Tome 2
Même si c’est un peu à contrecœur, je dois l’admettre, la seconde partie de ce diptyque est une déception. La fin du premier volet m’avait pourtant laissé dans de bonnes dispositions, mais celles-ci se sont quelque peu effilochées à la lecture, jusqu'à ce dénouement un peu ridicule.
Tout d’abord, on ne reviendra pas sur la qualité du dessin, et c’est assurément le point fort d’ « American Parano ». L’atmosphère du San Francisco des sixties est toujours aussi plaisante, et on continue à prendre plaisir à admirer le trait moderne et stylisé de Lucas Varela, agrémenté d’une bichromie à dominante rouge terracotta et bleu horizon. Alors forcément, on se demande pourquoi ça n’a pas aussi bien fonctionné qu’avec « Le Labo », la précédente collaboration des auteurs, réjouissante comédie vintage sur la genèse des ordinateurs individuels.
Car en effet, l’ouvrage pêche davantage par son scénario. Celui-ci s’essouffle assez vite, à l’image de l’enquête de Kimberly Tyler qui piétine… L’intrigue a tendance à partir un peu dans tous les sens, avec moult détails qui, s’ils tentent probablement de restituer une certaine réalité de l’époque, ne paraissent à première vue ni vraiment indispensables ni significatifs. Au fil des pages, les personnages ont l’air de se comporter de manière automatique, y compris Kimberly qui apparaît de moins en moins concernée par son affaire et qui pourtant s’était montrée potentiellement attachante dans le premier épisode, du fait de sa personnalité bien campée. Alors certes, cette froideur peut être en partie due à la ligne claire, qui, si séduisante soit-elle, demeure un peu lisse.
On évitera d’enfoncer le clou avec ce dénouement qui sombre assez platement dans le grand-guignol, et cette révélation finale, un brin incongrue, sur le passé du père de la jeune enquêtrice, qui, on l’imagine, aurait dû nous arracher une larme. L’impression qui domine est que Bourhis semble avoir lâché en cours de route son axe narratif. Malgré un certain potentiel, il survole le sujet et retombe assez vite dans le clichetonneux et le superficiel. Mes attentes concernant ce deuxième chapitre étaient-elles trop fortes pour ma part ? Par tous les diables, c’est loin d’être impossible !
Tome 1
Sous les dehors d’une enquête assez classique, « American Parano », premier volet d’un diptyque policier, nous emmène dans les bas fonds du Frisco de la fin des sixties, ces années où la jeunesse beatnik revendiquait de nouvelles formes de liberté, où les vieilles bâtisses victoriennes se paraient de couleurs psychédéliques. Le scénario d’Hervé Bourhis est plutôt abouti, avec des personnages bien campés, à commencer par celui de Kimberly Tyler, jeune inspectrice un peu coincée et fraîche émoulue de l’académie du Michigan, qui va devoir jouer des coudes dans un milieu très masculine et faire abstraction des regards lubriques et des blagues potaches. En parallèle, elle sera amenée à assumer le deuil de son ex-flic de père mystérieusement décédé, dont elle a décidé d’occuper le modeste logement dans le quartier du Castro.
Ce tome 1 ne révèle rien de sa relation avec ce père qu’elle ne voyait plus guère, constituant une zone d’ombre dans la psyché de la jeune femme, comme on le verra à la fin lors de sa confrontation avec le gourou sataniste Yeval, autre personnage de premier plan. Référence inconsciente ou pas, on pense beaucoup à Hannibal Lecter face à Clarice Starling dans une scène mythique du "Silence des agneaux".
En contrepoint ironique de ce contexte de messes noires, chaque chapitre du livre s’ouvre sur les messages d’une radio locale pop, assénant à l’envi sa propagande « feel good », comme si Jésus (le sauveur toujours vivant dans les cœurs !) avait soudainement épousé la cause hippie…
Le véritable point fort de l’ouvrage est le dessin de Lucas Varela, talentueux auteur argentin dont on a plaisir à admirer la belle ligne claire très graphique, et qui reconstitue à merveille l’ambiance sixties de San Francisco.
Que ce soit pour l’élucidation de ce crime mystérieux ou les révélations concernant la relation compliquée de Tyler avec son père, cet épisode distille suffisamment de mystère pour nous donner envie de découvrir la suite. On relèvera l’excellente playlist, très variée, qui accompagne l’album via QR code, avec quelques tubes mythiques d’une époque bénie en matière de créativité musicale (Scott Mc Kenzie, The Beach Boys, Jefferson Airplane, Otis Redding, The Mamas and The Papas et beaucoup d’autres…).
Deuxième série que je découvre autour du Xénomorphe (après Le Feu et la Roche) et j’avoue que ça reste pas trop mal, ça utilise bien la franchise. En tout cas je n’ai pas boudé mon plaisir et en suis sorti assez satisfait, je continuerai à suivre de loin de bon cœur.
