Magnifique Marini. D'habitude, c'est d'abord les textes qui m'émeuvent. Mais là, c'est une véritable exposition picturale! Un régal!
Ceci dit, le scénario est aussi là pour mener cette BD à son niveau. Sens du suspense, informations distillées selon rythme très étudié: juste ce qu'il faut pour nous tenir en haleine sans laisser notre intérêt retomber le moindre instant: un tempo parfait!
Mais attention: malgré les apparences géographiques et historiques, nous ne sommes pas dans un western. Ne vous attendez pas à cela avec "L'étoile du désert". C'est une enquête policière sur fond de drame psychologique savamment mise en images et en texte dans un décor de western.
A ne pas manquer!
Ne concerne que "L'Art invisible"
Pas grand chose d'autre à ajouter. Eisner, Alan Moore et Spiegelman ont déjà tout dit (voir résumé). Cet ouvrage est tout à fait essentiel. Il est passionant. Le seul regret que nous pouvons avoir nous, lecteurs européens, c'est que pour McCloud, la bd européenne se limite à Hergé ou Astérix. Mais au-delà des différences notables entre Manga, Comics, et BD européenne, auquel l'auteur s'attache quelque peu, cet ouvrage a le mérite de déceler les particularités générales d'un médium au destin universel.
Je peux comprendre que des lecteurs soient dérouté par un tel abum. Le réalisme, on y tient souvent et il est parfois difficile de s'en détacher d'autant plus lorsque l'on ne s'y attend pas. Le dessin de Boucq envoit le lecteur sur une fausse piste en étant justement réaliste. Mais quitter le réalisme avec un album comme celui-là, et en compagnie d'un scénariste tel que le romancier américain Jérôme Charyn, c'est un délice. Par-dessus tout, les personnages sont attachants, en proie aux forces inconscientes qui gouvernent leur désir. Le dessin est magnifique (pour contecarrer l'avis précédent), Boucq est d'un réalisme froid, presque médical, il dessine toujours ses personnages sans complaisances :les rides, les visages abimés, les corps ratatinés... (la mère). Cela ne les rends que plus vulnérables et humains. Le dessin de Boucq n'est pas "laid", il magnifie la laideur, ce qui est fondamentalement différent.
Je ne peux vous assurer que vous aimerez cet album autant que moi. Il est trop particulier que pour pouvoir affirmer quoi que ce soit et la plupart des critiques qui suivront risquent d'être aussi partagées que les précédentes. Certains, tout comme moi, adoreront, d'autres détesteront. Il en est de cet album et de "Bouche du diable" (autre collaboration Boucq-Charyn) un peu de même que pour les films de David Lynch qui récoltent le mépris des uns et l'admiration débordante des autres.
"Inclassable", c'est vraiment le qualificatif le plus approprié à cette BD!
Tout est loufoque : l'intrigue, les personnages, les décors...
Et quels dessins! Il n'y a là que des trouvailles : format, enchaînement, proportion , motifs échappés des vignettes, se baladant sur le fond des pages... inédit!
Les couleurs jouent un rôle fondamental également : bien sur, parce que c'est du beau, du très beau, mais aussi pour ces originalités (pages de rêve, pages rouges du Grand Coordinateur communiquant avec son patron,... Que du surprenant!)
Bref, si on veut sortir des règles et des normes de notre monde et de celui de la BD, rien de tel qu'un voyage dans la Nef des fous...
Des deux albums qu'il a réalisés avec Jérôme Charyn, "Bouche du diable" est peut-être le plus accessible, le plus "réaliste" au sens basique du terme. "La femme du magicien" est peut-être à lire si l'on a aimé celui-ci. Il ne faut pourtant pas s'y méprendre, cet album ne l'est pas beaucoup plus, il ne l'est qu'en apparence. Tout y est très chargé, symboliquement. Cette rencontre entre l'espion russe et cet indien, espèce d'âme profonde de l'amérique d'avant l'amérique prends vite des connotations très allégoriques. J'aime ces deux albums, parce qu'à chaque lecture, leur richesse me permet de les redécouvrir sous un nouvel angle, de les interpréter à chaque fois d'une nouvelle manière. Ils ne sont pas une histoire mais plusieurs histoires. Plusieurs niveaux de lecture s'articulent les uns aux autres et l'on se retrouve comme pris dans une espèce de labyrinthe dans lequel il fait bon se perdre. A condition de le vouloir...
Un grand classique : enquête policière, humour et aventure. Un moment de distraction de qualité, bien dessiné. Décidément Tillieux nous a quitté bien trop tôt.
Si vous aimez les grands classiques de la bande dessinée franco-belge, il ne faut pas hésiter : lecture hautement recommandée.
Elle a le charme rétro des années 60. Je lis et relis ces bds avec toujours autant de plaisir. Le dessin est classique, les histoires bien ficelées et le tout représente un bon moment de détente.
