Ma note représente mon ressenti, et ne concerne pas la qualité de l'album, qui elle mériterait bien ses 4 étoiles. Car graphiquement c'est très maîtrisé. Ne vous laissez pas tomper par un style très underground : c'est totalement volontaire, et d'une nature proche de celle du récit : "Esthétique de la mocheté", en quelque sorte. Nina est en effet franchement moche, et c'est la fascination qu'elle éveille chez le narrateur qui est le moteur de l'histoire. Dès lors la plongée dans le glauque et le malsain s'amorce, et la mocheté de Nina passe de l'aspect physique à l'aspect moral. La relation montrée est totalement malsaine, il n'y a vraiment rien à sauver, et y voir les personnages s'y déchirer provoque un vrai malaise. De ce point de vue l'album est une franche réussite. Il faut aussi lui reconnaître une crédibilité, une réalité vraiment remarquables. Maintenant ça m'a vraiment fichu mal à l'aise, d'où une note de ressenti assez mauvaise.
Une BD assez spéciale dans son traitement scénaristique. Effectivement, elle porte sur l'histoire d'un explorateur célèbre en insistant bien sur le flou qu'apporte l'Histoire en elle-même puisque la vie de Caboto a été rapportée de diverses manières par divers historiens de l'époque. Le début de la BD insiste donc bien sur le fait que les auteurs ont du choisir eux-mêmes un visage pour leur personnage puisque plusieurs représentations de lui existaient, qu'ils ont dû choisir une portion infime seulement de sa vie à raconter (un voyage) et que même dans ce voyage, il y a des zones d'ombre qu'ils ont dû imaginer et dont ils nous font ensuite part des différentes possibilités durant le récit en nous disant "voilà ce qui aurait pu se passer par exemple".
Ca donne un récit particulier, un peu surprenant, mais au final, j'ai bien aimé ce traitement de l'Histoire et de ses flous à la manière justement d'un explorateur qui tente de remplir de son mieux des zones d'ombre sur une carte inachevée.
Pour autant, l'histoire en elle-même de cette BD ne m'a vraiment pas captivé ni marqué. L'ayant lu hier soir, j'en ai déjà oublié la moitié, c'est dire si ça m'a marqué... C'est plus son traitement et sa reflexion sur les flous de l'Histoire et de l'exploration qui m'a marqué.
Quant au graphisme si particulier de Mattoti, il faut aimer. Je persiste à lui trouver un côté angoissant, comme dans Feux ou Labyrinthes du même auteur, mais j'arrive également à ressentir son côté esthétique dans les oeuvres précédentes comme ici. Ceci dit, même si je trouve ces planches esthétiques, je ne les trouve pas pour autant vraiment belles. Leurs couleurs, la force de Mattoti, ne me plaisent justement pas trop. Et je trouve que le côté volontairement épuré de ces dessins réduit à mes yeux la profondeur du récit.
C'est vraiment une question de goût.
Une oeuvre particulière et intéressante mais pas totalement réussie pour moi.
Cotton Kid est une série divertissante dont la filiation du dessin de Conrad (pardon, Pearce) avec celui de Morris ne passe pas inaperçu. Il faut dire que Léturgie et Conrad sont des anciens nègres du papa de Luky Luke dont l’entente ne devait pas être au beau fixe. D’ailleurs, si mes souvenirs sont bons, je crois que Morris a intenté un procès contre les auteurs de Cotton Kid pour plagiat manifeste.
Mais faisons fi de tout ceci et attardons nous sur les qualités intrinsèques de cette série. Chaque tome est construit selon le même canevas mais dont les histoires, à chaque fois renouvelées, évitent de tomber dans l’ennui et la facilité. Les albums sont truffés de références diverses, de personnages connus (mais pas encore à l’époque) et de dialogues incisifs, voire jouissifs par moment (notamment les réflexions entre les esclaves noirs de la plantation). Même si la relation entre Kid et son grand frère (travaillant pour la célèbre agence matrimoniale de détectives privés Pinkerton) est un peu cliché, elle parfaitement rodée et sert bien le récit. De plus, le dessin de Pearce est efficace et ne perds pas en qualité (contrairement à celui de Morris). C’est donc une bd très agréable à lire et chaudement conseillée.
