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Couverture de la série M-A-D
M-A-D

De Thomas Legrain je ne connais que Latah qui, sans être honteux, ne m’avait pas laissé un grand souvenir. Je n’avais pas trop accroché au graphisme que je juge pro mais trop lisse et inadapté à la jungle. L’anticipation version sf, par contre, lui va plutôt bien. J’ai lu ce 1er tome avec plaisir et intérêt. Rien de follement original mais assez bien foutu, une bonne entame pour les amateurs. De plus le nombre de pages est généreux pour bien cerner cet univers. Le récit prend place dans un futur pas si lointain, où les robots se sont rebellés et ont mis à mal l’humanité. Les différentes forces en présence ayant bien diminuées lors de ce conflit, une sorte de statu quo s’est installée, les meccha se contentant de rapines et les humains de survivre dans quelques cités. Précisons qu’avec le temps, les robots ont commencé à se démarquer en développant une identité propre, on a les alphas et leur meute, les indépendants … Les humains pour lutter ont mis au point de nouveau robot sans I.A. mais qui partage la conscience d’une humaine, ils agissent en binôme comme des rangers via le MAD. Voilà pour le background. L’intrigue prend place en Russie, Novgorod plus précisément, ce qui amène son petit lot de dépaysement dans le vocabulaire. Nous nous attacherons au quotidien de Daïa et son robot qui prendra une tournure inattendue en enquêtant sur un meurtre. Ça ne chamboulera pas son petit monde mais c’est très bien tenu, du bon divertissement. Un mix réussi de x références : Blade Runner, zombies, la geste des chevaliers dragons … et parfaitement mis en images. J’ai bien aimé l’ambiance. 3,5

23/04/2025 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Enfants de Buchenwald
Les Enfants de Buchenwald

C'est assez incroyable. Après tous les films, qu'ils soient documentaires ou pas, les bouquins, les livres d'Histoire, et même toutes les BD consacrées à la deuxième guerre mondiale et à ses suites, on en apprend encore. Cette fois-ci c'est le sujet des enfants de Buchenwald qui sont sur le devant de la scène. En avril 1945 ce camp de concentration situé près de Weimar est donc libéré, mais il faudra près de deux mois pour que le millier d'enfants qui s'y trouvaient, privés de famille, puissent enfin en partir. Il faut dire qu'à l'époque, personne ou presque ne voulait d'un millier de bouches de plus à nourrir, à fortiori parce qu'il s'agissait d'enfants juifs (sic). C'est donc par l'action combinée de l'OSE (Œuvre de Secours des Enfants) et de la Croix-Rouge qu'ils pourront enfin trouver une solution de transit. C'est ainsi que plus de 400 d'entre eux se sont retrouvés dans un château de l'Eure, en Normandie, encadrés par une poignée de personnes pleines de bonnes volontés et bienveillantes. Car abîmés par ce séjour à Buchenwald, les enfants sont devenus extrêmement méfiants, querelleurs, estimant que tout bien à portée peut leur appartenir ; d'autres encore n'attendaient rien de cette situation transitoire, et ont même tenté d'en finir... Il y a tant de désespoir, de chagrin, tant de malheurs chez ces enfants qi ont tout perd, compris leurs familles... Plutôt que de raconter des trajectoires individuelles, déjà marquantes en soi, la journaliste et militante Dominique Missika a mixé celles-ci, nous faisant suivre l'évolution d'un petit groupe de cinq enfants aux caractères et aux histoires liées. Certains iront chez des familles d'adoption, d'autres en Israël, d'autres encore aux Etats-Unis, leur rêve ou celui de leurs parents. L'ensemble est tout de même bien écrit, on éprouve beaucoup de compassion pour ces enfants. Si le dessin, réalisé par Anaïs Depommier est maîtrisé, clair et très lisible, il est à mon goût un peu "lisse". J'imagine que ce choix était dicté par l'intention d'être apprécié par le lectorat adolescent, mais je suis quand même un peu déçu de ce côté-là. L'ensemble est quand même très intéressant.

23/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Quand le cirque est venu
Quand le cirque est venu

Lupano dans un album jeunesse, lui qui touche à tout, pourquoi pas ? Et c’est globalement un album réussi. Le lectorat visé y retrouvera bien sûr la thématique du cirque, un général dictateur haut en couleur et grotesque, petit bonhomme gesticulant et maugréant, incarnant un ridicule amusant. Le dessin et la colorisation de Fert – toujours très beaux – conviennent à tous les publics, mais donnent ici une touche enfantine qui plaira elle aussi aux jeunes lecteurs. Mais le lecteur adulte que je suis a aussi trouvé sympathique cette lecture, pleine d’une critique métaphorique d’un pouvoir dictatorial ubuesque, avec ce final autour du clown. Tout cet aspect critique échappera sans doute aux plus jeunes, mais ça permet une lecture partagée en famille plutôt intelligente et agréable. Note réelle 3,5/5.

