L'ensemble de cette collection est très dense. On y trouve de l'excellent, du bon, mais aussi du passable (rare, heureusement).
Tous les tomes ne se valent donc pas, mais l'ensemble reste malgré tout très agréable à lire, surtout les premiers épisodes (1 à 7), où le fantastique n'apparaît pas encore dans le scénario.
Dessinateur et scénariste de ce premier album, Konior nous offre un dessin proche de l’animation grâce à un trait assez vif et qui fait preuve d’une grande dextérité. On appréciera le côté tantôt assez rugueux et tantôt l’aspect complètement déjanté. L’auteur fait donc preuve d’un talent indéniable et ne se refuse pas l’exagération. Il nous surprendra aussi en passant d’un dessin plutôt caricatural à un dessin très réaliste qui est surprenant pas sa beauté. Et pourtant, ce n’est qu’un bref passage, mais très percutant. Konior, c’est aussi des couleurs directes d’une beauté étonnante. Donnant un air suranné au récit, la couleur apporte une atmosphère particulière, très atypique, mais dans laquelle on s’immerge totalement.
Enfin, le scénario est tout aussi réussi. On est évidemment très proche de Hemingway, surtout dans les dialogues et la narration. Sans avoir adapté un quelconque roman de l’écrivain, Konior, nous fait part d’une belle originalité en l’injectant dans un récit qui aurait pu être le sien. Ses influences sont par ailleurs très présentes.
Winsor Mc Cay reste le précurseur de la perspective, plongée, et contre plongée et tout ce qui va avec. Ajoutez à cela un souci du détail étudié. Il gagne à être plus reconnu, d'autant plus que même si Little Nemo reste pour moi mon plus vieux souvenir de lecture BDèsque enfantine, lu et relu et parcouru puis feuilleté... Little Nemo comme Tintin, Bécassine, Astérix ou Lucky Luke marque l'imaginaire et laisse un parfum d'enfance lié aux séries cultes.
Peut-être le meilleur de Boucq. Le dessin est d'une qualité rare, expressif, réaliste, précis, extra...et maniaco-psycho-névro-délirant. Un maître dans la perspective, qui doit être le seul à faire jeu égal avec le précurseur Winsor Mc Cay pour son célébrissime Little Némo. En plus les scénarii sont à la hauteur du dessin alors...
Avis à toutes les nanas : cette bd est "franchement bien". Pas misogyne pour un sou, la fille est magnifique avec un visage quasi d'ingénue, les mecs assurent, le scénar (et ça c'est fort, il y en a un) est sympa et bien traité, le tout est excitant et y en a pour (presque) tous les goûts.
J'ai un peu de mal à croire que ce soit du "porno" (je sais, les critères y sont) parce que ce n'est vraiment pas vulgaire mais très érotique.
Puisque chacun y a mis de sa petite scène... J'ai bien aimé la scène avec les religieuses et les moines, mais le pâtissier m'a un peu refroidie (elles sont passées où les coquilles?...argh.)
A lire à deux (ou plus) ;) !
Beaucoup plus léger et abordable que l'excellent "On fera avec", Larcenet parvient une nouvelle fois à aborder franchement et sans bla-bla narcissico-fatiguant ses questions existencielles auxquelles il trouve des (demies) réponses. Un grand mec (décédé évidemment) dont j'ai oublié le nom disait un jour "Les questions ne sont pas faites pour qu'on y réponde, autrement il n'y aurait plus de questions" ... et par extension plus de raison d'exister.
Bref, magnifique, réaliste, simple et juste. Une tranche de vie autour des liens d'attachement, laquelle, si elle ne nous parle pas forcément intimement, ne peut manquer de nous rappeller à celle qui est la notre avec ses propres questions, hésitations, douleurs ... et bonheurs aussi.
Et pis c'est bô un mec intelligent qui se la joue pas intellectuel!
C'est sans conteste la meilleure BD porno que j'ai lu.
