Je rejoins l'avis de Ro.
J'aime la politique et lorsqu'un jour par hasard on a parlé de cet album sur un autre forum de BD, je me suis dit que c'était pour moi. J'avais déjà bien aimé la BD 'Quai d'Orsay' et aussi l'excellent film L'Exercice de l'État avec le regretté Michel Blanc et je pensais que ça serait encore le cas-ci. Surtout qu'en plus on parle d'un sujet sensible qui m'intéresse.
Bon ben voilà au vu de ma note vous avez compris que je n'ai pas du tout accroché. Il y a peut-être deux-trois passages qui ont vaguement retenus mon attention et puis c'est tout. Un point positif est qu'au moins on peut avoir une idée de combien c'est difficile de travail dans l'administration: on dirait que malgré tous les efforts on tourne en rond, il y a des égos à gérer, on dirait qu'il y a toujours quelque chose qui bloque tout...
Je pense que si je n'ai pas accroché est que l'auteur voulait montrer le monde politique tel qui l'est à travers un témoignage sans chercher à nécessairement divertir comme c'était le cas avec Quai d'Orsay qui mettait bien en avant la personnalité hauts-en-couleurs du ministre. Ici, on est 100% dans la vraie vie et la vie est souvent chiante comme le quotidien de ce conseiller. Il faut dire aussi que le dessin est pas mauvais, mais un peu froid. Je n'ai pas ressenti grande émotions en lisant cet album bavard que j'ai fini par feuilleter.
Ce qui m'a d'abord frappé, dans ce premier volet, c'est la beauté de son dessin. Le trait de Stéphane Perger est très fin, très élégant, et crée un univers visuel extrêmement convaincant. C'est indéniablement la grande force de ce récit, et pour ma part, sans doute une des seules...
Car pour le reste, je suis clairement resté sur ma fin. Le scénario s'appuie sur de bonnes bases, mais je ne sais pas trop pourquoi, je n'ai pas accroché. Peut-être cette incursion de la fantasy (quasi science-fiction) dans un contexte aussi marqué historiquement m'a-t-il empêché de trouver mes repères ? Peut-être les thématiques abordées (le fanatisme religieux, la corruption du pouvoir politique) m'ont-elles parues trop vagues et/ou trop convenues ? Sans doute un peu de deux. Quoiqu'il en soit, j'ai trouvé que cette série avait du mal à bien cerner son public. Trop dure pour s'adresser à des enfants, l'écriture me paraît trop faible, trop légère pour prétendre s'adresser à des adultes.
Sans doute des adolescents y trouveront-ils leur compte, c'est tout ce que je souhaite aux auteurs. Mais j'ai eu l'impression qu'on était souvent en train de reprendre sans grande originalité les codes du comics super-héroïque pour les adapter à l'Antiquité pré-pharaonique, et personnellement, je suis resté sur la touche.
Il n'empêche que j'ai toujours trouvé un certain plaisir à me replonger dans ce dessin lumineux de Perger, et que le cliffhanger pourrait bien me pousser à m'intéresser malgré tout à la suite du récit, et sait-on jamais, faire monter ma note qui n'était pas si loin de 3 étoiles...
Je connais le succès mondial du roman d'Helena Ferrante, mais je ne l'ai pas lu. Pour autant, cette adaptation en BD est une grosse déception pour moi...
Déjà, ça partait mal, je ne suis vraiment pas fan du graphisme singulier de Mara Cerri. Ce n'est pas mauvais, mais ce côté graphique pastel grasse inabouti a du mal à passé ; autant certaines planches sont très belles, d'autres franchement pas du tout à mon goût.
