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Couverture de la série Casti - Quand l'Etat mutile
Casti - Quand l'Etat mutile

La généralisation de l’utilisation par la police d’armes « non-létales » (en tout cas présentées comme telles – ce qui a pour effet d’augmenter singulièrement leur utilisation), comme les grenades offensives ou de « désencerclement », les flashballs, mais aussi les doctrines de plus en plus répressives de L’État (ministère de l’Intérieur en tête) vis-à-vis de certaines populations (habitants des quartiers populaires, immigrés ou prétendus tels, Gilets jaunes, supporters) a pour effet de multiplier les « bavures ». Ce documentaire est le récit de ce qui est arrivé à un jeune homme, victime de l’un de ces tirs – sans qu’il y ait eu de réelle raison – qui lui a fait perdre un œil. C’est aussi le récit de la complicité de certains magistrats, de la complaisance des médias relayant sans enquête le discours « officiel », pour étouffer l’affaire, après avoir tenter de faire passer la victime pour le fauteur de troubles qu’il n’était pas. Ce genre de récit est édifiant, et montre un visage de notre « démocratie » inquiétant. Hélas, il n’est pas isolé. Mais la lecture et la diffusion de ce genre de récit peut éventuellement permettre d’ouvrir les yeux, et de relancer le débat sur les violences policières et leur quasi impunité (la liste s’est singulièrement allongée depuis les Gilets jaunes ou certaines évacuations de ZAD ou autres manifestations anti-bassines). Une réalité qui pose questions. Un récit à lire – même si le Monde diplomatique ou le Canard enchaîné ont pu relayer ce type d’affaires, sans que cela ne fasse changer le gouvernement de politique. A noter que toutes les informations et affirmations sont clairement sourcées.

30/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Robin
Robin

Mon avis porte sur « Swimming poule mouillée », seul album que possède ma médiathèque. C’est d’ailleurs en voulant l’aviser que j’ai percuté qu’il y a avait eu deux autres tomes (les histoires sont indépendantes). Je suis sorti de cette lecture avec une impression mitigée – mais globalement positive. Le récit se laisse lire agréablement, le dessin est sympa (Long fait des efforts pour varier les cadrages et points de vue), du moderne épuré et efficace, et plusieurs scènes sont gentiment amusantes. Le cœur de cible semble être très jeune a priori – ce qui relativise un peu certains bémols de ma part (une intrigue un peu creuse et rapide par exemple). Mais j’ai, à plusieurs reprises, eu l’impression que certaines cases visaient un lectorat plus ado que jeunesse (lorsque le maître-nageur aboie sur les gosses pendant la leçon par exemple).

30/04/2024 (modifier)
Par iannick
Note: 2/5
Couverture de la série La Belle Mort
La Belle Mort

Mathieu Bablet semble être un auteur « à la mode » en ce moment, rien de méchant de ma part au contraire, c’est un créateur qui semble être de plus en plus apprécié par les bédéphiles et c’est tant mieux ! J’ai découvert cet auteur en lisant « Shangri-la », une bande dessinée qui m’a moyennement convaincu par son scénario trop dense à mon goût et son manque de lisibilité de son graphisme. Au tour maintenant de lire « La belle mort »… Ce one shot a été réalisé avant « Shangri-la », graphiquement, je n’ai pas vu de différence entre les deux ouvrages. Les décors sont fouillis, très fouillis. La représentation des personnages est typée, on reconnait tout de suite le coup de patte de Mathieu Bablet. Perso, je n’aime pas ce style car les protagonistes sont difficilement identifiables au premier coup d’œil (Dans ce cas présent, ce n’est pas si grave que ça étant donné que le récit ne met en scène que quelques personnages). Au niveau du scénario, l’auteur nous invite dans un monde post-apocalytique en compagnies du dernier être humain sur la Terre et d’un ennemi sous l’apparence d’immenses insectes. Pour être franc, j’ai apprécié ce début et puis, plus rien, je me suis ennuyé ensuite d’autant plus le récit plonge de plus en plus vers un discours philosophique… et pourtant j’aime généralement la science-fiction. Je ne vais pas en parler davantage de « La Belle mort » car cette lecture m’est apparu décevante. Je vais certainement lire « Carbone & Silicium » en espérant que je l’appréciasse ; dans le cas contraire, je laisserai tomber les réalisations de cet auteur.

