Les derniers avis (47927 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Frère Boudin
Frère Boudin

Ce n'est que maintenant que je découvre cette BD alors qu'elle est scénarisée par Greg que j'aime beaucoup et mise en images par Claude Marin, le même qui a dessiné nombre des aventures de Mickey de mon enfance (début des années 80). Prise avec le recul des années, je trouve que cette série n'est pas mal mais elle manque tout de même singulièrement de rythme de nos jours. Le dessin est sympathique. Très fluide, maîtrisé et dynamique dans son ensemble, je lui reproche tout de même la trop grossière expressivité de ses personnages. Les sourires figés et outrés que les personnages arborent presque tout le temps a le don de m'irriter, comme il m'irritait déjà enfant sur le visage de Mickey et son entourage tel que Claude Marin les dessinait. C'est rond et plaisant, mais cela manque un peu de finesse pour un lecteur adulte. Quant à l'histoire, elle est simplement résumée : le périple d'un bon moine du nord de la France jusqu'à l'Afrique pour y apporter le tibia sacré d'un saint, avec rencontres et gentilles péripéties à la clé. C'est plaisant mais j'ai peine à me passionner pour les aventures du souriant Frère Boudin. Comme à l'habitude de Greg quand il fait de l'humour, les textes et dialogues sont nombreux. Et même s'ils sont bien écrits et pleins de petites trouvailles humoristiques, ils sont trop nombreux pour maintenir une vraie dynamique de lecture. En outre, l'humour et notamment les fréquents jeux de mots sont un peu lourds. Ils sont à la fois enfantins dans leur manque de finesse mais aussi adultes par leurs contenus difficilement compréhensibles à mon avis par un enfant. Ceci dit, j'ai quand même sincèrement rigolé à certaines répliques et certains gags vraiment réussis, mais hélas un peu trop rares dans l'ensemble. Et puis il y a le fait que la série s'arrête au second tome alors que l'intrigue n'était vraiment pas achevée. Dommage, j'aurais bien aimé en voir la fin. Bref, une série sympathique et qui doit ravir les nostalgiques de l'époque, de l'humour de Greg et du dessin de Claude Marin, mais qui aura sans doute de la peine à passionner les jeunes lecteurs modernes.

23/03/2007 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 3/5
Couverture de la série Gord
Gord

Belle série de science-fiction qui raconte les aventures de Gord, présumé assassin, jeté sur une planète terre devenue la prison d'un monde futuriste et donc retournée à une sauvagerie totale où des bandes organisées s'affrontent pour toutes sortes de richesses. Un peu inspirées de Mad Max pour les ambiances et la violence de l'ensemble, à la différence des décors qui n'ont rien d'exotiques, ces intrigues sont menées à toute vitesse par des dialogues ciselés signés Franz et un dessin classique mais efficace de Denayer. Sans être marquante pour son originalité, cette série propose une galerie de crapules tout à fait réjouissante. Cela nous vaut une lecture agréable et délassante. D'autant plus que les rapports du héros avec sa fiancée sont finement analysés, d'autant que Gord n'a rien d'un super-héros. Sa vulnérabilité en fait un personnage attachant qui met bien en valeur l'univers cruel où il a échoué. Il faut noter que le quatrième et dernier album de la série, écrit par Denayer, nous vaut un dénouement un peu trop facile et théâtral.

23/03/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Sang du Dragon
Le Sang du Dragon

Cette série mêle avec originalité piraterie au 18e siècle et fantasy bretonne. Il en résulte une intrigue assez surprenante même si sa trame reste classique. Le dessin est bon et agréable à lire. Techniquement, rien à redire, si ce n'est un léger manque de maîtrise en matière d'éléments marins et de bateaux. Mais n'est pas Bourgeon qui veut dans ce domaine. Et le reste du dessin n'en est pas moins tout à fait bon. Je suis cependant un peu réticent à son style un peu rond et juvénile et ses couleurs qui donnent l'impression qu'il conviendrait mieux à une histoire pour un lectorat plus jeune que celui auquel le scénario semble s'adresser. Quant au récit, j'apprécie donc son originalité. Sa narration est également fluide et plaisante. Sans être complètement captivé ni émerveillé, j'ai lu le premier tome avec plaisir et intérêt. Mais j'attends la suite pour voir si le récit prend davantage d'ampleur.