Bref, un bon 3 étoiles ! :)
Je n’ai pas hurlé de rire en lisant "Pat Boon", tout au plus souri de certaines situations. J’avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire qui est, pour le moins, déconcertante. Au début, on a l’impression d’une succession de strips indépendants alors qu’il s’agit bel et bien d’un seul et même récit, celui de Pat Boon, scindé en chapitres dont chacun représente un chassé-croisé de différents personnages récurrents qui n’ont, à priori, rien à voir avec ce petit être malchanceux et qui viennent interférer avec les avatars que connaît ce dernier (la petite vieille hystérique, le chanteur noir, les Klux,...).
Côté dessins, j'apprécie le style graphique de Winshluss qui fait furieusement penser aux cartoons US des années 30-50.
Au final, et après une deuxième lecture, j’ai trouvé cette histoire particulière juste sympa à lire. Toutefois, il semble que je n’y ai pas pris le même plaisir que Tout’s, ThePatrick, ArzaK ou encore Marv’. Dommage pour moi ...
Note approximative : 2.5/5
Encore une fois, je dois l'admettre, Serpieri dessine très bien. Son style est réaliste, avec des femmes bien en chair, mais il a vraiment du talent. En outre, il s'y entend pour dessiner des scènes de western (il a d'ailleurs dessiné également un album de l'Histoire du Far-West).
Par contre, je trouve qu'au niveau de la narration, ce n'est pas vraiment ça. Ce n'est pas vraiment un problème de mise en page qui est un peu confuse mais assez efficace, mais plutôt de la narration de l'histoire elle-même. L'histoire peine un peu à se laisser suivre, avec des transitions brutales et quelques dialogues assez peu naturels.
Quant à l'histoire, elle se résume assez vite et même si elle n'est pas mauvaise, je ne la trouve pas transcendante.
Ca se laisse lire mais ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Voilà une série qui ne manque pas de qualité.
Elle bénéficie d'un dessin tout à fait correct, pas exceptionnellement beau mais exempt de défaut et très agréable à lire.
Ensuite, elle a pour décor un univers de marine civile tout à fait réaliste et prenant à la fois. L'intrigue du premier cycle est très bonne, dosée exactement comme il faut. C'est intelligent et bien foutu.
Le reproche que je pourrais formuler maintenant, c'est que cette même intrigue a été étalée sur 4 tomes là où j'en aurais facilement vu deux fois moins. L'histoire est un peu étalée en longueur, avec quelques moments moins palpitants et largement moins prenants. Et au final, on se retrouve avec une série bien faite mais sans grande originalité puisque l'originalité du décor "Marine Marchande" se retrouve diluée dans une histoire "Aventure-Enquête" assez banale.
Sympa mais pas indispensable.
La première constatation qui me vient à l'esprit c'est que la collection "Expresso" démarre plutôt bien. A l'image d'Incognito ne faillit pas à la règle.
Le scénario est développé avec beaucoup de justesse. L'auteur nous raconte, ici, les mésaventures d'un jeune homme qui a le sentiment d'être ignoré de tous, jusqu'au jour qu'il fait la connaissance de Bérénice. L'histoire est plutôt bien racontée. Plus on avance dans le récit, plus on sent que la relation entre nos deux héros évolue.
De ce fait, on apprend à mieux cerner leur personnalité, ce qui les rend attachant.
Le dessin de Grégory Mardon ( "Vague à L'âme" ) est assez réussi. Le traît de l'auteur met bien en valeur les expressions des visages.
J'ai particulièrement bien aimé les passages où l'on voit les personnages en contre-jour. J'ai trouvé cela, graphiquement, très réussi.
Et puis, les pages 48, 49 et 50 sont à mettre en valeur également. On peut y voire, ce que j'appellerais, un délire sexuel proche du cauchemar mettant en valeur une certaine volupté malsaine. Je dois dire que le résultat est assez impressionnant.
Grégory Mardon est un auteur à suivre. Son travail est vraiment de qualité et je ne peux que conseiller l'achat d'Incognito.
Cet album a le mérite d'être interessant et c'est donc à conseiller !
Disons le tout de suite, cette note somme toute moyenne, s'explique par le graphisme de Labiano, que j'ai trouvé nettement inférieur à son travail sur Dixie road. Je le trouve en effet, trés raide, avec des dysharmonies physiques dont Arzak a déjà parlé, mais qui m'ont gêné à maintes reprises dans ma lecture !