Si je ne dis pas de bêtise, la franchise est dorénavant passée sous la coupe de Disney (une de plus :( , on retrouve bien leur standard (papier) décliné dans tous leurs univers (Marvel, Star Wars …). Càd un scénariste qui assure un run avec de nombreux dessinateurs de leur écurie, puis il passera la main à un autre etc … le résultat n’est pas désagréable mais on sent que c’est un peu plus formaté pour être plus mainstream.
Bon dans le cas présent, la présente série lance la franchise, du coup ça ne se ressent pas trop niveau scénario mais c’est moins vrai pour le dessin.
D’ailleurs, j’ai déjà vu Salvador Larroca plus inspiré, le début est assez tâtonnant surtout si on ajoute des couleurs dégeulasses (la scène du bureau beurk), heureusement ça se corrige par la suite.
Une partie graphique assez moyenne donc, cependant les créatures restent réussies dans leurs représentations, sans toutefois atteindre le niveau des couvertures (à ce propos les nombreuses alternatives proposées à chaque fin de tome sont un beau plus).
Au niveau des scenarii et comme dit plus haut, ça utilise bien l’univers. On sait sur quoi on va tomber mais ça reste bien fait. Précisons que même si les tomes sont chronologiques, ils peuvent se lire en toute indépendance, on ne retrouve pas les mêmes protagonistes. Une histoire complète à chaque fois donc avec comme star principale X versions d’Aliens. Je les ai lu dans l’ordre et j’ai trouvé que l’on montait en puissance à chaque fois.
Le premier mettra à l’honneur des mercenaires/marines, le deuxième des colons et le dernier des synthétiques. Une bonne idée puisqu’à travers eux c’est toute la franchise qui est développée tout doucement, enfin surtout l’époque de 2200 à 2217 (entre alien 3 et 4 pour situer). On a toujours la méchante compagnie Weyland et co, les confrontations perdues d’avance face aux créatures mais aussi quelques hameçons pour l’avenir qui hype plus ou moins, j’aime bien le coup des synthétiques rebelles ou des « mormons » de l’espace … moins l’apparition fugace d’une femme humanoïde alien qui apparaît dans une rêve (?! Ça me fait d’ailleurs plutôt peur ce truc mais on n’en saura pas plus).
Rien d’indispensable mais si vous aimez la franchise, c’est honnête. Why not ?
Après Patrick Dewaere, Bollée s’attaque à une autre biographie d’acteur dans cette nouvelle collection de Glénat dédié au cinéma. Et pas n’importe lequel, puisque Belmondo a pendant plusieurs décennies – qu’on l’apprécie ou pas – incarné une certaine forme de cinéma populaire.
Bollée romance quelque peu son sujet, en faisant se rencontrer Jean-Paul Belmondo avec son sculpteur de père : pendant ses heures de « pose », le fils raconte à son père en les revivant les grands moments de sa vie (le procédé est facile et déjà-vu, mais ça pesse ici). Plutôt de sa carrière d’ailleurs, car Bollée évacue quasiment la vie privée (seule apparait la première femme de Bébel et sur une case Ursula Andress), pour se concentrer sur la carrière cinématographique, et les rencontres déterminantes avec acteurs et réalisateurs. Le découpage en plusieurs chapitres plus ou moins thématiques permet quelques retours en arrière, et permet aussi de balayer large (même si l’album et donc la « revue » de la carrière de J.P. Belmondo s’arrête aux années 1980).
La narration est agréable, et le personnage de Belmondo gagne en épaisseur. Même si aucun sujet pouvant fâcher n’est réellement abordé, car on reste ici dans une biographie bienveillante et classique. Mais les amateurs du cinéma des années 1950-1980 y trouveront sans doute leur compte.
Le dessin de Ponzio est lui aussi très lisible. Son travail n’est pourtant pas exempt de petits défauts, et le rendu ressemble encore pas mal à des photos retravaillées – même si c’est moins flagrant et gênant que dans certaines autres séries.
Les fans du comédien/cascadeur ont en tout cas une idée de cadeau à susurrer au Père Noël.
L’album se laisse lire, il est plutôt sympathique, mais j’en attendais davantage et j’en suis sorti quelque peu déçu.
Le dessin (surtout celui de Flao) est agréable, et propose quelques belles planches. Mais là aussi j’espérais être davantage emporté. Il est vrai qu’il n’y a finalement pas grand-chose à représenter sur ces atolls.
C’est le récit qui m’a laissé le plus sur ma faim. Comme je l’ai dit il se laisse lire – rapidement qui plus est – mais sans vraiment réussir à m’accrocher. Un peu comme le manque de « territoire », il manque dans la narration et « l’histoire » des aspérité, du rythme, quelque chose d’emballant. Au lieu de quoi c’est un peu engourdissant et, sans aller jusqu’à m’ennuyer, j’ai quand même attendu jusqu’au bout les petites choses (témoignage, évènement, connaissance historique ou sociale) à même de me captiver.
