Une autre déception en lisant une BD de Manara, pour ma part. Il n'y a pas à dire, je trouve toujours le dessin très bon (enfin essentiellement les personnages), et les couleurs aussi me plaisent bien.
Mais par contre, au niveau du scénario, c'est toujours aussi rase-moquette et ridicule. En gros, ici, on reprend le scénario du livre des Voyages de Gulliver, et à chaque épisode du livre, on le transforme pour en faire quelque chose d'érotique. Et évidemment, c'est tiré par les cheveux. Gulliveriana se laisse aller comme une nymphomane sans cervelle, sans raison apparente qui pourrait donner de la cohérence et surtout aider à "exciter" l'imagination du lecteur.
Bref, c'est de l'exhibitionnisme gratuit sans véritable touche d'érotisme susceptible de titiller le lecteur.
Toujours dans la même lignée que les précédentes BDs érotiques de Manara : des personnages idiots, des situations invraisemblables, etc. Mais en plus, ici, à moins que vous ne fantasmiez sur le viol par sodomie, je vois difficilement l'attrait de cette BD. Comme petite histoire sordide, à la rigueur, ça irait, mais s'étaler toute une BD là dessus et surtout finir par un comble du ridicule, pfff... Je ne sais pas... Y en a peut-être qui aiment, mais pas moi.
J’avais beaucoup apprécié Le Poisson Clown des mêmes auteurs. Avec Rails, Chauvel fournit un scénario bien ficelé et suffisamment rythmé. Contrairement au "Poisson Clown", je n’ai pas eu l’impression qu’un tome était superflu. La tension va crescendo avec l’avancement du récit pour atteindre son apogée dans La chute du Lion. Le dessin de Simon, bien que très fouillé et soigné, m’a moins convaincu. Je trouve les personnages un peu trop « statiques » dans les scènes d’action avec des visages qui se ressemblent un peu trop les uns aux autres. Heureusement, Simon s’est nettement amélioré dans le "Poisson Clown", mais son style est aussi plus approprié à cette série des ’50s.
Pour une série à la Mad Max sur voie ferrée, je trouve la fin un peu trop « Happy end » (non non, pas le Happy du "Poisson Clown"). :)
J'ai sur cette BD un peu le même avis que sur "Le Déclic", du même auteur. A nouveau, cette série montre à quel point Manara dessine bien les femmes et leurs corps. Et une fois de plus, l'idée de départ du scénario se rapproche d'un fantasme récurrent chez les hommes (et peut-être aussi les femmes) : profiter d'être invisible pour assouvir ses pulsions de voyeurs et plus si affinités.
Mais à nouveau les personnages de cette BD sont mièvres et ridicules. Tout est exagéré pour favoriser un érotisme facile (les filles se déshabillent comme ça pour le plaisir, l'héroïne pense aussitôt au sexe pour résoudre une situation, etc.).
Bref, à nouveau une BD érotique qui m'énerve par la bêtise de son scénario et surtout de ses personnages. Franchement dispensable.
Manara dessine vraiment très bien les femmes (même si finalement, elles se ressemblent un peu toutes à part la coiffure au long de ses albums). Et l'idée de cette machine à "déclic" est une très bonne base pour une BD érotique car elle est à la base d'un fantasme universel, celui de la perte totale d'inhibition sexuelle et de la femme stricte qui soudain devient folle de désir.
Alors bien sûr, autour de ce fantasme et des différentes scènes érotiques, le scénario fait un peu ridicule, les dialogues souvent idiots et inutiles, les personnages clichés et lourdingues. D'ailleurs, à partir du tome 3, Manara semble bien décidé à laisser le côté vraisemblable de son scénario au second plan (la secte dans son gros batiment en coquille d'escargot, on y croit vraiment...) pour ne s'attacher qu'à l'aspect excitant et érotique de son histoire.
Et il faut admettre qu'au long des 4 tomes, beaucoup de scènes sont vraiment émoustillantes. Bon, j'aime largement moins le tome 2 qui comprend encore plus de parlotte que les autres et qui insiste sur une scène beaucoup trop longue (car assez detestable après reflexion) de violence contre l'héroïne, mais c'est clair que si on lit le Declic sans trop s'attacher à la cohérence du récit et à la vraisemblance des personnages et scénarios, il y a de quoi y trouver un très bon erotisme.
