Les derniers avis (48381 avis)

Par Don Lope
Note: 3/5
Couverture de la série Quarterback
Quarterback

Comme d'habitude, Chauvel propose avec "Quarterback" une série sobre et efficace mais dont l'intérêt doit être bien moindre à la relecture, tant tout repose sur le mystère entourant la disparition de trois joueurs de football. J'ai eu un vrai plaisir à suivre cette enquête, même si je trouve que pour une fois Chauvel manque un peu de réalisme en se plongeant dans un monde qu'il connaît mal (rien à voir par exemple avec la foule de détails dont il nous abreuve dans "Ce qui est à nous"). Les numéros des joueurs (un quarterback ne porte pas de numéro 90), la soi-disante légende du football, plus grand quarterback de tous les temps, qui est en même temps le plus grand receveur de l'histoire (chose impossible, on ne se fait pas des passes à soi-même) et d'autres petites choses montrent que l'enquête de Chauvel s'inscrit dans le milieu sportif mais que celui-ci aurait pu être le monde du curling, pour peu qu'il y ait de l'argent en jeu. Chauvel réfrène également son utilisation de flash back, mais propose par contre une évolution chronologique segmentée, en suivant plusieurs personnages qui se croisent peu ou pas. C'est maîtrisé, globalement assez clair et assez original. Le dessin est vraiment hésitant dans le premier tome mais Kerfriden prend de l'assurance à mesure que l'intrigue avance. Rien d'exceptionnel, mais il arrive à gommer les imperfections de proportions notamment qui gâchaient un peu le premier tome.

17/11/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 3/5
Couverture de la série Comptine d'Halloween
Comptine d'Halloween

Pour trouver un peu d'originalité à "Comptines d'Halloween", il faut y mettre du sien (et plus encore). Dans le style "Slash movies", on a du mal à voir une once d'originalité. Beaucoup moins humoristique et distancié que "Scream" ou "Les griffes de la nuit", cette BD est plus à rapprocher de "La nuit des masques", très efficace dans le genre horreur mais manquant cruellement de second degré (quoique le film de Carpenter n'en soit, involontairement, pas toujours dépourvu). Il n'en reste qu'une fois oublié cela, on est face à une série très efficace (bouclée en trois tomes, qui plus est), utilisant parfaitement tous les poncifs du genre dans une sorte de synthèse parfaite de tout ce que vous avez vu auparavant. Le dessin est parfois un peu maniéré, comme s'il se donnait un style film d'horreur (des gueules très stéréotypées, par exemple) mais au final assez réussi. Il est cependant dommageable que l'assassin puisse être deviné aussi facilement à la fin du premier tome, les auteurs auraient-ils fait exprès? A choisir, préférez-lui tout de même l'excellent et plus récent "Dans la nuit", des mêmes auteurs, toujours dans la même collection.

17/11/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 3/5
Couverture de la série Gros dégueulasse
Gros dégueulasse

Toutes les pages de "Gros dégueulasse" ne sont pas réussies, on touche même parfois un peu le fond (enfin moi c'est pas ce que je préfère chez Reiser). Par contre certains gags sont vraiment hilarants, et le personnage créé par l'auteur est quand même bien tordant. Un gag particulièrement excellent montre gros dégueulasse se pointant faire un baby sitting et expliquer aux parents, qui attendaient une étudiante catholique, que tout le pinard qu'il emporte est utile car ça lui évitera de piquer dans la cave et fera de lui quelqu'un de méchant une fois ivre, ce qui avec les fréquents cambriolages, est un avantage certain. Je déconseille l'achat en neuf tant le prix me paraît excessif.

