En ce qui me concerne, même quand je lisais ça, à l'époque où c'est sorti, j'avais du mal à supporter. Il faut dire que je ne suis pas un fan de Didgé...
Ses dessins sont moins aboutis encore que dans Monsieur Edouard, et les histoires sans queue ni tête...
Au moins un titre, à choisir de préférence dans les dix premiers- titres/années-fondatrices, selon le scénario -0 à 100% auto- et un lieu de l'action à son goût, au moins un se doit de figurer dans toute bibliothèque de bande dessinée, ne serait-ce que pour illustrer le rapport entre la jeunesse, le sport et l'éthique, la morale ou la philosophie, thème récurrent chez Graton -et Reding, qui a su le développer également-. Si vous aimez l'auto, le premier, "Le Grand défi", est un duel humain passionnant. "Le 13 est au départ" pour l'atmosphère des 24 Heures du Mans et "La trahison de Steve Warson" pour son suspense complètent le trio de tête. "Le 8ème pilote" de par son internationalisme, est à la charnière du monde auto et du monde politique. Enfin, si l'auto ne vous intéresse pas, "Route de nuit" d'abord pour son réalisme social, et "Le retour de Steve Warson" pour l'atmosphère angoissante, sont exemplaires.
Voici de quoi réfléchir : de cadeaux à un garçon passionné qui voulait piloter, ces albums sont devenus une habitude d'adolescent impatient, spectateur en paddock, puis une formalité d'adulte qui gagnait peu, achetait neuf et naviguait la camionnette d'assistance au RAC, et puis enfin une recherche nonchalante en occasion parmi bien d'autres intérêts que peut avoir un universitaire, et ce au fil de quatre décennies. Grandir ne veut pas toujours dire tirer un trait, mais plutôt prendre du recul. J'essaierai bien de trouver un amateur pour continuer après moi, mais sinon, tant pis.
Pour conclure, une ébauche de critique littéraire et artistique est en cours sur le forum de "www.michelvaillantfan.it", en anglais, français ou italien.
J'étais tout de suite tombé amoureux du dessin (genre Loisel? ouais, peut-être un peu). Dès la première fois où je l'avais feuilleté dans une librairie. Je me le procure donc et je le lis avec enthousiasme.
En effet, j'adore. Tout un tas de gentlemen bien dessinés dans un grand manoir où il y a eu une disparition et un détective qui vient enquêter, j'adore ça, moi.
Mais voilà, à peine on commence à s'éclater en lisant ces belles phrases, en découvrant les salle secrètes du manoir,... que la gentille énigme à la Hercule Poirot cède la place à un univers fantastique, et on passe de l'espionnage à l'épouvante.
C'est dommage mais on se dit que l'auteur peut continuer sur sa lancée et trouver une chute presque rationnelle à sa mystérieuse histoire. En tout cas, ce n'est pas dans le premier tome que Gaeta nous éclairera sur l'énigme de la disparition du docteur Grahms. jusque là, 4/5. On attend la suite.
Mais pourquoi, une fois encore, le tome 2 à l'air d'un ridicule canular incompréhensible et complétement à l'opposé de ce que l'on pouvait souhaiter comme suite d'une telle oeuvre?! Ce n'est pas nul, mais ça aurait dû être bien mieux.
Résultat, en plus de rester sur notre faim, on est perdu car le scénario part dans tous les sens.
Coup de chapeau tout de même à la fin du tome deux, qui est absolument géniale.
Donc, tome 1 à lire mais sous réserve d'être déçu au tome 2.
J'attends malgré tout le tome 3 avec une impatience non dissimulée.
J'aime bien Dany en général. J'aime bien c'qu'il dessine et là, je ne suis pas déçu. C'est beau. Et d'habitude, j'adore tout ce qui se passe dans la jungle. Donc là, je suis servi.