23/03/2007 (modifier)
Par klechko
Note: 3/5
Couverture de la série L'Enragé
L'Enragé

L’histoire de ce diptyque est assez commune (peut-être trop) et axée sur le besoin de reconnaissance d’un jeune des quartiers essayant de trouver son salut dans la pratique de la boxe… Toutefois c’est bien raconté, cohérent et plaisant à lire (même si j’en espérais mieux). Le trait est énergique et approprié pour cette histoire. A lire.

23/03/2007 (modifier)
Par klechko
Note: 3/5
Couverture de la série Gil St André
Gil St André

Après lecture de l’intégrale des 5 premiers tomes : Je pense que je n’aurais jamais lu cette série si les éditions Glénat n’avaient pas sorti cette petite intégrale de poche en noir et blanc à moins de 10 euros. Même si le scénario ressemble fort à certains scénarii de films, celui-ci est tout à fait cohérent, son déroulement est dynamique et l’on ne s’y ennuie pas. Ceci étant le minimum de ce que j’attends d’un bon polar, c’est réussi et déjà pas si mal. Les dessins sont classiques pour le genre et assez réussis. Je n’ai donc pas été déçu et je vous conseille l’achat de la petite intégrale. Par contre, pour l’achat de la série en albums classiques, je pense que cela ne vaut pas le coup.

23/03/2007 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Neige
Neige

Mon avis porte sur le premier cycle, autrement dit les 5 premiers tomes, réunis en une intégrale demi-format chez Glénat. Ce qui frappe d'entrée, c'est la qualité des dessins. Ca c'est de la bonne BD franco-belge, ma bonne dame ! Christian Gine est tout de même l'un des chefs de file de cette génération très réaliste. Et on voit pourquoi. Il n'y a pas une erreur de proportion, de perspective, dans ses personnages, ses décors, ses bâtiments. C'est impeccable. Sur le plan de l'histoire, c'est un étrange mélange de post-apocalyptique, de poésie et de théâtre. Post-apocalyptique, parce que c'est vraiment le genre de cette série. De poésie parce que les mots de Didier Convard sont beaux, très beaux, et du théâtre parce que ça ressemble à une énorme dramatique, où le destin s'amuse à jouer avec les amours, les destins... Et le cadre de Venise se prête bien à ça. J'ai moins apprécié les deux épisodes se passant dans la ville éternelle, car j'ai du mal avec tout ce decorum... Mais pour le reste, "Neige" est une belle série, un classique.