17/11/2003 (modifier)
Couverture de la série Bob et Bobette
Bob et Bobette

Avis provisoire : J'ai découvert cette série récemment en lisant l'album 92 je crois. Je ne suis pas ressorti de ma lecture aussi désappointé que les autres aviseurs de cette série, mais est-ce dû à mon unique lecture et à mon enthousiasme pour cette univers assez spécial dans lequel évoluent Bob et Bobette? J'aime bien les persos et les situations dans lesquelles ils se retrouvent. J'en ai 2 autres à lire, peutêtre que la lassitude me gagnera quant à la diversité des scénarios du fait qu'il me reste à lire les numéros 150 et je ne sais plus lequel. Je ne conseille pas l'achat de ces albums, car il y en a beaucoup, et je trouve qu'en lire un de temps en temps doit être plaisant tandis qu'en lire beaucoup n'appelerait pas le même jugement.

17/11/2003 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Bec-en-fer
Bec-en-fer

Note approximative : 2.5/5 J'ai relu un "Bec-En-Fer" récemment et j'ai été intrigué... D'un côté, j'y ai retrouvé ce que je n'aimais pas étant gosse, c'est-à-dire une intrigue trop fouillis, un dessin, une mise en page et une façon d'insérer le texte qui n'aident pas à la compréhension, ainsi que ces personnages dessinés avec leurs yeux mi-clos comme s'ils étaient en permanence shootés ce qui m'agace prodigieusement (quoique moins que dans Sylvain et Sylvette). De l'autre, j'ai trouvé une foule de détails historiques intéressants, des dessins pas mauvais, un humour pas toujours bon mais bien présent, des personnages assez marrants et originaux et des scénarios pas que pour les gamins. Bref, une série en demi-teinte qui m'intéressait étant gamin par le côté chevaliers en armures et intrigues médiévales humoristiques, mais qui reste lourde à lire et difficile à apprécier.

17/11/2003 (modifier)
Par Ilghorg
Note: 3/5
Couverture de la série Fléau.world
Fléau.world

Voilà une nouvelle série de Morvan très intéressante ! L'histoire est bien ficelée, on voyage avec beaucoup de plaisir dans ce monde virtuel variant avec la realité, et le dessin est atractif, il n' y a qu'à regarder la couverture ! Bref, une nouvelle série qui s'annonce comme l'une des meilleures de la collection fictions !

16/11/2003 (modifier)
Couverture de la série Bleu
Bleu

(Attention, 600ème avis. Il est un peu verbeux, d’autant plus que « Bleu » ne l’est pas du tout) Il y a sûrement beaucoup à dire de cet album, et probablement plus autour de ce petit fascicule entièrement bleu, sans titre ni légende ni parole ailleurs que dans le rabat de la troisième de couverture que sur l’album lui-même. Quoique… Autour de « Bleu », on pourra dire que Trondheim fait de l’esbroufe, qu’il pond un truc pour le vendre et se faire de l’argent ou faire parler de lui. (Comme le libraire chez qui je l’ai acheté, qui répétait joyeusement « C’est de l’arnaque ! ». Hum… ) Que « Bleu » est du foutage de gueule, qu’il ne signifie rien, que ce n’est pas de la BD, etc., ad nauseam. Pas de problème sur ce point, de nombreux gens le soulèveront après moi et ne manqueront pas d’y glisser une connotation assassine. Enfin bon. Petites suggestions de réponses / débats : il ne va pas se vendre beaucoup, et fait par un auteur inconnu il serait probablement passé inaperçu. Passé ces considérations, supposons que Trondheim a voulu faire quelque chose d’atypique et voyons ce qu’on peut essayer de trouver sur l’album lui-même. Le graphisme est très minimaliste. Fond uniforme, formes simples, couleurs homogènes. Pas de cases, mais les dessins sont répartis comme s’ils étaient disposés dans un gaufrier. La première question qui se pose est probablement celle de la signification du dessin… Dans la pyramide d’abstraction partant d’un dessin réaliste à la « Blueberry » par exemple vers des dessins de plus en plus abstraits comme « Tintin » puis les patates de Trondheim, « Bleu » est encore au-delà. Déjà « Mister O » était rudimentaire, mais là c’est bien plus poussé ! Le signifié est donc très faible, et la part d’interprétation laissée au lecteur assez forte. On peut donc y voir à peu près ce que l’on veut, mais ce qui me paraît très évident, c’est une espèce d’amibe qui interagit avec son environnement, de façon à la fois simple et complexe. Comme lorsqu’elle mange, qu’elle rencontre une autre amibe, qu’elle se transforme (mutation ?), qu’elle se reproduit, etc. Certes. Mais ces interactions apparemment simples donnent lieu à des effets assez incompréhensibles, et les règles que l’on essaie d’échafauder au fur et à mesure des « péripéties » qui ont lieu ne marchent pas toujours. Par ailleurs les dessins des amibes et des points se composent parfois pour donner des espèces de monstres, minimalistes mais sympas. Alors qu’est-ce que ça donne ? Eh bien ça donne un ouvrage à relire, à décrypter, sur lequel on essaie de plaquer du sens (que ce sens relève de la volonté de l’auteur ou que celui-ci ait fait « un peu n’importe quoi » en laissant l’imagination du lecteur faire le reste n’y change évidemment rien). Corollaire : ça plaira à très, très peu de monde. Lisez-le si vous aimez Trondheim et vous prendre la tête sur des trucs abscons. Sinon, c’est parfaitement inutile.