Note réelle 2,5/5
Un one-shot qui marque la dernière apparition du trio d'héroïnes de la série originale ''Tokyo Tarareba Girls'' car il semblerait que la suite mette en vedette de nouveaux personnages.
Une des deux copines de l'héroïne principale va se marier et on voit comment se déroule la cérémonie de mariage. L'histoire est sympathique à lire, l'humour fonctionne bien et c'est agréable de revoir des personnages que j'avais bien aimés. Dommage qu'on dirait juste des épisodes habituels de plus, il y a pas la sensation que c'est le grand final, surtout qu'à la fin l'héroïne n'a toujours pas rempli ses objectifs qu'elle a fixés dès le début de la série.
C'est donc un tome sympa à lire si on a aimé la série originale, mais il ne faut pas s'attendre à un truc indispensable. En revanche, les histoires humoristiques courtes présentes à la fin de l'album m'ont paru très lourdes et dispensables.
Dernier album de la trilogie de Rochette sur la montagne et c'est aussi celui qui m'a semblé être le moins bon.
Ce one-shot est sympathique à lire, mais il m'a semblé moins prenant que les deux autres one-shots qui étaient captivants du début jusqu'à la fin. Il faut dire qu'au début cela semble partir dans tous les sens avec des sauts dans le temps. Puis lorsque tout devient cohérent, on voit le talent scénaristique de Rochette qui est capable de prendre des éléments qui semblent trop différents pour faire un tout cohérent et de bien les utiliser. Sauf que même lorsque les thèmes du scénario sont clairs, je trouvais que le résultat était correct sans plus. Le couple ne m'a pas trop touché.
Ce n'est que lorsque les deux personnages revient à la montagne que j'ai trouvé que le scénario était enfin passionnant à lire. C'est dans le dernier tiers que je trouve qu'il y a tous les moments les plus marquants du récit. Comme ci la montagne était une meilleure source d'inspiration pour l'auteur que le milieu d'art parisien.
Le dessin de Rochette est toujours aussi bon pour les paysages.
Les comics US c'est pas mon délire d'ordinaire, mais bon, on me l'a prêté et on m'a juré que c'était incroyable. C'est parti pour un tour donc et en VO s'il vous plait.
Le thèmes abordés sont assez classiques pour de la BD d'anticipation américaine: la télé réalité à n'importe quel prix, le big corpo cynique et evil à souhait, les fondamentalistes catholiques fou de Jesus... La petite subtilité ici c'est le clonage du messi à partir du Saint Suaire comme point de départ, une petite dose d'écologie et d'anarchie en plus, du rock punk bien sur, et pas mal de baston bien bourrin. Pour shématiser, c'est un peu Jesus, le retour qui serait dans le Truman Show avec Schwartzenegger qui joue les baby sitters.
Les persos sont plutot bien définis dans leurs rôles mais on a du mal à accrocher à leur développement. La romance entre Thomas et Gwen s'arrete aussi vite qu'elle a commencé. Ensuite Thomas passe 15 ans aux cotés de Chris et fait office de père de substitution mais il n'y a jamais de vraie connexion qui s'établit entre eux. C'est le plus gros problème que j'ai eu avec cette BD du coup: on n'arrive jamais à adhérer complètement aux personnages et donc à ce qui leur arrive, et les événements s'enchainent finalement de façon assez rapide et parfois même un peu confuse. Tom est le sensé être le héros de cette histoire, on a droit à toute sa "background story", mais n'a que peu de place dans le récit au fur à mesure que l'histoire progresse. C'est un vrai problème parce qu'on a finalement du mal à s'attacher à lui, d'autant qu'il est tout en muscle et en punch lines, donc pas l'archétype de la subtilité.
Coté dessin par contre, c'est en effet une grosse claque. C'est très fort tant sur les personnages tous très bien définis, les corps, les visages, les expressions. Très fort sur les véhicules et les armes aussi. On sent le gros kiffe de Sean Murphy sur les planches les plus "action". Le noir et blanc rend ce futur dystopique tres oppressant et visuellement encore une fois très cohérent. Le découpage est ultra dynamique mais parfois un peu fouilli. Bref ça se lit bien mais c'est un peu long et un peu indigeste au final. Un peu comme dans un bon vieux blockbuster hollywoodien finalement.