23/03/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Castaka
Castaka

Castaka, une série qui s'appréhende pour le lecteur que je suis avec intérêt et crainte. Intérêt et envie de retrouver le meilleur de La Caste des Méta-barons, ses débuts avec les baroques mais crédibles Othon, Aghnar et leurs proches. Mais aussi crainte de voir cette nouvelle série prendre la voie nettement plus mystique et à la crédibilité très discutable des derniers Méta-barons et de la fin de la série Les Technopères. Au final, pas de mauvaise surprise et plutôt un bon espoir pour la suite avec le premier tome de Castaka. Ce n'est plus Gimenez au dessin mais Das Pastoras qui prend la relève. Et c'est plutôt une belle découverte à mes yeux. Son trait est à la fois proche et différent de celui de Gimenez. Différent parce qu'il a son propre style bien sûr, au niveau de l'encrage et du trait, mais il fait en sorte que les planches de Castaka se rapprochent visuellement parlant de celles de La Caste des Méta-barons. Cela tient bien sûr au design des personnages, décors et véhicules, mais cela tient aussi beaucoup à la colorisation à mes yeux. En effet, vis-à-vis des couleurs, autant Das Pastoras utilise une technique différente de celle de Gimenez, autant il exploite une palette de couleurs très similaire. Le rendu est donc vraiment dans la lignée du dessin de La Caste des Méta-barons que j'appréciais déjà beaucoup. En outre, toujours sur le plan de la colorisation, certains corps sont véritablement peints de manière impressionnante, à la manière de tableaux classiques Renaissance. A noter par exemple une très belle fresque guerrière en double page dans ce premier tome. Seul reproche que je ferais au style de Das Pastoras, je trouve les bouches de ses personnages souvent moches, parfois simiesques, parfois éructant des dents squelettiques. Le récit s'entame sur une reprise du combat de Othon face à son beau-père le vieux Castaka, histoire déjà racontée dans le hors-série La Maison des Ancètres de La Caste des Méta-barons. Mais le récit de la lignée Castaka qui s'en suit sera nettement plus long que dans le hors-série et repart aux origines de cette famille. Nous découvrons alors un récit aussi baroque que les débuts des Méta-Barons, mettant en scène des combattants dans l'esprit d'honneur des samourais. Combats violents, règles d'honneur, et quand l'ennemi des Castaka les provoquera de manière honteuse et lâche, il engendra de leur part ruses guerrières et violences exacerbées dans le but de massacrer tous ceux de son clan. On retrouve dans ce récit les habitudes de Jodorowsky : les réactions exacerbées des personnages qui préfèrent se trancher la gorge dans une effusion de sang plutôt que de faillir à leur code d'honneur, un jeune garçon bâtard dont la vie passera du stade d'étalon reproducteur à celle de paria détesté de tous, des relations conflictuelles et troubles entre parents d'une même famille, de difficiles rites initiatiques dès le plus jeune âge, une mise en place à la manière d'un drame antique et tragique, etc. Le lecteur habitué du scénariste sera en terrain conquis. Avec cependant, une bonne part de mysticisme en moins pour ce premier tome, ce qui permet de mieux apprécier le récit en ce qui me concerne. Au niveau des reproches maintenant, disons que l'on peut regretter une légère impression de déjà-vu puisque ce récit familial et baroque rappellera bien évidemment les deux autres séries du même genre de Jodorowsky La Caste des Méta-barons et Les Technopères. Déjà-vu qui ici n'est pas compensé par une quelconque originalité dans ce récit qui s'entame puisque les Castaka ont beau être impressionnants et complexes, ils n'en restent pas moins de simples guerriers et futurs pirates et ne présentent pas les mêmes surcapacités presque gothiques des Méta-Barons, ni l'univers mi-virtuel mi-réel des Technopères. En résumé, Castaka manque un peu d'une accroche qui donnerait vraiment envie au lecteur d'en savoir plus et de lire la suite. C'est juste un récit plaisant et bien raconté pour le moment, mais qui demande encore à s'épanouir. A noter aussi au niveau des petits reproches une coquille dans une bulle narrative qui m'a induit ensuite en erreur, quand on apprend que les Castaka portent la bannière blanche et leurs ennemis le rouge, alors qu'ensuite c'est l'inverse qui a lieu en pratique. Ceux qui ont aimé les débuts de La Caste des Méta-barons devraient aimer Castaka. Cependant, il faudra peut-être encore attendre un peu pour que cette série montre qu'elle apporte vraiment quelque chose de neuf dans ce domaine de récit.

23/03/2007 (modifier)
Par Manu Temj
Note: 3/5
Couverture de la série Léna (Le Long Voyage de Léna)
Léna (Le Long Voyage de Léna)