Bon, j'hésite entre 2/5 et 1/5 car je n'ai pas totalement détesté cette BD. Je veux dire que je n'ai pas ressenti de haine envers son auteur, ni l'impression qu'on se foutait de ma gueule de lecteur.
Mais franchement, autant le livre doit peut-être être réussi, autant l'adaptation en BD était inutile et ratée à mes yeux. La narration est complètement décousue, bourrée d'ellipses en permanence pour tenter de mettre un maximum du roman dans le format d'une BD. Ca ressemble parfois à des historiettes en une page, et puis ça repart sur une histoire un peu plus longue où on suit le héros pendant un moment, et puis boum, on saute à autre chose, un autre moment, etc. Alors peut-être faut-il avoir lu le livre pour vraiment apprécier, mais là, non pas du tout en ce qui me concerne. D'autant que le personnage principal m'était parfaitement antipathique.
Quant au dessin, je l'ai trouvé sympathique en feuilletant, mais en lisant réellement, c'était autre chose. Les visages sont totalement sans expression, dans des positions peu naturelles. En gros, j'ai le sentiment que ce type de dessin irait bien pour des illustrations (le métier du dessinateur en réalité), et pas pour une BD.
Donc dans l'ensemble, j'ai éprouvé une vraie peine à lire cette BD, non seulement parce que l'histoire ne m'intéressait pas, mais en plus parce qu'elle est presque énervante à lire, narrée telle qu'elle l'est dans cette adaptation BD.
Dommage : adaptation ratée à mon avis.
Encore une BD pour le duo bien rôdé que forment Neil Gaiman et Dave McKean. Enfin, à vrai dire, ça ressemble plus à un album illustré pour enfants qu’à une bande dessinée, mais bon, allez, disons que c’en est une quand même (certaines planches sont découpées en cases, avec des bulles).
L’histoire est assez sympathique : c’est un chouette petit conte pour mômes, qui alterne moments « mignons », moments « rigolos » et moments « qui font un peu peur », bref, tout ce que les marmots aiment. Le texte est franchement sympa même si, je le répète, c’est vraiment pour les enfants.
Les illustrations sont à l’image de ce que fait McKean habituellement : un savant mélange de dessins traditionnels, de peinture acrylique et de photos, le tout dûment mixé sur Mac. C’est assez classieux mais… je suis pas sûr que les jeunes enfants, à qui pourtant l’histoire est destinée, apprécient ce style.
Du coup, Les Loups dans les murs n’est pas facile à noter parce qu’il passe un peu à côté de ses 2 publics potentiels, enfants et adultes… Un adulte pourra trouver ça beau et marrant mais il est peu probable qu’il se plonge et se replonge avec passion dedans : ça restera juste une petite lecture amusante 5 minutes, une idée d’histoire à raconter à ses enfants avant de dormir ce soir-là, mais pas plus. Quant aux mômes, l’illustration du bouquin risque de les rebuter alors que pourtant l’histoire est plaisante, mais du coup, ils ne voudront sans doute pas le lire d’eux-mêmes.
Bref, si vous avez des lardons de 4-8 ans, je vous conseille d’y jeter un œil et pourquoi pas de l’acheter, mais autrement, il faut vraiment être super fan de Gaiman et McKean pour vouloir posséder cet album.
Une BD pas déplaisante mais pas passionnante, qui a les qualités mais aussi les défauts des sympathiques documentaires touristiques comme on peut en voir certains après-midi sur La Cinquième, c’est-à-dire que c’est bien foutu, documenté, c’est dépaysant, qu’on découvre un pays lointain et méconnu, qu’on apprend des trucs, mais qu’en même temps, c’est pas non plus quelque chose de palpitant dans lequel on va se plonger avec passion (dommage que Golo n’ait pas la drôlerie du Trondheim de Carnets de bord pour raconter ses péripéties et anecdotes de voyage), ça reste un peu superficiel et ça sent le produit approuvé par l’Office du Tourisme local : à lire cette BD, on croirait que tout est beau et sympa à Taïwan (par exemple le problème de la pauvreté est évacué en 2 planches, à la fin : « Taïwan c’est l’anti-Tiers Monde, ici la pauvreté est imperceptible, ici tout est possible pour ceux qui sont prêts à bosser dur » ; et malgré le titre de l’album, Golo ne parle pas du tout des conditions de travail dans les usines d’où proviennent tous les produits « Made in Taïwan »)…
Bref, si vous êtes curieux de connaître un peu Taïwan, c’est une façon assez sympa de découvrir un peu cette île, mais sinon, c’est une lecture sur laquelle vous pouvez faire l’impasse sans regret.