23/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Ulysse & Cyrano
Ulysse & Cyrano

Contrairement aux autres aviseurs j'ai un sentiment très mitigé à la sortie de cette lecture. Mention bien pour un graphisme de qualité qui utilise à merveille la surface proposée par l'éditeur. Celui-ci a mis les petits plats dans les grands! La présentation est très moderne avec des découpages ingénieux , diversifiés et qui apporte un confort visuel de haute qualité. Chaque case est finement travaillée dans les moindre détails même si je trouve les personnages manquant de rondeurs et la mise en couleur sans audace. Passable pour un scénario extrêmement convenu voire manichéen dans son message. J'ai trouvé les personnages tellement stéréotypés qu'une bonne partie du récit m'a ennuyé. Je conviens qu'une part du message est séduisant. Il existe bien une vie en dehors des maths et que l'on peut trouver sa voie en dehors de la porte "math-élem" ( et pas "maths LM", LOL), TC ou TS ( en fonction des époques) qui mènent aux Grandes Ecoles scientifiques. Une sorte de message pro apprentissage bienvenu dans un système scolaire français bien pauvre dans ce registre. Malheureusement j'ai tiqué de nombreuses fois car les auteurs présentent les profs d'Ulysse d'une façon caricaturale et ridicule. J'ai été dérangé par cet effet "comique" qui stigmatise les uns au détriments des autres comme une sorte de retour du balancier vengeur. Ensuite j'ai eu du mal avec le parti pris du gamin qui n'a jamais émincé un légume et qui en trois mois est capable de passer un concours de cuisine. Enfin je ne suis pas le bon lecteur pour cette thématique. Les émissions TV de type "Top Chef" , les livres de cuisines et cette énumération de plats compliqués me lassent très vite. 170 pages qui ne m'ont pas fait saliver mais avec un beau visuel.

23/04/2025 (modifier)
Par Oncle Ben
Note: 3/5
Couverture de la série Bill Baroud
Bill Baroud

Holy shit !!! Le monde libre va mal ! Mais le monde, il a besoin de rire. Alors l'Amérique bien d'chez nous, elle envoie Bill Baroud à la rescousse ! Bras armé de la patrie du Big Mac, notre agent se targue de pouvoir se retenir 47 minutes entre les bras - et les jambes - des plus belles pépées que la Terre ait porté. C'est beaucoup plus que la moyenne nationale selon les statistiques. Hélas, c'est sans compter sur les interruptions du président par message interposé : tatouage inopiné au dos d'une conquête, mérou bavard dans l'assiette, constellation par nuit étoilée, ou plus extravagant, par fax. La nation n'attend pas pour les hommes de la trempe de Bill Baroud... Paru à la fin des 90's dans Fluide glacial, Bill Baroud est une sorte de Philip Marlowe aussi trapu qu'improbable, exagérément dévoué à la bannière étoilée. Envoyé aux 4 coins du globe, la mine renfrognée, il ne desserre jamais la mâchoire face aux adversaires du monde libre. Parodiant le style hardboiled du polar noir, l'humour se veut potache, l'univers absurde. Ainsi, dans l'esprit de détournement qui caractérise la revue, notre espion croisera un Claude François survolté autant que des lutins communistes, qu'un ersatz de Hulk gitane au bec, ou qu'un Pifou vétéran des barbouzes. Glop-glop ! C'est tout juste si Garcimore et Tatayet ne pointeraient pas le bout de leur nez au cours d'une mission-gag. L'intégrale* regroupe les 4 tomes de la série. Les 3 premiers sont dans le plus pur esprit Fluide de l'époque (Blutch, Gaudelette, Goossens...). Des histoires courtes dans un noir et blanc tout en dégradé de gris. Le style gros nez du Larcenet des débuts est déjà là. Gras et pataud, il traduit en réalité toute une panoplie d'expressions dans un défilé de tronches et de situations pas possibles. Le 4ème tome est différent et revient sur les origines d'un espion en herbe. Visuellement proche du style rond et clair des Cosmonautes du futur, l'univers y est aussi plus quotidien, l'humour plus terre à terre, voire politique. À l'image de la ségrégation qui sert de toile de fond. L'auteur délaissant peu à peu l'absurde, pour au final, adopter un ton critique inédit. Reste que le Larcenet de cette époque n'est pas Édika ou Carlos Giménez. Si ses histoires flirtent avec le non-sens, elles se heurtent trop souvent à un plafond de verre. Ses chutes finissant invariablement à plat. Un sentiment encore accentué par le cadre semi-réaliste du dernier tome qui, en dépit d'une tonalité contestataire revigorante, s'inscrit mal dans la continuité loufoque de la série. *Petit format à petit prix pour cette intégrale, qui ne nuit en rien à la lisibilité des planches et l'expérience de lecture.