Un sujet sur BDparadisio traite de Bleu, et Trondheim y fait une petite réponse que je reproduis ici même : "[...] comme vous n'aurez pas l'occasion de lire une interview de moi sur ce sujet, ni sur un autre sujet d'ailleurs, et que vous avez avancé des arguments interessants, voire intelligents, et quelques questions en passant, je vais tacher d'être bref sur mon rapport avec Bleu, sans chercher à me justifier. L'idée est parti en premier lieu avec un numéro de Bile Noire dans lequel il y avait un espace "bande dessinée abstraite". Le deuxième morceau est venu de Fabrice Parme qui m'a dit que ce serait amusant de faire un album avec une couverture d'une seule couleur, sans aucune indication. Troisièmement, effectivement, je suis joueur, j'aime les défis (même les défis idiots) et je me suis dit que ce serait intéressant de faire un album abstrait avec une couverture unie. Souvent, en fait, je fais des albums que j'aimerais lire. Donc, j'aimerais en lire d'autres, des albums de bd abstraites, et pour ça, vous tous, pas besoin de savoir dessiner. J'ai écrit le découpage de cet album en environ 4 fois une heure (sur plusieurs jours) et je l'ai dessiné en 4 heures (pas pour la performence mais parce qu'il n'y avait pas besoin de plus de temps et que je ne voulais pas faire d'esthétisme avec des formes souples et lissées). Donc un album réalisé en 8 heures, chez moi, pas pour un truc en public. Il y a une histoire, mais il est vrai que la bd muette est déjà difficile à lire, mais la bd muette et abstraite encore plus. Je ne sais pas combien je vendrai de ces livres et je pense pouvoir dire honnêtement que je m'en fiche. Si j'avais voulu faire oeuvre artistique, j'aurai demandé un grand format, cartonné, avec du beau papier épais pour faire livre d'art et le vendre plus cher. Donc, ce machin bleu, c'est juste un machin bleu. Chacun le prend comme il veut, et si ça peut ouvrir une voie pour la bd abstraite, tant mieux. [...]"

