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Par Jeïrhk
Note: 4/5
Couverture de la série Un loup pour l'homme
Un loup pour l'homme

3,5. Les dessins de cette bande dessinée sont très jolies, et c'est en grande partie grâce à eux que je lui attribue 4 étoiles au lieu de 3. La lecture est fluide et captivante, sans aucun moment d'ennui. J'ajoute cette BD à mes favoris car elle m'a offert un agréable moment de lecture. Avec ses animaux, ses paysages forestiers, une touche de mystère, un scénario qui tiens la route (bien que pas très original) et surtout, son dessin, elle m'a pleinement satisfait. [Sans spoiler, mais cette critique peut contenir des indices, donc évitez de lire si vous n'avez pas encore lu la BD] Je ne lis jamais les quatrièmes de couverture, donc le tournant de l'histoire m'a complètement pris par surprise. J'avoue que j'aurais préféré une intrigue davantage axée sur le développement de la jeune fille dans cet environnement de chasse cruel, sans l'élément fantastique. Cependant, je ne suis pas déçu pour autant. Comme souvent, c'est la fin qui m'a laissé un peu perplexe : trop rapide à mon goût. Je m'attendais à plus de développement et j'ai été surpris de tourner la dernière page si soudainement.

04/06/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Jumelle
Jumelle

C'est la première série de Florence Dupré La Tour et j'ai tout de suite aimé son dessin qui est un style naïf et dynamique que j'aime bien. Les personnages sont expressifs et la narration est fluide. Si j'ai bien compris, l'autrice a fait plusieurs séries autobiographiques qui traitent de sa jeunesse et j'imagine qu'il y a donc d’autres informations sur sa vie dans ses séries pace que dans celle-ci je trouvais qu'on passait rapidement sur des aspects de sa jeunesse. Pourquoi sa famille déménage autant ? En plus, une des sœurs de l'autrice, son petit frère et son chien apparaissaient soudainement dans le récit comme s'ils avaient toujours étaient là. J'espère que tout fait du sens lorsqu'on lit toute la production de l'autrice. Sinon, cette autobiographie mets en avant la relation que l'autrice a eu avec sa jumelle, comment elles ont toujours été ensembles durant leur jeunesse jusqu'à ce que durant leur adolescence leur mère clairement trop religieuse décide de les disciplinés plus et de les séparés. L'autrice parle aussi de la peur de la puberté parce que c'est une vraie garçon manqué vivant dans un monde qui mets plus en avant les modèles masculins et elle rejette totalement la féminité. J'ai bien aimé lire le témoignage de quelqu'un qui a eu une jumelle. Je sais que les relations entre jumeaux/jumelles peuvent être particulières et c'était intéressant d'avoir le témoignage de quelqu'un qui était dans cette situation, surtout que l'autrice ne prend pas de gant et est même plutôt cru. Le problème s'est qu'il y a tout de même des longueurs et que l'autrice ce répète un peu. Cela reste tout de même agréable même si je pense plutôt qu'il faut emprunter la série.

03/06/2024 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Katie la Catsitter
Katie la Catsitter

Voilà une jeune héroïne qui ne manque pas de chien ! Enfin... de chats. En effet avec l'aide des 217 félins qu'une voisine lui propose de garder, la jeune Katie va vivre une aventure unique, et faire la rencontre de la Grande Souris, une super-héroïne qui se retrouve dans un drôle de pétrin. Elle est arrivée là après la déconvenue majeure de sa fin d'année scolaire, l'impossibilité matérielle de partir en colo avec sa meilleure amie, laquelle lui écrit tous les jours, ce qui ne fait qu'accroître sa frustration. Avec cette série, Colleen Venable et sa dessinatrice Stephanie Yue nous offrent un panorama assez large de l'adolescence : désir d'émancipation, premières amours, frustrations... C'est plutôt frais, bien mené (on ne s'ennuie pas) et les chats sont pleins de surprises. Le deuxième tome m'a en revanche un peu refroidi. J'avais l'impression que tous les rebondissements étaient téléphonés, Katie m'a vite insupporté avec son comportement envers ses proches, et les personnages m'ont semblé manquer de saveur. J'ai même eu l'impression de cases dans le désordre lors d'une séquence-clé de l'album, lors d'un changement de costume... Stephanie Yue a un trait assez fin, plus proche de la ligne claire franco-belge que des comics mainstream. Elle se permet même quelques doubles pages assez agréables, en plus d'avoir une mise en scène inventive. Tous ces éléments permettent aux jeunes lectrices (public-cible du comic-book) de passer globalement un bon moment de lecture. Je recommande la lecture, malgré un deuxième tome à mon sens plus faible que le premier.

