Sabre

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

15.000 ans avant notre ère, durant le pléistocène, la Terre connaît une période de glaciation. Dans un lieu encore épargné par le froid, un étrange éclair s'abat une nuit au sommet d'une montagne. À l'intérieur d'une grotte naissent au même moment trois tigres à dents de sabre. L'un d'eux, Sabre, est particulièrement différent des autres...


BD muette Format à l’italienne Les Fauves Préhistoire

15.000 ans avant notre ère, durant le pléistocène, la Terre connaît une période de glaciation. Dans un lieu encore épargné par le froid, un étrange éclair s'abat une nuit au sommet d'une montagne. À l'intérieur d'une grotte naissent au même moment trois tigres à dents de sabre. L'un d'eux, Sabre, est particulièrement différent des autres... Malgré la méfiance du reste de la meute, le nouveau-né va pourtant être de toutes les aventures qui rythmeront leur existence. Mais quelles sont les véritables origines de Sabre, est-il issu du même monde ?...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 29 Mars 2019
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Sabre © Dargaud 2019
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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22/05/2019 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Noirdésir

Cela commence – et se poursuit, même – comme une sorte de reportage animalier classique, si ce n’est que la faune et la flore qui nous sont présentées sont celles de la préhistoire, avec en particulier une petite famille de tigres à dents de sabre. Et puis, au bout d’un moment, un détail pervertit le côté classique, avec ce petit tigre « bizarre » : sa couleur d’abord, mais aussi son aspect (alors que tout le reste est réaliste, ce petit animal est représenté différemment, on voit bien le « dessin », presque enfantin). Un peu comme pour Le vilain petit canard d’Andersen, sa différence en fait un paria, rejeté par les siens. Même si, à force de persévérance, il finira par se faire accepter par ses congénères. Entièrement muette, avec de nombreuses planches contemplatives (certains passages sont même oniriques – au point que dans le dernier tiers de l’album certaines choses m’ont échappé), cet album se lit rapidement – et agréablement. Cet album à l’italienne se révèle vraiment étonnant et original. Et il est à (re)découvrir.

01/12/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Sabre est un récit totalement atypique et étrange. Il aura attiré mon regard sur un auteur dont je vais suivre les prochaines publications même si je trouve que cet album n’est pas parfait. Récit entièrement muet, cet album nécessite de la part de l’auteur une volonté de cerner ce qui est dessiné mais aussi ce qui est raconté. Les cases sont souvent sombres et j’ai régulièrement eu besoin d’un temps d’adaptation pour comprendre ce qui était dessiné. Mais ce dessin, a contrario et malgré mes difficultés pour l’appréhender, je l’ai souvent trouvé superbe ! Cadrages audacieux, composition, subtilité du trait : c’est vraiment très beau par endroits… mais exigeant à la lecture. Et pour couronner le tout et nous égarer encore un peu plus, Eric Feres use de deux styles graphiques différents, dont l’un est exclusivement destiné à son personnage principal, ce jeune tigre aux dents de sabre. Ce personnage représenté avec des traits enfantins, voire hésitants, s’incruste dans ce récit comme un intrus. C’était très certainement l’effet recherché et c’est très réussi… mais ça désarçonne. Au niveau de l’histoire, nous allons suivre la lutte pour la survie de ce jeune tigre, né chétif, difforme, tellement faible qu’il est voué à mourir, mais qui va s’accrocher à la vie, lutter pour survivre et déjouer tous les pronostics. Dans cet univers préhistorique, le danger est partout et chaque jour se résume à une lutte pour atteindre le jour suivant. J’ai bien aimé ce récit… jusqu’à ce que l’auteur me gratifie d’une pirouette à laquelle j’avoue n’avoir rien compris. Ce récit, que j’avais eu du mal à aborder, qu’il m’avait fallu apprivoiser, m’avait semblé devenir cohérent. Et là, bardaf ! Gros délire, intervention d’une dimension fantastique sortie de nulle part, Eric Feres m’égare complètement. Clairement, j’ai été largué. Alors que la thématique de la différence me semblait être le sujet central, je me retrouve devant un récit auquel je ne comprends plus rien. Honnêtement, je trouve ce passage inutile car plus perturbant qu’autre chose. Mais c’est aussi ce qui fait la personnalité de cet album : son étrangeté ! Au final, je vais juste accorder la note de « pas mal » mais je vous invite vraiment à essayer ce truc. Pas facile à aborder mais bourré de qualités, intéressant, différent. Etrange…

22/05/2019 (modifier)