Reste l'essentiel quand même, le scénar de Desberg. En fait, j'ai acheté la bd, sur son nom, tant cet auteur ne m'a jamais déçu. Et cette fois ci encore, avec une intrigue qui tient bien la route, il m'a embarqué dans un voyage intéressant. J'attends donc avec impatience, la suite pour réévaluer ma note. Parce qu'au bout du compte, pour moi en tous les cas, la bonne bd c'est aussi une bonne histoire. Et je ne doute pas qu'avec Desberg, ce sera évident au fil des tomes.
Cette BD est l'adaptation du scénario de Robocop 2 tel que Miller l'avait souhaité à l'origine (selon les dires de Steven Grant dans son avant propos).
Et au vu du contenu cela me semble vrai, le fait que Miller illustre la couverture et y appose son nom, donne du crédit à cette adaptation.
Les thèmes cher à Miller sont présents, les immondes pourris, le héros dur à cuire qui ne renonce jamais et des scènes de violence sans concessions.
Sur l'histoire dans ce premier volume on n'apprend pas grand chose... on retrouve les personnages des films ainsi que la corporation OCP, présente elle aussi dans les films.
Il y a pas mal d'action, beaucoup de sang et une ambiance proche des oeuvres de Miller que sont Hard-boiled ou Lady liberty.
Les dessins sont très, très détaillés, c'est presque trop, les visages sont expressifs jusqu'à l'exagération. Mais l'aspect général n'est pas désagréable, loin de là. Le découpage est dynamique, parfait pour les scènes d'action.
Un premier tome assez riche sur la forme, mais au fond un peu creux. Robocop reste divertissant mais j'attends de voir la suite avant de conseiller l'achat.
Si vous n'appréciez pas le côté "bourrin" des oeuvres de Frank Miller, il est évidemment inutile de s'intéresser à cette BD.
Très proche du mythique "Lanfeust" (enfin Mythique... pas pour moi), cette série est agréable à lire. Sans être très originale, on passe un bon moment de détente.
Les dessins s'améliorent au fil des 3 tomes déjà parus.
Sympa!
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Ripple - Une prédilection pour Tina
Ma note représente mon ressenti, et ne concerne pas la qualité de l'album, qui elle mériterait bien ses 4 étoiles. Car graphiquement c'est très maîtrisé. Ne vous laissez pas tomper par un style très underground : c'est totalement volontaire, et d'une nature proche de celle du récit : "Esthétique de la mocheté", en quelque sorte. Nina est en effet franchement moche, et c'est la fascination qu'elle éveille chez le narrateur qui est le moteur de l'histoire. Dès lors la plongée dans le glauque et le malsain s'amorce, et la mocheté de Nina passe de l'aspect physique à l'aspect moral. La relation montrée est totalement malsaine, il n'y a vraiment rien à sauver, et y voir les personnages s'y déchirer provoque un vrai malaise. De ce point de vue l'album est une franche réussite. Il faut aussi lui reconnaître une crédibilité, une réalité vraiment remarquables. Maintenant ça m'a vraiment fichu mal à l'aise, d'où une note de ressenti assez mauvaise.
Caboto
Une BD assez spéciale dans son traitement scénaristique. Effectivement, elle porte sur l'histoire d'un explorateur célèbre en insistant bien sur le flou qu'apporte l'Histoire en elle-même puisque la vie de Caboto a été rapportée de diverses manières par divers historiens de l'époque. Le début de la BD insiste donc bien sur le fait que les auteurs ont du choisir eux-mêmes un visage pour leur personnage puisque plusieurs représentations de lui existaient, qu'ils ont dû choisir une portion infime seulement de sa vie à raconter (un voyage) et que même dans ce voyage, il y a des zones d'ombre qu'ils ont dû imaginer et dont ils nous font ensuite part des différentes possibilités durant le récit en nous disant "voilà ce qui aurait pu se passer par exemple". Ca donne un récit particulier, un peu surprenant, mais au final, j'ai bien aimé ce traitement de l'Histoire et de ses flous à la manière justement d'un explorateur qui tente de remplir de son mieux des zones d'ombre sur une carte inachevée. Pour autant, l'histoire en elle-même de cette BD ne m'a vraiment pas captivé ni marqué. L'ayant lu hier soir, j'en ai déjà oublié la moitié, c'est dire si ça m'a marqué... C'est plus son traitement et sa reflexion sur les flous de l'Histoire et de l'exploration qui m'a marqué. Quant au graphisme si particulier de Mattoti, il faut aimer. Je persiste à lui trouver un côté angoissant, comme dans Feux ou Labyrinthes du même auteur, mais j'arrive également à ressentir son côté esthétique dans les oeuvres précédentes comme ici. Ceci dit, même si je trouve ces planches esthétiques, je ne les trouve pas pour autant vraiment belles. Leurs couleurs, la force de Mattoti, ne me plaisent justement pas trop. Et je trouve que le côté volontairement épuré de ces dessins réduit à mes yeux la profondeur du récit. C'est vraiment une question de goût. Une oeuvre particulière et intéressante mais pas totalement réussie pour moi.