C'est amusant comme certains reprochent à cet album sa lenteur et son parti pris contemplatif... C'est pourtant justement ce qui en fait tout l'intérêt !!! L'errance de cette femme, dont on ne sait rien ou presque sinon qu'elle n'est pas une professionnelle de la barbouserie, qui sert de "facteur" dans une complexe histoire d'espionnage qui nous échappe en partie... Et puis cette Europe de l'Est un peu fantasmée, partagée entre ses traditions séculaires, les stigmates de la guerre froide et les enjeux géopolitiques actuels, quelque part entre le Sceptre d'Ottokar, les aventures de Max Fridman et les romans de Le Carré... Le premier univers réussi par Christin depuis bien longtemps et qui colle si parfaitement au dessin de Juillard, à son goût pour les paysages calmes, les ambiances de fin de journée et les jolies femmes ! Si j'avais un reproche à faire à cette album c'est justement cette fin brutale, qui nous explique "enfin" les motivations de la Dame. Bon sang, j'aurais tellement préféré qu'on n'en sache rien, que Christin pousse son analyse de la décadence des idéologies jusqu'à nous proposer l'acte "gratuit" d'une femme perdue, simplement motivée par sa volonté d'exister... Hélas non, on retombe dans un manichéisme bas de plafond, un banal acte de vengeance personnelle, dommage ! Je me suis demandé en refermant cet album pourquoi ce choix scénaristique final. Quand je vois que certains y voient pour leur part la seule raison de "sauver" cet album je comprends un peu mieux. Je n'ai pas pour ma part du tout "reçu" cet album de cette façon-là...

22/03/2007 (modifier)
Par angus
Note: 3/5
Couverture de la série Aziyadé
Aziyadé

En 1876, Pierre Loti, jeune officier de marine de passage à Salonique, croise le chemin d’Aziyadé, jeune femme appartenant au harem d’un dignitaire turc. Ils vont vivre ensemble une folle et brève passion au milieu des parfums et des mystères de l’Orient. Quand Pierre Loti débarque à Salonique, le 16 mai 1876, il est loin de se douter que le regard d’une jeune et belle turque aux yeux verts va bouleverser sa vie. L’empire ottoman vit ses dernières heures alors que commence pour nos deux personnages une puissante histoire d’amour. L’adaptation par Franck Bourgeron du roman éponyme de Pierre Loti est plutôt réussie. La narration est lente et mélancolique et traduit assez bien l’ambiance langoureuse de l’Orient. Néanmoins, si les textes, extraits pour la plupart du récit original, sont d’une beauté envoûtante, les dessins, et plus particulièrement les visages, sont souvent inexpressifs. On a du mal à imaginer derrière les yeux fermés de Pierre Loti la passion dévorante qui l’anime. De plus, bien que les couleurs soient particulièrement bien choisies, le papier épais et pâle utilisé les rend un peu moins chatoyantes et affadit quelque peu le récit. Heureusement, l’adéquation est parfaite pour la conclusion magistrale de l’album. Cet opus de 126 pages devrait ravir les romantiques et les amateurs d’amours impossibles. A noter l’excellente qualité de l’ouvrage ainsi que la couverture magnifique de Franck Bourgeron.

22/03/2007 (modifier)
Par angus
Note: 3/5
Couverture de la série Quatre
Quatre

Quatre saisons. Quatre lieux. Quatre nouvelles. Autant de récits nous contant les blessures de l’enfance et ses cicatrices indélébiles. « Je suis mort ». C’est par ces mots que s’ouvre la première nouvelle de « Quatre ». Un adolescent, assis sur un banc, se remémore les traumatismes liés à son enfance. C’est le fil conducteur de cet album. Le sujet, grave et oh combien sensible, est traité de façon tout à fait singulière par Bramardi. En effet, tout est suggéré ; les non-dits et les interprétations sont nombreuses. On pense forcément à l’inceste ou à la perte d’un être cher mais rien dans la narration ne permet d’infirmer ou de confirmer ces hypothèses. Cette liberté permet de conserver une certaine distance par rapport au récit. Néanmoins, elle peut laisser le lecteur perplexe et frustré. Le dessin en noir et blanc d’Anton, très expressif, sied parfaitement à l’ambiance noire de l’histoire. Aucun sourire mais des regards pénétrants qui en disent long sur les souffrances des personnages. Cet opus est en définitive très déroutant. On ressent à sa lecture une sensation de mal-être sans vraiment toucher du doigt son origine. Il peut plaire, toucher, émouvoir ou laisser complètement indifférent.

22/03/2007 (modifier)