07/06/2023 (MAJ le 03/06/2024) (modifier)
Couverture de la série Horlemonde
Horlemonde

Du pas mal dont j’attendais plus, voilà ce qui me vient à l’esprit au sortir de ce diptyque. Le point de départ est assez classique (un représentant d’une sorte de guilde visite Almagiel, une planète peuplée de descendants de Terriens partis des milliers d’années plus tôt dans l’espace, et cherche à voir si des liens peuvent être renoués), mais l’univers de la planète est relativement original – même si un inévitable complot entre « modernes » et rebelles d’un côté et « anciens » et patriciens de l’autre divise cette société esclavagiste. L’intrigue se laisse lire agréablement, mais il y a quelques facilités et défauts de construction (ne connaissant pas les romans d’origine, je ne sais ce qui relève de l’adaptation dans ces « défauts »). En particulier comme l’a relevé Michelmichel, la scène où Jatred, jeune esclave révolté est sur le point d’être exécuté, pour être sauvé de façon peu crédible. Comme je n’ai pas forcément trouvé crédible la fin, où il est intronisé successeur du « visiteur », apprend en quelques seconde à se servir d’un vaisseau spatial. Une fi quelque peu bâclé, expédiée, l’action s’accélérant trop, pour finir sur quelque chose d’ouvert, qui pourrait appeler une suite. J’aurais aimé que l’univers – et les nombreuses bestioles – soient davantage développé, mais bon, ça reste lisible. Concernant le dessin, ça n’est pas forcément mon truc (travail à l’informatique visiblement), mais, là aussi, c’est très lisible. Le changement de dessinateur et de coloriste entre les deux tomes – ce que je n’aime pas généralement – n’est pas trop préjudiciable, les styles sont proches (je préfère même ceux qui officient sur le second tome.

03/06/2024 (modifier)
Par Présence
Note: 5/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Le Dramaturge
Le Dramaturge