Déjà, c'est super joli comme dessin. Don Lope trouve que ça ressemble un peu à du Frezzato, je partage un peu son avis concernant la ressemblance des couleurs... mais uniquement les couleurs. Sinon, c'est beaucoup plus rond, presque cartoon parfois, un vrai bonheur. Nastasia ne ressemble à aucune autre nana de BDs de cul, et j'avoue qu'elle est à tomber (même si ses seins changent de grosseur régulièrement, selon qu'elle est habillée ou non).
Bon, l'histoire est simple (fatalement, de la BD porno ET intello, ça serait vite saoulant) mais les différentes mises en scènes sont généralement excitantes. Généralement, parce que les 2 moines qui s'enculent, ça ne m'a pas procuré la moindre excitation. A part cette scène, c'est une grande réussite malgré la simplicité.
Et enfin, la grande force de cette BD, c'est l'humour. J'ai énormément ris tout au long de la lecture, certaines remarques sont plutôt fines, alors qu'on s'attend à du lourd avec ce style de BD.
Bref, j'achète très peu de BD de cul, mais celle-là, je n'hésite pas une seconde !
Larcenet nous plonge sans préavis dans le tragique de la condition humaine, en tout cas telle qu'il la ressent douloureusement, avec une lucidité à laquelle il ne peut échapper et qui semble l'empoigner au point que si cette perle est sans doute un exutoire et un aide à réfléchir ses blessures, s'en sort-il seulement ? J'en reste coite malgré ce bavardage qui m'apparaît bien superficiel.
Avec simplicité (et modestie !), il jette ses tripes avec tant d'honnêteté (mais sans larmoiement!), rien que cet acte vaut un chapeau bas.
Des petites phrases assassines disent tout, sans tourner autour du fond mais en l'abordant de plein fouet, que le dessin minimaliste vient éclairer, enrichir, dramatiser ou ironiser (faites votre choix !) avec beaucoup de pertinence.
Qu'un Homme (au sens d'être humain) vive avec ce fardeau qu'est l'existence et, mieux, parvienne à y poser des mots clairs, imagés tragiquement, simplement et sans détours, fait de cette bd un véritable chef-d'oeuvre. Qu'il ne tombe pas dans la folie en fait un homme d'exception.
Mes difficultés à m'exprimer clairement évoquent bien à quel point j'ai été touchée par le réalisme, le courage et la sincérité qui émanent de son ouvrage.
Bien que cette expression ait perdue tout son sens... Merci Larcenet.
"La ligne de front"
Voilà mon premier beau gros 4 étoiles !!! Un régal !
C'est vrai qu'au départ, l'histoire avait de quoi surprendre : Van Gogh en poilu censé peindre l'horreur de la guerre... (J'ai regardé mon libraire avec les yeux d'une poule ayant trouvé un couteau). Je me demandais vraiment où cette bd allait m'emmener. Je ne m'attendais pas à un style aussi peu "réaliste" dans le dessin, ce qui ajoutait à mon trouble. Enfin Larcenet avec son "Combat Ordinaire" avait déjà fait mouche alors je me suis lancé.
Après lecture, il ne reste qu'un excellent souvenir !!!
Les dialogues carrément grandioses et l'humour noir hilarant servent cette bd humaniste et poétique (J'en fais peut-être un peu trop mais vraiment c'est génial).
Je viens de lire qu'il y avait un autre tome dans la même collection, je vais me précipiter dessus.
J'ai lu cette BD il y a déjà quelques années, puis à nouveau récemment, et mon opinion n'a pas changé.
A mon avis, un certain nombre des critiques à cette BD viennent de son originalité en tant que récit "politique". On ne peut, en effet, pas comprendre l'action des personnages sans avoir la moindre idée de ce que peut être un engagement politique. C'est ce qui est la cause de certaines mauvaises appréciations.
Le rythme quand à lui est assez original avec une alternance d'accélérations et de ralentis rares dans ce qui se fait actuellement et qui se retrouve tant dans l'histoire que dans le dessin.
Le dessin en lui-même n'est sans doute pas le meilleure de Bilal, mais est d'un très bon niveau et est plus travaillé que la majorité de ses publications de l'époque.