Cet épisode particulier du Surfer d'argent s'impose par sa qualité. le scénario de Stan Lee synthétise dans cette seule histoire, toute la thématique du Surfer d'Argent. L'affrontement entre le super-héros et Galactus est une magnifique allégorie de l'opposition entre deux conceptions différentes de la divinité. Galactus est le dieu ancien, à la fois le dieu antique mais aussi le Dieu de l'ancien testament, c'est un Dieu violent et vengeur, qui use de la force pour imposer son reigne. Le surfer d'argent, lui est une figure rédemptrice, carrément christique, prête à se sacrifier pour la comunauté humaine (il faut le voir, sur son surf, les bras en croix, en tran de dire "En vérité, ils ne savent pas ce qu'ils font" ,dixit Jésus).
Evidement l'on peut trouver toute cette mystique de super-marché lourde et pesante. Mais moi, je la trouve très amusante et le talent de Stan Lee est de ne jamais se prendre tout à fait au sérieux. Il sait se moquer des inspirations mystiques de son héros parfois un peu "trop-bon trop-con". Le dessin de Moebius est très réussi, son style rappelle ici celui qu'il avait adopté pour les derniers épisodes de l'Incal.
Cet album est peut-être bien le meilleur de l'auteur. Mais sa complexité risque de le rendre un peu hermétique à ceux qui ne connaissent pas l'auteur et sa série phare "julius Corentin Acquefacques", c'est pourquoi je vous conseille tout d'abord de lire cet série avant de s'attaquer à ce one-shot.
C'est une fable impressionnante sur la communication, la mémoire, la connaissance, des grandes questions que Marc-Antione Mathieu aborde de front sans aucun faux-fuyants, au risque de ne pas se faire comprendre directement. J'avoue qu'il m'a fallu relire l'album deux fois avant de pouvoir lui donner un sens, l'interpréter... Mais ce furent deux lectures passionnantes.
Une très bonne série pour enfants, on ne le croirait pas à priori, mais l'humour de Trondheim fonctionne parfaitement dans ce registre. C'est frais, plein de malice, de tendresse et d'humour...
Le dessin de Pellejero est tout simplement superbe. Son trait épais et sensible, ses couleurs chatoyantes font de cet album un vrai régal pour les yeux. Lapière lui a taillé un très bon scénario sur mesure, romanesque et sentimental...
Mon seul regret concerne la place importante que prennent les récitatifs, il aurait peut-être fallu en faire moins, quitte à allonger l'album pour pouvoir tout raconter.
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l'Etoile du Désert
Magnifique Marini. D'habitude, c'est d'abord les textes qui m'émeuvent. Mais là, c'est une véritable exposition picturale! Un régal! Ceci dit, le scénario est aussi là pour mener cette BD à son niveau. Sens du suspense, informations distillées selon rythme très étudié: juste ce qu'il faut pour nous tenir en haleine sans laisser notre intérêt retomber le moindre instant: un tempo parfait! Mais attention: malgré les apparences géographiques et historiques, nous ne sommes pas dans un western. Ne vous attendez pas à cela avec "L'étoile du désert". C'est une enquête policière sur fond de drame psychologique savamment mise en images et en texte dans un décor de western. A ne pas manquer!
L'art Invisible
Ne concerne que "L'Art invisible" Pas grand chose d'autre à ajouter. Eisner, Alan Moore et Spiegelman ont déjà tout dit (voir résumé). Cet ouvrage est tout à fait essentiel. Il est passionant. Le seul regret que nous pouvons avoir nous, lecteurs européens, c'est que pour McCloud, la bd européenne se limite à Hergé ou Astérix. Mais au-delà des différences notables entre Manga, Comics, et BD européenne, auquel l'auteur s'attache quelque peu, cet ouvrage a le mérite de déceler les particularités générales d'un médium au destin universel.
La femme du magicien
Je peux comprendre que des lecteurs soient dérouté par un tel abum. Le réalisme, on y tient souvent et il est parfois difficile de s'en détacher d'autant plus lorsque l'on ne s'y attend pas. Le dessin de Boucq envoit le lecteur sur une fausse piste en étant justement réaliste. Mais quitter le réalisme avec un album comme celui-là, et en compagnie d'un scénariste tel que le romancier américain Jérôme Charyn, c'est un délice. Par-dessus tout, les personnages sont attachants, en proie aux forces inconscientes qui gouvernent leur désir. Le dessin est magnifique (pour contecarrer l'avis précédent), Boucq est d'un réalisme froid, presque médical, il dessine toujours ses personnages sans complaisances :les rides, les visages abimés, les corps ratatinés... (la mère). Cela ne les rends que plus vulnérables et humains. Le dessin de Boucq n'est pas "laid", il magnifie la laideur, ce qui est fondamentalement différent. Je ne peux vous assurer que vous aimerez cet album autant que moi. Il est trop particulier que pour pouvoir affirmer quoi que ce soit et la plupart des critiques qui suivront risquent d'être aussi partagées que les précédentes. Certains, tout comme moi, adoreront, d'autres détesteront. Il en est de cet album et de "Bouche du diable" (autre collaboration Boucq-Charyn) un peu de même que pour les films de David Lynch qui récoltent le mépris des uns et l'admiration débordante des autres.