30/04/2024 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
Couverture de la série Le Goût de la Terre
Le Goût de la Terre

« Le Goût de la terre »… de la terre… Vraiment ? Parce qu’à titre personnel, je n’ai pas ressenti un quelconque attachement à la terre, c’est-à-dire à la nature en lisant cette bande dessinée de Baudoin et Troub’s. Pire ! J’avais plutôt l’impression de découvrir un récit plus centré sur le goût du sang que de la terre ! Et pourtant, l’introduction partait sur une histoire centrée sur deux personnages qui ont vécu à la campagne voire la mer, et qui sont plutôt attachés à leur origine… Et puis, sans crier gare, les voilà qu’ils sont catapultés en Colombie suite à une invitation d’une famille de là-bas. Et on découvre les horreurs qu’ont vécues les colombiens pendant des années suite aux conflits liés aux narcotrafiquants, le Farc, les divers gouvernements… Tout ceci est raconté par nos deux dessinateurs qui ont profité de ce séjour pour réaliser le portrait de chacun des témoins. Mais un sentiment de fouillis qui m’est resté en mémoire à la fin de cette lecture. Je suis content d’avoir appris des choses sur ce qu’ont vécu les colombiens mais, paradoxalement, je suis frustré sur la façon dont les deux auteurs ont amené ce récit… A vrai dire, il n’y a pas réellement de scénario dans « Le goût de la terre », le livre a été conçu comme un carnet de voyage façon bande dessinée. Quant à la partie graphique de cette bande dessinée, je vous laisse juge. Personnellement, j’aime le coup de patte d’Edmond Baudoin mais je comprendrais que des lecteurs n’appréciassent pas ce style. Finalement, ce récit est une curiosité… à défaut d’être vraiment convaincant.

30/04/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Les Doudous des Sisters
Les Doudous des Sisters

Cette série est un spin-off de la série Les Sisters. Il met en scène les doudous de Marine, la plus petite des deux sœurs, et leur donne vie pour vivre leurs petites aventures dans la chambre de leur propriétaire à la manière des jouets de Toy Story. Eux aussi doivent passer inaperçus et cacher le fait qu'ils puissent s'animer et parler. Mais ils ont aussi une mission bien précise : protéger Marine et notamment faire en sorte qu'elle ne fasse plus de cauchemars la nuit. Le doudou Puduk s'en veut de ne pas avoir réussi la nuit dernière et cherche l'erreur qu'il a commise et qu'il va devoir réparer. Et si c'était l'Attrape-rêves accroché au mur qui n'avait pas rempli son rôle ? Si le dessin est le même que celui de la série Les Sisters, la mise en page est différente. En effet, plusieurs pages ont un aspect rappelant le livre jeunesse illustré, avec une grande image et un peu de texte narratif, tandis que d'autres sont de la pure BD mais sans bordures et avec un agencement plus libre des cases. Par ce choix, les auteurs montrent qu'ils souhaitent s'adresser à un public jeunesse, de l'âge de la petite Marine ou plus jeune encore. Et de fait, cette série s'adresse à un public enfantin. Le scénario est mignon mais un peu bateau, pas vraiment à même de passionner un lecteur adulte. Pour les enfants de 6 à 10 ans, j'imagine que ça doit bien passer toutefois et même attirer quelques rires et sourires sur certains gags. Donc une série pas mal, mais qui reste une simple série dérivée à mes yeux.