Une grande BD donc, qui me semble mériter sans hésitation ses 5 étoiles.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Jessica Blandy
L'ensemble de cette collection est très dense. On y trouve de l'excellent, du bon, mais aussi du passable (rare, heureusement). Tous les tomes ne se valent donc pas, mais l'ensemble reste malgré tout très agréable à lire, surtout les premiers épisodes (1 à 7), où le fantastique n'apparaît pas encore dans le scénario.
Fishermen Story
Dessinateur et scénariste de ce premier album, Konior nous offre un dessin proche de l’animation grâce à un trait assez vif et qui fait preuve d’une grande dextérité. On appréciera le côté tantôt assez rugueux et tantôt l’aspect complètement déjanté. L’auteur fait donc preuve d’un talent indéniable et ne se refuse pas l’exagération. Il nous surprendra aussi en passant d’un dessin plutôt caricatural à un dessin très réaliste qui est surprenant pas sa beauté. Et pourtant, ce n’est qu’un bref passage, mais très percutant. Konior, c’est aussi des couleurs directes d’une beauté étonnante. Donnant un air suranné au récit, la couleur apporte une atmosphère particulière, très atypique, mais dans laquelle on s’immerge totalement. Enfin, le scénario est tout aussi réussi. On est évidemment très proche de Hemingway, surtout dans les dialogues et la narration. Sans avoir adapté un quelconque roman de l’écrivain, Konior, nous fait part d’une belle originalité en l’injectant dans un récit qui aurait pu être le sien. Ses influences sont par ailleurs très présentes.
Little Nemo in Slumberland
Winsor Mc Cay reste le précurseur de la perspective, plongée, et contre plongée et tout ce qui va avec. Ajoutez à cela un souci du détail étudié. Il gagne à être plus reconnu, d'autant plus que même si Little Nemo reste pour moi mon plus vieux souvenir de lecture BDèsque enfantine, lu et relu et parcouru puis feuilleté... Little Nemo comme Tintin, Bécassine, Astérix ou Lucky Luke marque l'imaginaire et laisse un parfum d'enfance lié aux séries cultes.
La Pédagogie du trottoir
Peut-être le meilleur de Boucq. Le dessin est d'une qualité rare, expressif, réaliste, précis, extra...et maniaco-psycho-névro-délirant. Un maître dans la perspective, qui doit être le seul à faire jeu égal avec le précurseur Winsor Mc Cay pour son célébrissime Little Némo. En plus les scénarii sont à la hauteur du dessin alors...
Connexion X
Avis à toutes les nanas : cette bd est "franchement bien". Pas misogyne pour un sou, la fille est magnifique avec un visage quasi d'ingénue, les mecs assurent, le scénar (et ça c'est fort, il y en a un) est sympa et bien traité, le tout est excitant et y en a pour (presque) tous les goûts. J'ai un peu de mal à croire que ce soit du "porno" (je sais, les critères y sont) parce que ce n'est vraiment pas vulgaire mais très érotique. Puisque chacun y a mis de sa petite scène... J'ai bien aimé la scène avec les religieuses et les moines, mais le pâtissier m'a un peu refroidie (elles sont passées où les coquilles?...argh.) A lire à deux (ou plus) ;) !
Le combat ordinaire
Beaucoup plus léger et abordable que l'excellent "On fera avec", Larcenet parvient une nouvelle fois à aborder franchement et sans bla-bla narcissico-fatiguant ses questions existencielles auxquelles il trouve des (demies) réponses. Un grand mec (décédé évidemment) dont j'ai oublié le nom disait un jour "Les questions ne sont pas faites pour qu'on y réponde, autrement il n'y aurait plus de questions" ... et par extension plus de raison d'exister. Bref, magnifique, réaliste, simple et juste. Une tranche de vie autour des liens d'attachement, laquelle, si elle ne nous parle pas forcément intimement, ne peut manquer de nous rappeller à celle qui est la notre avec ses propres questions, hésitations, douleurs ... et bonheurs aussi. Et pis c'est bô un mec intelligent qui se la joue pas intellectuel!