22/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Chapatanka
Chapatanka

Les premières planches ne sont franchement pas bien flamboyantes en terme d’humour, je me retrouve bien dans l’avis de greg (le coup du FBI pfff) et m’inquiétais grandement de la suite … Suite, qui sans non plus totalement décoller (on va pas se mentir), s’est avérée cependant nettement plus amusante. Finalement je rejoins le ressenti de Noirdésir sur ma lecture. C’est inégal niveau rire mais finalement pas trop mal une fois chopé le rythme de croisière, il faut aimer l’absurde et le bien con, j’y ai suffisamment trouvé mon compte pour ne pas conspuer. L’exercice est difficile et il m’a semblé que les auteurs s’en sortaient dans l’ensemble plutôt bien. Ils arrivent à tenir leur récit (pour moi comme une histoire complète) en jouant sur la chronologie et autres running gags récurrents, entre-temps ça mouline x clins d’œil autour de classiques de la culture populaire : E.T., les slasheurs, beep-beep et le coyote … même les village people y passent (très bon gag au passage). Pas émerveillé mais satisfait.

22/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Jimi Hendrix en BD
Jimi Hendrix en BD

Je crois que c'est le premier album de cette collection que je lis. J'ai commencé par un sujet qui a priori m'intéressait beaucoup. Si factuellement la lecture du documentaire est instructive, la partie proprement BD, et par là même la globalité de l'album, m'ont quelque peu laissé sur ma faim. L'album alterne texte et documents (photographiques généralement) sous la houlette d'un spécialiste, et passages en BD, souvent très courts, illustrant la période traitée dans la partie documentaire. La biographie en elle-même est classique, chronologique. Presque trop sage par rapport au bonhomme. Le grand nombre de dessinateurs/coloristes, aux styles très différents, n'aide pas. En tout cas c'est quelque chose que je n'aime généralement pas dans un même album. Inégal et un peu quelconque pour la partie BD, l'album vaut essentiellement pour sa partie proprement documentaire.

22/04/2025 (modifier)
Couverture de la série Les Artilleuses
Les Artilleuses

Les Artilleuses, c'est le nom d'un trio de cambrioleuses aux méthodes explosives : Louison, dite "Mam'zelle Gatling", la fée citadine "plus parisienne que le jambon-beurre", Kathryn, dite "Miss Winchester", l'américaine à la gâchette facile, et enfin Lady Audrey Remington, la magicienne britannique et tête pensante de la bande. Une leader flegmatique, une beauté bourrue as de la gâchette et une surexcitée grande amatrice d'explosifs, une équipe de choc classique mais somme toute efficace. Je crois que c'est la meilleure manière de décrire cette série : simple mais efficace. C'est un scénario on ne peut plus classique, une histoire de cambriolage qui tourne mal, une succession de courses poursuites et de fusillades autour d'une bague sigillaire risquant à tout moment de déclencher un conflit politique si elle venait à tomber entre de mauvaises mains, bref un thriller d'action bourrine centré autour d'un mac guffin justifiant le feu d'artifice constant de l'histoire. Ici, ce récit qui n'est pas nouveau brille par son cadre alléchant d'une uchronie mélangeant Paris du début du XXe siècle et peuples féériques. La série prend place dans le même univers que dans Le Paris des merveilles, une série de roman que je n'ai pour l'instant pas encore lu mais que j'ai dans le collimateur depuis un bon moment, étant une grande amatrice de ce genre de récits bariolés mais sérieux. Je ne saurais dire si Les Artilleuses s'imbrique bien dans l'univers, il me faudra lire les romans (ou bien l'adaptation en bande-dessinée) pour pouvoir répondre à cela. Des défauts ? Allez, il en faut toujours ! Tout d'abord il y a l'exposition. Certains éléments de l'univers nous sont parfois introduits de manière bien maladroite par le biais de dialogues un tantinet artificiels et de didascalies prenant un peu trop de place. Ensuite, il y a la scénario. Oui, je sais, j'en ai dit du bien plus haut en le présentant comme un bon délire vif et inventif, mais il n'en reste pas moins un peu trop classique par moment, un peu trop convenu. La lecture n'est jamais désagréable, on ne s'ennuie pas, mais l'intrigue ne casse pas non plus trois pattes à un canard sur le papier (et m'est même un peu apparue brouillonne lors du dénouement final). Bon, encore une fois, ça reste un bon délire. Enfin il y a la sexualisation. Bon, c'est du Drakoo, maison d'édition fondée par Arleston, je ne devrais pas être surprise de trouver des seins, des fesses et des cuisses rebondi-e-s au détour d'une scène de baston, mais là ça devenait parfois risible. Vas-y que je cache la bague entre mes seins, vas-y que j'enfile mes bas en prenant bien soins de lever les jambes en l'air (pour être plus photogénique), vas-y que le cadrage et la mise en scène pensent bien à nous rappeler régulièrement que nos trois protagonistes ont quand-même des corps de pin-ups du genre mamma mia je vais m'évanouir, … Bon, en vrai je n'ai rien contre les pin ups et je trouve qu'ici le côté "pseudo coquin" colle bien avec cet aspect "série B dans un cadre du début du XXe siècle", mais j'avoue qu'au bout d'un moment c'est ridicule. Bon, au moins elles ne sont jamais réduites à ça (si ce n'est Winchester, mais elle arrive tout de même à briller à côté de ça par son côté "américaine bourrue"). Encore une fois, ces défauts sont minimes quand mis en face de mon ressenti final de cette série. C'est fun, le scénariste joue bien avec les codes des histoires de cambriolage et de complot politique, le cadre est on ne peut plus charmant, … Je pardonne volontiers les quelques ratés. Pas parfait mais sympathique.