Cotton Kid
Cotton Kid est une série divertissante dont la filiation du dessin de Conrad (pardon, Pearce) avec celui de Morris ne passe pas inaperçu. Il faut dire que Léturgie et Conrad sont des anciens nègres du papa de Luky Luke dont l’entente ne devait pas être au beau fixe. D’ailleurs, si mes souvenirs sont bons, je crois que Morris a intenté un procès contre les auteurs de Cotton Kid pour plagiat manifeste. Mais faisons fi de tout ceci et attardons nous sur les qualités intrinsèques de cette série. Chaque tome est construit selon le même canevas mais dont les histoires, à chaque fois renouvelées, évitent de tomber dans l’ennui et la facilité. Les albums sont truffés de références diverses, de personnages connus (mais pas encore à l’époque) et de dialogues incisifs, voire jouissifs par moment (notamment les réflexions entre les esclaves noirs de la plantation). Même si la relation entre Kid et son grand frère (travaillant pour la célèbre agence
matrimonialede détectives privés Pinkerton) est un peu cliché, elle parfaitement rodée et sert bien le récit. De plus, le dessin de Pearce est efficace et ne perds pas en qualité (contrairement à celui de Morris). C’est donc une bd très agréable à lire et chaudement conseillée. Bref, un bon 3 étoiles ! :)Pat Boon
Je n’ai pas hurlé de rire en lisant "Pat Boon", tout au plus souri de certaines situations. J’avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire qui est, pour le moins, déconcertante. Au début, on a l’impression d’une succession de strips indépendants alors qu’il s’agit bel et bien d’un seul et même récit, celui de Pat Boon, scindé en chapitres dont chacun représente un chassé-croisé de différents personnages récurrents qui n’ont, à priori, rien à voir avec ce petit être malchanceux et qui viennent interférer avec les avatars que connaît ce dernier (la petite vieille hystérique, le chanteur noir, les Klux,...). Côté dessins, j'apprécie le style graphique de Winshluss qui fait furieusement penser aux cartoons US des années 30-50. Au final, et après une deuxième lecture, j’ai trouvé cette histoire particulière juste sympa à lire. Toutefois, il semble que je n’y ai pas pris le même plaisir que Tout’s, ThePatrick, ArzaK ou encore Marv’. Dommage pour moi ...
L'indienne blanche
Note approximative : 2.5/5 Encore une fois, je dois l'admettre, Serpieri dessine très bien. Son style est réaliste, avec des femmes bien en chair, mais il a vraiment du talent. En outre, il s'y entend pour dessiner des scènes de western (il a d'ailleurs dessiné également un album de l'Histoire du Far-West). Par contre, je trouve qu'au niveau de la narration, ce n'est pas vraiment ça. Ce n'est pas vraiment un problème de mise en page qui est un peu confuse mais assez efficace, mais plutôt de la narration de l'histoire elle-même. L'histoire peine un peu à se laisser suivre, avec des transitions brutales et quelques dialogues assez peu naturels. Quant à l'histoire, elle se résume assez vite et même si elle n'est pas mauvaise, je ne la trouve pas transcendante. Ca se laisse lire mais ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Tramp
Voilà une série qui ne manque pas de qualité. Elle bénéficie d'un dessin tout à fait correct, pas exceptionnellement beau mais exempt de défaut et très agréable à lire. Ensuite, elle a pour décor un univers de marine civile tout à fait réaliste et prenant à la fois. L'intrigue du premier cycle est très bonne, dosée exactement comme il faut. C'est intelligent et bien foutu. Le reproche que je pourrais formuler maintenant, c'est que cette même intrigue a été étalée sur 4 tomes là où j'en aurais facilement vu deux fois moins. L'histoire est un peu étalée en longueur, avec quelques moments moins palpitants et largement moins prenants. Et au final, on se retrouve avec une série bien faite mais sans grande originalité puisque l'originalité du décor "Marine Marchande" se retrouve diluée dans une histoire "Aventure-Enquête" assez banale. Sympa mais pas indispensable.