J'ai eu du plaisir à lire les premiers épisodes de cette série ( ceux de ma BM). Mon ressenti est proche de celui de Ro même si ma notation est moindre car j'ai quelques réserves pour le moment. Même si on peut considérer cette série comme tout public, elle correspond pour le moment à un lectorat de jeunes filles ados assez sages. Je n'ai pas trouvé de côtés rebelles aux trois sœurs bien mignonnes élevées par leur maman. Les trois premiers épisodes se focalisent sur le caractère d'une sœur : Sarah l'aînée au fort caractère, Cassiopée la romantique et Lucille tournée vers les animaux. Même si le graphisme installe une ambiance assez fantastique on reste dans un scénario réaliste avec des flash back bien utilisés pour découvrir le passé de la famille, la mère(T1), la grand-mère(T2) puis le papa(T4)avec une thématique assez forte sur les difficultés dans les premiers choix amoureux.
Le graphisme de Barbucci est vraiment très abouti avec une grande précision dans les extérieurs surtout pour les ruines ou les vieux bâtiments. Avec une mise en couleur très lumineuse qui donne une ambiance féérique cela renforce cette impression de fantastique qui ne se réalise pas. Cette distorsion entre ce visuel et des conclusions en happy end un peu trop convenues créent un sentiment de manque.
Pour le moment les personnages sont principalement féminins. Leurs expressions sont surtout portées par des yeux disproportionnés. C'est une technique efficace mais un peu facile à mon goût. Enfin difficile d'attribuer un âge aux trois soeurs et à la maman via leur visuel. Les personnages sont peu sexuées ce qui leur donne un visuel de très jeunes ados qui va à l'encontre des thématiques ou de certaines révélations. Cela reste des critiques mineures mais qui me fait garder un (bon) 3 avec la possibilité de monter plus tard. On peut lire les albums de façon indépendante.
Une bonne lecture détente pour un large public dès 10 ans. 3.5
Une collection très inégale, et qui en plus a souvent du mal à tenir son concept, comme ça a été le cas ici. En effet, « L’homme » en question est ici mal identifié (s’agit-il du boulanger, du fou qui s’est accusé et a été la victime expiatoire, nul ne le sait). Et surtout, quel qu’il soit, cet « homme » n’est ici qu’accessoire. Un anonyme certes, mais qui ne joue quasiment aucun rôle en tant que personnage de cette histoire.
Car en fait Duval et Moustey se sont désintéressés de lui pour se concentrer sur l’incendie lui-même, seul « personnage » de l’intrigue. D’ailleurs tous les hommes ou femmes qui traversent l’histoire ne font que passer, on ne s’attache à aucun (à part peut-être Samuel Pepys, diariste contemporain du drame, qui a été la principale source d’information pour les scénaristes).
L’intrigue est donc quasi inexistante. Mais la lecture n’est pas sans intérêt, car les auteurs ont su montrer les mouvements, les avancées furieuses et indomptable de cet incendie qui, pendant plusieurs jours, a ravagé Londres. Cet aspect est bien retranscrit, et donne lieu à une sorte de « visite » guidée du Londres de l’époque, au fur et à mesure qu’elle s’embrase et disparait. C'est ce qui justifie pour moi les trois étoiles à l'arrache.
Le dessin est correct sans plus. Pas toujours très réussi ou lisible dans les détails.
Bref, une lecture anecdotique, qui m’a globalement laissé sur ma faim. Et qui confirme les difficultés pour cette collection à tenir ses engagements : trouver un personnage inconnu mais assez fort pour retranscrire un événement important. Ici l’incendie n’a pas fait que brûler Londres, il a aussi englouti « l’homme ».
Note réelle 2,5/5.
Dessin et scénario font le boulot, c’est une lecture plaisante et très rapide. Du vite consommé qui ne reste pas en mémoire, mais une lecture détente agréable.
Je craignais que Jim n’embarque le lecteur dans une histoire de cul à l’eau de rose, avec situations scabreuses à gogo et nanas bien roulées à poil toutes les deux pages pour masquer le manque d’intérêt de l’histoire – et la couverture laisse quand même penser à ce genre de truc –, mais en fait c’est un peu mieux que ce que je craignais au départ.
Il n’y a pas vraiment de méchant et de gentil, les saloperies sont à peu près réparties sur tous les personnages – même si Calista s’en sort mieux que les autres quand même. Pas de réelle morale non plus pour cette histoire où la notion de fidélité – toute relative – et celle de l’amour propre – dans tous les sens du terme – sont baladées au gré des rebondissements.
Après, il ne faut pas non plus être trop exigeant. L’intrigue n’est pas fouillée, c’est juste un marivaudage où quelques personnages typés – et à la personnalité pas trop fouillée – ne situent pas le curseur au même endroit au niveau de l’estime de soi. Finalement, les désirs les plus raisonnables et la personnalité la plus perverse/hypocrite sont les seuls à réaliser leurs rêves.