22/04/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série La Famille Tango
La Famille Tango

Tina, une jeune collégienne mexicaine au quotidien sans histoires, voit sa vie basculer le jour où elle apprend que sa mère a disparu en affrontant une entité maléfique qui dévore et efface les récits humains. Elle découvre alors que sa grand-mère dirige une organisation secrète chargée de protéger l'humanité contre cette créature. Aux côtés de celle-ci, et malgré l'alliance improbable avec sa pire ennemie du collège, Tina va avoir un rôle à jouer dans ce fantastique combat millénaire. C'est une drôle de série jeunesse que voilà. Proposée dans un petit format souple évoquant le manga, elle mêle une esthétique franco-belge teintée d'influences de l'animation, à un cadre géographique résolument américain et plus précisément mexicain. Cet ancrage culturel se traduit par des références au Día de los Muertos puis ensuite à la mythologie aztèque. Le dessin, vif et expressif, séduit par son dynamisme, même s'il se révèle parfois un peu avare en décors. L'héroïne, sa copine et la grand-mère ont un look très sympa, plein de personnalité dans leur genre et leurs habits. L'intrigue adopte un ton volontiers décalé, mêlant péripéties périlleuses et touches de loufoquerie dignes d'un cartoon. Ce mélange des registres crée une atmosphère singulière, mais aussi un certain déséquilibre : la narration, souvent hachée, peine à trouver un rythme fluide, et les transitions entre les scènes manquent parfois de clarté. Cette mise en scène un peu brouillonne peut freiner l'immersion, sans pour autant compromettre la compréhension globale du récit, qui reste accessible à un large public. Malgré ces quelques défauts de structure, la série se distingue par la richesse de son univers, l'originalité de ses personnages et une histoire qui ose sortir des sentiers battus. Elle a aussi le mérite de tenir en seulement deux tomes, offrant une aventure complète sans s'étirer inutilement. Une lecture rafraîchissante, à la croisée des cultures et des genres, qui plaira peut-être un peu plus aux plus jeunes mais qui reste divertissante pour les adultes.

22/04/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Journal de 1985
Journal de 1985

2.5 J'avais bien aimé l'adaptation de 1984 de Xavier Coste, mais j'étais un peu sceptique à l'idée d'une suite parce que le roman se suffit à lui-même. Je n'ai donc pas été surpris parce le résultat. Le dessin de Coste est toujours aussi bon et il sait comment faire une mise en scène, mais au final le scénario est moyen. Il y a quelques scènes qui surnagent du lot, mais la plupart du temps on a surtout droit à des choses qu'il y avait déjà dans le roman de base donc cette suite n'apporte pas grand chose de nouveau et ne se distingue pas assez du matériel de base pour justifier vraiment son existence. Ça se laisse lire, mais ce n'est pas très passionnant à lire.

22/04/2025 (modifier)