Oui, c'est une série "commerciale" avec une histoire que l'on a l'impression d'avoir déjà lue 10 fois, mais terriblement efficace tant au niveau du scénario que du dessin, grâce à l'excellent Denayer. Donc une bonne série d'aventures à lire ou relire pour passer un bon moment de détente.
C'est sans haine que je dis que je n'ai pas aimé cette série. Son dessin est classique dans le style BD Franco-Belge d'humour/gros nez/etc... et n'est pas désagréable. Le contexte et les personnages sont assez originaux et il y avait sans doute de quoi faire du bon.
Mais ça ne colle pas, du moins pas pour moi. L'humour tombe à plat, les histoires sont sans interêt... En fait, cette BD me laisse une impression de vide, comme si je n'avais rien lu après en avoir parcouru un tome...
Oui, voilà une série BD bien originale. Cela mélange le fantastique, l'onirique et même de l'absurde, le tout imbriqué dans un scénario bien monté et dans une histoire cohérente, même si irréelle, qui se lit bien.
Les dessin sublime le scénario. Il est excellent. Il met en image ce monde étrange, beau et dangereux à la fois. Les personnages sont réussis, avec une véritable personnalité visuelle. Et les décors sont splendides et plein d'imagination.
Bref, ça pourrait être une excellente série si elle avait été achevée...
Excellent pour ce qui concerne le tome 1. Malgré un dessin pas totalement réussi à mon goût, l'histoire et son contexte sont excellents. Ce one-shot initial est un classique de la BD SF à mes yeux, prenant, intelligent et bien foutu. Il forme une histoire complète forte et on est heureux de posséder une telle BD.
Par contre, les suites, sorties bien plus tard, me plaisent beaucoup moins. Elles sont bien moins denses, le dessinateur a changé et n'est pas vraiment mieux, et surtout les scénarios en deviennent sans interêt. Ca sent la récupération d'un succès initial pour en faire quelque chose de vide et à l'inverse voilà des BDs que je regrette d'avoir achetées.
Ce n'est pas vraiment mon style de BD. Blutch a du talent pour le dessin N&B mais je n'accroche pas plus que ça.
Et concernant Sunnymoon en particulier, cette BD a une ambiance très soixante-huitarde à mes yeux. On y prone la libération de la femme, l'anarchie, la joie de vivre et bizarrement le dessin me rappelle Cabu avec un humour à la Lauzier.
Mais je n'ai pas su percevoir le message réel de ces BDs ni m'attacher aux personnages. Ca ne m'a pas franchement plu.
Bizarrement, l'univers développé ici est une variation originale de l'heroïc fantasy / médieval fantastique, basée sur les Aztèques (ou les Incas, enfin dans ce goût-là). On y retrouve les aspects de domination et conquêtes guerrières, du goût pour les constructions monolithiques (ici poussé à l'extrême avec des bâtiments gigantesques et superbes), mais aussi de l'esclavage, des sacrifices humains, de la crainte de dieux cruels.
Tout cela est mêlé d'une peur envers de titanesques ruines, débris d'une ancienne civilisation qui pourrait bien renaître...
Bon, si ce petit aperçu ne vous l'a pas fait comprendre, je le dis : le scénario n'a malheureusement rien d'original. Un empereur cruel veut violer une esclave (qui est en fait une princesse d'un peuple vaincu), et elle s'enfuit avec un groupe de compagnons. Au passage, j'ai cru avoir manqué des pages (entre les pages 11 et 12), puisque le changement de scène est très peu explicite et qu'on ne le comprend que plus tard (lisez, vous verrez). On ajoute là-dessus une histoire d'ancienne civilisation qui risque de revenir et de mettre fin au monde tel qu'on le connaît, avec une légende/prophétie... Bref, rien d'innovant.
Par contre... Si l'histoire est assez banale (tout en se lisant très bien, attention, "banale" ne signifie pas "mauvaise"), les dessins sont... raaah, je les trouve superbes, magnifiques, beaux !