J'ai pourtant persisté, ne m'arrêtant pas à ce graphisme rebutant, car quand une oeuvre obtient un tel succès mondial c'est qu'elle doit porter une histoire solide et prenante... Malheureusement, pas mieux de ce côté là ! Je me suis ennuyé ferme du début à la fin de ce premier tome en ayant failli abandonner plusieurs fois. Le travail d'adaptation scénaristique de Chiara Lagani laisse pour ma part à désirer ; on a l'impression que les scènes clés ont bien été retranscrites, mais le tout manque cruellement de liant. Pour couronner le tout, les deux jeunes protagonistes n'ont aucun charisme et ne m'ont pas suscité la moindre once d'empathie...
Bref, j'ai quand même terminé ce premier tome, mais je n'irais pas plus loin. Alors soit cette série de roman n'était à la base pas faite pour moi, soit cette adaptation est complètement ratée.
Je vais être moins généreux dans mon appréciation que dans l’avis précédent. En effet, j’ai trouvé cette histoire – malgré certaines qualités – relativement décevante.
Yann s’est inspiré de faits réels, qu’il a quelque peu « modifiés » (voir le dossier final), autour de la guerre d’Algérie et de ses conséquences. En particulier autour des attentats menés par l’OAS.
Si le sujet est intéressant, j’ai trouvé le traitement décevant. En particulier je n’ai pas été convaincu par les multiples sauts dans le temps, on passe sans cesse d’une période à l’autre, des années 1960 aux années 1980. Ça hache un peu trop la narration.
Autre bémol, certaines séquences soit inutiles ‘le passage avec Brigitte Bardot), soit inutilement étirées (la séquence d’entame).
Enfin, j’ai trouvé la fin brutale, comme si manquait quelque chose.
Petite surprise : les auteurs font intervenir sur pas mal de planches Raymond et Monique Calbuth. Ces héros de Tronchet n’amènent rien de spécial à l’intrigue, mais bon, un clin d’œil amusant.
Note réelle 2,5/5.
Cette BD documentaire se propose de vulgariser les contenus des rapports du GIEC en relayant les propos de quelques scientifiques y ayant participé.
Le principe est de suivre le cheminement d'une étudiante doctorante en sciences et d'un jeune lambda, les amenant aux 9 interviews annoncées dans le titre. Ce lambda découvre l'ampleur de la problématique climatique et permet notamment de dramatiser les situations : par ses questions, ses humeurs, ses réactions, ses doutes..., il épouse des points de vue de citoyens lambdas et permet de s'échapper du pur documentaire pour tenter d'aborder la thématique de l'acceptation sociale du problème et d'essayer de comprendre ou excuser l'absence de prise en compte politique adaptée à l'ampleur de la situation. Cela offre une respiration au lecteur, mais celle-ci est bien caricaturale, conduite fort maladroitement.
Globalement, c'est intéressant, redondant aussi parfois, fastidieux maintes fois, nécessaire le plus souvent, avec des illustrations et mises en page purement fonctionnelles. Bref, cela a les défauts attendus d'une BD documentaire de vulgarisation, mais aussi les qualités espérées.
La vérité scientifique et la médiatisation de celle-ci est-elle susceptible de changer les choses ? Ces dernières années laissent malheureusement craindre le contraire.
Dans le genre horreur spatiale, avec un équipage coincé dans un vaisseau, à la merci d’une entité extra-terrestre énigmatique et terrifiante, qu’il faut détruire – mais est-ce possible ? – sinon elle va se répandre partout, cet album joue la carte du classique. Hélas. Sans trop apporter de nouvelles idées à une histoire quand même très fortement inspirée d’Alien !
Du coup, sur un canevas franchement hyper balisé, les surprises résident dans quelques détails (genre les deux vaisseaux qui fusionnent après s’être heurtés, avec des personnes « encastrées » dans les parois). Mais c’est surtout avec la mise en scène et le rythme haletant que l’album tient le coup. De l’aventure classique donc, où tout est misé sur l’action (on arrive quand même à deviner qui seront les derniers survivants parmi l’équipage !).