Vieillir et créer au cours de crises existentielles - Ce tome comprend une histoire originale parue en 2010 sur un scénario de Daren White avec des illustrations d'Eddie Campbell. L'histoire met en scène un auteur de pièce de théâtre dénommé uniquement sous l'appellation de Dramaturge. Elle se décompose en dix scènes. Dans la première intitulée Dans le bus, l'écrivain est assis dans un bus et il contemple une jeune femme assise non loin de lui dont le chemisier est légèrement serré. Il la catalogue comme matériau de référence pour l'une de ses futures pièces, ou autre écrit. Il s'invente une fantaisie sexuelle ayant pour thème sa poitrine et il se souvient d'une de ses précédentes conquêtes, de sa tentative d'avoir recours à une professionnelle, Puis il rentre prendre un thé dans la maison dans laquelle il loue une chambre au vieux propriétaire. Dans le deuxième chapitre En ligne, il surfe sur internet de page d'accueil en page d'accueil de site à caractère pornographique. Il dîne avec son agent littéraire et s'invente une liaison et une vie avec elle. Puis il repense à son frère attardé mental. Chacun des chapitres (plus ou moins court) suit l'écrivain dans un des moments de sa vie quotidienne et fait partager au lecteur le ou les souvenirs qui remontent à la surface de sa conscience à ce moment là. Ce récit intimiste est raconté d'une façon très particulière. Il y a d'abord le format de cette bande dessinée : un format paysage, chaque page étant composée de 3 cases comme un strip d'un quotidien, sans phylactères. Chaque page se compose de cases peintes à l'aquarelle avec une phrase au dessus de chaque case. Il y a ensuite la forme narrative : le texte est raconté par un narrateur omniscient qui parle de l'écrivain comme d'une tierce personne en évoquant les faits, mais aussi les sentiments du personnage. Enfin il y a les thèmes abordés : l'acte de création (sujet périphérique, mais activité au centre de la vie de l'écrivain), le vieillissement (l'écrivain semble avoir une bonne quarantaine au début de l'histoire, une petite soixantaine à la fin) et des questionnements existentiels (la relation à l'autre, l'empathie, le sentiment éprouvé pour autrui, les liens familiaux, la sourde peur de l'autre, l'altérité). À l'énoncé de ces thèmes, on peut craindre la bande dessinée à thèse ou le drame existentialiste lourdaud et pesant. À la lecture, on est étonné par la légèreté de l'histoire, son caractère éthéré, évanescent, passager, dépourvu de toute culpabilité, apaisé et serein. Daren White ne joue pas sur la fibre larmoyante du regret, du pessimisme ou de l'angoisse face à l'existence. Il compose son histoire par petites touches impressionnistes éclairant tel ou tel aspect de la vie de l'écrivain. Pour mettre en image ce récit singulier, Eddie Campbell a proposé ses talents à Daren White (ils avaient déjà collaboré sur une histoire de Batman). Campbell est un professionnel de la bande dessiné avec un parcours singulier et éclectique : une autobiographie (Alec, l'intégrale), une illustration de la vie de Jack l'Éventreur selon Alan Moore (From Hell), d'autres collaborations avec Alan Moore (A disease of language), une variation sur les dieux grecs (Bacchus) et une adaptation de pièce de théâtre (Black Diamond Detective Agency). Il a conserve ici son style esquissé et rêche, mais qui est fortement atténué, voire gommé par la mise en peinture. Campbell a choisi d'être le plus factuel possible sans tomber dans le photoréalisme. Il aborde chaque case comme un instantané dont il ne fait ressortir que l'essentiel. La mise en page des différentes scènes varie d'une juxtaposition d'images qui ne forme une séquence que par le biais du texte, à des séquences plus traditionnelles décomposant un mouvement ou un déplacement, ou un zoom avant. La mise en couleurs sait rester sobre, sans être tristounette ou convenue, imaginative, sans être un kaléidoscope de couleurs improbables. À l'évidence, cette œuvre ne s'adresse pas aux plus jeunes, non pas à cause de son caractère sexué, mais plutôt parce qu'il faut déjà une expérience de la vie pour apprécier et reconnaître la justesse des sentiments dépeints. Elle constitue un vrai roman, avec un parti pris parfois déconcertant (l'apparente banalisation de chaque situation), un ton qui décrit les difficultés de la vie sans s'en émouvoir d'une manière faussement naïve et simpliste. Et malgré cette approche distanciée qui rend la lecture très facile, je me suis senti en pleine communion d'esprit avec cet écrivain qui éprouve l'incommunicabilité et l'altérité.

03/06/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 5/5
Couverture de la série Gaston Lagaffe
Gaston Lagaffe

Là on est dans la base de chez base ! Mais il est quand même bon et utile de rappeler à quel point Franquin a fait un travail formidable. Je ne vais pas m'étendre sur le dessin, d'autres l'ont fait et bien mieux que moi. Ce qui m'a toujours plu dans les Gaston sont les runnings gags autour des personnages secondaires et des collègues de Gaston (Longtarin etc.). J'ai d'ailleurs toujours été un grand fan de Jules-de-chez-Smith-en-face et déplore qu'on ne puisse le choisir dans les images de profil. Si je suis fan du travail de Franquin, j'ai par contre trouvé le critique très sévère avec Delaf. Oui ce n'est pas Franquin, oui il touche à la légende mais 1/ ce n'est pas la première fois que ca arrive chez Dupuis quand même ? et 2/ objectivement, Delaf a fait du bon boulot