30/04/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 2/5
Couverture de la série De beaux moments
De beaux moments

Jim fait du Jim comme il sait si bien faire, et c'est à peu près tout ce que j'aurais à dire de cette BD. A la base, on reconnait son style : les corps, les thèmes, les trentenaires, les questionnements sur la vie et le couple ... C'est du revu si vous connaissez déjà l'auteur et je trouve que certaines histoires sentent le réchauffé de ce qu'il a déjà proposé dans d'autres séries. Maintenant, c'est une collection d'histoires courtes et comme souvent, on a à boire et à manger. Une des histoires m'a amusé par sa chute, les autres m'ont globalement assez indifféré. Il manque souvent le sel du développement, l'envol de l'idée pour que ça fonctionne vraiment bien. Je pense que c'est assez difficile de faire l'exercice de l'histoire courte en BD, et pour l'instant je connais assez peu d'auteurs qui ont réussis. Ici, c'est un condensé des thèmes de l'auteur revu en histoires brèves et assez verbeuse. Le genre de la BD est assez peu exploité, une bonne partie auraient pu être racontée uniquement avec du texte. Dommage, je passe outre.

30/04/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
Couverture de la série Miss Pas Touche
Miss Pas Touche

J'avais lu il y a une dizaine d'années le premier cycle de deux volumes de cette collection, et j'avais souvenir de l'ambiance sombre et poisseuse d'un bordel dans Paris. Ça marche toujours aussi bien à la relecture ! Hubert nous brode un scénario plutôt efficace et porté par le dessin de Kerascoët qui allie un trait charbonneux et des personnages dessinés très fins qui donne une patte très marqué à l'ensemble. C'est sombre, dans les couleurs autant que dans les thèmes, comme souvent avec Hubert. Le récit est en deux histoires distinctes, avec deux ambiances bien différentes. Hubert présente deux récits croisés dans deux veines distinctes : un polar en huis-clos pour le premier, un questionnement social pour le second. Si j'ai une préférence pour le premier, je dois dire que le deuxième apporte de nouvelles réflexions pas dénuée d'intérêt (questionnements sur la sexualité et les classes sociales). Ce qui m'a frappé à la lecture, c'est que Hubert décrit un univers impitoyable dans lequel il est bien difficile de trouver un gentil. Tout le monde il est moche, ici, chacun avec ses préjugés et ses secrets. La fin est assez intense, niveau drame, avec un accent sur l'impossibilité de résoudre certaines choses. Une autre époque, qui nous rappelle que des choses normales aujourd'hui ont pu être horrible par le passé. Histoire noire et torturée sur la difficulté de vivre dans ces années-là pour des jeunes femmes seules, pour des jeunes hommes mal dans leur époque (ce qui m'a rappelé par certains aspects ce qu'il développera dans Monsieur désire ?), pour tout ceux qui sortaient de la norme, Hubert parle aussi de la difficulté de vivre pour les plus pauvres, tandis que les nantis sont couverts, protégés et intouchables. Des thématiques chères à l'auteur qui les réutilisera de nombreuses fois, preuve de leur importance dans son œuvre. En le découvrant, je ne peux qu'être d'accord.

30/04/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Hors-saison
Hors-saison

3.5 Second album de James Sturm que je lis et cela m'a bien plus convaincu que le fade ''Le Jour du Marché''. Au vu du résumé de la quatrième de couverture, je pensais que le thème principal de l'album serait les tentions qui se sont créés entre démocrates et républicains depuis l'élection de Donald Trump en 2016. Les États-Unis devenant chaque année un pays de plus en plus polarisé où les paroles modérés semblent existé de moins en moins dans l'espace public et des politiciens sont tellement extrémistes dans leurs propos qu'en comparaison Marine Le Pen à l'air d'une centriste modéré. En fait, on voit ça quelques fois au travers de la future ex-femme du héros qui a comportement sectaire qui représente bien ce qui est malheureusement devenu une norme au pays de l'Oncle Sam. Je pense que ce que Sturm voulait surtout abordé était la vie quotidienne d'un travailleur américain qui ne fait que subir la vie à une époque où le rêve américain semble bel et bien terminé. Il est démotivé par les élections après que Sanders ait perdu les primaires démocrates face à Hilary Clinton, il est victime d'un patron malhonnête, sa femme qui vient d'un milieu plus aisé le quitte et ne veut pas écouter ses problèmes....C'est une belle représentation du travailleur américain moyen qui essai tant bien que mal de vivre sa vie au quotidien. Le scénario est bien construit et prenant pour peu qu'on aime les histoires qui racontent la vie de tous les jours. Le personnage principal est attachant malgré ses défauts et j'ai bien aimé suivre sa vie. Je pense toutefois qu'il faut quelques connaissances sur la société américaine contemporaine pour bien comprendre toutes les subtilités du scénario.