A emprunter à l’occasion.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
American Parano
Tome 2 Même si c’est un peu à contrecœur, je dois l’admettre, la seconde partie de ce diptyque est une déception. La fin du premier volet m’avait pourtant laissé dans de bonnes dispositions, mais celles-ci se sont quelque peu effilochées à la lecture, jusqu'à ce dénouement un peu ridicule. Tout d’abord, on ne reviendra pas sur la qualité du dessin, et c’est assurément le point fort d’ « American Parano ». L’atmosphère du San Francisco des sixties est toujours aussi plaisante, et on continue à prendre plaisir à admirer le trait moderne et stylisé de Lucas Varela, agrémenté d’une bichromie à dominante rouge terracotta et bleu horizon. Alors forcément, on se demande pourquoi ça n’a pas aussi bien fonctionné qu’avec « Le Labo », la précédente collaboration des auteurs, réjouissante comédie vintage sur la genèse des ordinateurs individuels. Car en effet, l’ouvrage pêche davantage par son scénario. Celui-ci s’essouffle assez vite, à l’image de l’enquête de Kimberly Tyler qui piétine… L’intrigue a tendance à partir un peu dans tous les sens, avec moult détails qui, s’ils tentent probablement de restituer une certaine réalité de l’époque, ne paraissent à première vue ni vraiment indispensables ni significatifs. Au fil des pages, les personnages ont l’air de se comporter de manière automatique, y compris Kimberly qui apparaît de moins en moins concernée par son affaire et qui pourtant s’était montrée potentiellement attachante dans le premier épisode, du fait de sa personnalité bien campée. Alors certes, cette froideur peut être en partie due à la ligne claire, qui, si séduisante soit-elle, demeure un peu lisse. On évitera d’enfoncer le clou avec ce dénouement qui sombre assez platement dans le grand-guignol, et cette révélation finale, un brin incongrue, sur le passé du père de la jeune enquêtrice, qui, on l’imagine, aurait dû nous arracher une larme. L’impression qui domine est que Bourhis semble avoir lâché en cours de route son axe narratif. Malgré un certain potentiel, il survole le sujet et retombe assez vite dans le clichetonneux et le superficiel. Mes attentes concernant ce deuxième chapitre étaient-elles trop fortes pour ma part ? Par tous les diables, c’est loin d’être impossible ! Tome 1 Sous les dehors d’une enquête assez classique, « American Parano », premier volet d’un diptyque policier, nous emmène dans les bas fonds du Frisco de la fin des sixties, ces années où la jeunesse beatnik revendiquait de nouvelles formes de liberté, où les vieilles bâtisses victoriennes se paraient de couleurs psychédéliques. Le scénario d’Hervé Bourhis est plutôt abouti, avec des personnages bien campés, à commencer par celui de Kimberly Tyler, jeune inspectrice un peu coincée et fraîche émoulue de l’académie du Michigan, qui va devoir jouer des coudes dans un milieu très masculine et faire abstraction des regards lubriques et des blagues potaches. En parallèle, elle sera amenée à assumer le deuil de son ex-flic de père mystérieusement décédé, dont elle a décidé d’occuper le modeste logement dans le quartier du Castro. Ce tome 1 ne révèle rien de sa relation avec ce père qu’elle ne voyait plus guère, constituant une zone d’ombre dans la psyché de la jeune femme, comme on le verra à la fin lors de sa confrontation avec le gourou sataniste Yeval, autre personnage de premier plan. Référence inconsciente ou pas, on pense beaucoup à Hannibal Lecter face à Clarice Starling dans une scène mythique du "Silence des agneaux". En contrepoint ironique de ce contexte de messes noires, chaque chapitre du livre s’ouvre sur les messages d’une radio locale pop, assénant à l’envi sa propagande « feel good », comme si Jésus (le sauveur toujours vivant dans les cœurs !) avait soudainement épousé la cause hippie… Le véritable point fort de l’ouvrage est le dessin de Lucas Varela, talentueux auteur argentin dont on a plaisir à admirer la belle ligne claire très graphique, et qui reconstitue à merveille l’ambiance sixties de San Francisco. Que ce soit pour l’élucidation de ce crime mystérieux ou les révélations concernant la relation compliquée de Tyler avec son père, cet épisode distille suffisamment de mystère pour nous donner envie de découvrir la suite. On relèvera l’excellente playlist, très variée, qui accompagne l’album via QR code, avec quelques tubes mythiques d’une époque bénie en matière de créativité musicale (Scott Mc Kenzie, The Beach Boys, Jefferson Airplane, Otis Redding, The Mamas and The Papas et beaucoup d’autres…).
