Les derniers avis (105371 avis)

Par ArzaK
Note: 3/5
Couverture de la série Comptine d'Halloween
Comptine d'Halloween

Les deux auteurs nous plongent d’emblée dans une ambiance pur film d’horreur à l’américaine, façon « Slash Movie » (Scream, Halloween…). A tel point qu’on ne trouvera pas dans ces trois tomes, la moindre trace d’apport réellement personnel ou nouveau au genre. Tout, absolument tout, cela en est presque vertigineux, a déjà été vu ou lu ailleurs. On peut certes être admiratif de la manière dont les deux auteurs ont su s’accaparer un genre essentiellement américain et faire aussi bien qu’eux. Mais on peut tout aussi bien relever la vacuité de l’entreprise. Il manque une âme à cette bd, un truc qui lui serait propre, jamais vu ailleurs, le petit plus qui justifierait l’existence même de cette histoire. Et là, j’ai beau chercher, je ne trouve pas. Alors, il faudra bien se contenter de ce qu’on a entre les mains : une pure bd de genre au scénario bien rythmé, qui laisse peu de répit au lecteur et le maintient en haleine jusqu’au bout. Pour l’originalité, on repassera. A la réflexion, on constatera qu’il manque cruellement ici le petit truc en plus qu’il y a dans Freddy ou dans Scream : l’humour et la dérision. Quand on regarde Scream ou Freddy, il y a toujours cet humour distanciateur qui permet différents niveaux de lecture. Ici, rien de tout ça, tout est très « premier degré ». Je ne raffole pas du dessin. Lui aussi n’a rien d’original, il est juste « bien fait », la mise en scène est également « bien faite », mais elle ne brille pas particulièrement non plus. Mais ce qui me gêne le plus peut-être, ce sont les couleurs d’Hubert, surtout dans le premier tome. Tous ces tons pastel me débectent un peu… A part ça, ça se lit très bien, on passe un bon moment. Je dois bien le reconaître, ce sera donc 3 étoiles.Dispensable mais intéressant à avoir dans sa bibliothèque si on est fan du genre.

05/11/2003 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Le Baron Noir
Le Baron Noir

Le décor me fait diablement penser à la série Le Génie des alpages : des moutons vivant en haut des cîmes, qui parlent voire même réfléchissent et débattent d'idées. Mais il y a en plus le Baron Noir, et là, ça devient une satyre de la lutte des classes, entre le patronat (l'aigle) et le prolétariat (les moutons). Alors ça délire sur la politique, sur l'ironie du sort des faibles, sur l'avantage des privilégiés, etc... et c'est bien souvent très drôle sans être prise de tête. C'est de l'humour noir, de l'humour absurde, et ça m'a bien fait rire.

05/11/2003 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5
Couverture de la série Les Imposteurs
Les Imposteurs

"Les imposteurs", c'est l'histoire de ces gens qui aimeraient en être d'autres, pour mieux briller en société, être enfin quelqu'un et non plus un simple pion perdu dans la plèbe. A l'heure de la Star Academy et autre poptrucs, Cailleux s'interroge à sa manière sur la quête d'identité et le désir de reconnaissance. Il autopsie ce désir universel et en révèle avec doigté toute la vanité. Je donnerais bien 5 étoiles à cet album, mais c'est la suite qui en décidera. Pour l'instant, c'est un très bon début d'histoire. Cailleux épate avec son style raffiné tout en légèreté. Petit à petit, il construit son oeuvre, dans son coin, à l'écart des grands courants avec une bande dessinée toujours aussi anti-spectaculaire. Il cherche la finesse là où d'autres préfère le coup de poing. Ca fait plaisir de voir cet auteur chez un éditeur "grand public" comme Casterman, il mérite amplement cette reconnaissance. L'autre plaisir immédiat associé à cet album, c'est de voir enfin du Cailleux en couleurs. C'est du très beau travail, un album qu'on se surprend à feuilleter encore et encore, dans tous les sens, pour en admirer l’harmonie des couleurs et du trait, la subtilité des cadrages et la justesse des attitudes que Cailleux donne à ses personnages. Et puis surtout, tout cela ne serait qu'esbroufe s'il n'y avait cette délicieuse histoire d’imposture, pas fondamentalement originale, mais toujours passionnante, dans le moindre de ses détails.