Déjà le côté gigantisme démesuré me plaît bien, de même que les costumes et décors, mais en plus cet album est tout simplement sombre. Les encrages sont abondants et ne sont pas sans me rappeler Terres d'Ombre, de Springer, et en plus les couleurs sont assez monochromatiques.
Bref, tout ça pour dire que l'histoire ne m'a pas passionné, mais que le dessin, l'univers et l'ambiance si, littéralement.
Effectivement, "Big Guy" est une énorme parodie de toutes les histoires de superhéros, plus particulèrement celles mettant en scène un énorme méchant impossible à détruire.
On le comprend assez mal au début, mais cela devient par la suite tellement énorme que c'est difficile à manquer... sauf si, dégoûté, on ferme l'album avant.
Car si la parodie est plutôt intéressante dans son idée, avec des éléments intéressants tels que la domination habituellement implicite (et ici très explicite !) des Etats-Unis sur le reste du monde, les clichés éculés, la pseudo-morale et les pseudo-états d'âme du héros, avec également des éléments de mise en scène tels le méchant qui n'arrête pas de parler pour dire qu'il est méchant, le comportement hyper caricatural des pauvres gens qui vont mourir, les dialogues impossibles entre le héros et le méchant, etc., eh bien si cela est plutôt intéressant, en revanche la lecture de cet album est d'une lourdeur proprement insupportable. :(
Les textes off sont longs, ils se veulent parodiques, ils sont lourds et exagérément outrés (si si !), de même que les situations décrites.
Bref, j'aime beaucoup les (bons) films de série B comme "Evil Dead" et "Brain Dead" par exemple, mais là, non, ça ne passe vraiment vraiment pas. :(
Les deux auteurs nous plongent d’emblée dans une ambiance pur film d’horreur à l’américaine, façon « Slash Movie » (Scream, Halloween…). A tel point qu’on ne trouvera pas dans ces trois tomes, la moindre trace d’apport réellement personnel ou nouveau au genre. Tout, absolument tout, cela en est presque vertigineux, a déjà été vu ou lu ailleurs.
On peut certes être admiratif de la manière dont les deux auteurs ont su s’accaparer un genre essentiellement américain et faire aussi bien qu’eux. Mais on peut tout aussi bien relever la vacuité de l’entreprise. Il manque une âme à cette bd, un truc qui lui serait propre, jamais vu ailleurs, le petit plus qui justifierait l’existence même de cette histoire. Et là, j’ai beau chercher, je ne trouve pas.
Alors, il faudra bien se contenter de ce qu’on a entre les mains : une pure bd de genre au scénario bien rythmé, qui laisse peu de répit au lecteur et le maintient en haleine jusqu’au bout. Pour l’originalité, on repassera.
A la réflexion, on constatera qu’il manque cruellement ici le petit truc en plus qu’il y a dans Freddy ou dans Scream : l’humour et la dérision. Quand on regarde Scream ou Freddy, il y a toujours cet humour distanciateur qui permet différents niveaux de lecture. Ici, rien de tout ça, tout est très « premier degré ».
Je ne raffole pas du dessin. Lui aussi n’a rien d’original, il est juste « bien fait », la mise en scène est également « bien faite », mais elle ne brille pas particulièrement non plus. Mais ce qui me gêne le plus peut-être, ce sont les couleurs d’Hubert, surtout dans le premier tome. Tous ces tons pastel me débectent un peu…
A part ça, ça se lit très bien, on passe un bon moment. Je dois bien le reconaître, ce sera donc 3 étoiles.Dispensable mais intéressant à avoir dans sa bibliothèque si on est fan du genre.
Le décor me fait diablement penser à la série Le Génie des alpages : des moutons vivant en haut des cîmes, qui parlent voire même réfléchissent et débattent d'idées. Mais il y a en plus le Baron Noir, et là, ça devient une satyre de la lutte des classes, entre le patronat (l'aigle) et le prolétariat (les moutons).