Alien (Johnson)
Deuxième série que je découvre autour du Xénomorphe (après Le Feu et la Roche) et j’avoue que ça reste pas trop mal, ça utilise bien la franchise. En tout cas je n’ai pas boudé mon plaisir et en suis sorti assez satisfait, je continuerai à suivre de loin de bon cœur. Si je ne dis pas de bêtise, la franchise est dorénavant passée sous la coupe de Disney (une de plus :( , on retrouve bien leur standard (papier) décliné dans tous leurs univers (Marvel, Star Wars …). Càd un scénariste qui assure un run avec de nombreux dessinateurs de leur écurie, puis il passera la main à un autre etc … le résultat n’est pas désagréable mais on sent que c’est un peu plus formaté pour être plus mainstream. Bon dans le cas présent, la présente série lance la franchise, du coup ça ne se ressent pas trop niveau scénario mais c’est moins vrai pour le dessin. D’ailleurs, j’ai déjà vu Salvador Larroca plus inspiré, le début est assez tâtonnant surtout si on ajoute des couleurs dégeulasses (la scène du bureau beurk), heureusement ça se corrige par la suite. Une partie graphique assez moyenne donc, cependant les créatures restent réussies dans leurs représentations, sans toutefois atteindre le niveau des couvertures (à ce propos les nombreuses alternatives proposées à chaque fin de tome sont un beau plus). Au niveau des scenarii et comme dit plus haut, ça utilise bien l’univers. On sait sur quoi on va tomber mais ça reste bien fait. Précisons que même si les tomes sont chronologiques, ils peuvent se lire en toute indépendance, on ne retrouve pas les mêmes protagonistes. Une histoire complète à chaque fois donc avec comme star principale X versions d’Aliens. Je les ai lu dans l’ordre et j’ai trouvé que l’on montait en puissance à chaque fois. Le premier mettra à l’honneur des mercenaires/marines, le deuxième des colons et le dernier des synthétiques. Une bonne idée puisqu’à travers eux c’est toute la franchise qui est développée tout doucement, enfin surtout l’époque de 2200 à 2217 (entre alien 3 et 4 pour situer). On a toujours la méchante compagnie Weyland et co, les confrontations perdues d’avance face aux créatures mais aussi quelques hameçons pour l’avenir qui hype plus ou moins, j’aime bien le coup des synthétiques rebelles ou des « mormons » de l’espace … moins l’apparition fugace d’une femme humanoïde alien qui apparaît dans une rêve (?! Ça me fait d’ailleurs plutôt peur ce truc mais on n’en saura pas plus). Rien d’indispensable mais si vous aimez la franchise, c’est honnête. Why not ?
Belmondo
Après Patrick Dewaere, Bollée s’attaque à une autre biographie d’acteur dans cette nouvelle collection de Glénat dédié au cinéma. Et pas n’importe lequel, puisque Belmondo a pendant plusieurs décennies – qu’on l’apprécie ou pas – incarné une certaine forme de cinéma populaire. Bollée romance quelque peu son sujet, en faisant se rencontrer Jean-Paul Belmondo avec son sculpteur de père : pendant ses heures de « pose », le fils raconte à son père en les revivant les grands moments de sa vie (le procédé est facile et déjà-vu, mais ça pesse ici). Plutôt de sa carrière d’ailleurs, car Bollée évacue quasiment la vie privée (seule apparait la première femme de Bébel et sur une case Ursula Andress), pour se concentrer sur la carrière cinématographique, et les rencontres déterminantes avec acteurs et réalisateurs. Le découpage en plusieurs chapitres plus ou moins thématiques permet quelques retours en arrière, et permet aussi de balayer large (même si l’album et donc la « revue » de la carrière de J.P. Belmondo s’arrête aux années 1980). La narration est agréable, et le personnage de Belmondo gagne en épaisseur. Même si aucun sujet pouvant fâcher n’est réellement abordé, car on reste ici dans une biographie bienveillante et classique. Mais les amateurs du cinéma des années 1950-1980 y trouveront sans doute leur compte. Le dessin de Ponzio est lui aussi très lisible. Son travail n’est pourtant pas exempt de petits défauts, et le rendu ressemble encore pas mal à des photos retravaillées – même si c’est moins flagrant et gênant que dans certaines autres séries. Les fans du comédien/cascadeur ont en tout cas une idée de cadeau à susurrer au Père Noël.