Incognito
La première constatation qui me vient à l'esprit c'est que la collection "Expresso" démarre plutôt bien. A l'image d'Incognito ne faillit pas à la règle. Le scénario est développé avec beaucoup de justesse. L'auteur nous raconte, ici, les mésaventures d'un jeune homme qui a le sentiment d'être ignoré de tous, jusqu'au jour qu'il fait la connaissance de Bérénice. L'histoire est plutôt bien racontée. Plus on avance dans le récit, plus on sent que la relation entre nos deux héros évolue. De ce fait, on apprend à mieux cerner leur personnalité, ce qui les rend attachant. Le dessin de Grégory Mardon ( "Vague à L'âme" ) est assez réussi. Le traît de l'auteur met bien en valeur les expressions des visages. J'ai particulièrement bien aimé les passages où l'on voit les personnages en contre-jour. J'ai trouvé cela, graphiquement, très réussi. Et puis, les pages 48, 49 et 50 sont à mettre en valeur également. On peut y voire, ce que j'appellerais, un délire sexuel proche du cauchemar mettant en valeur une certaine volupté malsaine. Je dois dire que le résultat est assez impressionnant. Grégory Mardon est un auteur à suivre. Son travail est vraiment de qualité et je ne peux que conseiller l'achat d'Incognito. Cet album a le mérite d'être interessant et c'est donc à conseiller !
Black Op
Disons le tout de suite, cette note somme toute moyenne, s'explique par le graphisme de Labiano, que j'ai trouvé nettement inférieur à son travail sur Dixie road. Je le trouve en effet, trés raide, avec des dysharmonies physiques dont Arzak a déjà parlé, mais qui m'ont gêné à maintes reprises dans ma lecture ! Reste l'essentiel quand même, le scénar de Desberg. En fait, j'ai acheté la bd, sur son nom, tant cet auteur ne m'a jamais déçu. Et cette fois ci encore, avec une intrigue qui tient bien la route, il m'a embarqué dans un voyage intéressant. J'attends donc avec impatience, la suite pour réévaluer ma note. Parce qu'au bout du compte, pour moi en tous les cas, la bonne bd c'est aussi une bonne histoire. Et je ne doute pas qu'avec Desberg, ce sera évident au fil des tomes.
RoboCop
Cette BD est l'adaptation du scénario de Robocop 2 tel que Miller l'avait souhaité à l'origine (selon les dires de Steven Grant dans son avant propos). Et au vu du contenu cela me semble vrai, le fait que Miller illustre la couverture et y appose son nom, donne du crédit à cette adaptation. Les thèmes cher à Miller sont présents, les immondes pourris, le héros dur à cuire qui ne renonce jamais et des scènes de violence sans concessions. Sur l'histoire dans ce premier volume on n'apprend pas grand chose... on retrouve les personnages des films ainsi que la corporation OCP, présente elle aussi dans les films. Il y a pas mal d'action, beaucoup de sang et une ambiance proche des oeuvres de Miller que sont Hard-boiled ou Lady liberty. Les dessins sont très, très détaillés, c'est presque trop, les visages sont expressifs jusqu'à l'exagération. Mais l'aspect général n'est pas désagréable, loin de là. Le découpage est dynamique, parfait pour les scènes d'action. Un premier tome assez riche sur la forme, mais au fond un peu creux. Robocop reste divertissant mais j'attends de voir la suite avant de conseiller l'achat. Si vous n'appréciez pas le côté "bourrin" des oeuvres de Frank Miller, il est évidemment inutile de s'intéresser à cette BD.
Les Forêts d'Opale
Très proche du mythique "Lanfeust" (enfin Mythique... pas pour moi), cette série est agréable à lire. Sans être très originale, on passe un bon moment de détente. Les dessins s'améliorent au fil des 3 tomes déjà parus. Sympa!