La première chose qui m'a attiré vers cette BD, au milieu des nombreuses autres, est son style graphique. Tous les dessins donnent l'impression d'être de métal, c'est magnifique. Les images sont sombres et très colorées à la fois... Etrange. Après l'avoir feuilleté, j'ai regardé la citation au dos de la BD résumant en quelque sorte l'histoire. Cette idée de vie parallèle m'a convaincu à l'acheter.
Après l'avoir lu, je n'étais pas déçu. Je suis resté plongé dans une ambiance oppressante et fantastique du début à la fin. Les sentiments et la personnalité de chaque personnage ressortent bien, et nous les suivons pas à pas au cours de la découverte de leur âme jumelle.
La seule chose qui m'a un peu gêné est que j'ai plusieurs questions sans réponses. J'espère les avoir dans le prochain tome.
En conclusion, si vous voulez une BD unique, tant au niveau graphique qu'au niveau du scénario, achetez-la.
Cette histoire en trois tomes est plaisante et dégage une atmosphère enivrante et onirique vraiment sympathique. On peut reprocher à la série son manque de structure, mais on peut aussi se laisser emporter par les sables d'un monde qui sans être original nous laisse rêveur. La connexion entre les différents tomes n'est pas très bien réussie, et surtout les personnages manquent de profondeur, ce qui est regrettable.
Le dessin est vraiment bien, il est parfaitement adapté au ton de l'histoire. Il contribue fortement à l'impression de voir un songe. Je trouve le trait délicat et fin, ce qui donne un certain charme à la BD.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Gulliveriana
Une autre déception en lisant une BD de Manara, pour ma part. Il n'y a pas à dire, je trouve toujours le dessin très bon (enfin essentiellement les personnages), et les couleurs aussi me plaisent bien. Mais par contre, au niveau du scénario, c'est toujours aussi rase-moquette et ridicule. En gros, ici, on reprend le scénario du livre des Voyages de Gulliver, et à chaque épisode du livre, on le transforme pour en faire quelque chose d'érotique. Et évidemment, c'est tiré par les cheveux. Gulliveriana se laisse aller comme une nymphomane sans cervelle, sans raison apparente qui pourrait donner de la cohérence et surtout aider à "exciter" l'imagination du lecteur. Bref, c'est de l'exhibitionnisme gratuit sans véritable touche d'érotisme susceptible de titiller le lecteur.
Rendez-vous fatal
Toujours dans la même lignée que les précédentes BDs érotiques de Manara : des personnages idiots, des situations invraisemblables, etc. Mais en plus, ici, à moins que vous ne fantasmiez sur le viol par sodomie, je vois difficilement l'attrait de cette BD. Comme petite histoire sordide, à la rigueur, ça irait, mais s'étaler toute une BD là dessus et surtout finir par un comble du ridicule, pfff... Je ne sais pas... Y en a peut-être qui aiment, mais pas moi.