04/11/2003 (modifier)
Couverture de la série Noise
Noise

Je ne sais pas vraiment que dire de ce tome. J'ai lu la série "Blame", ai moyennement apprécié car cela m'ennuie un peu d'enchaîner une dizaine de tomes sans avoir aucune information et sans quasiment rien comprendre. Cependant, pour ceux qui ne lachent pas, "Blame" est une oeuvre culte qui garde un mystère et une ambiance sombre constants. Ici, pour moi qui ne suis donc pas un grand fan de "Blame", je suis plus que partagé. En faisant le parallèle avec la série, je trouve ce tome excellent, car il en dit plus en lui-même que dans tous les tomes de "Blame" réunis... Mais d'autre part, je n'ai pas retrouvé l'ambiance qui me semblait faire le seul charme de "Blame" et pris indépendamment il est possible de trouver cette oeuvre bien fade... Mon avis est donc très mitigé, mais pour tout fan de "Blame" qui se respecte, lire "Noise" est certainement une obligation.

04/11/2003 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5
Couverture de la série Wolverine - Netsuke
Wolverine - Netsuke

Je suis très mitigé sur ce comics à la sauce samouraï. Certes, le dessin de Georges Pratt est impressionnant. Imaginez une seconde le chaînon manquant entre Hugo Pratt (pour le trait) et Dave MacKean (pour les couleurs), difficile? Alors ouvrez cet album, ça vaut largement le coup d'oeil! Mais côté scénario, il est beaucoup trop tôt pour juger. On a droit qu'à un début d'intrigue, et encore, à peine esquissé, les trois quarts de l'album étant bouffés par des flash-backs enchaînés les uns dans les autres. Mais le moins que le puisse dire c'est que l’objet n'est pas facile à suivre. On ne comprend pas toujours qui parle (je parle du texte-off), ni de quoi ça parle. Le passage d'une séquence à l'autre est souvent flou, on s'y perd rapidement. En même temps, on sent très bien que c'est pleinement voulu, mais on n'en comprend pas toujours l'utilité... Je vais conseille d'attendre la suite avant de vous lancer dans l'aventure. Ca promet d'être intéressant mais c'est encore un peu tôt pour juger. Et surtout pour l'instant, on voit pas trop ce que fait Wolverine dans cet univers. Franchement, il aurait tout aussi bien s'appeler Jules, Tetsuo ou Takeshi, ça aurait pas changé grand chose, cela aurait juste fait un samouraï immortel de plus. Pourquoi dès lors utiliser ce personnage et la licence « Wolverine »? Mystère? Pour vendre plus? Pour faire encore grossir le compte en banque de Monsieur Stan Lee ? Etrangement, on voit de plus en plus cette situation étrange dans le monde du comics mainstream : un héros traditionnel utilisé de manière nouvelle sans que, fondamentalement, il justifie sa présence (étant fort différent des us et coutumes du personnage d'origine). Après Catwoman qui aurait pu tout aussi bien être une nouvelle héroïne dans "Le Grand Braquage", c'est un peu pareil ici avec Wolverine, qui fait le grand écart, à la limite de l'écartèlement.

04/11/2003 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série L'Étoile noire
L'Étoile noire

Bof, sans plus, c'est exactement ce que je pense de cette BD. C'est de la SF toute simple, façon pulp. Il y a beaucoup d'action, des combats, des vaisseaux spatiaux, des monstres morts-vivants, etc etc. Le dessin (Gimenez) n'est pas encore à la hauteur de son chef-d'oeuvre, La Caste des Méta-barons, sans être mauvais. Mais en résumé, l'histoire se lit vite et s'oublie aussi vite. Rien de bien grandiose dans tout ça.

04/11/2003 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Rat's
Rat's

A mes yeux, "Rat's", c'est du sous-Pacush Blues. On retrouve les rats (mais en moins bien dessinés, je trouve) et avec eux des grenouilles et d'autres. Ca se bastonne, ça parlotte à peine, y a du sang et des tripes, y a du cynisme... Mais ça n'atteint ni l'esthétisme, ni l'humour, ni l'intelligence de Pacush Blues. En outre, autant le tome 1 se laisse lire, autant les autres ne semblent qu'être une répétition du tome 1, avec quelques trucs en plus à chaque fois mais pas vraiment marrants ni intéressants.

04/11/2003 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5
Couverture de la série Révolution
Révolution