Malgré tout, le scénario me paraît franchement moyen (bon, faut dire que dans la jungle avec Dany, y'a eu aussi "Histoire sans héros", alors allez faire mieux!). C'est pas qu'il est mauvais, loin de là, mais il reste un brin naïf et c'est sûrement ça qui me gêne.
Pourtant, d'habitude, c'est un genre qui me convient parfaitement, mais là, j'accroche pas.
Je dirai quand même que je donne mon avis alors que je n'ai lu que le premier tome, alors peut-être évoluera-t-il lorsque j'aurai lu la suite.
La section R fut une autre création de raymond reding, passionné de sport et d'enquêtes policières.
Curieusement, c'est celle que je préfère, peut-être à cause de la jolie Sophie (qui me rappelle une jeune fille qui... mais je m'égare), où à cause de son caractère totalement débridée, moins entravée que les autres par le sport omniprésent...
Le dessin était très sympathique, assez dynamique, les décors et véhicules très travaillés...
Encore une fois avec une création de Reding, la série aurait pu être meilleure (car le concept de départ était intéressant) avec un scénariste plus doué (comme Greg).
Cela se laisse toutefois lire avec plaisir.
Pour le moment, j'ai lu que le premier. Quel bonheur! Ne serait-ce que pour les yeux.
Un dessin réaliste rarement aussi abouti et des couleurs... FABULEUX!!!
Je ne suis pas tant fan des histoires d'avions ("Buck Danny", "Dan Cooper", ...) mais là, c'est génial. Le scénario est formidable. Les personnages sont attachant et même la chute finale est à la hauteur.
Bref, cette BD devrait sans aucun doute être mille fois plus populaire que ce qu'elle est. Je ne sais pas pourquoi elle ne marche pas mieux que ça.
Bonjour, je trouve votre site vraiment extra, c'est le fruit d'un travail difficile et exemplaire ! Je suis moi-même webmaster d'une boutique virtuelle, et je crois avoir un avis compétent.
"XIII", comme "Buck Dany" a hanté toute ma jeunesse de bédéphile !
J'aime beaucoup cette bd, j'ai même un album dédicacé de Vance, un des premiers numéros ; à l'époque je lui avais parlé d'un article dans un journal spécialisé qui prétendait que la solution de l'intrigue mémorielle allait être bientôt dévoilée.
Il m'a juste répondu : "le dénouement n'est pas encore écrit, et de toute façon, il y en aura plusieurs".
Du polar noir et blanc avec des gueules et des bombes sexuelles, en BD ça fait penser à "Sin City". Mais de l'autre côté de l'Atlantique il n'y a pas que Frank Miller, et il n'y a pas que les Etats-Unis. "La grande arnaque" est à l'origine une BD argentine avec aux commandes deux auteurs qui ont réussi un bien beau thriller politique. Leurs personnages sont caricaturaux et crédibles à la fois, leur méchant star (L'iguane) est vraiment un des pires méchants jamais créés par la BD, et leur histoire est tout simplement un bijou à dévorer.
L'ambiance est glauque, étouffante, on a parfois la sensation de percevoir l'humidité tropicale des forêts de cette dictature sud américaine. Les prostituées attendent, lascives, les jupons remontés pour essayer de capter un peu d'air frais sur les cuisses tandis qu'au plafond tournent les pales d'un ventilateur en bois. Le barman balafré et débordant de gras double récure un verre avec nonchalance. Soudain la porte à battants en bois s'ouvre et le tueur entre, à la recherche de sa proie, dans un silence de plomb que vient troubler le vol d'une mouche capricieuse. L'iguane ne quitte ni son chapeau ni ses Ray-Ban, mais d'un agile mouvement de langue il gobe l'insecte impertinent…
Ajoutez à cela un héros un brin looser et romantique, une femme splendide qui a besoin de sa protection, quelques personnages secondaires hauts en couleurs, et surtout un dessin superbe en noir et blanc, et vous obtenez "La grande arnaque", une BD qui est à l'opposé de son titre en quelque sorte…
Sous la forme d'un petit conte, Vincent Vanoli signe ici un court récit de 20 planches intrigantes. Car autant le dire de suite, "l'arbre vengeur" est loin d'être le meilleur Vanoli. Le dessin déjà naturellement très spécial (proche de l'école expressionniste allemande) de l'auteur est ici peu mis en valeur.