Rails
J’avais beaucoup apprécié Le Poisson Clown des mêmes auteurs. Avec Rails, Chauvel fournit un scénario bien ficelé et suffisamment rythmé. Contrairement au "Poisson Clown", je n’ai pas eu l’impression qu’un tome était superflu. La tension va crescendo avec l’avancement du récit pour atteindre son apogée dans La chute du Lion. Le dessin de Simon, bien que très fouillé et soigné, m’a moins convaincu. Je trouve les personnages un peu trop « statiques » dans les scènes d’action avec des visages qui se ressemblent un peu trop les uns aux autres. Heureusement, Simon s’est nettement amélioré dans le "Poisson Clown", mais son style est aussi plus approprié à cette série des ’50s. Pour une série à la Mad Max sur voie ferrée, je trouve la fin un peu trop « Happy end » (non non, pas le Happy du "Poisson Clown"). :)
Le Parfum de l'Invisible
J'ai sur cette BD un peu le même avis que sur "Le Déclic", du même auteur. A nouveau, cette série montre à quel point Manara dessine bien les femmes et leurs corps. Et une fois de plus, l'idée de départ du scénario se rapproche d'un fantasme récurrent chez les hommes (et peut-être aussi les femmes) : profiter d'être invisible pour assouvir ses pulsions de voyeurs et plus si affinités. Mais à nouveau les personnages de cette BD sont mièvres et ridicules. Tout est exagéré pour favoriser un érotisme facile (les filles se déshabillent comme ça pour le plaisir, l'héroïne pense aussitôt au sexe pour résoudre une situation, etc.). Bref, à nouveau une BD érotique qui m'énerve par la bêtise de son scénario et surtout de ses personnages. Franchement dispensable.
Le Déclic
Manara dessine vraiment très bien les femmes (même si finalement, elles se ressemblent un peu toutes à part la coiffure au long de ses albums). Et l'idée de cette machine à "déclic" est une très bonne base pour une BD érotique car elle est à la base d'un fantasme universel, celui de la perte totale d'inhibition sexuelle et de la femme stricte qui soudain devient folle de désir. Alors bien sûr, autour de ce fantasme et des différentes scènes érotiques, le scénario fait un peu ridicule, les dialogues souvent idiots et inutiles, les personnages clichés et lourdingues. D'ailleurs, à partir du tome 3, Manara semble bien décidé à laisser le côté vraisemblable de son scénario au second plan (la secte dans son gros batiment en coquille d'escargot, on y croit vraiment...) pour ne s'attacher qu'à l'aspect excitant et érotique de son histoire. Et il faut admettre qu'au long des 4 tomes, beaucoup de scènes sont vraiment émoustillantes. Bon, j'aime largement moins le tome 2 qui comprend encore plus de parlotte que les autres et qui insiste sur une scène beaucoup trop longue (car assez detestable après reflexion) de violence contre l'héroïne, mais c'est clair que si on lit le Declic sans trop s'attacher à la cohérence du récit et à la vraisemblance des personnages et scénarios, il y a de quoi y trouver un très bon erotisme.
Le Grand Vestiaire
Bon, j'hésite entre 2/5 et 1/5 car je n'ai pas totalement détesté cette BD. Je veux dire que je n'ai pas ressenti de haine envers son auteur, ni l'impression qu'on se foutait de ma gueule de lecteur. Mais franchement, autant le livre doit peut-être être réussi, autant l'adaptation en BD était inutile et ratée à mes yeux. La narration est complètement décousue, bourrée d'ellipses en permanence pour tenter de mettre un maximum du roman dans le format d'une BD. Ca ressemble parfois à des historiettes en une page, et puis ça repart sur une histoire un peu plus longue où on suit le héros pendant un moment, et puis boum, on saute à autre chose, un autre moment, etc. Alors peut-être faut-il avoir lu le livre pour vraiment apprécier, mais là, non pas du tout en ce qui me concerne. D'autant que le personnage principal m'était parfaitement antipathique. Quant au dessin, je l'ai trouvé sympathique en feuilletant, mais en lisant réellement, c'était autre chose. Les visages sont totalement sans expression, dans des positions peu naturelles. En gros, j'ai le sentiment que ce type de dessin irait bien pour des illustrations (le métier du dessinateur en réalité), et pas pour une BD. Donc dans l'ensemble, j'ai éprouvé une vraie peine à lire cette BD, non seulement parce que l'histoire ne m'intéressait pas, mais en plus parce qu'elle est presque énervante à lire, narrée telle qu'elle l'est dans cette adaptation BD. Dommage : adaptation ratée à mon avis.