Argh ! Ai-je lu la même bd que les autres ? C’est bizarre mais les trois avis qui précèdent le mien semblent dire : c’est une mauvaise bd érotique. Ce en quoi je suis d’accord. A la différence de « Le déclic » ou « Le parfum de l’invisible » où Manara explorait des fantasmes purement sexuels, ici, l’amateur de cul restera sur sa faim, les scènes érotiques sont non seulement peu nombreuses mais surtout là pour pimenter un peu le tout de manière relativement artificielle. Mais pour moi, cet album est avant tout une fable politique. Pas foncièrement très fine mais très amusante. Une farce qui s’inscrit dans la grande tradition italienne qui va de Dante à Fellini. Bon, on est quand même loin du génie du grand Federico, mais c’est un album digne, amusant et pertinent, pour autant qu’on le considère pour ce qu’il est : une farce. L’idée de départ est plutôt pas mal : un nouveau Robespierre émerge et pousse le peuple à décapiter l’aristocratie médiatique, arguant que ces êtres supérieurs sont devenus les nouveaux aristocrates et se croient au-dessus du peuple. Manara rue dans les brancards, charge contre la télévision, les journalistes, les publicitaires, les vendeurs de divertissements pour spectateurs décérébrés. Et cela a quelque chose de …jouissif (si, si !). Ce n’est pas non plus d’une pertinence à toute épreuve, je pense que dans une certaine mesure l’argument de Manara tient moins en France qu’en Italie. En France, la culture a encore droit de cité à la télévision, le système médiatico-journalistique possède sa propre critique, puisque les intellectuels, qui sont souvent les plus virulents vis-à-vis de la télévision, font en même temps, contradiction suprême mais inévitable, partie de l’élite médiatique. En Italie, c’est très différent. Suffit de voir 3 minutes de la télé italienne pour comprendre l’agressivité et la caractère peu nuancé de l’attaque Manarienne, car s’il existe une télé poubelle qui a complètement abandonné son devoir éducatif et culturel pour tomber dans le racolage à deux balles, c’est la télé italienne ; même la télévision d’état (la Rai) est affligeante, alors je ne vous parle même pas des chaînes à Berlusconi. Entre nous, s’il y’a quelqu’un à décapiter (je parle au sens figuré, bien entendu), c’est bien cet être nauséabond qui transforme peu à peu l’Italie un tas de crétins aveuglés par la merde qu’on leur balance aux yeux…

04/11/2003 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Sambre
Sambre

Bon, évidemment, le dessin de "Sambre" est très beau. Ces teintes toutes en gris, noir et rouge, ça rend très bien (quoique certaines planches du tome 5 sont trop travaillées sous photoshop, je trouve). Et le scénario lui-même est également bon et bien narré. J'aurais pourtant un reproche à faire (outre la longue période durant laquelle Yslaire avait abandonné la série entre les tomes 4 et 5). Je trouve le scénario trop mélodramatique. Tout va mal, tout va de plus en plus mal : une tragédie grecque (très joliment) mise en page en bande dessinée et transposée dans le décor de la révolution de 1848. Alors, oui, c'est beau, oui, c'est bien, mais ça joue trop sur la corde sensible pour moi.

04/11/2003 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Les 7 vies de l'épervier
Les 7 vies de l'épervier

Les 7 vies de l'épervier est une série BD très connue (sûrement grâce ou à cause de ses si nombreuses séries dérivées) et pourtant je ne l'avais pas lue en entier jusqu'à il y a peu. Je dois avouer que le début m'a assez plu. A force d'avoir lu par-ci par-là des tomes de Masquerouge et autres dérivés sus-cités, j'avais l'impression de connaître déjà une partie de l'histoire mais ça partait bien. De suivre à la fois l'intrigue autour du roi Henri IV et celle d'Ariane de Troïl et du masque rouge, c'était bien monté et ça partait bien. Bon, tout n'y est pas palpitant et certaines tournures du scénario sont un peu faciles (le justicier est blessé à mort mais juste à temps le méchant sera vaincu et heureusement le héros survivra...). Et au fil des tomes, la tension monte par rapport à cette prophétie qui est annoncée depuis le tout début... Et... Et ça tombe un peu à l'eau. Le dernier tome et sa fin m'ont fortement déçu. Pourquoi avoir fait tant de détours, tant d'histoires, promettre tant de complexité, pour en arriver à une fin aussi simple où tout ce qui a été monté patiemment dans les tomes précédents tombe comme un soufflé raté ?! Bref, j'ai été assez déçu par cette série malgré ses bons côtés. Mise à jour de cet avis quelques temps plus tard : Finalement, quand je repense à cette série, je trouve qu'elle mérite mieux que le simple 3/5 que je lui avais donné à l'époque. Je maintiens que la fin m'a un peu déçu par son côté à la fois "destin tragique où la fatalité aveugle se joue de l'intelligence présumée des personnages en présence" et aussi parce que, comparé à une prophétie où les 7 éperviers devaient voir leur destin se croiser en un grand final, je trouve qu'en réalité il y a franchement 2 intrigues presque indépendantes entre 3 éperviers d'un côté et 4 de l'autre, de telle manière que je trouve le côté "Prophétie des 7 éperviers" avec la vieille diabolique, etc., un peu raté et trop grandiloquent par rapport au résultat final. Mais dans l'ensemble, les 6 premiers tomes m'ont vraiment plu et accroché et je garde après lecture un sentiment de BD de bonne qualité, tant au niveau historique qu'au niveau de l'interêt du scénario et de la façon dont il captive le lecteur.

04/11/2003 (modifier)