30/04/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Le Jour du Marché
Le Jour du Marché

C'est le premier album de cet auteur que j'ai lu et ça m'a pas impressionné. Le dessin est typique le style qu'on retrouve dans la BD américaine underground moderne. Je le trouve correct sans être extraordinaire. Quant au scénario, il raconte la journée d'un tiseur de tapis qui a de la difficulté à vendre sa marchandise lorsque le magasin qu'il fournissait change de propriétaire. On va aussi avoir droit à des flashbacks sur la vie du personnage principal car durant la journée il va remémorer son passé. Au début, je trouvais que le récit était pas trop mal, mais vers la moitié de l'album j'ai commencé à m'ennuyer un peu pour finalement totalement décrocher dans le derniers tiers de l'album. Les principaux problèmes sont que je n'ai pas trop compris où l'auteur voulait en venir avec son histoire et que la fin est plate. C'est censé être un conte moral et j'ai pas vu de moral là-dans ou alors je ne l'ai pas comprise.

30/04/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Roi des bugs
Le Roi des bugs

Réalisé par un auteur chinois, ce webtoon reprend les éléments de base d'un Isekai sauf que ce n'est pas que le héros qui est transporté dans un monde parallèle mais tout le monde avec lui. Ce héros, c'est un développeur de jeu vidéo qui travaille dans une société qui l'exploite avec un boss toxique qui le force à travailler d'arrache-pied pour corriger les milliers de bug du MMORPG qu'ils vont sortir. Le temps étant trop court pour les corriger, Katsumi préfère transformer discrètement ces bugs en ce qu'il appelle des gimmicks, des sortes d'easter eggs ou fonctionnalités cachées que les joueurs peuvent débloquer en accomplissant certaines conditions dans le jeu. Jusqu'au jour où la population entière est soudainement transportée dans le jeu vidéo et confrontée aux pièges, aux épreuves et aux montres qu'il contient. Toutes les règles du jeu s'appliquent, avec les missions et quêtes à remplir, les armes, les compétences... et à ce jeu, notre héros va être grandement avantagé puisqu'il connait tous les petits secrets qu'il a dissimulés partout. Tout est assez classique dans cette série. Le graphisme informatisé est celui de beaucoup de webtoons même si je le trouve assez soigné pour ce type de production. L'impasse n'est pas autant faite sur les décors et les personnages sont bien rendus et assez plaisants visuellement. L'histoire présente nombre de clichés du genre Isekai. La situation initiale où le héros est brimé et minable dans la vie réelle, puis celle où il va pouvoir changer de status quand il se retrouve dans un nouveau monde grâce aux avantages qu'il peut tirer des connaissances de sa vie d'avant. Et tout ce cadre de jeux vidéos avec fenêtres de dialogues, profils d'équipements et tables de compétences qui s'affichent devant les yeux des protagonistes. Sur le fond, si l'on excepte le côté outrageusement caricatural du boss détestable du héros dans les premiers chapitres, personnage dont on est heureusement assez vite débarrassé, c'est une lecture rythmée et plutôt prenante. On peut lui reprocher cependant la trop grande facilité avec laquelle le héros profite de ses gimmicks, trouvant toujours le plus approprié au bon moment, ainsi que la trop grande rapidité avec lequel le reste de la population évolue autour de lui, des adversaires et des guildes rivales se mettant en place en quelques jours à peine comme si le jeu existait depuis des années et que nombre d'humains gamers trouvaient normal d'être ainsi plongés dedans. Ce n'est pas une grande lecture mais c'est divertissant.

30/04/2024 (modifier)