Des Loups dans les murs
Encore une BD pour le duo bien rôdé que forment Neil Gaiman et Dave McKean. Enfin, à vrai dire, ça ressemble plus à un album illustré pour enfants qu’à une bande dessinée, mais bon, allez, disons que c’en est une quand même (certaines planches sont découpées en cases, avec des bulles). L’histoire est assez sympathique : c’est un chouette petit conte pour mômes, qui alterne moments « mignons », moments « rigolos » et moments « qui font un peu peur », bref, tout ce que les marmots aiment. Le texte est franchement sympa même si, je le répète, c’est vraiment pour les enfants. Les illustrations sont à l’image de ce que fait McKean habituellement : un savant mélange de dessins traditionnels, de peinture acrylique et de photos, le tout dûment mixé sur Mac. C’est assez classieux mais… je suis pas sûr que les jeunes enfants, à qui pourtant l’histoire est destinée, apprécient ce style. Du coup, Les Loups dans les murs n’est pas facile à noter parce qu’il passe un peu à côté de ses 2 publics potentiels, enfants et adultes… Un adulte pourra trouver ça beau et marrant mais il est peu probable qu’il se plonge et se replonge avec passion dedans : ça restera juste une petite lecture amusante 5 minutes, une idée d’histoire à raconter à ses enfants avant de dormir ce soir-là, mais pas plus. Quant aux mômes, l’illustration du bouquin risque de les rebuter alors que pourtant l’histoire est plaisante, mais du coup, ils ne voudront sans doute pas le lire d’eux-mêmes. Bref, si vous avez des lardons de 4-8 ans, je vous conseille d’y jeter un œil et pourquoi pas de l’acheter, mais autrement, il faut vraiment être super fan de Gaiman et McKean pour vouloir posséder cet album.
Made in Taïwan
Une BD pas déplaisante mais pas passionnante, qui a les qualités mais aussi les défauts des sympathiques documentaires touristiques comme on peut en voir certains après-midi sur La Cinquième, c’est-à-dire que c’est bien foutu, documenté, c’est dépaysant, qu’on découvre un pays lointain et méconnu, qu’on apprend des trucs, mais qu’en même temps, c’est pas non plus quelque chose de palpitant dans lequel on va se plonger avec passion (dommage que Golo n’ait pas la drôlerie du Trondheim de Carnets de bord pour raconter ses péripéties et anecdotes de voyage), ça reste un peu superficiel et ça sent le produit approuvé par l’Office du Tourisme local : à lire cette BD, on croirait que tout est beau et sympa à Taïwan (par exemple le problème de la pauvreté est évacué en 2 planches, à la fin : « Taïwan c’est l’anti-Tiers Monde, ici la pauvreté est imperceptible, ici tout est possible pour ceux qui sont prêts à bosser dur » ; et malgré le titre de l’album, Golo ne parle pas du tout des conditions de travail dans les usines d’où proviennent tous les produits « Made in Taïwan »)… Bref, si vous êtes curieux de connaître un peu Taïwan, c’est une façon assez sympa de découvrir un peu cette île, mais sinon, c’est une lecture sur laquelle vous pouvez faire l’impasse sans regret.
Metal
La première chose qui m'a attiré vers cette BD, au milieu des nombreuses autres, est son style graphique. Tous les dessins donnent l'impression d'être de métal, c'est magnifique. Les images sont sombres et très colorées à la fois... Etrange. Après l'avoir feuilleté, j'ai regardé la citation au dos de la BD résumant en quelque sorte l'histoire. Cette idée de vie parallèle m'a convaincu à l'acheter. Après l'avoir lu, je n'étais pas déçu. Je suis resté plongé dans une ambiance oppressante et fantastique du début à la fin. Les sentiments et la personnalité de chaque personnage ressortent bien, et nous les suivons pas à pas au cours de la découverte de leur âme jumelle. La seule chose qui m'a un peu gêné est que j'ai plusieurs questions sans réponses. J'espère les avoir dans le prochain tome. En conclusion, si vous voulez une BD unique, tant au niveau graphique qu'au niveau du scénario, achetez-la.
Mémoire de sable
Cette histoire en trois tomes est plaisante et dégage une atmosphère enivrante et onirique vraiment sympathique. On peut reprocher à la série son manque de structure, mais on peut aussi se laisser emporter par les sables d'un monde qui sans être original nous laisse rêveur. La connexion entre les différents tomes n'est pas très bien réussie, et surtout les personnages manquent de profondeur, ce qui est regrettable. Le dessin est vraiment bien, il est parfaitement adapté au ton de l'histoire. Il contribue fortement à l'impression de voir un songe. Je trouve le trait délicat et fin, ce qui donne un certain charme à la BD.