03/06/2024 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Speranza
Speranza

Après deux collaborations réussies avec les séries Climax et Imago Mundi, Eric Corbeyran et Achille Braquelaire reviennent avec ce nouveau projet mettant en scène une journaliste d'investigation aux prises avec une actualité sociale et environnementale intense. Cette première mission l'emmène donc en Tanzanie, sur les traces de braconniers, après la mort d'un confrère. C'est le début d'un petit périple dans différentes régions du pays, avec des situations très tendues, mais aussi de belles rencontres. On sent la maîtrise du récit par Crobeyran, au service d'une histoire ayant du sens de la part de Braquelaire, qui embarquent cette fois-ci un jeune dessinateur, Salaheddine Basti. Celui-ci manque encore de rigueur dans les anatomies de ses personnages, et de plus de maîtrise dans ses cadrages, parfois un peu maladroits. En revanche ce serait bien que l'héroïne change de temps en temps de t-shirt... De même les couleurs, réalisées en numérique, auraient besoin de plus de diversité, de maîtrise des ambiances et des outils, on sent que c'est encore fragile. Et, oh, attention aux inversions de bulles, il y a au moins deux scènes où on met les paroles d'un personnage dans la bouche d'un autre... Sur le plan de l'histoire, ça se tient globalement même si j'ai noté des petites incohérences. Mais cela ne gâche pas le récit, qui se déploie et se complexifie. Il faudra aussi "durcir" le personnage d'Iris Speranza, qui s'il est encore fragile, a besoin d'être plus affirmé. A ma connaissance c'est le premier récit non adaptatif chez un éditeur dont c'était l'ADN.

03/06/2024 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Contes et légendes de Provence
Contes et légendes de Provence

Plus de 18 mois après son décès, voici le dernier album de François Corteggiani, grand scénariste acclamé pour sa verve et son humour, qui s'était attaqué ici à des histoires traditionnelles de sa Provence adorée. Avec le soutien de son complice Herlé, qui signe d'ailleurs le scénario de trois récits, il nous raconte donc la naissance du Mistral, ce vent si doux qu'il caresse le maquis, l'origine du lion de mer et du lion de terre, ces deux rochers situés face à saint-Raphaël, l'histoire singulière de la Pierre de la fée, et quelques autres, une dizaine au total. Le tout encapsulé dans une situation, celle d'une arrière-grand-mère qui raconte ces légendes à ses arrières-petits-enfants, pour les détourner des omniprésents écrans. C'est plutôt rigolo dans l'ensemble, Cortegghiani et Herlé insufflant des références contemporaines dans leurs histoires, avec une gouaille qui réussit à se renouveler à chaque histoire, et une Église qui en prend un peu pour son grade en passant. le dessinateur-caricaturiste s'y montre au mieux de sa forme, mention spéciale à cette hallucinante scène d'un curé pris par le démon de la dive bouteille en pleine messe de minuit.

03/06/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
Couverture de la série Horizons climatiques - Rencontre avec neuf scientifiques du G.I.E.C.
Horizons climatiques - Rencontre avec neuf scientifiques du G.I.E.C.