On retrouve certes une poignée de planches parfaitement réussies et presque belles, mais le format de la collection bride ce rendu.
L'histoire en elle-même se rapproche plus du conte avec une morale qui est un peu abrupte, mais qui clôture le scénario avec un ton égal : à la fois original et comique, un comique noir, absurde, mais qui est le meilleur élément de cette BD pour le moins modeste dans l'ensemble.
Oui, ça rappelle "Phenomenum", évidemment, comment ne pas faire le lien ? Mais le traitement est quand même meilleur. Pour commencer, la manière d'"accéder à son pouvoir" est moins *pouf pouf magique* dans cet album que dans "Phenomenum"... Il y a une raison très honorable (on y reconnaît bien la touche de Seiter à mon avis, qui excelle quand il fait dans le cartésien).
Mais là où "Phenomenum" décide que tout va partir en couille, "Dies Irae" préfère y aller lentement, et c'est à ce moment que les séries se séparent pour vivre leur propre vie.
Le récit est plutôt lent, et j'attends la suite pour me prononcer sur la série. Disons qu'elle n'est pas désagréable, mais ce n'est pas la surprise de l'année non plus.
Côté dessins, Max a l'air d'avoir du mal avec les nez : comment réussir à faire des "gros-nez" dans un dessin réaliste. :)
A part ça, ce n'est pas trop mon style et si le scénario m'a fait tenir jusqu'à la fin, je n'irai pas dire que le dessin est formidable.
J'ai besoin de connaître la suite pour conseiller (ou déconseiller) l'achat.
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En ce qui me concerne, même quand je lisais ça, à l'époque où c'est sorti, j'avais du mal à supporter. Il faut dire que je ne suis pas un fan de Didgé... Ses dessins sont moins aboutis encore que dans Monsieur Edouard, et les histoires sans queue ni tête...
Michel Vaillant
Au moins un titre, à choisir de préférence dans les dix premiers- titres/années-fondatrices, selon le scénario -0 à 100% auto- et un lieu de l'action à son goût, au moins un se doit de figurer dans toute bibliothèque de bande dessinée, ne serait-ce que pour illustrer le rapport entre la jeunesse, le sport et l'éthique, la morale ou la philosophie, thème récurrent chez Graton -et Reding, qui a su le développer également-. Si vous aimez l'auto, le premier, "Le Grand défi", est un duel humain passionnant. "Le 13 est au départ" pour l'atmosphère des 24 Heures du Mans et "La trahison de Steve Warson" pour son suspense complètent le trio de tête. "Le 8ème pilote" de par son internationalisme, est à la charnière du monde auto et du monde politique. Enfin, si l'auto ne vous intéresse pas, "Route de nuit" d'abord pour son réalisme social, et "Le retour de Steve Warson" pour l'atmosphère angoissante, sont exemplaires. Voici de quoi réfléchir : de cadeaux à un garçon passionné qui voulait piloter, ces albums sont devenus une habitude d'adolescent impatient, spectateur en paddock, puis une formalité d'adulte qui gagnait peu, achetait neuf et naviguait la camionnette d'assistance au RAC, et puis enfin une recherche nonchalante en occasion parmi bien d'autres intérêts que peut avoir un universitaire, et ce au fil de quatre décennies. Grandir ne veut pas toujours dire tirer un trait, mais plutôt prendre du recul. J'essaierai bien de trouver un amateur pour continuer après moi, mais sinon, tant pis. Pour conclure, une ébauche de critique littéraire et artistique est en cours sur le forum de "www.michelvaillantfan.it", en anglais, français ou italien.