Alors ça délire sur la politique, sur l'ironie du sort des faibles, sur l'avantage des privilégiés, etc... et c'est bien souvent très drôle sans être prise de tête.
C'est de l'humour noir, de l'humour absurde, et ça m'a bien fait rire.
"Les imposteurs", c'est l'histoire de ces gens qui aimeraient en être d'autres, pour mieux briller en société, être enfin quelqu'un et non plus un simple pion perdu dans la plèbe. A l'heure de la Star Academy et autre poptrucs, Cailleux s'interroge à sa manière sur la quête d'identité et le désir de reconnaissance. Il autopsie ce désir universel et en révèle avec doigté toute la vanité.
Je donnerais bien 5 étoiles à cet album, mais c'est la suite qui en décidera. Pour l'instant, c'est un très bon début d'histoire. Cailleux épate avec son style raffiné tout en légèreté. Petit à petit, il construit son oeuvre, dans son coin, à l'écart des grands courants avec une bande dessinée toujours aussi anti-spectaculaire. Il cherche la finesse là où d'autres préfère le coup de poing. Ca fait plaisir de voir cet auteur chez un éditeur "grand public" comme Casterman, il mérite amplement cette reconnaissance.
L'autre plaisir immédiat associé à cet album, c'est de voir enfin du Cailleux en couleurs. C'est du très beau travail, un album qu'on se surprend à feuilleter encore et encore, dans tous les sens, pour en admirer l’harmonie des couleurs et du trait, la subtilité des cadrages et la justesse des attitudes que Cailleux donne à ses personnages.
Et puis surtout, tout cela ne serait qu'esbroufe s'il n'y avait cette délicieuse histoire d’imposture, pas fondamentalement originale, mais toujours passionnante, dans le moindre de ses détails.
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Wayne Shelton
Oui, c'est une série "commerciale" avec une histoire que l'on a l'impression d'avoir déjà lue 10 fois, mais terriblement efficace tant au niveau du scénario que du dessin, grâce à l'excellent Denayer. Donc une bonne série d'aventures à lire ou relire pour passer un bon moment de détente.
Taka Takata
C'est sans haine que je dis que je n'ai pas aimé cette série. Son dessin est classique dans le style BD Franco-Belge d'humour/gros nez/etc... et n'est pas désagréable. Le contexte et les personnages sont assez originaux et il y avait sans doute de quoi faire du bon. Mais ça ne colle pas, du moins pas pour moi. L'humour tombe à plat, les histoires sont sans interêt... En fait, cette BD me laisse une impression de vide, comme si je n'avais rien lu après en avoir parcouru un tome...
Thanéros
Oui, voilà une série BD bien originale. Cela mélange le fantastique, l'onirique et même de l'absurde, le tout imbriqué dans un scénario bien monté et dans une histoire cohérente, même si irréelle, qui se lit bien. Les dessin sublime le scénario. Il est excellent. Il met en image ce monde étrange, beau et dangereux à la fois. Les personnages sont réussis, avec une véritable personnalité visuelle. Et les décors sont splendides et plein d'imagination. Bref, ça pourrait être une excellente série si elle avait été achevée...
Le Transperceneige
Excellent pour ce qui concerne le tome 1. Malgré un dessin pas totalement réussi à mon goût, l'histoire et son contexte sont excellents. Ce one-shot initial est un classique de la BD SF à mes yeux, prenant, intelligent et bien foutu. Il forme une histoire complète forte et on est heureux de posséder une telle BD. Par contre, les suites, sorties bien plus tard, me plaisent beaucoup moins. Elles sont bien moins denses, le dessinateur a changé et n'est pas vraiment mieux, et surtout les scénarios en deviennent sans interêt. Ca sent la récupération d'un succès initial pour en faire quelque chose de vide et à l'inverse voilà des BDs que je regrette d'avoir achetées.
