent de sa part, une réelle volonté de vouloir bien faire et c'est un pari tout à fait réussi. Comme je l'ai dit plus haut, ses influences sont clairement américano-japonaises. La planche qui caractérise le mieux ce mélange de genres se trouve à la page 47. On y voit un couple (Eddy et Jane). Lui, a un look très américain dans sa démarche et elle, un visage typiquement issu des meilleurs mangas japonais. C'est assez curieux mais la sauce prend bien. J'ai tout de suite acroché à son style de dessin. J'ai bien aimé également certains passages sans textes où les images sont parlantes d'elle-mêmes. C'est un exercice assez difficile et qui demande un certain talent. J'en conclu que Derek Kirk Kim est très doué. Voilà donc une premère oeuvre qui, je pense, ne passera pas inaperçue. Same difference est vraiment un album très réussi et il est clair que je le recomande chaudement ! A lire....................d'urgence !
Sanctuaire
J’ai enchaîné les 3 tomes ce dimanche et voilà une bonne bd. En fait, je trouve le dessin pas vraiment exceptionnel, parfois pas beau et la mise en couleur peut être bizarre par moment. On ne comprend pas tout non plus. Le découpage fait un peu brouillon, il y a des moments où il faut cogiter pour comprendre ce qu’il se passe, qui intervient et les transitions sont un peu brutales entre les différentes scènes. On peut pas dire que le dessin soit le point fort de ces trois tomes, même si certaines planches sont quand même magnifiques. Le style, à mon avis, plait ou ne plait pas, mais a au moins l’avantage de ne pas laisser sans réaction. Mais là où cette série prend de la hauteur, là où elle se distingue des autres, c’est dans son histoire, sa narration, l’ambiance qu’elle arrive à créer. On se sent obligé d’aller de l’avant dans cette bd, parce qu’on se sent oppressé par ces 1200m d’eau au dessus de la tête, on se sent confiné dans la carcasse de ce sous marin, et on est dans l’expectative, dans l’angoisse de savoir ce qu’abrite ce sanctuaire… C’est une bd qu’on vit, qui procure des sensations au lecteur, et pas un espèce de pétard mouillé de l’angoisse, non, un vrai truc qui nous prend à l’intérieur et qui nous force à avancer comme elle force à faire avancer Hamish au fond du sanctuaire. Je trouve que c’est une bd dure. La fin, que je trouve pas mauvaise, (et c’est pas évident pour une fin) laisse peu de place à l’espoir. On ne peut pas dire que l’on referme le dernier tome avec un grand sourire sur le visage. Mais c’est bien aussi parfois, surtout quand on y a cru…