Donc, si vous ne cherchez pas forcément la nouveauté, et que vous êtes friands de ce type de récit (en n’étant pas claustrophobe), vous pouvez emprunter cet album et l’apprécier. J’en suis, moi, sorti mitigé (les dernières pages – pleines de baston, avec une transformation bizarre de la « bête », m’ont moyennement convaincu, et je n’ai pas compris ce qui était arrivé à San). Surtout que le dessin, s’il fait le boulot et est lisible, n’est pas mon truc. Du comics de base, avec une colorisation informatique qui lisse tout, bof bof.
Ah, un truc qui m’a paru bizarre. L’une des dernières survivantes face au « monstre » affirme : « je vais éparpiller ce fils de pute dans l’espace façon puzzle ». Soit Ennis est fan des « Tontons flingueurs », soit le traducteur s’est fait plaisir en modifiant quelque peu la version d’origine ?
Note réelle 2,5/5.
J'avais un peu peur, en parcourant l'album, d'être en présence d'une BD "régionaliste", répondant à une commande d'une collectivité locale (ici la ville de Digne-les-Bains) pour raconter l'histoire de sa fondation ou un épisode particulier de son histoire.
Dinia, c'est ça, mais c'est un peu plus. On suit en effet Dardanus, ancien préfet des Gaules au 5ème siècle, qui décida, une fois converti au catholicisme, de fonder une cité idéale aux alentours de Digne (Dinia, à l'époque). Comme souvent dans ce genre de récit initiatique, on nous met dans la peau d'un personnage "candide" à qui on fait découvrir les choses en même temps qu'au lecteur. Ce personnage non-initié est donc une domestique chez un riche patricien, un personnage qui n'est cependant pas une oie blanche. Cela rend la lecture assez intéressante, et les discussions qu'elle a en route avec Dardanus échappent à l'écueil du prosélytisme pur et dur. C'est assez divertissant, même si un scénariste plus chevronné aurait peut-être fait mieux.
Côté dessin, David Ballon est un dessinateur qui semble-t-il a beaucoup œuvré dans les éditions régionales de la Provence, sans avoir un niveau très élevé dans les reconstitutions historiques. Son trait évolue cependant au fil de ce tome, ce qui rend assez frustrant le fait que l'on ne connaîtra jamais la fin de cette histoire, d'où ma note déceptive de 2/5. Dommage.
Je n'ai pas du tout accroché à cet one-shot.
La couverture est attrayante, mais j'ai moins aimé le dessin lorsque j'ai ouvert l'album. C'est typique le style réaliste très froid que je n'aime pas trop, mais je pense que c'est en parti à cause des couleurs et peut-être que j'aurais mieux apprécié en noir et blanc.
Le scénario ne m'a pas intéressé. La vie de merde du héros m'a semblé être du déjà vu et ce qui se passe est banale. J'avais envie que le coté fantastique/horreur débarque enfin sauf que lorsque c'est enfin arrivé et ben j'ai encore moins accroché ! Cela finit par être un peu trop confus pour moi, surtout qu'il doit avoir pleins de références des 1980 que je n'ai pas vu ou compris, n'étant pas né à cette époque.
Au final, une bd d'horreur qui semble exister uniquement pour les fans de cette décennie et qui est trop convenu pour rester dans les mémoires.
Bah alors là grosse incompréhension ?!
Pourtant je suis un gros fan de l’anime, j’adore l’idée de départ, l’humour passe bien, c’est pas un truc à rallonge … bref j’en garde un excellent souvenir.
Je me faisais donc une joie de me replonger dans ces univers avec la version papier. Malheureusement, je n’ai pas retrouvé l’énergie sur ce média. J’ai abandonné ma lecture en moitié de tome (et je l’ai lu en 3 fois).
Ici ça m’a paru trop lourd à suivre, je n’ai pas accroché au dessin en plus de le trouver trop maladroit, la narration est trop envahissante pour du manga (trop de bulles, petites images …), comme le tome que je trouve trop épais (un comble), l’humour fonctionne moins … bref c’est pas pareil.