Va'a - Une saison aux Tuamotu
L’album se laisse lire, il est plutôt sympathique, mais j’en attendais davantage et j’en suis sorti quelque peu déçu. Le dessin (surtout celui de Flao) est agréable, et propose quelques belles planches. Mais là aussi j’espérais être davantage emporté. Il est vrai qu’il n’y a finalement pas grand-chose à représenter sur ces atolls. C’est le récit qui m’a laissé le plus sur ma faim. Comme je l’ai dit il se laisse lire – rapidement qui plus est – mais sans vraiment réussir à m’accrocher. Un peu comme le manque de « territoire », il manque dans la narration et « l’histoire » des aspérité, du rythme, quelque chose d’emballant. Au lieu de quoi c’est un peu engourdissant et, sans aller jusqu’à m’ennuyer, j’ai quand même attendu jusqu’au bout les petites choses (témoignage, évènement, connaissance historique ou sociale) à même de me captiver. Note réelle 2,5/5
Tokyo Tarareba Girls Returns
Un one-shot qui marque la dernière apparition du trio d'héroïnes de la série originale ''Tokyo Tarareba Girls'' car il semblerait que la suite mette en vedette de nouveaux personnages. Une des deux copines de l'héroïne principale va se marier et on voit comment se déroule la cérémonie de mariage. L'histoire est sympathique à lire, l'humour fonctionne bien et c'est agréable de revoir des personnages que j'avais bien aimés. Dommage qu'on dirait juste des épisodes habituels de plus, il y a pas la sensation que c'est le grand final, surtout qu'à la fin l'héroïne n'a toujours pas rempli ses objectifs qu'elle a fixés dès le début de la série. C'est donc un tome sympa à lire si on a aimé la série originale, mais il ne faut pas s'attendre à un truc indispensable. En revanche, les histoires humoristiques courtes présentes à la fin de l'album m'ont paru très lourdes et dispensables.
La Dernière Reine (Rochette)
Dernier album de la trilogie de Rochette sur la montagne et c'est aussi celui qui m'a semblé être le moins bon. Ce one-shot est sympathique à lire, mais il m'a semblé moins prenant que les deux autres one-shots qui étaient captivants du début jusqu'à la fin. Il faut dire qu'au début cela semble partir dans tous les sens avec des sauts dans le temps. Puis lorsque tout devient cohérent, on voit le talent scénaristique de Rochette qui est capable de prendre des éléments qui semblent trop différents pour faire un tout cohérent et de bien les utiliser. Sauf que même lorsque les thèmes du scénario sont clairs, je trouvais que le résultat était correct sans plus. Le couple ne m'a pas trop touché. Ce n'est que lorsque les deux personnages revient à la montagne que j'ai trouvé que le scénario était enfin passionnant à lire. C'est dans le dernier tiers que je trouve qu'il y a tous les moments les plus marquants du récit. Comme ci la montagne était une meilleure source d'inspiration pour l'auteur que le milieu d'art parisien. Le dessin de Rochette est toujours aussi bon pour les paysages.
Punk rock Jesus
Les comics US c'est pas mon délire d'ordinaire, mais bon, on me l'a prêté et on m'a juré que c'était incroyable. C'est parti pour un tour donc et en VO s'il vous plait. Le thèmes abordés sont assez classiques pour de la BD d'anticipation américaine: la télé réalité à n'importe quel prix, le big corpo cynique et evil à souhait, les fondamentalistes catholiques fou de Jesus... La petite subtilité ici c'est le clonage du messi à partir du Saint Suaire comme point de départ, une petite dose d'écologie et d'anarchie en plus, du rock punk bien sur, et pas mal de baston bien bourrin. Pour shématiser, c'est un peu Jesus, le retour qui serait dans le Truman Show avec Schwartzenegger qui joue les baby sitters. Les persos sont plutot bien définis dans leurs rôles mais on a du mal à accrocher à leur développement. La romance entre Thomas et Gwen s'arrete aussi vite qu'elle a commencé. Ensuite Thomas passe 15 ans aux cotés de Chris et fait office de père de substitution mais il n'y a jamais de vraie connexion qui s'établit entre eux. C'est le plus gros problème que j'ai eu avec cette BD du coup: on n'arrive jamais à adhérer complètement aux personnages et donc à ce qui leur arrive, et les événements s'enchainent finalement de façon assez rapide et parfois même un peu confuse. Tom est le sensé être le héros de cette histoire, on a droit à toute sa "background story", mais n'a que peu de place dans le récit au fur à mesure que l'histoire progresse. C'est un vrai problème parce qu'on a finalement du mal à s'attacher à lui, d'autant qu'il est tout en muscle et en punch lines, donc pas l'archétype de la subtilité. Coté dessin par contre, c'est en effet une grosse claque. C'est très fort tant sur les personnages tous très bien définis, les corps, les visages, les expressions. Très fort sur les véhicules et les armes aussi. On sent le gros kiffe de Sean Murphy sur les planches les plus "action". Le noir et blanc rend ce futur dystopique tres oppressant et visuellement encore une fois très cohérent. Le découpage est ultra dynamique mais parfois un peu fouilli. Bref ça se lit bien mais c'est un peu long et un peu indigeste au final. Un peu comme dans un bon vieux blockbuster hollywoodien finalement.