L'Enigme de la disparition du Dr Grahms
J'étais tout de suite tombé amoureux du dessin (genre Loisel? ouais, peut-être un peu). Dès la première fois où je l'avais feuilleté dans une librairie. Je me le procure donc et je le lis avec enthousiasme. En effet, j'adore. Tout un tas de gentlemen bien dessinés dans un grand manoir où il y a eu une disparition et un détective qui vient enquêter, j'adore ça, moi. Mais voilà, à peine on commence à s'éclater en lisant ces belles phrases, en découvrant les salle secrètes du manoir,... que la gentille énigme à la Hercule Poirot cède la place à un univers fantastique, et on passe de l'espionnage à l'épouvante. C'est dommage mais on se dit que l'auteur peut continuer sur sa lancée et trouver une chute presque rationnelle à sa mystérieuse histoire. En tout cas, ce n'est pas dans le premier tome que Gaeta nous éclairera sur l'énigme de la disparition du docteur Grahms. jusque là, 4/5. On attend la suite. Mais pourquoi, une fois encore, le tome 2 à l'air d'un ridicule canular incompréhensible et complétement à l'opposé de ce que l'on pouvait souhaiter comme suite d'une telle oeuvre?! Ce n'est pas nul, mais ça aurait dû être bien mieux. Résultat, en plus de rester sur notre faim, on est perdu car le scénario part dans tous les sens. Coup de chapeau tout de même à la fin du tome deux, qui est absolument géniale. Donc, tome 1 à lire mais sous réserve d'être déçu au tome 2. J'attends malgré tout le tome 3 avec une impatience non dissimulée.
Equator
J'aime bien Dany en général. J'aime bien c'qu'il dessine et là, je ne suis pas déçu. C'est beau. Et d'habitude, j'adore tout ce qui se passe dans la jungle. Donc là, je suis servi. Malgré tout, le scénario me paraît franchement moyen (bon, faut dire que dans la jungle avec Dany, y'a eu aussi "Histoire sans héros", alors allez faire mieux!). C'est pas qu'il est mauvais, loin de là, mais il reste un brin naïf et c'est sûrement ça qui me gêne. Pourtant, d'habitude, c'est un genre qui me convient parfaitement, mais là, j'accroche pas. Je dirai quand même que je donne mon avis alors que je n'ai lu que le premier tome, alors peut-être évoluera-t-il lorsque j'aurai lu la suite.
Section R
La section R fut une autre création de raymond reding, passionné de sport et d'enquêtes policières. Curieusement, c'est celle que je préfère, peut-être à cause de la jolie Sophie (qui me rappelle une jeune fille qui... mais je m'égare), où à cause de son caractère totalement débridée, moins entravée que les autres par le sport omniprésent... Le dessin était très sympathique, assez dynamique, les décors et véhicules très travaillés... Encore une fois avec une création de Reding, la série aurait pu être meilleure (car le concept de départ était intéressant) avec un scénariste plus doué (comme Greg). Cela se laisse toutefois lire avec plaisir.
Fox One
Pour le moment, j'ai lu que le premier. Quel bonheur! Ne serait-ce que pour les yeux. Un dessin réaliste rarement aussi abouti et des couleurs... FABULEUX!!! Je ne suis pas tant fan des histoires d'avions ("Buck Danny", "Dan Cooper", ...) mais là, c'est génial. Le scénario est formidable. Les personnages sont attachant et même la chute finale est à la hauteur. Bref, cette BD devrait sans aucun doute être mille fois plus populaire que ce qu'elle est. Je ne sais pas pourquoi elle ne marche pas mieux que ça.