La Nef des fous
"Inclassable", c'est vraiment le qualificatif le plus approprié à cette BD! Tout est loufoque : l'intrigue, les personnages, les décors... Et quels dessins! Il n'y a là que des trouvailles : format, enchaînement, proportion , motifs échappés des vignettes, se baladant sur le fond des pages... inédit! Les couleurs jouent un rôle fondamental également : bien sur, parce que c'est du beau, du très beau, mais aussi pour ces originalités (pages de rêve, pages rouges du Grand Coordinateur communiquant avec son patron,... Que du surprenant!) Bref, si on veut sortir des règles et des normes de notre monde et de celui de la BD, rien de tel qu'un voyage dans la Nef des fous...
Bouche du diable
Des deux albums qu'il a réalisés avec Jérôme Charyn, "Bouche du diable" est peut-être le plus accessible, le plus "réaliste" au sens basique du terme. "La femme du magicien" est peut-être à lire si l'on a aimé celui-ci. Il ne faut pourtant pas s'y méprendre, cet album ne l'est pas beaucoup plus, il ne l'est qu'en apparence. Tout y est très chargé, symboliquement. Cette rencontre entre l'espion russe et cet indien, espèce d'âme profonde de l'amérique d'avant l'amérique prends vite des connotations très allégoriques. J'aime ces deux albums, parce qu'à chaque lecture, leur richesse me permet de les redécouvrir sous un nouvel angle, de les interpréter à chaque fois d'une nouvelle manière. Ils ne sont pas une histoire mais plusieurs histoires. Plusieurs niveaux de lecture s'articulent les uns aux autres et l'on se retrouve comme pris dans une espèce de labyrinthe dans lequel il fait bon se perdre. A condition de le vouloir...
Gil Jourdan
Un grand classique : enquête policière, humour et aventure. Un moment de distraction de qualité, bien dessiné. Décidément Tillieux nous a quitté bien trop tôt. Si vous aimez les grands classiques de la bande dessinée franco-belge, il ne faut pas hésiter : lecture hautement recommandée. Elle a le charme rétro des années 60. Je lis et relis ces bds avec toujours autant de plaisir. Le dessin est classique, les histoires bien ficelées et le tout représente un bon moment de détente.
Silver Surfer - Parabole (Moebius)
Cet épisode particulier du Surfer d'argent s'impose par sa qualité. le scénario de Stan Lee synthétise dans cette seule histoire, toute la thématique du Surfer d'Argent. L'affrontement entre le super-héros et Galactus est une magnifique allégorie de l'opposition entre deux conceptions différentes de la divinité. Galactus est le dieu ancien, à la fois le dieu antique mais aussi le Dieu de l'ancien testament, c'est un Dieu violent et vengeur, qui use de la force pour imposer son reigne. Le surfer d'argent, lui est une figure rédemptrice, carrément christique, prête à se sacrifier pour la comunauté humaine (il faut le voir, sur son surf, les bras en croix, en tran de dire "En vérité, ils ne savent pas ce qu'ils font" ,dixit Jésus). Evidement l'on peut trouver toute cette mystique de super-marché lourde et pesante. Mais moi, je la trouve très amusante et le talent de Stan Lee est de ne jamais se prendre tout à fait au sérieux. Il sait se moquer des inspirations mystiques de son héros parfois un peu "trop-bon trop-con". Le dessin de Moebius est très réussi, son style rappelle ici celui qu'il avait adopté pour les derniers épisodes de l'Incal.
Mémoire morte
Cet album est peut-être bien le meilleur de l'auteur. Mais sa complexité risque de le rendre un peu hermétique à ceux qui ne connaissent pas l'auteur et sa série phare "julius Corentin Acquefacques", c'est pourquoi je vous conseille tout d'abord de lire cet série avant de s'attaquer à ce one-shot. C'est une fable impressionnante sur la communication, la mémoire, la connaissance, des grandes questions que Marc-Antione Mathieu aborde de front sans aucun faux-fuyants, au risque de ne pas se faire comprendre directement. J'avoue qu'il m'a fallu relire l'album deux fois avant de pouvoir lui donner un sens, l'interpréter... Mais ce furent deux lectures passionnantes.
Monstrueux...
Une très bonne série pour enfants, on ne le croirait pas à priori, mais l'humour de Trondheim fonctionne parfaitement dans ce registre. C'est frais, plein de malice, de tendresse et d'humour...
Un peu de fumée bleue...
Le dessin de Pellejero est tout simplement superbe. Son trait épais et sensible, ses couleurs chatoyantes font de cet album un vrai régal pour les yeux. Lapière lui a taillé un très bon scénario sur mesure, romanesque et sentimental... Mon seul regret concerne la place importante que prennent les récitatifs, il aurait peut-être fallu en faire moins, quitte à allonger l'album pour pouvoir tout raconter.