C’est dommage car l’histoire reste la même et réserve une surprise à chaque chapitre, cette idée est d’ailleurs assez géniale, mais je n’ai pas aimé la façon dont ça m’était raconté.
Du coup bah je vous encourage bien plus à tomber sur l’anime que sur le manga, faudrait que j’essaie de lire un jour Ranma 1/2 ou Lamu pour voir si j’ai cette même impression.
Mouais, ça se laisse lire, avec quelques facilités, mais je n’ai pas été emballé par cet album.
Je l’ai emprunté au hasard, et jusqu’à la dernière page, je pensais lire un one-shot. Cette fin justement franchement mièvre et sirupeuse (une love story qu’on avait deviné depuis longtemps – surtout que la voix off du « fantôme » de la fille du personnage masculin principal nous le ressassait à tout bout de champ), mais qui accouche d’un brutal cliffhanger nous imposant de lite « Gataca » pour connaitre la toute fin de l’intrigue, voilà qui ne m’a pas convaincu (je lirai donc cette suite malgré la relative déception ressentie).
C’est rythmé, l’intrigue est ancrée dans les barbouzeries de l’après-guerre d’Algérie, les expériences menées par certains services secrets pour dominer les esprits. Mettons. Mais outre le rapprochement amoureux cousu de fils blancs entre les deux flics, chacun d’entre eux semble avoir de la chance pour dégotter de nouveaux témoins qui font que jamais leur enquête ne patine. Et aussi pour échapper à la mort (alors qu’autour d’eux ça tombe !)
Je dirais qu’à l’image du dessin, c’est du thriller passe-partout, efficace dans les grandes lignes, mais pas ma tasse de thé. Et mon ressenti très mitigé est forcément influencé par la fin de l’album. A vous de voir, d’autres peuvent apprécier davantage, ça n’est pas une bouse non plus.
Note réelle 2,5/5.
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Désintégration - Journal d'un conseiller à Matignon
Je rejoins l'avis de Ro. J'aime la politique et lorsqu'un jour par hasard on a parlé de cet album sur un autre forum de BD, je me suis dit que c'était pour moi. J'avais déjà bien aimé la BD 'Quai d'Orsay' et aussi l'excellent film L'Exercice de l'État avec le regretté Michel Blanc et je pensais que ça serait encore le cas-ci. Surtout qu'en plus on parle d'un sujet sensible qui m'intéresse. Bon ben voilà au vu de ma note vous avez compris que je n'ai pas du tout accroché. Il y a peut-être deux-trois passages qui ont vaguement retenus mon attention et puis c'est tout. Un point positif est qu'au moins on peut avoir une idée de combien c'est difficile de travail dans l'administration: on dirait que malgré tous les efforts on tourne en rond, il y a des égos à gérer, on dirait qu'il y a toujours quelque chose qui bloque tout... Je pense que si je n'ai pas accroché est que l'auteur voulait montrer le monde politique tel qui l'est à travers un témoignage sans chercher à nécessairement divertir comme c'était le cas avec Quai d'Orsay qui mettait bien en avant la personnalité hauts-en-couleurs du ministre. Ici, on est 100% dans la vraie vie et la vie est souvent chiante comme le quotidien de ce conseiller. Il faut dire aussi que le dessin est pas mauvais, mais un peu froid. Je n'ai pas ressenti grande émotions en lisant cet album bavard que j'ai fini par feuilleter.