Connexion X
C'est sans conteste la meilleure BD porno que j'ai lu. Déjà, c'est super joli comme dessin. Don Lope trouve que ça ressemble un peu à du Frezzato, je partage un peu son avis concernant la ressemblance des couleurs... mais uniquement les couleurs. Sinon, c'est beaucoup plus rond, presque cartoon parfois, un vrai bonheur. Nastasia ne ressemble à aucune autre nana de BDs de cul, et j'avoue qu'elle est à tomber (même si ses seins changent de grosseur régulièrement, selon qu'elle est habillée ou non). Bon, l'histoire est simple (fatalement, de la BD porno ET intello, ça serait vite saoulant) mais les différentes mises en scènes sont généralement excitantes. Généralement, parce que les 2 moines qui s'enculent, ça ne m'a pas procuré la moindre excitation. A part cette scène, c'est une grande réussite malgré la simplicité. Et enfin, la grande force de cette BD, c'est l'humour. J'ai énormément ris tout au long de la lecture, certaines remarques sont plutôt fines, alors qu'on s'attend à du lourd avec ce style de BD. Bref, j'achète très peu de BD de cul, mais celle-là, je n'hésite pas une seconde !
On fera avec
Larcenet nous plonge sans préavis dans le tragique de la condition humaine, en tout cas telle qu'il la ressent douloureusement, avec une lucidité à laquelle il ne peut échapper et qui semble l'empoigner au point que si cette perle est sans doute un exutoire et un aide à réfléchir ses blessures, s'en sort-il seulement ? J'en reste coite malgré ce bavardage qui m'apparaît bien superficiel. Avec simplicité (et modestie !), il jette ses tripes avec tant d'honnêteté (mais sans larmoiement!), rien que cet acte vaut un chapeau bas. Des petites phrases assassines disent tout, sans tourner autour du fond mais en l'abordant de plein fouet, que le dessin minimaliste vient éclairer, enrichir, dramatiser ou ironiser (faites votre choix !) avec beaucoup de pertinence. Qu'un Homme (au sens d'être humain) vive avec ce fardeau qu'est l'existence et, mieux, parvienne à y poser des mots clairs, imagés tragiquement, simplement et sans détours, fait de cette bd un véritable chef-d'oeuvre. Qu'il ne tombe pas dans la folie en fait un homme d'exception. Mes difficultés à m'exprimer clairement évoquent bien à quel point j'ai été touchée par le réalisme, le courage et la sincérité qui émanent de son ouvrage. Bien que cette expression ait perdue tout son sens... Merci Larcenet.
Une aventure rocambolesque de...
"La ligne de front" Voilà mon premier beau gros 4 étoiles !!! Un régal ! C'est vrai qu'au départ, l'histoire avait de quoi surprendre : Van Gogh en poilu censé peindre l'horreur de la guerre... (J'ai regardé mon libraire avec les yeux d'une poule ayant trouvé un couteau). Je me demandais vraiment où cette bd allait m'emmener. Je ne m'attendais pas à un style aussi peu "réaliste" dans le dessin, ce qui ajoutait à mon trouble. Enfin Larcenet avec son "Combat Ordinaire" avait déjà fait mouche alors je me suis lancé. Après lecture, il ne reste qu'un excellent souvenir !!! Les dialogues carrément grandioses et l'humour noir hilarant servent cette bd humaniste et poétique (J'en fais peut-être un peu trop mais vraiment c'est génial). Je viens de lire qu'il y avait un autre tome dans la même collection, je vais me précipiter dessus.
Les Phalanges de l'ordre noir
J'ai lu cette BD il y a déjà quelques années, puis à nouveau récemment, et mon opinion n'a pas changé. A mon avis, un certain nombre des critiques à cette BD viennent de son originalité en tant que récit "politique". On ne peut, en effet, pas comprendre l'action des personnages sans avoir la moindre idée de ce que peut être un engagement politique. C'est ce qui est la cause de certaines mauvaises appréciations. Le rythme quand à lui est assez original avec une alternance d'accélérations et de ralentis rares dans ce qui se fait actuellement et qui se retrouve tant dans l'histoire que dans le dessin. Le dessin en lui-même n'est sans doute pas le meilleure de Bilal, mais est d'un très bon niveau et est plus travaillé que la majorité de ses publications de l'époque. Une grande BD donc, qui me semble mériter sans hésitation ses 5 étoiles.