Sunnymoon
Ce n'est pas vraiment mon style de BD. Blutch a du talent pour le dessin N&B mais je n'accroche pas plus que ça. Et concernant Sunnymoon en particulier, cette BD a une ambiance très soixante-huitarde à mes yeux. On y prone la libération de la femme, l'anarchie, la joie de vivre et bizarrement le dessin me rappelle Cabu avec un humour à la Lauzier. Mais je n'ai pas su percevoir le message réel de ces BDs ni m'attacher aux personnages. Ca ne m'a pas franchement plu.
Serpenters
Bizarrement, l'univers développé ici est une variation originale de l'heroïc fantasy / médieval fantastique, basée sur les Aztèques (ou les Incas, enfin dans ce goût-là). On y retrouve les aspects de domination et conquêtes guerrières, du goût pour les constructions monolithiques (ici poussé à l'extrême avec des bâtiments gigantesques et superbes), mais aussi de l'esclavage, des sacrifices humains, de la crainte de dieux cruels. Tout cela est mêlé d'une peur envers de titanesques ruines, débris d'une ancienne civilisation qui pourrait bien renaître... Bon, si ce petit aperçu ne vous l'a pas fait comprendre, je le dis : le scénario n'a malheureusement rien d'original. Un empereur cruel veut violer une esclave (qui est en fait une princesse d'un peuple vaincu), et elle s'enfuit avec un groupe de compagnons. Au passage, j'ai cru avoir manqué des pages (entre les pages 11 et 12), puisque le changement de scène est très peu explicite et qu'on ne le comprend que plus tard (lisez, vous verrez). On ajoute là-dessus une histoire d'ancienne civilisation qui risque de revenir et de mettre fin au monde tel qu'on le connaît, avec une légende/prophétie... Bref, rien d'innovant. Par contre... Si l'histoire est assez banale (tout en se lisant très bien, attention, "banale" ne signifie pas "mauvaise"), les dessins sont... raaah, je les trouve superbes, magnifiques, beaux ! Déjà le côté gigantisme démesuré me plaît bien, de même que les costumes et décors, mais en plus cet album est tout simplement sombre. Les encrages sont abondants et ne sont pas sans me rappeler Terres d'Ombre, de Springer, et en plus les couleurs sont assez monochromatiques. Bref, tout ça pour dire que l'histoire ne m'a pas passionné, mais que le dessin, l'univers et l'ambiance si, littéralement.
Big Guy and Rusty the Boy Robot (Big Guy)
Effectivement, "Big Guy" est une énorme parodie de toutes les histoires de superhéros, plus particulèrement celles mettant en scène un énorme méchant impossible à détruire. On le comprend assez mal au début, mais cela devient par la suite tellement énorme que c'est difficile à manquer... sauf si, dégoûté, on ferme l'album avant. Car si la parodie est plutôt intéressante dans son idée, avec des éléments intéressants tels que la domination habituellement implicite (et ici très explicite !) des Etats-Unis sur le reste du monde, les clichés éculés, la pseudo-morale et les pseudo-états d'âme du héros, avec également des éléments de mise en scène tels le méchant qui n'arrête pas de parler pour dire qu'il est méchant, le comportement hyper caricatural des pauvres gens qui vont mourir, les dialogues impossibles entre le héros et le méchant, etc., eh bien si cela est plutôt intéressant, en revanche la lecture de cet album est d'une lourdeur proprement insupportable. :( Les textes off sont longs, ils se veulent parodiques, ils sont lourds et exagérément outrés (si si !), de même que les situations décrites. Bref, j'aime beaucoup les (bons) films de série B comme "Evil Dead" et "Brain Dead" par exemple, mais là, non, ça ne passe vraiment vraiment pas. :(
Comptine d'Halloween