Tanis
Ce qui m'a d'abord frappé, dans ce premier volet, c'est la beauté de son dessin. Le trait de Stéphane Perger est très fin, très élégant, et crée un univers visuel extrêmement convaincant. C'est indéniablement la grande force de ce récit, et pour ma part, sans doute une des seules... Car pour le reste, je suis clairement resté sur ma fin. Le scénario s'appuie sur de bonnes bases, mais je ne sais pas trop pourquoi, je n'ai pas accroché. Peut-être cette incursion de la fantasy (quasi science-fiction) dans un contexte aussi marqué historiquement m'a-t-il empêché de trouver mes repères ? Peut-être les thématiques abordées (le fanatisme religieux, la corruption du pouvoir politique) m'ont-elles parues trop vagues et/ou trop convenues ? Sans doute un peu de deux. Quoiqu'il en soit, j'ai trouvé que cette série avait du mal à bien cerner son public. Trop dure pour s'adresser à des enfants, l'écriture me paraît trop faible, trop légère pour prétendre s'adresser à des adultes. Sans doute des adolescents y trouveront-ils leur compte, c'est tout ce que je souhaite aux auteurs. Mais j'ai eu l'impression qu'on était souvent en train de reprendre sans grande originalité les codes du comics super-héroïque pour les adapter à l'Antiquité pré-pharaonique, et personnellement, je suis resté sur la touche. Il n'empêche que j'ai toujours trouvé un certain plaisir à me replonger dans ce dessin lumineux de Perger, et que le cliffhanger pourrait bien me pousser à m'intéresser malgré tout à la suite du récit, et sait-on jamais, faire monter ma note qui n'était pas si loin de 3 étoiles...
L'Amie prodigieuse
Je connais le succès mondial du roman d'Helena Ferrante, mais je ne l'ai pas lu. Pour autant, cette adaptation en BD est une grosse déception pour moi... Déjà, ça partait mal, je ne suis vraiment pas fan du graphisme singulier de Mara Cerri. Ce n'est pas mauvais, mais ce côté graphique pastel grasse inabouti a du mal à passé ; autant certaines planches sont très belles, d'autres franchement pas du tout à mon goût. J'ai pourtant persisté, ne m'arrêtant pas à ce graphisme rebutant, car quand une oeuvre obtient un tel succès mondial c'est qu'elle doit porter une histoire solide et prenante... Malheureusement, pas mieux de ce côté là ! Je me suis ennuyé ferme du début à la fin de ce premier tome en ayant failli abandonner plusieurs fois. Le travail d'adaptation scénaristique de Chiara Lagani laisse pour ma part à désirer ; on a l'impression que les scènes clés ont bien été retranscrites, mais le tout manque cruellement de liant. Pour couronner le tout, les deux jeunes protagonistes n'ont aucun charisme et ne m'ont pas suscité la moindre once d'empathie... Bref, j'ai quand même terminé ce premier tome, mais je n'irais pas plus loin. Alors soit cette série de roman n'était à la base pas faite pour moi, soit cette adaptation est complètement ratée.
Tuez la grande Zohra !
Je vais être moins généreux dans mon appréciation que dans l’avis précédent. En effet, j’ai trouvé cette histoire – malgré certaines qualités – relativement décevante. Yann s’est inspiré de faits réels, qu’il a quelque peu « modifiés » (voir le dossier final), autour de la guerre d’Algérie et de ses conséquences. En particulier autour des attentats menés par l’OAS. Si le sujet est intéressant, j’ai trouvé le traitement décevant. En particulier je n’ai pas été convaincu par les multiples sauts dans le temps, on passe sans cesse d’une période à l’autre, des années 1960 aux années 1980. Ça hache un peu trop la narration. Autre bémol, certaines séquences soit inutiles ‘le passage avec Brigitte Bardot), soit inutilement étirées (la séquence d’entame). Enfin, j’ai trouvé la fin brutale, comme si manquait quelque chose. Petite surprise : les auteurs font intervenir sur pas mal de planches Raymond et Monique Calbuth. Ces héros de Tronchet n’amènent rien de spécial à l’intrigue, mais bon, un clin d’œil amusant. Note réelle 2,5/5.
Horizons climatiques - Rencontre avec neuf scientifiques du G.I.E.C.