J'avais déjà découvert le travail de Xavier dans la série Toxic Boy, et j'avais pu échanger un peu avec lui. Il avait annoncé travailler sur cette BD et je l'ai vu ensuite exposé en vitrine de mon libraire. J'ai été tiraillé entre l'envie de la lire et mon éco-anxiété (ce qui m'a toujours retenu de lire "Un monde sans fin" d'ailleurs). J'ai finalement pris mon courage à deux mains pour l'acheter, arguant que c'était pour enrichir BDthèque. Et alors, qu'en penser ? Que si vous cherchez un remède à l'éco-anxiété, c'est pas ici que vous l'aurez. Mais que ça ne risque pas de l'aggraver non plus. Disons que ça aide. Un peu. Le bouquin est dense, plus de 300 pages, mais salutaire. En l'état, c'est une synthèse (et non un résumé) du rapport du GIEC avec commentaires pour en comprendre la portée et le sens. Et je trouve ça génial. Le GIEC, on en entend souvent parler (en bien ou en mal) sans trop savoir ce que c'est, ce qu'il font, pourquoi et comment. Et son existence tourne autour d'une seule et unique chose : le changement climatique. Pour l'étudier correctement, le GIEC produit régulièrement des rapports, le dernier en date étant celui de 2021 et a fait quelque peu de bruit. Malheureusement pas assez ... C'est pour cela que ce genre de BD existe : essayer de synthétiser l'essentiel dans une publication destinée au grand public. Parce que le rapport complet fait un nombre de pages colossales et que son résumé fait 87 pages (35 pour celui à destination des décideurs). Il parait assez fou de le lire alors qu'on est néophyte du genre et au vu de la spécialisation de ce qui y est décrit. S'atteler à la lourde tâche de le vulgariser est à la fois louable et impressionnant ! Mais Xavier Henrion s'est adjoint le concours d'une spécialiste, et tant mieux ! En effet, la BD est une série d'échanges avec des spécialistes du climat, chacun étant spécialiste d'un aspect spécifique. Les échanges permettent de retracer les grandes lignes du rapport du GIEC, qui est découpé en trois grandes parties. Et si le résumé surtout connu est "C'est grave la merde", il y a tout un pan important occulté : celui de l'action et des stratégies à adopter. Une note finale qui évite à la BD de plomber l'ambiance, même si elle alourdit bien le ton dès le début. Une des originalités de la BD, outre ses échanges en tout sens incroyablement riches, est d'avoir présenté le récit entre Iris et Xavier. Ce dernier ne connait rien au GIEC tandis qu'elle travaille dans le milieu. Le pauvre Xavier est alors trimballé de rencontres en rencontres pour se prendre de plein fouet la réalité dans la gueule. Réalité qui fait mal et conduit à la dépression, ce que j'ai personnellement expérimenté. Et le moment où il regarde par la fenêtre en pensant, à chaque avion qui passe, que c'est foutu, je peux totalement le comprendre. C'est là où la BD fait mouche : elle nous met aussi face à ce que ce rapport provoque. Et elle rappelle que la peur est un inhibiteur d'action, nous empêchant d'agir alors qu'il le faut. D'ailleurs la BD rappelle à la fin que si le changement est 100 % d'origine humaine, cela signifie que nous sommes 100? la solution. Un rappel du rôle crucial que nous jouons tous. Niveau dessin, j'ai retrouvé des tics et expressions que l'auteur avait utilisé dans Toxic Boy mais il s'essaye avec un très bon résultat à la vulgarisation des graphiques et courbes, aux explications du fonctionnement ou encore à la métaphore. C'est dynamique et aéré dans la mise en page, même si la lecture est dense (et éprouvante). Ne vous y lancez pas pour vous détendre, il faut s'accrocher pour s'y plonger complètement. Donc voila, c'est pas la BD qui vous rassurera, mais en tout cas elle fait tout pour ne pas avoir le tableau le plus sombre possible. Je pense qu'elle est essentielle à tout CDI et à toute bibliothèque pour que tout à chacun comprenne l'importance de ce rapport du GIEC et que l'écologie sans lutte des classes, c'est du jardinage. Faut qu'on se bouge comme jamais auparavant, plus vite qu'on ne l'imagine, et tous ensemble. Une BD qui incite à agir et c'est exactement ce dont on a besoin.

03/06/2024 (modifier)
Par Emka
Note: 4/5
Couverture de la série Sous les galets la plage
Sous les galets la plage

Un bon roman graphique comme Pascal Rabaté sait les faire. Il explore ici les contrastes entre deux mondes sociaux opposés et c'est cette fois la bourgeoisie de province qui se fait moquer. À travers des dialogues subtils, des illustrations évocatrices et son habituelle espièglerie, Rabaté donne vie à des personnages authentiques. Il réussit à aborder des thèmes sociaux et politiques tout en préservant un récit fluide et prenant.

03/06/2024 (modifier)