Les deux auteurs nous plongent d’emblée dans une ambiance pur film d’horreur à l’américaine, façon « Slash Movie » (Scream, Halloween…). A tel point qu’on ne trouvera pas dans ces trois tomes, la moindre trace d’apport réellement personnel ou nouveau au genre. Tout, absolument tout, cela en est presque vertigineux, a déjà été vu ou lu ailleurs. On peut certes être admiratif de la manière dont les deux auteurs ont su s’accaparer un genre essentiellement américain et faire aussi bien qu’eux. Mais on peut tout aussi bien relever la vacuité de l’entreprise. Il manque une âme à cette bd, un truc qui lui serait propre, jamais vu ailleurs, le petit plus qui justifierait l’existence même de cette histoire. Et là, j’ai beau chercher, je ne trouve pas. Alors, il faudra bien se contenter de ce qu’on a entre les mains : une pure bd de genre au scénario bien rythmé, qui laisse peu de répit au lecteur et le maintient en haleine jusqu’au bout. Pour l’originalité, on repassera. A la réflexion, on constatera qu’il manque cruellement ici le petit truc en plus qu’il y a dans Freddy ou dans Scream : l’humour et la dérision. Quand on regarde Scream ou Freddy, il y a toujours cet humour distanciateur qui permet différents niveaux de lecture. Ici, rien de tout ça, tout est très « premier degré ». Je ne raffole pas du dessin. Lui aussi n’a rien d’original, il est juste « bien fait », la mise en scène est également « bien faite », mais elle ne brille pas particulièrement non plus. Mais ce qui me gêne le plus peut-être, ce sont les couleurs d’Hubert, surtout dans le premier tome. Tous ces tons pastel me débectent un peu… A part ça, ça se lit très bien, on passe un bon moment. Je dois bien le reconaître, ce sera donc 3 étoiles.Dispensable mais intéressant à avoir dans sa bibliothèque si on est fan du genre.
Le Baron Noir
Le décor me fait diablement penser à la série Le Génie des alpages : des moutons vivant en haut des cîmes, qui parlent voire même réfléchissent et débattent d'idées. Mais il y a en plus le Baron Noir, et là, ça devient une satyre de la lutte des classes, entre le patronat (l'aigle) et le prolétariat (les moutons). Alors ça délire sur la politique, sur l'ironie du sort des faibles, sur l'avantage des privilégiés, etc... et c'est bien souvent très drôle sans être prise de tête. C'est de l'humour noir, de l'humour absurde, et ça m'a bien fait rire.
Les Imposteurs
"Les imposteurs", c'est l'histoire de ces gens qui aimeraient en être d'autres, pour mieux briller en société, être enfin quelqu'un et non plus un simple pion perdu dans la plèbe. A l'heure de la Star Academy et autre poptrucs, Cailleux s'interroge à sa manière sur la quête d'identité et le désir de reconnaissance. Il autopsie ce désir universel et en révèle avec doigté toute la vanité. Je donnerais bien 5 étoiles à cet album, mais c'est la suite qui en décidera. Pour l'instant, c'est un très bon début d'histoire. Cailleux épate avec son style raffiné tout en légèreté. Petit à petit, il construit son oeuvre, dans son coin, à l'écart des grands courants avec une bande dessinée toujours aussi anti-spectaculaire. Il cherche la finesse là où d'autres préfère le coup de poing. Ca fait plaisir de voir cet auteur chez un éditeur "grand public" comme Casterman, il mérite amplement cette reconnaissance. L'autre plaisir immédiat associé à cet album, c'est de voir enfin du Cailleux en couleurs. C'est du très beau travail, un album qu'on se surprend à feuilleter encore et encore, dans tous les sens, pour en admirer l’harmonie des couleurs et du trait, la subtilité des cadrages et la justesse des attitudes que Cailleux donne à ses personnages. Et puis surtout, tout cela ne serait qu'esbroufe s'il n'y avait cette délicieuse histoire d’imposture, pas fondamentalement originale, mais toujours passionnante, dans le moindre de ses détails.