Cette BD documentaire se propose de vulgariser les contenus des rapports du GIEC en relayant les propos de quelques scientifiques y ayant participé. Le principe est de suivre le cheminement d'une étudiante doctorante en sciences et d'un jeune lambda, les amenant aux 9 interviews annoncées dans le titre. Ce lambda découvre l'ampleur de la problématique climatique et permet notamment de dramatiser les situations : par ses questions, ses humeurs, ses réactions, ses doutes..., il épouse des points de vue de citoyens lambdas et permet de s'échapper du pur documentaire pour tenter d'aborder la thématique de l'acceptation sociale du problème et d'essayer de comprendre ou excuser l'absence de prise en compte politique adaptée à l'ampleur de la situation. Cela offre une respiration au lecteur, mais celle-ci est bien caricaturale, conduite fort maladroitement. Globalement, c'est intéressant, redondant aussi parfois, fastidieux maintes fois, nécessaire le plus souvent, avec des illustrations et mises en page purement fonctionnelles. Bref, cela a les défauts attendus d'une BD documentaire de vulgarisation, mais aussi les qualités espérées. La vérité scientifique et la médiatisation de celle-ci est-elle susceptible de changer les choses ? Ces dernières années laissent malheureusement craindre le contraire.
Caliban
Dans le genre horreur spatiale, avec un équipage coincé dans un vaisseau, à la merci d’une entité extra-terrestre énigmatique et terrifiante, qu’il faut détruire – mais est-ce possible ? – sinon elle va se répandre partout, cet album joue la carte du classique. Hélas. Sans trop apporter de nouvelles idées à une histoire quand même très fortement inspirée d’Alien ! Du coup, sur un canevas franchement hyper balisé, les surprises résident dans quelques détails (genre les deux vaisseaux qui fusionnent après s’être heurtés, avec des personnes « encastrées » dans les parois). Mais c’est surtout avec la mise en scène et le rythme haletant que l’album tient le coup. De l’aventure classique donc, où tout est misé sur l’action (on arrive quand même à deviner qui seront les derniers survivants parmi l’équipage !). Donc, si vous ne cherchez pas forcément la nouveauté, et que vous êtes friands de ce type de récit (en n’étant pas claustrophobe), vous pouvez emprunter cet album et l’apprécier. J’en suis, moi, sorti mitigé (les dernières pages – pleines de baston, avec une transformation bizarre de la « bête », m’ont moyennement convaincu, et je n’ai pas compris ce qui était arrivé à San). Surtout que le dessin, s’il fait le boulot et est lisible, n’est pas mon truc. Du comics de base, avec une colorisation informatique qui lisse tout, bof bof. Ah, un truc qui m’a paru bizarre. L’une des dernières survivantes face au « monstre » affirme : « je vais éparpiller ce fils de pute dans l’espace façon puzzle ». Soit Ennis est fan des « Tontons flingueurs », soit le traducteur s’est fait plaisir en modifiant quelque peu la version d’origine ? Note réelle 2,5/5.
Dinia
J'avais un peu peur, en parcourant l'album, d'être en présence d'une BD "régionaliste", répondant à une commande d'une collectivité locale (ici la ville de Digne-les-Bains) pour raconter l'histoire de sa fondation ou un épisode particulier de son histoire. Dinia, c'est ça, mais c'est un peu plus. On suit en effet Dardanus, ancien préfet des Gaules au 5ème siècle, qui décida, une fois converti au catholicisme, de fonder une cité idéale aux alentours de Digne (Dinia, à l'époque). Comme souvent dans ce genre de récit initiatique, on nous met dans la peau d'un personnage "candide" à qui on fait découvrir les choses en même temps qu'au lecteur. Ce personnage non-initié est donc une domestique chez un riche patricien, un personnage qui n'est cependant pas une oie blanche. Cela rend la lecture assez intéressante, et les discussions qu'elle a en route avec Dardanus échappent à l'écueil du prosélytisme pur et dur. C'est assez divertissant, même si un scénariste plus chevronné aurait peut-être fait mieux. Côté dessin, David Ballon est un dessinateur qui semble-t-il a beaucoup œuvré dans les éditions régionales de la Provence, sans avoir un niveau très élevé dans les reconstitutions historiques. Son trait évolue cependant au fil de ce tome, ce qui rend assez frustrant le fait que l'on ne connaîtra jamais la fin de cette histoire, d'où ma note déceptive de 2/5. Dommage.