16/11/2003 (modifier)
Couverture de la série Genèses Apocalyptiques
Genèses Apocalyptiques

Je me permets de poster un second avis pour cette BD, car j'ai un second avis. J'aime me remettre en question, nuancer mes propos, pour parfois aller jusqu'à me contredire. J'ai relu ce petit album, en me laissant quelques semaines de mise à distance. Et sans que je me l'explique réellement, ça m'a plu... Peut-être n'étais-je pas dans les bonnes conditions lors de la première lecture, peut-être ai-je été trop déconcerté par rapport à ce que je m'attendais à lire ? (je misais beaucoup sur l'optique de remise en question) Le fait est que là l'humour m'a touché, la poésie de l'ensemble m'a happé, et j'ai passé un excellent moment. Je reviens poster car mon 1er avis me gêne. Non pas qu'il ait été excessif, il a été ce qu'il a été, mais que je ne m'y retrouve plus. A lire pour vous faire votre propre avis. :) Ancien avis: Note: 2/5 Après avoir lu vos avis, décrivant cette petite BD comme quelque chose au dessin minimaliste (bon, rien d'étonnant) qui nous pousse à la remise en question, je me suis décidé à l'acquérir... Et puis rien qu'avec un titre pareil, cela en valait déjà la peine... Je pense que je vais franchement "nuancer" vos très positifs avis. Bon, Trondheim nous met en scène différentes génèses possibles dans des histourinettes sympathoches, mais qui cassent franchement pas des briques. C'est assez absurde, cela ne mène nulle part, (la première m'a fait sourire, mais ensuite, c'est répétitif...) et la dimension de remise en question s'opère une fois le livret (très joli au demeurant) clos : "heu... dois-je suivre les avis sur Bdthèque ?" En tous cas, confirmation pour moi que, malgré mon respect pour l'auteur, à qui on ne peut enlever le mérite de contribuer à faire bouger les choses dans le domaine de la BD, et de le faire plutôt bien, je n'accroche décidemment pas à ce qu'il fait (à l'exeption d'un ou deux Lapinot et Donjon, et surtout le 1er Vénézia). Je ne conseille pas l'achat de cet album... peut-être à lire ?

16/11/2003 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
Couverture de la série L'Ombre de l'échafaud
L'Ombre de l'échafaud

Le commissaire Picon et le capitaine Renoir, que tout oppose, sont forcés de faire équipe ensemble pour élucider l’enlèvement mystérieux du professeur Brignou. En parallèle, 2 brigands notoires (Antoine et Louis Dor) vont, bien malgré eux, se frotter au spectre, étrange individu qui serait impliqué dans L’Affaire Brignou. Ce récit rappelle les enquête policières du début du siècle, à ceci près que le fantastique fait figure d’élément central. L’histoire, intéressante, est plutôt bien amenée par Masbou. Cela commence par un banal cambriolage, tout ce qu’il y a de plus rationnel, puis le fantastique fait son apparition... alternant scènes humoristique et d’horreur. Par contre, les planches de Cerqueira manquent cruellement d’audace dans le découpage (trop classique, trop monotone) ! De plus, les dessins semi-réalistes, pourtant bons à la base, sont fort petits et les détails trop nombreux. Bref, à l’image de la couverture, le graphisme ne me plaît pas des masses. C’est sûr, j’emprunterai la suite de la série car le scénario accroche suffisamment, mais je n’y investirai pas dedans.

15/11/2003 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
Couverture de la série Monsieur Noir
Monsieur Noir

Je viens de découvrir Griffo avec Petit Miracle. Son graphisme m’a d’emblée séduit, me poussant de la sorte à regarder de plus près ses réalisations précédentes, dont Monsieur Noir. La lecture de Monsieur Noir m’a laissé exactement la même impression qu’à EXJulien. A savoir, un diptyque avec un gros potentiel regorgeant de trouvailles originales qui restent malheureusement inexploitées. Cela aurait pu, malgré tout, donner quelque chose d’intéressant si la fin avait été tout autre. En effet, elle déçoit beaucoup en ce sens qu’elle clôt le récit de manière trop prévisible. Le plus de la série est plutôt à chercher du côté du graphisme de Griffo. Il a un trait très personnel et bien léché, qui se rapproche par moment de celui d’Yslaire. Malheureusement, la mise en couleurs gâche le rendu des planches par des tons trop ternes et délavés.

15/11/2003 (modifier)