XIII
Bonjour, je trouve votre site vraiment extra, c'est le fruit d'un travail difficile et exemplaire ! Je suis moi-même webmaster d'une boutique virtuelle, et je crois avoir un avis compétent. "XIII", comme "Buck Dany" a hanté toute ma jeunesse de bédéphile ! J'aime beaucoup cette bd, j'ai même un album dédicacé de Vance, un des premiers numéros ; à l'époque je lui avais parlé d'un article dans un journal spécialisé qui prétendait que la solution de l'intrigue mémorielle allait être bientôt dévoilée. Il m'a juste répondu : "le dénouement n'est pas encore écrit, et de toute façon, il y en aura plusieurs".
La Grande Arnaque
Du polar noir et blanc avec des gueules et des bombes sexuelles, en BD ça fait penser à "Sin City". Mais de l'autre côté de l'Atlantique il n'y a pas que Frank Miller, et il n'y a pas que les Etats-Unis. "La grande arnaque" est à l'origine une BD argentine avec aux commandes deux auteurs qui ont réussi un bien beau thriller politique. Leurs personnages sont caricaturaux et crédibles à la fois, leur méchant star (L'iguane) est vraiment un des pires méchants jamais créés par la BD, et leur histoire est tout simplement un bijou à dévorer. L'ambiance est glauque, étouffante, on a parfois la sensation de percevoir l'humidité tropicale des forêts de cette dictature sud américaine. Les prostituées attendent, lascives, les jupons remontés pour essayer de capter un peu d'air frais sur les cuisses tandis qu'au plafond tournent les pales d'un ventilateur en bois. Le barman balafré et débordant de gras double récure un verre avec nonchalance. Soudain la porte à battants en bois s'ouvre et le tueur entre, à la recherche de sa proie, dans un silence de plomb que vient troubler le vol d'une mouche capricieuse. L'iguane ne quitte ni son chapeau ni ses Ray-Ban, mais d'un agile mouvement de langue il gobe l'insecte impertinent… Ajoutez à cela un héros un brin looser et romantique, une femme splendide qui a besoin de sa protection, quelques personnages secondaires hauts en couleurs, et surtout un dessin superbe en noir et blanc, et vous obtenez "La grande arnaque", une BD qui est à l'opposé de son titre en quelque sorte…
L'Arbre vengeur
Sous la forme d'un petit conte, Vincent Vanoli signe ici un court récit de 20 planches intrigantes. Car autant le dire de suite, "l'arbre vengeur" est loin d'être le meilleur Vanoli. Le dessin déjà naturellement très spécial (proche de l'école expressionniste allemande) de l'auteur est ici peu mis en valeur. On retrouve certes une poignée de planches parfaitement réussies et presque belles, mais le format de la collection bride ce rendu. L'histoire en elle-même se rapproche plus du conte avec une morale qui est un peu abrupte, mais qui clôture le scénario avec un ton égal : à la fois original et comique, un comique noir, absurde, mais qui est le meilleur élément de cette BD pour le moins modeste dans l'ensemble.
Dies Irae
Oui, ça rappelle "Phenomenum", évidemment, comment ne pas faire le lien ? Mais le traitement est quand même meilleur. Pour commencer, la manière d'"accéder à son pouvoir" est moins *pouf pouf magique* dans cet album que dans "Phenomenum"... Il y a une raison très honorable (on y reconnaît bien la touche de Seiter à mon avis, qui excelle quand il fait dans le cartésien). Mais là où "Phenomenum" décide que tout va partir en couille, "Dies Irae" préfère y aller lentement, et c'est à ce moment que les séries se séparent pour vivre leur propre vie. Le récit est plutôt lent, et j'attends la suite pour me prononcer sur la série. Disons qu'elle n'est pas désagréable, mais ce n'est pas la surprise de l'année non plus. Côté dessins, Max a l'air d'avoir du mal avec les nez : comment réussir à faire des "gros-nez" dans un dessin réaliste. :) A part ça, ce n'est pas trop mon style et si le scénario m'a fait tenir jusqu'à la fin, je n'irai pas dire que le dessin est formidable. J'ai besoin de connaître la suite pour conseiller (ou déconseiller) l'achat.