Arcadium
Je n'ai pas du tout accroché à cet one-shot. La couverture est attrayante, mais j'ai moins aimé le dessin lorsque j'ai ouvert l'album. C'est typique le style réaliste très froid que je n'aime pas trop, mais je pense que c'est en parti à cause des couleurs et peut-être que j'aurais mieux apprécié en noir et blanc. Le scénario ne m'a pas intéressé. La vie de merde du héros m'a semblé être du déjà vu et ce qui se passe est banale. J'avais envie que le coté fantastique/horreur débarque enfin sauf que lorsque c'est enfin arrivé et ben j'ai encore moins accroché ! Cela finit par être un peu trop confus pour moi, surtout qu'il doit avoir pleins de références des 1980 que je n'ai pas vu ou compris, n'étant pas né à cette époque. Au final, une bd d'horreur qui semble exister uniquement pour les fans de cette décennie et qui est trop convenu pour rester dans les mémoires.
Abenobashi - Magical shopping street
Bah alors là grosse incompréhension ?! Pourtant je suis un gros fan de l’anime, j’adore l’idée de départ, l’humour passe bien, c’est pas un truc à rallonge … bref j’en garde un excellent souvenir. Je me faisais donc une joie de me replonger dans ces univers avec la version papier. Malheureusement, je n’ai pas retrouvé l’énergie sur ce média. J’ai abandonné ma lecture en moitié de tome (et je l’ai lu en 3 fois). Ici ça m’a paru trop lourd à suivre, je n’ai pas accroché au dessin en plus de le trouver trop maladroit, la narration est trop envahissante pour du manga (trop de bulles, petites images …), comme le tome que je trouve trop épais (un comble), l’humour fonctionne moins … bref c’est pas pareil. C’est dommage car l’histoire reste la même et réserve une surprise à chaque chapitre, cette idée est d’ailleurs assez géniale, mais je n’ai pas aimé la façon dont ça m’était raconté. Du coup bah je vous encourage bien plus à tomber sur l’anime que sur le manga, faudrait que j’essaie de lire un jour Ranma 1/2 ou Lamu pour voir si j’ai cette même impression.
Le Syndrome [E]
Mouais, ça se laisse lire, avec quelques facilités, mais je n’ai pas été emballé par cet album. Je l’ai emprunté au hasard, et jusqu’à la dernière page, je pensais lire un one-shot. Cette fin justement franchement mièvre et sirupeuse (une love story qu’on avait deviné depuis longtemps – surtout que la voix off du « fantôme » de la fille du personnage masculin principal nous le ressassait à tout bout de champ), mais qui accouche d’un brutal cliffhanger nous imposant de lite « Gataca » pour connaitre la toute fin de l’intrigue, voilà qui ne m’a pas convaincu (je lirai donc cette suite malgré la relative déception ressentie). C’est rythmé, l’intrigue est ancrée dans les barbouzeries de l’après-guerre d’Algérie, les expériences menées par certains services secrets pour dominer les esprits. Mettons. Mais outre le rapprochement amoureux cousu de fils blancs entre les deux flics, chacun d’entre eux semble avoir de la chance pour dégotter de nouveaux témoins qui font que jamais leur enquête ne patine. Et aussi pour échapper à la mort (alors qu’autour d’eux ça tombe !) Je dirais qu’à l’image du dessin, c’est du thriller passe-partout, efficace dans les grandes lignes, mais pas ma tasse de thé. Et mon ressenti très mitigé est forcément influencé par la fin de l’album. A vous de voir, d’autres peuvent apprécier davantage, ça n’est pas une bouse non plus. Note réelle 2,5/5.