Les Soeurs Grémillet
J'ai eu du plaisir à lire les premiers épisodes de cette série ( ceux de ma BM). Mon ressenti est proche de celui de Ro même si ma notation est moindre car j'ai quelques réserves pour le moment. Même si on peut considérer cette série comme tout public, elle correspond pour le moment à un lectorat de jeunes filles ados assez sages. Je n'ai pas trouvé de côtés rebelles aux trois sœurs bien mignonnes élevées par leur maman. Les trois premiers épisodes se focalisent sur le caractère d'une sœur : Sarah l'aînée au fort caractère, Cassiopée la romantique et Lucille tournée vers les animaux. Même si le graphisme installe une ambiance assez fantastique on reste dans un scénario réaliste avec des flash back bien utilisés pour découvrir le passé de la famille, la mère(T1), la grand-mère(T2) puis le papa(T4)avec une thématique assez forte sur les difficultés dans les premiers choix amoureux. Le graphisme de Barbucci est vraiment très abouti avec une grande précision dans les extérieurs surtout pour les ruines ou les vieux bâtiments. Avec une mise en couleur très lumineuse qui donne une ambiance féérique cela renforce cette impression de fantastique qui ne se réalise pas. Cette distorsion entre ce visuel et des conclusions en happy end un peu trop convenues créent un sentiment de manque. Pour le moment les personnages sont principalement féminins. Leurs expressions sont surtout portées par des yeux disproportionnés. C'est une technique efficace mais un peu facile à mon goût. Enfin difficile d'attribuer un âge aux trois soeurs et à la maman via leur visuel. Les personnages sont peu sexuées ce qui leur donne un visuel de très jeunes ados qui va à l'encontre des thématiques ou de certaines révélations. Cela reste des critiques mineures mais qui me fait garder un (bon) 3 avec la possibilité de monter plus tard. On peut lire les albums de façon indépendante. Une bonne lecture détente pour un large public dès 10 ans. 3.5
L'Homme de l'année - 1666
Une collection très inégale, et qui en plus a souvent du mal à tenir son concept, comme ça a été le cas ici. En effet, « L’homme » en question est ici mal identifié (s’agit-il du boulanger, du fou qui s’est accusé et a été la victime expiatoire, nul ne le sait). Et surtout, quel qu’il soit, cet « homme » n’est ici qu’accessoire. Un anonyme certes, mais qui ne joue quasiment aucun rôle en tant que personnage de cette histoire. Car en fait Duval et Moustey se sont désintéressés de lui pour se concentrer sur l’incendie lui-même, seul « personnage » de l’intrigue. D’ailleurs tous les hommes ou femmes qui traversent l’histoire ne font que passer, on ne s’attache à aucun (à part peut-être Samuel Pepys, diariste contemporain du drame, qui a été la principale source d’information pour les scénaristes). L’intrigue est donc quasi inexistante. Mais la lecture n’est pas sans intérêt, car les auteurs ont su montrer les mouvements, les avancées furieuses et indomptable de cet incendie qui, pendant plusieurs jours, a ravagé Londres. Cet aspect est bien retranscrit, et donne lieu à une sorte de « visite » guidée du Londres de l’époque, au fur et à mesure qu’elle s’embrase et disparait. C'est ce qui justifie pour moi les trois étoiles à l'arrache. Le dessin est correct sans plus. Pas toujours très réussi ou lisible dans les détails. Bref, une lecture anecdotique, qui m’a globalement laissé sur ma faim. Et qui confirme les difficultés pour cette collection à tenir ses engagements : trouver un personnage inconnu mais assez fort pour retranscrire un événement important. Ici l’incendie n’a pas fait que brûler Londres, il a aussi englouti « l’homme ». Note réelle 2,5/5.
Une petite tentation
Dessin et scénario font le boulot, c’est une lecture plaisante et très rapide. Du vite consommé qui ne reste pas en mémoire, mais une lecture détente agréable. Je craignais que Jim n’embarque le lecteur dans une histoire de cul à l’eau de rose, avec situations scabreuses à gogo et nanas bien roulées à poil toutes les deux pages pour masquer le manque d’intérêt de l’histoire – et la couverture laisse quand même penser à ce genre de truc –, mais en fait c’est un peu mieux que ce que je craignais au départ. Il n’y a pas vraiment de méchant et de gentil, les saloperies sont à peu près réparties sur tous les personnages – même si Calista s’en sort mieux que les autres quand même. Pas de réelle morale non plus pour cette histoire où la notion de fidélité – toute relative – et celle de l’amour propre – dans tous les sens du terme – sont baladées au gré des rebondissements. Après, il ne faut pas non plus être trop exigeant. L’intrigue n’est pas fouillée, c’est juste un marivaudage où quelques personnages typés – et à la personnalité pas trop fouillée – ne situent pas le curseur au même endroit au niveau de l’estime de soi. Finalement, les désirs les plus raisonnables et la personnalité la plus perverse/hypocrite sont les seuls à réaliser leurs rêves. A emprunter à l’occasion.